I.2.4. Plantes
médicinales au Cameroun
La première grande enquête ethnobotanique
et floristique conduite sur le territoire national, sous l'égide de
l'OUA en 1996 a permis de répertorier 406 espèces de plantes
médicinales (Anonyme, 2006). Plusieurs auteurs ont travaillé avec
les tradithérapeutes qui faisaient des récoltes dans les
différentes formations végétales de leur zone d'influence.
Ces études et bien d'autres qui se poursuivent ont permis d'inventorier
plus 500 espèces médicinales qui entrent dans la
pharmacopée camerounaise (Betti, 1996).
L'on peut également citer les travaux de
Toukam (2001) qui portaient sur l'étude des plantes médicinales
dans la localité de Douala et ses environs. Les populations riveraines
des forêts du sud-Cameroun connaissent parfaitement les espèces
végétales de leur écosystème forestier mais aussi
les différents usages thérapeutiques (Tchatat et al.,
1999). De même, une substance active contre le cancer de la prostate
extraite de Prinus africanus, pourrait échapper à
l'humanité si la forêt camerounaise arrivait à être
détruite (Anonyme, 2006). Dans la localité d'Edea au Cameroun, la
plante entière d'Euphorbia hirta soigne les amibiases et les
diarrhées et les feuilles de vernonia amygdalina soignent
également contre la diarrhée (Dikanda, 2000).
I.2.5. Aspect pharmacologique
des plantes médicinales
Cet aspect n'est pas en reste,
car plusieurs travaux de recherche ont été menés dans le
but de déterminer la composition chimique à partir de
l'extraction des principes actifs de ces plantes. Dans certains travaux, il
ressort que les différentes parties d'Anthocleista vogelii
contiennent des traces d'alcaloïdes (0,05 % dans les feuilles et un
principe aphrogène (saponoside) lui confère ses
propriétés purgatives (Bouquet et Debray, 1974).
De même, Carica papaya doit son
action thérapeutique à la papaïne et pseudocarpine (Bouquet
et Debray, op.cit.). En plus des alcaloïdes, d'autres
substances chimiques ont été isolées, le vomifoliol qui
est une substance proche de l'acide abscissique la micotiflorine et
l'astragaline dans les feuilles de Rauvolfia vomitoria.
I.2.6. Types d'utilisation
des terres (TUT) et plantes médicinales
I.2.6.1. Forêt
primaire
Elle est plus ancienne et physionomiquement
très recouvrante. Il s'agit d'une forêt originelle, qui en
principe n'a subit aucune activité anthropique. Celle-ci comprend trois
strates : la strate inférieure constituée par un sous bois
clair et parsemé de quelques herbacées, des lianes et arbustes,
la strate moyenne a un recouvrement d'environ 40 à 50%, la strate
supérieure très fermée et présentant une
canopée continue.
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