WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Approche participative pour une utilisation durable de la flore médicinale en zone forestière du sud- Cameroun: cas du terroir de Tyaà¢'assono (vallée du Ntem )

( Télécharger le fichier original )
par Donatien Jean Pierre ESSOMBA
Université de Yaoundé 1 - DESS en sciences de l'environnement 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITE DE YAOUNDE I

UNIVERSITY OF YAOUNDE I

FACULTE DES SCIENCES

FACULTY OF SCIENCE

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE VEGETALES

DEPARTMENT OF PLANT BIOLOGY

Approche participative pour une utilisation durable de la

flore médicinale en zone forestière du Sud-Cameroun : 

cas du terroir de Tya'assono (Vallée du Ntem)

Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Études Supérieures Spécialisées (D.E.S.S.) en Sciences de l'Environnement

Option : Assainissement et Restauration de l'Environnement

Par :

ESSOMBA DONATIEN JEAN PIERRE

Matricule: 00V172

Maître ès Sciences

Sous la direction de :

Dr. NDONGO BEKOLO

Chargé de Cours

Année académique 2009-2010

DEDICACE

A mon feu père ESSOMBA NGONGO Cosmas

A ma mère MENGUE Marthe

A mon frère BIBIANG

Ce mémoire est la concrétisation des multiples sacrifices moraux et matériels, que vous avez consentis à mon égard. Qu'il soit pour vous un réel motif de satisfaction.

REMERCIEMENTS

Ce travail a été possible grâce à l'aide et à la collaboration de nombreuses personnes à qui je témoigne toute ma reconnaissance. Je témoigne particulièrement toute ma gratitude à :

- Professeur AMOUGOU AKOA, Chef de Département de Biologie et Physiologie Végétales à l'Université de Yaoundé I et Responsable des filières professionnalisantes, surtout pour son sens de responsabilité et sa rigueur durant notre formation académique ;

- Dr. NDONGO BEKOLO, Chargé de Cours au Département de Biologie et Physiologie Végétales à l'Université de Yaoundé I qui a accepté de diriger ce travail avec dévouement. C'est grâce à sa confiance et ses encouragements que toutes les embûches ayant entravées ce travail ont été surmontées ;

- Dr. DJOCGOUE Pierre François, Chargé de Cours et Coordonnateur de la filière Sciences de l'Environnement, vos enseignements et conseils permanents ont été d'un grand apport dans ma formation ;

- Mlle. NGANTOU Agnès Patience, Conseillère sylvicole à l'ANAFOR/Antenne d'Ebolowa, pour son encadrement et ses conseils dans la conduite de ce travail;

- M. NDI ODOUMOU JOACHIM, Délégué Régional de l'Environnement et Protection de la Nature du Sud, pour sa contribution à l'aboutissement de ce travail;

- M. EDANDE Jean, Chef du village de Tya'assono pour son hospitalité lors de mon séjour dans son territoire ;

- M. MBUINGO'O Robert, Guide forestier pour son engagement lors des travaux d'inventaire de la flore médicinale ;

- MME. EZEME, Tradithérapeute pour son accueil et entière disponibilité tout au long du présent travail sur le terrain ;

- M. KONO Leon, pour son apport dans l'identification des espèces botaniques ;

- M. ALOU Jean Claude et Mme ALOU Solange, M. BOMBA Agbor Alain et mon amie LISSOM Christine pour leur soutien moral, financier et logistique durant la rédaction de ce mémoire;

- Toutes les populations du terroir de Tya'assono, je vous remercie pour votre participation active aux travaux d'inventaire.

Je tiens enfin à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l'élaboration de ce travail.

SOMMAIRE

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES ANNEXES vii

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES viii

RESUME ix

ABSTRACT x

CHAPITRE I.  GENERALITES 1

I.1 INTRODUCTION 2

I.1.1 Contexte de la recherche 2

I.1.2 Problématique et justification de la recherche 3

I.1. 3. Objectifs de l'étude 4

I.1.3.1. Objectif général 4

I.1.3.2. Objectifs spécifiques 5

I.1. 4. Hypothèses 5

I.2. Revue de la littérature 5

I.2.1. Définition des concepts 5

I.2.1.1. Plantes médicinales 5

I.2.1.2. Plantes remèdes 6

I.2.1.3. Phytothérapie et zoothérapie 6

I.2.2. Médecine traditionnelle 7

I.2.2.1 Définition et généralités..............................................................................................7

I.2.2.2. Aperçu historique 7

I.2.3. Plantes médicinales en Afrique 7

I.2.4. Plantes médicinales au Cameroun 9

I.2.5. Aspect pharmacologique des plantes médicinales 9

I.2.6. Types d'utilisation des terres (TUT) et plantes médicinales 9

I.2.6.1. Forêt primaire 9

I.2.6.2. Forêt secondaire 10

I.2.6.3. Forêts secondaires dégradées 10

I.2.6.4. Jachères 10

I.2.6. 5. Agroforêts en cacaoculture 10

I.2.6.6. Forêts marécageuses et périodiquement inondées 10

I.2.7. Plantes médicinales et conservation 11

I.2.8. Bois d'oeuvre et plantes médicinales 11

I.2.9. Techniques de récoltes des plantes médicinales 12

I.2.10. Méthodes d'exploitation durable des plantes médicinales 13

I.2.11. Cadre réglementaire 13

I.2.11.1 Lois et règlements nationaux 13

I.2.11.2. Conventions et traités internationaux 14

I.3. Présentation du site d'étude 14

I.3.1. Localisation géographique du terroir de Tya'assono 14

I.3.2. Présentation du milieu 16

I.3.2.1 Climat 16

I.3.2.2. Géologie et pédologie 17

I.3.2.3. Hydrographie 17

I.3.2.4. Flore et Végétation 17

I.3.2.5. Faune 18

I.3.2.7. Population et démographie 19

I.3.2.8. Flux des populations 19

I.3.2.9. Activités socioéconomiques 19

I.3.2.10. Organisations administratives et sociales fonctionnelles dans le Terroir 21

I.3.2.11. Couverture sanitaire et importance de la phytothérapie dans le terroir 21

CHAPITRE II.  MATERIEL ET METHODES 22

II.1. Matériel 23

II .1.1. Matériel de collecte de données primaires 23

II.1.2. Matériel d'inventaire des espèces médicinales sur le terrain 23

II.2. Méthodes 23

II.2.1. Méthode de collecte des données secondaires 23

II.2.2. Méthodes de collecte de données primaires 23

II.2.2.1. Enquêtes socio-économiques 23

II.2.2.2. Inventaire des plantes médicinales 24

CHAPITRE III.  RESULTATS ET DISCUSSION 26

III.1. Perception des enquêtées sur le potentiel des plantes médicinales du terroir 27

III.1.1 Caractéristiques socioéconomiques 27

III.1.2. Etat et profil sanitaire du terroir 29

III.1.3. Moyens de recours thérapeutiques 30

III.1.4. Accès et lieux d'approvisionnement en plantes médicinales 31

III.1.5. Parties et organes des plantes médicinales utilisés en médecine traditionnelle 32

III.1.6. Conservation des plantes médicinales 33

III.1.7. Gestion durable et Raisons de non plantation des plantes médicinales 34

III .1.8. Plantes médicinales les plus importantes dans le terroir 35

III.1.9. Plantes médicinales en voie d'extinction dans le terroir 36

III.1.10. Contraintes majeures de gestion durable des plantes médicinales 37

III.2. Caractérisation de la végétation 38

III.2.1. Présentation des types d'utilisation des terres échantillonnés 39

III.2.2. Richesse spécifique des plantes médicinales dans les différents TUT du terroir de Tya'assono 39

III.2.3. Richesse des plantes médicinales non ligneuses 40

III.2.4. Taxons botaniques les plus utilisées pour le traitement des maladies et symptômes endémiques 42

III.2.4.1. Familles les plus utilisées pour le traitement des maladies et symptômes endémiques 42

III.2.4.2. Potentiel d'espèces médicinales dans le traitement des maladies et symptômes endémiques 43

III.2.5. Abondance des espèces médicinales 44

III.2.5.3. Abondance des espèces médicinales herbacées 47

III.2.6. Structure des peuplements 47

III.2.6.1 Distribution des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans les différents TUT étudiés. 48

III.2.6.2. Distribution des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans le site d'étude. 50

III.2.6.3. Difficultés rencontrées lors du déroulement de l'étude 50

CHAPITRE IV.  CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 51

IV.1 Conclusion 52

IV.2 Recommandations 53

BIBLIOGRAPHIE 54

ANNEXES

LISTE DES FIGURES

Fig. 1. Localisation du terroir de Tya'assono dans l'UTO Campo-Ma'an..............................15

Fig. 2. Site d'étude de Tya'assono..........................................................................................16

Fig. 3. Diagramme ombrothermique de Nyabessang (Ma'an) de 1944 à 2001,

caractéristique du terroir de Tya'assono.....................................................16

Fig. 4. Répartition des enquêtés par classes d'âge...................................................................27

Fig. 5. Répartition des enquêtés par sexe............................................................28

Fig. 6. Répartition des enquêtés selon leur statut matrimonial.....................................28

Fig. 7. Répartition des enquêtées par niveau d'instruction........................................29

Fig. 8. Moyens de recours thérapeutiques des personnes enquêtées..............................31

Fig. 9. Répartition des enquêtes selon les lieux de prélèvements des plantes médicinales dans

le terroir..................................................................................................32

Fig. 10. Fréquence de citation des organes et parties des plantes médicinales utilisées par la

Communauté de Tya'assono........................................................................................33

Fig. 11. Répartition des enquêtés selon leur comportement vis-à-vis de la conservation des

plantes médicinales lors des défrichements champêtres.............................................34

Fig.12. Répartition des enquêtés selon les raisons de non plantation des plantes médicinales

dans le terroir...........................................................................................35

Fig. 13. Répartition de la richesse spécifique moyenne par parcelle élémentaire dans les

différents types d'utilisation des terres étudiés............................................................40

Fig. 14. Recouvrement des plantes médicinales herbacées dans les différents types

d'utilisation des terres étudiés..................................................................41

Fig. 15. Répartition des plantes médicinales utilisées selon les maladies, symptômes et autres

affections endémiques sévissant dans la zone d'étude.........................................43

Fig. 16. Fréquence des plantes médicinales ligneuses les plus abondantes inventoriées dans

la zone d'étude ...................................................................................46

Fig. 17. Structure diamétrique de la population des plantes médicinales ligneuses par classes

de diamètre dans les différents TUT étudiés ...............................................................49

Fig. 18. Répartition de l'abondance absolue des plantes médicinales ligneuses par classes

de diamètre (cm) dans la zone d'étude..........................................................................50

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. Bref aperçu de quelques espèces médicinales de Côte d'Ivoire ........................8

Tableau II. Bois d'oeuvre ayant une valeur médicinale ..............................................12

Tableau III. Principaux PFNL par ordre d'importance dans le terroir de Tya'assono.............20

Tableau IV. Prévalence des maladies, symptômes ayant sévies les 12 derniers mois dans

les ménages enquêtés du terroir.........................................................30

Tableau V. Plantes médicinales importantes les plus utilisées et leur technique de

prélèvement selon la communauté de Tya'assono.................... ................36

Tableau VI. Plantes médicinales rares en voie de disparition dans le terroir...........................37

Tableau VII. Contraintes et plan d'action d'utilisation durable des plantes médicinales .......38

Tableau VIII. Classe de recouvrement selon Braun Blanquet .....................................41

Tableau IX. Familles botaniques les plus utilisées sur les maladies, symptômes et

autres affections dans la région forestière de Tya'assono.........................42

Tableau X a. Espèces ligneuses les plus abondantes de la forêt secondaire âgée ...............44

b.  Espèces ligneuses les plus abondantes de la forêt secondaire jeune.............44

c. Espèces ligneuses les plus abondantes de la forêt secondaire en partie non

perturbée..................................................................................44

d. Espèces ligneuses les plus abondantes de la jachère âgée .................................45

e. Espèces ligneuses les plus abondantes de la jachère jeune..........................45

f. Espèces ligneuses les plus abondantes de la plantation cacaoyère..................45

g. Espèces ligneuses les plus abondantes des marécages..............................45

Tableau XI. Plantes médicinales herbacées ayant une grande abondance relative dans

l'ensemble des TUT étudiés ............................................................47

Tableau XII. Classification des classes de diamètre et stades biologiques.......................48

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Questionnaire individuel pour le chef de ménage......................................59

Annexe 2. Questionnaire spécifique adressé aux tradithérapeutes................................62

Annexe 3. Fiche d'inventaire des plantes médicinales.............................................64

Annexe 4. Variabilité intra-TUT de la richesse spécifique par parcelle de (50m×50m).........65

Annexe 5.  Effectifs et densité des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans

les différents TUT étudiés..................................................................66

Annexe 6. Espèces médicinales ligneuses les moins abondantes dans le site d'étude.............67

Annexe 7. Espèces médicinales utilisées dans le traitement des principales maladies et

symptômes endémiques dans la zone d'étude...........................................69

Annexe 8. Liste des espèces médicinales recensées dans la zone d'étude du terroir de

Tya'assono....................................................................................71

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

ACCT : Agence Culturelle de Coopération Technique.

ADFCO : Association de Développement pour la Forêt Communautaire

ADVITY : Association des Villageois de Tya'assono

ANAFOR : Agence Nationale d'Appui au Développement Forestier

CARPE: Programme Régional de l'Afrique Centrale pour l'Environnement

CEPFILD: Centre de Promotion des Forêts et des Initiatives Locales de Développement

FAO: Food and Agriculture Organization

HNC: Herbier National du Cameroun

IMPM: Institut de Recherches Médicales et d'Etudes des Plantes Médicinales

IRD: Institut de Recherche pour le Développement

ISS : Interviews semi structuré

MARP : Méthode Active de Recherche Participative

MINEP : Ministère de l'Environnement et la Protection de la Nature

MINFOF: Ministère des Forêts et de la Faune

MINRESI: Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation

MINSANTE : Ministère de la Santé Publique

MST : Maladie sexuellement transmissible

OAPI : Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OUA : Organisation de l'Unité Africaine

PFNL: Produits Forestiers Non Ligneux

PNDP : Programme National de Développement Participatif

RFD : Réserve Forestière du Dja

SAGED: Stratégies d'Action du Genre à la Gestion Environnementale et de

Développement Durable

TUT : Type d'utilisation des terres

UFA: Unité Forestière d'Aménagement

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UTO: Unité Technique Opérationnelle

WWF: World Wide Fund for Nature

RESUME

Cette étude a été menée dans le but de promouvoir la participation des populations rurales sur l'utilisation durable des plantes médicinales, dans le terroir de Tya'assono (Vallée du Ntem). Deux méthodes de travail ont été utilisées pour réaliser cette étude. Une enquête socio-économique et un inventaire.

Le dépouillement de l'enquête montre que 86 % des enquêtés font recours aux plantes médicinales pour leurs soins de santé. Le pourcentage de la population des enquêtés n'ayant jamais cultivé une plante médicinale est de 96 %. Environ 87 % des enquêtés regrettent la rareté de certaines espèces médicinales telles que : Baillonella toxisperma, Guibourtia tessmannii et Entandrophragma angolense. Dans le site d'étude, 164 espèces médicinales appartenant à 56 familles ont été recencées. Funtumia elastica est l'espèce la plus abondante en individus dans cinq types d'utilisation des terres (TUT) sur sept. Près de 81 % des TUT décrits sont perturbés par des activités anthropiques. Les TUT les plus riches et diversifiés en espèces médicinales connues par les enquêtés sont : la jachère jeune suivie de la plantation cacaoyère. Une liste des familles des espèces médicinales pour les affections courantes a permis de retenir les principales familles suivantes pour chacune des affections : la famille des Apocynaceae pour le paludisme, la famille des Euphorbiaceae pour les amibes et les diarrhées. L'effectif des tiges des plantes médicinales ligneuses est élevé dans la classe de diamètre inférieur à 20 cm laissant présager un potentiel de régénération appréciable.

La gestion durable des plantes médicinales par l'approche participative constitue donc une alternative louable dans la conservation des produits forestièrs non ligneux.

Mots clés. Approche participative, plante médicinale, terroir, utilisation durable, Vallée du Ntem.

.

ABSTRACT

This study was carried out to make an assessment of the participation of the rural populations to the sustainable use of medicinal plants, from the land of Tya'assono (Ntem-Valley). In order to attain the results of this study two methods have been use, which include a socio economic survey and an inventory.

The investigation showed that majority (86 %) of the local population use medicinal plants for their health problems. A percentage of 96 % of surveyed has never planted any medicinal plant. Approximately 87 % of the surveyed believe that: Baillonella toxisperma, Guibourtia tessmannii and Entandrophragma angolense are becoming scare. A total of 164 medicinal species were recorded from the study area belonging to 56 families. Funtumia elastica is the most abundant specie in five lands use systems (LUS) over seven. Nearly 81 % of described LUS are disturbed by anthropic activities. The LUS richest and diversified medicinal plants are the young fallow following by the cocoa-plantations. The list of the medicinal plants for the current affections made it possible to retain the main following families for each affection: the family of Apocynaceae for malaria, the family of Euphorbiaceae for amoebas and diarrhoeas. The number of stems for timber medicinal plants is high in diameter less than 20 cm giving prospects for appreciable regeneration potential.

The sustainable use of medicinal plants through a participatory approach is a laudable alternative for the conservation of non- timber forest products.

Key words. Land, medicinal plant, participatory approach, sustainable use, Ntem-Valley.

CHAPITRE I

GENERALITES

I.1 INTRODUCTION

I.1.1 Contexte de la recherche

Le Cameroun contient un total de 22 millions d'hectares de forêt représentant environ 46,3 % de la superficie du pays (Besong, 1995). Pour les populations riveraines, la forêt est un ensemble écologique vivant. Elle est une réserve de bois et représente un tout multifonctionnel où ces populations tirent l'essentiel des produits nécessaires pour leur alimentation, leur santé et leur habitat (Mogba, 1999 ; Delberne, 2003). Cette forêt camerounaise possède une riche flore médicinale et contribue au moyen d'existence des populations rurales, généralement pauvres, qui vivent à l'intérieur ou à sa périphérie (Betti, 1996 ; Noudjieu, 2005).

A cause de l'absence d'infrastructures sanitaires dans la majorité des villages du Sud- Cameroun, le nombre de personnes utilisant actuellement les plantes médicinales est très important et croît progressivement depuis la crise économique en 1986 et la dévaluation du Franc CFA en Janvier 1994 (Betti, 1999; Bikie et al., 2000). Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 80 % des populations rurales et même urbaines d'Afrique noire font recours aux plantes médicinales pour leurs soins de santé (Abayomi, 1996).

Certaines plantes médicinales, bien étudiées scientifiquement, peuvent donner naissance à des médicaments utilisables dans les soins de santé primaire (Pousset, 1992 ; Biyiti et al., 2004). Environ 30 % de médicaments doivent leur principe actif aux plantes, c'est la raison pour laquelle la plante est à la base de nombreuses recherches thérapeutiques (Ake Assi et al., 1981 ; Kebou, 1983).

Toutefois, de nombreuses actions ont été menées en faveur du développement de la médecine traditionnelle. Tel est le cas de l'OMS, qui depuis 1975, a jugé opportun d'intégrer la médecine traditionnelle dans les soins de santé primaire et d'assurer la mise en valeur de celle-ci. Dans cette optique les organisations internationales et de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) se préoccupent beaucoup de la sauvegarde des produits forestiers non ligneux (PFNL) à usage médicinal. Cette action est soutenue par le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MINRESI), l'Institut de Recherche Médicale et d'Etudes des Plantes Médicinales (IMPM) et le Programme National de Développement Participatif (PNDP) qui semblent très motivés par la gestion et la conservation des plantes médicinales. Depuis un certain temps, le Sud Cameroun constitue un ensemble naturel dont les richesses s'amenuisent progressivement suite à des pressions anthropiques (Bikié et al., 2000).

L'utilisation durable des plantes médicinales ne pourra bien se faire que si elle est bien connue des populations riveraines, d'où la nécessité de mener des études sur la flore, notamment celle dite médicinale. Brenan (1963) signale que la flore est indispensable pour les pays en voie de développement que pour les pays développés. Il est urgent de mener des recherches par l'approche participative, pour combler les lacunes dans nos connaissances ethnobotaniques et écologiques sur la flore médicinale du Sud Cameroun. Il s'avère indispensable de promouvoir et de valoriser les savoir-faire locaux, dans toute recherche sur la gestion et la conservation des ressources naturelles en zone rurale (Borrini-Feyerabend et al., 2000).

I.1.2 Problématique et justification de la recherche

Les plantes médicinales contribuent au bien-être des populations en zone rurale. Selon Akogo (2002), ce sont des produits forestiers non ligneux (PFNL) disponibles recherchés toute l'année. Ces produits peuvent être exploités directement par les populations locales en excluant l'exploitation et l'industrie du bois et ses dérivés (Van Dijk, 1999). Mais ces plantes ont une spécificité car elles sont utilisées dans la médecine traditionnelle, la pharmacopée, les rituels et les traditions ancestrales (Anonyme, 2000).

Le renouvellement des ressources suppose donc une planification de leur gestion pour éviter que la vitesse de l'exploitation ne dépasse celle de la régénération (Pontanier et Froret, 1995). En effet, la gestion durable consiste à gérer et à utiliser les ressources naturelles d'une manière et d'une intensité telle qu'elles maintiennent leur biodiversité, leur productivité, leur capacité de régénération et leur vitalité. La capacité de régénération permettra une satisfaction actuelle et future des besoins, d'assumer les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes au niveau local, national et mondial.

La gestion durable doit permettre de ne pas poser préjudice à d'autres écosystèmes (Anonyme, 1994). L'on note aussi l'importance des plantes médicinales dans la valorisation des savoirs locaux, par la transmission des connaissances aux communautés villageoises, au moyen de pérenniser les cultures ancestrales aux progénitures. Il est nécessaire de sensibiliser, de manière continue, les populations locales afin que celles-ci s'approprient le dit concept de gestion durable pour un développement participatif au sein de la communauté.

Il est important d'impliquer les populations locales dans la gestion forestière des ressources, afin de mieux utiliser durablement les produits de la flore médicinale (Betti, 1999).

En dehors des tradithérapeutes qui accordent une précaution particulière aux plantes médicinales lors des activités culturales, la majorité des paysans qui ignore les vertus curatives des plantes, est responsable de plusieurs pratiques non durables sur celles-ci (Anonyme, 2006).

Il ressort des observations faites au MINRESI et à l'IMPM, au regard des documents disponibles, que des études faites pour aider à l'amélioration des connaissances sur les plantes médicinales sont peu nombreuses. La prise en compte de celles-ci dans les questions de gestion forestière et de développement durable est faible (Anonyme, 2001). Les potentialités des plantes médicinales sont de plus en plus grandes, avec une demande sans cesse croissante. Les actions de développement et de vulgarisation de ces plantes peuvent constituer une source garantie de revenus et de bien-être, sur le plan sanitaire pour les populations.

En raison de l'importance socio-économique des plantes médicinales dans la société traditionnelle et moderne, l'exploitation anarchique de cette ressource naturelle devient de plus en plus intense. Celle-ci menace à divers degrés la survie des espèces médicinales rares ou en voie d'extinction qu'il faudrait penser à reboiser (Betti, 1999). A cette exploitation, s'ajoutent l'agriculture itinérante sur brûlis et l'exploitation forestière qui contribuent à la destruction de l'écosystème forestier.

Il serait utile d'élucider notre problématique par l'implication préalable et primordiale des populations rurales dans tout processus de recherche sur la gestion durable des ressources naturelles, en particulier la flore médicinale dont l'exploitation se fait de manière anarchique et informelle. Les populations locales gagneraient à mieux gérer leur patrimoine vital (Bikie et al., 2000).

Pour apporter une solution à ce problème. l'on a trouvé indispensable d'utiliser l'approche participative en impliquant les populations elles-mêmes à mener à bien ce processus de gestion durable de plantes médicinales dans leur terroir, car celles-ci contribuent au bien-être des communautés villageoises (création d'emploi, santé) (Anonyme, 1998).

I.1. 3. Objectifs de l'étude

I.1.3.1. Objectif général

L'objectif général de l'étude est de promouvoir la participation de la communauté locale dans tout processus de recherche sur la gestion durable des ressources naturelles, en matière des plantes médicinales dans l'écosystème forestier du terroir de Tya'assono.

I.1.3.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques suivants ont été retenus dans le cadre de la présente étude:

- réaliser le diagnostic participatif de la zone d'étude pour apprécier le degré de perception que les populations ont de leur flore médicinale ;

- inventorier les plantes médicinales avec l'aide des populations locales pour une meilleure valorisation de leurs savoirs locaux dans les différents types d'utilisation des terres (forêt secondaire, jachère, champ cacaoyer et marécage) ;

- ressortir les contraintes majeures qui entravent la gestion durable des plantes médicinales ;

- proposer quelques actions à mener pour promouvoir le processus de gestion durable des plantes médicinales dans la zone d'étude.

I.1. 4. Hypothèses

Pour atteindre ces objectifs retenus ci-dessus, l'on a émis un certain nombre d'hypothèses :

- la biodiversité végétale est très riche en plantes médicinales et autres PFNL dans la zone d'étude ;

- les plantes médicinales sont la principale source de médicaments pour les populations de la zone d'étude ;

- l'ignorance pousse les populations à utiliser les techniques inadaptées à la gestion durable des plantes médicinales.

I.2. Revue de la littérature

I.2.1. Définition des concepts

I.2.1.1. Plantes médicinales

Les plantes médicinales sont toutes les plantes qui contiennent une ou plusieurs substances pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques, ou qui sont des précurseurs dans la synthèse de drogues utiles (Abayomi, 1996).

Une définition des plantes médicinales peut inclure les cas suivants :

- toute plante à usage médicinal entrant dans les préparations galéniques (décoctions, infusions, alcoolats, macérations, concoctions, poudre végétale, etc...) ;

- toute plante aliment ou épice entrant dans le traitement de quelques affections que ce soit ;

- toute plante microscopique employée pour isoler des produits pharmaceutiques en particulier les antibiotiques ;

- toute plante à fibre comme le coton, le lin ou les jutes utilisés dans la préparation des pansements chirurgicaux.

I.2.1.2. Plantes remèdes

L'on regroupe sous ce terme les plantes médicinales (à principes actifs décelables par l'analyse biochimique) et les plantes à pouvoir magico religieux (qui interviennent dans le processus de guérison). Cette extension s'impose, étant donnée la place occupée par les forces occultes dans le concept de maladie en zone forestière africaine, voire camerounaise (Zipcy-Saivet et al, 1976).

Cependant aux yeux des tradipraticiens, il n'est d'ailleurs pas un végétal qui ne détienne une vertu curative (Abayomi, 1996).

Chaque spécialiste dispose d'un cortège de plantes dont il est parfois le seul à connaître les propriétés et le mode d'emploi (Bouquet, 1969). Toutefois certaines grandes familles botaniques comptent un grand nombre de plantes remèdes, qui constituent les pivots de la pharmacopée forestière notamment les Acanthaceae, les Apocynaceae et les Menispermaceae (Anonyme, 2001). Tous les organes d'une plante peuvent être sollicités : écorces, feuilles, racines, sèves, résines et latex, rhizomes et bulbes, tubercules, tige, fleurs, péricarpe, mésocarpe et graines du fruit, etc...

I.2.1.3. Phytothérapie et zoothérapie

La phytothérapie : vient du Grec « phyton » qui signifie plante et de « therapera » qui signifie traitement. La phytothérapie se définit ainsi comme le traitement des maladies avec les plantes (Valnet, 1983).

La phytothérapie traditionnelle utilise des produits et des dérivées d'origine végétale et animale, suivant les actes et les maux présentés par le malade et la connaissance du tradipraticien en question. Toutefois, les produits de la flore médicinale sont utilisés soit frais ou secs. Ce choix est en relation avec les parties utilisées et la prestance du tradithérapeute à la conservation. L'empirisme aidant, certaines plantes ou parties des plantes ne peuvent être cueillies qu'à des périodes de temps assez bien définies. Cette observation répond à satisfaire l'équilibre entre le métabolisme de la plante et la production du principe actif (Ake Assi et al.,1981).

Les parties animales utilisées en zoothérapie sont : les poils, l'os, les crocs, les crochets, les crottes, les griffes et les restes stomacales ou voire certaines parties internes (surtout les viscères).

Certains produits sont consommés directement. Il s'agit des produits végétaux comme les gommes et le latex. Les préparations pharmaceutiques nombreuses sont obtenues suivant plusieurs processus opératoires comme le ramollissement, la macération, la trituration, pulpation, carbonisation, etc... Ces préparations sont utilisées pures ou associées à des produits dits véhicules : eau, lait, miel, alcool, jus de citron, vin, huile de palme et de palmiste, huile de Baillonella toxisperma.

I.2.2. Médecine traditionnelle

I.2.2.1. Définition et généralités

Pratiquée dans tous les pays en voie de développement, la médecine traditionnelle ne date pas d'aujourd'hui, elle a été redéfinie par l'OMS comme comprenant des pratiques thérapeutiques existant souvent depuis des centaines d'années, avant le développement et la diffusion de la médecine scientifique qui est toujours appliquée aujourd'hui (Anonyme, 2006). Toutefois les pratiques de la médecine traditionnelle varient largement en accord avec l'héritage socioculturel des pays différents (Abayomi, 1996).

I.2.2.2. Aperçu historique

Dès son origine l'homme a cherché à réduire ses souffrances, à calmer ses maux, à panser ses plaies, par les produits immédiatement à sa portée fournis par le monde végétal, en particulier la flore médicinale (Dikanda, 2000).

«  Quelques 3000 ans av.J.C. L'homme connaissait déjà les propriétés médicinales, probablement aussi les effets toxiques de certaines plantes de son environnement » (Abayomi, op.cit.).

En Afrique noire, on ne connaît pas d'origine propre à la pharmacopée traditionnelle, mais au Nigeria, selon la légende Yoruba, le premier homme noir à pratiquer la médecine traditionnelle est Orunmila qui reçut sa connaissance de Dieu (Abayomi, op.cit.).

Dans la région du Sud Cameroun, et notamment chez le groupe Betis-Fangs, la pharmacopée traditionnelle occupe une place de choix dans les communautés villageoises (Betti, 1996).

I.2.3. Plantes médicinales en Afrique

Dans la plupart des pays Africains, les plantes médicinales exploitées par les populations jouent un rôle prépondérant pour la santé (Pousset, 1992).

Au Ghana, l'huile extraite de Ceiba pentandra est utilisée dans le traitement du paludisme (Falconer, 1990). Dans quatre régions du Congo Brazzaville, le décocté des racines de Carica papaya est utilisé en association avec les fruits de Citrus aurantifolia pour le traitement de la syphilis (Diafouka, 1997). Selon Adjanahoun (1986) Costus afer est une plante dont les rhizomes tubérisés sont utilisés en association avec l'écorce de Amphimas ferruginea pour le traitement de la bilharziose au Gabon. L'on pourrait également citer le cas de plusieurs autres espèces médicinales de la Côte d'Ivoire, utilisées dans la pharmacopée (Tableau I).

Tableau I. Bref aperçu de quelques espèces médicinales de Côte d'Ivoire (Bouquet et Debray, 1974).

Nom scientifique

Famille

Indications thérapeutiques

Canarium schweinfurthii

Burseraceae

Les écorces sont utilisées comme fortifiant des femmes enceintes, calmant pour les douleurs gastro-intestinales.

Cleistopholis patens

Annonaceae

Jus instillé dans le nez pour combattre les céphalées.

Elaeis guineensis

Palmae

Les racines soignent le rhumatisme.

Fagara leprieurii

Rutaceae

Les écorces soignent les maux de reins, en association avec les écorces et les racines de Piptedeniastrum africanum, les écorces de Fagara leprieurii soignent le rhumatisme.

Fagara macrophylla

Rutaceae

Les écorces soignent les états fébriles, les maux de tête, de reins, de ventre et de dents. Le décocté des jeunes feuilles calmerait la toux et serait actif contre la blennorragie et la bilharziose.

Uapaca guineensis

Euphorbiaceae

Propriétés purgatives : le décoté des écorces et des racines est prescrit en boisson ou en lavement dans le cas d'oedèmes et des troubles gastro-intestinaux.

Pentaclethra macrophylla

Mimosaceae

Action calmante contre les règles douloureuses.

Ricinodendron heudelotii

Euphorbiaceae

Les écorces soignent la dysenterie, la stérilité des femmes, les oedèmes plus ou moins généralisées, les maux de ventre et les états fébriles, les racines seraient des aphrodisiaques.

Tabernaemontana crassa

Apocynaceae

Latex (sève) pour soigner les blessures

Tetrapleura tetraptera

Mimosaceae

Propriétés antalgiques, soigne également la toux, les hémorroïdes.

Tricoscypha arborea

Anacardiaceae

Prescrite pour soigner les aménorrhée et dysenterie.

Vitex spp.

Verbenaceae

Soigne les diarrhées dysentériformes.

I.2.4. Plantes médicinales au Cameroun

La première grande enquête ethnobotanique et floristique conduite sur le territoire national, sous l'égide de l'OUA en 1996 a permis de répertorier 406 espèces de plantes médicinales (Anonyme, 2006). Plusieurs auteurs ont travaillé avec les tradithérapeutes qui faisaient des récoltes dans les différentes formations végétales de leur zone d'influence. Ces études et bien d'autres qui se poursuivent ont permis d'inventorier plus 500 espèces médicinales qui entrent dans la pharmacopée camerounaise (Betti, 1996).

L'on peut également citer les travaux de Toukam (2001) qui portaient sur l'étude des plantes médicinales dans la localité de Douala et ses environs. Les populations riveraines des forêts du sud-Cameroun connaissent parfaitement les espèces végétales de leur écosystème forestier mais aussi les différents usages thérapeutiques (Tchatat et al., 1999). De même, une substance active contre le cancer de la prostate extraite de Prinus africanus, pourrait échapper à l'humanité si la forêt camerounaise arrivait à être détruite (Anonyme, 2006). Dans la localité d'Edea au Cameroun, la plante entière d'Euphorbia hirta soigne les amibiases et les diarrhées et les feuilles de vernonia amygdalina soignent également contre la diarrhée (Dikanda, 2000).

I.2.5. Aspect pharmacologique des plantes médicinales

Cet aspect n'est pas en reste, car plusieurs travaux de recherche ont été menés dans le but de déterminer la composition chimique à partir de l'extraction des principes actifs de ces plantes. Dans certains travaux, il ressort que les différentes parties d'Anthocleista vogelii contiennent des traces d'alcaloïdes (0,05 % dans les feuilles et un principe aphrogène (saponoside) lui confère ses propriétés purgatives (Bouquet et Debray, 1974).

De même, Carica papaya doit son action thérapeutique à la papaïne et pseudocarpine (Bouquet et Debray, op.cit.). En plus des alcaloïdes, d'autres substances chimiques ont été isolées, le vomifoliol qui est une substance proche de l'acide abscissique la micotiflorine et l'astragaline dans les feuilles de Rauvolfia vomitoria.

I.2.6. Types d'utilisation des terres (TUT) et plantes médicinales

I.2.6.1. Forêt primaire

Elle est plus ancienne et physionomiquement très recouvrante. Il s'agit d'une forêt originelle, qui en principe n'a subit aucune activité anthropique. Celle-ci comprend trois strates : la strate inférieure constituée par un sous bois clair et parsemé de quelques herbacées, des lianes et arbustes, la strate moyenne a un recouvrement d'environ 40 à 50%, la strate supérieure très fermée et présentant une canopée continue.

I.2.6.2. Forêt secondaire

Elle est causée par l'activité humaine sur la forêt primaire et apparaît après le défrichement de celle-ci. S'il s'agit d'une jachère ayant au moins 20 ans, dans ce cas elle est dite forêt secondaire ancienne. Tandis que la forêt secondaire jeune se caractérise par des espèces dites héliophiles : Musanga cecropioides, Myrianthus arboreus, Trema orientalis. C'est surtout le domaine des arbres, des arbustes et surtout des herbacées. Les lianes ligneuses y sont abondantes (Landolphia spp. , Cissus spp., Tetracera alnifolia).

I.2.6.3. Forêts secondaires dégradées

Elles sont constituées essentiellement par des espaces utilisés par les populations locales (les habitations et les plantations cacaoyères) qui sont généralement localisées autour du village, le long des axes routiers ou des pistes forestières.

I.2.6.4. Jachères

Selon Pontanier et Floret (1995), la jachère est la mise au repos complet, pendant une ou plusieurs années d'une parcelle habituellement cultivée. Cette période est nécessaire à la reconstitution de la fertilité du sol avant d'entamer un nouveau cycle de culture.

Toutefois, la durée de la période de jachère peut varier sur la base de l'âge affecté à celle-ci par son propriétaire. Sur une observation du stade de développement des espèces caractéristiques, on distingue quatre catégories de jachères selon l'âge : les jeunes jachères d'âge compris entre 2-5 ans, les moyennes jachères d'âge compris entre 6-10 ans et les vieilles jachères d'âge compris entre 10-25 ans.

I.2.6. 5. Agroforêts en cacaoculture

Elle est caractérisée par des arbres de couverture parmi lesquels, les espèces de faciès de forêt secondaire et primaire. C'est un milieu qui contient un grand nombre d'espèces médicinales. En plus des pieds de Theobroma cacao, l'on y rencontre de nombreuses plantes médicinales telles que : Alstonia boonei, Annikia chlorantha, Garcinia lucida, Garcinia cola, Cola spp., Dacryodes edulis, Carica papaya, Persea americana et Citrus medica.

I.2.6.6. Forêts marécageuses et périodiquement inondées

Ces forêts se développent sur des sols humides, le long des cours d'eau et des rivières périodiquement inondées. Les espèces caractéristiques sont : Uapaca guineensis, Raphia monbuttorum (qui occupent très souvent les bords), Nauclea pobeguinii, Cola spp., et de nombreuses Marantaceae (Haumania danckelmanniana, Megaphrynium macrostachyum, Sarcophrynium priogonium. (Anonyme, 2005).

I.2.7. Plantes médicinales et conservation

Les enquêtes au Congo Brazzaville ont montré que les tradithérapeutes ne disposent pas de moyens pour garantir la conservation des produits finis. A l'exception de quelques produits réduits en cendres ou en poudres. Le seul moyen de conservation est le séchage des écorces ou des feuilles (Adjanahoun et al.,1988).

Les innovations en matière de productions des formes pharmaceutiques sont encore rares. Chez certains tradithérapeutes l'on signale la présence des produits finis sous des formes commercialisables.

Au niveau des institutions de recherche, il existe des unités spécialisées qui travaillent sur des plantes médicinales. Les études sur l'extraction des principes actifs de ces plantes ont déjà été faites sur presque la quasi-totalité des espèces médicinales connues.

Des études de toxicité pour la production des molécules chimiques de synthèse font l'objet de nombreuses recherches financées par les grandes firmes pharmaceutiques mondiales (Anonyme, 2001).

Leurs travaux se basent pour l'essentiel à la mise en évidence des propriétés pharmacologiques et toxicologiques. Le volet production des formes pharmaceutiques ou galéniques en pharmacopée traditionnelle bat encore de l'aile (Biyiti et al., 2004).

Par ailleurs, le commerce des plantes médicinales associées à la médecine traditionnelle et à la magico thérapie se base sur la vente de produits naturels. On trouve rarement des produits finis (transformés) sur le marché (Adjanahoun et al., op.cit).

I.2.8. Bois d'oeuvre et plantes médicinales

L'exploitation forestière du bois d'oeuvre cause beaucoup de dommages aux plantes médicinales. Par contre le réseau routier cause environ 5 % de destruction du couvert végétal et la création des campements provoque des destructions de l'ordre de 0,04 % du couvert végétal (Dupuy, 1998 ; Nougang, 2007).

Plusieurs espèces de bois d'oeuvre sont utilisées comme plantes médicinales, surtout dans la pharmacopée traditionnelle (Tableau II).

Tableau II. Bois d'oeuvre ayant une valeur médicinale (Laird, 1995).

Ec : Ecorce fe : feuille ti : tige ra : racine fr : fruit ex : exsudat

Nom scientifique

Nom local

Nom commercial

Famille

Parties utilisées

Albizia zygia

Angoyeme

Auochi

Mimosaceae

Ec, ti, fr, fe

Alstonia boonei

Ekouk

Emien

Apocynaceae

Ec, ra, fe

Baillonella toxisperma

Adzap

Moabi

Sapotaceae

Ec, fr, ra

Canarium schweinfurthii

Abeul

Aiélé

Burseraceae

Ec, ra, fr

Ceiba pentandra

Doum

Fromager

Bombacaceae

Ec, fe, fr, ra

Coelocaryon preussii

Nnom eteng

Ekousse

Myristicaceae

Ec

Entandrophragma utile

Asseng assie

Sipo

Meliaceae

Ec

Annikia chlorantha

Nfo'o

Moambé jaune

Annonaceae

Ec

Milicia excelsa

Abang

Iroko

Moraceae

Ec, fe, ti, ex

Nauclea diderrichii

Bilinga

Bilinga

Rubiaceae

Ec, fe, ra

Piptedeniastrum africanum

Otoui

Dabema

Mimosaceae

fr, fe

Pterocarpus soyauxii

Mbe'e

Padouk

Fabaceae

Ec, fe, ti

Pycnanthus angolensis

Eteng

Ilomba

Myristicaceae

Ec, fe, ti

Terminalia superba

Akom

Fraké

Combretaceae

Ec, fe, ti

I.2.9. Techniques de récolte des plantes médicinales

Les techniques de récolte des plantes médicinales dépendent du type d'organes ou parties de la plante que l'on veut récolter.

Pour les écorces des arbres, les espèces les plus prisées sont : Alstonia boonei, Picralinia nitida, Annikia chlorantha, Voacanga thouarsii, Pentaclethra macrophylla celles-ci entrent dans le traitement contre le paludisme qui est l'une des maladies endémiques qui affecte le plus la population dans la localité. Les écorces de Tabernaemontana crassa sont également sollicitées pour soigner les plaies et les abcès, celles de Garcinia kola sont utilisées contre le mal d'estomac et les douleurs gastriques. Les écorces des espèces sues citées sont prélevées à l'aide d'une machette ou dune hache, sans aucun respect d'une bonne technique d'écorçage qui évite le cernage du tronc d'arbre laissant parfois très peu de chance de survie à l'arbre (Anonyme, 2006). Les feuilles des arbres et arbustes et herbacées sont aussi sollicitées en pharmacopée traditionnelle. Pour certaines espèces comme Carica papaya les racines sont prélèvées pour le traitement de la syphilis, parfois dans ce cas la plante est totalement déracinée et meurt par la suite. Au Sud Cameroun la sève de Desplatia dewevrei facilite la cicatrisation des blessures (Anonyme, op.cit.). L'exploitation destructrice regroupe les méthodes pour lesquelles d'importants volumes sont extraits des individus ou de la population d'arbres. Les techniques de prélèvement entraînent l'élimination des individus exploités. L'intensité et la fréquence des prélèvements appliquées ne permettent pas un renouvellement de la ressource. L'anhélation, le déracinement et l'abattage des arbres pour la récolte de l'écorce, des fruits, des feuilles ou des racines de diverses espèces ligneuses sont quelques exemples illustrant ce type d'exploitation (Guedje, 2002). L'impact de ce type d'exploitation est une forte pression exercée sur la ressource. Elle se traduit généralement par l'élimination immédiate ou à long terme des arbres exploités au niveau de l'individu et par une mortalité élevée ou une réduction drastique de l'effectif des individus exploitables au niveau de la population d'arbres.

I.2.10. Méthodes d'exploitation durable des plantes médicinales

Une approche plus pragmatique à la récolte durable, pourrait exiger de n'avoir « aucune perte d'espèces et aucun changement irréversible dans le processus de l'écosystème » (Boot et Gullison, 1995). Les espèces médicinales Garcinia lucida, Anonidium mannii, Annikia chlorantha doivent être exploitées durablement. En effet, il existe des techniques viables qui pourraient permettre de bien gérer le tronc de d'arbre de façon rationnelle, en donnant la chance à ce dernier de se reconstituer (Guedje, 1998). Il serait donc indispensable et urgent que la recherche assure la vulgarisation de celles-ci en zone rurale, où l'exploitation se fait souvent à un rythme intensif. Selon Peters (1994) tous les types d'exploitation des ressources forestières ont un impact écologique. L'ampleur de cet impact dépend de la nature et de l'intensité de la récolte, du type d'organes exploités et des caractéristiques écologiques de l'espèce exploitée (abondance, densité, structure diamétrique).

I.2.11. Cadre réglementaire

I.2.11.1 Lois et règlements nationaux

La principale juridiction environnementale au Cameroun est la loi n° 96/12 du 5 août 1996, portant Loi-cadre relative à la gestion de l'environnement au Cameroun. Elle précise dans son article 2 que l'environnement constitue en République du Cameroun un patrimoine commun de la nation, et que sa protection et la gestion rationnelle des ressources qu'il offre à la vie humaine sont d'intérêt général.

Selon l'article 63, les ressources naturelles doivent être gérées rationnellement de façon à satisfaire les besoins des générations actuelles sans compromettre la satisfaction de ceux des générations futures. Sans être exhaustif, d'autres aspects réglementaires et législatifs concernent notamment :

- la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche au Cameroun ;

- le décret n° 95/531/PM du 23 août 1995 fixant les modalités d'application du régime des forêts ;

- Projets de loi portant organisation et code de déontologie de l'exercice de la médecine traditionnelle en cours de validation au niveau législatif.

I.2.11.2. Conventions et traités internationaux

Sur le plan international, un nombre important de conventions a été adopté par la communauté mondiale. Le Cameroun est signataire de plusieurs traités ou conventions concernant la protection de la nature et de la diversité biologique, dont certains textes de portée mondiale :

- la convention sur la protection du patrimoine culturel et naturel tenue à Paris en 1972 ;

- la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées

d'extinction tenue à Washington en 1973 ;

- la convention sur la diversité biologique, en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil, signée le 14 juin 1992 et ratifiée le 19 octobre 1994. Le Cameroun ayant proclamé son adhésion à l'ensemble du processus de Rio de Janeiro, la gestion forestière est inscrite dans l'optique de l'application de l'agenda 21.

I.3. Présentation du site d'étude

I.3.1. Localisation géographique du terroir de Tya'assono

Le terroir de Tya'assono est situé à une distance de 17 km de l'arrondissement de Ma'an et à 90 km d'AMBAM, dans le département de la vallée du Ntem, région du Sud entre les latitudes Nord 2°22' et 2°04' et les longitudes Est 10°27' et 10°55' (Anonyme, 2005). Le village a une longueur de 5 km et une superficie de 50 km². Il est riverain à l'Unité Forestière d'Aménagement (UFA) 09-021 et abrite également une forêt communautaire d'étendue 1874 ha attribuée depuis 2007 par le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF). Tya'assono fait partie intégrante de l'Unité Technique Opérationelle (UTO) Campo-Ma'an et est situé à proximité du parc national de Campo-Ma'an, dont la superficie est estimée à 264 064 ha (Akogo, 2002).

Les raisons sus-citées ont contribué au choix de ce site d'étude à cause des impacts environnementaux liés aux activités d'exploitation forestière au sein de de l'UFA 09-021 riverain au terroir de Tya'assono.

Fig. 1. Localisation du terroir de Tya'assono dans l'UTO Campo-Ma'an (Anonyme, 2005).

Fig. 2. Site d'étude de Tya'assono.

I.3.2. Présentation du milieu

I.3.2.1 Climat

Le climat est de type équatorial guinéen à quatre saisons avec les précipitations moyennes annuelles oscillant entre 1500 et 2000 mm (Fig. 2). On distingue deux périodes de pointe : la grande saison des pluies de septembre à novembre et la petite saison des pluies de mars à mai. La grande saison sèche se situe entre juin et août. La température moyenne annuelle est de 24 °C. L'humidité relative y est élevée variant selon les mois de l'année et les heures de la journée entre 62 % et 98 % (Suchel, 1972 ; Engolo, 2008).

Fig. 3. Diagramme ombrothermique de Nyabessang (Ma'an) de 1944 à 2001, caractéristique

du terroir de Tya'assono. Station météorologique de Nyabessang (Ma'an).

I.3.2.2. Géologie et pédologie

La structure géologique du terroir est essentiellement constituée du complexe de base mise en place au précambrien inférieur. Elle est dominée par d'autres roches métamorphiques telles que les migmatites, les schistes et les quartzites datant du précambrien (Jordan, 1985).

Sous climat chaud et humide, ces roches produisent des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. Trois types de sols prédominent dans la région :

- les sols peu évolués sur les massifs portent un mince horizon humifère, retenu par les racines très nombreuses. Ces sols sont très sensibles au défrichement car la perturbation de la couche superficielle entraîne des risques d'érosion importants ;

- les sols ferralitiques sont des sols jaunes ou rouges développés sur la roche mère. Ces sols très acides et très divers couvrent la majeure partie du terroir ;

- les sols hydromorphes  dans les vallées et les bas-fonds, parcourus par d'abondants petits cours d'eau. Ces sols sont généralement pauvres en cations.

I.3.2.3. Hydrographie

Le réseau hydrographique du terroir est très dense. Il comporte plusieurs cours d'eau d'importance variable.

Les plus importants sont : Mfoumok, Mbang, Abera, Mvi'ili, Mbuimbomo, Mvila. Grâce à l'inclinaison générale Nord-ouest de la zone, la quasi-totalité des cours d'eaux importants se jette dans le Ntem qui est situé au Sud-ouest de l'UFA 09021. Le Ntem devient ainsi le collecteur principal des eaux de la région.

I.3.2.4. Flore et Végétation

La région est une zone de transition entre deux types de forêts : la forêt dense humide semi-caducifoliée guinéo-congolaise, dont les espèces prédominent et la forêt dense humide toujours verte guinéo-congolaise. Plus de 1500 espèces de plantes réparties dans près de 640 genres et 141 familles sont représentées. On y trouve près de 114 espèces endémiques parmi lesquelles 29 ne sont connues que dans le parc national de Campo-Ma'an (Letouzey, 1985).

Selon la classification de Letouzey (1968) la zone de Tya'assono appartient, dans son ensemble, au district atlantique biafréen et au district atlantique littoral du domaine de la forêt dense humide sempervirente guinéo-congolaise. Elle comporte plusieurs écosystèmes dont les systèmes les plus caractéristiques présents dans le terroir sont :

- les forêts atlantiques biafréennes à Caesalpiniceae, des formations forestières plus ou moins fermées. Elles sont constituées de très grands arbres à fût droit pouvant atteindre 50-60 m de hauteur avec des contreforts impressionnants. Elles se caractérisent par la présence de nombreuses espèces de caesalpiniaceae (plus de 60 m), telles que : Afzelia spp. , Distemonanthus benthamianus, Erythrophleum ivorense. Les forêts atlantiques biafréennes se subdivisent en plusieurs sous types en fonction de leur physionomie, de la flore, des conditions climatiques, des sols et de l'altitude ;

- les forêts mixtes toujours vertes atlantiques et sémi caducifoliées. Elles couvrent la majeure partie du terroir. Les espèces caractéristiques sont : Pycnanthus angolense, Coelocaryon preussi et Lophira alata ;

- les forêts marécageuses périodiquement inondées. Elles se trouvent sur des sols humides périodiquement inondés, particulièrement en bordure des cours d'eaux (Mvila, Mon'viili, etc...) et sur les multiples îlots périodiquement inondés. Ces zones sont très riches en plantes semi-aquatiques rares et endémiques ;

- les forêts dégradées. Elles dérivent de la transformation des activités de l'homme (agriculture et exploitation forestière). On les retrouve autours du village, le long des axes routiers ou des pistes forestières ;

Plusieurs études ont montré que la zone de terroir de Tya'assono est dotée d'une richesse floristique importante. On y rencontre en plus, 45 espèces endémiques (Anonyme, 2005).

Le site d'étude se trouve dans la zone classée à « activités multiples » dans l'UTO de Campo-Ma'an, à proximité du parc national et de l'UFA 09021. Cette règlementation amoindrit l'exploitation informelle des espèces végétales qui composent la flore et en particulier, les PFNL à usage alimentaire et médicinale (Anonyme, op.cit.).

I.3.2.5. Faune

Le terroir abrite une faune abondante très variée, qui occupe une place stratégique dans la préservation de la faune dans l'UTO de Campo-Ma'an en général. La quasi-totalité des espèces fauniques du parc se trouve dans le terroir. Des inventaires conduits au niveau du terroir font état de la présence de quatre vingt dix (90) espèces de mammifères moyens et grands, dont les « six grands » de la forêt : l'éléphant, le buffle, le gorille, le chimpanzé, la panthère et le pangolin géant. On note aussi la présence de dix huit (18) espèces de primates, dont quatre espèces « menacées d'extinction » d'après la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ces espèces ménacées sont: Gorilla gorilla (gorille), Pan troglodytis troglodytis (chimpanzé), Cercocebus torquatus (hocheur) et Madrillus sphynx (Anonyme, 2005). L'on note également la présence de 122 espèces de reptiles dont 6 espèces pour la région. Ce site se présente comme l'un des plus riche du continent du point de vue herpétologique (Chirio, 2000). L'on note aussi la présence de 302 espèces d'oiseaux dont 168 partiellement ou entièrement confinées au Biome des forêts.

I.3.2.6. Population et démographie

La population rurale de la zone forestière s'évalue à 47% (Tiki-manga et Weise, 1995). Celle-ci exerce une certaine pression très accentuée sur les ressources floristiques médicinales à cause de l'intensification d'utilisation des terres pour des pratiques agricoles (Gockowski et Baker, 1996). Tya'assono compte 750 habitants d'après le recensement effectué lors du diagnostic participatif en 2007. Le terroir a une longueur de 5 km et une superficie de 50 km², soit une densité de 15 habitants/km². L'on retrouve uniquement une seule ethnie autochtone : les Ntumu parmi les deux principales ethnies (Ntumu, Mvae) que comptent la région de Ma'an. Ces deux tribus  apparentées et très proches du point de vue social et culturel sont rattachées au groupe linguistique Fang-Béti (Guthrie, 1976 ; Santoir et Bopda, 1995).

I.3.2.7. Flux des populations

Les populations locales sont mobiles. Entre 1996 et 1997, un taux d'émigration de 1,2 % a été observé dans le terroir (Anonyme, 2005). L'émigration chez les hommes est motivée par la recherche d'emplois dans les pays frontaliers tels que le Gabon et la Guinée Equatoriale. Par contre, chez la femme l'imigration est liée au mariage virilocal. Toutefois, l'on rencontre peu d'allogènes dans le terroir. Ce phénomène est sûrement dû à l'enclavement et au faible marché économique.

I.3.2.8. Activités socioéconomiques

I.3.2.8.1. Agriculture

L'agriculture est l'activité économique la plus importante dans le terroir. La principale culture vivrière est l'arachide qui est en grande partie destinée à la consommation locale. Tandis que les concombres, la banane plantain et le macabo sont destinés à la vente dans les grands centres urbains d'Ambam, d'Ebolowa et les grands marchés frontaliers de Kyo'ssi et d'Abang Minko'o.

Le colon a encouragé, pendant de nombreuses années la monoculture du cacao dans cette région (Zapfack, 2005). La production cacaoyère rencontre plusieurs difficultés d'entretien à cause du manque d'intrants agricoles. A cause de l'enclavement de la localité, les cacaoculteurs éprouvent d'énormes difficultés d'écoulement des produits vers les grandes villes pour la commercialisation.

I.3.2.8.2. Chasse

Après l'agriculture la chasse est l'activité la plus importante pour les populations de la zone. Elle constitue la source de protéines animales prépondérante et représente un apport économique important pour plusieurs ménages (Anonyme, 2005).

I.3.2.8.3. Pêche

La pêche est pratiquée de manière artisanale entre mi-novembre et fin mars, dans les nombreux cours d'eau qui drainent la zone et dont le plus important est le Ndjo'o qui constitue la limite Nord du terroir. Les autres rivières sont : Mvila, Mvi'ili, Mfoumo'o, Mbuimbomo, Abera et Mbang. Les espèces de poissons capturées sont : le poisson courant (Malapternus electricus), le poisson vipère (Panacharmas obscura), le silure.

I.3.2.8.4. Collecte  des Poduits Forestiers Non Ligneux

Les populations du terroir dépendent étroitement de la forêt. En effet, elles y tirent un grand nombre de produits pour l'alimentation (vin, huile, amandes, fruits, condiments, récolte du miel, stimulants, etc...), la pharmacopée, l'artisanat et les services divers (Tchatat et al, 1999). La récolte des PFNL ne cause pas de véritables problèmes, tant que ces produits n'ont pas un véritable but commercial (Peters, 1997). Il faut dire que la présence d'un réseau routier rudimentaire et un marché approximatif dans la région ne permettent pas encore l'expansion commerciale de cette filière.

Tableau III. Principaux PFNL par ordre d'importance dans le terroir de Tya'assono.

(Anonyme, 2006), SP : saison de pluies ; TA : Toute l'année.

Nom scientifique

Famille

Type morphologique

Partie collectée

Période

de

collecte

Usages

Irvingia gabonensis

Irvingiaceae

Arbre

Fruits (amandes)

SP

Aliments

Dacryodes edulis

Burseraceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

Baillonella toxisperma

Sapotaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

Coula edulis

Olacaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

Ricinodendron heudelotii

Euphorbaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation (épices, condiments)

Calamus spp.

Arecaceae

Liane

Tiges

TA

Artisanat (meubles)

Garcinia kola

Guttiferae

Arbre

Fruits

TA

Alimentation

Garcinia lucida

Guttiferae

Arbre

Fruits

TA

Alimentation

Dacryodes macrophylla

Burseraceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

Trichoscypha acuminata

Anacardiaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

Elaeis guineensis

Arecaceae

Herbe

Fruits

TA

Alimentation (vin, huile)

Klainedoxa gabonensis

Irvingiaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation (épices, condiments)

Raphia vinifiera

Arecaceae

Herbe

Vins, bambous

TA

Boisson, artisanat

Anonidium mannii

Annonaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

Gambaya lacourtiana

Sapotaceae

Arbre

Fruits

SP

Alimentation

I.3.2.9. Organisations administratives et sociales fonctionnelles dans le Terroir

I.3.2.9.1. Organisations administratives

Sur le plan administratif le terroir est sous l'autorité d'un chef traditionnel de troisième degré, qui est assisté par des notables. La chefferie n'est pas encore totalement structurée. Le chef du village est l'interlocuteur privilégié du terroir avec l'administration et des autres institutions en contact avec le village. Cependant, le chef du village et ses notables ont perdu de leur autorité auprès de leurs administrés, car ils sont accusés de satisfaire leurs propres intérêts.

I.3.2.9.2. Associations sociales fonctionnelles dans le Terroir

La vie en association est très faiblement représentative. On dénombre seulement trois associations sociales fonctionnelles dans le terroir : l'Association des Villageois de Tya'assono (ADVITY), l'Association de Développement pour la Forêt Communautaire (ADFCO) et l'Association entente ( regoupement des femmes) qui mènent effectivement leurs activités selon les objectifs fixés : montage des projets communautaires, tontines, Gestion des revenus provenant de la forêt communautaire, montage des projets financés par les fonds des redevances forestières annuelles (RFA). Ces associations bénéficient de l'appui technique et financier de leurs partenaires : les ONG locales (CEPFILD, SAGED) et ONG internationales (WWF, UICN). 

I.3.2.10. Couverture sanitaire et importance de la phytothérapie dans le terroir

Le terroir souffre d'une carence totale en infrastructures sanitaires. Les plantes médicinales ont un rôle très important pour la santé des populations. La majorité de la population possède un savoir faire en pharmacopée traditionnelle. La plupart des maladies sont traitées à base des plantes médicinales avant tout recours à la médecine moderne.

La communauté de Tya'assono compte cinq tradipraticiens de profession. Ceux-ci sont reconnus pour leur expertise en phytothérapie et consultent régulièrement les patients qui viennent des autres villages, des grandes métropoles et autres pays voisins tels que le Gabon et la Guinée Equatoriale. Toutefois, les populations et les tradipraticiens ont des rapports très conviviaux. Du surcroît les soins administrés aux membres de la communauté sont presque gratuits. Dans la plupart des cas, c'est le patient qui une fois guérit, récompense le tradipratitien en nature ou en espèces. Les patients nantis qui proviennent des villes payent des sommes symboliques pour leur traitement, surtout lorsqu'il s'agit des maladies graves.

CHAPITRE II

MATERIEL ET METHODES

II.1. Matériel

II .1.1. Matériel de collecte de données primaires

Le matériel est constitué des :

- fiches de questionnaire d'enquête auprès des ménages, des personnes ressources et particulièrement auprès des tradithérapeutes ;

- fiches de questionnaire de groupe (focus group) destinées à la communauté villageoise.

II.1.2. Matériel d'inventaire des espèces médicinales sur le terrain

Le matériel est constitué de :

- une boussole qui permet de s'orienter et de délimiter les parcelles d'inventaire ;

- deux machettes pour couper les herbes, lianes et arbustes afin de frayer un chemin et à couper les jalons ;

- un décamètre et une ficelle qui sont respectivement utilisés pour mesurer et délimiter les parcelles ;

- un pot de peinture rouge à huile et un pinceau pour le marquage des jalons lors de la matérialisation des parcelles d'inventaire;

- un mètre ruban tailleur pour mesurer le diamètre à la hauteur de la poitrine (DHP = 1,30 m) au-dessus du sol pour les arbres supérieurs à 20 cm de diamètre ;

- les planches à herbier et papiers journaux pour le prélèvement des échantillons d'espèces médicinales non identifiés par l'équipe d'inventaire.

II.2. Méthodes

II.2.1. Méthode de collecte des données secondaires

La recherche documentaire, à travers la revue de la littérature, a permis de tirer avantage de la réflexion de certains auteurs et chercheurs sur la gestion durable de la flore médicinale.

Les informations sont obtenues grâce aux consultations des documents dans les bibliothèques et instituts de recherche suivants: l'Herbier National du Cameroun (HNC) situé à Yaoundé, l'IMPM, MINRESI, l'Université de Yaoundé I, l'Agence d'Appui au Développement Forestier (ANAFOR), la Délégation Régionale des Forêts et de la Faune du Sud, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et la Commune de Ma'an.

II.2.2. Méthodes de collecte de données primaires

II.2.2.1. Enquêtes socio-économiques

Les enquêtes socio-économiques ont été réalisées dans le terroir en utilisant les méthodes et les outils de la méthode accélérée pour la recherche participative (MARP), qui vise à renforcer l'autonomie de la population locale, en encourageant les gens à partager, à améliorer, à analyser, à contrôler et à évaluer  leurs connaissances. Celle-ci est conçue comme une méthode de diagnostic rapide des conditions physiques et socio-économiques au niveau du terroir (Borrini-Feyerabend et al, 2000).

Les données ont été collectées en administrant les questionnaires d'enquête auprès des 44 chefs de ménage (soit un taux de sondage de 6,29 % de la population totale), des interviews semi-structurés (ISS) auprès des villageois et autres personnes ressources (le chef du village, les leaders de communauté villageoise), et plus particulièrement les tradithérapeutes.

II.2.2.2. Inventaire des plantes médicinales

Le choix des parcelles s'est fait avec l'aide de la communauté locale, et les critères ont été communiqués aux populations et aux tradithérapeutes. Le travail consiste à choisir des parcelles accessibles dans les différents lieux (forêt secondaire âgée, forêt secondaire jeune, jachère âgée, jachère jeune, plantation cacaoyère, marécage).

Les inventaires des plantes médicinales sont faites par la méthode des parcelles car celles-ci poussent partout. Le dispositif d'inventaire a été constitué par 14 parcelles de superficie de 50 m × 50 m, localisées dans 7 types d'utilisation des terres (TUT), représentant la diversité des modes d'utilisation des espaces identifiées au sein du terroir.

La technique de délimitation et d'orientation des parcelles est la technique de la boussole. Le GPS n'étant pas disponible dans le terroir. Dans chacune des parcelles, toutes les plantes médicinales connues par les populations ont été recensées et recoltées sous la conduite des guides, et mises sous presses pour séchage.

Toute espèce végétale ligneuse à vertu médicinale ayant un diamètre supérieur à 20 cm a été mesurée à l'aide d'un mètre ruban. Pour les herbacées et les lianes, leur abondance relative a été appréciée en utilisant l'échelle semi-quantitative de Braun Blanquet (Gounot, 1969).

II.2.2.2.1. la technique de construction des parcelles d'inventaire

Un jalon planté au sol permet de marquer le début de matérialisation de chaque parcelle (point 0). A partir de ce point de départ choisi au hasard dans une zone appropriée, un piquet coupé est planté sur le sol à hauteur des yeux. On place ensuite la boussole sur le piquet, de manière à s'orienter à partir de l'azimut indiqué par la boussole sans tenir le piquet. On trace un layon depuis le piquet de départ et dans la direction indiquée par l'azimut de la boussole, en coupant un minimum de végétation de manière à dégrader le moins possible l'habitat, en évitant de couper les arbres rencontrés sur le chemin, pour que le reste de l'équipe puisse suivre. Le boussolier se charge d'orienter le machetteur, dont le rôle principal est d'ouvrir un layon sans détour jusqu'à une distance de 50 m.

Un layon est ouvert dans la direction indiquée par la boussole, l'on surveille en permanence celui qui ouvre le layon afin qu'il conserve la direction indiquée par l'azimut de la boussole. La longueur de la parcelle est mesurée à l'aide d'un pentadécamètre et d'une ficelle qui sera marquée tous les 10 m et en positionnant le jalon à chaque 10 m de distance. Un marqueur de couleur rouge permet de marquer les distances sur les jalons, jusqu'à atteindre les 50 m. L'on effectue un premier virage à droite de la boussole à 90° en continuant la délimitation de la parcelle selon le même processus, jusqu'au troisième virage toujours à 90° pour de nouveau atteindre le point zéro de la parcelle ainsi réalisée. A la fin de ce procédé, la boussole indique de nouveau le même angle de visé de l'azimut qu'au début de l'opération de construction de la parcelle de superficie 50 m×50 m.

Ensuite, l'on divise la parcelle en cinq bandes de superficie 10 m×50 m chacune. L'on se déplace à l'intérieur des bandes en compagnie de l'équipe d'inventaire, en évoluant tous en groupe à l'intérieur de chacune des bandes pour l'identification de toutes les plantes médicinales connues par l'équipe d'inventaire constituée par les guides forestiers, les tradithérapeutes et le chercheur. En effet, l'identification de chaque espèce médicinale se fait de manière participative en langue locale Ntumu.

II.2.2.2.2. Traitement des données

Les données d'enquête socio-économique et les données d'inventaire collectées ont été dépouillées et traitées à l'aide du logiciel Microsoft Excel. Toutes ces informations ont été analysées et confrontées avec les données de bases obtenues auprès des tradithérapeutes du terroir. Ceci pour un éxamen de convergence sur l'identification et l'usage thérapeutique des plantes recensées. La détermination des espèces a été faite à l'Herbier National deYaoundé et à l'Université de Yaoundé I.

A partir des données obtenues lors des inventaires, les résultats suivants ont pu être obtenus :

- la richesse spécifique de chaque TUT sera déterminée, ainsi que la fréquence, l'abondance et la dominance des taxons ;

- liste des familles botaniques les plus utilisées pour le traitement des maladies et symptômes endémiques ;

- la structure des peuplements ligneux et la distribution des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans les différents TUT /ha, a été établie en illustrant leur répartition sous forme de graphique.

CHAPITRE III

RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. Perception des enquêtés sur le potentiel des plantes médicinales du terroir

III.1.1 Caractéristiques socioéconomiques

L'enquête révèle que la tranche d'âge de 40 à 50 ans est majoritaire et constitue environ 28 % du total de 44 personnes enquêtées. La moyenne d'âge des enquêtés est de 43 ans, il s'agit des adultes en âge de procréer, faisant également partie de la couche paysanne active du terroir. Toutefois une augmentation de la population est envisageable, et par conséquent une plus grande pression peut s'exercer sur la flore médicinale. Par contre, la classe d'âge [60-70[ans est minoritaire et représente 14 % des personnes enquêtées. Il s'agit des vieillards dont le savoir et la connaissance en matière de plantes médicinales constituent un atout indispensable pour une meilleure préservation de la ressource.

Le résultat de l'enquête présente une répartition des enquêtés avec 77,27 % d'hommes et 22,73 % de femmes. Cette enquête montre un faible taux de répartition des femmes enquêtées. Ceci s'explique surtout par la prédominance de l'homme au sein du foyer conjugal. L'homme est le chef de famille, selon les us et coutumes Ntumu. Il est donc plus apte à recevoir un visiteur dans la maison, surtout pour des questions d'intérêt communautaire, visant tout processus de développement local.

Les statistiques du statut matrimonial des personnes adultes montrent que 88,63 % des enquêtés sont mariés, contre 4,55 % respectivement pour les personnes qui sont célibataires (fig.6). Ce fort taux de statut matrimonial des personnes mariées chez les adultes peut expliquer une plus grande stabilité de la population, donc une plus forte pression sur les ressources forestières, en particulier les plantes médicinales, lors des activités de mise en place des systèmes de cultures.

L'enquête montre aussi que 61,36 % de personnes enquêtées n'ont pas obtenu un diplôme scolaire au sortir de l'école, contre 38,64 % de personnes enquêtées dont le niveau d'instruction correspond au moins à l'obtention d'un diplôme. Cette tendance reflète le faible niveau de scolarisation, et pourrait avoir une incidence sur l'avenir des plantes médicinales dans le terroir, car il faut des gens au moins capable de comprendre le concept de la gestion participative des ressources naturelles, en matière des plantes médicinales, pour une meilleure valorisation de celles-ci, afin de promouvoir la lutte contre la pauvreté en zone rurale.

III.1.2. Etat et profil sanitaire du terroir

Les enquêtes socio-économiques font état de la prévalence des maladies, symptômes et affections fréquents et variés dans le terroir (Tableau IV).

Parmi les maladies les plus courantes à Tya'assono, l'on a recensé auprès des enquêtés les maladies ayant une proportion d'apparition supérieur à 50 %.

Il s'agit respectivement du paludisme qui est une maladie grave biologiquement et socialement et qui serait la cause de la moitié des cas de mortalité infantile, les amibiases et parasitoses intestinales qui provoquent des troubles digestifs et d'affaiblissement et sont favorisées par les facteurs de l'environnement et par un manque des mesures d'hygiène, le rhume, la toux et la grippe qui constituent des maladies et affections endémiques à la zone forestière du terroir.

Ensuite l'on a recensé des maladies qui ont une fréquence d'apparition comprise entre 12-30 %, il s'agit respectivement de la diarrhée, les maux de tête, l'anémie et le mal d'estomac.

Enfin les maladies ayant une fréquence d'apparition inférieur à 12 %, il s'agit respectivement de  la carie dentaire, blessures/plaies, typhoïde, les filaires, symptômes de jaunisse, la rougeole, la gale sarcoptique/dartre, la hernie, les abcès, les MST et problèmes gynécologiques et le rhumatisme qui affecte le plus les vieillards. Le seul espoir de guérison de toutes ces maladies repose sur les plantes médicinales.

Tableau IV. Prévalence des maladies, symptômes et affections ayant sévies les 12 derniers

mois dans les ménages enquêtés du terroir.

Maladies recensées

Nombre des répondants

Pourcentage des répondants

(%)

Fréquence d'apparition

Paludisme et assimilées

39

88,64

>50 %

Amibiases/ Parasitoses intestinales

29

65,91

Rhume

27

61,36

Toux

26

59,09

Grippe

23

52,27

Diarrhées

12

27,27

12-30 %

Maux de tête

11

25

Anémie

10

22,73

Mal d'estomac

9

20,45

carie dentaire

5

11,36

<12 %

Blessures/Plaies

5

11,36

Typhoïde

4

9,09

Filariose

4

9,09

Symptômes de jaunisse

4

9,09

Rougeole

4

9,09

Gale sarcastique/ Dartre

3

6,82

Hernie

2

4,55

Abcès

2

4,55

MST, problèmes gynécologiques

2

4,55

Rhumatisme

1

2,27

III.1.3. Moyens de recours thérapeutiques

L'enquête révèle que 86,36 % des personnes interrogées utilisent les plantes médicinales, comme recours thérapeutique pour les soins de santé primaires lorsqu'elles sont affectées par la maladie. Cela serait dû à la pauvreté en milieu rural et à l'absence de structure sanitaire (case de santé) dans le terroir. Le centre médical de santé de Ma'an se trouvant à une distance éloignée de 17 km de Tya'assono.

Par contre 9,09 % des personnes enquêtées s'orientent vers la pharmacie de rue qui est plus douteuse et dangereuse. Cependant certaines boutiques vendent de plus en plus des médicaments pharmaceutiques, de manière informelle et illicite. Ce qui encourage l'automédication dans le terroir.

Enfin 4,55 % des personnes enquêtées se tournent vers la médecine conventionnelle pour un meilleur diagnostic de leur maladie, surtout pour des maladies jugées graves, deux causes les font revenir aux plantes médicinales à savoir : le manque des moyens, ou la non satisfaction du malade face aux soins de l'hôpital. Les plantes médicinales constituent donc le moyen de recours thérapeutique le plus utilisé en zone rurale, d'où la nécessité de conserver et gérer durablement ces ressources.

III.1.4. Accès et lieux d'approvisionnement en plantes médicinales

En dehors des champs de cultures où l'accès est réservé aux propriétaires. Les plantes médicinales dans le terroir sont à accès libre pour tous les membres de la communauté villageoise. En général les populations trouvent toujours un compromis même pour l'accès aux systèmes d'utilisation des terres privées.

Les pourcentages de répartition des enquêtés selon les sources d'approvisionnement en plantes médicinales sont respectivement les suivants : Environ 28,21 % des enquêtés prélèvent les plantes médicinales dans la forêt secondaire qui constitue un milieu biologique où l'on se procure les produits utilisées dans la pharmacopée traditionnelle, suivis de  26,28 % des enquêtés qui les prélèvent dans les jachères, suivis de 23,08 % des enquêtés qui prélèvent cette ressource dans les plantations cacaoyères qui constituent une sorte d'agroforêt dans laquelle plusieurs espèces médicinales sont conservées pour une meilleure utilisation de la ressource, suivis de 17,31 % des enquêtés qui les prélèvent non loin aux alentours des habitats(jardins de cases) permettant aux usagers de cette ressource d'éviter de parcourir de longues distances en forêt à la recherche de certaines espèces médicinales, eventuellement 3,85 % des enquêtés prélèvent celles-ci dans les marécages qui constituent des milieux écologiques pas très accessibles. Par contre 1,28 % des personnes enquêtées prélèvent ces plantes dans des champs de cultures ce qui montre que la population n'est pas assez sensibilisée pour la conservation dans des systèmes de culture.

III.1.5. Parties et organes des plantes médicinales utilisés en médecine traditionnelle

Toutes les parties de la plante sont pratiquement sollicitées à savoir  les écorces, les feuilles , les fruits , les tiges , la sève , les racines et les bulbes. Ces parties et organes de la plante sont utilisés selon les modes opératoires variés : l'infusion, la décoction, la poudre, la pâte, selon la pathologie identifiée.

Les résultats de la fréquence de citation des organes et parties utilisées dans les 164 plantes médicinales inventoriées dans le site d'étude sont respectivement : d'environ 51,91 % pour les écorces avec comme technique de prélèvement l'écorçage qui devrait faire l'objet d'une sensibilisation auprès des populations (éviter par exemple le cernage autour du tronc d'arbre qui est une pratique d'exploitation non durable de la ressource) (Guedje, 1998). Suivies des feuilles (26,76 %) dont une cueillette partielle ne cause généralement aucun impact de destruction de l'espèce, suivis des fruits/amandes/graines (8,70 %) dont le mode de prélèvement est le ramassage ou la cueillette des fruits, suivies des tiges d'herbacés et des lianes (6,56 %), suivis de la sève, exsudats et résines (2,73 %) dont technique de prélèvement est l'application d'une entaille sur le tronc d'arbre qui laisse couler une exsudation de couleur variable, pour cette technique l'on devrait éviter d'atteindre le bois de l'arbre.

Par contre 2,19 % des parties utilisées sont constituées par les racines dont la technique de prélèvement est le déracinement qui peut être préjudiciable pour la plante. Par contre les autres parties telles que les bulbes et tubercules sont moins sollicitées.

III.1.6. Conservation des plantes médicinales

Selon Zapfack (2005) la forêt représente pour une reserve foncière pour l'extention des champs dont l'implantation obéit malheureusement aux pratiques de brûlis.

La conservation des plantes médicinales pendant des activités culturales (défrichements champêtres, agriculture itinérante sur brûlis, coupe de bois) ne constitue pas une préoccupation chez les 88,64 % des personnes enquêtés qui ne possèdent pas assez des connaissances sur les plantes médicinales, cela est dû à l'ignorance et à l'absence de sensibilisation. La majeure partie de la population ne perçoit pas l'aspect de diminution progressive de certaines espèces médicinales qui autrefois se trouvaient à proximité des habitats. De nos jours l'on parcoure des longues distances en forêt à la recherche de certaines plantes médicinales jugées prioritaires. L'on pourrait également expliquer ce désintérêt à la conservation des plantes médicinales par l'absence du commerce des plantes médicinales dans le terroir.

Par contre 11,36 % seulement d'enquêtés se soucient des plantes médicinales pendant les activités culturales. Il s'agit probablement des tradithérapeutes et autres paysans qui connaissent l'importance des vertus curatives de la flore médicinale dans la pharmacopée traditionnelle.

III.1.7. Gestion durable et Raisons de non plantation des plantes médicinales

Si la gestion durable in situ des plantes médicinales reste non applicable dans la zone d'étude. Les connaissances des méthodes de conservation ex situ sont presque inconnues des populations. D'après les résultats obtenus lors de nos enquêtes 96 % des enquêtés avouent n'avoir jamais planté une espèce médicinale dans leurs systèmes de cultures (champ de cultures, agroforêts, jardins de case).

En dehors de quelques tradithérapeutes du terroir qui ont le souci de planter ces espèces médicinales pour leur acquisition facile pendant leurs activités de phytothérapie. Ce qui leur permet d'éviter de parcourir de longues distances en forêt pour le prélèvement de certaines espèces sollicitées pour les soins des malades.

Les raisons pour lesquelles les populations ne sont pas impliquées dans la conservation des plantes médicinales dans leurs systèmes de cultures en plantes médicinales sont multiples (figure 12).

De façon générale 70,45 % des enquêtés déclarent que c'est une perte de temps inutile de planter ces produits, lorsque l'écosystème forestier en regorge autant. L'acquisition de cette ressource reste et demeure très facile car celle-ci est disponible et permanente. Ils avouent que le potentiel en plantes médicinales est très riche dans le terroir. Les enquêtés ne perçoivent pas le fait que cette ressource soit en diminution progressive, malgré la rareté de certaines espèces qui existaient auparavant dans le terroir (Tableau VI). Il s'avère nécessaire d'effectuer des campagnes sensibilisation et d'éducation environnementale sur la gestion durable des plantes médicinales auprès des populations locales.

Environ 22,73 % des enquêtés ignorent l'existence et la connaissance des techniques de domestication et de régénération des plantes médicinales importantes pour les soins de santé primaire, voire celles qui sont en voie de d'extinction dans le terroir. Eventuellement 4,55 % des personnes enquêtées pensent que le temps de production est très long (25-50 ans) pour certaines espèces médicinales, et ne pensent donc pas à la pérennisation de l'espèce pour les générations futures.

Enfin 2,27 % des personnes enquêtées pensent que la flore médicinale constitue un patrimoine culturel légué par les ancêtres qui ne connaîtra pas une quelconque extinction.

III .1.8. Plantes médicinales les plus importantes dans le terroir

Il ressort du Tableau V que les plantes médicinales anti-paludiques sont les plus utilisées par la communauté, il s'agit respectivement de : Alstonia boonei, Picralinia nitida, Annikia clorantha, Voacanga thouarsii, Tabernaemontana crassa et Pentaclethra macrophylla.

Par contre les plantes médicinales herbacées suivantes : Euphorbia hirta, Emilia coccinea, Clerodendron volubile sont également sollicitées par la communauté.

Tableau V. Plantes médicinales importantes les plus utilisées et leur technique de prélèvement selon la communauté de Tya'assono.

Nom local

Nom scientifique

Famille

Technique de prélèvement

Importance thérapeutique

Ekouk

Alstonia boonei

Apocynaceae

Ecorçage

Paludisme

Ebam

Picralima nitida

Apocynaceae

Ecorçage

Paludisme, thyphoúde

Nfo'o

Annikia chlorantha

Annonaceae

Ecorçage

Paludisme, symptômes de jaunisse, hépatite B

Obatone

Voacanga thouarsii

Apocynaceae

Ecorçage

Paludisme

Etuen

Tabernaemontana crassa

Apocynaceae

Ecorçage

Abcès, plaies, paludisme, anémie

Ebai

Pentaclethra macrophylla

Mimosaceae

Ecorçage

Paludisme, rate, morsure de serpents

Onye

Garcinia kola

Guttiferae

Ecorçage, ramassage des fruits

Mal d'estomac, mal de ventre

Oveng

Guibourtia tessmannii

Caesalpiniaceae

Ecorçage

maladies mystiques et autres

Adzap

Baillonella toxisperma

Sapotaceae

Cueillette des fruits, écorçage

Mal de reins, mal de dos, syphilis

Akom

Terminalia toxisperma

Combretaceae

Ecorçage

Diarrhées, lavage du bas ventre, blessures, amibiases

Afop Zam

Hallea stipulosa

Rubiaceae

Ecorçage

Maux de tête

Ngombang

Citrus aurantifolia

Rutaceae

Ramassage et cueillette des fruits

Blessures, fortifiant, rhume, mal des yeux, grippe, plante d'accompagnement

Asseng

Musanga cecropioides

Cecropiaceae

Ecorçage

Toux, rhume, mal d'estomac, tuberculose, jaunisse

Kulu Bifès

Euphorbia hirta

Euphorbiaceae

Cueillette des feuilles

Amibiases, diarrhées

Alo'o Mvu

Emilia coccinea

Asteraceae

Cueillette des feuilles

Plaies, jaunisse, accouchement difficile

Beyeme Elock

Clerodendron volubile

Verbenaceae

Cueillette des feuilles

Maladies mystiques, toux, rhumatisme

III.1.9. Plantes médicinales en voie d'extinction dans le terroir

Lors du diagnostic participatif les populations ont révélé avec regret la disparition progressive de certaines espèces médicinales. Il s'agit de : Guibourtia tessmannii (Oveng) avec 93,18 % des enquêtés qui ont noté la rareté et la diminution progressive de celle-ci, ensuite l'on a 90,91% d'enquêtés pour l'espèce Baillonella toxisperma (Adzap), enfin l'espèce Entandrophragma angolense (Ebeba) avec 77,27 % des répondants.

Toutefois l'exploitation forestière illégale a appauvri la diversité spécifique de la flore médicinale du terroir de Tya'assono, ce qui a entraîné la rareté de certaines espèces médicinales également utilisées comme bois d'oeuvre.

La régénération de ces espèces mérite l'élaboration des stratégies de conservation et de multiplication (Tableau VI). En effet l'on préconise la mise place des pépinières de reboisements et de domestication des espèces médicinales rares au sein des jardins de cases.

Tableau VI. Plantes médicinales rares en voie de disparition dans le terroir.

Nom scientifique

Famille

Nombre

de

répondants

Pourcentage

de

répondants (%)

Problèmes

identifiés

Guibourtia tessmannii

Caesalpiniaceae

41

93,18

Exploitation abusive

Baillonella toxisperma

Sapotaceae

40

90,91

Exploitation abusive (espèce rare)

Entandrophragma angolense

Meliaceae

34

77,27

Abattage abusif

III.1.10. Contraintes majeures de gestion durable des plantes médicinales

La culture itinérante sur brûlis et la déforestation sont considérées comme une entorse au développement de la forêt dans toute sa richesse et sa diversité spécifique (Zapfack et Ngobo-Nkongo, 2000). Ces contraintes qui entravent la gestion durable des plantes médicinales sont présentées dans le tableau VII.

Pour chaque contrainte qui entrave l'utilisation durable des espèces médicinales, l'on a préconisé des solutions qui constituent des activités prioritaires envisagées.

Tableau VII. Contraintes et Plan d'action d'utilisation durable des plantes médicinales.

Contraintes

Activités prioritaires envisagées

L'inorganisation de la communauté.

- Identification de tous les principaux tradithérapeutes de la communauté avec leurs spécialités ;

- mise sur pied d'un comité de gestion des plantes médicinales ;

- renforcement des capacités des membres du comité en gestion des forêts communautaires.

L'éloignement et à la rareté de la ressource.

Espèces visées : Guibourtia tessmannii, Baillonnella toxisperma et Entandrophragma angolense.

- Sensibilisation des populations du village sur l'importance des plantes médicinales et leurs conservations ;

- formation de la communauté villageoise en technique de régénération ;

- création et entretien d'une pépinière communautaire où toutes les espèces dont le statut s'avèrent critique seront multipliées et domestiquées suivant les techniques d'agroforesterie ;

- domestication des espèces devenues rares ou en voie de disparition.

Difficultés de transformation et de conservation à long terme des produits médicinaux.

- Formation sur les techniques de fabrication, conditionnement et conservation des produits médicinaux à base des plantes pour une meilleure valorisation de celles-ci ;

- dotation en petit matériel pour le conditionnement des plantes médicinales.

Récolte abusive des écorces d'arbre et d'exploitation forestière.

- Formation sur les techniques de récolte durable des écorces ;

- sensibilisation des exploitants forestiers sur la conservation des essences ayant des vertus médicinales ;

- régénération et domestication des espèces victimes de surexploitation.

Absence de collaboration tradithérapeutes-médecins.

- Recensement et organisation des tradithérapeutes du village ;

- recherche de collaboration avec les centres de santé, l'IMPM, les ONG, le MINSANTE, l'OMS.

Transmission des connaissances non assurée au sein des familles.

- Sensibilisation des tradithérapeutes sur la nécessité de transmettre leurs connaissances à leurs descendants ;

- appui à la protection de leurs connaissances avec l'aide des juristes et de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

Absence de marché pour les PFNL.

- Recherche des débouchés et des partenaires économiques.

III.2. Caractérisation de la végétation

Les résultats d'inventaire d'espèces médicinales obtenus dans les 14 parcelles de 50 m×50 m chacune du site d'étude, soit (3,5 ha) ont permis de recenser 164 espèces médicinales appartenant à 56 familles dont les plus représentatives sont les Euphorbiaceae (14 espèces), les Caesalpiniaceae (9 espèces), les Apocynaceae (8 espèces), les Annonaceae (7 espèces) Les travaux de Diafouka (1997) dans quatre régions du Congo nous présentent 101 familles de plantes médicinales, dont la famille qui renferme le plus grand nombre d'espèce est celle des Euphorbiaceae (similaire aux résultats obtenus dans nos travaux).

Selon le type morphologique l'on a recensé  31 espèces herbacées, 17 espèces de lianes et 114 espèces d'arbres et arbustes. Il convient de noter que cette liste n'est pas exhaustive. Toutefois l'enquête participatif a révélé la présence de deux espèces médicinales non inventoriées dans les parcelles caractéristiques des TUT étudiés : il s'agit notamment de Baillonella toxisperma et Citrus aurantifolia.

III.2.1. Présentation des types d'utilisation des terres échantillonnés

Sept TUT variés ont été définis de part leur aspect ou leur physionomie, il s'agit de :

- forêt secondaire âgée ;

- forêt secondaire jeune ;

- forêt secondaire en partie non perturbée ;

- jachère âgée ;

- jachère jeune ;

- plantation cacaoyère ;

- marécages.

L'on parle de TUT à cause de l'instabilité des écosystèmes forestiers (Zapfack, 2005). Ceux-ci sont constamment attaqués par les feux de brousse, des insectes et même des maladies. Ils font surtout l'objet d'une exploitation forestière anarchique dans la production des grumes. L'agriculture itinérante sur brûlis, après le passage des sociétés forestières accentue l'instabilité des parcelles de forêt dans cette zone forestière (Zapfack., op.cit.).

III.2.2. Richesse spécifique des plantes médicinales dans les différents TUT du

du terroir de Tya'assono

La jachère jeune avec une richesse spécifique moyenne de 20,43 % est le TUT le plus riche en plantes médicinales connues par la population dans la zone d'étude à cause de la forte anthropisation de ce milieu qui favorise ainsi le développement des espèces héliophiles, suivie de la cacaoyère (19 %) qui est une sorte d'agroforêt dans laquelle l'on conserve la plupart des PFNL à usage médicinal et alimentaire, la forêt secondaire âgée (14,70 %), la forêt secondaire jeune (13,62 %), la jachère âgée (12,90 %), enfin le marécage (7,53 %) se présente comme le TUT le moins riche en plantes médicinales connues par la population. Par contre Raphia monbuttorum est considéré comme l'espèce la plus dominante au sein des marécages. Toutefois le faible niveau de connaissance de la population locale en plantes médicinales inventoriées au sein du marécage pourrait également expliquer ce résultat.

Il ressort de ces résultats que la Jachère jeune et la plantation cacaoyère sont considérées respectivement comme des TUT les plus riches en plantes médicinales dans le site d'étude. Ce sont des milieux écologiques fortement anthropisés. Cette anthropisation serait responsable de l'accroissement de la richesse spécifique de ces milieux qui subissent une recolonisation en espèces héliophiles pour la jachère jeune (Musanga cecropiodes, Pycnathus angolensis, etc...). Les populations locales devraient être sensibilisées pour la conservation des espèces médicinales dans les jachères jeunes et les plantations cacaoyères. Ce dernier laisse les arbres en fonction de leurs vertus. L'on a constaté que les espèces laissées sur pieds de cacaoyers étaient utiles soit à la pharmacopée traditionnelle (Funtumia elastica, Alstonia boonei, Pycnanthus angolensis, Tabernaemontana crassa, Petersianthus macrocarpus et Mammea africana), soit enfin à la difficulté d'abattage (Ceiba pentandra, Milicia excelsa).

III.2.3. Richesse des plantes médicinales non ligneuses

Dans le cas d'inventaires des espèces médicinales non ligneuses (herbacées). Les analyses quantitatives ou d'abondance nécessitent que les valeurs des classes de recouvrement selon Braun Blanquet soient transformées en unités quantitatives. Le tableau VIII ci-dessous donne la manière standard de transformer ces valeurs sémi-quantitatives.

Tableau VIII. Classe de recouvrement selon Braun Blanquet (source : Gounot, 1969).

Classe de recouvrement

Signification

+

Recouvrement insignifiant ou faible, espèce peu abondante

1

Moins de 5 %, espèce abondante mais avec un faible recouvrement, ou espèce assez peu abondante mais ayant un recouvrement plus grand

2

Taux de recouvrement de 5 à 25 %, espèce très abondante

3

de 25 à 50 %, abondance quelconque

4

de 50 à 75 %, abondance quelconque

5

Plus de 75 %, abondance quelconque

Les résultats obtenus dans la figure 14 montrent que les plantes médicinales non ligneuses ont un taux de recouvrement moins important dans le site d'étude. Le coefficient 1 est significatif par rapport aux autres coefficients respectifs +, 2 et 3. Il ressort que la zone d'étude présente plus d'espèces médicinales non ligneuses à un taux de recouvrement de moins de 5 % que celle à un taux de recouvrement compris entre 25 à 50 %.

Coefficient + : recouvrement insignifiant, coefficient 1, recouvrement de moins de 5 %, coefficient 2 : recouvrement de 5 à 25 %, coefficient 3 : recouvrement de 25 à 50 %.

III.2.4. Taxons botaniques les plus utilisées pour le traitement des maladies et

symptômes endémiques

III.2.4.1. Familles les plus utilisées pour le traitement des maladies et symptômes endémiques

Un aspect important de cette étude est l'analyse montrant le recoupement des Familles botaniques les plus utilisées sur les maladies, symptômes et autres affections dans la région forestière de Tya'assono, soit un total de 8 familles botaniques (Tableau IX). Le fait que ces familles soient aussi citées dans les travaux de Diafouka (1997) pour les mêmes usages, confirme leur potentiel thérapeutique et surtout leur efficacité. La famille des Apocynaceae est très utilisée dans le traitement du paludisme grâce aux espèces Alstonia boonei, Picralinia nitida, Voacanga thouarsii, Tabernaemontana crassa, etc... Parmi les familles assez utilisées dans le traitement des amibes et des diarrhées l'on a les Euphorbiaceae grâce aux espèces Euphorbia hirta, Alchornea cordifolia et Drypetes gossweileri.

Pour les familles peu utilisées pour le traitement des maladies l'on a recensé les Asteraceae pour les diarrhées et les blessures, les Mimosaceae pour le paludisme et les blessures, les Anacardiaceae pour les diarrhées et caries dentaires, les Annonaceae pour le traitement du paludisme, les sterculiaceae pour le traitement des amibes, les Burseraceae pour le traitement des caries dentaires. Par contre la famille des Asteraceae est très peu utilisée pour le traitement de la grippe grâce à l'espèce Vernonia amygdalina. Toutes ces familles devraient faire l'objet d'études ethnobotaniques et pharmacologiques approfondies pour évaluer leur dégré d'efficacité thérapeutique.

Tableau IX. Familles botaniques les plus utilisées sur les maladies, symptômes et autres affections dans la région forestière de Tya'assono.

++++ : Très utilisé pour soins, +++ : assez utilisé pour soins, ++ : peu utilisé pour soins, + : très peu utilisé pour soins, - : non utilisé pour soins.

Pal : Paludisme, S j : Symptômes de jaunisse, Ty : Typhoïde, Am : Amibes, Di : Diarrhée,

Bl : Blessures, C d : Carie dentaire, To : Toux, Gr : Grippe.

Famille botanique

Pa

S j

Ty

Am

Di

Bl

C d

To

Gr

Apocynaceae

++++

-

-

-

-

+

-

-

-

Euphorbiaceae

-

-

-

+++

+++

-

-

+

-

Asteraceae

+

+

+

+

++

++

-

-

+

Mimosaceae

++

-

-

-

-

++

-

+

-

Anacardiaceae

-

-

-

-

++

-

++

-

-

Annonaceae

++

+

+

-

-

-

-

+

-

Sterculiaceae

-

+

-

++

-

-

-

-

-

Burseraceae

-

-

-

-

-

-

++

-

-

III.2.4.2. Potentiel d'espèces médicinales dans le traitement des maladies et symptômes endémiques

Les espèces anti-paludiques et fièvres assimilées (typhoïde, jaunisse) représentent 26,42 % d'espèces sur un total de 67 espèces qui entrent dans le traitement des maladies et symptômes endémiques (Annexe 6).

Donc ce taux élevé d'espèces permet aux populations locales de se procurer facilement les dites espèces pour venir à bout de ces maladies et symptômes endémiques qui sévissent dans le terroir. Par contre 1,89 % d'espèces médicinales recensées entrent respectivement dans le traitement de la grippe. Malgré ce faible taux d'espèces rencontrés dans le site d'étude les populations connaissent quelques plantes qui soignent contre la grippe, il s'agit notamment de : Zingiber officinale (gingimbe) en association avec les fruits de Citrus aurantifolia, les feuilles macérées de Vernonia amygdalina.

III.2.5. Abondance des espèces médicinales

III.2.5.1. Abondance des plantes médicinales ligneuses par TUT/ha.

Funtumia elastica, Theobroma cacao et Tabernaemontana crassa sont les espèces les plus abondantes dans la forêt secondaire âgée (Tableau X a). Dans la forêt secondaire jeune Funtumia elastica, Musanga cecropiodes et Tabernaemontana crassa  dominent (Tableau X b). Dans la forêt secondaire en partie non perturbée Tabernaemontana crassa, Annikia chlorantha et Meiocarpidium lepidotum dominent (Tableau X c). La jachère âgée montre que Funtumia elastica, Tabernaemontana crassa, Uapaca guineensis dominent (TableauX d). La jachère jeune montre que Funtumia elastica, Musanga cecropiodes et Petersianthus macocarpus  dominent (Tableau X e). La plantation cacaoyère montre que Funtumia elastica, Alstonia boonei, Pycnanthus angolensis dominent (Tableau X f). Enfin dans les Marécages, Uapaca guineensis, Hallea stipulosa et Nauclea sp. dominent (Tableau X g).  

Donc F. elastica est l'espèce la plus abondante dans les cinq TUT sur sept (Tableaux X a, b, d, e, f).

Tableau X a. Espèces ligneuses les plus abondantes de la forêt secondaire âgée.

espèce

Abondance (%)

Funtumia elastica

27,54

Theobroma cacao

5,31

Tabernaemontana crassa

4,83

Macaranga sp.

4,35

Oncoba welwitschii

3,38

Tableau X b.  Espèces ligneuses les plus abondantes de la forêt secondaire jeune.

Espèce

Abondance (%)

Funtumia elastica

21,98

Musanga cecropiodes

12,09

Tabernaemontana crassa

9,89

Pycnanthus angolense

6,59

Myrinathus arboreus

4,40

Tableau X c. Espèces ligneuses les plus abondantes de la forêt secondaire en partie non perturbée.

Espèce

Abondance (%)

Tabernaemontana crassa

19,57

Annikia chlorantha

13,04

Meiocarpidium lepidotum

10,87

Carpolobia lutea

4,35

Alchornea floribunda

4,35

Tableau X d. Espèces ligneuses les plus abondantes de la jachère âgée.

Espèce

Abondance (%)

Funtumia elastica

14,29

Tabernaemontana crassa

8,70

Uapaca sp.

6,83

Myrinathus arboreus

5,59

Petersianthus macrocarpus

4,97

Tableau X e. Espèces ligneuses les plus abondantes de la jachère jeune.

Espèce

Abondance (%)

Funtumia elastica

24,27

Musanga cecropiodes

7,77

Petersianthus macrocarpus

4,85

Oncoba welwitschii

3,98

Tabernaemontana crassa

3,98

Tableau X f. Espèces ligneuses les plus abondantes de la plantation cacaoyère.

Espèce

Abondance (%)

Funtumia elastica

21,65

Alstonia boonei

7,22

Pycnanthus angolensis

5,15

Tabernaemontana crassa

4,12

Petersianthus macrocarpus

4,12

Tableau X g. Espèces ligneuses les plus abondantes des marécages.

Espèce

Abondance (%)

Uapaca guineensis

34,15

Hallea stipulosa

12,20

Nauclea sp.

9,76

Ricinodendron heudelotii

4,88

Alstonia boonei

4,88

III.2.5.2 Abondance des espèces médicinales ligneuses dans l'ensemble des TUT étudiés

Parmi les 16 espèces médicinales ligneuses les plus abondantes inventoriées dans l'ensemble des TUT du site d'étude. Funtumia elastica est l'espèce la plus abondante avec 32,63 % d'individus recensés, suivi de Tabernaemontana crassa et Terminalia superba qui ont respectivement 9,96 % d'ndividus recensés. Par contre, les autres espèces médicinales non illustrées présentent une fréquence d'abondance de moins de 2 % (annexe 6). L'utilisation durable et rationnelle de cellles-ci serait une mesure de conservation envisageable par la communauté locale.

III.2.5.3. Abondance des espèces médicinales herbacées

Parmi les herbacées les plus rencontrées, l'on a : Eupatorium odoratum qui est une espèce de jachère jeune utilisée pour la cicatrisation des blessures, Emilia coccinea qui est une espèce herbacée annuelle commune dans les anciens débroussements, Raphia monbuttorum se retrouve abondamment dans les marécages et la cendre des feuilles brulées de celle-ci est utilisée pour soigner les dermatoses, Aframomum sp. que l'on retrouve dans les forêts secondaires jeunes, les forêts secondaires âgées et les jachères âgées et Costus afer qui est une espèce de sous-bois commune dans les forêts tropicales d'Afrique intertopicale (Dikanda, 2000).

Tableau XI. Plantes médicinales herbacées ayant une grande abondance relative dans l'ensemble des TUT étudiés.

++++: très abondant, +++: abondant, ++: moins abondant, +: rare

T m : Type morphologique, P c : Partie collectée, A r : Abondance relative

Fll : Feuille, Se : Sève, Fr : Fruit.

Nom scientifique

Famille

T m

P c

A r

Usages

Eupatorium odoratum

Asteraceae

herbe

Fll

++++

Blessures, mal d'estomac, rhumatisme

Emilia coccinea

Asteraceae

Plante entière

Fll

++++

Accouchement difficile

Raphia monbuttorum

Arecaceae

herbe

Fll

++++

La cendre des feuilles soigne les champignons et les dermatoses

Aframomum sp.

Zingiberaceae

herbe

Fr, Fll

++++

Blessures

Costus afer

Costaceae

herbe

Se

++++

Allaitement, maux de dents, fatigue sexuelle, démangeaisons aigües, envoûtement, prurit

III.2.6. Structure des peuplements

Il s'agit de comprendre la distribution des peuplements et prédire leur dynamique, l'on s'est intéressé à l'occupation de l'espace par les espèces médicinales ligneuses, d'où l'étude

de leur structure diamétrique.

Cette structure du peuplement est exprimée en classes de diamètre. Les classes vont de I à VII selon le diamètre de l'espèce :

- les arbres et arbustes de diamètre inférieur à 20 cm, il s'agit de la classe I ;

- de 20 à 29 cm de diamètre, la classe II ;

- de 30 à 39 cm de diamètre, la classe III ;

- de 40 à 49 cm de diamètre, la classe IV ;

- de 50 à 59 cm de diamètre, la classe de V ;

- de 60 à 69 cm de diamètre, la classe de VI ;

- les arbres de diamètre supérieur ou égal à 70 cm de diamètre, il s'agit de la classe VII.

Pour simplifier l'interprétation et la discussion de ces résultats, l'on a défini comme l'indique la classification ci-dessus, sept classes de diamètre.

Tableau XII. Classification des classes de diamètre et stades biologiques.

classes

Diamètre (cm)

Stades biologiques

Classe I

<20 cm

Régénération acquise des arbres et arbustes

(Semis+ gaulis)

Tiges d'avenir (perchis)

Casse II

[20-30[

Tiges d'avenir (perchis)

Classe III

[30-40[

Classe IV

[40-50[

Classe V

[50-60[

Classe VI

[60-70[

Arbres médicinaux adultes

Classe VII

=70 cm

III.2.6.1 Distribution des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans les différents TUT étudiés.

L'histogramme récapitulatif de l'inventaire des arbres affectés dans l'ensemble des parcelles montre la présence de toutes les classes de diamètre (fig.17).

Mais lorsque l'on regarde individuellement les histogrammes de chaque classe de diamètre : la classe  de diamètre supérieur à 70 cm est inexistante dans la forêt secondaire jeune subissant des fortes pressions anthropiques (abattage non sélectif des arbres, écorçage par cernage etc...) et le marécage dont le substrat n'est pas propice pour le développement des grands arbres (Ambassa, 2001). Le nombre d'arbres de diamètre supérieur à 70 cm est élevé dans la plantation cacaoyère soit une fréquence de 6,19 % sur un effectif total de 538 individus que dans les autres TUT, la forêt secondaire âgée (3,85 %), la jachère jeune (2,97 %), la forêt secondaire en partie non perturbée (2,73 %), la jachère âgée (1,19 %). Ceci laisse penser que les agroforêts conservent mieux les plantes médicinales car la présence de celles-ci procurent de l'ombre aux cacaoyers et participent à la conservation des sols (Tchatat et al, 1999 ; Noungang, 2007). Les classes de diamètre inférieur à 20 cm contiennent également le maximum des plantes médicinales. Dans cette classe  la jachère âgée et la forêt secondaire en partie non pertubée ont respectivement les fréquences d'individus les plus élevées 73,81 % et 72,73 % (Annexe 5). Toutefois il serait indispensable de laisser les jeunes tiges ligneuses se régénérées (éviter par exemple de pratiquer l'écorçage avec cernage sur le tronc d'arbre entraînant sa mort. Il s'agit en fait d'une distribution diamètrique positivement dissymétrique avec un mode à l'extrême gauche qui laisse présager un potentiel de régénération considérable dans les différents TUT étudiés.

III.2.6.2. Distribution des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans le site d'étude.

La classe de diamètre inférieur à 20 cm comprend les arbres de sous-bois. Elle est la plus représentative en individus, soit une abondance absolue de 60,59 % de l'effectif total des tiges ligneuses, suivie de la classe de [20-30[ cm avec 15,61 %, la classe de [30-40[ cm avec 9,29 %, la classe de [40-50[ cm avec 4,83 % , la classe de [50-60[ cm avec 3,72 %, la classe de [60-70[ cm avec 3,35 %, enfin  la classe de diamètre supérieur à 70 cm représente 2,16 %. D'après ces résultats le nombre d'individus diminue avec l'augmentation des classes de diamètre (Sonke, 1998). Une sensibilisation sur les techniques d'écorcage des arbres serait envisageable.

III.2.6.3. Difficultés rencontrées lors du déroulement de l'étude

L'étude a connu beaucoup de difficultés dans sa réalisation, surtout lors des enquêtes, à cause de la pertinence de certaines questions sur les plantes médicinales. Il s'agissait d'éviter le volet sur le mode opératoire pour l'obtention des remèdes de la pharmacopée traditionnelle.

Les principales difficultés rencontrées sont :

- la recherche ou l'identification de l'usage thérapeutique des plantes médicinales ;

- la méfiance excessive de la population locale, pour crainte de piraterie et du dévoilement du secret des vertus thérapeutiques et mystiques des plantes médicinales ;

- le manque de collaboration des tradithérapeutes qui crée un climat de suspicion et d'exclusion lors du déroulement des enquêtes et diagnostic participatif ;

- la demande de rémunération, pour la participation aux séances pratiques d'inventaire des plantes médicinales.

CHAPITRE IV

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

IV.1 Conclusion

Dans le terroir de Tya'assono, les plantes médicinales sont les PFNL qui contribuent au bien-être des populations sur le plan sanitaire. Celles-ci sont disponibles et recherchées toute l'année. L'étude a été menée pour apprécier le dégré de perception que les populations ont de leurs plantes médicinales.

Des enquêtes réalisées auprès des populations ont permis d'aboutir aux résultats suivants:

- 86 % des enquêtés font recours aux plantes médicinales pour leurs soins de santé;

- 88,60 % des enquêtés n'ont aucun souci de conservation des plantes médicinales lors des travaux champêtres;

- 96 % des personnes interrogées n'ont jamais cultivé une plante médicinale pour les bésoins de domestication et de regénération au sein des jardins de case;

- 87 % regrettent la rareté de certaines espèces médicinales telles que Baillonella toxisperma, Guibourtia tessmannii et Entandrophragma angolense.

L'inventaire réalisé au sein du site d'étude a permis de recenser 164 espèces médicinales appartenant à 56 familles. L'espèce médicinale Funtumia elastica est la plus abondante en individus dans cinq TUT sur sept. Les espèces médicinales sont beaucoup plus nombreuses dans les TUT anthropisés telles que : la Jachère jeune, les plantations cacaoyères plus rapprochées des concessions, et visitées par les populations du terroir. De même une liste des familles des plantes médicinales, pour les affections courantes, a permis de retenir les principales familles suivantes : la famille des Apocynaceae pour le paludisme, la famille des Euphorbiaceae pour les diarrhées et les amibes.

Les premières conclusions de cette étude montrent que les populations locales et les gestionnaires du secteur forestier du Sud Cameroun ne sont pas assez sensibilisés, sur le concept de gestion durable des plantes médicinales. L'absence d'un cadre législatif et réglementaire sur la gestion durable des plantes médicinales ne permet pas de créer le développement du secteur.

Sur le plan économique, les plantes médicinales ne jouent pas encore le rôle qui est le leur, à savoir l'apport des revenus dans les ménages pour favoriser la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Les circuits de commercialisation étant presque inexistants. L'on peut penser que l'exploitation anarchique des écorces de certaines plantes médicinales mettrait en péril de nombreuses espèces végétales. De même, les activités liées aux plantes médicinales relèvent largement du domaine informel. Celles-ci échappent aux statistiques et à l'attention des analystes et des décideurs.

Le travail ainsi présenté ne couvre pas tous les renseignements relatifs à l'usage des plantes, puisque l'étude n'a pas pris en compte le mode de préparation des différentes recettes de la pharmacopée traditionnelle. Celle-ci ouvre des voies pour des recherches futures en flore médicinale et pharmacopée traditionnelle. Le rôle que devront jouer les organismes et administrations en charge des problèmes de santé et recherche scientifique dans ce sens est important.

IV.2 Recommandations

Afin d'assurer une exploitation et un développement durable des plantes médicinales, il est proposé de :

- favoriser la communication et l'échange d'informations entre les acteurs de la santé et de la recherche autour des cadres de concertation (séminaires, conférences, colloques, commissions);

- mener des recherches sur les niveaux de durabilité et les méthodes de cultures, cueillette, séchage et conservation des plantes médicinales;

- encourager la recherche dans le domaine des plantes médicinales en mettant l'accent sur les études ethnopharmacobotaniques, afin d'évaluer leur degré d'efficacité et détecter leur degré de toxicité;

- procéder à l'étude biologique et écologique des plantes médicinales menacées d'extinction dans le terroir, pour entreprendre leur régénération ;

- lutter contre la pression exercée sur les plantes médicinales par la création d'un jardin botanique servant à l'approvisionnement, pour les soins de santé primaire, dans chaque concession villageoise ;

- encourager les populations locales à conserver les plantes médicinales les plus utilisées lors des pratiques culturales ;

- promouvoir un cadre de concertation de développement et de vulgarisation des résultats de la recherche sur les plantes médicinales entre les principaux acteurs étatiques MINFOF, MINEP, MINRESI, IMPM et le MINSANTE, en collaboration avec les tradithérapeutes et la société civile.

BIBLIOGRAPHIE

ABAYOMI S., 1996. Plantes médicinales et médecine traditionnelle d'Afrique.

KARTHALA, Paris. 370 p.

ADJANAHOUN E., AHYI A.M.R.K., AKE ASSI L., CHIBON P., CUSSET G.,

DOULOU V., ENZANZA., EYME. J, GOUDOTE E., KEITA A.,

MBEMBA C., MOLLET J., MOUTSAMBOTE J.M., MPATI J., et

SITA P., 1988. Contribution aux études ethnobotaniques et

floristiques en République populaire du Congo.Collection médecine

traditionnelle et pharmacopée. ACCT, Paris. 605 p.

ADJANAHOUN E., NGUEMA M.G., OLLOME J.B et SITA P., 1986. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Gabon. Collection médecine traditionnelle et pharmacopée, ACCT., Paris. 294 p.

AKE ASSI L., ABEYE J., GUINKO S. et RIGUET R., 1981. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques en République Centrafricaine : médecine traditionnelle et pharmacopée. ACCT, Paris. pp. 30-45.

AKOGO G, 2002. Conservation et gestion durable des écosystèmes des forêts tropicales humides de l'Afrique Centrale : étude de cas d'aménagement forestier exemple en Afrique Centrale. La zone de Campo-Ma'an.FAO, Rome. pp. 19-20.

AMBASSA N.A., 2001. Etude de la biodiversité ligneuse et des produits forestiers non ligneux de la région de Djoum. Mémoire de Maîtrise. Université de Yaoundé I. pp. 18-41.

ANONYME., 1994. Le défi de l'aménagement durable des Forêts. Quel avenir pour les forêts mondiales ? FAO, Rome. 183 p.

ANONYME., 1998. Analyse économique de la zone forestière du Sud-Est du Cameroun. Rapport final provisoire. WWF-Cameroun, 120 p.

ANONYME., 2000. Les produits forestiers non ligneux en Afrique centrale. Recherches actuelles et perspectives pour la conservation et le

ANONYME., 2001. Etude de la gestion durable des PFNL au Cameroun. UICN, Yaoundé. pp. 3-10.

ANONYME., 2005. Résumé du plan d'aménagement durable. UFA 09.021. Wijma Douala S.A.R.L. 53 p.

ANONYME., 2006. Assorti des plans de gestion des plantes médicinales et autres PFNL. PNDP, Yaoundé.105 p.

BARBAULT R., 1983. Ecologie générale.Masson, Paris.131 p.

BESONG J., 1995. Cameroon Forest resource assessment. Forest Department Yaoundé Cameroun WWF,44 p.

BETTI J.L., 1996. Etudes ethnobotaniques des plantes médicinales de la RFD (Cameroun). Projet ECOFAC Composante Cameroun. 22p+Annexes.

BETTI J.L., 1999. Etudes ethnobotaniques des plantes médicinales de la Réserve forestière du DJA au Cameroun RFD (Cameroun). Rapport progressif. Université Libre de Bruxelles. 122 p.

BIYITI L.F., MEKO'O D.J.L., TAMZE V., AMVAM ZOLLO P.H., 2004. Recherche de l'activité antibactérienne de quatre plantes médicinales camerounaises. Rapport du Colloque CAMES sur la pharmacopée et la médecine Traditionnelle Africaines.Yaoundé. pp. 2-5

BIKIE H., NDOYE O. et SUNDERLIN W., 2000. L'impact de la crise économique sur les systèmes agricoles et le changement du couvert forestier dans la zone forestière humide du Cameroun. CIFOR, Yaoundé. pp. 1- 27.

BORRINI-FEYERABEND G., FARWAR T., NGUINGUIRI C. et NDANGANG V., 2000. La gestion participative des ressources naturelles, Organisation Négociation et Apprentissage par l'Action. GTZ et UICN, Heidelberg. 96 p.

BOOT R.G.A. and GULLISSON R.E., 1995. Approaches to developing sustainable extraction systems for tropical forest products. Ecol. Appl. 5(4) : 896-903.

BOUQUET A. et DEBRAY M., 1974. Plantes médicinales de la Côte d'Ivoire. ORSTOM Paris. 232 p.

BOUQUET A., 1969. Fétichisme et médecine traditionnelle du Congo-Brazzaville. ORSTOM, Paris. 282 p.

BRENAN J., 1963. Utilité des flores pour les pays sous développés-impact 3 : 123-148.

CHIRIO L., 2000. Inventaire herpétologique dans l'UTO Campo-Ma'an. Rapport de consultant.10 p.

DELBENE R., 2003. Étude socio-économique. Concession forestière n°1050 UFA 09-017 et 09-018 Département de la Mvila Arrondissement d'Ebolowa et de Mvangan, Fabrique Camerounaise de parquet, Yaoundé. pp.71-72.

DIAFOUKA P., 1997. Analyse des usages des plantes médicinales dans les quatre régions du Congo-Brazzaville.Thèse de Doctorat ès sciences. Université libre de Bruxelles. pp. 1-40.

DIKANDA P. C., 2000. Contribution à l'étude des plantes médicinales de New Malimba dans l'Arrondissement d'Edéa. Mémoire de Maîtrise Botanique-Ecologie. Université de Yaoundé I. 81 p.

DUPUY B., 1998. Base pour une sylviculture en forêt dense tropicale humide africaine. Document n°4 série FORAFRI/CIRAD/CIFOR, Paris. 328 p.

ENGOLO C., 2008. Etude d'impact environnementale du projet de hydro- électrique de Me'vele. Mémiore de DESS en Sciences de l'Environnement. Université de Yaoundé I. pp.1-35.

FALCONER J., 1990. The major significance of «minor» forest products. The local use and value of forests in West African humid forest zone. FAO, Rome. 232 p.

GUEDJE N., 1998. Ecologie et gestion de quelques PFNL de la région de Bipindi-Akom II (Sud Cameroun). Communication présentée à l'atelier International sur la gestion durable des forêts denses humides africaines aujourd'hui. FORAFRI, Yaooundé. 103 p.

GUEDJE N., 2002. La gestion des populations d'arbres comme outil pour une exploitation durable des produits forestiers Non-Ligneux : l'exemple de Garcinia lucida (Sud-Cameroun). Thèse de Doctorat. Université de Bruxelles. 187 p.

GUTHRIE M., 1976. The signifiance of pattern of distribution shown by Forest plants and animals in tropical Africa for the reconstruction of upper pleistocene palaeoenvironment. Paleoecology of Africa, 9: 63-97.

GOCKOWSKI J. and BAKER D., 1996. Targeting resources and crop management according to household in the humid Forest Ecoregion of cental and West Africa. In: Biennal meeting of Rockfeller Social Science Research Felloows. IITA, Nairobi. pp. 25-35.

GOUNOT M. , 1969.Méthodes d'études quantitatives de la vegetation. Masson, Paris. pp. 30-119.

JORDAN C.F., 1985. Nutrient cycling in Tropical Forest Ecosystems. Jhon Wiley ans Sons, New York. 132 p.

KEBOU J P., 1983. Etude des plantes médicinales et importance dans la pharmacopée traditionnelle Foto. Mémoire d'Ingénieur Agronome. INADER de Dschang. pp. 5-36.

LETOUZEY R., 1968. Etude phytogéographique du Cameroun. Paul Le Chevalier, Paris. 511 p.

LETOUZEY R., 1985. Notice de la carte phytogeographique du Cameroun au 1/500000.Institut de la carte Internationale de la végétation, Toulouse. pp. 680-705.

LAIRD S., 1995. The natural management of tropical forests for timber and non-timber forest products. O.F.I.occasionnal pepers n° 49. 45 p.

MOGBA Z., 1999. Études des systèmes locaux de gestion des ressources forestières à Djoum. Composante IR1-CARPE. In : Étude socio-économique Concession Forestière n°1050 UFA 09-017 et 09-018 Département de la Mvila Arrondissement d'Ebolawa et de Mvangan. Fabrique Camerounaise de parquet (FIPCAM), Yaoundé. 72 p.

NOUDJIEU C., 2005. Approche de gestion durable de la chasse dans l'UTO de Campo-Ma'an-Sud Cameroun. Mémoire de DESS en gestion des ressources animales et végétales en milieux tropicaux. Faculté Universitaire des Sciences agronomiques, Gembloux, pp. 15-19.

NOUNGANG N.R., 2007. Systèmes Agroforestiers et conservation des produits forestiers non ligneux : cas des façades Nord et Est du parc de Boumba-Beck. DESS en Sciences Forestières Option Agroforesterie. Université de Yaoundé I. 66 p.

PETERS C.M., 1994. Sustainable harvest of non-timber plant ressources in tropical moist forest: An ecological primer. Biodiversity Support Programme. WWF. Washington. 44 p.

PETERS C.M., 1997. Exploitation soutenue des produits forestiers autres que le bois en forêt tropical humide. Manuel d'initiation écologique. WWF, the natural conservancy, World ressources Institute. 49 p.

PONTANIER R. et FLORET C., 1995. Utilité sur la dynamique de la végétation des jachères en Afrique Tropicale. ORSTOM. Colloque et Séminaire. pp. 333-416.

POUSSET J.L., 1992. Plantes médicinales Africaines, possibilités de développement.Tome II.Ellipses ACCT. Markating 32, Paris. pp. 20-100.

SANTOIR C. et BOPDA A., 1996. Atlas régional du Sud Cameroun. ORSTOM, Paris. pp. 1-53.

SONKE B., 1998. Etudes florestiques et structurales des forêts de la reserve de faune du DJA (Cameroun). Thèse de Doctorat ès Sciences. Université Libre de Bruxelles. 267 p.

SUCHEL B., 1972. Répartition et régimes pluviométriques au Cameroun. Ceget-CNRS, Yaoundé. 283 p.

TCHATAT M., NDOYE O., et NASI R., 1999. Produits forestiers autres que le bois d'oeuvre (PFAB) : place dans l'aménagement durable des forêts denses et humides d'Afrique Centrale. Série FORAFRI. Document 18. 92 p.

TIKI-MANGA.  and WEISE S., 1995. Alternative to slash and burn (ASB) project,

Cameroun Benhmark sites. IRA/ IITA / HFS. 85 p.

TOUKAM N.V.A. ,2001. Contribution à l'étude des plantes médicinales du Littoral camerounais : cas de Douala et ses environs. Mémoire de Maîtrise.Université de Yaoundé I. pp. 9-17.

VALNET J., 1983. Arbres des forêts denses d'Afrique Centrale. Espèces du Cameroun. ACCT, Paris. pp. 86-272.

VAN DIJK J . W., 1999. Non-Timber Forest products in the Bipindi-Akom II Region, Cameroon. A socio-economic and ecological assessment. The Tropenbos-Cameroon Programme , Cameroon. 197 p.

ZAPFACK L. et NGOBO-NKONGO M., 2000. Inventaire participatif des Produits Forestiers Non ligneux et Ligneux de la région de DJOUM : Sud du Cameroun. Rapport CARPE, Yaoundé. 54 p.

ZAPFACK L., 2005. Impact de l'Agriculture Itinérante sur brûlis sur la Biodiversité Végétale et la Séquestration du Carbone. Thèse de Docteur d'Etat ès Sciences-Ecologie Végétale. Université de Yaoundé I. 198 p.

ZIPCY-SAIVET E., PELISSIER. et LEMORDANT., 1996. Ethnopharmacologie Camerounaise. JATBA, XXIII (1-2-3). Paris. pp. 1-17.

Annexe 1. Questionnaire individuel pour le chef de ménage.

Ce questionnaire a pour objectif de recueillir votre opinion sur les plantes médicinales de votre terroir il servira dans le cas des études portant sur la gestion durable des plantes médicinales au Sud du Cameroun. Cas du terroir de Tya'assono. Toutes les informations collectées seront confidentielles et ne seront utilisées que dans le cadre des objectifs poursuivi par l'étude.

1. Informations générales

1.1. Nom de l'enquêteur................................................................................................

1.2. Date de l'entretien :................../......./......../

1.3. Nom du répondant.....................................................................................

1.4. Activité principale du répondant.....................................................................

1.5. Activités secondaires..................................................................................

1.6.Âge :.............

1.7. Sexe : 1-Masculin 2-Féminin

1.7. Statut matrimonial : 1- Marié. 2-Célibataire. 3- divorcé.

4- Veuf.

1.8. Niveau d'instruction : N'a pas été à l'école. Primaire. Premier cycle secondaire. Second cycle secondaire. Niveau universitaire.

1.9. Origine : Autochtone Migrant

1.10. Groupe ethnique : .........................................................................................................

1.11. Appartenance religieuse : Catholique Protestant Autres

2. Accès aux plantes médicinales

2.1 Êtes-vous tradithérapeute ? Oui Non

2.2 Savez-vous soigner avec les plantes ? Oui Non

2.3 Si vous avez besoin des plantes pour vous soignez ou pour soigner un proche,

2.4 comment allez-vous les procurer ? ....................................................................................

.............................................................................................................

2.5 Vendez-vous les plantes médicinales ? Oui Non

2.6 Si oui, quelle est la part de cette activité dans vos revenus mensuels (en %) ?

2.7 D'où proviennent les plantes vendues ?.................................................................................

2.8 Où les vendez-vous ?.....................................................................................................

3 Gestion et conservation des plantes médicinales

3.1 Au moment de défricher vos parcelles agricoles est-ce-que vous abattez tous les arbres avant de brûler ? Oui Non

3.2 Quelque soit votre réponse, dites pourquoi ?............................................................................

................................................................................................................

3.3 Comment récoltez-vous les plantes médicinales ?...................................................................

.............................................................................................................

Avez-vous déjà perdu un arbre médicinal suite à un écorchage abusif ?

Oui Non

3.4 Si oui lequel ?................................................

3.5 Quelle espèce médicinale préférez-vous ou utilisez-vous le plus et quel est le degré des difficultés d'approvisionnement ?

Espèce

usage

Difficulté d'approvisionnement

 
 

Aucune

Difficile

Très difficile

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3.6 Quels sont les problèmes et contraintes que vous rencontrez dans l'utilisation des plantes médicinales ?............................................................................................................................

.....................................................................................................................

3.7 Avez-vous un jardin de plantes médicinales ? Oui Non

Si oui, donnez sa superficie et une idée de sa richesse en plantes médicinales. .....................................................................................................................

Si non pourquoi ?...............................................................................................................................

.....................................................................................................................

Connaissez-vous quelqu'un qui a un jardin de plantes médicinales ? Oui Non

Si oui donnez les indications sur la superficie de son jardin, sa richesse en plante et son adresse.

3.8 Avez-vous déjà planté une plante médicinale ? Oui Non

Si non pourquoi ?...............................................................................................................................

3.10 Si oui remplissez le tableau suivant :

Espèces

Nombres de pieds

Localisation

Provenance

Destination

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3.11 Y a-t-il des arbres de grande valeur culturelle ou traditionnellement protégé dans le village ?.........................................................................................................................................

3.12 Y a-t-il des arbres médicinaux qui sont devenus rares ou qui ont disparu dans le village ? Oui Non

3.13 Si oui lesquels......................................................................................

3.14 Commentaire généraux de la personne enquêté sur le potentiel en plantes médicinales du village et les contraintes liées à leur utilisation..........................................................

.....................................................................................................................

3.15 Pratiquez-vous l'exploitation des PFNL ? Oui Non

Si oui indiquez les espèces.

Nom de l'arbre

Partie prélevée

1. feuilles (fll)

2. fruit (fr)

3. écorce (ec)

4. racine (r)

5. sève (s)

Lieu de récolte

Période de récolte

Traitement approprié

1) séché

2) pâte

3) poudre

4) huile

5) vin

6) autres

Produit fini obtenu (nom)

Utilisation

1. alimentation

2. pharmacopée

3. artisanat

4. service

5. construction

6. vente

7. autres (préciser)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3.16 À votre avis y a-t-il des difficultés ou conflits pouvant nuire au progrès de la médicine traditionnelle dans le village ? Oui Non

3.17 Si oui remplissez le tableau suivant

Difficultés

Proposition de solution

 
 
 
 
 
 

4. Populations et voies de recours thérapeutiques

Quelles sont les maladies ayant exigé un traitement les 12 derniers mois dans le ménage ? (Chaque chef de ménage doit répondre individuellement aux questions).

 
 
 

Si recours 1, 2 ou 3

Si recours 4

Maladies traitées

Personnes malades :

1= Père

2= mère

3= enfant

4=famille

Premier recours ?

1= Pharmacie

2=Hôpital/centres médicaux

3=case de santé

4=Plantes médicinales

Quel était le coût du traitement ?

La/les personnes ont-elles été guéries ?

Quel était le coût du traitement ?

La/les personnes ont-elles été guéries ?

Plantes utilisées

Origine de la plante

1= Champs

2= Forêt secondaire

3=jachère

4= autre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Merci pour votre aimable collaboration.

Annexe 2. Questionnaire  spécifique adressé aux tradithérapeutes.

Ce questionnaire s'adresse spécifiquement aux tradithérapeutes et aux spécialistes de la médecine traditionnelle de notre zone d'étude.

I. Informations générales

1. Nom de l'enquêteur :............................................................................... 

2. Date de l'entretien :........... /....... /.......... /

3. Nom du répondant :.................................................................................

4. Âge :.................

5. Sexe : 1- Masculin 2- Féminin

6. Statut matrimonial : 1-Marié 2- Célibataire 3-Divorcé 4-Veuve

7. Niveau d'instruction : 1-N'a pas été à l'école 2-Primaire 3-Premier cycle secondaire

4-Second cycle secondaire 5-Niveau universitaire

8. Origine : 1- Autochtone 2- Migrant

9. Groupe ethnique :

II. Accès aux plantes médicinales

1. Quel est votre lieu d'approvisionnement en plantes médicinales dans le village ?

Dans le champs En forêt primaire ou secondaire

En jachère Derrière ou devant ou aux alentours de votre maison

Dans les marécages

2. Quel est la part de votre activité de tradithérapeutes dans vos revenus mensuels ( évaluer en %).............................................................................................................

................................................................................................................

2.1. S'agit -il parfois des récompenses en nature ou en espèces ?......................................................................................................................................

.................................................................................................................

3. Quel est le lieu de provenance de vos malades : proviennent-ils ?

De votre propre village. D'un autre village de la même localité de la ville

4. Les ressources en plantes médicinales sont-elles encore disponibles qu'il y a dix ans ?

Oui Non

4.1. Si non pourquoi ?....................................................................................................................................

.................................................................................................................

5. Comment récoltez-vous vos plantes médicinales ? (Donnez les techniques de récolte des plantes médicinales : écorçage, déracinement, coupure de feuille, ramassage ou cueillette des fruits).

...............................................................................................................................................................................................................................

5.1. Existe-t-il des chercheurs nationaux ou touriste étranger en voyage d'étude qui vous ont approché ces dernières années ? Oui Non

5.1.1. Si oui citez ?

.................................................................................................................

5.2. Quels étaient leurs préoccupations et appréhensions ?

................................................................................................................

5.3. Vous arrive-t-il de monnayer vos connaissances sur les plantes médicinales aux personnes étrangères à votre famille nucléaire ?

.................................................................................................................

6. Avez-vous déjà perdu un arbre médicinal suite à une mauvaise technique de récolte ?

Oui Non

6.1. Si oui. Lequel ?....................................................................................

7. Quel est votre spécialité du traitement ? (Dans votre fonction de tradithérapeute)

.................................................................................................................

................................................................................................................

III. Rôle et importance des plantes médicinales et de ses organes collectés

1. Quelles espèces médicinales utilisez-vous le plus pour les soins des malades et quel est le degré d'approvisionnement

Espèces

Type morphologique

Parties collectées

Usage

Difficulté d'approvisionnement

 
 
 
 

Aucune

Difficile

Très difficile

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IV. Médecine traditionnelle et gestion des plantes médicinales

1. Existe-t-il des regroupements des tradithérapeutes au niveau de votre localité ?

Oui Non

Si oui, les nommer avec leurs promoteurs

.................................................................................................................

................................................................................................................

2. Commentaires généraux du tradithérapeute sur le potentiel en plantes médicinales du village et les contraintes liés leur gestion durable.

.................................................................................................................

.................................................................................................................

3. Que dites-vous de la collaboration entre médecine traditionnelle et médecine conventionnelle dans la localité

4. Existe-t-il des projets de conservation de ressource naturelle (ressources forestières) opérant dans le village. Oui Non

4.1. Si oui citez

.................................................................................................................

.................................................................................................................

5. Quels sont selon vous les conflits auxquels la mise en oeuvre d'une telle étude sur la gestion participative des plantes médicinales aura à faire face pour l'obtention des informations et la collecte des données fiables sur le terrain ?

Conflit éventuel

Proposition de solution

 
 
 
 
 
 

Merci pour votre aimable collaboration.

Annexe 3. Fiche d'inventaire des plantes médicinales

Nom du village.............................province

Département................................Arrondissement

N° de la fiche........................N°Parcelle............Date..................

Topographie...........................................................................

Type de forêt..........................Historique de la forêt......................

Rapporteur............................................................................

TA: très abondant, A : abondant, MA: moins abondant, R: rare

Nom

local

de l'espèce

Nom

scientifique

Type morphologique

(arbre, herbe, liane)

Partie ou

organe

collecté

Diamètre

des arbres

(cm)

Abondance

relative

(arbre, herbe,

liane)

Usage

thérapeutique

1

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 
 

18

 
 
 
 
 
 
 

19

 
 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 
 

21

 
 
 
 
 
 
 

22

 
 
 
 
 
 
 

Annexe 4. Variabilité intra-TUT de la richesse spécifique par parcelle élémentaire de 50 m×50 m

CVM= écart-type/moyenne ×100

Type de système d'utilisation des terres

Richesse spécifique

Par parcelle

Richesse spécifique moyenne par parcelle élémentaire

CVM (%)

Pourcentage de la richesse spécifique moyenne par parcelle élémentaire

F s a

44

41

7,32

14,70 %

38

F s j

36

38

7,89

13,62 %

40

F s n p

32

33

3,03

11,83 %

34

J a

38

36

2,78

12,90 %

34

J j

55

57

2,63

20,43 %

58

P c

50

53

5,66

18,99 %

55

M

22

21

9,52

7,53 %

19

Annexe 5. Effectifs et densités des plantes médicinales ligneuses par classe de diamètre dans les différents TUT.

Légende 

Ja : Jachère âgée Pc : Plantation cacaoyère

Fsa : Forêt secondaire âgée Jj : Jachère jeune M : Marécage

Fsj : Forêt secondaire jeune Fsnp : Forêt secondaire en partie non protégée

 Fsa

Intervalle

<20 cm

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70 cm

Totaux

Effectifs

49

11

7

4

2

2

3

78

Pourcentage (%)

62,82

14,1

8,97

5,13

2,56

2,56

3,85

100

Densité (tiges /ha)

196

44

28

16

8

8

12

312

Faciès : Fsnp

 
 
 
 
 
 
 
 

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

32

4

2

2

1

2

1

44

Pourcentage (%)

72,73

9,09

4,55

4,55

2,27

4,55

2,27

100

Densité (tiges /ha)

128

16

8

8

4

8

4

176

Fsj

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

55

10

20

3

2

2

0

92

Pourcentage (%)

59,78

10,87

21,74

3,26

2,17

2,17

0

100

Densité (tiges /ha)

220

40

80

12

8

8

0

368

Faciès 

Ja

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

62

11

3

2

3

2

1

84

Pourcentage (%)

73,81

13,1

3,57

2,38

3,57

2,38

1,19

100

Densité (tiges /ha)

248

44

12

8

12

8

4

336

Faciès 

Jj

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

57

28

5

3

4

1

3

101

Pourcentage (%)

56,44

27,72

4,95

2,97

3,96

0,99

2,97

100

Densité (tiges /ha)

228

112

20

12

16

4

12

404

Pc

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

52

16

7

6

3

7

6

97

Pourcentage (%)

53,61

16,49

7,22

6,19

3,09

7,22

6,19

100

Densité (tiges /ha)

208

64

28

24

12

28

24

388

Faciès 

M

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

19

4

6

6

5

2

0

42

Pourcentage (%)

45,24

9,52

14,29

14,29

11,9

4,76

0

100

Densité (tiges /ha)

76

16

24

24

20

8

0

168

Récapitulatif

des 7 TUT

Intervalle

<20

[20-30[

[30-40[

[40-50[

[50-60[

[60-70[

= 70

Totaux

Effectifs

326

84

50

26

20

18

14

538

Pourcentage %

60,59

15,61

9,29

4,83

3,72

3,35

2,6

100

Densité (tiges /ha)

186

48

29

15

11

10

8

307

Annexe 6.  Espèces médicinales ligneuses les moins abondantes dans le site d'étude.

N.B : Autres espèces médicinales ayant moins de 2% de fréquence d'abondance, par rapport aux espèces médicinales ligneuses les plus abondantes inventoriées dans le site d'étude.

Nom scientifique

Nom local de l'espèce

Famille

Abondance absolue

des tiges ligneuses

1

Anibias hastifolia

Lom Osoe

Araceae

1

2

Albizia adianthifolia

Saliyeme

Mimosaceae

3

3

Albizia glaberrima

Essak

Mimosaceae

4

4

Alchornea cordifolia

Aboui

Euphorbiaceae

1

5

Alchornea floribunda.

Alan

Euphorbiaceae

2

6

Allanblackia floribunda

Nsangomo

Guttiferae

2

7

Alstonia booneï

Ekouk

Apocynaceae

5

8

Amphimas ferrugineus

Edie

Fabaceae

1

9

Annikia chlorantha

Nfo'o

Annonaceae

8

10

Annona sp.

Nvae ele

Annonaceae

1

11

Anonidium mannii

Ebom afan

Annonaceae

2

12

Anthocleista sp.

Elolomzam

Loganiacées

2

13

Anthonotha macrophyllea

Enak

Caesalpiniaceae

1

14

Anthrocaryon klaineanum

Ozakong

Anacardiaceae

9

15

Antiaris spp.

Ako'o

Moraceae

1

16

Barteria fustulosa

Mebenga

Passifloraceae

3

17

Beilschmiedia sp.

Kanda

Lauraceae

1

18

Bridelia micrantha

Essop

Euphorbiaceae

2

19

Calpocalyx dinklagei

Minsii

Caesalpiniaceae

1

20

Canarium schweinfurthii

Abe

Burseraceae

2

21

Carpolobia lutea

Onong afan

polygalaceae

2

22

Ceiba pentandra

Doum

Bombacaceae

1

23

Cleistopholis glauca

Avom

Annonaceae

4

24

Cleistopholis sp.

Anyan zok

Annonaceae

2

25

Coelocaryon preussi

Ebouzo'o

Moraceae

1

26

Cola lepidota

Evoe

Sterculiaceae

1

27

Cola sp.

Ekoang

Sterculiaceae

1

28

Coula edulis

Ewomen

Olacaceae

2

29

Cylicodiscus gabonensis

Adoum

Mimosaceae

2

30

Dacryodes edulis

Assa'a

Burseraceae

4

31

Dacryodes macrophylla

Atom

Burseraceae

1

32

Desplatia dewevrei

Nfeneg

Tiliaceae

1

33

Didelotia sp.

Angop

Caesalpiniaceae

5

34

Diospyros grassiflora

Mevine

Ebenaceae

1

35

Diospyros spp.

Evini bam

Ebenaceae

1

36

Discoglypremma coloneura

Ata'a Ele

Euphorbiaceae

1

37

Distemonanthus angolensis

Eyen

Caesalpiniaceae

3

38

Distemonanthus benthamianus

Eyen

Caesalpiniaceae

6

39

Drypetes grossoweileri

Onong/Olelan

Euphorbiaceae

2

40

Dracaena arborea

Alen okpe

Dracaenaceae

1

41

Duboscia macrocarpa

Akak

Myristicaceae

1

42

Entandrophragma angolense

Ebeba

Meliaceae

1

43

Erythrophleum ivorense

Elon

Caesalpiniaceae

3

44

Fagara heitzii

Olon

Rutaceae

2

45

Fagara sp.

Bongo

Rutaceae

2

46

Fernandoa adolfi-fridericii

Nvini koe

Bignoniaceae

2

47

Ficus sp.

Etoto'o

Moraceae

3

48

Fucus mucuso

Ekekan

Moraceae

1

49

Garcinia lucida

Essok

Guttiferae

1

50

Guibourtia tessmannii

Oveng

Caesalpiniaceae

1

51

Holoptelea grandis

Aveup ele

Ulmaceae

1

52

Hypodalphnis zenkeri

Ata'a

Lauraceae

2

53

Irvingia gabonensis

Ando'o

Irvingiaceae

6

54

Keayodendron bridelioides

Mvae ele

Euphorbiaceae

2

55

klainedoxa gabonensis

Ngon

Irvingiaceae

1

56

Klainedoxa gabonensis

Ngon

Irvingiaceae

5

57

Lophira alata

Okoa

Ochnaceae

8

58

Mangifera indica

Andok

Anacardiaceae

1

59

Margaritaria discoidea

Ebebeng

Euphorbiaceae

1

60

Markhamia tomentosa

Angossa

Bignoniaceae

8

61

Meiocarpidium lepidotum

Anvim

Annonaceae

6

62

Microdesmis puberula

Evindi afan

Pandaceae

1

63

Milicia excelsa

Abang

Moraceae

1

64

Morinda lucida

Akeng

Rubiaceae

1

65

Oncoba sp.

Miamingomo

Flacourtiaceae

2

66

Ongokea gore

Angok

Olacaceae

2

67

Pachypodanthium staudtii

Afane

Pandaceae

3

68

Passiflora foetida

-

Mimosaceae

1

69

Persea americana

Afia

Lauraceae

3

70

Phyllanthus discoidens

Ebebeng

Euphorbiaceae

9

71

Picralima nitida

Ebam

Apocynaceae

2

72

Piptadeniastrum africanum

Atui

Mimosaceae

2

73

Plagiostyles africana

Essoula

Euphorbiaceae

6

74

Poga oleosa

Angale

Rhizophoraceae

1

75

Polgalthia saveolens

Otounga

Annonaceae

2

76

Pseudopondias spp.

Offos

Anacardiaceae

2

77

Pterocarpus lucens

 

Papilionaceae

1

78

Pterocarpus soyauxii

Mbe'e

Papilionaceae

1

79

Pterocarpus spp.

-

Papilionaceae

1

80

Rhektophyllum mirabile

Ndess

Araceae

1

81

Ricinodendron heudelotii

Ezang

Euphorbiaceae

3

82

Santiria trimera

Ebop tom

Burseraceae

3

83

Scorodophloeus zenkeri

Olom

Caesalpiniaceae

3

84

Smilax kraussiana

Okueme

Smilacaceae

1

85

Spathodea campanulata

Essoussouk

Bignoniaceae

5

86

Sterculia tragacantha

Nkenveta'a

Sterculiaceae

1

87

Stipularia sp.

Nguene

Rubiaceae

1

88

Stombosia sp.

Djip

Olacaceae

6

89

Terminalia superba

Akom

Combretaceae

4

90

Tetrapleura tetraptera

Akpwah

Mimosaceae

2

91

Tetrorchidium didymostemon

Dilik

Euphorbiaceae

9

92

Trichoscypha sp.

-

Anacardiceae

3

93

Tricoscypha abut

Amvut

Anacardiaceae

2

94

Vernonia sp.

-

Asteraceae

5

95

Vernonia conferta

Abangak

Asteraceae

7

96

Vitex sp.

Mbikam

Verbenaceae

2

97

Voacanga thouarsii

Obatone

Apocynaceae

2

Annexe 7.  Les espèces médicinales utilisées dans le traitement des principales maladies et symptômes endémiques dans la zone d'étude.

Espèces

Paludisme

Symptômes de jaunisse

Typhoïde

Diarrhée

Carie dentaire

Amibiases/

Parasitoses intestinales

Toux

Grippe

Rhume

Blessures

Nombre de maladies

Aframomum sp.

+

 
 
 
 
 

+

 

+

+

4

Ageratum conyzoides

 
 
 

+

+

 
 
 
 

+

3

Albizia adianthifolia

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

1

Alchornea cordifolia

 

+

 

+

+

 

+

 
 
 

3

Alchornea floribunda

+

 
 

+

 

+

 
 
 
 

3

Allanblackia floribunda

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

1

Alstonia boonei

+

 
 
 
 
 
 

+

 
 

2

Annikia chlorantha

+

+

 
 
 
 
 
 

+

 

3

Anonidium mannii

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 

1

Anthocleista sp.

 
 
 
 
 

+

 
 
 
 

1

Anthonotha macrophylla

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 

1

Anthrocaryon klaineanum

 
 
 

+

 
 
 
 

+

 

2

Bridelia micrantha

 
 
 
 
 

+

 
 
 
 

1

Carica papaya

+

+

 
 
 

+

+

 
 

+

5

Cissus dinklagei

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

1

Citrus aurantifolia

+

 
 
 
 
 

+

+

+

+

5

Cleistopholis glauca

 
 
 
 
 
 
 
 

+

 

1

Cleistopholis sp.

 
 
 
 
 
 
 
 

+

 

1

Clerodendrum splendens

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

1

Cola lepidota

 

+

 
 
 

+

 
 
 
 

2

Combretum hispidium

 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

1

Costus afer

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

1

Coula edulis

 
 
 
 

+

 
 
 

+

 

2

Dacryodes edulis

 
 
 
 

+

 

+

 
 
 

2

Desplastia dewevrei

 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

1

Diospyros grassiflora

 
 
 
 
 
 

+

 

+

 

2

Distemonanthus benthamianus

 

+

 

+

 
 
 
 
 
 

2

Dripetes gossoweileri

 
 
 
 
 

+

 
 
 
 

1

Elaeis guineensis

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

1

Emilia coccinea

 

+

 

+

 
 
 
 
 

+

3

Eupatorium odoratum

 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

1

Euphorbia hirta

 
 
 

+

 

+

 
 
 
 

2

Ficus sp.

 
 
 
 

+

 
 
 

+

 

2

Funtumia elastica

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

Hallea stipulosa

 
 
 

+

 

+

 
 
 
 

2

Harungana madagascariensis

 

+

 
 

+

 
 
 
 

+

3

Hypodalphnis zenkeri

+

 
 
 
 
 

+

 
 
 

2

Irvingia gabonensis

 
 
 

+

+

 
 
 
 
 

2

Lophira alata

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

1

Mangifera indica

+

 
 

+

+

 
 
 
 
 

3

Manniophytum fulvum

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

1

Meiocarpidium lepidotum

 
 
 
 
 
 

+

 

+

 

2

Milicia excelsa

 

+

 
 
 
 
 
 
 

+

2

Morinda lucida

 
 
 
 
 
 
 
 

+

 

1

Musanga cecropioides

 
 
 
 
 
 

+

 

+

 

2

Passiflora foetida

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

Pentaclethra macrophylla

+

 
 
 
 
 
 
 

+

 

2

Petersianthus macrocarpus

 

+

 
 
 
 
 
 

+

 

2

Phyllanthus discoidens

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

Picralima nitida

+

 

+

 
 
 
 
 
 
 

2

Pseudopondias spp.

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

1

Psydium guajava

 
 
 

+

 
 
 
 
 
 

1

Pycnanthus angolensis

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

1

Rauvolfia vomitoria

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

Ricinodendron heudelotii

 
 
 

+

 
 
 
 
 
 

1

Tabernaemontana crassa

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

Terminalia superba

 
 
 

+

 
 
 
 
 

+

2

Theobroma cacao

 
 
 
 
 

+

 
 
 
 

1

Urera batesii

 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

1

Vernonia conferta

+

 
 
 
 
 
 
 
 

+

2

Vernonia amygdalina

 
 
 

+

 
 
 

+

 
 

1

Voacanga thouarsii

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

Annexe 8. Liste des plantes médicinales recensées dans le site d'étude du terroir de Tya'assono.

Nom scientifique

Nom local de l'espèce

Famille

Type morphologique

Partie collectée

Différents usages

1

Acacia pennata

Nsinick

Mimosaceae

Liane

Sève, feuilles

Vers mystiques, palpitations.

2

Achyranthes aspera

Kolot

Araceae

Herbe

Feuilles

Antivenimeux

3

Acroceras zizanoides

-

Poaceae

Herbe

Feuilles

Soigne la teigne

4

Adenia sp.

Nson Nyo

Passifloraceae

Liane

Feuilles

Vers de bas ventre

5

Aframomum sp.

Adjom

Zingiberaceae

Herbe

Fruits

Faiblesse sexuelle, toux, piqûre d'épines, rhume, blessures, démangeaisons cutanées, accouchement facile.

6

Ageratum conyzoides

Okpwate

Asteraceae

Herbe

Feuilles

Typhoïde, mal d'estomac, l'épilepsie, le mal dentaire, la toux, maux de ventre, la diarrhée, la rougeole, les ménaces d'avortement.

7

Albizia glaberrima

Essak

Mimosaceae

Arbre

Ecorces

Abcès, gonflement des pieds et du ventre.

8

Albizia adianthifolia

Saliyeme

Mimosaceae

Arbre

Ecorces

Gonococcie, toux, panarie, anémie.

9

Alchornea floribunda

Alan

Euphorbiaceae

Arbuste

Feuilles

Vers du ventre mal, d'estomac, maux de ventre, paludisme, diarrhée, fracture, entorse.

10

Alchornea cordifolia

Aboui

Euphorbiaceae

Arbuste

Feuilles

Anémie, conjonctivite, stérilité, douleurs abdominales, la toux, carie dentaire, diarrhée, maladies urinaires, jaunisse, empoisonnement, la râte.

11

Allanblackia floribunda

Nsangomo

Guttiferae

Arbre

Ecorces

Mal d'estomac, mal de dos, fortifiant, excitant, toux, charme, faiblesse sexuelle

12

Alstonia boonei

Ekouk

Apocynaceae

Arbre

Ecorces

Fièvre, paludisme, abcès.

13

Amphimas ferrugineus

Edie

Fabaceae

Arbre

Ecorces

Charme, attirance (mystique).

14

Ananas sativa

Zeuk

Bromeliaceae

Herbe

Fruits verts

Typhoïde

15

Anchomanes differmis

Kabat

Araceae

Herbe

Tubercules, feuilles

Panaris, toux, filaire, troubles de démence, abcès, angine, douleurs stomacales.

16

Ancystrophyllum sp.

Mbie

Palmae

Liane

Feuilles

Brûlures

17

Anibias hastifolia

Lom Osoe

Araceae

Arbre

Ecorces

Mal de dos

18

Annikia chlorantha

Nfo'o

Annonaceae

Arbre

Ecorces

Fièvre jaune, baisse la charge virale du VIH, paludisme, hépatite B, Hémorroides.

19

Annona sp.

Nvae ele

Annonaceae

Arbre

Ecorces

Massage du corps

19

Anonidium mannii

Ebom afan

Annonaceae

Arbre

Ecorces, fruits

Tue les poux, lavage du ventre, typhoïde

20

Anthocleista vogeli

Elolomzam

Loganiaceae

Arbre

Ecorces

Syphilis, maux de ventre, mal d'estomac, vers intestinaux (ascaridose), maux de tête, toux, faiblesse sexuelle, impuissance sexuelle, fatigue, douleurs du bas ventre, l'asthme, la rate,la fièvre

21

Anthonotha macrophylla

Enak

Caesalpiniaceae

Arbre

Ecorces

Jaunisse, grippe

22

Anthrocaryon klaineanum

Ozakong

Anacardiaceae

Arbre

Ecorces

Maux de ventre, rhume, contre l'avortement, réanimation, abcès, Diarrhée, mal de dos, mal de poitrine

23

Antiaris spp.

Ako'o

Moraceae

Arbre

Ecorces

Estomac, anémie

24

Baillonella toxisperma

Adzap

Sapotaceae

Arbre

Ecorces Fruits

Huile végétale pour alimentation, mal de reins, mal de dos, syphilis

25

Barteria fustulosa

Mebenga

Passifloraceae

Arbre

Ecorces

Impuissance sexuelle, anti-poison, maladies infantiles

26

Beilschmiedia sp.

Kanda

Lauraceae

Arbre

Ecorces

Problèmes cardiaques

27

Bridelia micrantha

Essop

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces, feuilles

Vers intestinaux, envoutement, mal d'estomac, chaude pisse, elephantiasis, maux de ventre, rhumatisme

28

Calpocalyx dinklagei

Minsii

Caesalpiniaceae

Arbuste

Ecorces

Mal de dos, maux de ventre

29

Canarium schweinfurthii

Abel

Burseraceae

Arbre

Ecorces, graines

Furoncles, panaris, vomissement, blessures maux de dents, maladies de la peau, rituel religieux

30

Carica papaya

Fafolo

Caricaceae

Arbre

Feuilles, Tige (épiderme) racines, fruits

Maux de ventre, paludisme, MST,

Mal d'estomac, amibiase, vers intestinaux, jaunisse, rougeole, toux, hernie, blessures

31

Carpolobia lutea

Onong afan

polygalaceae

Arbre

Ecorces, racines

Fatigue sexuelle, lavage du corps, asthme

32

Ceiba pentandra

Doum

Bombacaceae

Arbre

Feuilles

Soigne les yeux, mal de nerfs, anémie, mysticisme

33

Cissus dinklagei

Fazo'o

Vitaceae

Liane

Sève (eau)

Mal de poitrine, tension, mal des yeux, toux

34

Citrus aurantifolia

Ngobang

Rutaceae

Arbuste

Fruits

Blessures, fatigue, rhume, grippe, mal des yeux, plante d'accompagnement.

35

Cleistopholis glauca

Avom

Annonaceae

Arbre

Ecorces

Epilepsie, maux de tête, rhume.

36

Cleistopholis sp.

Anyan zok

Annonaceae

Arbre

Ecorces, Feuilles

Mal d'estomac, paludisme, filaire.

37

Clerodendrum splendens

Beyem elock

Verbenaceae

Herbe

Feuilles

Rhumatisme, toux, maladies mystiques (désenvoûtement), maladies pulmonaires et infantiles infantiles, mal de tête

38

Coelocaryon preussi

Ebouzo'o

Moraceae

Arbre

Ecorces

Entorse

39

Cola lepidota

Evoe

Sterculiaceae

Arbuste

Feuilles

Jaunisse, amibiases

40

Cola rostata

Ako'o ele

Sterculiaceae

Arbre

Ecorces

Hernie

41

Cola pachycarpa,

Akpwae

Sterculiaceae

Arbuste

Fruits, écorces

Rhumatisme, paludisme

42

Combretum cuspidium

Otourefek

Combretaceae

Liane

Tige

Blessures

43

Combretum hispidium

Otougou

Combretaceae

Liane

Feuille

Soigne la gale, purgatif

44

Connarus sp.

Vabo vaba

Connaraceae

Liane

Feuilles

Maladies infantiles, constipation

45

Costus afer

Miane

Zingiberaceae

Herbe

Tige, sève

Allaitement, maux de dents, fatigue sexuelle, lavage du ventre, anémie, envoûtement, démangeaisons aigues, prurit

46

Coula edulis

Ewomen

Olacaceae

Arbre

Ecorces

Faiblesse sexuelle rhûme, toux

47

Cyclosorus dentatus

Zeng

Thelypteridaceae

Herbe

Jeune feuille

Antipyrétique pour bébés, mal d'estomac

48

Cylicodiscus gabonensis

Adoum

Mimosaceae

Arbre

Ecorces

Maux de ventre, filaires.

49

Dacryodes edulis

Assa'a

Burseraceae

Arbre

Ecorces

Fracture, entorses, commestible, mal de dents

50

Dacryodes macrophylla

Tom

Burseraceae

Arbre

Ecorces

Contre poison, maladies infantiles

51

Desmodium ascendens

Obo Mesen

Fabaceae

Herbe

Feuilles

Mal de ventre, maladies sexuellement Transmissibles, charme, antivenimeux, antipoison

52

Desplatia dewevrei

Nfeneg

Tiliaceae

Arbre

Sève

Cicatrisation des plaies et blessures

53

Didelotia sp.

Angop

Cesalpiniaceae

Arbre

Ecorces

Panaris, entorse

54

Didolotia brevipaniculata

Ekop zing

Caesalpiniaceae

Herbe

Feuilles

Mal du bas ventre chez la femme

55

Diospyros spp.

Mevine 1/ Evini bam

Ebenaceae

Arbre

Ecorces

Fortifiant, anemie, bagette magique, chasse les mauvais esprits

56

Diospyros grassiflora

Mevini 2

Ebenaceae

Arbre

Ecorces

Toux, rhûme, baguette magique

57

Discoglypremma coloneura

Ata'a Ele

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Maux de tête

58

Distemonanthus angolensis

Eyen

Caesalpiniaceae

Arbre

Ecorces

Maladies mystiques (mauvais sort), prise des enfants.

59

Distemonanthus benthamianus

Eyen

Caesalpiniaceae

Arbre

Ecorces

Soins des femmes enceintes, jaunisse, diarrhée aigue, vers de bas ventre, hernie des enfants

60

Dracaena arborera

Alen okpe

Dracaenaceae

Arbre

Ecorces

Maladies infantiles

61

Drypetes gossweileri

Onong/ Olelan

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Vers intestinaux, amibes, envoûtement, faiblesse sexuelle, maladies des enfants, lavage reins

62

Duboscia macrocarpa

Akak

Myristicaceae

Arbre

Ecorces, fruit

Dartre, blindage

63

Elaeis guineensis

Alen

Palmae

Herbe

Tige , fruits

Maux de dents, rhume, comestibles, boisson

64

Elephantopus mollus

Akiba

Asteraceae

Herbe

Feuilles

Vers intestinaux, amibes

65

Emilia coccinea

Alo'o mvu

Asteraceae

Herbe

Feuilles

Jaunisse, accouchement difficile

66

Entandrophragma angolense

Ebeba

Meliaceae

Arbre

Ecorces

Mal d'estomac

67

Eremospatha wendlandiana

Nkane

Palmae

Liane

Sève

Blessure de l'oeil, Angine, ampoules, pratiques mystiques

68

Eribroma oblungum

Eyong

Rubiaceae

Arbre

Ecorces

Problèmes respiratoires, chaude-pisse

69

Erythrophleum ivorense

Elon

Caesalpiniaceae

Arbre

Ecorces, jeunes feuilles

Faiblesse sexuelle, maux de dents, cholera

70

Eupatorium odoratum

Ndogmo

Asteraceae

Herbe

Feuilles

Blessures, estomac, rhumatisme, rate, mal de dos, séchage du vagin, maux de dents

71

Euphorbia hirta

Kulu bifès

Euphorbiaceae

Herbe

Plante entière

Amibiases, diarrhées

72

Fagara heitzii

Olon

Rutaceae

Arbre

Ecorces

Filaires, mal de ventre, mal de genoux, blennoragie

73

Fernandoa adolfi-fridericii

Nvini koe

Bignoniaceae

Arbre

Ecorces

Oedèmes d'enfants (diarrhétiques), massage

74

Ficus exasperata

Akole

Moraceae

Arbuste

Feuilles

Dartre, toux, diarrhée, hernie,

Empoisonnement, jaunisse

75

Ficus vogeliana.

Etoto'o

Moraceae

Arbre

Ecorces, sève

Maux de dents, blessures

76

Fucus mucuso

Ekekan

Moraceae

Arbre

Ecorces

Entorse, attirance

77

Funtumia elastica

Ete damba

Apocynaceae

Arbre

Ecorces

Paludisme, abcès, hémorroïde, mal de dos, mal de genou

78

Garcinia kola

Onye

Guttiferae

Arbre

Fruits (graines), écorces

Ulcèceres (mal d'estomac, maux de ventre), stimulant et aphrodisiaques (viagra biologique)

79

Garcinia lucida

Essok

Guttiferae

Arbre

Ecorces

Soigne contre le poison, alimentation, tuberculose

80

Glyphea buvis

Aka'a ndik

Tiliaceae

Liane

Feuilles, tige

Purgatif contre le malaise général

81

Guibourtia tessmannii

Oveng

Caesalpiniaceae

Arbre

Ecorces

Maladies mystiques (envoûtement, protection contre les esprits maléfiques) et plusieurs autres maladies (hemorroúdes, hypertension, poison, anemie, etc...)

82

Hallea stipulosa

Afop zam

Rubiaceae

Arbre

Ecorces

Mal de ventre, anémie, vers intestinaux, diarrhée

83

Harungana madagascariensis

Atondo

Hypericaceae

Arbuste

Ecorces

Jaunisse, maladies infantiles, faiblesse sexuelle, hémorroides, rage des dents 

84

Haumania denckelmanniana

Seu

Marantaceae

Liane

Feuilles

Emballages des remèdes et des aliments (PFNL)

85

Hileria latifolia

Saka'a

Phytolacaceae

Herbe

Feuilles

Vers mystiques

86

Holoptelea grandis

Aveup ele

Ulmaceae

Arbre

Ecorces

Maux de tête

87

Hypodalphnis zenkeri

Ata'a

Lauraceae

Arbre

Ecorces

Maux de tête, paludisme, maux de dents, contre sorcelerie, anémie

88

Irvingia gabunensis

Ando'o

Irvingiaceae

Arbre

Fruits, écorces, amandes

Commestible, diarrhée

89

Jaleorhiza macrantha

Nkolgwe

Menispermaceae

Liane

tige

Morsure de serpent

90

Keayodendron bridelioides

Mvae ele

Euphorbiaceae

Arbre

Feuilles, écorces

Envoûtement, blénnoragie

91

klainedoxa gabonensis

Ngon/Eveus

Irvingiaceae

Arbre

Ecorces

Facilite la marche du bébé, fortifiant

92

Landolphia sp.

Ndodô-Andik

Apocynaceae

Liane

Feuilles, tige

Mal d'estomac, anémie, massage, impuisance sexuelle masculine, jaunisse

93

Leea guineensis

Otebissong

Leeaceae

Arbuste

Feuilles

Mal de genoux, hemorroïdes, ejaculation précoce

94

Leptaspis cochleata

Ekop Zeuh

Poaceae

Herbe

Feuilles

Toux

95

Lonchitis currori

Zeng1

Denstaedtiaceae

Herbe

Jeunes feuilles

Mysticisme

96

Lonchitis gracilis

Zeng 2

Denstaedtiaceae

Herbe

Feuilles

Nettoie les yeux, mal de tête, massage, anti-poison, faiblesse sexuelle, blessures, mal de dos, Gale, panaris

97

Lophira alata

Bongossi/Okoga

Ochnaceae

Arbre

Ecorces

Maux de dents, mal de dos, plaies chroniques

98

Macaranga sp.

Assas

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Toilette intime des femmes, vers de bas ventre diarrhée, maladies infantiles

99

Mammea africana

Ebozo'o

Clusiaceae

Arbre

Ecorces

Entorse, lavage

100

Mangifera indica

Andok

Anacardiaceae

Arbre

Ecorces, racines, fruits

maux de dents, paludisme, consommation alimentaire

101

Manniophytum fulvum

Ekokolot

Euphorbiaceae

Liane

Feuilles

Toux, mal du foie, avortement, faire sortir l'eau des articulations des enfants.

102

Margaritaria discoidea

Ebebeng

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Furoncle (abcès)

103

Markhamia tomentosa

Angossa

Bignoniaceae

Arbre

Ecorces

Charme, entretien du corps.

104

Megaphrynium macrostachyum

Oka'akon

Marantaceae

Herbe

Feuilles

Emballages des remèdes et d'aliments

105

Meiocarpidium lepidotum

Anvim

Annonaceae

Arbre

Ecorces

Toux, hemorroïde, gale, rhume.

106

Microdesmis puberula

Evindi afan

Pandaceae

Arbuste

Ecorces

Maladies infantiles

107

Milicia excelsa

Abang

Moracées

Arbre

Ecorces

Mal des yeux, allaitement, diarrhée, symptômes de jaunisse

108

Milletia sp.

Aveng ndick

Fabaceae

Liane

Tige

Maladies mystiques

109

Morinda lucida

Akeng

Rubiaceae

Arbre

Ecorces

Purgatif, blessure, rhume.

110

Musanga cecropioides

Asseng

Cecropiaceae

Arbre

Feuilles, écorces

Antitetanique naturel, abcès, rhume, toux, mal d'estomac, grippe.

111

Myrianthus arboreus

Angokông

Cecropiaceae

Arbre

Jeunes feuilles

Maux de ventre, anemie, maux de dents, hernie

112

Nauclea sp.

Akondok

Rubiaceae

Arbre

Ecorces

Maux de ventre

113

Nephrolepis biserrata

-

Davalliaceae

Herbe

Feuilles

Maladies mentales

114

Oncoba sp.

Miamingomo 1

Flacourtiaceae

Arbre

Ecorces

Toilette intime des femmes, maux de dents, désinfectant

115

Oncoba welwitschii

Miamingomo 2

Flacourtiaceae

Arbre

Ecorces

Tue les poux, maux de dents, désinfectant, MST, fracture, toilette intime des femmes.

116

Ongokea gore

Angok

Olacaceae

Arbre

Ecorces

Panaris, luxation

117

Pachypodanthium staudtii

Ntom

Annonaceae

Arbre

Ecorces

Engoudissement des jambes, filaire.

118

Panda oleosa

Afane

Pandaceae

Herbe

Feuilles

Supositoire: qui freine l'activité sexuelle précoce chez la jeune fille.

119

Passiflora foetida

-

Passifloraceae

Arbre

Ecorces

Blessures, morsure de serpent.

120

Paulinia pinnata

Menia kaban

Sapindaceae

Liane

Tige

Problèmes d'accouchement

121

Pentaclethra macrophylla

Ebai

Mimosaceae

Arbre

écorces, fruit

Paludisme, blessures, morsure de serpent, diabète, règles douloureuses

122

Persea americana

Afia

Lauraceae

Arbre

Fruits, écorces,

feuilles

Mal des yeux, commestible, diarrhée, hypertension arterielle.

123

Petersianthus macrocarpus

Abing

Lecythidaceae

Arbre

Ecorces

Vers intestinaux, anémie, mal de dos, jaunisse, paludisme, maux de ventre, carie dentaire.

124

Phyllanthus discoidens

Ebebeng

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Fracture, entorses, morsure de serpent, paludisme, mal de dos

125

Picralinia nitida

Ebam

Apocynaceae

Arbre

Ecorces

Paludisme, typhoúde.

126

Piper guineensis

Ndodo-ndik

Piperaceae

Liane

Feuilles, tige

Anémie, massage, impuissance sexuelle masculine

127

Piper umbellatum

Abomedzan

Piperaceae

Herbe

Feuilles

Intervient dans le traitement de plusieurs maladies, maux de tête démangeaisons, soigne le vers du corps.

128

Piptadeniastrum africanum

Atui

Mimosaceae

Arbre

Ecorces

Mal de dos, règles douloureuses, attirance.

129

Plagiostyles africana

Essoula

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Ensorcellement, hargne, maladies mystiques, angine.

130

Poga oleosa

Angale

Rhizophoraceae

Arbre

Ecorces

Faiblesse sexuelle masculine

131

Polgalthia saveolens

Otounga

Annonaceae

Arbre

Racines, écorces

Trouble d'envoûtement, filaire

132

Pseudopondias spp.

Offos

Anacardiaceae

Arbre

Ecorces

Mal de dents, mal d'estomac.

133

Psydium guajava

Afele

Myrtaceae

Arbuste

Jeunes feuilles

Diarrhée, mal de ventre

134

Pterocarpus lucens

Mbel

Papilionaceae

Arbre

Ecorces

Anémie

135

Pterocarpus soyauxii

Mbel afum

Papilionaceae

Arbre

Ecorces

Anémie

136

Pycnanthus angolensis

Eteng

Myristicaceae

Arbre

Sève, écorces

Traitement yeux d'enfants, seins maternels (allaitement), mal de reins, douleurs corporelles, contre poison, toux, abcès.

137

Raphia monbuttorum

Zam

palmae

Herbe

Feuilles

Dermatoses, champignons.

138

Raphiostylis sp.

Esegnyo

Icacinaceae

Herbe

Sève (eau)

Mal des yeux

139

Rauvolfia vomitoria

Oyem

Apocynaceae

Arbuste

Ecorces

Mal de dos, surmenage, morsure de serpents, paludisme, fièvre, troubles mentaux.

140

Rhektophyllum canervanense

Ndess

Araceae

Liane

Jeunes feuilles

Facilite l'accouchement.

141

Ricinodendron heudelotii

Ezang

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces,

graines

Râte, diarrhée, varicelle.

142

Santiria trimera

Ebop tom

Burseraceae

Arbre

Ecorces

Insuffisance cardiaque, mal d'estomac d'estomac, enlève la malchance.

143

Sarcophrynium priogonium

Nken

Marantaceae

Herbe

Feuilles

Emballages des remèdes et d'aliments, anti-poison

144

Scleria boavinii

Ovia

Cyperaceae

Herbe

Feuilles

Facilite l'accouchement

145

Scleria sp.

Fafolo

Cyperaceae

Herbe

Plante entière

Envoûtement, charme.

146

Scorodophloeus zenkeri

Olom

Caesalpiniaceae

Arbre

Ecorces, fruits

Virilité sexuelle, condiments, empoisonnement, la râte, rhumatisme, rougeole, convulsions.

147

Smilax kraussiana

Okueme

Smilacaceae

Liane

Tige

Blessures

148

Spathodea campanulata

Essoussouk

Bignoniaceae

Arbre

Ecorces

Râte, envoûtement, blessure, diarrhée, rhumatisme, maux de dents.

149

Sterculia tragacantha

Nkenveta'a

Sterculiaceae

Arbuste

Feuilles

Envoûtement, vers de poitrine.

150

Stipularia sp.

Nguene

Rubiaceae

Arbre

Feuilles

Mal de dos

151

Stombosia sp.

Djijip

Olacaceae

Arbre

Ecorces

Mal de dos

152

Strombosiopsis tetrandra

Edjip

Olacaceae

Liane

Tige

Mal de bas ventre

153

Stylochiton zenkeri

Koletcha

Araceae

Herbe

Bulbe

Gale

154

Tabernaemontana crassa

Etuen

Apocynaceae

Arbre

Sève, écorces

Mauvais sort, abcès, blessures, paludisme, anémie.

155

Terminalia superba

Akom/Limba

Combretaceae

Arbre

Feuilles, écorces

Massage, blessures, diarrhée, hépatite, amibiases, et vers intestinaux, accouchement difficile

156

Tetrapleura tetraptera

Akpwah

Mimosaceae

Arbre

Fruits (graines)

Brûlures

157

Tetrorchidium didymostemon

Dilik

Apocynaceae

Arbre

Ecorces

Maladies infantiles

158

Theobroma cacao

keuka'a

Sterculiaceae

Arbre

Jeunes racines, feuilles, écorces

Faiblesse sexuelle, vers intestinaux, anémie, blessures, mal de dos, démangeaisons, mal d'estomac

159

Trichoscypha arborea

Ekong

Anacardiceae

Arbre

Ecorces

Provoque l'avortement

160

Tricoscypha abut

Amvut

Anacardiaceae

Arbre

Ecorces, fruits

Maladies sexuellement transmissibles, commestible

161

Triplotaxis stellufera

Zelane

Astraceae

Herbe

feuilles

Impuissance masculine

162

Uapaca sp.

Assam

Euphorbiaceae

Arbre

Ecorces

Ampoule d'orteil, lavage, Prostate, nerfs, lavage, impuissance sexuelle, allaitemnt

163

Urera batesii

Sa's

Urticaceae

Herbe

Feuilles

Fracture, infirmeté, lavage de femme, demangeaisons sexuelles, insuffisance de sperme, blessures

164

Vernonia conferta

Abangak

Asteraceae

Arbre

Ecorces

Maladie de l'enfant, envoûtement, massage, vertige, antibiotique, maux de ventre, paludisme, plaies, blessures, céphalés

165

Vernonia amygdalina

Metet

Asteraceae

Herbe

Feuilles

Diarrhées, grippe

166

Vitex sp.

Mbikam

Verbenaceae

Arbuste

Ecorces

maux de tête

167

Voacanga thouarsii

Obatone

Apocynaceae

Arbre

Ecorces, fruit

Paludisme, amibiases

168

Xanthosoma sp.

Ekaba

Araceae

Herbe

Tige, jeunes feuilles

Panaris, maladies mystiques

169

Xanthoxylum heitzeii

Ngues

Rutaceae

Herbe

Feuilles

Retrecissement du vagin des femmes






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand