La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous- régionales africaines( Télécharger le fichier original )par Timothée MBOMBO KASANKIDI Université de Kinshasa - Licence 2011 |
§.7. PRINCIPALES THEORIES PROPOSÉES POUR RÉALISER L'INTÉGRATIOND'après les auteurs, quatre voies ont été proposée pour réaliser l'intégration, il s'agit notamment : du fédéralisme, du fonctionnalisme, du néo-fonctionnalisme et du communicationnisme. 7.1. Le fédéralismeOn parle d'organisation fédérale quand les communautés politiques sont réunies sous une règle commune mais conservent leur autonomie. Dans un système fédéral, il ya deux parties qui se partagent le pouvoir : l'Etat fédéral ou gouvernement central qui exerce le jus belli, le jus legationis et le jus tractoris et les soumet, à un pouvoir unique ; le pouvoir fédéré des Etats qui se conforment à l'ordre du pouvoir central mais conservent partiellement indépendance.27(*) Le fédéralisme est le meilleur moyen d'unifier les peuples qui ont déjà en commun certaines caractéristiques comme la langue, la culture ou simplement l'aire géographique mais qui forment des Etats séparés. 7.2. Le fonctionnalismeCette théorie de David MITRANY élabore la solution fonctionnelle dont l'hypothèse est faite de la nécessité de créer une nouvelle forme du système international pour remplacer celui dont la défaillance a aboutir aux deux guerres mondiales. D'après MITRANY, le meilleur moyen de promouvoir la paix dans le monde serait d'organiser les activités internationales par rapport à des besoins fonctionnels fondamentaux comme le transport, la santé, le bien être, les activités scientifiques et culturelles, le commerce. L'unification économique n'aboutirait pas seulement à une paix mais jetterait également les bases d'un accord politique plus large.28(*) 7.3. Le néo - fonctionnalismeC'est l'antithèse du courant fonctionnaliste, HANSEN, R. a révisé toutes les théories de l'intégration et est arrivé à la conclusion que les postulats de HAAS sur le fonctionnalisme ne sont pas vérifiables, c'est-à-dire que le passage de l'économie à la politique n'est pas possible et que les expériences d'intégration politique sont différentes d'un contexte à un autre. JOSEPH NYE estime qu'il n'existe pas d'automatisme dans les théories d'intégration, parce que chaque cas est unique. La généralisation n'est pas autorisée.29(*) LIEBER soutient l'approche néo-fonctionnalisme pour les raisons ci-après : - On constate qu'il faut une volonté politique manifeste dans le processus de l'intégration et que les seules actions économiques ne suffisent pas ; - En prenant le marché commun comme exemple, on constate que la politique a toujours joué chaque fois que la Communauté Economique Européenne (CEE) aujourd'hui l'Union Européenne était devant un problème à portée nationale de chaque pays. À ce moment, on ne parle plus d'économie mais on parlera plutôt des intérêts nationaux. * 27 LABANA LASAY'ABAR, J.B., les Relations Internationales, présentation panoramique et approches théoriques, ed. Mediaspaul, Kinshasa, 2006, p.178. * 28 MITRANY, D., cite par KABENGELE DIBWE, G, op-cit, pp31-32 * 29 NYE, J., cité par LABANA LASAY'ABAR, J.B., op-cit, p.181 |
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