I.3.2.5. Faune
Le terroir abrite une faune
abondante très variée, qui occupe une place stratégique
dans la préservation de la faune dans l'UTO de Campo-Ma'an en
général. La quasi-totalité des espèces fauniques du
parc se trouve dans le terroir. Des inventaires conduits au
niveau du terroir font état de la présence de quatre vingt dix
(90) espèces de mammifères moyens et grands, dont les
« six grands » de la forêt :
l'éléphant, le buffle, le gorille, le chimpanzé, la
panthère et le pangolin géant. On note aussi la présence
de dix huit (18) espèces de primates, dont quatre espèces
« menacées d'extinction » d'après la liste
rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ces
espèces ménacées sont: Gorilla gorilla
(gorille), Pan troglodytis troglodytis (chimpanzé),
Cercocebus torquatus (hocheur) et Madrillus sphynx (Anonyme,
2005). L'on note également la présence de 122 espèces de
reptiles dont 6 espèces pour la région. Ce site se
présente comme l'un des plus riche du continent du point de vue
herpétologique (Chirio, 2000). L'on note aussi la présence de 302
espèces d'oiseaux dont 168 partiellement ou entièrement
confinées au Biome des forêts.
I.3.2.6. Population et
démographie
La population rurale de la zone forestière
s'évalue à 47% (Tiki-manga et Weise, 1995). Celle-ci exerce une
certaine pression très accentuée sur les ressources floristiques
médicinales à cause de l'intensification d'utilisation des terres
pour des pratiques agricoles (Gockowski et Baker, 1996). Tya'assono compte 750
habitants d'après le recensement effectué lors du diagnostic
participatif en 2007.
Le terroir a une longueur de 5 km et une superficie de 50 km², soit une
densité de 15 habitants/km². L'on retrouve uniquement une seule ethnie
autochtone : les Ntumu parmi les deux principales ethnies (Ntumu, Mvae)
que comptent la région de Ma'an. Ces deux tribus
apparentées et très proches du point de vue social et culturel
sont rattachées au groupe linguistique Fang-Béti (Guthrie,
1976 ; Santoir et Bopda, 1995).
I.3.2.7. Flux des
populations
Les populations locales sont mobiles. Entre 1996 et 1997, un
taux d'émigration de 1,2 % a été observé dans le
terroir (Anonyme, 2005). L'émigration chez les hommes est motivée
par la recherche d'emplois dans les pays frontaliers tels que le Gabon et la
Guinée Equatoriale. Par contre, chez la femme l'imigration est
liée au mariage virilocal. Toutefois, l'on rencontre peu
d'allogènes dans le terroir. Ce phénomène est
sûrement dû à l'enclavement et au faible marché
économique.
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