CONCLUSION GENERALE
Conclure un travail scientifique c'est donner l'essentiel de
ce qui a constitué les méandres de ce travail.
Ainsi, au terme de cette étude portant sur
« la problématique de l'intégration de
l'Afrique face à la multiplicité des Organisations
sous-régionales », nous nous étions
posé une seule question qui avait constitué la
problématique de ce travail, à savoir : la multiplication
des Organisations sous-régionales africaines contribue-t-elle à
l'intégration ou à la segmentation de l'Afrique ?
Eu égard à cette problématique, la
réflexion ci-après a été fournie comme
hypothèse, il s'agit de dire que : la multiplicité des
Organisations sous-régionales africaines a été voulue par
les pères des indépendances dans le but de partir d'une
intégration sous-régionale afin d'aboutir à
l'intégration régionale ou générale du continent
africain.
Nous constatons aujourd'hui que les Organisations
sous-régionales africaines au lieu de contribuer à
l'intégration régionale constituent un frein à cet
idéal, or le développement de l'Afrique en ce temps des grands
enjeux n'est possible qu'avec l'intégration régionale.
Le blocage qu'engendre ces Organisations
sous-régionales est justifié par plusieurs mécanismes,
notamment l'existence de plusieurs Organisations dans une même
sous-région ayant des idéologies différentes, ceci fait
que les Etats qui se retrouvent dans toutes ces Organisations à la fois
en pâtissent, ensuite les Etats membres de la sous-région se
retrouvent membres de presque toutes les Organisations existant dans leur
sous-région et ils finissent par se trouver dans l'embarras par des
idéologies de toutes ces Organisations dans lesquelles ils se retrouvent
membres ; enfin il y a des difficultés qui sont liées aux
problèmes :
· des micro-nationalismes que chaque Etat africain veut
brandir pour faire sentir son existence sur la scène régionale
africaine ;
· la langue constitue un blocage du fait qu'elle est un
vecteur de communication et si on ne sait pas se comprendre on ne saurait
oeuvrer ensemble (cfr. Tour de Babel, Genèse chapitre 11 : 1-9
) ;
· L'instabilité des régimes politiques
internes des Etats africains constitue un blocage à
l'intégration, car tout changement intervenu dans un Etat entraine une
nouvelle vision souvent contraire à celle du régime
précédent. Même si les hommes passent et que les
institutions restent, mais, la conduite des affaires de l'Etat dépend de
celui qui est à la tête du pays ;
· La lutte pour le leadership, c'est-à-dire,
chaque Etat pivot dans les cinq Sous-régions africaines, veut jouer
le rôle de leadership et réaliser l'intégration autour de
soi, chacun se croit en devoir d'être fédérateur exclusif
et proposé son leadership (cas de l'Afrique du Sud pour l'Afrique
Australe, le Nigéria pour l'Afrique de l'Ouest, etc.);
· L'absence de complémentarité des
économies africaines, car les Africains malgré le fait qu'ils
prônent un marché commun, n'ont pas de quoi échanger, du
fait que tous produisent presque les mêmes produits et peu
élaborés;
· l'absence des infrastructures de transports et de
communication qui relient ces Etats ;
· Enfin, la multiplicité de zones
monétaires et le problème de convertibilité des monnaies.
Tous ces facteurs constituent un frein à
l'intégration de l'Afrique.
Néanmoins, outre ces difficultés ci-haut
mentionnées, l'intégration en Afrique offre aussi plusieurs
avantages au continent qui feront que l'Afrique soit forte et puissante, car
l'intégration répond au principe : L'UNION FAIT
LA FORCE.
En effet, les Dirigeants Africains doivent comprendre que le
développement du continent passe par une intégration bien
harmonisée et bien structurée à l'instar de la CEE,
Communauté Économique Européenne hier, aujourd'hui l'Union
Européenne. Ils doivent s'engager à respecter les engagements
pris et faire en sorte que les objectifs des Organisations Sous
-régionales africaines puissent à défaut de converger, de
poursuivre la même chose et éviter à ce qu'ils soient
contradictoires. Voilà le grand handicap à l'intégration
en Afrique.
Les peuples africains doivent se surpasser à ne pas
tenir compte de la divergence des langues et des sentiments nationaux au profit
du sentiment global qui favorise l'unité des peuples.
Somme toute, nous n'avons pas la prétention d'avoir
réalisé un travail parfait, c'est pourquoi nous demandons aux
lecteurs de ce travail de ne pas hésiter à nous faire leurs
remarques et suggestions, qui nous serons les bienvenues pour le
perfectionnement de la science.
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