Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
SOMMAIRE
SOMMAIRE 1
ANCRONYMES ET SIGLES 2
LISTE DES TABLEAUX 3
LISTE DES GRAPHIQUES 4
AVANT PROPOS 5
INTRODUCTION 6
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 9
I.CONTEXTE SOCIOLOGIQUE DE LA SEXUALITE DES JEUNES EN AFRIQUE
SUBSAHARIENNE 9 II. PRINCIPALES APPROCHES EXPLICATIVES DE LA SEXUALITE DES
JEUNES EN
MILIEU URBAIN 11
CHAPITRE 2 : CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE ET
APPROCHE
METHODOLOGIQUE 19
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE 19
II. APPROCHE METHODOLOGIQUE 24 CHAPITRE 3 :
CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE,CONDITIONS DE VIE ET
ECONOMIQUES COMPORTEMENTS SEXUELS DES JEUNES 31
I. LES CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES ET CONDITIONS DE
VIE
DES JEUNES 31
II. LES CONNAISSANCES, ATTITUDES EN MATIERE DE VIH/SIDA ET LES
IST 41 III.LES COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE ET DE L'UTILISATION DES
PRESERVATIFS. 45
CHAPITRE 4 : DETERMINANTS DES COMPORTEMENTS SEXUELS A
RISQUE 54
I. LES VARIABLES INDEPENDANTES ET LES METHODES STATISTIQUES
D'ANALYSE 54
II. DETERMINATION DES FACTEURS EXPLICATIFS DES COMPORTEMENTS
SEXUELS A RISQUE CHEZ LES JEUNES 56
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 62
BIBLIOGRAPHIE 64
ANNEXE A 67
ANNEXE B 81
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 1
Inégalités sociales et comportements
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ANCRONYMES ET SIGLES
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ACM: Analyse des Correspondances Multiples
CEC : Centres d'Ecoute et de Conseils
DR : District de Recensement
EDS : Enquête Démographique et de
santé
ENSEA : Ecole Nationale Supérieur de
Statistique et d'Economie Appliquée
ESSRJ : Enquête sur la Sante Sexuelle et
de la Reproduction des Jeunes en 2004
IST : Infections Sexuellement Transmissibles
ONUSIDA : Organisation des Nations Unies pour le
SIDA
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PNUD/FNUAP : Programme des Nations Unies pour le
Développement RGPH : Recensement Général
de la Population et de l'Habitat UNICEF: Fonds des Nations
Unies pour l'Enfance
VIH/SIDA : Syndrome Déficient Acquis
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 2
Inégalités sociales et comportements
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau3.1 : Nombre moyen de participations aux
réunions religieuses selon le sexe et la religion
33 Tableau3.2 : Répartition(en %) des
enquêtés par quelques caractéristiques
sociodémogrphiques selon l'exposition aux messages relatifs à la
santé de la reproduction par le
biais de la télévision. 39 Tableau 3.3
: Répartition (en %) des enquêtés selon la
personne qui se charge du loyer des
enquêtes au moment de l'enquête selon le sexe et les
groupes d'âges 41 Tableau 3.4: Répartition (en
%) des jeunes sexuellement actifs au moment de l'enquête selon qu'ils
soient entrés en vie sexuels précoce et selon leurs
caractéristiques socio-
démographiques. 47 Tableau 3.5:
Répartition (en %) des enquêtés par quelques
caractéristiques des jeunes et selon le nombre de partenaires depuis les
douze derniers mois par rapport au moment de
l'enquête. 48 Tableau 3.6:
Répartition (en %) des jeunes enquêtés par quelques
caractéristiques des
jeunes selon l'utilisation du préservatif et le sexe.
50 Tableau 3.7: Répartition (en %) des jeunes
enquêtés par quelques caractéristiques des
jeunes selon la fréquence d'utilisation du
préservatif et sexe. 51
Tableau 4.1 : Variables explicatives retenues
pour les analyses multivariées 55
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 3
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LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 3.1 : Niveau d'instruction des jeunes
selon sexe 32
Graphique3.2 : Répartition (%) des jeunes
selon les personnes chez qui ils vont s'adresser en priorité pour
connaître les méthodes de prévention contre les grossesses
non désirées et
le VIH/SIDA 35
Graphique 3.3: Résidence actuelle des
jeunes selon le sexe 40
Graphique 3.4 : Niveau de connaissance de
transmission au VIH/SIDA des jeunes selon le sexe 43 Graphique 3.5 :
Niveau de connaissance des IST autres que le VIH/SIDA chez les jeunes
selon le sexe 45 Graphique 3.6 : Répartition (en %) des
jeunes sexuellement actifs au moment de l'enquête selon qu'ils soient
entrés en vie sexuels précoce et selon leur sexe. 46
Graphique 3.7 : Répartition (en %) des jeunes
sexuellement actifs au moment de l'enquête selon la raison de non
utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel et le sexe. .
52
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 4
Inégalités sociales et comportements
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AVANT PROPOS
La prise de décisions par les pouvoirs publics, la
planification des projets de développement et le développement
économique d'une nation et des entreprises sont tributaires d'une bonne
maîtrise de l'instrument statistique. Former des professionnels de la
statistique est la noble mission confiée à l'Ecole Nationale
Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée (ENSEA)
d'Abidjan dès sa création en 1961.
Former le statisticien c'est lui donner aussi bien la
connaissance théorique que pratique. Au cours des deux années de
formation les approches théorique et pratique se sont
côtoyées avec souvent plus de place à la théorie.
C'est dans le souci de concilier les deux facettes de la connaissance, que
cette étude nous a été affectée pour non seulement
nous acquérir des connaissances théoriques mais aussi pour mettre
en pratique via les logiciels statistiques ce que nous avons retenu afin de
nous rendre opérationnel face aux difficultés rencontrées
dans les études futures.
Puisse cet écrit être l'occasion pour nous
d'adresser nos remerciements à Mademoiselle MOSSO
Rosine pour sa grande intégrité, disponibilité,
son savoir faire qu'elle met à notre profit pour contribuer à la
formation des cadres statisticiens en Afrique.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 5
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
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INTRODUCTION
La pandémie du sida représente une réelle
menace pour la survie de l'humanité en général et pour le
continent africain en particulier. Les chiffres sont très alarmants et
suffisamment éloquents. Selon le rapport 2004 de l'ONU SIDA, 39,4
millions de personnes (adultes et enfants) vivent avec le VIH à travers
le monde, et le nombre de décès suite à l'infection
à VIH est de 33,1 millions dans le monde.
La pauvreté et les inégalités sociales
qui sévissent ça et là ont fait de l'Afrique le continent
le plus vulnérable face à cette pandémie ; et l'on redoute
même le pire car selon les estimations de l'ONU-SIDA, s'il n'y a pas un
changement de comportement, plus de la moitié de la population africaine
sera décimée d'ici 2050.
L'étude de la sexualité qui était jadis
un tabou en Afrique est devenue de ce fait un réel problème de
santé publique, et même un problème de
développement. Ainsi, l'une des premières enquêtes sur les
comportements sexuels à risque ont été
réalisée en Afrique en période coloniale (RWENGE
,1999).
Aujourd'hui, la dépravation des moeurs due à
l'influence du modernisme a fait perdre à l'Afrique sa dignité
d'entant ; les jeunes se livrent de plus en plus à des comportements
proscrites par la morale. La situation de la côte d'ivoire est plus
préoccupante, car en plus de la crise économique des
années 80 et les programmes d'ajustements structurels des années
90 qu'elle a subis comme la plupart des pays africains, elle vit encore les
séquelles des récentes crises sociopolitiques. La conjugaison de
tous ces événements a eu des impacts considérables sur la
dégradation des conditions de vie des ménages dans son ensemble
(Selon le PNUD, en Côte d'Ivoire, 46.4% de la population vit en
deçà du seuil de pauvreté monétaire fixé
à 2 dollars par jour entre 1990 et 2000).Cette dégradation du
bien-être social s'est accentuée par les migrations internes de la
population en occurrence de jeunes vers les milieux urbains soit à la
recherche d'une vie meilleure, soit à la recherche de plus de
sécurité (déplacés de guerre, etc....), induisant
de façon impérative à accroître les
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 6
Inégalités sociales et comportements
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inégalités sociales1 en milieu
urbain. En effet, alors que la crise politique s'intensifie en Côte
d'Ivoire, faisant craindre un retour à un conflit
généralisé, les personnes déplacées à
l'intérieure de leur propre pays dont le nombre est estimé
à 700.0002, font face à un avenir de plus en plus
précaire. Ces personnes déplacées sont
généralement délaissées et dans une situation
extrêmement vulnérable (FOKOU, 2006). Cette situation expose plus
les jeunes aux pratiques sexuelles à risque.
Il serait donc important pour les acteurs politiques
d'identifie, les facteurs de vulnérabilité dans la couche sociale
la plus jeune, qui pourront expliquer leur comportement à risque en
matière de sexualité et pour, au mieux, permettre de
réduire significativement l'ampleur du risque. C'est dans ce cadre que
s'inscrit notre réflexion donc le thème est : «
Inégalités sociales et comportements sexuels à risque chez
les jeunes en Côte d'Ivoire ».
Ce thème soulève un certains nombres de
problèmes relatifs à la sexualité des jeunes. Si les
études antérieures sur ce problème ont été
généralement de nature quantitative et descriptive (RWENGE
,1999), notre approche du problème de la sexualité des jeunes
aura pour but de déterminer quelles seraient les facteurs
découlant des caractéristiques démographiques et
socio-économiques des jeunes en milieu urbain susceptibles d'expliquer
leurs comportements sexuels à risque ? .Autrement dit, est ce que les
conditions vie dans lesquelles vivent les jeunes en milieu urbain ne
contribuent t-elles pas à développer une sexualité
à risque ?. si oui quels seraient les variables sur lesquelles il faut
agir pour réduire ces pratiques sexuelles risquées dans la
sous-population des jeunes ? Telles sont les interrogations auxquelles nous
apporterons quelques réponses, et par la suite faire des suggestions.
1 Selon le PNUD, l'indice d'écart de pauvreté
entre 1999 et 2000 est de 2.4% en Côte d'Ivoire, et
l'inégalité est aussi perçu au niveau de la part de revenu
ou de la consommation national qui est échoir selon que l'on soit dans
une couche ou l'autre. Selon le rapport mondial sur le développement
humain 2003, 20% les plus pauvres s'accaparent 7.1% du revenu national contre
44.3% pour les 20% les plus riches.
2 Rapport « déplacements internes en
Côte d'Ivoire : une crise de protection », publié par
l'ITMC(internal displacement monitoring center)et le conseil norvégien
des réfugiés.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 7
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Cette étude sera organisée en quatre chapitres.
Dans un premier temps on exposera une revue de littérature sur la
sexualité des jeunes en Afrique. La présentation du cadre
méthodologique, la problématique ainsi que les objectifs de
l'étude ferons l'objet du deuxième chapitre. Le troisième
chapitre s'intéressera à une analyse descriptive des
comportements sexuels des jeunes. Dans le dernier chapitre il sera question de
déterminer quels seraient les facteurs découlant des
caractéristiques démographiques et socio-économiques des
jeunes en milieu urbain susceptibles d'expliquer leurs comportements sexuels
à risque.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 8
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Chapitre
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REVUE DE LA LITTERATURE
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L'analyse de la littérature sur la sexualité des
jeunes, s'articulera autour de deux sections et aura pour principal but de
mieux appréhender les comportements des jeunes en matière de
sexualité. La première section présentera le contexte
dynamique sociologique dans lequel évoluent les jeunes et qui influence
dans une certaines mesures la sexualité de ces derniers. Seront
développées dans la seconde section, les différentes
approches explicatives de l'attitude sexuelle des jeunes résultants des
études antérieures.
I.CONTEXTE SOCIOLOGIQUE DE LA SEXUALITE DES JEUNES EN
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Le cadre dans lequel vivent les jeunes de l'Afrique a
considérablement évolué. On assiste à une mutation
progressive des moeurs de nos sociétés traditionnelles vers des
valeurs, modes et pratiques propres aux sociétés contemporaines.
En effet, l'Afrique berceau de l'humanité et plus
particulièrement les pays subsahariens, depuis longtemps sont
restés attachés à leurs traditions ancestrales où
la famille au sens large joue un rôle important dans l'éducation
multidimensionnelle des jeunes. Ainsi, dans les sociétés
traditionnelles où le système de parenté est un appareil
complexe de lois, d'usages de type de conduite entre les parents et enfants
(R.BROWN ; cité par ORI BOIZO, 1981), le respect des aînés
est sacré. Il revient à ceux-ci d'être en grande partie
chargés de l'éducation et l'apprentissage des jeunes.
Cette prise en charge est directement mise en oeuvre
après que le cadre sphérique maternel (premier contact de
l'enfant avec l'extérieur) arrive à son terme. Ensuite, son
insertion dans la grande famille élargie est le début d'une
série d'initialisation aux rites et valeurs moraux qui conditionnent son
existence tout en leur permettant de passer à l'état de nature
à l'état de culture et de le mener à sa véritable
destinée et plein épanouissement (RWENGE ,2000).Les normes et
valeurs de la société transmises à l'enfant revêtent
une forme d'honneur pour sa famille et lui, pudeur, respect de soi même
etc Par exemple, en
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 9
Inégalités sociales et comportements
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Afrique orientale chez les MOKONSES , le mariage d'une jeune
fille exige le consentement de son oncle maternel dont hérite le neveu.
Chez les THONG, le fils de la soeur se nourrit aux frais de son oncle maternel
(R.LOWIE ; citée par ORI BOIZO, 1981).
La sexualité dans cet environnement est un sujet tabou
et où, la chasteté, la fidélité la
virginité, la tolérance et la patience en ce qui concerne les
futurs couples sont des prescriptions adressées aux filles et un sens de
responsabilité aux garçons. Cependant ces multiples valeurs
liées aux sociétés africaines subissent à l'heure
actuelle une mutation et se trouvent être substituées par des
habitudes, comportements et pratiques mettant en second rang le rôle que
jouaient ces premières dans l'éducation des jeunes,
réduisant ainsi l'autorité de la famille (Caldwell, 1991 ; Diop,
1995 citée par RWENGE ,1999).
La famille dont la fonction principale est l'éducation
des jeunes est de nos jours remplacée en grande partie par
l'école et les medias (télévision, radio, presse
écrite véhiculent de nouvelles idées qui créent des
comportement différents).Selon Diop (cité par Rwenge, 1999) dans
ce nouveau cadre, l'éducation des jeunes à l'école ne les
prépare pas seulement à des rôles d'acteurs à
l'intérieur de la famille et dans un nouvel environnement où la
réussite de l'individu n'est plus liée à sa
communauté, mais résulte de sa capacité à assimiler
un savoir « scientifique » et à innover. C'est dans ce
contexte que naît une nouvelle vision de la sexualité où
les méthodes traditionnelles par lesquelles on initiait les jeunes
à la sexualité se sont estompées ou ont entièrement
disparu, il faut signaler par exemple que, dans beaucoup de pays d'Afrique
sub-saharienne, les missionnaires chrétiens ont découragé
les rites d'initiation qui définissaient le passage de la jeunesse
à l'âge adulte. On a donc perdu l'occasion de parler aux jeunes de
sexualité, comme on le faisait traditionnellement dans le cadre de ces
rites. Les liens et les traditions sociaux qui servaient à mouler le
comportement des jeunes et à les aider à faire la transition vers
l'âge adulte se sont affaiblis en présence de l'urbanisation, des
nouvelles attitudes à l'égard de la sexualité et de
l'éclatement de la famille élargie. C'est pourquoi il y a plus de
jeunes qui sont sexuellement actifs mais manquent d'informations suffisantes
pour se protéger.
Au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Kenya, en Tanzanie et
en Zambie -- pays où le VIH/SIDA est désormais
épidémique parmi les adolescents -- les Enquêtes
démographiques et de santé effectuées vers le milieu des
années 1990 ont constaté que de
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 10
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
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20 % à 50 % des jeunes femmes ne connaissaient aucune
méthode leur permettant de se protéger3.C'est donc
dans cette atmosphère de libre expression des jeunes dans leurs
épanouissements que naissent le plus souvent des comportements sexuels
à risque.
Après cette brève présentation de
l'environnement éducatif des jeunes africains sur leur sexualité
aussi bien en milieu traditionnel qu'en milieu dit « moderne », nous
allons par la suite faire ressortir les différentes approches tendant
d'expliquer la sexualité des jeunes.
II. PRINCIPALES APPROCHES EXPLICATIVES DE LA SEXUALITE
DES JEUNES EN MILIEU URBAIN
Trois tendances théoriques marquent les travaux
antérieurs sur les comportements sexuels des jeunes. Il s'agit des
tendances socioculturelles, économiques et institutionnelles. Cependant,
les études réalisées en milieu urbain en Afrique se sont
davantage orientées vers les deux premières (Rwenge, 1999).
II.1. APPROCHE SOCIOCULTURELLE
Cette approche se fonde sur le fait qu'on ne peut pas «
désocialiser » l'activité sexuelle. Selon cette approche,
les relations sexuelles entre les jeunes seraient spontanées. A ce
niveau deux aspects fondamentaux caractérisent cette approche, notamment
l'aspect biologique et l'aspect socioculturel de la sexualité.
Dans l'aspect biologique, les comportements sexuels sont
définis comme étant une conséquence naturelle du
désir d'avoir des rapports sexuels, qui se manifeste plus fortement chez
l'homme que chez la femme (Freud ,1905 ; Tiger et Fox, 1974 ) . Selon cette
théorie, l'activité sexuelle serait l'expression d'une pulsion
puissante d'origine biologique, que l'individu chercherait dans tous les cas
à satisfaire, directement ou indirectement ; les
3 Etude sur les jeunes et le VIH/SIDA :
pouvons- nous éviter la catastrophe ? 2001, publication
: problèmes mondiaux de la santé
numéro 12( Volume XXIX, numéro 3), publiée par le
Population Information Program, Center for Communication Programs, The Johns
Hopkins Bloomberg School of Public Health, 111 Market Place, Suite 310,
Baltimore, Maryland 21202, USA.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 11
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seules limites de l'activité sexuelle seraient les
contraintes, essentiellement extérieures, que lui impose la
société. Cette vision de la sexualité vue sous cet angle a
été vivement critiqué par plusieurs chercheurs, qui au vu
de l'accent mis sur la base biologique et pulsionnelle de l'activité
sexuelle découlant sur l'affirmation « humaniste » et n'ayant
rien d'anormale, estiment qu'elle a pour effet majeur de
«désocialiser» en grande partie l'activité sexuelle, et
de faire passer pour secondaire le rôle central de la construction
sociale et culturelle, sans laquelle aucun désir ne pourrait pourtant
apparaître et s'exprimer (Foucault 1984, cité par Bozon 1994a :
1174). Ainsi selon Foucault (1984) (cité par Rwenge, 1999), les
comportements sexuels sont déterminés aussi par les normes et
valeurs socioculturelles en matière de sexualité, l'ensemble de
ces normes et valeurs déterminant les circonstances dans lesquelles a
lieu l'activité sexuelle.
L'aspect socioculturel, mis en exergue par la théorie
générale de la modernisation fondée sur l'affaiblissement
des structures traditionnelles et le relâchement du contrôle des
aînés sur les cadets, est fortement mise en cause au niveau
même de ces fondements. Ainsi, on observe une dégradation des
moeurs conduisant à l'abandon des valeurs traditionnelles (dû au
modernisme), tendant à favoriser une plus forte activité sexuelle
des jeunes. Certaines études qualifieront de «
désorganisation sociale » cette faiblesse du contrôle social
ou ce relâchement des moeurs en matière de sexualité qui
justifierait l'évolution sans cesse croissant de la pratique sexuelle
à risque auprès des jeunes qui comme l'illustre Diop (1995),
(cité par Rwenge, 1999), s'explique par le fait que les comportements
nouveaux qui en résultent sont plus orientés vers la satisfaction
personnelle et la gratification individuelle que vers la responsabilité
familiale. Une étude menée par Van Balen (1958 ; cité par
Evina, 1990) considère ce relâchement comme principal facteur
explicatif du niveau élevé de stérilité
observé à l'ouest du Zaïre car la reconversion de ce peuple
chasseur à l'agriculture de coton et l'introduction de la monnaie a
entraîné la disparition du pouvoir des aînés sur les
cadets. Il en est de même de la restriction vis-à-vis des
pratiques sexuelles.
Le relâchement du contrôle social en
matière de sexualité, dû à l'urbanisation, à
l'éducation occidentale et aux changements des modes de reproduction
dans les sociétés africaines, a en effet augmenté le
pouvoir décisionnel des jeunes sur le moment de , avec qui et pourquoi
contracter les rapports sexuels (Bauni ,1990 ; Meekers,1992a, cité par
Rwenge, 1999).Cette autonomie les a entraîné à
adhérer à certaines pratiques occidentales,
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 12
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sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
notamment le libertinage sexuel manifesté dans les
rencontres entre jeunes de sexe opposé dans des endroits où le
contrôle par les aînés n'est pas assuré et où
on note l'allongement du retard de leur âge d'entrée en union. En
Côte d'Ivoire, le poids de la modernisation sociale conjugué
à certaines coutumes a une influence sur la précocité des
rapports sexuels chez les jeunes filles. En effet, la précocité
de la sexualité surtout chez les femmes s'explique aussi par la coutume
du mariage précoce des filles ainsi que par la tolérance des
activités sexuelles préconjugales. Ces activités seraient
largement tolérées depuis toujours dans les
sociétés animistes ou christianisées. Et dans les
sociétés islamisées qui traditionnellement n'acceptent les
rapports sexuels que dans un cadre du mariage, il y a eu un affaiblissement du
contrôle social (Edouard TALNAN, 2002).
Par ailleurs, ce qu'on observe au niveau des jeunes, c'est un
manque d'information exacte sur la sexualité et ses conséquences,
soient parce que jugée tabou par les parents, soient par un manque de
dialogue entre parents et enfants dues à leurs différents
occupations, soient même par leurs incapacités de rechercher et
comprendre les contours de la sexualité (simple ignorance, faible niveau
d'instruction, etc....). Ce qui s'en suit est assurément la recherche
d'alternatives qui repose sur les conseils et « expériences »
des amis, les medias et l'école et non plus sur la famille, d'où
l'importance de l'introduction de l'éducation sexuelle à
l'école et dans les groupes ou centre de jeunes, comme Schofield (1971)
(cité par Rwenge, 1999) l'a mis en évidence. Selon une
étude4 menée en Côte Ivoire par ZANOU et al
(2002), 79,7% des jeunes en milieu urbain visionnent la chaîne national
et un grand nombre écoutent également la radio, aussi 33,7% des
garçons estiment important l'avis de leurs confidents ou ami(e)s contre
27,2% chez les filles. Au Cameroun, une autre étude5
réalisée sur un échantillon de 671 jeunes résidents
de la ville de Bamenda, note qu'environ trois jeunes sur cinq ont
déclaré avoir parlé de sujet de nature sexuelle avec leurs
camarades de classe .En revanche, moins de deux sur cinq en avaient
parlé dans un cadre familial aux aînés ou la mère.
Donc des initiatives visant à introduire de façon rigoureuse dans
les programmes d'enseignement scolaire ceci avant l'entrée en vie
sexuelle des jeunes (16,2 ans chez les garçons contre 16,6 ans chez les
filles en Côte d'Ivoire selon
4 Etude sur la connaissance,attitudes et
comportements en matière d'IST/VIH/SIDA chez les jeunes du milieu en
Côte d'Ivoire,2002,ENSEA,projet régional SFPS et
JHU/CCP.
5 Étude sur les comportements
sexuels à risque parmi les jeunes de Bamenda,
Cameroun, 1995,publiée dans un numéro
spécial intitulée,perspectives International sur le
planning familial,2000.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 13
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
l'étude de ZANOU et al,2002), l'éducation
sexuelle en général, doivent être mises en oeuvre et
s'accentuer et les canaux de télé et radio devront à leur
tour insister sur la sensibilisation des jeunes en ce qui concerne les
pratiques sexuelles risquées à travers leurs diffusions
transmettant des messages dans lesquels les jeunes se reconnaissent
effectivement. En Côte d'Ivoire, ZANOU et al (2002) conclut à issu
son étude que les multiples campagnes de sensibilisation sur les risques
liés au VIH/SIDA ont porté leur fruit et une proportion
importante des jeunes (92,3%) en est consciente, mais seulement 40,4% de
garçons et 31,9% de filles pris individuellement estiment que le risque
encouru est important ou modéré donc les campagnes devront
être beaucoup spécifiques et en adéquation au vécu
quotidien des jeunes . En plus, Schofield soutient au terme de son analyse que
« les messages sur l'abstinence et les autres pratiques sexuelles sans
risque seraient plus efficaces que ceux qui préconisent uniquement la
première méthode alternative ».
D'autres facteurs socio-culturels ont été mis en
exergue dans les études antérieures, notamment la polygamie,
l'instabilité conjugale et l'extension des ménages, qui
contribuent aussi à l'encadrement familial des jeunes. La polygamie
influe sur les comportements sexuels des jeunes de deux manières .Tout
d'abord, elle favorise les relations extraconjugales chez les parents à
cause du système de partage des nuits entre différents
coépouses (Evina,1990 :37-38 ; cité par Rwenge, 1999) ;et ces
comportements sexuels qu'ils adoptent, influencent à leur tours ceux de
leurs enfants comme le souligne Lurie (1976 ; cité par Rwenge, 1999).La
polygamie favoriseraient aussi les relations extra-conjugales par le fait de
l'écart d'âge entre les conjoints ; les jeunes femmes polygames
dont le mari est assez âgé entretiendraient habituellement les
relations sexuelles avec les jeunes hommes soit parce que leur mari n'est plus
capable de les satisfaire sexuellement ou qu'elles sont très
attirées par la jeunesse(Evans-pritchard,1974 ; Vallenga,1983 ; Awusabo
et al, 1993, cités par Rwenge, 1999) .Enfin la polygamie peut influencer
directement l'encadrement des jeunes au sein de leurs familles. En effet, les
comportement sexuels malsains dont se livrent les enfants de ces familles,
résultent d'une mauvaise éducation sexuelle , un manque
d'affection familial et parfois de la non satisfaction de leurs besoins
personnels dû à l'incapacité du père a satisfaire au
même niveau tous les enfants.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 14
Inégalités sociales et comportements
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L'instabilité conjugale, observée dans les pays
d'Afrique subsaharienne comme le souligne Caldwell (1993 ; cité par
Rwenge, 1999), influence la sexualité des jeunes. Elle peut conduire aux
relations extra-conjugales au moment de l'instabilité,
déstabilise par la suite l'encadrement des jeunes et ayant des
conséquences beaucoup plus important que en cas du divorce des parents
et une étude de Aucken appuis l'idée selon laquelle les enfants
issus d'un milieu familial incomplet ou perturbé entreraient plus jeunes
dans la vie sexuelle que ceux(celles) dont le milieu familial n'est ni
perturbé ni incomplet.
En ce qui concerne l'extension du ménage, Caldwell
(1982) montre que la structure des ménages influencerait l'encadrement
sexuel des jeunes. En effet les normes et valeurs sociales afférentes
à la sexualité des jeunes seraient observées plus
strictement dans les ménages où cohabitent jeunes et vieilles
générations que dans les familles nucléaires à
travers les contrôles sociaux s'exerçant de façon plus
rigides dans les ménages étendus. Mais il faut remarquer que
cette approche explicative est semble t-il insuffisante, en milieu urbain au vu
de l'importance de l'instabilité des ménages dans ce milieu.
II.2. APPROCHE ECONOMIQUE
Tous les facteurs cités ci-dessus n'expliqueraient pas
à eux seuls les comportements sexuels des jeunes en milieu urbain. Ces
derniers contracteraient aussi les rapports sexuels pour atteindre des
objectifs bien précis. Chenlin et Riley (1986) distinguent deux
catégories de jeunes : ceux pour lesquels l'activité sexuelle
répond à des objectifs autres que le mariage et la
fécondité et ceux pour lesquels l'activité sexuelle
répond à la fois à un objectif économique et est
une stratégie de nuptialité.
Dans le premier cas, se retrouvent les jeunes, surtout
garçons et filles contractant les rapports sexuels à but
lucratif. Il s'agit du phénomène de commercialisation du sexe par
les jeunes filles qui veulent gagner de l'agent nécessaire à la
satisfaction de leurs besoins comme le montre cet extrait tiré de
Calvès E-A (1996) mentionné par Rwenge (1999) «
....older men ,often referred to as « sugar daddies » or «
sponsors », provide girls with money for food and logding,as well as
school fees, uniforms,books,supplies, in exchange for sexual favours
». C'est ainsi que les jeunes filles peuvent entretenir des rapports
sexuels avec les hommes dans le but d'obtenir de l'argent, des cadeaux ou
diverses autres
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 15
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
faveurs en vue de subvenir à leurs besoins. Ce facteur
pourrait jouer d'autant plus en Afrique subsaharienne (Côte d'Ivoire en
particulier) que la récession économique à laquelle est
confronté ce continent depuis le début des années 1980 et
la dégradation des conditions de vie en ville comme en campagne ont
rendu les populations plus vulnérables (TALNAN ,2002).
Dans des conditions économiques difficiles, les femmes
célibataires peuvent se prostituer pour subvenir à leurs besoins.
En effet, une bonne partie des jeunes filles migrant vers les grandes villes
proviennent de villages ou de bourgades. Leur premier objectif en se rendant en
ville est d'avoir un emploi. En cas d'échec, elles se lancent parfois
dans la prostitution comme Bledsoe (1989) l'a observé en Zambie : «
Les jeunes femmes provenant de leur village arrivent en ville, ne
parviennent pas à trouver du travail et se tournent vers les moyens les
plus simples de se procurer un peu d'argent et de sécurité. Elles
recherchent des hommes aisés et âgés qui ont un emploi et
sont souvent mariés, en estimant qu'elles peuvent satisfaire ainsi leurs
besoins en échange de ces liaisons et relations sexuelles... Ces femmes
accepteraient, à défaut de l'approuver, la propension des hommes
mariés et des célibataires de voler d'une aventure amoureuse
à l'autre ».
Cependant, comme le note le National Mirror (1987, cité
par Bledsoe 1989), la majorité des jeunes femmes s'engageraient dans la
prostitution malgré elles : « Quand elles sont
interviewées, les filles qui attendent les hommes devant les
hôtels racontent souvent des histoires tristes. Une jeune femme raconte
... «la raison pour laquelle je me prostitue est que j'ai deux enfants
mais pas de mari. Je ne m'en réjouis pas du tout, mais je n'ai pas
trouvé d'autre alternative» ». En revanche, les hommes
stables profiteraient des difficultés économiques de ces jeunes
femmes pour satisfaire au maximum leurs désirs sexuels favorisant la non
utilisation systématique des préservatifs. Cela pourrait
expliquer la haute prévalence du VIH/SIDA observée par l'OMS en
1991 chez les cadres au Zaïre, au Rwanda et en Zambie.
La situation économique des parents affecte
considérablement les comportements sexuels de leurs enfants, à
travers les comportements sexuels que les parents adoptent sous les pressions
économiques (Lurie 1976 ; cité par Rwenge, 1995), et aussi
à travers le type d'encadrement familial qui résulte de ces
pressions. En effet, la situation socio-économique
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 16
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
des parents détermine leur capacité à
satisfaire les besoins de leurs enfants (Kouton 1992). Les moyens qu'ont les
enfants pour satisfaire leurs besoins influent sur leur sexualité de la
manière suivante :
-- quand les parents ont assez de moyens pour satisfaire les
besoins de leurs jeunes filles, ils modifient facilement leurs attitudes
vis-à-vis des statuts privilégiés dans le milieu
socioculturel d'origine (mariage forcé, union précoce, etc.) ;
-- les moyens déterminent l'aptitude des parents
à envoyer les enfants à l'école qui est un support social
dont peuvent disposer les jeunes enfants pour l'éducation sexuelle, en
particulier la connaissance et l'utilisation des préservatifs. La
fréquentation scolaire est un des déterminants du statut auquel
accèderont les jeunes enfants ;
-- les moyens déterminent aussi la capacité
qu'ont les parents d'envoyer leurs enfants dans des groupes de jeunes et de
faciliter leur accès aux médias et aux films vidéo, etc.
;
-- enfin les moyens mis à la disposition des jeunes
influencent chez eux l'intensité de l'activité sexuelle et
l'engagement dans l'activité sexuelle «à risque». En
effet, souligne Rwenge (1999), en cas de situation économique difficile,
les jeunes garçons, généralement issus de mères
célibataires ou de mères adolescentes, abandonnent parfois leurs
familles pour vivre dans la rue. La pauvreté de leurs familles
d'origine, les sévices et l'exploitation qu'ils y subissent ne les
incitent guère à y retourner. Une fois dans la rue, ces jeunes
sont souvent victimes de sévices sexuels que leur font subir d'autres
jeunes de la rue et parfois par manque de moyens pour entretenir les filles,
ils se livrent à des actes sexuels rémunérés aussi
bien avec les femmes très souvent âgées que les hommes
(homosexualité). Néanmoins en cas de situation économique
favorable, certains jeunes garçons peuvent s'engager intensément
dans les relations sexuelles, profitant en fait des difficultés
économiques de jeunes filles pour satisfaire au maximum leurs
désirs sexuels. Donc, en cas de confrontation à des conditions de
vies difficiles les jeunes de deux sexes s'engagent à des relations
sexuelles intenses qui conduisent certains à la prostitution.
Cette approche explicative de l'activité sexuelle est
limitée par le fait qu'elle concerne les jeunes filles. Cependant, les
enfants démunis qui n'ont généralement aucun soutien
financier, en particulier les adolescentes qui ont besoin de payer leurs
études sont alors devenues les premières victimes et sont
beaucoup plus exposées à avoir des comportements sexuels à
risque.
Dans un second cas, la sexualité pré maritale
des jeunes vise à la fois un objectif économique et un objectif
social (Freyistan et bankole, 1991 ;Meekers,1995 ;cités par
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 17
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Rwenge,1999).La finalité de l'activité sexuelle
peut être aussi la fécondité ,celle-ci pouvant être
une stratégie nécessaire à l'aboutissement du mariage
comme le met en évidence Muller(1983) quand il s'exprime ainsi :
« a women may favor premarital pregnancy hoping that marriage will
follow... ».Smith (1989) renchérit en ces termes : «....
In other case young woman may favor be expect to prove her fertility to her
partner before he agree to a formal marriage ». .Cette attitude des filles
est aussi favorisée par l'importance accordée en Afrique à
la nuptialité et à la fécondité dans le prestige
social de la femme. « Chez les Béti du Sud Cameroun, l'absence
de maternité est pour une femme un obstacle à son ascension dans
le groupe féminin. De plus une femme sans enfant est le plus souvent
considérée comme le logis des mauvais esprits ou tout simplement
comme une sorcière. Les femmes stériles Fulani et des autres
ethnies touchées par l'infécondité au Nord Cameroun se
considèrent comme des handicapées sociales et se croient
inférieures aux autres femmes. Une femme stérile ou
inféconde n'aime donc pas se déclarer comme telle »
(Evina 1990).De plus la plupart des femmes dépendent
économiquement de leurs maris. Quand elles ne sont pas satisfaites
économiquement par ces derniers, elles contractent des relations
sexuelles extraconjugales à but lucratif comme le souligne Bledsoe
(1989) : « A cause des difficultés économiques,
même les femmes mariées s'engagent dans les activités
sexuelles extra-conjugales » ; le problème serait très
important en milieu urbain où les hommes contribuent en grande partie au
revenu du ménage.
A l'issue de notre revue de littérature, on peut dire
que les contextes dans lesquels vivent les jeunes en Afrique subsaharienne sont
dits traditionnel et moderne, et ce dernier constitue en milieu urbain le lieu
de socialisation des adolescents et de réalisation de leur
activité sexuelle. Les études antérieures
illustrées par des approches d'ordre socio-culturelle et
économique tentent d'expliquer ces comportements liés aux sexes ;
néanmoins il faut relever parmi ces études que très peu
notent de façon pertinente les approches qui à travers leurs
facteurs et par des mécanismes d'intervention permettront de
réduire l'activité sexuelle au meilleur des cas sinon de limiter
les conséquences liées aux comportements sexuels à risque
chez les jeunes en milieu urbain. De plus la littérature sur la
sexualité des jeunes qui constitue une frange importante de la
population sexuellement active, a touché très peu les pays de
l'Afrique subsaharienne (Rwenge, 1999) et ceci accroît non seulement
notre intérêt pour le sujet mais de l'aborder dans un angle
incluant la disparité social telle vécu en milieu urbain en
Côte d'Ivoire.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 18
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Chapitre
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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
L'importance de plus en plus grande accordée à
la santé sexuelle et reproductive des adolescents vient de la
caractéristique même de ce groupe. D'une part, l'adolescence
constitue une transition entre l'enfance, période d'exclusive
dépendance vis-à-vis des adultes, et l'âge adulte,
période d'indépendance. Cette transition est
caractérisée par une grande vulnérabilité face aux
risques d'IST/VIH/Sida et de grossesses précoces et
nondésirées. Cette importance accordée aux jeunes tient
également au fait que l'on admet leur ignorance des conséquences
graves découlant de leurs comportements sexuels à risque et leur
immaturité physiologique à les supporter. Il serait donc
primordial dans le cadre de notre étude de faire une analyse
situationnelle afin de mieux cerner les problèmes de la sexualité
des jeunes et leurs implications en Côte d'Ivoire.
I.1. CONTEXTE DE LA SEXUALITE A RISQUE CHEZ LES JEUNES
EN COTE D'IVOIRE
Dans les pays en développement et en Côte
d'Ivoire en particulier, l'accroissement rapide de la population, avec ses
conséquences en termes de d'urbanisation galopante, de forte croissance
de la population juvénile et d'accroissement du chômage et de la
pauvreté, et le développement spectaculaire des moyens de
communication ont brisé les barrières culturelles et
favorisé l'émergence de nouveaux schémas de comportements
sexuels dans la société en général et parmi les
jeunes en particulier. De même, le recul de l'âge aux
premières règles, l'effondrement de l'autorité familiale,
la baisse du pouvoir économique des parents favorisent l'adoption par
les jeunes des rapports sexuels précoces et non protégés,
le multipartenariat et d'autres comportements sexuels à risque
(Djangone-Mian, 2000).Ainsi, une des recommandations de la Conférence du
Caire en 1994 enjoint aux gouvernements et autres éducateurs«
d'essayer de résoudre les problèmes de santé en
matière de sexualité et de reproduction des adolescents,
notamment les grossesses non désirées, les avortements
pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité,
et
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 19
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
d'encourager un comportement procréateur et sexuel
responsable et sain, y compris l'abstinence, et en fournissant les services
adaptés ».
La sexualité en Côte d'Ivoire demeure
d'actualité car l'augmentation du niveau de sensibilisation sur le VIII
et de la connaissance quant à sa transmission et à sa
prévention n'a pas toujours été associée à
une diminution des comportements sexuels à risques parmi les jeunes et
les chiffres sont parlant. Une étude réalisée en milieu
urbain par Zanou et al en 2002, fait remarquer qu'un très grand nombre
de jeunes écoutent la radio et relève que la chaîne
nationale qui couvre l'ensemble du territoire est regardée par la
majorité des jeunes (79.7%). En dépit des messages et spots
publicitaires visant à la sensibilisation et l'information de la
population juvénile contre la pandémie du sida, force est de
constater que l'entrée en vie sexuelle est relativement précoce
(18 ans) (71,1% pour les garçons et 72,2% pour les filles). Cette
précocité reste vraie quelle que soit la
génération, le milieu de résidence ou la religion ;
l'âge d'entrée en vie sexuelle se situe en effet, entre 15 et 17
ans selon les catégories de population (Institut National de la
Statistique et ORC Macro, 2001). L'entrée en vie sexuelle des hommes se
produit un peu plus tard, soit environ 2,5 années après celle des
femmes (EDSCI 98-99). Les données de l'EDS-CI 1998-99 relèvent
des différences selon le niveau d'instruction et le milieu de
résidence : la précocité des relations sexuelles est un
peu plus prononcée en ville qu'en milieu rural (respectivement 18 ans
contre 19 ans) ; plus les hommes ont un niveau d'instruction
élevé, plus l'entrée en vie sexuelle est précoce
(17,5 ans pour ceux qui sont du niveau d'instruction secondaire et plus, 18,5
ans pour le primaire et 20 ans pour les analphabètes).
Des études ont montré également que plus
tôt commencent les rapports sexuels, plus élevé est le
risque de recours au multiparténariat et aux activités sexuelles
débridées (Aral, Fullilove et al, 1991 ; cité par
Djangone-Mian, 2000). L'enquête démographique et de santé
de 1998-99 en Côte d'Ivoire qui a collecté des informations sur ce
sujet pour la période des 12 derniers mois qui l'ont
précédé révèle qu'environ 3,3 % des femmes
en union et 9,95 % des femmes célibataires ont déclaré
avoir eu au moins deux partenaires sexuels durant cette période de
référence. Ces femmes dont l'âge varie entre 15 ans et 24
ans se retrouvent à des degrés variables dans toutes les
catégories socio-économiques. Les citadines et les femmes de
niveau d'instruction primaire ont plus de partenaires multiples que les femmes
du milieu rural, les analphabètes et les femmes de niveau secondaire ou
plus. Les hommes
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 20
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
âgés de 15ans à 24 ans qui
déclarent avoir eu au moins deux partenaires sexuels sont nettement plus
nombreux que leurs homologues femmes : 20 % contre 3,3 % chez ceux qui sont en
union, et 34 % contre 9,95 % chez les célibataires. Cela se
vérifie dans toutes les catégories socio-économiques.
Dans de nombreux cas, les rapports sexuels ne sont pas
protégés. Le préservatif qui constitue aujourd'hui le
moyen le plus efficace de protection des rapports hétérosexuels
est bien connu mais son utilisation demeure restreinte. D'après les
données de l'enquête démographique et de santé de
1998-99 par exemple, seulement 7 % des hommes utilisaient le préservatif
au moment de l'enquête, cette proportion est un peu plus
élevée en milieu urbain (10 %) qu'en milieu rural (6 %) (Institut
National de la Statistique et ORC Macro, 2001). Néanmoins, il est
à noter que la vente de préservatif a beaucoup progressé
ces dernières années. De 1993 à 2000, elle a
été multipliée par 3,5 soit un taux d'accroissement annuel
moyen de 19 % (Family Health International, 2001).
I.2. JUSTIFICATION ET PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
I.2.1. Problématique
Après une analyse de la situation des jeunes et leur
attitude vis-à-vis de leur sexualité, la Côte d'Ivoire
comme dans la plupart des pays de l'Afrique au sud du Sahara, présente
une population relativement jeune (selon le RGPH 98, 60% de la population
ivoirienne est jeune) plus susceptibles d'adopter des pratiques sexuelles
à haut risque de contaminations par les IST et le VIH/SIDA (TALNAN et
al, 2002). Le contexte socioéconomique, marqué par les
inégalités sociales aussi bien d'ordre matérielles que
financiers conjugué aux récentes crises politiques, dans lequel
vivent ces jeunes a une influence à priori négative sur leurs
décisions et leurs pratiques en matière de santé sexuelle
et de reproduction, augmentant ainsi leur risque d'IST et de grossesses non
désirées susceptibles de compromettre leur réussite
sociale.
De plus l'intérêt de l'étude pour les jeunes
se justifierait non seulement par le fait que ceux sont l'espoir du pays car
comment développer la Côte d'Ivoire si cette frange de
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 21
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
la population est décimée ?mais aussi que les
chances de succès de la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA
(selon ONUSIDA de 2005, le taux de séroprévalence est
estimé à 4,71% en Côte d'Ivoire) semblent être plus
grandes du côté de cette catégorie de la population surtout
que ces jeunes sont les plus touchés par le VIH/SIDA. En effet, les
jeunes représentent en effet un groupe encore réceptif, auquel on
peut faire accepter plus facilement des comportements protecteurs contrairement
aux adultes qui ont déjà acquis des habitudes de comportements
sexuels plus difficiles à changer (Baya, 2001 ;cité par TALNAN et
al,2002).C'est pourquoi, il est important d'identifier les catégories de
jeunes les plus exposées en matière de comportements sexuels
à risque en vue de contribuer à mieux exécuter les actions
des nombreux programmes déjà en cours en matière de
santé reproductive en faveur de cette frange vulnérable de la
population. C'est dans cette perspective que nous examinons à dans la
présente étude les déterminants susceptibles d'expliquer
les comportements sexuels à risque des jeunes en milieu urbain ivoirien
? Autrement dit, sont ce que les conditions dans lesquelles vivent les jeunes
en milieu urbain ne contribuent t-elles pas à développer une
sexualité à risque ? Si oui quels seraient les variables sur
lesquelles les programmes gouvernementaux devraient agir pour réduire de
façon significative les pratiques sexuelles risquées dans la
sous-population des jeunes ? Telles sont les questions qui retiennent notre
attention. Ainsi, Trois aspects des comportements sexuels à risque sont
analysés : l'entrée précoce en vie sexuelle, le
multipartenariat et la non utilisation du condom pendant les rapports
sexuels.
I.2.2. Les objectifs de l'étude
La présente étude aura pour but de mettre
à la disposition des décideurs et gestionnaires de programmes des
informations susceptibles de contribuer à la mise en oeuvre des
programmes et politiques visant à promouvoir des comportements sexuels
sains et responsables chez les jeunes qui entraîneront sans doute
à une réduction considérable des conséquences
liées aux pratiques sexuelles à risque. Pour y parvenir on
distinguera des objectifs généraux et des objectifs
spécifiques.
I.2.2.1. Objectifs généraux
Les objectifs de l'étude sont :
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 22
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
> Analyser la relation entre la situation
socio-économique des jeunes et leurs comportements sexuels.
> Analyser les facteurs déterminants des comportements
sexuels à risque chez les jeunes.
I.2.2.2. Objectifs spécifiques
Il s'agit spécifiquement :
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
conditions de vie des jeunes et leur entrée précoce en vie
sexuelle ;
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
conditions de vie des jeunes et le pratique multipartenariat ;
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
conditions de vie des jeunes et la non utilisation du condom pendant les
rapports sexuels ;
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
caractéristiques sociodémographiques et les comportements sexuels
des jeunes ;
· Mesurer la connaissance, les attitudes et les
comportements des jeunes vis-à-vis des IST et du VIH/SIDA ;
· Identifier les jeunes possédant des
comportements sexuels particuliers et cerner les justifications et les
interprétations qu'ils accordent à ce genre d'activité
sexuelle.
I.2.3. Les hypothèses de l'étude
Au vue de nos objectifs spécifiques, nous
émettrons des hypothèses ci-après que nous
vérifierons durant notre étude :
> la situation économique et sociale dans
laquelle vivent les jeunes influence leurs comportements sexuels ;
> les jeunes qui se trouvent dans des conditions
de vie difficiles ont plus de chance d'adopter des comportements sexuels
à risque que ceux qui vivent dans des conditions de vie plus
aisées.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 23
Inégalités sociales et comportements
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d'Ivoire
II. APPROCHE METHODOLOGIQUE
II.1. DEFINITION DES CONCEPTS ET INDICATEURS.
Pour mieux cerner les contours de notre sujet, nous allons
définir le concept d'adolescence (jeune), les concepts liés aux
comportements à risque sexuels et les indicateurs qui
découleront.
II.1.1. Adolescence et sexualité
précoce.
L'adolescence est un concept difficile à cerner. Sa
définition met en rapport plusieurs dimensions qui peuvent être
situées à deux niveaux (Djangone-Mian, 2005) : le niveau
individuel et le niveau collectif. Au niveau individuel, l'adolescence traduit
« une phase transitoire qui marque le passage de l'enfance à
l'âge adulte ». Sur ce plan les critères souvent
évoqués pour caractériser cette phase tiennent compte des
dimensions biologiques ou physiologiques et démographiques. On met
essentiellement l'accent sur les transformations physiques que subit l'individu
avec l'apparition des caractères secondaires (OMS, 1977 ; Evina, 1998)
et son âge.
Pour certains auteurs, les adolescents sont les individus
appartenant aux groupes d'âge 10 à 19 ans, 15 à 19 ans ou
15 à 24 ans selon les contextes des études. Cette
différenciation amène d'autres encore à employer
indifféremment les termes <<jeune>>,
<<adolescent>> ou <<enfant>>. Selon la Convention des
Droits des Enfants, tout être humain de moins de 18 ans est un enfant
à moins que la majorité soit atteinte plus tôt en vertu de
la législation. Au sens de l'OMS les adolescents désignent le
groupe d'âge 10 à 19 ans et les jeunes celui de 15 à 24 ans
(UNICEF, 1997). En Côte d'Ivoire, l'âge légal au mariage est
de 18 ans pour les filles et de 21 ans pour les garçons. Toute personne
qui a un âge inférieur à cet âge n'est pas
considérée comme suffisamment mûre et responsable.
Au niveau collectif, la dimension sociologique ou sociale met
en exergue le changement de statut de l'individu suite aux modifications
biologiques (Evina, 1998 ; Keats cité par Kouton, 1992). L'adolescent
est considéré par la société comme un adulte en
devenir et mérite ainsi un autre type d'égard. C'est en cette
période que s'effectuent les
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Inégalités sociales et comportements
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premiers rites initiatiques marquant l'entrée de
l'individu dans une phase au terme de laquelle il sera consacré adulte.
Pour les garçons, il s'agit de prouver leur bravoure tandis que pour les
femmes, on leur enseigne les fonctions relatives à leur
féminité.
Par ailleurs, c'est également pendant cette
période que l'autorité parentale et de toute la
société s'exercent plus sur l'individu afin de mieux
contrôler ses comportements et ses habitudes. L'existence des sujets
tabous comme la sexualité apparaît comme une mesure de protection
de la société contre la perversion. Aujourd'hui avec la
modernisation et le développement des moyens de communication, ce
contrôle n'existe pratiquement plus. Ce qui explique les nombreux
problèmes auxquels sont confrontés les adolescents :
précocité des rapports sexuels, de la maternité,
multipartenariat sexuel, etc....
Au regard de toutes les définitions, nous
considérons comme «personne adolescente », toute personne
physiquement mature et indépendante économiquement. Dans la
plupart des pays en voie de développement, les personnes de moins de 25
ans ne remplissent pas toutes ces conditions. Ce qui permet de retenir pour la
présente étude le groupe d'âge 12 à 24 ans comme
celui des adolescents et la sexualité précoce sera le fait qu'un
jeune ait les premiers rapports sexuels avant 16 ans (TALNAN et al, 2002).
.
II.1.2. Le concept et les indicateurs de comportements
sexuels à risque retenus dans l'analyse
Le concept de comportements sexuels à risque recouvre
plusieurs dimensions. Nous avons retenu, ici, trois aspects : l'entrée
précoce en vie sexuelle, le multipartenariat et la non utilisation du
condom pendant les rapports sexuels. La question cruciale qui se pose est celle
de savoir Comment allons-nous mesuré chacun de ces aspects ? Pour ce qui
est de l' « entrée précoce en vie sexuelle », un
individu de la tranche d'âges de 12-24 ans qui a déjà eu
des rapports sexuels avant l'âge de 16 ans au moment de l'enquête
est considéré comme ayant une vie sexuelle précoce compte
tenu des moyennes fournies par la moyenne nationale fournie par les
résultats de l'enquête démographique et de santé de
1994 (Nations-Unies, 2001).
En ce qui concerne le multipartenariat, l'indicateur retenu est
le fait d'avoir eu des rapports sexuels avec plusieurs partenaires au cours des
douze derniers mois. La période de
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Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
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référence couvrant les douze derniers mois
permet de contourner les erreurs de déclaration dues à la
mémoire mais également de contrôler l'effet d'âge. En
effet, une autre variable permettait de mesurer cet indicateur. Il s'agit du
nombre de partenaires depuis la première expérience sexuelle.
Mais compte tenu du fait que la période de référence
n'était pas identique pour tous les enquêtés, nous avons
opté pour la première, c'est-à-dire le nombre de
partenaires sexuels au cours des douze derniers mois avant l'enquête.
Pour ce qui est de la protection des rapports sexuels, nous
avons retenu comme indicateurs de comportement sexuel à risque la non
utilisation du condom à un moment quelconque et l'utilisation d'un
préservatif au dernier rapport sexuel. Cette variable, bien que ne
rendant pas compte de tout le danger qui caractérise la vie sexuelle des
jeunes, permet d'avoir une idée partielle de l'engagement des jeunes
à éviter les IST/VIH/Sida et les grossesses non
désirées. Compte tenu que la fréquence des comportements
sexuels à risque varie en fonction du contexte dans lequel les jeunes
filles et garçons vivent. C'est pourquoi, nous allons étudier
dans la suite de cette étude ces comportements au sein de
différentes catégories de jeunes assez homogènes du point
de vue de leur profil socioéconomique individuel.
II.2. CADRE METHODOLOGIQUE
Nous ne pouvons commencer le traitement des données
dont nous disposons sans faire au préalable une brève
présentation de celles-ci. Les deux parties de cette section sont d'une
importance capitale en ce sens qu'elles permettent de savoir la population sur
laquelle est portée l'étude, d'avoir un bref aperçu sur la
constitution de notre échantillon et le mode d'administration des
questionnaires. La seconde partie présentera les outils statistique qui
nous permettrons d'effectuer les analyses.
II.2.1. Source de données statistiques
Cette étude s'appuie sur les données de
l'enquête sur la santé sexuelle et de reproduction auprès
des jeunes et adolescents de 12 à 24 ans organisée par
l'école nationale de statistique et d'économie appliquée
d'Abidjan dans des villes de Bondoukou, Bouflé et
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Inégalités sociales et comportements
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Toumodi. Au cours de cette enquête 1260 ménages
ont été tirés renfermant une population totale de 2751
jeunes à enquêtés dont 1192 garçons et 1559 filles.
Ces ménages ont été sélectionnés sur la base
d'un sondage aléatoire à trois degrés. Au premier quarante
deux (42) districts de recensement (14 pour chacune des villes) ont
été tirés avec une probabilité proportionnelle
à leur taille (mesurée par la population totale du DR) puisque
les DR dans les différentes villes sont de taille différente
selon le fichier des DR la plus récente mis à la disposition par
l'Institut National de la Statistique de Côte d' Ivoire. ). La
procédure de tirage des DR-échantillons au premier degré
est qualifiée de tirage systématique.
Le tirage de l'échantillon est fait en plusieurs
étapes :
· Dans chacune des villes, les unités primaires
(UP) ont été listées avec leur population. Dans une
colonne voisine, est fait le cumul de la population de ces unités ;
· Connaissant le nombre de DR à tirer (14 pour
chacune des villes), on a calculé le pas de tirage en divisant le nombre
total de DR de la ville par le nombre de DR à tirer ;
· On choisit un nombre au hasard entre 1 et le pas de
tirage, en utilisant une table de nombres aléatoires ;
· Le premier DR-échantillon tiré est celui
associé au nombre aléatoire tiré ;
· Pour obtenir le deuxième DR-échantillon, on
a ajouté au numéro du premier DR, le pas de tirage. Les autres DR
sont obtenus par la même procédure.
Au deuxième degré, dans chaque DR, on
dénombre les ménages pour former une liste actualisée qui
servira à tirer 30 ménages avec une probabilité
proportionnelle à leur taille. Au troisième degré, au sein
de ces 30 ménages, 63 individus ont été interrogés
parmi lesquels on a 26 garçons et 37 filles.
Les données de la présente étude sont
issues du questionnaire ménage et du questionnaire individuel. Un
rôle spécifique était assigné à chacun de ces
questionnaires :
Le questionnaire ménage a permis d'enregistrer tous
les membres du ménage avec certaines de leurs caractéristiques
sociodémographiques et culturelles. Il contient également des
informations sur les commodités de logement du ménage mais aussi
une mention indiquant si le membre enregistré est éligible ou non
au questionnaire individuel. Les thèmes abordés dans ces
questionnaires, sont structurés en 9 sections intitulées comme
suit :
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Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
· Informations générales ;
· canaux, sources d'information et mode d'organisation ;
· support sociaux et attitudes vis-à-vis des
rapports sexuels ;
· connaissance en matière de santé de la
reproduction et influence sociale ;
· activité sexuelle, contraception et grossesse ;
· infections sexuellement transmissibles et VIH/SIDA ;
· perception, attitude vis-à-vis du condom et
utilisation ;
· comportements en matière d'alcool, de tabac, de
drogue ;
· fréquentation des structures sanitaires et des
centres d'écoute et de conseils (CEC).
II.2.2. Outils d'analyses
La présente étude se situe dans le cadre de la
détermination des facteurs explicatifs de du comportement sexuelle
à risque chez les jeunes en milieu urbain. Dans une telle étude
l'utilisation des outils statistiques s'avère nécessaire pour
déterminer des facteurs objectifs dont la fiabilité sera
testée à l'aide de méthodes rigoureuses. Pour ce faire,
nous allons utiliser un modèle dichotomique en l'occurrence le
modèle logit. Mais avant, une analyse descriptive sera mise en oeuvre
afin de déceler les liens éventuels entre les
caractéristiques des jeunes et les facteurs à risque retenu
à l'issus de la revue de littérature. Pour cela, des croissements
entre variables d'intérêt et certaines variables seront
effectués. Nous auront aussi recours à deux méthodes :
l'analyse des correspondances multiples (ACM) et la classification ascendante
hiérarchique. La première est une technique de réduction
factorielle qui permet d'avoir une vue globale des variables de base en mettant
en évidence les liaisons, ressemblances ou différences entre
elles. La seconde effectue des regroupements d'individus sur la base de
comportements ou caractéristiques semblables (ou des regroupements de
variables sur la base d'individus semblables) permettant ainsi de
préciser les résultats de l'analyse factorielle.
Une fois les variables synthétiques obtenues, pour
mieux examiner l'association entre les conditions socio-économiques des
jeunes et leurs pratiques en matière de sexualité, il a
été jugé nécessaire de procéder par des
analyses univariées, bivariées et multivariées sur
l'entrée en activité sexuelle, l'utilisation du condom lors des
rapports
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 28
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
sexuels et le nombre de partenaires sexuels au cours des trois
derniers mois ayant précédé l'enquête.
Démarche univariée :
Nous construirons des tableaux de fréquence pour
décrire certaines variables qualitatives et calculerons une
variété de statistiques pour décrire les variables
quantitatives. Cette étude se fera tant pour les variables à
expliquer que pour les variables explicatives.
a) Démarche bivariée :
Elle consistera à l'évaluation de
l'intensité de la relation qui existe entre les variables à
expliquer et chacune des variables explicatives. Elle permettra aussi de
dégager le profil des modalités de la variable à expliquer
par rapport aux modalités de chacune des variables explicatives
qualitatives.
b) Démarche multivariée :
Les analyses univariées et bivariées que nous
avons décrites plus haut présentent quelques inconvénients
qui limitent dans certaines circonstances, leur intérêt. En effet
: 1) elles ne permettent d'intégrer dans l'analyse qu'un tout petit
nombre de variables à la fois (tout au plus deux) ; 2) elles ne
permettent pas d'extraire une information synthétique des variables
traitées. Par contre la démarche multivariée, entre autres
avantages permet de contourner ces lacunes. Elle comportera deux types
d'analyses: l'analyse des correspondances multiples et les régressions
multivariées. Dans le cadre de la présente étude, cette
démarche servira à réaliser deux objectifs :
1-faire une analyse descriptive sans choix de variable à
priori, de l'ensemble des adolescentes interrogées.
2-expliquer les variables-clés (l'entrée en
activité sexuelle, l'utilisation du condom lors des rapports sexuels et
le nombre de partenaires sexuels) par l'ensemble des variables explicatives
retenues en les introduisant simultanément dans l'analyse. Les
modalités de ces variables clés seront mises en
éléments supplémentaires lors de la réalisation de
chaque analyse des correspondances multiples.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 29
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Les modèles d'analyse de régression logistique
seront utilisés dans la plupart des cas car les indicateurs des
connaissances, perceptions, attitudes et comportements sexuels des jeunes sont
presque tous qualitatifs.
Pour faire ces régressions, nous utiliserons le
logiciel STATA version 9. Signalons que pour les analyses univariées et
bivariées, nous avons utilisé les logiciels SPSS, STATA.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 30
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Chapitre
|
|
CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE, CONDITIONS DE VIE ET ECONOMIQUES
COMPORTEMENTS SEXUELS DES JEUNES
|
|
|
I. LES CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES ET
CONDITIONS DE VIE DES JEUNES
I.1. LES CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Les caractéristiques socio-démographiques des
jeunes sont analysées à travers l'âge, le niveau
d'instruction, la religion, l'état matrimonial et l'ethnie (ou la
nationalité pour les non ivoiriens). L'essentiel des résultats
relatifs à ces caractéristiques est disponible en annexe (tableau
A3.1)
I.1.1. Structure par âge et par sexe
La population enquêtée se répartie en 1192
garçons, (43,3%) et en 1559 filles (56,7%). Dans l'ensemble, la
majorité d'entre eux (garçons comme filles) est adolescente en ce
que, comme le montre le tableau A3.1, près de 7 enquêtés
sur 10 (74,2%) ont un âge inferieur à 19 ans et la moyenne
d'âge est 17,15 ans (17,11 ans chez les filles et 17,20 ans chez les
garçons). Cette proportion est de 42,8% chez les garçons et de
57,2% chez les filles.
I.1.2. Niveau d'instruction et religion
a)Niveau d'instruction
Les statistiques présentes au tableau A3.1 indiquent
qu'une infime partie des jeunes enquêtés est analphabète
(14,6%).La grande majorité d'entre eux (85,4%) ont déclaré
avoir fréquenté l'école. Les enquêtés ayant
un niveau d'instruction secondaire ou plus sont majoritaires, ils
représentent un peu plus de la moitié des jeunes environ 69,4%.
Ensuite viennent ceux qui ont déclaré avoir atteint le niveau
primaire dans une proportion de 14,6%. Les jeunes ayant fréquenté
l'école coranique sont dans une faible proportion, ils ne
représentent que 1,1% des personnes enquêtées.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 31
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Si on s'en tient au graphique 3.1, il ressort une forte
disparité entre garçons et filles en ce qui concerne le niveau
d'instruction atteint.
En effet, alors que seulement 1 garçon sur 10 (8,72%)
est non scolarisé, ce rapport est d'environ 2 sur 10 (19.11%) chez les
filles. Même quand elles sont scolarisées, une partie sort du
système scolaire après le niveau primaire ; ainsi, 18,2% ont
déclaré avoir atteint ce niveau contre 10,74% chez les
garçons. Quasiment les 3/4 des garçons (77,35%) ont atteint le
niveau d'instruction secondaire ou plus tandis qu'un peu plus de la
moitié (60,68%) des filles ont atteint ce niveau. Ces statistiques
montrent d'une part, l'écart qui existe entre la scolarisation des
filles et celle des garçons, d'autre part, elles mettent en
lumière le problème relatif de la déscolarisation des
jeunes filles. Ce qui suppose que des efforts restent à faire pour
l'élimination de la discrimination faite aux filles en matière
d'éducation.
Graphique 3.1 : Niveau d'instruction des jeunes
selon sexe

Source : Nos travaux à partir de la
base de l'enquête sur la santé sexuelle et reproduction des jeunes
en 2004 (ESSRJ)
b) Religion
L'analyse des résultats sur la religion relève
que la religion tient une place de choix dans la vie des jeunes. En effet un
peu plus de 78,1% des jeunes interrogés au cours de cette enquête
ont déclaré appartenir à une confession religieuse contre
seulement 20% qui disent être sans religion (tableau A3.1).
Les religions judéo-chrétiennes sont les plus
représentées dans notre population, soit 50,8%. Parmi cette
population religieux, plus de la moitié des jeunes enquêtés
disent être
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 32
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
catholique (61,9%), 33,5% protestant et autres
chrétiens (assemblée de dieu, adventiste, harriste...) (4,7%). La
religion musulmane est tout aussi représentée, moins de 1/4 des
individus de notre population (27,4 %) déclare être de cette
religion. Les animistes et les adeptes des autres religions tels que le
bouddhisme ne représentent que 0,4 % des personnes
enquêtées.
S'il est avéré que pratiquement tous les jeunes
enquêtés sont attachés à une quelconque confession
religieuse, la pratique courante de cette religion est en
générale timide. Le degré de religiosité des jeunes
est mesuré ici par le nombre moyen de participations aux réunions
religieuses par mois, y compris les messes et cultes hebdomadaires pour les
chrétiens et les grandes prières de vendredi pour les
musulmans.
Les résultats disponibles au tableau 3.1 et qui rendent
compte de cette moyenne montrent qu'en général moins de 5
réunions religieuses sont faites par les jeunes dans le mois. Il y
ressort aussi que les animistes ont une forte pratique de leur religion car ils
tiennent des réunions environ un peu plus de 10 fois en moyenne par
mois. Il faut noter également une importante disproportion selon le sexe
car sur cette population animiste les filles pratiquantes fréquentent
les lieux de culte en moyenne 16 fois par mois contrairement aux garçons
qui s'y rendent moins d'une fois le mois. Les jeunes catholiques, protestants
et les musulmans semblent aussi peu pratiquants que ceux des autres
confessions. Les catholiques et les protestants participent aux
activités religieuses en moyenne 3 fois par mois contre une moyenne de 8
à 10 fois pour les autres chrétiens, les animistes et les autres
religions. La même tendance se maintient quand on aborde la question
selon le sexe avec cependant cette observation que les jeunes musulmanes
fréquentent moins souvent la mosquée que les jeunes musulmans.
Tableau3.1 : Nombre moyen de participations
aux réunions religieuses selon le sexe et la religion
Religion
|
sexe
|
ensemble
|
Effectif
|
Garçons
|
Filles
|
Catholique
|
3,13
|
2,89
|
3,04
|
864
|
Protestant
|
3,89
|
3,92
|
3,91
|
467
|
Autres chrétiens
|
6,99
|
9,39
|
8,14
|
65
|
Musulmans
|
3,22
|
1,89
|
2,42
|
753
|
Animistes
|
1,33
|
16
|
10,5
|
39
|
Autres
|
1,78
|
3,5
|
2,09
|
12
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 33
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
I.1.3. Etat matrimonial et profession ou occupation au
moment de l'enquête
a) Etat matrimonial
Les données du tableau A3.1 montrent que la plupart
des jeunes enquêtés sont des célibataires. Ces derniers
constituent 90,4 % de l'échantillon. Cependant, très peu de
jeunes (5,9 %) sont mariés ou vivent en union libre. Seulement 3,8 %
sont en rupture d'union, c'est-à-dire divorcé,
séparé ou veuf.
La comparaison entre garçon et fille
révèle une entrée plus précoce en union des filles.
En effet il apparaît une différence significative entre fille et
garçon en ce qui concerne la situation matrimoniale. Pendant que 8,8%
des filles vivent maritalement avec un homme, seulement 2,1% des jeunes hommes
vivent en union.
Il est a noté en ce qui concerne les personnes vivant
en union que pratiquement 72,2% vivent sous le même toi que leurs
épouses ou leurs époux. De plus toutes ces unions sont fortement
monogamiques dans 67,4% des cas chez les filles et dans 79,2% chez les
garçons. Il faut aussi remarquer que dans la population des
mariées on a 18,2% de filles qui vivent en unions polygamiques contre
8,4% chez les garçons.
b) Profession ou occupation au moment de
l'enquête
La quasi totalité des jeunes de notre
échantillon s'occupe (au sens large) si on s'en tient aux
résultats du tableau A3.1. 96,1% ont affirmé exercer une
activité contre seulement 3,5% qui disent être sans occupation.
Les élèves et étudiants sont les plus nombreux, ils
représentent près de la moitié (67%) des personnes
enquêtés. Le commerce et l'artisanat sont les deux corps de
métiers les plus prisés par la population non estudiantine. Ils
représentent respectivement 9.4% et 9.8% des jeunes
enquêtés alors que les autres types de métiers
(employé de bureau, agriculteur...) pris ensemble ne représentent
que 9.9% de notre population d'étude.
Une analyse selon le sexe laisse paraître une
différence significative entre fille et garçon au regard de
l'occupation. Le commerce est l'affaire des jeunes filles, elles sont
représentées à 14% contre seulement 3,4% chez les
garçons. Contrairement à cela, les garçons sont
relativement plus artisans que les filles on en compte 11,7% contre 8,3% chez
les filles.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 34
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
I.2. CONDITION DE VIE DES JEUNES
Les difficultés économiques, la
précarité de l'emploi, le chômage, l'abandon des
études, l'éducation sexuelle, l'accès aux informations
relatives à la santé de reproduction, les transformations de la
structure familiale atteignent de plein fouet les jeunes. Les conditions dans
lesquelles les jeunes ont vécu ou vivent au moment de l'enquête
peuvent influer considérablement sur leurs attitudes et comportements
sexuels vis à vis du VIH/SIDA.
I.2.1. Education des jeunes en matière de
sexualité
a) Communication entre les jeunes et leur entourage en
matière de sexualité
En général quatre jeunes sur 10 (39.77%) pour
besoin d'information sur les préventions contre les grossesses et le
VIH/SIDA vont en priorité s'adresser aux personnels médicaux.
Contrairement à ce qu'on aurait du s'attendre, le recours aux conseils
de la mère (16,28%) est un peu plus important que celui des ami(e)s
(12,61%).Bien que les jeunes dans la majorité font appel à une
personne pour avoir des informations sur le sujet, il reste encore ceux qui
préfèrent rester dans le silence (4,18%) (graphique3.2).
Graphique3.2 : Répartition (%) des jeunes
selon les personnes chez qui ils vont s'adresser en
priorité pour connaître les méthodes de
prévention contre les grossesses non désirées et
le VIH/SIDA
Proportion
40,0%
20,0%
30,0%
10,0%
0,0%

4,18%
7,12%
16,28%
1,16%
8,32%
0,25%
12,61%
1,09%
5,2%
4,0%
39,77%
Catégorie de personne Source : Nos
travaux à partir de la base de ESSRJ 2004
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 35
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Selon le sexe, les données du tableau A3.2 indiquent
qu'en dépit du fait que les garçons (11,2%) ont recours aux
conseils de leur père sur la sexualité par rapport aux filles
(4%), il est important de savoir que ces dernières ont l'attention dans
le cadre familial que celle qui est prêtée aux garçons. Par
exemple, 22,8% des filles s'adressent à leur mère, 1,3% à
leur oncle ou tante et 8,7% à leur frère et soeur contre
respectivement 7,8%(mère), 0,9%(oncle/tante), 7,9% (frère/soeur)
chez les garçons. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les filles
sont jugées comme étant des sujets plus vulnérables que
les garçons dans les pratiques sexuelles surtout à causes des
risques de grossesses qui les guettent
Par ailleurs les mères, les meilleur(e)s ami(e)s et les
enseignants jouent un rôle important dans l'éducation sexuelle des
jeunes. En effet (tableau A3.3) en ce qui concerne l'éducation des
jeunes sur la prévention des grossesses non désirées, les
enquêtés ont déclaré avoir reçu les conseils
de respectivement 58,2% des enseignants, 50,2% des meilleurs ami(e)s et de
48,3% des mères contre 29,15% des pères et 23,6% des autres
parents. Cette tendance est observée lorsqu'il s'agit de la
prévention contre le VIH/SIDA (tableauA3.4).
Cependant on note une relation de genre en ce qui concerne
l'éducation sexuelle des jeunes. En effet les jeunes reçoivent ou
vont à la recherche des informations relatives à leur
sexualité des personnes de même sexe. Ainsi donc les filles se
rapprocheront de leurs mères et leurs soeurs plus que les garçons
; même constat chez les garçons. Par exemple, les proportions du
tableauA3.4 donnent 51,2% de filles reçoivent les conseils de leur
mère contre 41,6% de garçons ; de même, 40,2% d'elles ont
déclaré avoir reçu les conseils de leur soeur contre 32,1%
des garçons. La tendance s'inverse quand il s'agit des
garçons.
b) Exposition aux médias et aux questions de
santé de reproduction dans les médias
1) Exposition aux médias
Depuis une dizaine d'années, L'espace audiovisuel a
été libéralisé en Côte-d'Ivoire. De
meilleures opportunités s'offrent ainsi à la population de
satisfaire ses besoins en communication. Les jeunes en
bénéficient également, tout particulièrement ceux
des grandes villes telles Bondoukou, Bouaflé et Toumodi.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 36
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
En général près de 90% des jeunes ont
accès aux diffusions audiovisuelles contre 6,91% des jeunes qui ne
regarde pas de télévision. Comme on devrait s'y attendre la
1ère chaine est celle la plus regardée (environ 9 jeunes sur 10)
ceci quelques soient les caractéristiques des jeunes contre 1,78% et
0,25% respectivement pour TV5/canal/autres et TV2. Cependant il faut relever
une association significative entre le niveau d'instruction et le choix de la
chaine à regarder (tableau A3.5). Parmi les grilles de programmes, il
ressort du tableau A3.6 que ce sont les feuilletons et les films qui sont les
plus prisés des jeunes (78,02%) suivis des variétés
musicales (63,33%) contre seulement 11,32% des jeunes qui s'intéressent
aux émissions de santé qui alors sont associées
significativement aux tranches d'âges c'est-à-dire que le niveau
d'intérêt accordé à ce type d'émission (
émission de santé) croit avec l'âge des
enquêtés (7,44%, 11,73%, 12,50%, 14,44% respectivement pour les
12- 14 ans ,15-17 ans, 18-20 ans , 21-24 ans).
Les choix offerts en matière de stations de radio sont
beaucoup plus diversifiés que pour les chaines de
télévision. Il convient de noter que la radio est moins suivie
que la télévision par les jeunes des 3 villes : 23,94% des jeunes
ont déclaré ne pas écouter la radio contre 6,91% des
jeunes des 3 localités qui ne regarde pas la télévision.
L'intérêt pour la radio augmente significativement avec le niveau
d'instruction et l'âge de l'enquêté (tableauA3.7). Tout
comme pour la télévision, les principales émissions
suivies à la radio ont été répertoriées. Les
programmes de divertissement, en particulier les variétés
musicales (78,72%) sont celles qui mobilisent les jeunes autours de la radio et
sont significativement associés aux sexes des enquêtés
(72,59% pour les garçons contre 84,62% chez les filles affirment avoir
un intérêt très particulier pour ce type de programme). Le
tableauA3.8 indique que bien que le « journal parler » soit le second
centre d'intérêt à écouter la radio (31,09%), il
existe une différence significative quand on s'intéresse au
groupe d'âge et au sexe. L'intérêt varierait selon
l'âge (21,26% pour les 12-14 ans contre 37,62% chez les 21-24 ans) et les
garçons (40%) sont à l'écoute plus que les filles
(22,51%).Signalons aussi que un jeune sur 6(16,07%) affirme écouter les
émissions sur la santé ceci étant plus prononcé
chez les filles (18,01%) que chez les garçons (14,18%).
Des trois principaux canaux de diffusion de l'information, la
presse est celle pour laquelle les jeunes portent moins d'intérêt
un peu plus de trois jeunes sur 7 (47,55%) ne lisent jamais un journal ou un
magazine. Les plus assidus, qui lisent la presse ne représente
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 37
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
que 10,36% des jeunes. Au vue l'accès a un journal
nécessite une maitrise de la langue française, il est donc
naturel que 89,30% des jeunes non scolarisés et 93,3% de ceux des
écoles coraniques ne lisent jamais la presse (tableauA3.9).
2) exposition aux questions de santé de
reproduction dans les médias
L'information sur la santé de reproduction passe
simultanément par les trois canaux d'information que sont la
télévision, la radio et la presse écrite. Pour mesurer
l'exposition des jeunes à ce type d'information, on observe si durant
les six mois ayant précédé l'enquête, les
différentes questions de santé de reproduction sont parvenues aux
jeunes à travers n'importe lequel des canaux ci-dessus
mentionnés. Le tableau 3.2 montre que les jeunes sont en
général largement touchés par les questions concernant la
vie reproductive. Bien que les messages tendant à retarder
l'entrée en vie sexuelle active touche un peu plus de la moitié
de jeunes (52,95%), il faut dire que l'impact de l'information plutôt que
l'accessibilité expliquerait peut-être cette faible proportion en
comparaison par rapport aux proportions d'autres rubriques (78,06% pour la
nécessité d'utiliser le condom et 89,81% pour le VIH/SIDA). En
dépit du fait que toutes les couches de la population de jeunes sont
touchées, l'avantage que confèrent l'âge et le niveau
d'instruction semble faciliter la diffusion de ce type d'information
auprès des jeunes âgés et instruits (tableau 3.2).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 38
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau3.2 : Répartition(en %) des
enquêtés par quelques caractéristiques
socio-démogrphiques selon l'exposition aux messages relatifs à
la santé de la reproduction par le biais de la
télévision.
Caractéristiques socio-
démographiques
|
Fidélité
|
Condoms
|
Report du début des rapports
sexuels
|
Abstinence
|
VIH/SIDA
|
IST
|
Effectif
|
sexe
|
|
|
|
|
|
|
|
masculin
|
68,92
|
78,38
|
53,06
|
68,47
|
90,99
|
72,61
|
1110
|
féminin
|
70,71
|
77,81
|
52,86
|
67,75
|
88,90
|
69,68
|
1451
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
57,66
|
67,83
|
43,40
|
55,84
|
85,74
|
58,88
|
659
|
15-17
|
69,68
|
77,76
|
52,70
|
67,25
|
89,08
|
71,97
|
742
|
18-20
|
76,58
|
83,62
|
57,76
|
75,00
|
92,24
|
76,29
|
696
|
21-24
|
77,80
|
84,70
|
59,70
|
76,29
|
93,10
|
78,45
|
464
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
64,17
|
76,74
|
45,19
|
60,43
|
87,97
|
63,90
|
374
|
secondaire
|
74,27
|
81,60
|
57,16
|
73,38
|
92,00
|
76,51
|
1788
|
supérieur
|
90,24
|
92,68
|
78,05
|
90,24
|
97,56
|
92,68
|
41
|
école coranique
|
53,85
|
53,85
|
34,62
|
46,15
|
69,23
|
34,62
|
26
|
aucun
|
51,81
|
60,54
|
37,35
|
46,99
|
80,72
|
49,10
|
332
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
69,83
|
78,02
|
52,80
|
67,24
|
89,55
|
70,58
|
928
|
Bouafle
|
76,40
|
81,77
|
65,42
|
76,90
|
92,51
|
74,91
|
801
|
Toumodi
|
63,82
|
74,52
|
41,11
|
60,46
|
87,50
|
67,55
|
832
|
Ensemble
|
69,93
|
78,06
|
52,95
|
68,06
|
89,81
|
70,95
|
2561
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
I.2.2. Statut de résidence actuel des jeunes
Les proportions des jeunes selon les liens les unissant aux
autres membres du ménage où ils vivent au moment de
l'enquête (tableau A3.10 et Graphique A.2) renseignent que près
d'un jeunes sur 3 (31,4 %) vivent avec leur deux parents, 20 % sont soit avec
leur père (9,5%), soit avec leur mère (10,5%). Le tiers des
jeunes rencontrés vivent avec d'autres parents que leurs parents
biologiques (tante, oncle, frère ou soeur) ou avec leurs conjoints. Deux
jeunes sur 100 (4%) vivent seuls.
Par sexe, les filles semblent vivre plus souvent avec leur
mère ou avec les deux parents que ne le font les garçons. 33, 7%
des filles ont déclaré vivre avec les deux parents contre 28,7 %
pour les garçons. Dans cette tendance on note que si 13,4% des filles
disent vivre avec leur mère, seul 7% des garçons sont dans cette
situation. Contrairement à ce qui précède, les
garçons vivent plus avec leur père seul que ne le font les
filles. Ils ont déclaré
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 39
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
dans 11% des cas vivre avec leur père seul contre 8,1%
des filles. Comme on aurait puis le prévoir, la propension à
vivre encore chez l'un ou les deux parents varient avec l'âge. Plus de la
moitié (52,55%) des plus jeunes (12-17 ans) de notre échantillons
vivent avec au moins un de leur parents légitimes.
Graphique 3.3: Résidence actuelle des
jeunes selon le sexe

Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
I.2.3. Prise en charge des besoins des jeunes
Pour cerner les différentes sources de revenus dont
pouvait bénéficié les jeunes de l'enquête, il leur a
été demandé de citer les différentes personnes qui
assurent habituellement leurs loyers. Les résultats relatifs à
cette question sont disponibles au tableau 3.3.
A l'analyse de ce tableau il ressort que les loyers des jeunes
sont supportés par les deux parents dans 15,4 % des cas, par le
père seul pour 27,7% d'entre eux et par la mère seule pour 8,5 %
des jeunes. Il faut aussi noter de près deux jeunes sur dix (20,5%) ont
un loyer payé par les oncles ou tantes.
Une analyse selon le sexe indique que les jeunes filles
reçoivent un peu plus de soutient des deux parents ou de la mère
seule que les jeunes garçons. Cette tendance est inversée quand
le payement provient du père. En outre on remarque que les jeunes
garçons
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 40
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
prennent un peu plus en charge leur loyer que les filles. 5,
1% des garçons ont déclaré prendre en charge leurs loyers
contre seulement 1,9% de fille. Signalons que les filles s'occupent davantage
du loyer de leur petit ami ou de leurs conjoints que les garçons.
Que ce soit un des parents seul ou les deux ensembles et aussi
les oncles ou tantes, ceux-ci prennent relativement plus en charge le loyer des
plus jeunes que celui des plus âgés. En considérant par
exemple les modalités "les deux parents" et « oncles/tantes »,
les proportions diminuent respectivement de 19,7 % et 20,9% (pour les 12-15ans)
à respectivement 13,4 % et 12,8% pour les 21-24ans. Cette tendance
s'observe relativement aussi pour les 15-17 ans.
Tableau 3.3 : Répartition (en %) des
enquêtés selon la personne qui se charge du loyer
des enquêtes au moment de l'enquête selon le sexe et les groupes
d'âges
|
les 2 parents
|
pare seul
|
mere seule
|
oncle/tante
|
frere/sceur
|
beau- frere/belle- sceur
|
soi-meme
|
petit(e) ami(e)
|
conjoint/pa rtenaire
|
propriete famffiale
|
autre
|
Total
|
sere
|
masculin
|
14,4
|
29,3
|
5,8
|
21,7
|
5,9
|
1,5
|
5,1
|
0
|
0,1
|
8,1
|
8,2
|
100
|
féminin
|
16,2
|
26,4
|
10,5
|
19,6
|
4,6
|
3,1
|
1,9
|
0,3
|
4,1
|
6,5
|
6,5
|
100
|
groupe d'age
|
12-14
|
19,7
|
28,5
|
9,5
|
20,9
|
3,9
|
2,4
|
,8
|
0
|
0
|
8,2
|
6,1
|
100
|
15-17
|
14,9
|
27,2
|
7,9
|
24,6
|
5,0
|
1,9
|
2,9
|
|
0,3
|
6,9
|
8,4
|
100
|
18-20
|
13,3
|
29,5
|
8,0
|
20,9
|
5,4
|
2,1
|
3,4
|
0,3
|
3,4
|
6,3
|
7,5
|
100
|
21-24
|
13,4
|
24,6
|
8,6
|
12,8
|
6,9
|
3,9
|
7,5
|
0,6
|
7,7
|
7,5
|
6,3
|
100
|
Ensemble
|
15,4
|
27,7
|
8,5
|
20,5
|
5,2
|
2,4
|
3,3
|
,2
|
2,4
|
7,2
|
7,2
|
100
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
II. LES CONNAISSANCES, ATTITUDES EN MATIERE DE VIH/SIDA
ET LES IST
Les connaissances des jeunes vis-à-vis du VIH/SIDA
devraient dépendre de la connaissance que l'on a de la maladie et de
perception que l'on se fait de sa propre vulnérabilité face au
risque de l'attraper. C'est ce qui fera l'objet de notre analyse dans cette
section.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 41


Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
II.1.LES CONNAISSANCES ET PERCEPTIONS DU VIH/SIDA
II.1.1 Les Connaissances Du VIH/Sida
La connaissance du VIH/SIDA est mesurée par un la
proportion de ceux qui ont déclaré avoir déjà
entendu parler de la maladie. A ce propos 99,2% des jeunes affirment avoir
entendus parler du VIH/SIDA. Pour ces derniers, on a posé la question :
<< comment peut-on attraper le SIDA ? >>. A l'issue des
réponses, trois indicateurs de transmissions ont attirés notre
attention à savoir : la transmission par les rapports sexuels, par le
sang, et de la mère à l'enfant.
Les résultats (tableau A3.11) indiquent quelques soient
les caractéristiques des jeunes le niveau de connaissance du VIH/SIDA
est relativement importante environ plus de 99%. Dans l'ensemble, le niveau de
connaissance des modes de transmission du virus diminue (graphique 3.2)
lorsqu'on passe de la transmission par voie sexuelle connue de 83,72% des
jeunes à la transmission de la mère à l'enfant que seuls
20,70% connaissent.
Chacun de ces modes de transmissions sont plus cité par
les garçons que par les filles. Par rapport sexuels par exemple, les
proportions sont respectivement de 84,93% et 83,72 % pour les garçons et
pour les filles.
En ce qui concerne les groupes d'âge, plus l'âge
augmente plus le niveau de connaissance des modes de transmission
s'améliore. Ainsi donc si on considère le mode de transmission
sang, on contacte que 28,59 des jeunes de 12-14ans ont déclaré
connaître le mode de transmission << sang >> contre 39,97%
pour ceux de 15-17 ans, 43,34% pour ceux de 18-20 ans et 45,60% pour ceux de
20-24 ans.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 42
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Graphique 3.4 : Niveau de connaissance de
transmission au VIH/SIDA des jeunes selon le sexe
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
Cette tendance est maintenue lorsqu'il s'agit du niveau
d'instruction des jeunes avec une exception fait pour la transmission par
rapports sexuels. En effet 79.74% des jeunes d'aucun niveau ont
déclaré connaître cette voie contre 76,57% pour ceux du
niveau primaire et 73,08% pour ceux de l'école coranique. Ces derniers
paraissent les moins informés des différents modes de
transmission du SIDA comparés à ceux qui ont fait l'école
formelle.
La proportion des jeunes qui ont déclaré
connaître tous les trois modes de transmissions représente 12,83%
de l'échantillon contre 10,58% n'en connaissant aucun (tableau A3.11).
L'âge ne semble pas modifier ces rapports pour les deux
catégories.
De manière générale (tableau A3.12),
près de 9 jeunes sur 10 (89,78%) admettent qu'on peut attraper le virus
du SIDA à la première expérience sexuelle. Cependant
malgré les multiples programmes et campagne d'information et de
sensibilisation, il reste néanmoins une proportion (11,13%) de jeunes
qui approuve l'idée selon laquelle le SIDA est un mythe. Seulement 8
jeunes sur 10 (80,71%) sont d'avis qu'on ne guérit pas du SIDA et un peu
plus de 1 jeune sur 7 (14,63%) estime qu'un guérisseur traditionnel peut
le traiter.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 43
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Par sexe, les garçons approuvent plus que les filles
que le SIDA peut s'attraper au premier rapport sexuel. Par ailleurs,
l'acceptation du fait que le sida peut se transmettre au premier rapport sexuel
est liée aussi bien à l'âge et au niveau d'instruction
atteint.
II.1.2 Perception du risque personnel l'attraper le
VIH/Sida
Près de 76% des jeunes ayant prisent conscience de
l'existence du VIH/SIDA et des conséquences ont changé de
comportement en matière de leur activité sexuelle. Ainsi parmi
ces derniers 87% contre 23% affirment avoir reportés leur entré
en vie sexuel, 53% contre 47% d'entre eux ont pris l'initiative d'utiliser les
condoms lors des rapports sexuels. Le plus intéressant est que ces
jeunes ont réduire leur risque d'attraper le SIDA (91% contre 19%
utilisent les préservatifs avec les partenaires à haut risques et
89,9% contre 10,1% ont limité leur nombre de partenaire
sexuel)(tableauA3.13).
La majorité des jeunes enquêtés estiment
faible ou nulle leur chance à eux d'attraper le virus de SIDA. C'est
l'avis de 5 jeunes sur 9 (56,47%) tel qu'il se dégage de la lecture du
tableau A3.13 alors que 25,44% des jeunes estiment élever leur niveau de
risque d'attraper le virus.
Les garçons sont plus nombreux (57,58%) que les filles
(55,62%) à estimer faible ou nulle la probabilité qu'ils
contractent le VIH/SIDA. Cette même tendance s'observe au fur et à
mesure que l'âge diminue. En effet, le faible risque ou le risque nul
d'attraper le SIDA passe de 32,98% chez les jeunes de 12-17ans à 17,28%
ans chez ceux de 21-24 ans.
II.2. LES CONNAISSANCES DES IST
Il ressort du tableau A3.14 que l'IST la plus connue, à
part le sida, est la gonococcie. Près de 9 jeunes sur 10 (92,94%) l'ont
citée et une part relativement importante (43.98%) des jeunes
connaissent également la syphilis.
En général, les garçons connaissent mieux
ces IST que les filles (graphique 3.5). On ne relève aucune
différence sur le niveau de connaissance de la gonococcie entre les
groupes d'âge. Tel n'est pas le cas quand il s'agit de la syphilis. Le
niveau de connaissance de cette maladie augmente avec l'âge et le niveau
d'instruction. Concernant l'âge, les proportions passent de 32,34%
à 50,38% du groupe d'âges 12-14 ans à celui de 21-24
ans.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 44
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Graphique 3.5 : Niveau de connaissance des IST
autres que le VIH/SIDA chez les jeunes selon le sexe
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
III.LES COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE ET DE
L'UTILISATION DES PRESERVATIFS.
III.1. LES COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE III.1.1.
Entrée précoce en vie sexuelle
Dans l'ensemble (tableauA3.16), 51,1% des jeunes de notre
échantillon ont une vie sexuelle active (53,25% des filles contre 50,21%
chez les garçons) soit un peu plus d'un jeune sur deux. Parmi les jeunes
sexuellement actifs, l'âge moyen au premier rapport sexuel se situe
à 18,78 ans et 17,83 ans respectivement pour les garçons et les
jeunes filles. En général les enquêtés estiment que
l'âge idéal moyen pour avoir le premier rapport sexuel est de
26,21 ans pour les filles et 26,73 ans pour les garçons, environ donc 8
ans plus tard qu'ils doivent avoir effectivement ces rapports. Ces
résultats témoignent de la précocité des premiers
rapports sexuels chez les enquêtés.
Cependant, étant donné que les jeunes qui ont au
moment de l'enquête déclaré avoir eu des rapports sexuels
avant 16 ans, représentent 55,33% de ceux sexuellement actifs, il faut
dire que l'entrée en vie sexuelle des jeunes est effectivement
précoce (chapitre 2).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 45
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Le graphique 3.6 ci-dessous indique que dans la population des
jeunes entrants en vie sexuelle précoce (avant l'âge de 16 ans),
les filles sont les plus représentées significativement avec
61,1% soit 3 filles sur 5 contre 38,08% chez les garçons. Ce
phénomène s'observe davantage dans les 3 localités et
l'entrée précoce en vie sexuelle varie selon l'âge et le
niveau d'instruction (tableau3.4).
Par niveau d'instruction, l'entrée précoce en
vie sexuelle décroit selon qu'on augmente de niveau chez les jeunes.
Mais les proportions des jeunes filles sont relativement supérieures
à celles des garçons. Par exemple 61,11% des filles sans niveau
d'instruction contre 45,10% chez les garçons.
Graphique 3.6 : Répartition (en %) des
jeunes sexuellement actifs au moment de l'enquête selon qu'ils soient
entrés en vie sexuels précoce et selon leur sexe.


Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 46
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.4: Répartition (en %) des
jeunes sexuellement actifs au moment de l'enquête selon qu'ils soient
entrés en vie sexuels précoce et selon leurs
caractéristiques sociodémographiques.
Caractéristiques des jeunes
|
Masculin
|
|
Effectif
|
Féminin
|
Effectif
|
<=16 ans
|
>16 ans
|
<=16 ans
|
>16 ans
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
12-14
|
100,00
|
0,00
|
22
|
100,00
|
0,00
|
26
|
15-17
|
87,30
|
12,70
|
126
|
89,95
|
10,05
|
209
|
18-20
|
47,79
|
52,21
|
249
|
51,88
|
48,12
|
345
|
21-24
|
27,08
|
72,92
|
192
|
38,58
|
61,42
|
254
|
avez-vous fréquenté
l'école?
|
|
|
|
|
|
|
oui
|
51,85
|
48,15
|
540
|
59,02
|
40,98
|
671
|
non
|
44,90
|
55,10
|
49
|
58,28
|
41,72
|
163
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
45,10
|
54,90
|
51
|
61,11
|
38,89
|
162
|
secondaire
|
54,47
|
45,53
|
459
|
59,84
|
40,16
|
488
|
supérieur
|
18,18
|
81,82
|
22
|
21,43
|
78,57
|
14
|
école coranique
|
37,50
|
62,50
|
8
|
28,57
|
71,43
|
7
|
aucun
|
44,90
|
55,10
|
49
|
58,28
|
41,72
|
163
|
ville :
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
48,29
|
51,71
|
205
|
55,34
|
44,66
|
253
|
Bouafle
|
58,00
|
42,00
|
200
|
59,46
|
40,54
|
296
|
Toumodi
|
47,28
|
52,72
|
184
|
61,40
|
38,60
|
285
|
Ensemble
|
51,27
|
48,73
|
589
|
58,87
|
41,13
|
834
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
III.1.2. Nombre de partenaire sexuels
En ce qui concerne le multi partenariat, l'indicateur retenu
est le nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois
précédent l'enquête (chapitre 2). Une variable permettait
de mesurer cet indicateur. Il s'agit du nombre de partenaires sexuels depuis le
premier rapport. Mais compte tenu du fait que la période de
référence n'était pas identique pour tous les
enquêtés, nous avons opté pour la première. Ne sont
concernés que les individus qui ont entamé leur vie sexuelle.
Parmi ces individus, 42,5 % ont déclaré avoir eu deux partenaires
ou plus tandis que 50,5 % n'ont eu qu'un seul partenaire et 1,7% n'ont eu aucun
partenaire (tableau 3.5).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 47
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.5: Répartition (en %) des
enquêtés par quelques caractéristiques des jeunes et selon
le nombre de partenaires depuis les douze derniers mois par rapport au moment
de l'enquête.
Caractéristiques des jeunes
|
nombre de partenaires
|
N
|
Masculin*6
|
N
|
Féminin**
|
N
|
0
|
1
|
2 et plus
|
NSP
|
0
|
1
|
2 et plus
|
NSP
|
0
|
1
|
2 et plus
|
NSP
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
2
|
60,0
|
32,0
|
6
|
50
|
4,2
|
37,5
|
50,0
|
8,3
|
24
|
|
80,8
|
15,4
|
3,8
|
26
|
15-17
|
0,9
|
56,0
|
38,4
|
4,76
|
336
|
0,8
|
46,5
|
45,7
|
7,1
|
127
|
1,0
|
61,7
|
34,0
|
3,3
|
209
|
18-20
|
1,8
|
50,0
|
43,0
|
5,17
|
600
|
2,8
|
38,3
|
53,4
|
5,5
|
253
|
1,2
|
58,5
|
35,4
|
4,9
|
347
|
21-24
|
1,3
|
46,1
|
46,1
|
6,49
|
447
|
1,6
|
33,3
|
57,8
|
7,3
|
192
|
1,2
|
55,7
|
37,3
|
5,9
|
255
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
|
50,7
|
42,3
|
7,0
|
213
|
|
35,3
|
58,8
|
5,9
|
51
|
|
55,6
|
37,0
|
7,4
|
162
|
secondaire
|
1,6
|
50,9
|
42,2
|
5,3
|
956
|
2,4
|
40,0
|
51,0
|
6,7
|
465
|
0,8
|
61,3
|
33,8
|
4,1
|
491
|
superieur
|
2,8
|
44,4
|
47,2
|
5,6
|
36
|
4,5
|
36,4
|
50,0
|
9,1
|
22
|
|
57,1
|
42,9
|
|
14
|
ecole coranique
|
|
33,3
|
53,3
|
13,3
|
15
|
|
25
|
75
|
|
8
|
|
42,9
|
28,6
|
28,6
|
7
|
aucun
|
2,3
|
50,7
|
42,7
|
4,2
|
213
|
|
30
|
64
|
6
|
50
|
3,1
|
57,1
|
36,2
|
3,7
|
163
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
1,7
|
50,3
|
46,6
|
1,3
|
461
|
2,4
|
32,7
|
63,0
|
1,9
|
208
|
1,2
|
64,8
|
33,2
|
0,8
|
253
|
Bouaflé
|
1,4
|
53,4
|
34,5
|
10,6
|
498
|
2,0
|
44,8
|
40,8
|
12,4
|
201
|
1,0
|
59,3
|
30,3
|
9,4
|
297
|
Toumodi
|
1,3
|
47,7
|
46,8
|
4,2
|
474
|
1,6
|
38,0
|
55,1
|
5,3
|
187
|
1,0
|
54,0
|
41,5
|
3,5
|
287
|
Ensemble
|
1,47
|
50,5
|
42,5
|
5,5
|
1433
|
2,0
|
38,4
|
53,0
|
6,5
|
596
|
1,1
|
59,1
|
35,0
|
4,8
|
837
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que
l'activité sexuelle récente (douze mois avant l'enquête)
des jeunes est relativement intense : 91,4% des garçons et 94,1% des
filles ont eu au moins une relation sexuelle contre une minorité qui
affirme au cours de la période de référence ne pas avoir
eu de rapport de sexuel (2% de garçons et 1,1% de filles).
De manière générale, le multiparteneriat
augmente avec l'âge aussi bien chez les filles que chez les
garçons. Toutefois la proportion de garçons ayant au moins deux
partenaires est supérieure à celle des filles (tableau 3.5). Ce
comportement sexuel à risque est aussi observé dans les villes.
Bondoukou est la ville où les jeunes garçons ont une proportion
plus élevée d'avoir eu au moins deux partenaires soit 63% contre
40,8% et 38% respectivement pour Bouaflé et Toumodi. Et lorsque qu'on
s'intéresse aux filles, c'est la ville de Toumodi qui occupe le premier
rang (41,5%) survie de Bondoukou (33,2%) et 30,3% pour Bouaflé.
6 Note : (*) maximum=15 (**) maximum=12 NSP : ne sait pas N :
Effectifs
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 48
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
III.2. UTILISATION DU CONDOM
III.2.1. Utilisation passée et utilisation
présente du préservatif
Le niveau d'utilisation du préservatif a
été appréhendé au sein de la population
d'étude à travers trois questions portant, l'une sur
l'utilisation au moins une fois dans sa vie sexuelle, la seconde sur
l'utilisation au cours des 12 derniers mois et la troisième sur
l'utilisation au cours du dernier rapport sexuel.
En général, environ 9 jeunes sur 10 (89,9%)
affirment avoir utilisé les préservatifs au moins une fois dans
leur vie. Seulement 72,9% d'entre eux ont eu recours à l'usage des
condoms au cours du dernier rapport sexuel.
L'utilisation du préservatif varie entre les sous
populations des garçons et des filles. Si la quasi totalité des
garçons ont eu à faire usage du préservatif au moins une
fois dans leur vie (92,59%), les jeunes filles ne sont que 88,02 à
l'avoir fait. Chez les jeunes enquêtés, l'usage des condoms
augmentent avec le niveau d'instruction et l'âge (exception faite chez
les garçons de l'école coranique où la totalité
(100%) des jeunes affirme avoir utilisé un condom). Cependant cette
utilisation est occasionnelle dans la mesure où son usage au dernier
rapport est nettement faible : 78,8%des jeunes garçons et 66,27% des
jeunes filles. A Toumodi l'usage des condoms au moins une fois dans sa vie est
plus fort dans les sous populations des jeunes (garçons et filles) par
rapport autres villes et quand il s'agit de l'usage au dernier rapport sexuel,
c'est la ville de Bondoukou qui occupe le premier rang (tableau3.6)
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 49
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.6: Répartition (en %) des
jeunes enquêtés par quelques caractéristiques des jeunes
selon l'utilisation du préservatif et le sexe.
Caractéristiques des jeunes
|
Utilisation du préservatif au moins une fois
au cours de la sexuelle
|
Utilisation du préservatif au
dernier rapport
|
Garçons
|
Effectif
|
Filles
|
Effectif
|
Garçons
|
Effectif
|
Filles
|
Effectif
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
58,33
|
24
|
88
|
25
|
78,57
|
14
|
77,27
|
22
|
15-17
|
89,68
|
126
|
90,43
|
209
|
80,53
|
113
|
76,19
|
189
|
18-20
|
95,65
|
253
|
88,18
|
347
|
80,5
|
241
|
66,99
|
306
|
21-24
|
94,76
|
191
|
85,83
|
254
|
75,56
|
180
|
62,84
|
218
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
90,2
|
51
|
87,58
|
161
|
76,09
|
46
|
56,74
|
141
|
secondaire
|
93,74
|
463
|
93,89
|
491
|
81,25
|
432
|
73,97
|
461
|
supérieur
|
95,45
|
22
|
100
|
14
|
76,19
|
21
|
78,57
|
14
|
école coranique
|
100
|
8
|
42,86
|
7
|
62,5
|
8
|
66,67
|
3
|
aucun
|
82
|
50
|
71,6
|
162
|
60,98
|
41
|
59,48
|
116
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
93,72
|
207
|
86,96
|
253
|
81,87
|
193
|
72,73
|
220
|
Bouafle
|
90
|
200
|
85,42
|
295
|
75,42
|
179
|
66,27
|
252
|
Toumodi
|
94,12
|
187
|
91,64
|
287
|
78,98
|
176
|
66,92
|
263
|
Ensemble
|
92,59
|
594
|
88,02
|
835
|
78,83
|
548
|
68,44
|
735
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
III.2.2. Utilisation systématique du condom
On retiendra que l'utilisation des préservatifs n'est
pas systématique. Les célibataires n'en ont fait un usage
systématique que dans 43,44% des cas chez les garçons et dans
34,39% des cas chez les filles. D'une manière général, les
jeunes hommes ont un recours plus systématique au condom plus que les
jeunes femmes (42,81% contre 31,38% qui l'on utilisé à chaque
fois) et ce quel que soit l'âge, la ville d'enquête et
l'état matrimonial. Le recours occasionnel au préservatif
l'emporte largement. En effet, dans l'ensemble, parmi les jeunes sexuellement
actifs 48,75% des garçons et 58,39% des filles n'y ont recours que de
temps en temps (la plupart du temps ou rarement) sans doute lorsque le
partenaire l'exige ou tout simplement lorsque les jeunes y pensent. Il semble
donc que le risque de transmission du VIH/SIDA et d'autres infections
sexuellement transmissibles ne sont pas probablement très bien
perçus par les jeunes qui pensent souvent en être à l'abri
(tableau 3.7).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 50
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.7: Répartition (en %) des
jeunes enquêtés par quelques caractéristiques des eunes
selon la fréquence d'utilisation du préservatif et sexe.
Caractérisation des jeunes
|
chaque fois
|
la plupart du temps
|
rarement
|
pas du tout
|
pas eu de rapports sexuels
|
Total
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
35,71
|
27,27
|
21,43
|
50
|
7,14
|
22,73
|
28,57
|
0,0
|
7,14
|
|
14
|
22
|
15-17
|
42,86
|
40,74
|
35,71
|
38,10
|
13,39
|
13,76
|
3,57
|
6,35
|
4,46
|
1,06
|
112
|
189
|
18-20
|
45,64
|
32,46
|
34,44
|
33,11
|
11,20
|
22,62
|
2,07
|
8,85
|
6,64
|
2,95
|
241
|
305
|
21-24
|
39,56
|
22,12
|
32,42
|
39,63
|
20,88
|
26,73
|
3,85
|
8,76
|
3,30
|
2,76
|
182
|
217
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
32,61
|
24,11
|
45,65
|
36,17
|
17,39
|
24,11
|
4,35
|
14,18
|
0,0
|
1,42
|
46
|
141
|
secondaire
|
45,73
|
35,08
|
32,56
|
38,13
|
12,93
|
18,30
|
2,77
|
6,10
|
6,00
|
2,40
|
433
|
459
|
supérieur
|
47,62
|
21,43
|
23,81
|
64,29
|
14,29
|
14,29
|
4,76
|
0,0
|
9,52
|
|
21
|
14
|
école coranique
|
37,50
|
|
25,00
|
66,67
|
12,50
|
33,33
|
25,00
|
0,0
|
0,0
|
|
8
|
3
|
aucun
|
21,95
|
27,59
|
39,02
|
28,45
|
31,71
|
31,90
|
7,32
|
8,62
|
0,0
|
3,45
|
41
|
116
|
Etat matrimonial
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Union
|
30,43
|
15,46
|
17,39
|
22,68
|
52,17
|
36,08
|
0,0
|
25,77
|
0,0
|
0,0
|
23
|
97
|
célibataire
|
43,44
|
34,39
|
34,44
|
39,86
|
13,11
|
18,69
|
3,718
|
4,586
|
5,2838
|
2,469
|
511
|
567
|
Séparé, divorcé, veuf.
|
40,00
|
26,15
|
33,33
|
32,31
|
13,33
|
26,15
|
6,667
|
10,77
|
6,6667
|
4,615
|
15
|
65
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
47,42
|
31,51
|
28,87
|
34,25
|
15,46
|
26,03
|
3,61
|
5,94
|
4,64
|
2,28
|
194
|
219
|
Bouafle
|
39,66
|
32,27
|
37,99
|
35,86
|
15,64
|
19,92
|
2,79
|
9,56
|
3,91
|
2,39
|
179
|
251
|
Toumodi
|
40,91
|
30,42
|
34,66
|
39,92
|
13,07
|
19,39
|
4,55
|
7,98
|
6,82
|
2,28
|
176
|
263
|
Ensemble
|
42,81
|
31,38
|
33,70
|
36,83
|
14,75
|
21,56
|
3,64
|
7,91
|
5,10
|
2,32
|
549
|
733
|
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
III.2.3 Raison de la non-utilisation du condom lors du
dernier rapport sexuel
Différentes motivations ont été retenues
pour expliquer le fait que certains jeunes n'aient pas utilisé un
préservatif lors de leur dernier rapport sexuel. La confiance au
partenaire sexuel est, pour les garçons comme pour les filles le
principale de cette attitude (40,7% des garçons et 35,1% des filles ont
évoqué cette raison).La fidélité au partenaire est
aussi l'une des principales explications avancées : 27,4% des
garçons et 34,2% des filles l'ont citée. Dans le milieu
universitaire les filles (66,67%) sont plus fidèles que les
garçons (20%) (Tableau A3.17). La diminution du plaisir est aussi
citée par les jeunes (11,4% des filles et 16,8% des garçons l'ont
signalé). Il apparait donc que la confiance, la fidélité
et la diminution du plaisir expliqueraient à 67,67% des jeunes le refus
d'utilisation du préservatif.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 51

Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Graphique 3.7 : Répartition (en %) des
jeunes sexuellement actifs au moment de l'enquête selon la raison de non
utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel et le sexe.
Source : Nos travaux à partir de la
base de ESSRJ 2004
Selon l'enquête sur la santé sexuelle et de la
reproduction chez les jeunes des villes de Toumodi, Bouaflé et
Bondoukou, la plupart des jeunes discutent rarement (ou timidement) des
questions de santé de reproduction avec les membres de leur famille et
leurs partenaires. Cependant les mères, les enseignants et les amies ou
camarades jouent un rôle important dans l'éducation sexuelle des
jeunes enquêtés. Ces derniers ont une connaissance du sida et des
méthodes de transmission, des risques associés à
l'activité sexuelle. Toutefois 53,33%d'enquêtés ont
précocement contracté leur premier rapport sexuel. Les analyses
bivariées effectuées nous ont permis d'identifier au niveau des
conditions de vie (antécédents familiaux et entourages) ainsi
qu'au niveau des caractéristiques individuelles des
enquêtés, les principaux différentielles de chacun de
phénomènes précités. Ces analyses effectuées
ne nous permettent pas de dire si les variations observées
découlent de seules actions des différentes variables qui leur
sont associées où à une somme d'effet d'autres variables
qui sont en interactions avec elles. De plus, nous ne pouvons juger des
contributions des variables que si nous parvenons à les mesurer,
tâche qui nous sera facile si nous optons pour une approche multi
variée. Ainsi, nous allons essayer au chapitre suivant de recenser les
critères de base à retenir pour
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 52
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
mesurer le comportement sexuels à risque chez les
jeunes et de déterminer les effets intrinsèques des variables
examinées et les contributions de chacune d'elles dans les variations
des différents critères de base retenus.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 53
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Chapitre

DETERMINANTS DES COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE
Nous allons mettre en évidence les effets
intrinsèques des variables examinées au chapitre
précédent, à savoir le cadre dans lequel vie les jeunes et
leurs caractéristiques individuelles et les associations qui leurs
liés aux variables dépendantes. Rappelons que ces derniers qui
caractérisent le comportement sexuel à risques chez les jeunes
sont : l'entrée précoce à l'activité sexuelle, le
multipartenariat et l'utilisation des préservatifs. Nous allons dans un
premier temps énumérer les variables que nous retiendrons pour
expliquer les variables explicatives et ensuite en second lieu nous
effectuerons des régressions logistiques pour expliquer les
comportements sexuels à risque chez les jeunes.
I. LES VARIABLES INDEPENDANTES ET LES METHODES
STATISTIQUES D'ANALYSE
De nos analyses bivariées effectuées au chapitre
précédent, nous pouvons dégager les variables susceptibles
les différentes variables dépendantes (l'entrée
précoce à l'activité sexuelle, le multipartenariat et
l'utilisation des préservatifs). Ainsi en plus de l'âge, les
variables que nous avons retenus sont récapitulées dans le
tableau 4.1.signalons que les conditions de vie est traduite ici par les
variables encadrement et éducation sexuelle.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 54
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 4.1 : Variables explicatives retenues
pour les analyses multivariées
variables
|
modalités
|
effectifs
|
Fréquence(%)
|
Sexe
|
féminin
|
829
|
58,46
|
masculin
|
589
|
41,54
|
Niveau d'études
|
primaire.
|
211
|
14,88
|
secondaire
|
945
|
66,64
|
supérieur
|
36
|
2,54
|
école coranique
|
15
|
1,06
|
aucun
|
211
|
14,88
|
Religion
|
catholique
|
448
|
31,59
|
protestant
|
239
|
16,85
|
autres. chrétiens
|
28
|
1,97
|
musulman
|
366
|
25,81
|
animiste
|
26
|
1,83
|
sans religion
|
303
|
21,37
|
autre
|
8
|
0,56
|
Ethnie/Nationalité
|
akan
|
645
|
45,49
|
krou
|
53
|
3,74
|
mandé du nord
|
243
|
17,14
|
mandé du sud
|
141
|
9,94
|
gour
|
243
|
17,14
|
étrangers
|
85
|
5,99
|
profession
|
étudiants/élèves
|
811
|
57,19
|
petits métiers
|
542
|
38,22
|
sans activités
|
65
|
4,58
|
Etat matrimonial
|
Union
|
162
|
11,42
|
célibataire/séparé/divorcé/veuf
|
1256
|
88,58
|
encadrement (lieu de résidence au moment de
l'enquête)
|
les deux parents
|
366
|
25,81
|
monoparental
|
140
|
9,87
|
frère/soeur
|
151
|
10,65
|
autres parents
|
490
|
34,56
|
seul
|
88
|
6,21
|
petit amie/conjoint
|
81
|
5,71
|
autres
|
102
|
7,19
|
qui s'occupe du loyer
|
les deux parents
|
186
|
13,12
|
monoparental
|
118
|
8,32
|
frère/soeur
|
79
|
5,57
|
autres parents
|
882
|
62,20
|
seul
|
71
|
5,01
|
petit ami/conjoint
|
70
|
4,94
|
autres
|
12
|
0,85
|
suit la radio
|
non
|
273
|
19,25
|
oui
|
1145
|
80,75
|
suit la télé
|
non
|
95
|
6,70
|
oui
|
1323
|
93,30
|
fréquence d'un groupe ou centre
|
non
|
1070
|
75,46
|
oui
|
347
|
24,47
|
éducation sexuelle
|
personne
|
62
|
4,37
|
parents
|
248
|
17,49
|
autres membre de la famille
|
127
|
8,96
|
amie
|
233
|
16,43
|
enseignant
|
49
|
3,46
|
personnel médical
|
611
|
43,09
|
autres
|
88
|
6,21
|
ville
|
Bondoukou
|
457
|
32,23
|
bouaflé
|
493
|
34,77
|
toumodi
|
468
|
33,00
|
Ensemble
|
|
1418
|
100
|
Source : Données de l'enquête
ESSRJ
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 55
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Après avoir énumérer les variables
explicatives, nous procédés aux régressions logistiques de
façon claire pour révéler l'explication des variables
dépendantes.
II. DETERMINATION DES FACTEURS EXPLICATIFS DES
COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE CHEZ LES JEUNES.
Cette section donc le but est déterminé les
facteurs du comportement sexuel des jeunes sera organisé autour de trois
grands sous sections. Ainsi, la première aura pour objet de chercher les
déterminants pouvant expliquer la sexualité précoce chez
les jeunes, la seconde section étudiera le cas du multipartenariat
(nombre de partenaire sexuelle) et enfin la non utilisation du condom sera
abordée dans la dernière section.
II.1 DETERMINANTS DE L'ENTREE PRECOCE EN ACTIVITE
SEXUELLE CHEZ LES JEUNES
Il sera à présent question de cerner les
déterminants d'une composante des comportements sexuels des jeunes en
milieu urbain, à savoir l'occurrence précocité des
premiers rapports sexuels. Ainsi, les principaux variables seraient l'ethnie,
les variables relatives au relâchement de moeurs (médias), celles
favorisant la rencontre entre les jeunes de sexe opposé (scolarisation
et fréquentation des centres ou groupes de jeunes) et enfin les
variables relatives au cadre familial au sein duquel les jeunes
s'épanouir (éducation sexuelle, encadrement des jeunes
c'est-à-dire le lieu où les jeunes vivent au moment de
l'enquête).
Après avoir retiré les valeurs aberrantes de la
base, nous avons estimé le modèle globale qui contient tous les
variables précitées, et il est ressorti que le modèle est
globalement significatif au seuil de 10% excepté les variables telles
que l'ethnie, la fréquentation des groupes ou des centres des jeunes, la
religion, le fait d'écouter la télé et d'aller à
l'école. En outre, les variables éducation sexuelle des jeunes
par une autre personne (parents, amies, etc....), le lieu où les jeunes
vivent (encadrement) et le sexe expliquent relativement ce comportement sexuel
risqué.
En effet, lorsqu'on analyse l'effet de l'encadrement des jeunes
par des tierces personnes sur la variable dépendante, il ressort que par
rapport aux jeunes qui vivent les
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 56
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
deux parents, la propension d'avoir une vie sexuelle
précoce est significativement plus élevée selon qu'ils
soient avec un des parents (OR=1.43) ou qu'ils soient avec des autres
parents(OR=1.44) au seuil de 10%.Mais cette tendance est inverse quand il
s'agit des frères ou soeurs (OR=0.65) et des petits amis ou conjoints
(OR=0.59). Donc il serait important que dans les familles monoparentales, le
parent puisse accorder un intérêt particulier à la vie
sexuelle de leurs enfants.
Quand on s'intéresse à l'éducation
sexuelle des jeunes par leurs parents ou autres, par rapport aux jeunes qui
vont vers les autres parents de la famille autres que leurs parents biologiques
pour avoir les informations sur les grossesses non désirées et le
VIH/SIDA, propension d'avoir une vie sexuelle précoce est
significativement plus élevée (OR=2.36) selon qu'ils obtiennent
les information auprès des enseignants peut être parce que une
fois que ces jeunes ayant prisent connaissance des risques que peuvent
engendrer l'acte sexuel précoce et des dispositions pour s'en
prévenir(confiance en soi), sont tentés de le pratiqué
soit par simple curiosité ou pour d'autres raisons. En ce qui concerne
les personnels médicaux, par rapport à la catégorie de
base (éducation sexuelle des jeunes), les conseils que reçoivent
les jeunes par ces premiers augmentent de 0.6 fois la propension que ces jeunes
entrent précocement en activité sexuelle cela pourrait être
dû au fait que le message transmit sur les risques encourus ne sont assez
claire pour les plus jeunes (moins de 16 ans). Par ailleurs les autres
personnes chez les jeunes obtiennent ces informations ne changent pas leurs
décisions de se lancer dans une vie sexuel précoce.
Comme il fallait s'y attendre les filles ont une propension
0,77 fois plus élevé d'entrée en vie sexuelle
précoce que les garçons. Signalons aussi que les diffusions
radiophoniques retardent les rapports sexuels précoces chez les jeunes
qui sont à l'écoute par rapport à ceux qui ne le sont pas
(Tableau B.1).
Après avoir identifié les facteurs qui sont
susceptible d'expliquer l'entrée en vie précoce chez les jeunes,
nous allons par la suite déterminer ceux qui pourraient expliquer le
multipartenariat.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 57
Inégalités sociales et comportements
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d'Ivoire
II.2 DETERMINANTS DU MULTIPARTENARIAT CHEZ LES
JEUNES
La présente sous section tentera de juger de la
pertinence de l'approche socioculturelle et économique dans
l'explication du multipartenariat chez les jeunes enquêtés. Pour
expliquer la variable dépendent nous avons parmi les variables
susceptible énumère dans la section 1 retenues celles qui
agissent significativement sur la variable d'intérêt. Ce qui nous
à permis d'expliquer cette variable à l'aide de deux
modèles.
Concernant le premier modèle, il prend en compte les
variables telles le sexe, les villes où résident les jeunes, la
situation matrimoniale, le niveau d'instruction et l'âge. Ainsi les
résultats du Tableau B.2 indiquent que le modèle est globalement
significatif au seuil de 10%. Toute fois pris individuellement ces variables
ont des effets sur la variable dépendante. En effet, par rapport
à la ville de Bondoukou, les jeunes de la ville de Bouaflé ont
une propension moins important de se livrer à l'activité sexuelle
avec au plus deux partenaires (OR=0.72), l'inverse est contacté
lorsqu'il s'agit de la ville de Toumodi car la propension d'avoir plus de deux
partenaires est faiblement élevé par rapport à celle de
Bondoukou. Ensuite comme il faillait s'y attendre le niveau d'instruction
explique le multipartenariat car en plus du fait que par rapport au niveau
secondaire (niveau de référence), les jeunes du niveau
supérieur ont pratiquement les même comportements en ce qui
concerne ce phénomène, force est de constater ce n'est pas le cas
quand on fait l'analyse avec les autres niveaux. Par conséquent par
rapport au niveau de référence, les jeunes du niveau primaire et
sans niveau ont respectivement 1.43 fois et 1.44 fois plus exposés
à adopter ce comportement sexuel risqué. Outre le fait que le
sexe est un des facteurs pertinents surtout chez les garçons (OR=2.21),
l'on observe une présence plus accrue chez les plus âgés
(OR=2.034).
Notre second modèle visant à expliquer le
multipartenariat chez les jeunes, prend en compte les variables qui
s'illustrent ainsi : celle qui indique la personne qui prend en charge le loyer
des jeunes (location), l'occupation des jeunes, l'appartenance à un
groupe ou centre des jeunes et le fait que les jeunes soient à
l'écoute des diffusions radiophoniques. Les résultats sur les
contributions dans l'explication de la variable d'intérêt sont
disponibles dans le Tableau B.3. L'analyse de ce tableau montre une
significativité globale du second modèle au seuil de 10%. Cette
significativité est aussi présente au niveau individuel. En
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Victorien 58
Inégalités sociales et comportements
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effet en plus du fait que l'appartenance à un groupe ou
centre des jeunes et l'écoute de la radio augmente le risque de
développer une multipatenariat chez les jeunes enquêtés, la
prise en charge du loyer des jeunes explique le fait qu'ils se livrent à
une sexualité variée avec plusieurs partenaires. Par rapport
à la prise en charge du loyer par les deux parents, les jeunes pour
lesquels le loyer est assuré par un seul parent ont une propension
moindre à développer la multi partenariat (OR=0.54), il en est de
même lorsque ce loyer est assuré par le petit ami ou le conjoint
(OR=0.36). Quant aux autres personnes susceptibles de payer la location, il
faut dire les jeunes ont le même comportement sexuel que ceux de leurs
homologues dont le loyer est assuré par les deux parents.
Etant donné que le multipartenariat varie selon le
lieu, l'âge et la personne qui prend en charge le loyer des jeunes, il
importe d'analyser la dernière composante du comportement sexuel que
nous avons retenue dans notre étude.
II.3 DETERMINANTS DE L'UTILISATION DU CONDOM CHEZ LES
JEUNES
L'une des composantes des comportements sexuels chez les
jeunes en milieu urbain que nous avons retenues dans notre étude est
l'utilisation des préservatifs au cours des rapports sexuels.
Après avoir retiré les valeurs pouvant biaisées les
interprétations de la base, nous avons estimé le modèle
globale qui ne contenait que certains les variables précitées
(tableau4.1) significatives au seuil de 10%. Ainsi, les variables telles que
l'éducation sexuelle des jeunes par une autre personne (parents, amies,
etc....), le niveau d'étude, la religion, l'appartenance à un
groupe ou centre de jeunes et les médias jouent un rôle important
dans la décision des jeunes vis à vis de la non utilisation des
condoms lors des rapports sexuels.
En effet, par rapport à l'éducation sexuelle que
reçoivent les jeunes de leurs deux parents, il faut dire que ces
derniers ont une propension élevé d'utiliser les
préservatifs que les homologues, qui ne se reçoivent aucune
information sur ce sujet (OR=0.23), qui reçoivent celle
(éducation sexuelle) des autres parents ou membres de la
famille(OR=0.34).De façon général l'éducation
sexuelle des jeunes dans le cadre familial restreint améliore la prise
de conscience des jeunes en ce qui concerne l'utilisation des
préservatifs. Par rapport aux efforts que déploient les deux
parents en matière d'éducation sexuelle de leurs enfants on
constate plutôt que les jeunes ont tendance à ne pas utiliser
les
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Victorien 59
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
préservatifs à l'issue des différents
discutions sur la sexualité qu'ils entretiennent avec leurs camarades,
les enseignants, les personnels médicaux et d'autres personnes extra
familiales. Ce qui justifieraient peut être le fait que soit le sujet est
encore abordé moins clairement, en un langage qui ne s'aurait être
appréhender par les jeunes, soit que certains parents et autres ne juge
de l'importance d'entamer une discussion ouverte avec les progénitures
ou soit par le fait ceux-ci ne maîtrisent pas l'essence même de
l'utilisation du préservatif, soit par une volonté manifeste
poursuivants des intérêts voilés de la part d'entre-eux qui
mettraient la pression sur ces jeunes de ne pas utiliser les condoms (Tableau
B.4).
Il faut dire que le niveau d'étude a une influence
conséquente dans l'explication de cette variable dépendante. En
effet, par au niveau secondaire des jeunes, ceux qui n'ont aucun niveau ont une
propension élevé à ne pas utiliser les condoms (OR=0.26).
Il en est de même lorsqu'il s'agit des jeunes du niveau primaire mais
à un degré un peu plus moindre que ceux qui n'ont aucun niveau
(OR=0.56). Les jeunes des écoles coraniques se situent entre ceux
d'aucun niveau et ceux du niveau primaire en ce qui concerne le niveau de non
utilisation des condoms par rapport aux jeunes du niveau secondaire.
Par rapport à la religion protestant, les jeunes de la
religion musulman ont une grande propension a ne pas utiliser les
préservatifs lors des rapports sexuels (OR=0.44). Quant' à ceux
d'autres confessions religieuses, il adopte un même comportement
vis-à-vis de l'utilisation du préservatif car tous leurs p.value
sont supérieurs à 0.1. Au seuil de 10%, il faut dire que
l'appartenance aux centres ou groupes des jeunes, les diffusions radiophoniques
et télévisuelles influencent fortement l'utilisation des
préservatifs par les jeunes. En effet, le fait d'appartenir à un
groupe de jeune augmente de 60% la propension d'utiliser les condoms lors des
rapports sexuels, il en est de même avec ceux qui écoutent de la
radio (47%) et ceux qui regardent la télévision (16%). Ce qui
traduit l'important rôle que jouent ces facteurs en ce qui concerne
l'utilisation des condoms dans la lutte contre le VIH/SIDA el les IST.
Les analyses multi variées que nous venons d'effectuer
ont révélé que les raisons pour lesquelles les jeunes
adoptent des comportements sexuels à risque dans les villes
enquêtées dépends fortement de l'influence des personnes
extra-familial et dans
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Inégalités sociales et comportements
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d'Ivoire
certaines mesures de la capacité pour certains d'avoir
accès à une source d'information fiables dans un langage simple
à comprendre. Un autre facteur non négligeable est la religion,
on constate que les jeunes de la religion musulmane qui représente 27.4%
de notre population enquêtée, ont tendance à ne pas
utiliser les préservatifs lors des rapports sexuels. Bien que le
contrôle des parents (biologiques et autres) retarde l'entrée
précoce des jeunes en vie sexuelle, tels n'est pas le cas lorsque le
contrôle est celui des aînés ou des ami (e)s ou petits amis
et les filles sont celles qui sont les plus exposées au
phénomène. Ce qui attire notre attention sur la multipartenariat
sexuelle dont se livrent les jeunes réside sur le fait que ceux qui ont
un loyer assurer par les deux parents ont une propension élevé
à développer cette pratique par à leur camarades qui
bénéficient règlement du loyer par leurs petits amis ou
par un seul de leur parent (ceux qui vivent avec un seul de leur parent). Ce
qui est contraire à nos attentes car les jeunes qui vivent seul avec
leurs parents ou avec leur petit ami ou ami sont plus aptes à
développer cette pratique pour subvenir à leurs besoins. Les
medias ont un impact significatif sur le comportement sexuel des jeunes au
niveau de l'utilisation des condoms et le retard dans l'entrée en vie
sexuel des jeunes. Notons aussi que la ville de Toumodi apparaît comme
celle où les jeunes entretiennent les relations sexuelles avec plusieurs
partenaires. Elle est suivie par la ville de Bondoukou qui, à son tour
est talonnée par la ville de Bouaflé. Ce qui justifierait cette
situation serait peut être la porté des campagnes sensibilisations
ou de la capacité des jeunes à déchiffrer les messages qui
leur sont transmit. Les variables telles que l'âge, le niveau
d'instruction, le sexe et les personnes chez les jeunes vivent influencent le
comportement sexuel des jeunes. Toutefois, les résultats issus de cette
étude mériteraient d'être approfondis dans l'avenir
à travers la prise en considération des variables de
l'enquête que nous aurions omis de prendre en considération dans
notre analyse.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 61
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La présente étude a pour objectif majeur
d'analyser les facteurs susceptibles d'expliquer les comportements sexuels
à risques chez les jeunes des villes de Toumodi, Bondoukou et
Bouaflé afin de mettre à la disposition des décideurs et
gestionnaires de programmes des informations adéquates susceptibles de
contribuer à la mise en oeuvre des programmes et politiques visant
à promouvoir des comportements sexuels sains et responsables chez les
jeunes, qui entraîneront sans doute une réduction
considérable des conséquences liées à ces pratiques
sexuelles risquées. Pour y parvenir on distinguera des objectifs
spécifiques :
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
conditions de vie des jeunes et leur entrée précoce en vie
sexuelle ;
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
conditions de vie des jeunes et le pratique multipartenariat ;
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
conditions de vie des jeunes et la non utilisation du condom pendant les
rapports sexuels ;
· Déterminer s'il existe une liaison entre les
caractéristiques sociodémographiques et les comportements sexuels
des jeunes ;
· Mesurer la connaissance, les attitudes et les
comportements des jeunes vis-à-vis des IST et du VIH/SIDA ;
· Identifier les jeunes possédant des
comportements sexuels particuliers et cerner les justifications et les
interprétations qu'ils accordent à ce genre d'activité
sexuelle.
Il est important de préciser ici que dans le cadre de
notre étude les conditions des vies sont mesurées par les
variables exprimant la prise en charge du loyer des jeunes et le degré d
ouverture qu'ont les personnes chez ils vont se confier et avoir des
informations relatives aux risques liés aux grossesses non
désirées, aux VIH/SIDA et IST. Ce degré d'ouverture
pourrait traduire le niveau d'instruction de ces confidents par
conséquent justifie dans une certaines mesure les conditions vie dans
lequel les jeunes vivent.
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
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Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Ainsi, outre le fait que les jeunes ont une connaissance
générale sur les conséquences que peuvent entrainer
certains comportements sexuels malsains, cela n'a pas apportés un grand
changement sur la perception de tous les dangers qui entourent ces pratiques.
En effet parmi la population de jeunes enquêtes sexuellement actives
(51,1%), 49,59% ont affirmé avoir eu des rapports sexuels avant
l'âge de 16 ans, 42,5% affirment avoir eu des relations sexuelles avec
plus de deux partenaires et bien que 11,1% ces jeunes affirment avoir
déjà utilisés les préservatifs au moins une fois de
leur vie, 27,1% l'ont utilisé au cours du dernier rapport sexuel. Cette
situation traduit la gravité qui mérite que les décideurs
puisse revoir leurs politiques et programmes de santé en vers ces
villes. Donc, il serait important qu'on puisse mettre à l'ordre du jour
l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires, former les
professionnelles de sante en ce qui concerne les langages simples, facile
à comprendre et qui s'adaptent aux niveaux intellectuels des
bénéficiaires de ces informations. En ce qui concerne les
diffusions radiophoniques et télévisuelles, il faudra que les
spots publicitaires atteignent par sa simplicité toutes les couches
sociales et si possible, au niveau des radios locales, les
réalisés en des langues locales. Il ne faudra pas seulement
vulgariser les l'utilisation des préservatifs, il faudra aussi approcher
la frange de la population la plus septique pour expliquer les raisons
pratiques de cet usage (musulmans,...).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 63
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
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Victorien 66
Inégalités sociales et comportements
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ANNEXE A
Tableau 3.1 : répartirions(en%) des
jeunes de selon leur caractéristiques démographiques
Caractéristiques des jeunes
|
sexe
|
yille
|
Total
|
masculin
|
féminin
|
Bondou kou
|
Bouafl e
|
Toumodi
|
age au dernier anniversaire
|
12
|
8,7
|
9,0
|
7,4
|
9,5
|
9,9
|
8,9
|
13
|
7,0
|
7,5
|
7,7
|
7,4
|
6,7
|
7,3
|
14
|
9,4
|
10,4
|
10,7
|
9,3
|
9,8
|
10,0
|
15
|
10,2
|
9,3
|
11,4
|
9,0
|
8,6
|
9,7
|
16
|
10,3
|
9,4
|
10,4
|
11,3
|
7,7
|
9,8
|
17
|
8,9
|
9,7
|
8,4
|
9,9
|
10,0
|
9,4
|
18
|
9,1
|
10,8
|
9,8
|
9,3
|
11,2
|
10,1
|
19
|
9,6
|
8,6
|
8,4
|
10,3
|
8,6
|
9,1
|
20
|
9,0
|
7,2
|
7,2
|
7,4
|
9,5
|
8,0
|
21
|
4,9
|
5,6
|
6,6
|
5,2
|
3,9
|
5,3
|
22
|
4,9
|
5,1
|
5,3
|
4,4
|
5,2
|
5,0
|
23
|
4,3
|
3,1
|
2,9
|
3,5
|
4,6
|
3,6
|
24
|
3,7
|
4,1
|
3,9
|
3,5
|
4,4
|
3,9
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
niveau d'instruction
|
primaire.
|
10,7
|
18,0
|
10,8
|
16,9
|
17,4
|
14,9
|
secondaire
|
77,3
|
60,7
|
70,6
|
65,8
|
67,1
|
67,9
|
supérieur
|
1,9
|
1,2
|
1,7
|
1,4
|
1,4
|
1,5
|
école coranique
|
1,3
|
1,0
|
1,8
|
,5
|
1,0
|
1,1
|
aucun
|
8,7
|
19,1
|
15,1
|
15,5
|
13,2
|
14,6
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
religion
|
catholique
|
29,8
|
32,6
|
37,6
|
20,6
|
35,3
|
31,4
|
protestant
|
14,8
|
18,6
|
10,8
|
23,5
|
17,4
|
17,0
|
autre. chrétien
|
2,4
|
2,3
|
2,2
|
1,1
|
3,7
|
2,4
|
musulman
|
27,2
|
27,5
|
39,8
|
22,7
|
18,3
|
27,4
|
animiste
|
1,5
|
1,3
|
2,1
|
,6
|
1,5
|
1,4
|
sans religion
|
23,4
|
17,4
|
7,1
|
31,3
|
23,1
|
20,0
|
autre
|
0,8
|
0,1
|
0,3
|
0,2
|
0,8
|
0,4
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
situation matrimonial
|
en union
|
2,1
|
8,8
|
7,3
|
5,1
|
5,1
|
5,9
|
célibataire
|
96,0
|
86,1
|
89,3
|
92,0
|
89,9
|
90,4
|
veuf (ve)
|
0,3
|
0,3
|
0,4
|
0,1
|
0,2
|
0,3
|
divorce(e)
|
0,1
|
0,6
|
0,1
|
0,0
|
1,1
|
0,4
|
séparé(e)
|
1,6
|
4,2
|
2,9
|
2,7
|
3,6
|
3,1
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
occupation principale
|
étudiants/élèves
|
77,5
|
59,0
|
70,3
|
65,5
|
64,9
|
67,0
|
commerçants
|
3,4
|
14,0
|
9,2
|
8,8
|
10,3
|
9,4
|
artisans
|
11,7
|
8,3
|
9,4
|
10,1
|
10,0
|
9,8
|
employés de bureau
|
2,2
|
1,8
|
1,7
|
2,5
|
1,7
|
2,0
|
autres
|
1,8
|
12,6
|
7,7
|
9,6
|
6,4
|
7,9
|
sans activités
|
3,0
|
3,8
|
1,7
|
2,5
|
6,4
|
3,5
|
non déclarés
|
0,3
|
0,4
|
0,0
|
0,9
|
0,2
|
0,4
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 67
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.2 : Répartition (%) des
enquêtés selon les personnes chez qui ils vont s'adresser en
priorité pour connaître les méthodes de prévention
contre les grossesses non désirées et le VIH/SIDA et selon
quelques caractéristiques des jeunes.
Caractéristiques des jeunes
|
Pers onne
|
père
|
mère
|
oncle/ tante
|
frère/ soeur
|
beau-frere /belle- soeur
|
meilleur(e) ami(e)
|
petit(e) ami(e)
|
autres
|
Ense ignants
|
Personnel medical
|
Effectif
|
sexe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
masculin
|
3,19
|
11,16
|
7,80
|
0,92
|
7,89
|
0,17
|
12,67
|
0,76
|
6,29
|
6,38
|
42,79
|
1192
|
féminin
|
4,94
|
4,04
|
22,77
|
1,35
|
8,66
|
0,32
|
12,57
|
1,35
|
4,36
|
2,18
|
37,46
|
1559
|
groupe d'âge
|
|
12-14
|
3,76
|
11,40
|
25,03
|
0,70
|
10,71
|
0,28
|
8,62
|
0,14
|
3,48
|
4,31
|
31,57
|
719
|
15-17
|
3,40
|
6,79
|
14,59
|
1,51
|
8,05
|
0,13
|
12,96
|
1,51
|
4,91
|
6,04
|
40,13
|
795
|
18-20
|
4,83
|
5,76
|
14,88
|
1,07
|
7,10
|
0,54
|
13,94
|
0,94
|
6,03
|
3,35
|
41,55
|
746
|
21-24
|
5,09
|
3,46
|
8,35
|
1,43
|
7,13
|
|
15,89
|
2,04
|
6,92
|
1,22
|
48,47
|
491
|
niveau d'instruction
|
|
|
primaire.
|
5,62
|
6,85
|
22,49
|
1,47
|
10,02
|
0,24
|
14,43
|
1,22
|
6,11
|
2,69
|
28,85
|
409
|
secondaire
|
2,73
|
7,87
|
14,45
|
0,96
|
6,53
|
0,27
|
10,87
|
1,02
|
5,30
|
5,14
|
44,86
|
1868
|
supérieur
|
2,44
|
4,88
|
2,44
|
|
4,88
|
|
12,20
|
|
7,32
|
|
65,85
|
41
|
école coranique
|
6,45
|
|
22,58
|
|
3,23
|
|
16,13
|
|
12,90
|
|
38,71
|
31
|
aucun
|
9,45
|
4,73
|
19,40
|
1,99
|
15,67
|
0,25
|
18,66
|
1,49
|
2,99
|
0,75
|
24,63
|
402
|
religion
|
|
catholique
|
2,43
|
9,38
|
16,09
|
1,04
|
5,79
|
0,23
|
10,19
|
0,81
|
5,44
|
5,21
|
43,40
|
864
|
protestant
|
2,36
|
5,14
|
17,99
|
0,64
|
7,71
|
|
10,06
|
1,07
|
3,85
|
3,43
|
47,75
|
467
|
autre. chrétien
|
4,62
|
6,15
|
27,69
|
1,54
|
4,62
|
1,54
|
10,77
|
|
3,08
|
3,08
|
36,92
|
65
|
musulman
|
5,05
|
5,44
|
12,88
|
0,80
|
9,16
|
0,27
|
17,40
|
0,93
|
5,98
|
3,72
|
38,38
|
753
|
animiste
|
2,56
|
5,13
|
10,26
|
2,56
|
5,13
|
|
20,51
|
5,13
|
12,82
|
5,13
|
30,77
|
39
|
sans religion
|
7,44
|
7,44
|
19,06
|
2,18
|
12,52
|
0,36
|
11,62
|
1,45
|
4,17
|
3,09
|
30,67
|
551
|
autre
|
|
25,00
|
8,33
|
|
|
|
16,67
|
8,33
|
25,00
|
|
16,67
|
12
|
Ensemble
|
4,18
|
7,12
|
16,28
|
1,16
|
8,32
|
0,25
|
12,61
|
1,09
|
5,20
|
4,00
|
39,77
|
2751
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 68
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.3 : Répartition (%) des
enquêtés selon les personnes chez qui ils ont reçu les
conseils sur la prévention contre les grossesses non
désirées et selon quelques caractéristiques des jeunes.
Caractéristiques des jeunes
|
père
|
mère
|
frère
|
soeur
|
autres parents
|
meilleur ami(e)
|
enseignant
|
autres
|
Effectif
|
Sexe**
|
|
masculin
|
34,60
|
39,73
|
39,22
|
29,84
|
24,85
|
54,02
|
68,05
|
19,55
|
1182
|
féminin
|
23,68
|
54,85
|
26,09
|
40,27
|
22,64
|
47,56
|
50,62
|
19,88
|
1537
|
groupe d'âge**
|
|
12-14
|
25,56
|
45,15
|
27,00
|
29,68
|
15,19
|
27,71
|
57,52
|
17,52
|
712
|
15-17
|
28,26
|
48,72
|
33,29
|
37,76
|
25,51
|
52,42
|
67,47
|
16,98
|
782
|
18-20
|
32,25
|
51,63
|
35,50
|
38,62
|
28,05
|
62,06
|
58,13
|
23,99
|
738
|
21-24
|
27,10
|
47,02
|
30,80
|
36,96
|
26,08
|
62,42
|
44,35
|
20,98
|
487
|
niveau d'instruction**
|
|
primaire.
|
23,62
|
46,23
|
25,13
|
33,67
|
22,36
|
42,46
|
23,37
|
29,83
|
398
|
secondaire
|
31,77
|
51,78
|
35,41
|
37,08
|
24,97
|
53,34
|
76,86
|
15,52
|
1857
|
supérieur
|
21,95
|
39,02
|
29,27
|
34,15
|
31,71
|
65,85
|
80,49
|
39,02
|
41
|
école coranique
|
13,79
|
24,14
|
13,79
|
10,34
|
3,45
|
41,38
|
24,14
|
29,03
|
29
|
aucun
|
19,29
|
36,55
|
23,10
|
33,50
|
19,04
|
43,40
|
5,58
|
26,37
|
394
|
religion
|
|
catholique
|
37,08
|
56,54
|
37,73
|
40,54
|
31,89
|
54,21
|
68,46
|
19,79
|
855
|
protestant
|
30,87
|
57,83
|
32,83
|
40,43
|
27,61
|
48,26
|
65,22
|
19,49
|
460
|
autre. chrétien
|
45,31
|
60,94
|
45,31
|
37,50
|
23,44
|
42,19
|
68,75
|
26,15
|
64
|
musulman
|
23,25
|
38,04
|
26,75
|
30,51
|
19,76
|
54,30
|
50,67
|
20,85
|
744
|
animiste
|
23,08
|
35,90
|
20,51
|
17,95
|
12,82
|
38,46
|
64,10
|
17,95
|
39
|
sans religion
|
18,13
|
40,29
|
27,29
|
32,42
|
12,64
|
42,31
|
44,69
|
17,24
|
546
|
autres
|
36,36
|
63,64
|
54,55
|
36,36
|
54,55
|
63,64
|
63,64
|
41,67
|
11
|
Ensemble
|
28,43
|
48,27
|
31,80
|
35,74
|
23,60
|
50,37
|
58,20
|
19,74
|
2719
|
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 69
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.4 : Répartition (%) des
enquêtés selon les personnes chez qui ils ont reçu les
conseils sur la prévention contre le VIH/SIDA et selon quelques
caractéristiques des jeunes.
Caractéristiques des jeunes
|
père
|
mère
|
frère
|
soeur
|
autres parents
|
meilleur ami(e)
|
enseignant
|
autres
|
Effectif
|
Sexe**
|
|
masculin
|
35,94
|
40,24
|
42,97
|
32,10
|
24,85
|
56,95
|
69,92
|
17,79
|
1192
|
féminin
|
26,26
|
51,16
|
29,10
|
41,61
|
21,30
|
48,90
|
51,55
|
19,76
|
1559
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
29,33
|
44,41
|
28,39
|
31,19
|
14,55
|
32,03
|
60,84
|
15,44
|
719
|
15-17
|
30,34
|
47,53
|
37,42
|
39,82
|
23,26
|
53,86
|
69,03
|
15,72
|
795
|
18-20
|
32,97
|
47,91
|
39,30
|
39,43
|
28,44
|
63,26
|
57,87
|
23,59
|
746
|
21-24
|
28,48
|
45,29
|
34,84
|
39,96
|
25,82
|
63,32
|
44,67
|
22,00
|
491
|
niveau d'instruction
|
|
primaire.
|
25,25
|
44,55
|
27,72
|
34,90
|
19,60
|
46,78
|
25,25
|
25,92
|
409
|
secondaire
|
34,58
|
49,49
|
38,52
|
38,95
|
24,95
|
54,83
|
78,86
|
15,74
|
1868
|
supérieur
|
29,27
|
41,46
|
39,02
|
39,02
|
31,71
|
70,73
|
73,17
|
36,59
|
41
|
école coranique
|
6,67
|
20,00
|
16,67
|
16,67
|
6,67
|
40,00
|
23,33
|
32,26
|
31
|
aucun
|
18,34
|
36,43
|
27,64
|
34,67
|
16,58
|
45,73
|
5,03
|
23,63
|
402
|
religion
|
|
catholique
|
40,14
|
56,03
|
39,02
|
40,88
|
32,64
|
54,36
|
69,11
|
18,98
|
864
|
protestant
|
34,48
|
52,37
|
39,44
|
43,32
|
24,57
|
51,51
|
66,81
|
17,99
|
467
|
autre. chrétien
|
39,06
|
51,56
|
43,75
|
37,50
|
25,00
|
42,19
|
71,88
|
24,62
|
65
|
musulman
|
23,47
|
37,07
|
30,13
|
32,53
|
18,27
|
58,13
|
50,40
|
19,52
|
753
|
animiste
|
20,51
|
33,33
|
30,77
|
20,51
|
10,26
|
46,15
|
71,79
|
17,95
|
39
|
sans religion
|
20,80
|
39,23
|
30,84
|
35,04
|
12,43
|
43,43
|
48,18
|
17,79
|
551
|
autre
|
45,45
|
54,55
|
63,64
|
45,45
|
45,45
|
72,73
|
72,73
|
33,33
|
12
|
Ensemble
|
30,46
|
46,42
|
35,11
|
37,49
|
22,84
|
52,39
|
59,52
|
18,90
|
2751
|
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 70
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau3.5 : Répartition des
enquêtés selon les types de chaines qu'ils regardent et selon le
sexe, le groupe
d'âge
Caractéristiques des jeunes
|
la 1ère chaine
|
TV2
|
TV5/canal, autres
chaines
|
Ne regarde pas de télévision
|
Effectif
|
sexe
|
|
masculin
|
90,77
|
0,42
|
1,93
|
6,88
|
1192
|
féminin
|
91,28
|
0,13
|
1,67
|
6,93
|
1559
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
12-14
|
89,85
|
0,14
|
1,67
|
8,34
|
719
|
15-17
|
90,94
|
0,50
|
1,90
|
6,70
|
795
|
18-20
|
91,02
|
0,27
|
2,01
|
6,70
|
746
|
21-24
|
93,08
|
|
1,43
|
5,50
|
491
|
niveau d'instruction**
|
|
primaire.
|
89,24
|
0,49
|
1,71
|
8,56
|
409
|
secondaire
|
93,52
|
0,27
|
1,93
|
4,28
|
1868
|
supérieur
|
97,56
|
|
2,44
|
|
41
|
école coranique
|
77,42
|
|
6,45
|
16,13
|
31
|
aucun
|
81,84
|
|
0,75
|
17,41
|
402
|
ville
|
|
Bondoukou
|
90,73
|
0,41
|
3,36
|
5,50
|
982
|
Bouafle
|
89,00
|
|
1,81
|
9,18
|
882
|
Toumodi
|
93,46
|
0,34
|
|
6,20
|
887
|
Ensemble
|
91,06
|
0,25
|
1,78
|
6,91
|
2751
|
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Tableau 3.6 : répartition(en %) des
enquêtés par quelques caractéristiques
socio-démographiques selon leurs émission
préférées à la télévision.
Caractéristiques des jeunes
|
variétés musicales
|
journal parlé
**
|
Débats
**
|
émissions sur la sante
|
Feuilleton /films
|
émissions religieuses
|
émissions sportives
|
autres
|
Effectifs
|
sexe
|
|
|
|
|
**
|
**
|
|
**
|
|
|
masculin
|
56,94**
|
60,00
|
20,27
|
11,35
|
66,76
|
|
6,22
|
31,80
|
4,59
|
1110
|
féminin
|
68,23**
|
29,91
|
11,72
|
11,30
|
86,63
|
|
11,58
|
4,76
|
2,41
|
1451
|
groupe d'âge
|
|
|
|
**
|
**
|
|
**
|
**
|
|
|
12-14
|
63,73
|
31,71
|
6,53
|
7,44
|
81,94
|
|
6,83
|
11,38
|
3,64
|
659
|
15-17
|
61,59
|
39,89
|
13,61
|
11,73
|
80,32
|
|
7,95
|
15,90
|
3,37
|
742
|
18-20
|
64,66
|
51,15
|
21,12
|
12,50
|
77,01
|
|
10,92
|
19,68
|
3,45
|
696
|
21-24
|
63,58
|
51,51
|
22,41
|
14,44
|
70,26
|
|
12,28
|
19,83
|
2,80
|
464
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
69,79
|
26,74
|
9,36
|
10,43
|
82,09
|
|
6,68
|
12,03*
|
2,14
|
374
|
secondaire
|
61,80
|
50,34
|
18,12
|
12,02
|
77,74
|
|
9,45
|
18,29*
|
3,52
|
1788
|
supérieur
|
63,41
|
80,49
|
46,34
|
24,39
|
56,10
|
|
29,27
|
36,59*
|
12,20
|
41
|
école coranique
|
26,92
|
15,38
|
|
3,85
|
65,38
|
|
11,54
|
11,54*
|
15,38
|
26
|
aucun
|
67,17
|
18,98
|
5,12
|
7,53
|
78,61
|
|
8,43
|
9,64*
|
1,81
|
332
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
45,37
|
49,78
|
9,16
|
7,11
|
74,57
|
|
6,14
|
11,85
|
4,42
|
928
|
Bouafle
|
80,52
|
39,83
|
22,47
|
19,60
|
79,65
|
|
15,86
|
22,97
|
2,00
|
801
|
Toumodi
|
66,83
|
38,34
|
15,63
|
8,05
|
80,29
|
|
6,37
|
15,38
|
3,49
|
832
|
Ensemble
|
63,33
|
42,95
|
15,42
|
11,32
|
78,02
|
|
9,25
|
16,48
|
3,36
|
2561
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 71
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Tableau3.7 : Répartition des
enquêtés selon les types de chaines de radios
préférées qu'ils reg
|
radio ci
|
fréquence 2
|
Rfi
|
radio de proximité
|
autre radio
|
n'écoute pas de radio
|
Effectif
|
Sexe **
|
|
|
|
|
|
|
|
masculin
|
11,75
|
35,18
|
4,37
|
32,24
|
2,52
|
13,94
|
1191
|
féminin
|
7,19
|
22,79
|
0,32
|
36,33
|
1,80
|
31,58
|
1558
|
groupe d'âge **
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
9,75
|
16,43
|
0,56
|
35,79
|
2,37
|
35,10
|
718
|
15-17
|
7,56
|
25,94
|
1,51
|
41,06
|
1,89
|
22,04
|
794
|
18-20
|
8,71
|
36,06
|
2,41
|
30,97
|
2,55
|
19,30
|
746
|
21-24
|
11,61
|
36,86
|
4,68
|
27,70
|
1,43
|
17,72
|
491
|
niveau d'instruction**
|
|
|
|
|
|
2749
|
primaire.
|
6,60
|
22,00
|
1,47
|
30,81
|
1,47
|
37,65
|
409
|
secondaire
|
9,91
|
32,73
|
2,30
|
36,48
|
2,41
|
16,18
|
1867
|
supérieur
|
19,51
|
43,90
|
7,32
|
19,51
|
4,88
|
4,88
|
41
|
école coranique
|
6,45
|
16,13
|
9,68
|
25,81
|
3,23
|
38,71
|
31
|
aucun
|
7,48
|
12,47
|
0,50
|
31,67
|
1,00
|
46,88
|
401
|
ville :
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
5,30
|
24,77
|
3,67
|
52,70
|
0,92
|
12,64
|
981
|
Bouafle
|
11,56
|
28,68
|
0,91
|
30,95
|
2,95
|
24,94
|
882
|
Toumodi
|
11,06
|
31,38
|
1,47
|
18,06
|
2,60
|
35,44
|
886
|
ensemble
|
9,17
|
28,16
|
2,07
|
34,56
|
2,11
|
23,94
|
2749
|
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 72
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.8: répartition(en %) des
enquêtés par quelques caractéristiques
sociodémographiques selon leurs types émission
préférées à la radio.
Caractéristiques des jeunes
|
variétés musicales
|
journal parle
|
émissions politiques
|
émissions sur la sante
|
feuilleton radio
|
émissions religieuses
|
émissions sportives
|
autres
|
Effectifs
|
Sexe**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
masculin
|
72,59
|
40,00
|
17,56
|
14,05
|
6,44
|
11,22
|
25,66
|
11,80
|
1025
|
féminin
|
84,62
|
22,51
|
7,50
|
18,01
|
9,66
|
16,51
|
4,41
|
11,35
|
1066
|
groupe d'âge
|
|
**
|
**
|
**
|
|
|
**
|
|
|
12-14
|
78,33
|
21,46
|
8,15
|
10,30
|
9,44
|
8,58
|
11,37
|
12,45
|
466
|
15-17
|
79,16
|
27,79
|
8,24
|
17,61
|
9,21
|
14,54
|
13,09
|
12,60
|
619
|
18-20
|
78,24
|
37,54
|
15,45
|
18,27
|
6,48
|
16,11
|
16,11
|
11,79
|
602
|
21-24
|
79,21
|
37,62
|
19,31
|
17,08
|
7,18
|
15,84
|
19,55
|
8,66
|
404
|
niveau d'instruction*
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
83,53
|
24,31
|
10,59
|
14,51
|
6,27
|
13,73
|
9,80
|
9,80
|
255
|
secondaire
|
76,74
|
33,23
|
12,78
|
16,87
|
8,37
|
14,19
|
16,17
|
12,01
|
1565
|
supérieur
|
76,92
|
56,41
|
35,90
|
20,51
|
7,69
|
12,82
|
28,21
|
7,69
|
39
|
école coranique
|
73,68
|
36,84
|
|
|
5,26
|
10,53
|
5,26
|
5,26
|
19
|
aucun
|
88,26
|
18,31
|
8,92
|
12,68
|
8,45
|
12,68
|
9,39
|
11,74
|
213
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
68,03
|
28,24
|
8,28
|
11,67
|
5,37
|
12,60
|
8,28
|
18,32
|
857
|
Bouafle
|
91,09
|
32,63
|
16,01
|
26,59
|
12,99
|
16,62
|
22,36
|
4,23
|
662
|
Toumodi
|
80,42
|
33,57
|
14,51
|
10,49
|
6,47
|
12,76
|
15,91
|
9,97
|
572
|
Ensemble
|
78,72
|
31,09
|
12,43
|
16,07
|
8,08
|
13,92
|
14,83
|
11,57
|
2091
|
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 73
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.9: répartition(en %) des
enquêtés par quelques caractéristiques
sociodémographiques selon la fréquence de lectures des journaux
ou magazines.
Caractéristiques socio- démographiques des
jeunes
|
jamais
|
chaque jour ou presque
|
au moins une fois par
semaine
|
une fois par
mois
|
autres
|
NSP
|
Effectif
|
Sexe**
|
|
|
|
|
|
|
|
masculin
|
40,02
|
13,17
|
30,03
|
11,66
|
4,78
|
0,34
|
1192
|
féminin
|
53,30
|
8,21
|
25,59
|
8,72
|
3,85
|
0,32
|
1559
|
groupe d'âge**
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
60,64
|
7,51
|
19,75
|
9,46
|
1,81
|
0,83
|
719
|
15-17
|
45,79
|
9,06
|
29,69
|
10,19
|
5,16
|
0,13
|
795
|
18-20
|
41,29
|
12,87
|
29,49
|
10,46
|
5,76
|
0,13
|
746
|
21-24
|
40,73
|
12,83
|
32,38
|
9,78
|
4,07
|
0,20
|
491
|
niveau d'instruction**
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
68,46
|
6,11
|
16,63
|
5,38
|
2,93
|
0,49
|
409
|
secondaire
|
34,10
|
12,90
|
34,96
|
12,58
|
5,14
|
0,32
|
1868
|
supérieur
|
7,32
|
19,51
|
58,54
|
14,63
|
|
|
41
|
école coranique
|
93,55
|
3,23
|
|
3,23
|
|
|
31
|
aucun
|
89,30
|
2,49
|
2,99
|
2,74
|
2,24
|
0,25
|
402
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
42,87
|
7,74
|
30,45
|
16,80
|
1,63
|
0,51
|
982
|
Bouafle
|
49,66
|
13,72
|
25,51
|
3,63
|
7,14
|
0,34
|
882
|
Toumodi
|
50,62
|
9,92
|
26,27
|
8,79
|
4,28
|
0,11
|
887
|
Ensemble
|
47,55
|
10,36
|
27,52
|
10,00
|
4,25
|
0,33
|
2751
|
**La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Tableau 3.10 : Répartition (en %) des
enquêtés selon la personnes avec qui ils vivent au moment de
l'enquête selon le sexe et les groupes d'âges
Caractéristiques des jeunes
|
vivre actuelle
|
Total
|
les deux parents
|
père seul
|
mère
|
autres parent s
|
seul(e )
|
conjoi nt(e)
|
autres
|
sexe
|
masculin
|
28,7
|
11,1
|
7,0
|
36,2
|
5,6
|
0,1
|
11,4
|
1164
|
féminin
|
33,7
|
8,1
|
13,4
|
32,8
|
2,8
|
0,4
|
8,8
|
1413
|
groupe d'âge
|
12-14
|
38,1
|
7,3
|
12,5
|
32,6
|
1,3
|
0
|
8,3
|
712
|
15-17
|
28,6
|
9,3
|
9,3
|
37,0
|
4,0
|
0,4
|
11,4
|
783
|
18-20
|
29,7
|
10,7
|
9,5
|
34,8
|
3,7
|
0,1
|
11,5
|
684
|
21-24
|
28,1
|
11,6
|
11,1
|
31,2
|
9,8
|
0,5
|
7,8
|
398
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 74
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.11 : Répartition (en %) des
enquêtés qui ont déclaré avoir entendu parler du
SIDA qui connaissent les modes de transmission du VIH/SIDA selon le sexe et
selon quelques caractéristiques s
Caractéristiques des jeunes
|
avez-vous entendu parler du VIH/SIDA
|
Effectifs
|
Modes de transmission du VIH/SIDA
|
Connaît tous les modes
|
Ne connaît aucun mode
|
Effectifs
|
Rapports sexuels
|
sang
|
Mère/enfant
|
sexe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
masculin
|
99,33
|
1189
|
84,93
|
42,12
|
21,69
|
13,84
|
9,40
|
1180
|
féminin
|
99,10
|
1556
|
82,79
|
36,49
|
19,94
|
12,06
|
11,48
|
1540
|
Total
|
99,20
|
2745
|
83,72
|
38,93
|
20,70
|
12,83
|
10,58
|
2720
|
groupe d'âge
|
|
12-14
|
99,02
|
717
|
79,15
|
28,59
|
13,52
|
7,51
|
15,44
|
710
|
15-17
|
98,61
|
793
|
84,83
|
39,97
|
22,37
|
13,58
|
9,18
|
778
|
18-20
|
99,73
|
746
|
84,81
|
43,34
|
25,71
|
16,35
|
9,12
|
743
|
21-24
|
99,59
|
489
|
86,91
|
45,60
|
20,86
|
14,05
|
7,94
|
489
|
niveau d'instruction
|
|
primaire.
|
99,02
|
407
|
76,54
|
23,21
|
9,88
|
4,89
|
18,83
|
405
|
secondaire
|
99,95
|
1864
|
86,11
|
45,92
|
25,32
|
16,01
|
7,23
|
1864
|
supérieur
|
100,00
|
41
|
90,24
|
70,73
|
43,90
|
34,15
|
7,32
|
41
|
école coranique
|
96,77
|
31
|
73,08
|
11,54
|
3,85
|
3,23
|
22,58
|
26
|
aucun
|
96,02
|
402
|
79,74
|
20,05
|
8,33
|
4,73
|
17,16
|
384
|
religion
|
|
catholique
|
99,30
|
862
|
85,88
|
44,34
|
24,15
|
16,67
|
8,68
|
847
|
protestant
|
99,78
|
465
|
86,70
|
46,57
|
28,11
|
19,91
|
8,99
|
466
|
autre. chrétien
|
98,46
|
65
|
81,25
|
40,63
|
23,44
|
12,31
|
12,31
|
64
|
musulman
|
99,20
|
752
|
82,03
|
30,00
|
12,16
|
6,24
|
13,01
|
740
|
animiste
|
100,00
|
39
|
84,62
|
28,21
|
15,38
|
5,13
|
7,69
|
39
|
sans religion
|
98,55
|
550
|
80,11
|
36,53
|
20,66
|
10,53
|
11,62
|
542
|
autres
|
100,00
|
12
|
91,67
|
41,67
|
16,67
|
8,33
|
8,33
|
12
|
Ensemble
|
99,20
|
2745
|
83,72
|
38,93
|
20,70
|
12,83
|
10,58
|
2720
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 75
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.12 : Répartition (en %) des
enquêtés ayant déjà entendu parler du VIH/SIDA selon
les préjugés qu'ils ont sur la maladie et selon le sexe et selon
quelques caractéristiques socio démographiques .
Caractéristiques des jeunes
|
on peut attraper le SIDA au 1er
Rapport
sexuel
|
on ne guérit pas du VIH/SIDA
|
les guérisseurs traditionnels peuvent
guérir le VIH/SIDA
|
on peut guérir du sida en ayant des RS avec
un(e) vierge
|
il est possible de savoir qu'une personne a le
SIDA
|
le VIH/sida est un mythe
|
Effectifs
|
sexe
|
|
masculin
|
91,45
|
79,85
|
14,39
|
3,73
|
18,81
|
11,55
|
1177
|
féminin
|
88,51
|
81,36
|
14,81
|
5,19
|
17,21
|
10,80
|
1537
|
groupe d'âge
|
|
12-14
|
82,37
|
79,97
|
14,25
|
5,22
|
18,90
|
9,45
|
709
|
15-17
|
91,18
|
81,84
|
11,89
|
3,58
|
16,90
|
10,51
|
780
|
18-20
|
93,68
|
80,91
|
15,34
|
4,70
|
18,82
|
12,30
|
740
|
21-24
|
92,39
|
79,63
|
18,52
|
4,94
|
16,67
|
12,78
|
485
|
niveau d'instruction
|
|
primaire.
|
77,61
|
75,87
|
18,66
|
6,22
|
17,41
|
12,25
|
400
|
secondaire
|
93,67
|
81,91
|
11,82
|
3,38
|
16,86
|
9,95
|
1859
|
superieur
|
97,56
|
95,12
|
7,32
|
|
14,63
|
9,76
|
41
|
école coranique
|
76,67
|
66,67
|
33,33
|
3,33
|
20,00
|
10,00
|
30
|
aucun
|
83,90
|
79,48
|
23,38
|
9,09
|
23,64
|
15,89
|
384
|
Ensemble
|
89,78
|
80,71
|
14,63
|
4,56
|
17,90
|
11,13
|
2714
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 76
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.13 : Répartition (en %) des
enquêtés ayant déjà entendu parler du VIH/SIDA et
ayant changé de comportement selon le type l'altitude prisent
vis-à-vis de leur sexualité.
|
changement de comportement
|
Fréquence
|
Effectif
|
|
oui
|
53,90
|
1105
|
s'abstenir de rapports. sexuels
|
non
|
46,10
|
945
|
|
oui
|
87,02
|
1784
|
report de l'entrée en vie sexuelle
|
non
|
12,98
|
266
|
|
oui
|
53,37
|
1094
|
utiliser des condoms
|
non
|
46,63
|
956
|
|
oui
|
91,32
|
1872
|
utiliser des condoms avec les partenaires à haut
risques
|
non
|
8,68
|
178
|
|
oui
|
69,71
|
1429
|
limiter rapports sexuels a un partenaire/rester fidèle
|
non
|
30,29
|
621
|
|
oui
|
89,90
|
1843
|
limiter nombre de partenaire
|
non
|
10,10
|
207
|
|
oui
|
94,88
|
1945
|
éviter les prostituées
|
non
|
5,12
|
105
|
|
oui
|
97,56
|
2000
|
éviter relations homosexuelles
|
non
|
2,44
|
50
|
|
oui
|
99,02
|
2030
|
éviter d'embrasser
|
non
|
0,98
|
20
|
|
oui
|
88,73
|
1819
|
|
non
|
10,54
|
216
|
autre (préciser)
|
nsp
|
0,73
|
15
|
|
oui
|
98,54
|
2020
|
nsp
|
non
|
1,46
|
30
|
Total
|
|
100,00
|
2050
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 77
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.14 : Répartition (en %) des
enquêtés ayant déjà entendu parler du VIH/SIDA selon
le niveau de perception du risque personnel d'attraper le SIDA et selon le sexe
et selon quelques caractéristiques socio démographiques
Caractéristiques des jeunes
|
Aucun
|
Faible
|
Modéré
|
Important.
|
A le SIDA
|
NSP
|
Effectifs
|
sexe
|
|
masculin
|
26,76
|
30,82
|
12,62
|
26,76
|
0,17
|
2,88
|
1181
|
féminin
|
26,32
|
29,30
|
14,68
|
24,43
|
0,45
|
4,81
|
1539
|
groupe d'âge
|
|
12-14
|
39,21
|
26,94
|
10,30
|
17,07
|
0,0
|
6,49
|
709
|
15-17
|
26,76
|
30,47
|
14,21
|
24,97
|
0,26
|
3,33
|
781
|
18-20
|
20,16
|
30,65
|
14,78
|
31,05
|
0,27
|
3,09
|
744
|
21-24
|
17,28
|
32,51
|
16,67
|
29,84
|
1,03
|
2,67
|
486
|
niveau d'instruction
|
|
primaire.
|
30,92
|
28,43
|
11,22
|
20,70
|
0,50
|
8,23
|
401
|
secondaire
|
25,82
|
29,47
|
14,33
|
27,59
|
0,32
|
2,47
|
1863
|
superieur
|
14,63
|
29,27
|
19,51
|
36,59
|
0,0
|
0,0
|
41
|
école coranique
|
33,33
|
33,33
|
10,00
|
20,00
|
0,0
|
3,33
|
30
|
aucun
|
25,97
|
33,77
|
13,51
|
19,22
|
0,26
|
7,27
|
385
|
Ensemble
|
26,51
|
29,96
|
13,79
|
25,44
|
0,33
|
3,97
|
2720
|
Tableau 3.15: Répartition (en %) des
enquêtés ayant déclaré connaitre d'autres IST que le
VIH/SIDA selon les types d'IST et selon le sexe et selon quelques
caractéristiques socio démographiques
Caractéristiques des jeunes
|
syphilis/ vérole
|
gonorrhée/ gonococcie.
|
tumeur génitale/condylome
|
Ecoulement /ulcération
|
autres
|
Effectifs
|
sexe
|
|
masculin
|
46,93
|
93,73
|
2,21
|
3,56
|
8,72
|
814
|
féminin
|
41,50
|
92,28
|
3,71
|
7,11
|
6,39
|
971
|
groupe d'âge
|
|
12-14
|
32,34
|
91,09
|
2,31
|
3,96
|
8,91
|
303
|
15-17
|
40,63
|
91,12
|
2,96
|
3,35
|
6,90
|
507
|
18-20
|
48,63
|
92,61
|
2,92
|
6,36
|
9,11
|
582
|
21-24
|
50,38
|
97,20
|
3,82
|
8,14
|
4,58
|
393
|
niveau d'instruction
|
|
primaire.
|
32,99
|
93,40
|
2,54
|
6,60
|
6,09
|
197
|
secondaire
|
45,47
|
93,12
|
3,33
|
5,36
|
7,46
|
1381
|
supérieur
|
78,95
|
97,37
|
0,0
|
10,53
|
13,16
|
38
|
école coranique
|
7,14
|
100,00
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
14
|
aucun
|
39,35
|
89,03
|
1,94
|
4,52
|
8,39
|
155
|
Ensemble
|
43,98
|
92,94
|
3,03
|
5,49
|
7,45
|
1785
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 78
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.16: répartition des jeunes
selon l'entrée en vie sexuelle, quelques caractéristiques
socio-démographiques et selon sexe
Caractéristiques des jeunes
|
Masculin
|
Féminin
|
oui
|
non
|
Effectif
|
oui
|
non
|
Effectif
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
8,08
|
91,92
|
297
|
5,77
|
94,23
|
416
|
15-17
|
36,29
|
63,71
|
350
|
47,06
|
52,94
|
442
|
18-20
|
77,13
|
22,87
|
328
|
83,21
|
16,79
|
411
|
21-24
|
90,57
|
9,43
|
212
|
91,08
|
8,92
|
269
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
40,16
|
59,84
|
127
|
56,88
|
43,12
|
276
|
secondaire
|
50,65
|
49,35
|
918
|
51,70
|
48,30
|
940
|
supérieur
|
95,65
|
4,35
|
23
|
77,78
|
22,22
|
18
|
ecole coranique
|
53,33
|
46,67
|
15
|
43,75
|
56,25
|
16
|
aucun
|
48,08
|
51,92
|
104
|
53,82
|
46,18
|
288
|
ville :
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
44,44
|
55,56
|
468
|
49,41
|
50,59
|
506
|
Bouafle
|
55,52
|
44,48
|
362
|
56,78
|
43,22
|
516
|
Toumodi
|
52,38
|
47,62
|
357
|
53,49
|
46,51
|
516
|
Etat matrimonial
|
|
|
|
|
|
|
en union
|
100,00
|
|
25
|
100,00
|
|
137
|
célibataire
|
48,38
|
51,62
|
1143
|
46,71
|
53,29
|
1336
|
separe(e)
|
94,74
|
5,26
|
19
|
89,23
|
10,77
|
65
|
Total
|
50,21
|
49,79
|
1187
|
53,25
|
46,75
|
1538
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 79
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau 3.17: Répartition (en %) des
jeunes enquêtés selon la raison de non-utilisation du
préservatif lors du dernier rapport sexuel, selon quelques
caractéristiques sociodémographiques des jeunes et selon le
sexe.
caractéristiques des jeunes
|
confiance
|
fidele
|
veut des enfants
|
diminution de plaisir
|
partenaire s'oppose
|
effet
sur la sante
|
autres
|
NSP
|
Total
|
Garçons
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
66,67
|
33,33
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
3
|
15-17
|
27,27
|
22,73
|
4,55
|
13,64
|
4,55
|
4,55
|
22,73
|
13,64
|
22
|
18-20
|
35,56
|
33,33
|
8,89
|
20,00
|
4,44
|
|
31,11
|
2,22
|
45
|
21-24
|
51,16
|
23,26
|
6,98
|
16,28
|
0,0
|
2,33
|
23,26
|
|
43
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
63,64
|
27,27
|
|
27,3
|
0,0
|
9,09
|
0,0
|
0,0
|
11
|
secondaire
|
34,62
|
32,05
|
6,41
|
16,7
|
3,84
|
1,28
|
30,77
|
3,84
|
78
|
supérieur
|
60
|
20
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
20
|
20
|
5
|
école coranique
|
66,67
|
33,33
|
|
33,3
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
3
|
aucun
|
43,75
|
6,25
|
18,75
|
12,5
|
0,0
|
0,0
|
25
|
|
16
|
ville :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
39,39
|
27,27
|
9,09
|
12,1
|
6,061
|
0,0
|
27,27
|
3,03
|
33
|
Bouafle
|
47,73
|
38,64
|
0,0
|
11,4
|
0,0
|
0,0
|
31,82
|
4,54
|
44
|
Toumodi
|
33,33
|
13,89
|
13,88
|
27,8
|
2,77
|
5,55
|
16,67
|
2,7
|
36
|
Ensemble
|
40,71
|
27,43
|
7,07
|
16,8
|
2,65
|
1,77
|
25,66
|
3,53
|
113
|
Filles
|
groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12-14
|
40
|
40
|
0,0
|
0,0
|
40
|
|
20
|
|
5
|
15-17
|
31,82
|
38,64
|
2,27
|
9,09
|
13,64
|
|
18,18
|
9,09
|
44
|
18-20
|
41
|
34
|
12
|
12
|
14
|
2
|
16
|
6
|
100
|
21-24
|
29,11
|
31,65
|
17,72
|
12,66
|
10,13
|
|
22,78
|
6,33
|
79
|
niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
|
primaire.
|
40,98
|
42,62
|
18,03
|
9,84
|
4,92
|
1,64
|
18,03
|
4,92
|
61
|
secondaire
|
29,91
|
28,21
|
6,84
|
11,97
|
15,38
|
|
22,22
|
8,55
|
117
|
supérieur
|
33,33
|
66,67
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
33,33
|
3
|
école coranique
|
100
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
1
|
aucun
|
39,13
|
36,96
|
17,39
|
13,04
|
19,57
|
2,17
|
13,04
|
2,17
|
46
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bondoukou
|
29,31
|
48,28
|
13,79
|
8,62
|
13,79
|
|
15,52
|
3,45
|
58
|
Bouafle
|
35,71
|
26,19
|
13,10
|
11,90
|
16,67
|
1,19
|
21,43
|
10,71
|
84
|
Toumodi
|
38,37
|
32,56
|
9,30
|
12,79
|
9,30
|
1,16
|
18,60
|
4,65
|
86
|
Ensemble
|
35,09
|
34,21
|
11,84
|
11,40
|
13,16
|
0,88
|
18,86
|
6,58
|
228
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 80
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
ANNEXE B
Tableau1 : résultats de l'estimation de
l'entrée en vie précoce
Logistic regression Number of obs = 1330
LR chi2(14) = 74.08
Prob > chi2 = 0.0000
Log likelihood = -875.67342 Pseudo R2 = 0.0406
precoce |
|
-------------+
Odds Ratio Std. Err. z P>|z| [90% Conf. Interval]
----------------------------------------------------------------
|
_Iencadre_2 |
|
1.435479
|
.3063507
|
1.69
|
0.090
|
1.01052
|
2.039149
|
_Iencadre_3 |
|
.6542859
|
.1358302
|
-2.04
|
0.041
|
.4650159
|
.9205921
|
_Iencadre_4 |
|
1.44446
|
.2141453
|
2.48
|
0.013
|
1.131882
|
1.84336
|
_Iencadre_5 |
|
1.311929
|
.3444939
|
1.03
|
0.301
|
.8517885
|
2.020639
|
_Iencadre_6 |
|
.5917088
|
.1548903
|
-2.00
|
0.045
|
.3846928
|
.9101271
|
_Iencadre_7 |
|
.8768231
|
.2109996
|
-0.55
|
0.585
|
.5902145
|
1.302609
|
_Ieducatio_1 |
|
1.674309
|
.5296805
|
1.63
|
0.103
|
.9950511
|
2.817254
|
_Ieducatio_3 |
|
1.379328
|
.3278521
|
1.35
|
0.176
|
.9329825
|
2.039207
|
_Ieducatio_4 |
|
1.34786
|
.2646065
|
1.52
|
0.128
|
.9759022
|
1.861587
|
_Ieducatio_5 |
|
3.262632
|
1.274384
|
3.03
|
0.002
|
1.7161
|
6.202882
|
_Ieducatio_6 |
|
.8749536
|
.1406431
|
-0.83
|
0.406
|
.6716728
|
1.139757
|
_Ieducatio_7 |
|
.9440502
|
.2478567
|
-0.22
|
0.826
|
.6129783
|
1.453935
|
sex |
|
.7760164
|
.0951775
|
-2.07
|
0.039
|
.6342443
|
.9494786
|
suitlara |
|
.6046853
|
.0941018
|
-3.23
|
0.001
|
.4681244
|
.7810836
|
Tableau2 : résultats de l'estimation du
multipartenariat (modèle 1)
Logistic regression Number of obs = 1266
LR chi2(12) = 82.63
Prob > chi2 = 0.0000
Log likelihood = -828.67166 Pseudo R2 = 0.0475
claspart |
|
-------------+
Odds Ratio Std. Err. z P>|z| [90% Conf. Interval]
----------------------------------------------------------------
|
_Iville_2 |
|
.7273165
|
.1058842
|
-2.19
|
0.029
|
.5724357
|
.9241024
|
_Iville_3 |
|
1.006772
|
.1447593
|
0.05
|
0.963
|
.7947264
|
1.275394
|
_Ietatmatr_1 |
|
2.338893
|
.5043267
|
3.94
|
0.000
|
1.640505
|
3.334596
|
_Ietatmatr_3 |
|
2.141324
|
.6358346
|
2.56
|
0.010
|
1.313912
|
3.489782
|
_Inivetude_1 |
|
1.43542
|
.2546476
|
2.04
|
0.042
|
1.072139
|
1.921794
|
_Inivetude_3 |
|
.9458177
|
.3599913
|
-0.15
|
0.884
|
.5057264
|
1.768884
|
_Inivetude_4 |
|
1.79053
|
1.146019
|
0.91
|
0.363
|
.6248351
|
5.130951
|
_Inivetude_5 |
|
1.468619
|
.2586753
|
2.18
|
0.029
|
1.099226
|
1.962147
|
_Iageclass_2 |
|
1.482479
|
.5058967
|
1.15
|
0.249
|
.8456993
|
2.59873
|
_Iageclass_3 |
|
1.703526
|
.5659249
|
1.60
|
0.109
|
.9863605
|
2.942129
|
_Iageclass_4 |
|
2.034388
|
.6912703
|
2.09
|
0.037
|
1.163329
|
3.557665
|
sex |
|
2.21667
|
.2750073
|
6.42
|
0.000
|
1.807492
|
2.718477
|
81
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien
Inégalités sociales et comportements
sexuels à risque des jeunes en milieu urbain en Côte
d'Ivoire
Tableau3 : résultats de l'estimation du
multipartenariat (modèle 2)
Logistic regression
Log likelihood = -850.53475
|
|
|
Number of obs =
LR chi2(10) =
Prob > chi2 =
Pseudo R2 =
|
1269 41.99 0.0000 0.0241
|
claspart |
|
Odds Ratio
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
_Ilocation_2 |
|
.5467398
|
.1407211
|
-2.35
|
0.019
|
.3301388
|
.9054508
|
_Ilocation_3 |
|
.6756219
|
.1994752
|
-1.33
|
0.184
|
.3787819
|
1.205086
|
_Ilocation_4 |
|
.9399101
|
.1622381
|
-0.36
|
0.720
|
.6701318
|
1.318294
|
_Ilocation_5 |
|
1.541224
|
.4626258
|
1.44
|
0.150
|
.8557811
|
2.775678
|
_Ilocation_6 |
|
.3606715
|
.125103
|
-2.94
|
0.003
|
.1827523
|
.7118045
|
_Ilocation_7 |
|
.9085707
|
.575151
|
-0.15
|
0.880
|
.2627386
|
3.141908
|
_Iocc_1 |
|
.7523757
|
.0971519
|
-2.20
|
0.028
|
.5841466
|
.9690534
|
_Iocc_3 |
|
1.55539
|
.4486444
|
1.53
|
0.126
|
.88372
|
2.737563
|
menbregr |
|
1.441759
|
.1935197
|
2.73
|
0.006
|
1.108257
|
1.875621
|
suitlara |
|
1.485752
|
.237651
|
2.48
|
0.013
|
1.085909
|
2.032819
|
Tableau4 : résultats de l'estimation de
l'utilisation des préservatifs
Logistic regression Number of obs = 1319
LR chi2(18) = 111.93
Prob > chi2 = 0.0000
Log likelihood = -373.03998 Pseudo R2 = 0.1305
q710 |
|
-------------+
Odds Ratio Std. Err. z P>|z| [90% Conf. Interval]
----------------------------------------------------------------
|
_Ieducatio_1 |
|
.2378852
|
.1137333
|
-3.00
|
0.003
|
.1083516
|
.5222755
|
_Ieducatio_3 |
|
.3493517
|
.1546743
|
-2.38
|
0.018
|
.16865
|
.723668
|
_Ieducatio_4 |
|
.3343488
|
.1320058
|
-2.77
|
0.006
|
.1746481
|
.6400824
|
_Ieducatio_5 |
|
.3018464
|
.1922884
|
-1.88
|
0.060
|
.105856
|
.8607092
|
_Ieducatio_6 |
|
.3682173
|
.1376721
|
-2.67
|
0.008
|
.199075
|
.6810696
|
_Ieducatio_7 |
|
.2204218
|
.1057674
|
-3.15
|
0.002
|
.1001105
|
.4853211
|
_Inivetud_1 |
|
.5646307
|
.1548368
|
-2.08
|
0.037
|
.359642
|
.8864589
|
_Inivetud_3 |
|
1.666366
|
1.721985
|
0.49
|
0.621
|
.304492
|
9.119367
|
_Inivetud_4 |
|
.3056167
|
.1959045
|
-1.85
|
0.064
|
.1064801
|
.8771743
|
_Inivetud_5 |
|
.2683894
|
.0659466
|
-5.35
|
0.000
|
.1791598
|
.4020594
|
_Ireligion_2 |
|
1.076128
|
.3901249
|
0.20
|
0.840
|
.592779
|
1.953597
|
_Ireligion_3 |
|
.6318267
|
.4975388
|
-0.58
|
0.560
|
.1730113
|
2.307392
|
_Ireligion_4 |
|
.4484607
|
.1201862
|
-2.99
|
0.003
|
.2885895
|
.6968966
|
_Ireligion_5 |
|
.5055991
|
.341011
|
-1.01
|
0.312
|
.1667242
|
1.533254
|
_Ireligion_6 |
|
.8819706
|
.2710483
|
-0.41
|
0.683
|
.5320089
|
1.462141
|
menbregr |
|
1.614687
|
.4359044
|
1.77
|
0.076
|
1.035716
|
2.517306
|
suitlate |
|
2.163871
|
.6415358
|
2.60
|
0.009
|
1.328751
|
3.523865
|
suitlara |
|
1.470146
|
.3285109
|
1.72
|
0.085
|
1.017972
|
2.123174
|
Par KOUAME Marius & TCHOUDJA
Victorien 82
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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"
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