La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous- régionales africaines( Télécharger le fichier original )par Timothée MBOMBO KASANKIDI Université de Kinshasa - Licence 2011 |
SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE1. PRÉSENTATION DU SUJETNul ne conteste l'importance de l'intégration régionale pour le développement des pays membres d'une Région. Mais ce concept est particulièrement déroutant pour beaucoup d'acteurs politiques habitués à détourner l'intérêt national en intérêt privé. Comme pour tous les pays du Nord qui ont déjà compris l'enjeu géopolitique d'appartenir à un grand ensemble et de consolider l'Union Régionale, l'Afrique et quelques pays d'Asie se trouvent à un tournant décisif de leur histoire immédiate. Ils innovent ou ils s'affaiblissent. La guerre froide qui suscitait un intérêt pour ces régions a disparu. L'Afrique et une partie de l'Asie sont désemparées, car les bouleversements des relations internationales les a presque écartées de la scène internationale, les obligeant à nouer des nouveaux contacts. Après les indépendances de plusieurs pays africains, l'on a observé une évolution consciente de ces derniers à travailler dans le domaine d'intérêts communs. Les pères des indépendances africaines avaient pensé de conjuguer leurs efforts en vue de résoudre certains problèmes et de relever certains défis de l'époque. C'est ce qui amena à la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 1963. On a constaté au sein de cette Organisation deux tendances idéologiques, celle de Brazzaville et celle d'Accra. La tendance de Brazzaville préconisait le maintien des liens de dépendance avec l'ancienne métropole qui était la France. Pour elle, chaque pays devait promouvoir son développement sur base de ses relations avec l'ancienne puissance colonisatrice. La tendance d'Accra, avec le Docteur KWAME N'KRUMAH souhaitait, quant à elle, l'indépendance totale de l'Afrique et chaque État devait être considéré comme membre de la fédération avec un point de chute la création des États Unis d'Afrique. Ces deux tendances au sein de l'Organisation ont constitué un frein au développement politique, économique et autre pour les nouveaux Etats qui venaient d'être incorporés dans le concert des Nations, et aussi à l'Organisation au sein duquel appartenaient ces Etats. De ce fait, tous les pères des indépendances africains vont se réunir afin de faire disparaitre leurs divergences idéologiques et créer ainsi des Regroupements sous-régionaux, ce qui sera les premiers accords de l'intégration régionale africaine. Ceci avait été appuyé par le Plan d'Action de Lagos adopté en 1980 comme une initiative spéciale d'Etats et des Gouvernements de l'OUA pour favoriser l'intégration Sous-Régionale. Le Plan d'Action de Lagos soutient le principe suivant lequel les Etats africains devraient tendre vers le renforcement de l'auto-dépendance et de l'intégration économique de l'Afrique en l'an 2000. L'intégration régionale et le meilleur moyen qui permettra de réaliser les objectifs du millénaire du développement (OMD), car la stabilité politique est le renfoncement de la démocratie, fondées sur la consolidation de la justice et des libertés individuelles, constituent des conditions essentielles au dynamisme de l'investissement et à l'accélération de la croissance. Les économies africaines demeurent également confrontées à des contraintes structurelles qui affectent leur compétitive. Ces contraintes ne peuvent être levées qu'en conjuguant les efforts dans un cadre régionale. Il est de plus en plus évident que les pays africains ne pourront pas résoudre le problème lié à leur insertion dans l'économie mondiale avec des actions limitées au niveau national, dans un monde globalisé et considéré comme village planétaire selon MC LUHAN MARSHALL, où le phénomène de masse et de taille critique constitue un facteur essentiel pour consolider les bases du développement.1(*) Il est de la responsabilité des Africains de faire de l'intégration régionale un vecteur d'accélération du développement.2(*) Que toutes les Organisations Sous-Régionales africaines qui se multiplient dans toutes les zones géographiques africaines consolident leurs efforts à l'aboutissement de l'idée des États- Unis d'Afrique. C'est alors que l'Afrique fera sentir sa voix sur la scène internationale. De ce qui précède, il y a lieu de souligner que toutes les Organisations Sous-Régionales, afin d'aboutir à l'intégration véritable doivent chercher à parvenir à des objectifs qui convergent à ce but, car leur divergence c'est-à-dire, des objectifs s'érigent en obstacle à l'intégration du continent. Par ailleurs, le manque criant des moyens financiers par les Etats qui forment ces différentes Organisations constitue aussi un frein pour parvenir à l'intégration régionale voulue, d'autant plus que ces derniers, se retrouvant dans plus d'une Organisation au même moment a du mal à payer leurs contributions. * 1 DIANGITUKWA, F., Géopolitique, intégration régionale et mondialisation ; plaidoyer pour la création d'une communauté économique des pays côtiers de l'Afrique Centrale. Ed. Harmattan, Paris, 2006, pp.8-9 * 2 KONAN, B.C., l'intelligence hors-série, in "Jeune Afrique", n°8, 2005, p.58 |
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