Problématique des investissements directs étrangers( Télécharger le fichier original )par Jean Louis MAVUNGU MASINGA Institut supérieur de commerce (ISC ) / Matadi - Licence en sciences commerciales et financières 2011 |
1.3.5. Théories de la croissanceLes théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l' histoire de la pensée économique. Ces théories ont conduit à mettre en avant le rôle primordial du progrès technique dans la croissance. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent encore mal d'où provient ce progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie. 1.3.5.1. L'école classiqueLa plupart des économistes de l' école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui l'état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son « principe de population ». Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des effets de productivité induits par le développement de la division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say a écrit qu'il est impossible d'assigner une limite à la puissance qui résulte pour l'homme de la faculté de former des capitaux ; car les capitaux qu'il peut amasser avec le temps, l'épargne et son industrie, n'ont point de bornes. » La problématique des classiques est principalement celle de la formation des richesses. Leur analyse est donc centrée sur la production et l'offre. De plus, puisque leur époque est encore dominée par la pénurie, ils postulent implicitement que tout produit répond à un besoin. C'est ainsi que Jean Baptiste Say pose en principe que tout produit terminé crée des débouchés pour d'autres produits.27(*) En d'autre termes, chaque fois qu'un producteur augmente son activité, il crée en même temps de nouveaux débouchés pour ses fournisseurs, il crée de nouveaux salaires pour ses employés, il crée un circuit d'activités pour ses distributeurs. Selon cette école, la manière la plus effective d'obtention d'une croissance économique élevée sur le moyen et le long terme est d'aider les entreprises à produire davantage des biens et services, de les inciter à entrer sur de nouveaux marchés, et de lever le plus possible les freins fiscaux et règlementaires qui entravent leur développement. Quatre points fondamentaux caractérisent ce courant de pensée : · la liberté des individus (liberté d'entreprendre, liberté de contracter, liberté de concurrence) ; · le marché comme régulateur de l'économie, dont le fonctionnement assure les grands équilibres ; · la non intervention de l'État dans la vie économique ; · la limitation du rôle de l'État dans l'exercice des fonctions régaliennes (la police, la défense nationale, l'Éducation nationale, la justice). * 27 Jean-Baptiste Say, Traité d'économie politique, Livre I, chap. 15, édition 1841, p. 138 |
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