I.2. Revue de la
littérature
I.2.1. Définition des
concepts
I.2.1.1. Plantes
médicinales
Les plantes médicinales sont
toutes les plantes qui contiennent une ou plusieurs substances pouvant
être utilisées à des fins thérapeutiques, ou qui
sont des précurseurs dans la synthèse de drogues utiles (Abayomi,
1996).
Une définition des plantes
médicinales peut inclure les cas suivants :
- toute plante à usage médicinal entrant dans
les préparations galéniques (décoctions, infusions,
alcoolats, macérations, concoctions, poudre végétale,
etc...) ;
- toute plante aliment ou épice entrant dans le
traitement de quelques affections que ce soit ;
- toute plante microscopique employée pour isoler des
produits pharmaceutiques en particulier les antibiotiques ;
- toute plante à fibre comme le coton, le lin ou les
jutes utilisés dans la préparation des pansements
chirurgicaux.
I.2.1.2. Plantes
remèdes
L'on regroupe sous ce terme les
plantes médicinales (à principes actifs décelables par
l'analyse biochimique) et les plantes à pouvoir magico religieux (qui
interviennent dans le processus de guérison). Cette extension s'impose,
étant donnée la place occupée par les forces occultes dans
le concept de maladie en zone forestière africaine, voire camerounaise
(Zipcy-Saivet et al, 1976).
Cependant aux yeux des tradipraticiens, il n'est
d'ailleurs pas un végétal qui ne détienne une vertu
curative (Abayomi, 1996).
Chaque spécialiste dispose d'un
cortège de plantes dont il est parfois le seul à connaître
les propriétés et le mode d'emploi (Bouquet, 1969). Toutefois
certaines grandes familles botaniques comptent un grand nombre de plantes
remèdes, qui constituent les pivots de la pharmacopée
forestière notamment les Acanthaceae, les Apocynaceae
et les Menispermaceae (Anonyme, 2001). Tous les organes d'une plante
peuvent être sollicités : écorces, feuilles, racines,
sèves, résines et latex, rhizomes et bulbes, tubercules, tige,
fleurs, péricarpe, mésocarpe et graines du fruit, etc...
I.2.1.3.
Phytothérapie et zoothérapie
La phytothérapie :
vient du Grec « phyton » qui signifie plante et de
« therapera » qui signifie traitement. La
phytothérapie se définit ainsi comme le traitement des maladies
avec les plantes (Valnet, 1983).
La phytothérapie
traditionnelle utilise des produits et des dérivées d'origine
végétale et animale, suivant les actes et les maux
présentés par le malade et la connaissance du tradipraticien en
question. Toutefois, les produits de la flore médicinale sont
utilisés soit frais ou secs. Ce choix est en relation avec les parties
utilisées et la prestance du tradithérapeute à la
conservation. L'empirisme aidant, certaines plantes ou parties des plantes ne
peuvent être cueillies qu'à des périodes de temps assez
bien définies. Cette observation répond à satisfaire
l'équilibre entre le métabolisme de la plante et la production du
principe actif (Ake Assi et al.,1981).
Les parties animales utilisées en
zoothérapie sont : les poils, l'os, les crocs, les crochets, les
crottes, les griffes et les restes stomacales ou voire certaines parties
internes (surtout les viscères).
Certains produits sont consommés
directement. Il s'agit des produits végétaux comme les gommes et
le latex. Les préparations pharmaceutiques nombreuses sont obtenues
suivant plusieurs processus opératoires comme le ramollissement, la
macération, la trituration, pulpation, carbonisation, etc... Ces
préparations sont utilisées pures ou associées à
des produits dits véhicules : eau, lait, miel, alcool, jus de
citron, vin, huile de palme et de palmiste, huile de Baillonella
toxisperma.
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