UNIVERSITE LIBRE DE KIGALI (ULK)
CAMPUS DE GISENYI
BP 243 Gisenyi
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION
DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT RURAL
LA CONTRIBUTION DES ONGS LOCALES A LA REDUCTION DE LA
PAUVRETE
Cas de l'AJEMAC en District de Karongi
(2003-2008)
Mémoire présenté et soutenu en vue
de
l'obtention du diplôme de Licence en
Développement rural
Par MUGANANTAGARA Florent
Directeur : CCA KAGABIKA Boaz
Gisenyi, mai 2010
DEDICACE
A nos regrettés parents ;
A nos frères et soeurs ;
A Maman Athanasie NYIRABAGESERA, Directrice de
l'ONN ;
La famille GOURGOUILLAT dont Papa Michel, Maman Annie ;
leurs enfants et les membres de l' « Association les Enfants
Avant-Tout » ;
Au Professeur Dr RWIGAMBA BALINDA, Représentant
Légal de ULK et Fondateur de la
FRB ;
Aux Soeurs Bénédictines de KIGUFI/
Gisenyi ;
A Mademoiselle MUKESHIMANA Donatha ;
A la famille Bosco NKIKABAHIZI.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation du second cycle universitaire en
Développement Rural, il serait ingrat de notre part de ne pas
reconnaître le concours de différentes personnalités qui
ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation
de travail.
Nous rendons grâce à Dieu Tout Puissant qui, par
son plan merveilleux qu'Il a tracé pour nous, ne cesse de nous mettre
sur le bon chemin.
Que le Fondateur et Président de l'Université
Libre de Kigali (ULK), le Professeur Docteur RWIGAMBA BALINDA ; toutes les
autorités académiques et tous les professeurs de cette
Université qui se sont dépensés pour notre formation
puissent trouver ici l'expression de notre profonde gratitude.
Nos sincères remerciements s'adressent au CCA KAGABIKA
Boaz qui, malgré ces nombreuses occupations et la conjoncture difficile
actuelle, a accepté d'assurer la direction de ce mémoire. Ses
conseils et remarques qui ont émané de son expérience ont
été d'une grande assistance pour nous.
Notre profonde reconnaissance s'adresse à Mademoiselle
NYIRABAGESERA Athanasie, Directrice de l'ONN, à nos chers parents et
membres de l'« Association les Enfants Avant- Tout » et
plus particulièrement, la famille GOURGOUILLAT dont Michel, Annie et
leurs enfants pour tant de sacrifices consentis pendant la longue durée
de notre formation.
Nous remercions également les autorités et les
bénéficiaires de l'AJEMAC qui ont accepté de
répondre à nos questions.
Enfin, que soit chaleureusement saluée ici la franche
collaboration de tous les collègues étudiants de promotion de la
deuxième licence en Développement Rural qui les a
caractérisée.
MUGANANTAGARA Florent
SIGLES ET ABREVIATIONS
AJEMAC : Association de Jeunesse en Matière
Agricole et Culturelle
CCA : Chargé de Cours Associé
ASI : Associations de Solidarité
Internationale
CERAI : Centre d'Encadrement Rural pour l'Artisanat
Intégré
CFJ : Centre de Formation des Jeunes
CRS : Catholic Relief Services
ECOSOC : Economic and Social Council
EDPRS : Economic Development and Poverty Reduction
Strategy
FAO : Food and Agricultural Organization
FARG : Fonds d'Assistance aux Rescapés du
Génocide
FNUAP : Fond des Nations Unies pour l'Assistance
à la Population
FRB : Fondation Rwigamba Balinda
JRS : Jesuite Refugees Services
HCR :
Haut
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
IFCIO : International Fund for Community Intervention
Office
OCHA : Office for the Coordination of Humanitarian
Affairs
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONN : Orphelinat Noël de Nyundo
ONU : Organisation des Nations Unies
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PDD : Plan de Développement du
District
RDC : République Démocratique du
Congo
RAMA : La Rwandaise d'Assurance Maladie
SIDA : Syndrome d'Immuno Déficience
Acquise
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des membres
selon le sexe
35
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés selon l'âge
36
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés par ancienneté
37
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés par niveau d'études
38
Tableau 5 : Types de projets
présentés à l'AJEMAC
39
Tableau 6 : Répartition des
enquêtés selon l'appui de l'AJEMAC
40
Tableau 7 : Répartition des
enquêtés selon l'appui financier de l'AJEMAC
41
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés selon l'appui de renforcement des capacités
43
Tableau 9 : Approvisionnement en
matériels ou outils de travail
44
Tableau 10 : Octroi de crédits à
court et moyen terme
46
Tableau 11 : Appui dans la recherche du
marché
47
Tableau 12 : Impact de l'assistance sur le revenu
mensuel de ses bénéficiaires
50
Tableau 13 : répartition des
enquêtés selon le nombre de repas pris par jour
52
Tableau 14 : Impact de l'assistance de l'AJEMAC sur
la scolarisation des enfants selon les enquêtés
53
Tableau 15 : Répartition des
enquêtés selon l'adhésion à la mutuelle de
santé avant et après l'intervention de l'AJEMAC
54
Tableau 16 : Situation vestimentaire des
enquêtés
56
Tableau 17 : Répartition des
enquêtés selon les moyens de communication avant et après
l'intervention de l'AJEMAC
57
Tableau 18 : Statut d'occupation des logements des
enquêtés avant et après l'intervention de l'AJEMAC
58
Tableau 19 : Qualité de maison
occupée par les enquêtés avant et après
l'intervention de l'AJEMAC
60
Tableau 20 : Répartition des
enquêtés selon le raccordement en électricité
61
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
v
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Choix et intérêt du sujet
1
1.1. Intérêt Personnel
1
1.2. Intérêt Académique et
Scientifique
2
1.3. Intérêt social
2
2. Délimitation du sujet
2
3. Problématique
3
4. Hypothèses
5
5. Objectifs du travail
6
5.1. Objectif global
6
5.2. Objectifs spécifiques
7
6. Techniques et méthodes
7
6.1. Techniques
7
6.1.1. Technique Documentaire
8
6.1.2. Technique du questionnaire
8
6.1.3. Technique d'échantillonnage
9
6.1.4. Technique d'interview
10
6.2. Méthodes d'analyse
10
6.2.1. Méthode Strucuro-fonctionnelle
10
6.2.2. Méthode analytique
10
6.2.3. Méthode synthétique
11
6.2.4. Méthode des statistiques
11
6.2.5. Méthode comparative
11
7. Subdivision du travail
11
CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
13
1.1. Définition des concepts
13
1.1.1. Contribution
13
1.1.2. ONG
14
1.1.3. Réduction
15
1.1.4. Pauvreté
15
1.2. Revue de la littérature
17
1.2.1. ONG
17
1.2.1.1. ONG reconnue à l'ONU
17
1.2.1.2. Types d'ONG et leurs divers
rôles
18
1.2.1. 3. Relations entre ONG et autres
institutions
19
1.2.1.4. Professionnalisation des ONG
19
1.2.2. Pauvreté
20
1.2.2.1. Sortes de pauvreté
20
1.2.2.2. Seuil de pauvreté
21
1.2.2.3. Seuil de pauvreté
absolue
21
1.2.2.4. Seuil de pauvreté
relative
23
1.2.2.5. Le seuil de pauvreté
à travers le monde
23
1.2.3. Stratégies de réduction de la
pauvreté
23
1.2.3.1. Objectif du Millénaire
Développement (OMD)
24
1.2.3.2. Programmes rwandais
25
1.2.3.2.1. Vision 2020
25
1.2.3.2.2. EDPRS
26
1.2.3.2.3. PDD
26
1.3. Présentation de l'AJEMAC
27
1.3.1. Historique
27
1.3.2. Justification des activités de
l'AJEMAC
28
1.3.3. Objectif de l'AJEMAC
29
1.3.4. Localisation géographique
31
Conclusion partielle
33
CHAPITRE 2. REALISATIONS DE L'AJEMAC DANS
LA REDUCTION DE LA PAUVRETE DES BENEFICIAIRES DE SES ACTIVITES
34
2.1. Description de l'échantillon
34
2.1.1. Sexe
34
2.1.2. Age
35
2.1.3. Ancienneté
36
2.1.4. Répartition par niveau
d'études
37
2.2. Présentation des résultats sur
l'appui reçu auprès de l'AJEMAC
38
2.2.1. Types de projets dans lesquels les
enquêtés sont impliqués
39
2.2.2. Appui dans l'élaboration des
projets
40
2.2.3. Appui financier
41
2.2.4. Raisons du non financement
42
2.2.5. Appui dans le renforcement des
capacités
42
2.2.6. Approvisionnement en matériaux
44
2.2.7. Crédits à court et moyen
terme
45
2.2.8. Appui à la recherche du
marché
46
Conclusion partielle
48
CHAPITRE 3. IMPACT DES REALISATIONS DE
L'AJEMAC SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES MENAGES BENEFICIAIRES
50
3.1. Revenu mensuel
50
3.2. Nombre de repas pris par jour
52
3.3. Scolarisation des enfants
53
3.4. Adhésion à la mutuelle de
santé
54
3.5. Habillement
55
3.6. Moyens de communication
56
3.7. Statut d'occupation de la maison
58
3.8. Qualité du logement
59
3.9. Raccordement en électricité
61
Conclusion partielle
62
CONCLUSION GENERALE
64
1. Synthèse du travail
64
2. Suggestions
68
BIBLIOGRAPHIE
71
ANNEXES
a
INTRODUCTION GENERALE
La Pauvreté est un phénomène qui
inquiète les dirigeants de toutes les nations au niveau
planétaire. Même si les pays ne ressentent pas le problème
de la même manière, ils conjuguent ensemble leurs efforts pour son
éradication. Les pays en développement ressentent plus les
conséquences de la pauvreté et l'éradication de ce
phénomène semble être de plus en plus leur cheval de
bataille. L'étude sur ce sujet est d'une nécessité
indiscutable. Ce travail voudrait orienter les recherches dans ce domaine car
il est d'actualité.
1. Choix
et intérêt du sujet
Le choix du sujet sur les ONGs locales et la réduction
de la pauvreté est motivé par notre grand souci de travailler
comme acteur du développement rural à travers ces institutions,
à la fin de nos études. En observant les réalisations de
certaines ONGs locales, nous avons ressenti le besoin d'orienter notre
recherche sur l'une d'entre elles.
Notre
travail revêt donc un triple intérêt à savoir:
personnel, académique & scientifique et social.
1.1.
Intérêt Personnel
Ce travail se veut alors être notre modeste contribution
dans la recherche des voies et moyens de résoudre les problèmes
qui entravent la bonne marche des ONGs locales à travers les suggestions
que nous formulerons mais aussi notre contribution à la vulgarisation
des bonnes pratiques des ONGs comme l'AJEMAC pour qu'elles puissent servir
d'exemple aux autres.
1.2.
Intérêt Académique et Scientifique
Sur le plan Académique, ce travail se justifie par le
fait qu'il répond à une exigence de nombreuses institutions
Universitaires à savoir la rédaction d'un mémoire de fin
d'études du deuxième cycle universitaire pour l'obtention d'un
diplôme académique y afférent ainsi que la jouissance de
tous les privilèges. Il nous permet également de rallier la
théorie à la pratique pour nous permettre d'acquérir de
l'expérience surtout dans la rédaction des rapports des
données recueillies sur le terrain.
Sur le plan scientifique, le travail contient des informations
sur la pauvreté tout en mettant un accent sur le développement
socio-économique et culturel en milieu rural rwandais à travers
les ONGs locales. Sa valeur scientifique lui confère la qualité
d'un outil de référence aux futurs chercheurs ainsi qu'aux
acteurs de développement.
1.3.
Intérêt social
La pauvreté est un phénomène
socio-économique qui doit être étudié en tenant
compte des réalités de chaque milieu. Dans le contexte de ce
travail, la pauvreté est un sujet d'actualité au niveau du
Rwanda. La réduction de la pauvreté est classée parmi les
objectifs que le pays voudrait atteindre à travers son plan
stratégique « 2020 ». Ce travail sera utile aux
décideurs politiques, aux acteurs de développement car il
présente un diagnostic et propose certaines solutions pour une meilleure
lutte contre ce phénomène pour le bien-être de la
société rwandaise.
2.
Délimitation du sujet
Compte tenu de son champ d'étude très vaste, ce
travail a été délimité dans le temps, dans l'espace
et dans le domaine d'étude. Dans le temps, notre étude est
délimitée sur la période de 2003 à 2008.
L'année 2003 marque le début de l'application du plan
stratégique de huit ans et l'année 2008 marque la fin de la
première phase d'activités prévues.
Dans l'espace, nous avons voulu mener l'étude dans le
District de Karongi où cette ONG mène ses activités. Dans
le domaine, l'étude relève de plusieurs disciplines comme :
l'entreprenariat, l'économie du développement et la sociologie
des organisations voire les aspects sociaux de l'aménagement du
territoire.
3.
Problématique
La pauvreté est l'un des problèmes urgents que
la communauté internationale s'est décidée de combattre
avec toute son énergie. En effet, lors de la réunion de 180
délégués de différents Etats tenus en 2000
à New York, huit objectifs prioritaires étaient fixés afin
de les atteindre de 2000 à 2015. Ce sont les fameux
« Objectifs du Millénaire pour le
Développement ».
La première de ces priorités était
notamment la réduction de la pauvreté et plus
spécialement : « Réduire de moitié la
proportion de la population dont le revenu est inférieur à un
dollar par jour (1$/jour), réduire de moitié la proportion de la
population qui souffre de la faim1(*)». En effet, selon les statistiques disponibles,
nombreuses institutions internationales révèlent que les
conditions de vie des populations à travers le monde sont mauvaises,
surtout dans le pays en développement. L'UNESCO estime par exemple que
« près de 25% de la population des pays en développement
soit plus d'un milliard des personnes vivent dans une situation d'extrême
pauvreté 2(*)».
Ainsi, pour mieux comprendre cette situation, il faut jeter un
regard sur la situation en tenant compte de certains secteurs
socio-économiques (Santé, éducation et alimentation). A
titre d'exemple le PNUD relève que: «douze millions d'enfants
meurent chaque année avant d'atteindre leur cinquième
anniversaire3(*)».
Dans le domaine de l'éducation, il s'avère que beaucoup de
personnes demeurent dans l'analphabétisme et selon la BANQUE
MONDIALE « Un milliard de personnes est entré dans
le vingt et unième siècle sans savoir lire ni
écrire4(*)».
Selon les mêmes sources et dans le domaine de l'eau, un
milliard d'être humains n'a pas accès à au moins une source
d'approvisionnement en eau.
La disponibilité de la nourriture
équilibrée sur le plan quantitatif et qualitatif est aussi un
véritable problème si l'on en croit les données du FAO,
qui estime que « environ un tiers de la population est sous
alimenté et ce nombre va en croissant5(*) ». Il convient de noter cependant que les
efforts consentis au niveau planétaire sont anéantis par de
nombreux fléaux tels que Le SIDA et les guerres. Le FNUAP va dans
le même sens en soulignant: «Trois millions de personnes
étaient mortes du Sida en 2001 sur les vingt-deux millions que la
maladie avait tuées jusqu'à cette époque6(*)». Les mêmes sources
indiquent aussi que le nombre de personnes infectées s'élevait
à 40.000.000 dont 28.000.000 en Afrique subsaharienne en 2001.
Le Rwanda est classé parmi les pays les plus pauvres de
la planète. Il est donc frappé par la pauvreté. Par
ailleurs, les événements survenus au pays en 1994 (guerre et
génocide) ont contribué à la destruction des tissus
socio-économique, même si de nombreux efforts sont consentis pour
la construction du pays. Selon les études menées en 2001 dans le
cadre de la pauvreté à travers le pays, il s'avère qu'au
Rwanda «trois personnes sur cinq, soit 60,29% vivent en dessous du
seuil de la pauvreté7(*)».
Le District de Karongi, comme d'ailleurs la majorité
des autres districts du Rwanda fait face aux problèmes liés
à la pauvreté des populations. « Dans ce district,
55,3% de la population utilisent le lampion pour éclairer leur
habitation et 36,9% font recours au bois. Comme on sait le manque
d'électricité est parmi les indicateurs de l'extrême
pauvreté retenus par la Banque Mondiale. Seulement 32,8%
possèdent une radio, selon le recensement de la population de
20028(*)».
Dans le but de vaincre la pauvreté, le gouvernement
rwandais est aidé par plusieurs de ses partenaires comme les Agences
Onusiennes, les Institutions de Breton Wood, les ONGs Internationales, les Pays
amis mais aussi et surtout les ONGs locales. Voilà pourquoi nous avons
voulu évaluer les résultats d'AJEMAC.
Nous sommes alors parti des préoccupations suivantes
:
1. Quelles sont les actions de l'AJEMAC dans la
réduction de la pauvreté ?
2. Quelle est la contribution des réalisations de
l'AJEMAC sur l'amélioration des conditions de vie des
bénéficiaires de ses activités ?
4.
Hypothèses
Comme le soulignent MASIALA ma SOLO et ses Collaborateurs,
« l'Hypothèse est une réponse anticipée aux
questions que le chercheur se pose au début de son projet9(*)». Ainsi, cette étude
se base sur les travaux antérieurs, les rapports et les enquêtes
sur le terrain pour tester les hypothèses suivantes :
§ L'appui de l'AJEMAC envers les
bénéficiaires de ses actions dans leurs travaux agricoles et
culturels est incontournable. Cet appui se manifeste à travers une
série d'actions comme le financement des PME, le renforcement des
initiatives des bénéficiaires de ses activités, le
renforcement des capacités des bénéficiaires, la recherche
du marché des produits qu'elle a financé etc.
§ Ces activités de l'AJEMAC ont un impact sur la
réduction de la pauvreté dans les ménages
bénéficiaires. Ceci s'explique par le fait que ces
ménages ont amélioré leurs conditions de vie sur le plan
de l'habitat, de l'éducation, de la santé, de l'habillement, de
la communication,du transport, des finances, etc.
5.
Objectifs du travail
Sous ce point, nous présentons l'objectif global et les
objectifs spécifiques de notre travail :
5.1.
Objectif global
L'objectif global de ce mémoire est d'évaluer la
contribution de l'AJEMAC à la réduction de la pauvreté.
Pour atteindre cet objectif global, il faut passer par les objectifs
intermédiaires suivants :
5.2.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont :
§ Passer en revue différents plans
stratégiques en vigueur au Rwanda ;
§ Analyser les réalisations de l'AJEMAC dans la
réduction de la pauvreté des bénéficiaires de ses
activités ;
§ Analyser l'impact des réalisations de l'AJEMAC
sur les conditions de vie des bénéficiaires de ses
activités ;
§ Formuler des suggestions pouvant servir à
l'amélioration des interventions de l'AJEMAC et des conditions de vie
des bénéficiaires.
6. Techniques et
méthodes
Pour vérifier les hypothèses et atteindre les
objectifs fixés par ce travail, l'étude recourt à
certaines techniques et méthodes.
6.1.
Techniques
Pour GRAWITZ, M., la technique est «un moyen
d'atteindre un but, mais qui se situe au niveau des faits ou des étapes
pratiques10(*)». Les
techniques que nous utilisons dans ce travail sont : l'analyse documentaire,
l'échantillonnage, le questionnaire et l'interview.
6.1.1. Technique Documentaire
Selon GRAWITZ, M., «la documentation vise l'ensemble des
ouvrages, des revues périodiques mis à la disposition du
chercheur dans l'élaboration d'un travail scientifique11(*)». Cette technique
consiste à la consultation des documents relatifs au sujet
traité. De notre part, nous avons lu les ouvrages, les mémoires,
les journaux, les articles en rapport avec les ONGs locales en
général et AJEMAC, en particulier. Nous avons
sélectionné les écrits qui nous semblaient plus pertinents
et en rapport avec notre sujet d'étude.
6.1.2. Technique du questionnaire
Raymond QUIVY et Luc CAMPENHOUDT définissent le
questionnaire comme «un ensemble de questions couvrant tous les
indicateurs de tous les concepts impliqués par les
hypothèses12(*)». Grâce à cette technique, nous
avons recueilli les informations auprès des bénéficiaires
des activités de l'AJEMAC à travers des questions fermées
et ouvertes.
L'enquête a été
faite du 1er au 30 novembre 2008. Elle nous a permis de mieux mener
notre recherche empirique. Le questionnaire a été
administré sur le lieu de travail des bénéficiaires des
activités de l'AJEMAC. Certains avançaient les prétextes
du manque du temps pour refuser de répondre à notre questionnaire
ou se résignaient seulement à le faire sans fournir des raisons.
Mais la majorité des bénéficiaires y ont trouvé une
opportunité d'exprimer leurs points de vue sur l'appui qu'ils
reçoivent de l'AJEMAC.
Les données ont été saisies,
traitées et analysées avec le logiciel Excel. Word a
été utilisé pour le traitement du texte.
6.1.3. Technique
d'échantillonnage
Cette technique consiste à sélectionner un
nombre déterminé ou échantillon que les chercheurs
interrogent au sein d'une Population mère.
La population totale de
notre enquête est composée de 670 personnes qui ont
bénéficié de l'appui de l'AJEMAC de 2003 à
200813(*).
Pour déterminer la taille de notre
échantillon et obtenir un
échantillon qui soit représentatif possible, tout en tenant
compte du temps et des moyens limités, nous nous sommes basé sur
la formule d'Allain BOUCHARD ainsi libellée14(*) :
, soit 84
Où :
nc = taille de l'échantillon
N = population totale (670 personnes qui ont
bénéficié de l'appui de l'AJEMAC de 2003 à 2008)
n=96 = degré de certitude
Ainsi, avons-nous pris l'échantillon de 84 personnes,
soit 12,5% de la population totale de l'étude.
Nous les reconnaissions à l'aide de la méthode
de boule-de-neige ; c'est-à-dire qu'un bénéficiaire
des activités de l'AJEMAC enquêté nous indiquait son
camarade ainsi de suite.
6.1.4. Technique d'interview
Cette technique est utile lorsque l'on cherche des
informations qualitatives relatives au sujet de recherche. Dans notre travail,
nous avons interviewé le Coordinateur de l'AJEMAC, et 10 des
bénéficiaires qui ont participé à
l'enquête.
6.2.
Méthodes d'analyse
Selon Madeleine GRAWITZ, la méthode est «un moyen
de parvenir à un aspect de la vérité15(*)». Les méthodes que
nous avons utilisées dans notre étude sont :
6.2.1. Méthode Strucuro-fonctionnelle
Elle permet d'étudier la Structure et le
fonctionnement d'un système. Elle nous a aidé aussi dans la
présentation de l'AJEMAC, son organisation, et son fonctionnement.
6.2.2. Méthode analytique
Elle est utilisée par le chercheur pour analyser les
données recueillies sur le terrain. Elle nous a permis d'analyser
l'apport de l'AJEMAC dans la réduction de la pauvreté en
insistant sur les domaines : santé, habitat, éducation...
6.2.3. Méthode synthétique
C'est une méthode qui consiste à
présenter les résultats de manière
synthétisée16(*). Elle nous a aidé lors de la
rédaction de notre mémoire en présentant les
synthèses de nos résultats.
6.2.4. Méthode des statistiques
Elle nous a été utile dans la transformation des
données sous formes des tableaux et graphiques en recourant aux calculs
de pourcentage afin de faciliter leur analyse et interprétation.
6.2.5. Méthode comparative
Elle est utile lorsque le sujet oblige au chercheur de
comparer deux situations pour en tirer des conclusions allant dans le sens
d'évolution, de stagnation ou de régression. Dans notre travail,
nous avons comparé les conditions de vie des ménages avant et
après AJEMAC.
7.
Subdivision du travail
A part l'Introduction et la conclusion
générales, cette étude comporte trois chapitres qui
s'articulent autour des éléments ci-après :
§ Le Premier chapitre est consacré au cadre
conceptuel et théorique.
§ Le second est consacré aux réalisations
de l'AJEMAC dans la réduction de la pauvreté des
bénéficiaires par ses activités et vérifie aussi la
première hypothèse.
§ Le troisième traite de l'impact des
réalisations de l'AJEMAC sur l'amélioration des conditions de vie
des ménages bénéficiaires et vérifie aussi la
deuxième hypothèse.
CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Dans ce chapitre, nous avons défini les concepts
clés utilisés dans ce travail et des termes en rapport avec notre
sujet de recherche dans le but de permettre aux lecteurs d'en avoir une
même idée que nous. Il dégage certaines théories
dont la connaissance est d'une importance capitale pour une bonne
compréhension de l'ensemble du travail. Ce qui permet aussi de rendre le
travail suffisamment clair et d'éviter toute confusion possible.
Bref, le cadre théorique et conceptuel est très
important dans le sens qu'il constitue un cadre de référence pour
la récolte et l'analyse des données et précise les
relations entre les concepts utilisés dans ce travail.
1.1. Définition des
concepts
Sous ce titre, nous allons dégager la définition
et les différentes approches conceptuelles des mots clés à
notre étude qui sont contribution, ONG, réduction,
pauvreté.
1.1.1.
Contribution
Selon ROBERT17(*), « la contribution est la part que
chacun donne pour une charge, une dépense commune ; c'est la
collaboration à une oeuvre commune ; c'est l'apport d'une
tâche dans la réalisation d'une action ou dans
l'amélioration d'une situation quelconque. Le concept contribution vient
du verbe contribuer qui signifie participer à un certain résultat
par sa présence, par une action, par un apport ».
Nous pouvons ainsi dire que la contribution est l'apport
observé d'un élément quelconque dans la réalisation
ou l'atteinte des objectifs fixés ou des résultats attendus. La
contribution des coopératives rwandaises à la réduction de
la pauvreté signifie donc l'apport de celles-ci dans la réduction
de la pauvreté.
1.1.2.
ONG
Selon le Dictionnaire Pratique des ONG18(*), Une organisation non
gouvernementale ou ONG est une organisation d'intérêt public qui
ne relève ni de l'
État ni d'une
institution internationale.
L'habitude est de réserver le terme aux personnes
morales à but non lucratif financées sur des montants importants
par des fonds privés. Grâce à l'apport de la sociologie des
organisations, les principaux critères définissant une ONG
sont19(*) :
· l'origine privée de sa constitution
· le but non lucratif de son action ;
· l'indépendance financière ;
· l'indépendance politique ;
· la notion d'intérêt public.
Une ONG est une
personne
morale qui, bien que n'étant pas un
Gouvernement,
intervient dans le champ international. Les relations juridiques
internationales sont en effet traditionnellement des relations uniquement entre
États (ou entre Gouvernements). On considère parfois le
Comité
international de la Croix-Rouge comme l'ancêtre des ONG, bien
qu'ayant un statut hybride spécifique vis-à-vis des
États20(*).
Dans le cas d'organisations ayant une envergure internationale
importante, on parle également d'Associations de Solidarité
Internationale (ASI) ou d'
organisations
non gouvernementales internationales.
Dans le cas d'organisation ayant une envergure purement
nationale, l'ONG devient locale et s'apparente à la
société civile21(*). C'est le cas notamment de plusieurs organisations
locales que nous trouvons ici au Rwanda dont l'AJEMAC.
1.1.3. Réduction
Selon le dictionnaire le Petit Robert22(*), « la
réduction est l'action de réduire quelque chose. Réduire
veut donc dire diminuer l'ampleur de quelque chose ».
1.1.4.
Pauvreté
Pour la Banque Mondiale23(*), « la pauvreté se
caractérise par un profond dénuement, un manque aigu des biens.
En d'autres termes ; c'est l'incapacité de satisfaire les besoins
fondamentaux qui portent sur les biens suivants :
§ alimentation, habillement, logement et biens
(mobiliers, ustensiles ménagers).
§ services de base : Santé, eau potable,
sanitaires, transports, éducation, etc. Quelle que soient les valeurs de
la société, la satisfaction de ces besoins est naturellement
souhaitable ».
Dans le même ordre d'idée, CHAMBERS, R24(*)., dit que la pauvreté
est un tissu dans lequel se combinent et s'enchevêtrent le manque de
capitaux, l'insuffisance de flux et des réserves de nourritures, le
manque de revenus, la faiblesse physique et la maladie d'isolement, la
vulnérabilité face aux imprévus et au manque
d'influence.
En nous basant sur les différentes définitions,
la pauvreté peut se définir comme le manque ou
l'inaccessibilité des ressources permettant de satisfaire les besoins
essentiels au développement humain. Ces ressources peuvent être
spirituelles, intellectuelles, morales, matérielles, politiques,
sociales, écologiques, etc.
Au Rwanda, la pauvreté est étroitement
liée à un ensemble de problèmes imbriqués notamment
la terre, la démographie, la dégradation de l'environnement, la
mauvaise gestion des affaires publiques et l'insuffisance tant en volume qu'en
diversité des sources de croissance. Ces problèmes et obstacles
ont contribué avec le temps, à la poursuite de la
dégradation des conditions de vie et de la pauvreté, qui est
ainsi devenue un phénomène généralisé.
Etant donné que le capital humain constitue la
ressource essentielle du Rwanda, l'éducation est de ce fait un
élément important dans la notion de pauvreté.
1.2. Revue de la
littérature
Le
terme organisation non gouvernementale est apparu aux Nations Unies pour
désigner des organisations indépendantes des états
susceptibles d'être consultées par le conseil économique
et social. Aujourd'hui, il recouvre un champ très large d'organisation
et il n'existe donc pas de définition unique, ni qualification
exacte.
1.2.1. ONG
Les petites et moyennes entreprises des populations souvent
rurales sont les plus puissants agents du changement dans notre
société, dès lors que leurs intérêts
économiques sont bien compris par les ONG qui interviennent dans le
domaine de développement. Dans cette partie, nous allons expliquer les
types d'ONG et leurs divers rôles tels que fixés à leur
création.
1.2.1.1. ONG reconnue à l'ONU
En l'absence de critères objectifs de la nature d'une
ONG, la plupart des organisations internationales (
ONU,
Union
européenne, etc.) ont dressé une liste des ONG qu'elles
reconnaissent comme des interlocuteurs valables. L'entrée, et
éventuellement la sortie, d'une organisation de ces listes est soumise
à un processus complexe. Le
Conseil
économique et social (ECOSOC) à l'ONU possède un
comité permanent, le comité chargé des ONG qui
est chargé de valider le statut des ONG en vue de leur collaboration
avec cette instance. Le statut consultatif est divisé en plusieurs
catégories : générale (Société
Africaine du Patrimoine.
Actuellement 2 727 ONG ont le statut consultatif dit ECOSOC et
400 sont accréditées auprès de la Commission du
développement durable.
Suivant les contextes du terrain, d'autres organes des Nations
Unies peuvent aussi coordonner les différentes actions : Office
for the Coordination of Humanitarian Affairs (
OCHA),
Haut
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et
accréditer des ONG : OMS, FAO...25(*)
1.2.1.2. Types d'ONG et leurs divers rôles
Ces associations concernent les Droits de l'Homme (
Amnesty
International ou
ATD Quart Monde), la
lutte contre la faim (
Action Contre la
Faim), la protection des enfants (
World Vision), la
scolarité (
Aide et Action),
l'économie mondiale (
Mouvements
altermondialistes comme ATTAC), l'écologie (
les Amis de la
Terre) ou alors la protection de la nature (
Sea
Shepherd Conservation Society ou WWF). Ces organisations sont en si grand
nombre qu'elles couvrent tout le spectre politique, social et philosophique.
Les ONG ont de différents modes d'actions, ce qui
conduit à les classer au moins en deux types :
· certaines sont avant tout des groupes de pression
politique. Parmi celles-ci, un groupe non négligeable d'ONG n'a pas de
but humanitaire mais des ambitions idéologiques ou commerciales. On y
trouve des lobbys de toute nature, en particulier des lobbys économiques
et patronaux.
· d'autres, souvent dénommées ONG
humanitaires, mettent en place des programmes d'aides, éducatives,
caritatives ou de développement par exemple. Les ONG de ce dernier type
se regroupent parfois en
collectif
humanitaire suivant leur domaine d'intervention ou particularités,
comme par exemple JRS, CARE International, CRS, Caritas et bien d'autres.
Il convient toutefois de distinguer les ONG caritatives (
Médecins
sans frontières,
Comité
international de la Croix-Rouge), souvent spécialisées dans
l'aide d'urgence, des ONG de développement engagés sur des
programmes à long terme. En général ces dernières
sont plus discrètes, les ONG d'urgence étant souvent plus
médiatisées.
1.2.1.
3. Relations entre ONG et autres institutions
La
Banque mondiale
constate non seulement que « les ONG prennent de plus en plus part
aux processus de développement économique et social, et que les
lois et règlements des États concernant les ONG sont très
divers et parfois susceptibles d'étouffer leurs activités et leur
croissance ». Afin d'encourager le développement des ONG et de
leurs « activités de coopération, facteurs
d'amélioration et d'élargissement de l'aide au
développement », La banque mondiale propose « une
série de "recommandations" générales aux États en
matière juridique, destinées à garantir aux ONG une
existence et un fonctionnement sans entrave, indépendamment de
l'État et de manière transparente et
responsable »26(*).
1.2.1.4. Professionnalisation des
ONG
Depuis la fin des années 1990, on a assisté
à une montée en puissance des ONG : médiatisation des
besoins, recours à l'humanitaire après des opérations
armées27(*)...
Les ONG disposent de plus en plus de compétences
techniques, qui les rendent crédibles et leur permettent d'être
consultées et écoutées lors des grandes réunions
internationales.
Depuis les années 2000, de grandes entreprises
privées signent des partenariats avec des ONG de façon à
acquérir une vision plus globale de l'environnement mondialisé,
et afin de disposer de compétences les aidant à mieux percevoir
les attentes des consommateurs et des marchés. Ceci est plus perceptible
dans le monde britannique et japonais.
1.2.2. Pauvreté
Sur ce point, nous allons parler successivement des sortes de
pauvreté, du seuil de pauvreté ainsi que des stratégies de
sa réduction.
1.2.2.1. Sortes de
pauvreté
Selon le PNUD28(*), la pauvreté se mesure en 3 sortes :
· pauvreté selon le manque d'alimentation :
c'est la population qui ne peut pas couvrir ses besoins d'alimentation ;
· pauvreté selon le manque des
capacités : c'est la population qui peut couvrir ses besoins
d'alimentation, mais pas les besoins d'éducation et de santé de
tous les membres de la famille ;
· pauvreté selon le manque de patrimoine :
c'est la population qui, si bien peut couvrir ses besoins d'alimentation,
d'éducation et de santé, ne peut pas couvrir les besoins de
logement, d'habillement, des chaussures et de transport.
1.2.2.2. Seuil de pauvreté
Le seuil de pauvreté est un niveau de
revenus au-dessous duquel un
ménage est considéré comme
pauvre29(*). Ce seuil prend des valeurs
radicalement différentes selon les pays considérés :
pays développés ou pays en développement. Le seuil de
pauvreté peut être défini de manière absolue (en
fonction d'un panier de consommation minimale) ou relative (en pourcentage du
revenu médian ou moyen). Les facteurs individuels sont pris en compte
pour adapter la notion à la diversité des situations, par exemple
les charges familiales, l'âge, ou encore le nombre de personnes vivant
dans le
ménage.
1.2.2.3. Seuil de pauvreté
absolue
Pour déterminer le seuil de pauvreté on cherche
généralement à établir combien coûtent au
total toutes les ressources essentielles qu'en moyenne un adulte consomme
pendant un an. Cette approche se fonde sur l'évaluation qui est faite de
la dépense minimale pour assurer un
niveau de vie
tolérable. Cette méthode est à l'origine du calcul du
seuil de pauvreté aux États-Unis, où le seuil de
pauvreté a été depuis relevé en raison de l'
inflation. Dans certains
pays en
développement, la plus importante partie des ressources est
affectée au loyer nécessaire pour vivre dans un appartement. Les
économistes attirent ainsi l'attention sur le
marché
immobilier et sur les prix de logement à cause de leur forte
influence sur le seuil de pauvreté30(*).
Il existe plusieurs méthodes d'évaluation
absolue de la pauvreté. Toutes ces méthodes se basent sur des
conventions normatives admises à un moment donné dans le pays ou
dans une communauté donnée. Une de ces méthodes est
fournie par la
Banque mondiale avec
comme critère un seuil normatif de un dollar (de 1990) par personne et
par jour ; un seuil de deux dollars est également couramment
employé. Le nombre de personnes sous ce seuil dans un pays est
délicat à estimer : d'une part, les pays concernés
n'ont pas les moyens de tenir des statistiques nationales
détaillées, d'autre part à ce niveau de revenu il faut
tenir compte d'activités non marchandes, comme l'
autoconsommation ou
l'accès possible à des
services publics.
Cette méthode s'applique essentiellement dans le cadre des comparaisons
internationales entre pays31(*).
Afin de pouvoir faire des comparaisons internationales, les
seuils doivent être exprimés en
parité
de pouvoir d'achat, ce qui permet de s'affranchir des différences de
pouvoir d'achat des différentes
devises.
Toutefois, cette méthode est sujette à caution, puisque la
consommation des ménages pauvres peut être différente de
celle du ménage représentatif, servant à
l'établissement des taux de parité de pouvoir d'achat.
Une autre approche de la pauvreté absolue est
fondée sur la méthode du coût des besoins essentiels. Cette
méthode consiste à estimer le niveau de revenu nécessaire
à un individu pour satisfaire un besoin calorique normatif donné
(2 450, 2 400, 2 200, 2 100
kcal ou tout autre niveau).
Cette approche suppose la détermination de deux composantes du seuil de
pauvreté : une composante monétaire et une composante non
monétaire. Le seuil de pauvreté est la somme des deux seuils
précédemment estimés32(*).
Dans certains pays industrialisés comme les
États-Unis ou
le
Canada, c'est aussi un seuil
absolu qui est utilisé ; il correspond à un panier de biens
et services essentiels, et il est mis à jour en fonction de
l'évolution du
coût de la
vie33(*).
1.2.2.4. Seuil de pauvreté relative
Cette méthode de calcul tient compte du
niveau de vie d'un
pays. Le plus souvent, on utilise une fraction du revenu médian :
50 % pour la
France, 60 % pour l'
Union
européenne (
Eurostat). Le nombre de
personnes sous le seuil est donc davantage une mesure de l'
inégale
répartition des revenus qu'une véritable mesure de la
pauvreté (si le revenu de tous les habitants augmente de 20 %, le
seuil augmente lui aussi de 20 %, et le taux de pauvreté reste
identique). Cette mesure peut apporter un éclairage sur la
pauvreté ressentie par une partie de la population, en comparaison avec
les autres individus34(*).
1.2.2.5. Le seuil de pauvreté à travers le
monde
La
Banque mondiale, qui
étudie surtout les
pays en
développement, retient des seuils de pauvreté absolus
identiques (1 dollar/jour, 2 dollars/jour, etc.), et tient compte dans ses
mesures des
parités
de pouvoir d'achat. Pour l'
Union
européenne,
Eurostat utilise un seuil
relatif de 60 % du revenu médian35(*).
1.2.3.
Stratégies de réduction de la pauvreté
La réduction de la pauvreté est le concept
fondamental qui détermine les engagements de la communauté
internationale en général, et ceux des pays, en particulier,
à l'égard du développement, dans le cadre des objectifs de
développement pour le Millénaire. Le principal instrument de
planification et d'application réside, en la matière, dans les
Papiers stratégiques de réduction de la pauvreté,
rédigés par un nombre croissant de pays en développement.
Du point de vue du développement durable, la
réduction de la pauvreté est au coeur du volet économique,
mais elle doit être comprise dans sa relation avec les trois autres
éléments qui sont les volets social, environnemental et culturel.
Autrement dit, les considérations économiques, tout en
constituant la clé du développement durable, en sont l'un des
facteurs plutôt qu'un objectif suprême.
1.2.3.1. Objectifs du Millénaire Développement
(OMD)
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) tels que
États
membres de l'
ONU
les ont déclarés en septembre 2000 pour être atteint d'ici
à 2015, sont au nombre huit. Il s'agit :
§ Réduire de moitié la part des individus
vivant avec moins d'un dollar par jour ;
§ Assurer l'
éducation
primaire pour tous (100%) ;
§ Promouvoir l'égalité et l'autonomisation
des
femmes ;
§ Réduire la
mortalité
infantile ;
§ Réduire de trois-quart la
mortalité
maternelle ;
§ Combattre le
VIH/
SIDA,
le
paludisme et d'autres
maladies ;
§ Assurer un
environnement
durable ;
§ Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
1.2.3.2. Programmes rwandais
Parmi les programmes de réduction de la
pauvreté en vigueur au Rwanda, nous allons expliquer la vision 2020,
l'EDPRS et les Plans de Développement des Districts.
1.2.3.2.1. Vision
2020
Le plan stratégique connu sous le nom de
« vision 2020 » est un plan à long terme qui est
censé sortir le Rwanda du rang des pays les moins avancés vers
celui des nouveaux pays développés. Ses piliers sont les
suivants36(*) :
§ la construction de la nation et de son capital
social ;
§ le développement d'un Etat crédible et
efficace gouverné selon le principe d'un Etat de droit ;
§ développement des ressources humaines en
conformité avec notre objectif de faire du Rwanda une économie
prospère fondée sur le savoir et le savoir-faire ;
§ développement des infrastructures de base dont
la planification urbaine ;
§ développement de l'entreprenariat et du secteur
privé ; et
§ modernisation de l'agriculture et de l'élevage.
Il est évident que le développement rapide de
l'entreprenariat et d'un secteur privé moderne et compétitif
fondé sur la culture de l'initiative et de la créativité
et centré sur une classe solide d'hommes d'affaires et d'entrepreneurs
adaptés au capital formation à travers la revitalisation de
l'industrie et du secteur des services, constitue un pilier solide de la vision
2020.
1.2.3.2.2. EDPRS
La Stratégie de développement économique
et de réduction de la pauvreté (EDPRS) est à la fois un
document et un processus. Etant un document, EDPRS définit les
objectifs, les priorités et les grandes politiques du pays pour les
cinq prochaines années (2008-2012). Il offre une feuille de route du
Gouvernement, des Partenaires au développement, du Secteur privé
et de la société civile et indique les orientations du Rwanda,
les besoins requis pour atteindre ces orientations, les modalités de
réalisation de ces orientations, les coûts liés à
leur réalisation et les moyens de financement de ce processus. En outre,
il offre un cadre à mi-parcours visant la réalisation des
objectifs et des aspirations de développement à long terme du
pays contenus dans la Vision 2020 du Rwanda (République du Rwanda).
1.2.3.2.3. PDD
Le Plan de Développement du District (PDD) se situe
dans le cadre du développement d'une planification économique
durable aux niveaux locaux; la mobilisation de la population locale pour
l'amener à identifier ses problèmes et les programmes
appropriés pour leur solution; la responsabilisation de la population
pour l'amener à participer dans l'initiation, la préparation,
l'exécution et le suivi des décisions et des plans qui la
concernent. Tous les districts du pays sont dotés de tels plans
stratégiques en vigueur pour une période de cinq ans.
Le PDD de Karongi décrit de manière claire, la
façon dont le District va se développer sur cette période
de 5 ans. Il s'inspire des objectifs du millénaire, de la vision 2020et
de l'EDPRS. Les principaux objectifs de ce plan sont :
§ associer les partenaires du district ;
§ constituer une banque de données à la
disposition des acteurs impliqués dans le développement du
District. Tandis que les problèmes cruciaux qui ont été
relevés sont :
§ l'accès difficile à l'eau
potable ;
§ le nombre élevé des jeunes
déscolarisés ;
§ la faible production agricole et animale ;
§ l'insuffisance d'infrastructures d'échange et de
communication ;
§ le mauvais état de santé de la
population ;
§ les activités génératrices de
revenus non diversifiées ;
§ la croissance démographique non liée a la
production ;
§ le nombre élevé des
vulnérables37(*).
C'est sur base de ces problèmes cruciaux relevés
par le PDD de Karongi que nous allons mener notre enquête en vue de
vérifier si les membres de l'AJEMAC sont plus avancés que les
autres habitants de la même région qui ne sont pas membres de
cette ONG.
1.3. Présentation de l'AJEMAC
Nous allons, dans cette partie de
notre mémoire, donner l'historique de l'AJEMAC, la justification de ses
activités, son objectif et sa localisation géographique.
1.3.1. Historique
L'Association de la jeunesse en matières agricoles et
culturelles (AJEMAC) a été créée le 25 septembre
1984 et a été agréée par l'arrêté
ministériel n° 08/15/85/COOP du 8 mars 1985. Son siège se
trouve dans le secteur de Rubengera, District de Karongi. Les activités
de l'AJEMAC couvrent l'ex commune de Mabanza ; c'est-à-dire
l'ensemble du secteur Rubengera du District de Karongi et quelques cellules des
secteurs avoisinant Rubengera. Son coordinateur s'appelle Bigaruka Hubert. Les
fonds qu'AJEMAC utilise pour mener ses activités proviennent des aides
directes et indirectes que le Rwanda reçoit de la part des bailleurs
bilatéraux et/ou multilatéraux. Toutefois, c'est IFCIO
(International Fund for Community Intervention Office) qui, de loin, contribue
plus que les autres au budget de l'AJEMAC38(*).
1.3.2. Justification des activités de l'AJEMAC
Avec presque 400 habitants au km², le Rwanda est le pays
le plus densément peuplé d'Afrique. Alors que 81,7% de la
population rwandaise vit en zone rurale, son enclavement au sein de la
région des Grands Lacs et son relief très accidenté
aggravent la pression foncière. La situation démographique est
d'autant plus critique que le développement économique n'est pas
en mesure d'assurer à tous des conditions de vie décentes. La
pauvreté est massive : 84% de la population rurale rwandaise vit
avec moins de 1,50 $ par jour39(*).
Les politiques agricoles concernent essentiellement la
promotion et la valorisation des cultures d'exportation (thé,
café) au détriment des cultures permettant aux habitants de se
nourrir. Bien que le gouvernement rwandais mette en place des programmes
ponctuels pour le développement des petites entreprises rurales,
l'accès à l'énergie, aux moyens de production, à la
formation professionnelle et à la commercialisation reste inaccessible
aux plus pauvres40(*).
D'autant que dans les faits, la majorité des efforts du
gouvernement porte sur le milieu urbain et particulièrement sur Kigali,
la capitale. Les habitants des campagnes n'ont, sans appui, aucune
opportunité pour développer des activités leur permettant
de sortir de leur situation de survie ; 14% d'entre eux n'ont aucune
ressource. Facteur aggravant, l'économie rurale est durement
touchée par la concurrence des produits d'importation à bas prix
en provenance de Chine.
De grandes difficultés se posent donc en termes de
travail et de revenus pour les habitants des zones rurales et tout
particulièrement pour les jeunes. L'éducation, la formation
professionnelle et l'emploi constituent un défi majeur dans un pays
où 44,9% de la population a aujourd'hui moins de 15 ans41(*).
1.3.3. Objectif de l'AJEMAC
Selon AJEMAC42(*), l'insupportable situation d'insécurité
financière des populations rurales rwandaises est telle qu'il est urgent
de créer des activités génératrices d'emplois et de
revenus. L'objectif principal de l'AJEMAC est de réduire la
pauvreté en milieu rural par la création, le renforcement et le
développement de petites et moyennes entreprises agricoles, artisanales
et culturelles.
Forts de son expérience de plus de 20 années
dans la partie de son intervention, AJEMAC connaît un 'impact très
positif d'un soutien dans le domaine artisanal : il propose une
réelle alternative aux activités agricoles, insuffisantes pour
répondre aux besoins vitaux des populations rurales.
A part cet objectif principal, les activités de
l'AJEMAC voudraient répondre aux objectifs spécifiques
suivants :
§ Améliorer les capacités de
production : Depuis de nombreuses années
déjà, l'agriculture et l'artisanat ont été
identifiés comme les secteurs d'activité les plus susceptibles
d'être développés, mais la pénibilité du
travail reste un problème majeur pour attirer les jeunes. De plus, la
production n'est pas toujours suffisamment rentable pour assurer aux artisans
un niveau de vie décent. L'utilisation de machine ou d'autres
équipements modernes permettra de rationaliser les opérations de
base et de rendre ces métiers plus attractifs et productifs.
§ Renforcer les capacités de gestion des
entreprises : L'expérience de l'AJEMAC a
révélé que les capacités intellectuelles des
artisans étaient insuffisantes. Elle se charge de leur proposer
plusieurs fois par an des formations en gestion des stocks, aux ressources
humaines, à la trésorerie et en comptabilité. Les
bénéficiaires étant souvent des petites entreprises
familiales, alors que les hommes travaillent à la production, les
formations en gestion sont particulièrement proposées aux femmes,
qui renforceront de cette manière leur rôle et leur place dans
l'entreprise et dans la famille. Les personnes ainsi formées sont les
futurs formateurs et formatrices pour d'autres entreprises agricoles ou
ateliers artisanaux.
§ Développer la commercialisation des
produits : Pour assurer un revenu juste et décent aux
agriculteurs et artisans, il est primordial de promouvoir la vente directe des
produits sur les marchés locaux et nationaux. Accompagner les artisans
dans le démarchage de nouveaux points de vente au Rwanda et dans
l'obtention de marchés publics sont parmi les objectifs de l'AJEMAC.
Pour cela, AJEMAC se charge d'effectuer un travail de communication et de
diffusion ciblé en fonction des différents marchés
(institutions publiques, clientèle urbaine...).
L'AJEMAC est donc une ONG rwandaise qui lutte contre la
marginalisation du monde rural et la pauvreté. Elle soutient les actions
des populations pour améliorer leurs conditions de vie dans le district
de Karongi. Elle a l'ambition d'agir sur le contexte socio-économique du
pays en faveur des populations rurales rwandaises en s'appuyant sur leurs
initiatives concrètes.
1.3.4. Localisation
géographique
La région de Mabanza qui est la limitation
géographique des activités de l'AJEMAC est située dans le
district de Karongi, province Ouest. Le District de Karongi est l'un des sept
districts qui composent la Province de l'OUEST. Situé au centre de cette
province, il est limité au Nord par les districts de Rutsiro et
Ngororero, au Sud par les districts de Nyamasheke et Nyamagabe, à l'Est
par les districts de Muhanga et Ruhango et à l'Ouest par la
République Démocratique du Congo.
Sa situation géographique est de
nature à favoriser l'activité commerciale parce qu'il est le
carrefour reliant les deux provinces de l'OUEST et du SUD, sans ignorer
l'importance du lac Kivu facilitant l'accès du district de Karongi
à l'Est de la R.D.C.
Le District de Karongi compte 279.135 habitants dont 122.811
hommes et 156.324 femmes, répartis sur 13 secteurs administratifs, 88
cellules, 539 imidugudu avec 59.450 ménages, sur une superficie de 993
km2. Sa densité moyenne est donc 281 habitants par
km2 (PDD Karongi, 2007 :9).
Son relief est accidenté, avec des montagnes
qu'arrosent plusieurs cours d'eau dont les uns se dirigent vers le bassin du
Congo, les autres vers celui du Nil. Les plus importants de ces cours d'eau
sont : Muregeya, Musogoro, Nyabahanga et Kiraro se déversant dans
le bassin du Congo, Munzanga, Mashyiga, Gatare , Mbirurume et Nyabarongo
se dirigeant dans le bassin du Nil. Il faut de plus, signaler que le fleuve du
Nil prend sa source dans le District de Karongi, plus précisément
dans le secteur de Twumba dans le Parc National de Nyungwe.
L'altitude du District varie entre 1400 mètres au bord
du lac Kivu et 2800 mètres au sommet du mont Karongi. Cette
diversité lui offre l'opportunité d'avoir une multitude de
cultures adaptées à chaque zone climatique.
L'économie du District de Karongi est essentiellement
basée sur l'agriculture et l'élevage dont la pratique reste quasi
traditionnelle, rendant difficile son développement rapide. Les
principales cultures sont, selon l'altitude et la catégorie, le
caféier (4.300.000 pieds ) et le macadamia (7.435 pieds dans les
secteurs de Mubuga et Bwishyura), cultures de rente dans les zones basses,
ainsi que les cultures vivrières qui sont le haricot, le sorgho, le
soja, les légumes, les bananiers et le maïs, tandis que dans les
hautes altitudes, c'est le théier comme culture de rente sur une
superficie de 1.067 ha, alors que les cultures vivrières restent
dominées par les pommes de terre, le petit pois, le blé et les
arbres fruitiers tel que le maracuja et le prunier du Japon43(*).
Conclusion partielle
Pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre le sujet que
nous avons traité, dans ce premier chapitre intitulé
« Cadre théorique et conceptuel », nous y avons
défini les concepts clés et passé en
revue la littérature relative
à notre thème. C'est ainsi que nous avons défini
les termes suivants : contribution, ONG, réduction et
pauvreté, etc. Concernant la revue de la littérature, nous avons
présenté une vue d'ensemble sur les ONGs et la pauvreté
ainsi que les différentes stratégies envisagées en rapport
des objectifs du millénaire du monde et du plan stratégique du
Rwanda (vision 2020) pour le développement durable du Rwanda en
général et de notre milieu d'étude en particulier. Enfin
nous avons décrit le milieu de notre enquête qui est le district
de Karongi.
CHAPITRE 2. REALISATIONS DE L'AJEMAC DANS LA REDUCTION DE LA
PAUVRETE DES BENEFICIAIRES DE SES ACTIVITES
Dans ce chapitre, nous allons présenter les
résultats obtenus lors de notre enquête auprès des
bénéficiaires d'activités de l'AJEMAC sur la contribution
de cette ONG locale dans la lutte contre la pauvreté en vue de
vérifier la première hypothèse de notre travail ainsi
libellée : « L'appui de l'AJEMAC envers les
bénéficiaires de ses activités dans leurs travaux
agricoles et culturels est incontournable.
Cet appui se manifeste à travers une série
d'actions comme le financement des PME, le renforcement des initiatives des
bénéficiaires, le regroupement de ses bénéficiaires
en coopératives, le renforcement des capacités de ses
bénéficiaires, la recherche du marché des produit qu'elle
a financé et la couverture d'autres besoins sociaux ». Avant de
passer à la vérification proprement dite de l'hypothèse,
il importe d'abord de décrire l'échantillon.
2.1. Description de
l'échantillon
Pour décrire notre échantillon, nous avons
donné sa répartition par sexe, âge, ancienneté et
niveau d'études.
2.1.1. Sexe
Le paramètre sexe a été jugé utile
dans notre étude pour savoir si la différence de sexe peut jouer
un rôle dans notre étude. C'est-e-dire si l'AJEMAC ne pratique pas
une discrimination entre les sexes.
Tableau 1 : Répartition des membres selon
le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
60
|
71.4
|
Féminin
|
24
|
28.6
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Les résultats de ce tableau nous montrent que les deux
sexes sont représentés de façon inégale :
71.4% pour les hommes et 28.6% pour les femmes.
Ces statistiques ne reflètent pas la
réalité de la société rwandaise où les
femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes, avec
toutefois une tendance à l'équilibre des deux sexes.
D'après l'interview que nous a accordé M. Bigaruka Hubert,
Coordinateur de l'AJEMAC, nous avons appris que la plupart des entreprises
qu'ils appuient sont du domaine de l'artisanat et, selon lui, les hommes sont
intéressés par l'artisanat plus que les femmes.
2.1.2. Age
Pour pouvoir répartir nos enquêtés par
leur âge, nous leur avons posé la question de savoir leur
âge comme le montre le tableau ci-après. En effet, l'âge
peut influencer la réponse des enquêtés car, il est l'un
des paramètres qui prouvent la maturité des gens.
Tableau 2 :
Répartition des enquêtés selon l'âge
Age
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 25 ans
|
21
|
25.0
|
De 25-50 ans
|
60
|
71.4
|
Plus de 50 ans
|
3
|
3.6
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
La classe modale de notre échantillon est
composée des personnes âgées de 25 à 50 ans, soit
71.4% de notre échantillon. La classe de moins de 25 ans
représente 25% et celle de plus de 50 ans représente 3.6%.
Ces groupes d'âges reflètent l'objectif de
l'AJEMAC qui est une ONG pour la jeunesse. En effet, les agriculteurs ou
artisans qu'ils assistent doivent refléter cette réalité.
Même les 3.6% de bénéficiaires qui ont plus de 50 ans,
étaient bénéficiaires de puis plus de 20 ans. Le
coordinateur de l'AJEMAC nous a expliqué que, selon leur
règlement d'ordre intérieur, qu'ils ne peuvent pas recruter un
bénéficiaire qui a plus de 35 ans.
2.1.3. Ancienneté
Pour pouvoir répartir nos enquêtés par
leur ancienneté, nous leur avons posé la question de savoir si
leur ancienneté marque la différence dans la considération
par l'organisation :
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés par ancienneté
Ancienneté
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 5 ans
|
17
|
20.2
|
5 ans
|
2
|
2.4
|
Plus de 5 ans
|
65
|
77.4
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Ce tableau nous montre que presque la majorité des
bénéficiaires qui constituent notre échantillon (77.4%)
ont été enrôlés comme bénéficiaires
depuis plus de 5 ans. Les nouveaux représentent 20.2%.
Ceci est dû, en effet, au fait que l'AJEMAC a l'habitude
d'accompagner ses bénéficiaires. « Nous recrutons
rarement. Nous préférons rester avec nos
bénéficiaires pour les aider à arriver à un certain
niveau de développement », a dit le Coordinateur de l'AJEMAC.
Cette information nous amène à conclure que nous
pourrons évaluer l'impact de l'intervention de l'AJEMAC vu que la
majorité de ses bénéficiaires ont plus de 5 ans de
participation au développement encouragé par cette ONG.
2.1.4. Répartition par niveau d'études
Pour pouvoir répartir nos enquêtés par
leur niveau d'étude, nous leur avons posé la question de savoir
leur niveau d'études car celui-ci joue un grand rôle dans le
jugement des valeurs et de compréhension des
phénomènes.
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés par niveau d'études
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Non scolarisé
|
0
|
0.0
|
Etudes primaires
|
41
|
48.8
|
Etudes professionnelles
|
32
|
38.1
|
Etudes secondaires
|
11
|
13.1
|
Niveau supérieur
|
0
|
0.0
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
D'après ce tableau, nous remarquons que la plupart de
nos enquêtés ont fait des études primaires (48.8%) ou
secondaires (38.1%). Peu (13.1%) ont un niveau secondaire mais personne n'a un
niveau supérieur. Il n'y a pas non plus d'analphabète dans les
bénéficiaires de l'AJEMAC. Les études professionnelles
sont plus représentées dans les artisans tandis que les
études primaires sont surreprésentées dans l'agriculture.
Cette information nous aide non seulement à connaître le niveau
d'études de nos enquêtés, mais aussi elle nous aide
à voir si les enquêtés sont capables de répondre
clairement à nos questions et de résoudre certains
problèmes de compréhension qu'ils peuvent rencontrer.
2.2. Présentation des résultats sur l'appui
reçu auprès de l'AJEMAC
Apres avoir décrit notre
échantillon, nous passons directement à la vérification de
la première hypothèse en mesurant les indicateurs qui nous
permettront de la conformer ou de l'infirmer à la fin du chapitre.
2.2.1. Types de projets dans
lesquels les enquêtés sont impliqués
Dans le but d'avoir des informations relatives à la
politique l'AJEMAC en matière de sélection de ses
bénéficiaires, nous avons voulu savoir d'abord les types de
projets pour lesquels les enquêtés cherchent l'appui
auprès de l'AJEMAC. Le tableau ci-après nous présente les
alternatives.
Tableau
5 : Types de projets présentés à l'AJEMAC
Type de projet
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agriculture
|
21
|
25,0
|
Pisciculture
|
2
|
2,4
|
Elevage
|
6
|
7,1
|
Commerce
|
17
|
20,2
|
Artisanat
|
35
|
41,7
|
Autres
|
3
|
3,6
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
D'après ce tableau, nous constatons que les petits
entrepreneurs de la région d'intervention de l'AJEMAC apportent toute
sorte de projets pour solliciter un appui auprès de cette ONG. De
différentes rubriques présentes, l'artisanat occupe la
première position (41,7), l'agriculture la deuxième position
(25%) ensuite vient le commerce (20,2%) tandis que l'élevage intervient
en quatrième position (7,1%). La prédominance des artisans parmi
les personnes assistées par l'AJEMAC s'explique par le fait que la
majorité d'entre elles n'ont pas fait beaucoup d'études. Ainsi
par exemple, il est difficile pour quelqu'un qui n'a fait que l'école
primaire ou la formation professionnelle (CERAI & CFJ) de faire autre chose
que l'artisanat.
Les répondants affirment que la sélection de
projets à appuyer est faite sur base des critères bien
définis et objectifs. Ils ont cité notamment la
rentabilité du projet et sa capacité à
générer de l'emploi à un nombre plus ou moins
élevé de personnes dans le but de diminuer le chômage. La
majorité des enquêtés est satisfaite de ces critères
et dit qu'il n'y a pas d'injustice : « celui qui ne remplit pas
les conditions exigées pour recevoir un appui n'est pas
retenu » nous a affirmé un entrepreneur que nous avons
interviewé.
2.2.2. Appui dans l'élaboration des projets
A travers cette section, il est question de savoir si nos
enquêtés ont tous déjà
bénéficié de l'appui auprès de l'AJEMAC. Le tableau
ci-après nous en donne les détails.
Tableau 6 :
Répartition des enquêtés selon l'appui de l'AJEMAC
Appui dans l'élaboration du projet
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
84
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
Les résultats de notre recherche montrent que la
totalité de nos enquêtés (100%) ont reçu une
assistance de l'AJEMAC dans l'élaboration de leurs projets.
Le Coordinateur de cette ONG nous a dit que le projet octroie
un appui technique dans l'élaboration des projets aux entrepreneurs qui
le veulent. Normalement, tous ceux qui sollicitent une assistance
financière à cette ONG apportent les
« drafts » de leurs projets pour les corrections
éventuelles. C'est dans ce cadre que nos enquêtés ont tous
affirmé avoir bénéficié d'un appui dans
l'élaboration de leurs projets de la part de l'AJEMAC.
2.2.3. Appui financier
Apres avoir récolté les informations sur
l'assistance reçue de la part de l'AJEMAC, nous avons directement
posé une autre question visant à déterminer ceux, parmi
nos enquêtés, qui ont reçu au moins une aide
financière, en terme d'argent.
Tableau 7 :
Répartition des enquêtés selon l'appui financier de
l'AJEMAC
Appui financier
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
84
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
D'après ce tableau, nous remarquons que la
totalité de nos enquêtés ont reçu une aide
financière au moins une fois pour leurs projets de la part de l'AJEMAC.
Il y'en a ceux qui ont été financés plusieurs fois.
Selon le Coordinateur de l'AJEMAC, tous les projets qui ont
été sélectionnés ont reçu une assistance
financière. Cependant, le montant à allouer aux
bénéficiaires, varie d'un projet à l'autre. Le projet
AJEMAC accorde tantôt 50% du coût devis, tantôt 25% et
même 10%, suivant la rentabilité du projet et suivant les fonds
disponibles. Ceux qui n'ont pas été retenus restent sur la liste
d'attente. Ils auront probablement la chance d'être financés au
tour suivant. Les entrepreneurs que nous avons interviewés mais qui
n'ont pas eu la chance d'être financés, ont affirmé que
leurs projets sont sur la liste d'attente et sont optimiste d'être
sélectionné au moment opportun.
2.2.4. Raisons du non financement
Nous avions également prévu une question sur les
raisons qui seraient à la base du refus de financement de certains
projets, mais cette question ne nous a pas donné des résultats
intéressants puisque tous nos enquêtés ont
été financés.
Cependant, il existe des projets qui ont été
rejetés mais, leurs propriétaires n'ont pas fait l'objet de notre
enquête. Nous avons enquêté uniquement les
bénéficiaires actuels de l'AJEMAC.
Selon les propos du Coordinateur de cette ONG, les projets qui
n'ont pas été financés ne l'ont pas été
parce que les fonds destinés au financement des projets étaient
insuffisants.
2.2.5. Appui dans le renforcement des capacités
Le renforcement des capacités de ses
bénéficiaires est l'une des activités de
prédilection de l'AJEMAC. Les techniques de gestion de petites
entreprises sont acquises à travers différents séminaires
et voyages d'études offerts par cet ONG à ses
bénéficiaires. Le tableau suivant nous résume cette
situation.
Tableau 8 :
Répartition des enquêtés selon l'appui de renforcement des
capacités
Appui dans le renforcement des capacités
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Formation
|
84
|
100.0
|
Voyage d'études
|
58
|
69.0
|
Plaidoyer
|
84
|
100.0
|
Supervision
|
84
|
100.0
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
Dans le renforcement des capacités, les
résultats de notre recherche montre que l'AJEMAC appuie ses
bénéficiaires de façon suivante : la formation, le
plaidoyer ainsi que la supervision à 100% tandis les voyages
d'études sont financées à 69%.
Selon le Coordinateur de l'AJEMAC, le projet organise des
formations sur la gestion des stocks, des ressources humaines, la
trésorerie et la comptabilité à tous ses
bénéficiaires. Outre les séminaires sur la gestion de
petites et moyennes entreprises, les entrepreneurs bénéficient
des voyages d'études vers les autres entrepreneurs. Ils visitent
généralement les bénéficiaires des autres ONGs qui
interviennent dans le domaine du développement rural mais aussi, les
artisans visitent également certains pays voisins comme le Kenya et le
Burundi pour échanger l'expérience avec les artisans de ces
pays ». Les différentes formations et voyages d'études
dont bénéficient les entrepreneurs assistés par AJEMAC
sont un moyen de les aider à améliorer la qualité et la
quantité de la production. Nous avons voulu savoir si AJEMAC a un
programme régulier de formation pour ses bénéficiaires.
Les employés de l'AJEMAC que nous avons interviewés ont
répondu positivement.
2.2.6. Approvisionnement en
matériaux
La grande majorité de l'équipement des
entreprises assistées par AJEMAC est achetée dans le magasin de
l'AJEMAC à un prix qui écarte toute concurrence. Le tableau ci-dessous nous
renseigne sur cette préoccupation.
Tableau 9 :
Approvisionnement en matériels ou outils de travail
Matériels
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Tout
|
65
|
77,4
|
Quelques uns
|
19
|
22,6
|
Aucun
|
0
|
0
|
Total
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
Dans ce tableau, nous remarquons qu'une grande partie du
matériel utilisé dans les travaux de différentes
entreprises assistées par AJEMAC est achetée dans son magasin. Le
matériel le plus couramment utilisé est composé de houes,
pelles, machettes, paniers à filets, ciseaux, charrettes, balance,
scies, marteaux, etc. Les 77% des enquêtés ont affirmé que
tout le matériel qu'ils utilisent est acheté à l'AJEMAC
tandis que 23% achètent une partie de leur matériel chez les
autres commerçants non pas parce qu'ils sont à un prix bas par
rapport à celui du magasin de l'AJEMAC mais parce que le stock du
magasin de l'ONG est épuisé.
A propos du prix, ce magasin offre toujours les meilleurs prix
par rapport à ces concurrents. Par exemple, une houe qui se vend
à 2000 Frw chez les autres commerçants, est vendue à 1850
Frw à la coopérative, selon les propos d'un employé de ce
magasin.
Ces résultats ne sont pas différents de ceux
auxquels a abouti la recherche effectuée par M. Innocent NZAMURAMBAHO
qui a trouvé que les coopératives de théiculteurs aident
leurs membres dans l'approvisionnement du matériel et outils de
travail44(*).
2.2.7. Crédits à court et moyen terme
L'AJEMAC octroie des crédits à court et à
moyen terme aux personnes qui présentent une certaine garantie ou
crédibilité surtout quand ils sont solvables. Le tableau 11 nous
en dit plus.
Tableau 10 :
Octroi de crédits à court et moyen terme
Types des crédits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Credit à court terme
|
41
|
48.8
|
Crédits à moyen terme
|
12
|
14.3
|
Pas d'accès au crédit
|
31
|
36.9
|
Total
|
84
|
100%
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
L'AJEMAC a créé une coopérative
d'épargne et de crédit appelée INKUNGA et dont les taux
d'intérêt sont extrêmement réduits (5%). Cette COOPEC
n'octroie des crédits qu'aux seuls bénéficiaires
d'activités de l'AJEMAC. Si l'on compare à la banque populaire
qui demande 14% d'intérêt, on remarque la nette différence
qui existe entre les deux taux d'intérêt. De ce tableau, il est
clair que la majorité de nos enquêtés a reçu un
crédit. 48.8% ont reçu un crédit à court terme et
14.3% ont reçu un crédit à moyen terme.
2.2.8. Appui à la recherche du marché
L'AJEMAC n'accorde pas seulement des crédits mais elle
appuie aussi les adhérents à chercher le marché pour leurs
productions.
Tableau 11 : Appui dans la
recherche du marché
Appui dans la recherche du marché
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Installation des points de vente
|
53
|
63.1
|
Appui à l'obtention des marchés publics
|
7
|
8.3
|
Appui à la participation aux expositions
|
24
|
28.6
|
Total
|
84
|
100.0
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
Les résultats de notre recherche ont montré que
la totalité des bénéficiaires des activités de
l'AJEMAC reçoivent une assistance dans l'écoulement de leur
produit. Dans notre interview avec le Coordinateur de cette ONG, nous avons
appris qu'elle accompagne les artisans dans le démarchage de nouveaux
points de vente au Rwanda et dans l'obtention de marchés publics. Cette
information a été confirmée par 63.1% de nos
enquêtés qui affirment avoir reçu un appui dans les points
de vente et 8.3% qui affirment avoir reçu une assurance de l'AJEMAC pour
se voir octroyés différents marchés publics.
L'AJEMAC se charge d'effectuer un travail de communication et
de diffusion ciblé en fonction des différents marchés
(institutions publiques, clientèle urbaine...). Elle fait participer ses
bénéficiaires à toutes les expositions organisées
dans le pays et 28.6% de nos enquêtés ont affirmé avoir
participé aux différentes expositions grâce à
l'appui de l'AJEMAC. Leurs articles : machines de brasserie, machines de
presse, les machines de menuiserie, jus de bananes, les sauce-tomates
conservées, les divers objets d'art, ... attirent observateurs et
acheteurs pendant lesdites expositions. Ils ont même reçu le prix
de l'innovation au cours de l'exposition d'Août 2006 comme nous l'a
affirmé le Coordinateur du de l'AJEMAC.
Conclusion partielle
Nous arrivons ainsi à la fin de notre deuxième
chapitre qui était consacré à la vérification de la
première hypothèse selon laquelle « l'appui de l'AJEMAC
envers les bénéficiaires de ses activités dans leurs
travaux agricoles et culturels est incontournable. Cet appui se livre à
travers une série d'actions comme le financement des PME, le
renforcement des initiatives des bénéficiaires de ses
activités, le renforcement des capacités de ses
bénéficiaires, la recherche du marché des produit qu'elle
a financé, etc. ».
Après enquête et interviews, nous avons
constaté les résultats suivants :
§ les projets qu'AJEMAC a appuyé se
répartissent comme suit : Agriculture : 25%,
Pisciculture : 2.4%, Elevage : 7.1%, Commerce : 20.2%,
Artisanat : 41.7%, Autres : 3.6%. Tous ces projets visent à
réduire la pauvreté des membres de l'AJEMAC.
§ 100% de nos enquêtés ont été
assistés dans l'élaboration de leurs projets, ce qui a abouti
à leur financement puisqu'ils étaient bien faits.
§ L'ensemble des bénéficiaires de l'AJEMAC
ont au moins une fois bénéficié d'un appui financier pour
leurs projets ; L'appui dans le domaine du renforcement des
capacités se présente comme suit : Formation : 100%,
Voyage d'études : 69%, Plaidoyer : 100%, Supervision :
100%. Cet appui contribue à la rentabilité de leurs projets.
§ Plus de ¾ des bénéficiaires de
l'AJEMAC achètent l'ensemble du matériel qu'ils utilisent dans
leurs travaux dans le magasin de cet ONG ;
§ 63.1% des bénéficiaires de l'AJEMAC ont
reçu au moins un crédit à la COOPEC de cette ONG ;
Ces crédits ont permis à leurs bénéficiaires de
financer d'autres activités.
§ La totalité des bénéficiaires de
l'AJEMAC ont reçu un appui dans la recherche du marché de leurs
produits. Ils écoulent facilement et enregistrent des
bénéfices.
D'après les résultats que nous avons obtenus
grâce aux techniques du questionnaire et d'interview, notre
hypothèse a été vérifiée et
confirmée. L'appui de l'AJEMAC envers les bénéficiaires de
ses activités dans leurs travaux agricoles et culturels est
incontournable. Il est à la base de l'amélioration des conditions
de vie des ménages de ces bénéficiaires dont l'impact sera
analysé au chapitre suivant.
CHAPITRE 3. IMPACT DES REALISATIONS DE L'AJEMAC SUR
L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES MENAGES BENEFICIAIRES
Notre enquête sur les réalisations de l'AJEMAC
dans le développement socioéconomique de ses
bénéficiaires a montré que cette ONG a des
activités tangibles. Dans ce troisième chapitre, nous allons
mesurer l'impact que ces réalisations ont eu sur les conditions de vies
de ses bénéficiaires et voir s'il est proportionnel aux efforts
consentis. Nous allons, chaque fois, comparer la situation
socioéconomique d'avant à celle d'après AJEMAC sur tous
les critères retenus pour vérifier la deuxième
hypothèse de notre travail.
3.1. Revenu mensuel
Le premier changement qui engendre les autres, réside
à notre avis au revenu car si celui-ci augmente, les conditions de vie
s'améliore toute chose étant égale par ailleurs.
Tableau 12 : Impact de
l'assistance sur le revenu mensuel de ses bénéficiaires
Revenu mensuel
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 25000/mois
|
77
|
91,7
|
9
|
10,7
|
25000 - 100000/mois
|
6
|
7,1
|
50
|
59,5
|
+ de 100000/mois
|
1
|
1,2
|
25
|
29,8
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre enquête, 2008
D'après les résultats de notre enquête qui
sont repris dans le tableau 12, nous en déduisons les statistiques
suivantes :
§ Le pourcentage des enquêtés qui avaient un
revenu mensuel inférieur à 25.000 Frw par mois a fortement
diminué passant de 91,7% avant l'assistance de l'AJEMAC à 10,7%
après cette assistance ;
§ Ceux qui ont un revenu mensuel compris entre 25.000 Frw
et 100.000 Frw est passé de 7,1% à 59,5% respectivement avant et
après l'assistance de l'AJEMAC tandis que ;
§ Ceux qui ont un revenu de plus de 100.000 Frw par moi
qui n'étaient que 1,2% de nos enquêtés avant l'assistance
de l'AJEMAC se sont majorés jusqu'à atteindre 29,8% après
cette assistance.
Nous déduisons que la population assistée par
l'AJEMAC est composée de personnes ordinaires avec un revenu moyen. Le
revenu mensuel est généralement considéré comme un
phénomène multidimensionnel. La dimension pécuniaire est
la plus fréquemment prise en compte. Et c'est celle-là que nous
avons également prise en considération.
D'autres études ont abouti aux mêmes
résultats comme celle effectuée par KANYAMUSORO Baziga sur la
contribution des coopératives rwandaises à la réduction de
la pauvreté. Cas de la coopérative terimbere muhinzi (COTEMU) en
district de Nyabihu, 2004-200845(*). Dans son étude, il a constaté que le
revenu mensuel des membres de la COTEMU était supérieur à
celui des autres habitants de la même région.
3.2. Nombre de repas pris par jour
Le nombre de repas pris par jour est aussi un indicateur qui
souligne l'amélioration des conditions de vie d'un ménage. Plus
la fréquence de prise de repas augmente, plus cela montre ou
témoigne la croissance du revenu et par conséquent
l'élévation du niveau de vie.
Tableau 13 : répartition
des enquêtés selon le nombre de repas pris par jour
Repas par jour
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Un
|
51
|
60,7
|
8
|
9,5
|
Deux
|
22
|
26,2
|
57
|
67,9
|
Trois
|
11
|
13,1
|
19
|
22,6
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
Une alimentation équilibrée est la condition
indispensable d'une bonne santé. Sans une alimentation convenable, les
enfants ne peuvent pas se développer et les adultes ne peuvent pas
travailler ou mener une vie active normale. Pour cela, il faut leur donner
à manger tous les jours une quantité adéquate d'aliments
nutritifs. Sans entrer en profondeur des Kcal nécessaires selon les
normes de l'OMS, nous nous sommes basés sur le nombre de repas pris par
jour pour déterminer la situation alimentaire des membres de
l'AJEMAC.
D'après les résultats de notre enquête,
nous constatons que 60,7% de nos enquêtés mangeaient une seule
fois par jour avant l'assistance de l'AJEMAC. Aujourd'hui, seuls 9,5% de nos
enquêtés mange une seule fois par jour. Les autres mangent deux ou
trois fois, ce qui est un signe d'un impact positif de l'intervention de
l'AJEMAC.
3.3. Scolarisation des enfants
Un autre impact enregistré que signalent les
enquêtés est la scolarisation de leurs enfants qui a
évolué très positivement après l'intervention de
l'AJEMAC. C'est ce que nous présente le tableau ci-desous.
Tableau 14 : Impact de
l'assistance de l'AJEMAC sur la scolarisation des enfants selon les
enquêtés
La scolarisation des enfants
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Difficile
|
69
|
82,1
|
26
|
31,0
|
Abordable
|
15
|
17,9
|
58
|
69,0
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre enquête, 2008
Avant l'assistance de l'AJEMAC, 82,1% de nos
enquêtés jugent que la scolarisation de leurs enfants était
difficile. Grâce aux microcrédits qu'octroie l'AJEMAC et qui par
conséquent a entraîné l'augmentation des revenus mensuels,
la scolarisation des enfants des familles de ses membres est devenue plus
facile. Cependant, une bonne partie de nos enquêtés (31%)
affirment que les difficultés de la scolarisation de leurs enfants
persistent. Selon un de nos enquêtés que nous avons
interviewé sur ce sujet rapporte ce qui suit : « ceci
est dû au fait que l'on a assisté à une hausse vertigineuse
des frais scolaires ces dernières années liées à la
flambée des prix des denrées alimentaires ».
Cependant, malgré la persistance des problèmes
de scolarisation des enfants, la contribution de l'AJEMAC est remarquable si
l'on considère que le pourcentage des gens qui ont des
difficultés est passé de 82,1 à 31% soit une diminution
de 51,1%.
3.4. Adhésion à la mutuelle de santé
L'adhésion à la mutuelle de santé est
devenue dans notre pays un impératif. Mais certains de nos
enquêtés éprouvent toujours des difficultés à
adhérer à la mutuelle par manque de fonds d'adhésion
surtout pour les familles qui ont plusieurs enfants. Le tableau suivant indique
le degré de participation à la mutuelle de santé des
assistés par l'AJEMAC.
Tableau 15 : Répartition
des enquêtés selon l'adhésion à la mutuelle de
santé avant et après l'intervention de l'AJEMAC
Adhésion à la mutuelle de santé
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
13
|
15,5
|
81
|
96,4
|
Non
|
71
|
84,5
|
3
|
3,6
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
D'après ce tableau, nous remarquons que :
§ seuls 15,5% de nos enquêtés
adhéraient à la mutuelle de santé avant l'assistance
qu'ils ont reçu de la part de l'AJEMAC. Après l'assistance de
l'AJEMAC, 96,4% de nos enquêtés ont leurs cartes de mutuelle de
santé ;
§ les 84,5% de nos enquêtés n'étaient
pas assurés par la mutuelle de santé avant le soutien de l'AJEMAC
et aujourd'hui seuls 3,6% n'ont pas d'assurance mutuelle de santé.
Ces résultats ont été influencés
par le fait que l'adhésion à la mutuelle de santé est
devenue un impératif non seulement dans le District de Karongi mais
partout dans le pays. Cependant, le taux d'adhésion aux mutuelles de
santé dans le District de Karongi est, d'après le rapport de juin
2008 de 64,8%. Si l'on compare l'adhésion à la mutuelle de
santé de nos enquêtés avec le reste de la population, on
remarque une nette différence. Les 3.6% « qui n'ont pas
payé la mutuelle sont pris en charge par un membre de leur famille qui
est enrôlé dans les autres formes d'assurance maladie comme RAMA
ou MMI » selon le Coordinateur.
L'évolution obtenue avec l'implication de l'AJEMAC est
donc incontournable si l'on estime que les assurés ont passés de
15 à 96%. Sauf que cette réussite n'est pas à
imputée seulement à l'intervention de l'AJEMAC parce que dans le
reste de la population, le taux a également évolué, de 7%
(2004) à 64,8%. Elle est partagée entre l'implication des
autorités locales et l'AJEMAC.
3.5. Habillement
A la question de savoir si l'adhésion à l'AJEMAC
a permis à ses bénéficiaires d'améliorer leur
habillement, les réactions des enquêtés sont
consignées dans le tableau qui suit.
Tableau 16 : Situation
vestimentaire des enquêtés
Appréciation de la situation vestimentaire par les
enquêtés
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Insuffisant
|
75
|
89,3
|
27
|
32,1
|
Suffisant
|
9
|
10,7
|
57
|
67,9
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre enquête, 2008
Les résultats de notre enquête montrent
que 89,3% avaient des problèmes de se vêtir avant
l'assistance de l'AJEMAC contre 32,1% après cette assistance. Nous
constatons donc que pour les 2/3 des bénéficiaires de l'AJEMAC
l'habillement est devenu un besoin satisfait. Avant cette assistance, seul
10,7% pouvaient s'acheter suffisamment des vêtements et un
bénéficiaire a ajouté : « En plus des
vêtements, nous portons des chaussures et nous avons la
possibilité d'en acheter d'autres ».
3.6. Moyens de communication
La communication est devenue un facteur incontournable dans la
réduction de la pauvreté. A la question de savoir comment
apprécier les moyens de communication utilisés actuellement, les
enquêtés ont prouvé que ces moyens se sont
améliorés après l'intervention de l'AJEMAC comme le montre
le tableau suivant.
Tableau 17 : Répartition
des enquêtés selon les moyens de communication avant et
après l'intervention de l'AJEMAC
Moyens de communications
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Aucun
|
33
|
39,3
|
0
|
0
|
Mobile
|
25
|
29.8
|
66
|
78,6
|
Tél. fixe
|
1
|
1,2
|
1
|
1,2
|
Internet
|
13
|
15,5
|
15
|
17,9
|
Poste
|
12
|
14,3
|
2
|
2,4
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
D'après ce tableau, nous remarquons les
résultats suivants :
§ les 39,3% de nos enquêtés n'avaient pas de
moyen de communication moderne avant l'assistance de l'AJEMAC. Avec cette
assistance, tout le monde utilise au moins un des moyens de communication
réparti comme suit :
§ le nombre des utilisateurs des téléphones
mobiles a triplé (de 29,8 à 78,6%) ;
§ les utilisateurs des téléphones fixes
n'ont pas changé (1,2%) ;
§ les utilisateurs de l'Internet sont passés de
15,5 à 17,9% ;
§ les utilisateurs de la poste ont diminué allant
de 14,3 à 2,4%.
Toutefois, l'augmentation des utilisateurs des
téléphones mobiles n'est pas à imputer seulement à
l'assistance de l'AJEMAC puisque même le reste de la population s'est
ruée vers cette communication. De toute façon, l'AJEMAC n'est pas
étrangère à cette évolution de 29,8 à 78,6%
en seulement 5 ans. Les utilisateurs des téléphones fixes n'ont
pas changé (1,2%) et ceci est dû au fait que les nouvelles
technologies de l'information préfèrent les
téléphones mobiles qu'aux fixes.
Par contre, l'effectif de ceux qui ne recouraient à
aucun moyen moderne dans leurs communications a chuté de 39,3% à
0. Ceci s'explique par le fait que, selon un des bénéficiaires de
l'intervention de l'AJEMAC que nous avons interviewé, « il
devient de plus en plus impossible de faire du business sans moyens de
communication adéquate ».
3.7. Statut d'occupation de la maison
Parmi les indicateurs de la pauvreté, le statut
d'occupation ou la qualité du logement occupe une place
révélatrice. Ainsi, à la question de savoir comment se
présente la situation des enquêtés concernant le statut
d'occupation de leurs logements avant et après l'intervention de
l'AJEMAC, le tableau ci-après indique les alternatives suivantes :
Tableau 18 : Statut d'occupation
des logements des enquêtés avant et après l'intervention de
l'AJEMAC
Mode d'occupation de la maison
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Propriétaire
|
45
|
53,6
|
67
|
79,8
|
Locataire
|
39
|
46,4
|
17
|
20,2
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
D'après ce tableau, nous remarquons que les
enquêtés qui avaient leurs propres maisons sont passés de
53,6% à 79,8% respectivement avant et après l'assistance de
l'AJEMAC.
La région d'intervention de l'AJEMAC est presque
entièrement rural. Seuls quelques centres de négoces comme
Rubengera et Kibirizi ou d'autres petits centres commerciaux donnent
l'impression de vie urbaine. C'est cette vie rurale qui explique le nombre
minime de ceux qui vivent comme locataires.
A la campagne, la grande partie de la population vit dans
leurs propres maisons contrairement à la ville, où les citadins
vivent comme locataires en grande partie. Toutefois, le nombre de locataires a
diminué de 46,4 à 20,2%. C'est un développement
considérable, si l'on considère que 79,8% des
bénéficiaires de l'AJEMAC vivent dans leurs propres maisons.
3.8. Qualité du logement
Pour connaître le niveau de vie des habitants d'une
agglomération, le statut d'occupation d'un logement seul ne suffit pas
pour en démontrer ; il faut également pousser la recherche
un peu plus loin pour connaître la qualité de la maison qu'ils
occupent. C'est la raison d'être du tableau ci-dessous.
Tableau 19 : Qualité de
maison occupée par les enquêtés avant et après
l'intervention de l'AJEMAC
Qualité de la maison
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Maisons en matériaux durables
|
35
|
41,7
|
67
|
79,8
|
Huttes en matériaux non durables
|
10
|
11,9
|
0
|
0
|
Sans réponses
|
39
|
46,4
|
17
|
20,2
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
Notre enquête sur la qualité de la maison des
bénéficiaires de l'AJEMAC nous a présenté la
situation suivante :
§ les 41,7% des enquêtés avant
l'intervention de l'AJEMAC, avaient des maisons en matériaux durables
contre 79,8% après l'assistance ;
§ 11,9% avant l'assistance du projet avaient des huttes
qui ont disparu après assistance de l'AJEMAC.
Dans notre enquête, nous avons pris une maison en dur
comme une maison en briques (cuites ou adobes) couverte de tôles ou des
tuiles et cimentée tandis qu'une hutte est une maison qui ne remplit pas
ces conditions et surtout non cimentée.
On remarque donc que les maisons en matériaux durables
ont fortement augmenté passant de 41,7 à 79,8% respectivement
avant et après l'assistance de l'AJEMAC. Ce développement est
à imputer à l'action de cette ONG. En effet, un des
bénéficiaires que nous avons interviewé nous a
révélé que « les bénéficiaires
de l'AJEMAC peuvent demander des microcrédits ou profiter d'un
événement comme l'exposition-vente pour acheter du ciment ou des
tôles destinés à l'amélioration de leurs
habitations ». Ce qui fait que leurs maisons passent de
l'état « hutte » à l'état
« maison en dur ».
3.9. Raccordement en électricité
L'accès à l'électricité est l'un
des indicateurs du développement social les plus
révélateurs. A la question de savoir les
bénéficiaires des activités de l'AJEMAC sont
raccordés en électricité, les réponses sont
reprises dans le tableau ci-dessous.
Tableau 20 : Répartition
des enquêtés selon le raccordement en électricité
Raccordement en électricité
|
Avant l'assistance de l'AJEMAC
|
Après l'assistance de l'AJEMAC
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
12
|
14,3
|
18
|
21,4
|
Non
|
72
|
85,7
|
66
|
78,6
|
Total
|
84
|
100
|
84
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, 2008
D'après les résultas de notre enquête
contenus dans ce tableau, on constate une légère évolution
des bénéficiaires qui ont l'électricité dans leurs
maisons : ils sont passés de 14,3 à 21,4% respectivement
avant et à après l'assistance de l'AJEMAC. C'est un indicateur du
niveau de vie de ces bénéficiaires si l'on considère que
le taux de raccordement en électricité dans le District de
Karongi est de 3,3% d'après le PDD46(*).
Conclusion partielle
Nous arrivons ainsi à la fin de notre troisième
chapitre qui était consacré à la vérification de la
deuxième hypothèse selon laquelle « les activités de
l'AJEMAC ont un impact sur la réduction de la pauvreté dans
les ménages de ses bénéficiaires. Ceci s'explique par le
fait que ces ménages ont amélioré leurs conditions de
vie sur le plan habitat, éducation, santé, habillement,
communication, transport, finance, etc.».
Après enquête et interviews, nous avons
constaté les résultats suivants :
§ le revenu mensuel des bénéficiaires de
l'AJEMAC a fortement augmenté avec l'assistance de cette ONG ;
§ le nombre de ceux qui mangent une seule fois par jour a
chuté de 60,7% à 9,5% respectivement avant et après
l'assistance de l'AJEMAC ;
§ la scolarisation des enfants est devenue plus facile
pour 69% après l'assistance de l'AJEMAC contre 17,9% avant cette
assistance ;
§ L'adhésion à la mutuelle de santé
est passée de 15,5% à 96,4% avec l'assistance de
l'AJEMAC ;
§ 89,3% avaient des problèmes de se vêtir
avant l'assistance de l'AJEMAC contre 32,1% après cette
assistance ;
§ Tous les bénéficiaires de l'AJEMAC ont un
moyen moderne de communication alors que 39,3% n'en avaient pas avant cette
assistance ;
§ Les bénéficiaires qui avaient leurs
propres maisons sont passés de 53,6% à 79,8% après
l'intervention de l'AJEMAC;
§ Les maisons en matériaux durables ont fortement
augmenté passant de 41,7 à 79,8% respectivement avant et
après l'assistance de l'AJEMAC ;
§ Il y a eu une légère évolution des
bénéficiaires dont leurs maisons sont raccordées en
électricité qui sont passées de 14,3 à 21,4%.
D'après les résultats que nous avons obtenus
grâce aux techniques du questionnaire et d'interview, nous constatons que
tous les critères que nous avions fixés pour analyser notre
deuxième hypothèse, l'ont vérifiée et l'ont
confirmée. L'appui de l'AJEMAC a eu un impact sur la réduction de
la pauvreté dans les ménages des
bénéficiaires.
CONCLUSION GENERALE
1.
Synthèse du travail
Tout au début de ce travail, nous avons tracé le
cadre général du thème. A cet égard, nous sommes
conscients que l'effort des ONGs locales est incontournable dans la lutte pour
la réduction de la pauvreté. En reprenant ici les étapes
essentielles et les conclusions générales, nous allons rendre
compte du chemin parcouru.
Au départ, notre intérêt a
été éveillé par un souci d'évaluer l'impact
des ONGs locales dans la réduction de la pauvreté. Ce souci a
suscité un débat non encore vraiment tranché : celui
du rapport entre les activités menées et l'amélioration
des conditions de vie obtenue.
Cependant, les appréciations des uns et des autres qui
ont mené des études semblables n'étaient pas
étayées par l'existence d'études de cas. C'est ainsi que
nous avons choisi de mener notre recherche sur le cas précis de l'AJEMAC
en vue de la vulgarisation des bonnes pratiques des uns pour qu'elles puissent
servir d'exemple aux autres. En choisissant d'étudier ces facteurs, nous
avons tenté de répondre à ces deux questions qui nous ont
guidé tout au long de notre travail :
§ Quelles sont les actions de l'AJEMAC dans la
réduction de la pauvreté ?
§ Quelle est la contribution des actions de l'AJEMAC sur
l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires de
ses activités ?
C'est ainsi que nous avons avancé les deux
hypothèses suivantes :
§ l'appui de l'AJEMAC envers les
bénéficiaires de ses activités dans leurs travaux
agricoles et culturels est incontournable. Cet appui se livre à travers
une série d'actions comme le financement des PME, le renforcement des
initiatives des bénéficiaires, le renforcement des
capacités de ses bénéficiaires, la recherche du
marché des produits qu'elle a financés, etc.
§ les activités de l'AJEMAC ont un impact sur la
réduction de la pauvreté dans les ménages de ses
bénéficiaires. Ceci s'explique par le fait que ces
ménages ont amélioré leurs conditions de vie sur le plan
habitat, éducation, santé, habillement, communication, transport,
finance etc.
Dans notre recherche, nous nous sommes fixé l'objectif
principal d'évaluer la contribution de l'AJEMAC à la
réduction de la pauvreté. A côté de cet objectif
global, les objectifs spécifiques sont :
§ Analyser les réalisations de l'AJEMAC dans la
réduction de la pauvreté des bénéficiaires de ses
activités ;
§ analyser l'impact des réalisations de l'AJEMAC
sur les conditions de vie des bénéficiaires de ses
activités ;
§ formuler des suggestions pouvant contribuer à
l'amélioration des stratégies d'intervention de l'AJEMAC sur les
conditions de vie des adhérents.
Parmi plusieurs possibilités d'approches qui
s'offraient à nos yeux, nous avons surtout choisi la technique
documentaire, la technique du questionnaire, la technique
d'échantillonnage et la technique d'interview pour nous aider dans la
collecte des données. Quant aux méthodes, nous avons fait recours
aux méthodes structuro-fonctionnelle, analytique, statistique et
comparative pour nous aider dans l'analyse des données.
Pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre le sujet que
nous avons traité, dans ce premier chapitre intitulé
« Cadre théorique et conceptuel », nous y avons
défini les concepts clés et passé en
revue la littérature consacrée
à notre thème. C'est ainsi que nous avons défini
la contribution, ONG, réduction et pauvreté comme concepts
clés de notre recherche.
Outre la définition des concepts, nous avons
donné une vue d'ensemble sur les éléments en rapport avec
notre thème. Sur les ONGs, nous avons parlé des types d'ONGs et
leurs divers rôles au niveau tant national qu'international.
Sur la pauvreté, nous avons expliqué les sortes
de pauvreté, le seuil de pauvreté et les stratégies
de réduction de la pauvreté. C'est ainsi que nous avons
expliqué les objectifs millénaires pour le développement,
la Vison 2020, l'EDPRS et le Plan de Développement du District.
Après recherche et documentation, les deux
hypothèses ont été respectivement confirmées par le
deuxième et le troisième chapitres et dont les informations
recueillies ont été annoncées dans les conclusions
partielles.
Dans le deuxième chapitre, nous avons d'abord
décrit le déroulement de l'enquête que nous avons
menée. Après enquête, documentation et interviews, nous
avons abouti aux résultats suivants :
§ les 84 enquêtés ont
bénéficié d'une assistance de l'AJEMAC de 2003 à
2008 ;
§ les projets que AJEMAC a appuyé se
répartissent comme suit : Agriculture : 25%,
Pisciculture : 2,4%, Elevage : 7,1%, Commerce : 20,2%,
Artisanat : 41,7%, Autres : 3,6%
§ tous les bénéficiaires ont
été assistés dans l'élaboration de leurs
projets ;
§ l'ensemble des bénéficiaires de l'AJEMAC
ont au moins une fois bénéficié d'un appui financier pour
leurs projets ;
§ l'appui dans le domaine du renforcement des
capacités se présente comme suit : Formation : 100%,
Voyage d'études : 69%, Plaidoyer : 100%, Supervision :
100%
§ plus de ¾ des bénéficiaires de
l'AJEMAC achètent l'ensemble du matériel qu'ils utilisent dans
leurs travaux dans le magasin de cet ONG ;
§ les 63,1% des bénéficiaires de l'AJEMAC
ont reçu au moins un crédit à la COOPEC de cette
ONG ;
§ la totalité des bénéficiaires de
l'AJEMAC ont reçu un appui dans la recherche du marché de leurs
produits ;
D'après les résultats que nous avons obtenus
grâce aux techniques du questionnaire et d'interview, notre
hypothèse a été vérifiée et
confirmée. L'appui de l'AJEMAC envers les bénéficiaires de
ses activités dans leurs travaux agricoles et culturels est
incontournable. Il est à la base de l'amélioration des conditions
de vie des ménages de ces bénéficiaires.
Dans le troisième chapitre, nous avons mené une
évaluation de l'intervention de l'AJEMAC auprès des
bénéficiaires de ses activités. Après
l'enquête, la documentation et l'interview, nous avons trouvé les
résultats suivants :
§ le revenu mensuel des bénéficiaires de
l'AJEMAC a fortement augmenté avec l'assistance de cette ONG ;
§ le nombre de ceux qui mangent une seule fois par jour a
chuté de 60,7% à 9,5% respectivement avant et après
l'assistance de l'AJEMAC ;
§ la scolarisation des enfants est devenue plus simple
pour 69% après l'assistance de l'AJEMAC contre 17,9% avant cette
assistance ;
§ l'adhésion à la mutuelle de santé
est passée de 15,5% à 96,4% avec l'assistance de
l'AJEMAC ;
§ les 89,3% avaient des problèmes de se
vêtir avant l'assistance de l'AJEMAC contre 32,1% après cette
assistance ;
§ tous les bénéficiaires de l'AJEMAC ont un
moyen moderne de communication alors que 39.3% n'en avaient pas avant cette
assistance ;
§ le nombre des bénéficiaires qui avaient
leurs propres maisons est passé de 53,6% à 79,8% ;
§ les maisons en matériaux durables ont fortement
augmenté passant de 41,7 à 79,8% respectivement avant et
après l'assistance de l'AJEMAC ;
§ il y a eu une légère évolution des
bénéficiaires qui ont le raccordement en
électricité dans leurs maisons : le nombre est
passés de 14,3 à 21,4%.
D'après les résultats que nous avons obtenus
grâce aux techniques du questionnaire et d'interview, nous constatons que
tous les critères que nous avions fixés pour vérifier
notre deuxième hypothèse ont été confirmés.
L'appui de l'AJEMAC a eu un impact sur la réduction de la
pauvreté dans les ménages de ses
bénéficiaires.
C'est cependant malgré la contribution de l'AJEMAC
à la réduction de la pauvreté des
bénéficiaires, leurs difficultés persistent. C'est
pourquoi nous suggérons ce qui suit :
2.
Suggestions
Dans le cadre de contribuer à l'amélioration de
l'assistance de l'AJEMAC à la réduction de la pauvreté
des bénéficiaires de ses activités, nous formulons les
suggestions suivantes aux différents intervenants:
2.1. A l'AJEMAC
§ Modifier la politique de recrutement des
bénéficiaires afin de la rendre plus inclusive parce qu'il a
été constaté que d'autres métiers comme la
pêche, la mécanique, la couture et bien d'autres ne sont pas
représentés dans les projets appuyés par AJEMAC.
§ Elaborer un plan annuel de formation et y allouer un
budget parce qu'il a été constaté que les entrepreneurs
ont beaucoup besoin de connaissances supplémentaires vu leur niveau
d'études qui est bas. Il faudra aussi prévoir des stages et
études classiques pour ceux qui en ont manifesté
l'intérêt.
§ Pour que l'impact de l'action de l'AJEMAC arrive
à un nombre plus grand de la population du District de Karongi, sa
COOPEC devrait accorder les crédits à tous ceux qui remplissent
les critères d'octroi et non pas seulement réserver cette
opportunité aux seuls bénéficiaires.
2.2. Aux bénéficiaires
§ Multiplier les réunions avec la coordination de
l'AJEMAC pour être associés au processus de prise de
décisions ;
§ Multiplier les efforts dans l'esprit d'entreprenariat
personnel.
3. Perspective des recherches futures
Par ailleurs, notre cheminement, qu'elle soit basée sur
toutes les techniques et méthodes que nous avons expliquées,
laisse de nombreux champs non encore explorés qui pourraient donner
matière à d'autres recherches. C'est le cas notamment d'une
recherche complète sur la complémentarité entre l'action
de l'Etat et des ONGs locales dans la lutte contre la pauvreté, car il
a été constaté que dans certains pays ils se
concurrencent. Il faudra alors pousser plus loin les recherches sur
l'évaluation de la contribution des ONGs locales à la
réduction de la pauvreté comme le cas de l'AJEMAC à
la création d'emplois dans le District de Karongi et l'importance
des ONGs locales dans la lutte contre la pauvreté au Rwanda.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
GENERAUX
1. BANQUE MONDIALE, Qualité de
Croissance, De Boeck, Bruxelles, 2002
2. BOUCHARD A., Les techniques d'échantillonnage,
Paris, Carthala, 1991
3. BRUNEL, S., « Du local au global: le rôle
ambigu des Organisations non-gouvernementales [ONG] dans le
développement », in Historiens et Géographes,
Bruxelles, n° 395 juillet-août 2006, pp. 17-23
4. CHAMBERS, R., Développement rural : la
pauvreté cachée, Carthala, Paris, 1990
5. GRAWITZ, M., Méthode de science sociale,
éd. Dalloz, Paris, 1996
6. MASIALA ma SOLO et al., Rédaction et
Présentation d'un travail scientifique ; éd. Enfance et
Paix, Kinshasa, 1988
7. QUIVY, R et CAMPEHNHOUDT, L.V., Manuel de recherche en
Science social, éd. Dunod, Paris, 2002
8. PNUD, La pauvreté dans le monde, UNDP, NY,
2006
2. RAPPORTS
1. PNUD, Rapport sur le développement dans le monde,
éd. De Boeck ; Bruxelles ; 2002
2. PNUD, Rapport mondial sur le développement humain,
éd. De Boeck ; Bruxelles; 1998
3. UNESCO, Alphabétisation ; éd.
UNESCO ; Paris, 2000
4. FAO, Rapport Mondial sur l'alimentation ; ed. FAO,
Rome, 2000
5. FNUAP, Etat de la Population mondiale ; ed. FNUAP,
New York, 2002
6. MINECOFIN , Enquête sur les conditions de vie
des ménages au Rwanda, Kigali, MINECOFIN, 2002
7. MINECOFIN, Indicateurs de Développement du
Rwanda ; 7ème édition, Kigali, MINECOFIN, 2004
8. CICR- Unité de Production et de Marketing,
Présentation du CICR, Genève, CICR, 2002
9. BANQUE MONDIALE, Rapport sur le développement dans
le monde 2000/2001, Eska, Washington DC, 2001
10. PNUD, Human development report 2007/2008, PNUD, New York,
2008
11. WORLD BANK, Development Indicators, WB, NY, 2008
12. KARONGi, Plan de Développement du District,
Karongi, 2007
13. MINECOFIN, Enquête sur les conditions de vie des
ménages au Rwanda, Kigali, MINECOFIN, 2006
14. AJEMAC, Rapport d'activités pour l'année
2007, Karongi, AJEMAC, 2008
3. MEMOIRES
1. NZAMURAMBAHO I., Rôle des coopératives des
theiculteurs dans la stabilisation des prix du thé au Rwanda. Cas de la
coopérative des theiculteurs de Gisovu-Muko (COOTHEGIM), 2002-2007,
ULK, Mémoire, inédit.
2. KANYAMUSORO B., La contribution des coopératives
rwandaises à la réduction de la pauvreté. Cas de la
coopérative terimbere muhinzi (COTEMU) en district de Nyabihu,
2004-2008, ULK, Mémoire, inédit.
4.
DICTIONNAIRES
1. ROBERT, P., Le Petit Robert1, éd. Le
Robert, Paris, 1991
2. RUBIO, F., Dictionnaire pratique des ONG, Paris,
éd. Ellipses, 2004
5. SOURCES
ELECTRONIQUES
§ Frenquently Asked Questions, consultée le 5 oct.
2008 sur le site
http://www.ecosoc.org
§ Gouvernement rwandais, Vision 2020, consulté en
ligne sur le site web
http://www.google.rw/search ?q=cache:1rJHwGUgHRsJ :www.usaid-rwanda.rw/SO2/VI
le 13 juin 2008
ANNEXES
Annexe 1 : GUIDE D'INTERVIEW
Les informations à recueillir auprès des
autorités et des bénéficiaires d'activités de
l'AJEMAC
Quel est l'appui de l'AJEMAC envers les
bénéficiaires de ses activités ou la collectivité
sur les points suivants :
§ Financement des PME ;
§ Appui aux initiatives des bénéficiaires
de ses activités ;
§ Renforcement des capacités de
bénéficiaires de ses activités ;
§ Appuis à la situation financière des
ménages ;
§ La production agricole ;
§ L'approvisionnement en intrants agricoles ;
§ Le marché pour les produits obtenus grâce
à son appui ;
§ La protection de l'environnement ;
§ La couverture d'autres besoins agricoles : la
formation, les voyages d'études, la promotion de l'épargne et du
crédit ;
§ La couverture d'autres besoins sociaux : les
mutuelles de santé, la prévention et la lutte contre les maladies
endémiques ;
Annexe 2 : QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MEMBRES DE
LA AJEMAC
Identification:
N°
|
Question
|
1&2
|
Age / Sexe
.........................................................
|
3
|
Depuis combien de temps avez-vous commencé à
bénéficier des activités de l'AJEMAC ?
§ Cinq ans
§ Plus de cinq ans
§ Moins de cinq ans
|
4
|
Niveau de scolarisation :
§ Non scolarisé
§ Niveau primaire
§ Niveau secondaire
§ Niveau supérieur/Universitaire
|
Appui reçu auprès de
l'AJEMAC
N°
|
Questionnaires
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5
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Quel genre de projet avez-vous présenté à
l'AJEMAC ?
§ Agriculture
§ Pisciculture
§ Elevage
§ Commerce
§ Artisanat
§ Autres
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6
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Avez-vous reçu un appui de l'AJEMAC dans
l'élaboration de votre projet ?
§ Oui
§ Non
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7
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Avez-vous reçu un appui de l'AJEMAC dans le financement
de votre projet ?
§ Oui
§ Non
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8
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Sinon, quelle est la raison qui est à la base de votre
manque de financement ?
§ Projet mal étudié
§ Projet non rentable
§ Insuffisance de fonds pour le financement des
projets
§ Je ne sais pas
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9
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Quelle sorte d'appui de l'AJEMAC avez-vous reçu dans le
renforcement des capacités ?
§ Formation
§ Voyage d'études
§ Plaidoyer
§ Supervision
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10
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Achetez-vous vos matériaux au magasin de
l'AJEMAC ?
§ Tout
§ Quelques uns
§ Aucun
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11
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Avez-vous reçu au moins un crédit de la part de
l'AJEMAC
§ Crédit à court terme
§ Crédit à moyen terme
§ Pas de crédit
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12
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Comment l'AJEMAC participe-t-elle à la recherche du
marché de vos produits ?
§ En installant des points de vente
§ En assurant ses membres pour les marchés
publics
§ En assistant ses membres qui souhaitent participer
à des expositions
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Contribution à la réduction de la
pauvreté
N°
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Questions
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Indices
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Avant AJEMAC
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Après AJEMAC
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13
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Quel est votre revenu mensuel
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§ - 25000
§ 25000-100000
§ + 100000
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14
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Combien de repas par jours ?
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§ Un
§ Deux
§ Trois
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15
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Comment est la scolarisation de vos enfants
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§ Difficile
§ Abordable
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16
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Etes-vous assuré à la mutuelle de
santé
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§ Oui
§ Non
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17
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Combien de vêtements par an
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§ Insuffisant
§ Suffisant
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18
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De quel moyen de communication disposez-vous
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§ Aucun
§ Mobile
§ Tél. fixe
§ Internet
§ Poste
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19
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Quel est le statut d'occupation de la maison que vous
habitez
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§ Locataire
§ Propriétaire
§ Gratuit
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20
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Si vous êtes propriétaire, quelle sorte de
maison
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§ En dur
§ Hutte
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21
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Avez-vous de l'électricité
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§ Oui
§ Non
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* 1 PNUD, Rapport sur le
développement dans le monde, éd. De Boeck, Bruxelles, 2002,
p. 32
* 2 PNUD, Rapport mondial
sur le développement humain, éd. De Boeck, Bruxelles, 1998.
p. 22
* 3 BANQUE MONDIALE,
Qualité de Croissance, De Boeck, Bruxelles, 2002, p. 98
* 4 UNESCO,
Alphabétisation, éd. UNESCO, Paris, 2000, p. 9
* 5 FAO, Rapport Mondial
sur l'alimentation, Rome, ed. FAO, 2000, p. 36
* 6 .FNUAP, Etat de la
Population mondiale, New York, ed. FNUAP, 2002, p. 21
* 7 MINECOFIN,
Enquête sur les conditions de vie des ménages au Rwanda,
Kigali, MINECOFIN, 2002, p.45
* 8 MINECOFIN, Indicateurs
de Développement du Rwanda, 7ème édition,
Kigali, MINECOFIN, 2004, p. 12
* 9 MASIALA ma SOLO et al. , La
Rédaction et la Présentation d'un travail scientifique,
éd. Enfance et Paix, Kinshasa, 2003, p.30
* 10 GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris,
1996, p. 34
* 11 GRAWITZ, M., Op.
Cit., p. 36
* 12 QUIVY, R. et CAMPEHNHOUD,
L.V., Manuel de recherche en Sciences sociales,
éd .Dunod, Paris, 1998, p. 87
* 13 AJEMAC, Rapport
d'activités pour l'année 2007, Karongi, AJEMAC, 2008, p.
22
* 14 BOUCHARD A., Les
techniques d'échantillonnage, Paris, Carthala, 199, p. 39
* 15 GRAWITZ, M, Op.
Cit. , p. 33
* 16 GRAWITZ, M, Op.
Cit. , p. 49
* 17 ROBERT, P., Le Petit
Robert1, éd. Le Robert, Paris, 1991, p. 385.
* 18 RUBIO, F.,
Dictionnaire pratique des ONG, Paris, éd. Ellipses, 2004, p. 244
* 19 Idem, p. 246
* 20 CICR,
Présentation du CICR, Genève, CICR, 2002, p. 25
* 21 RUBIO, F., Op.
Cit., p. 245
* 22 ROBERT, P., Op.
Cit., p.1352.
* 23 BAQUE MONDIALE,
Rapport sur le développement dans le monde 2000/2001, Eska,
Washington DC, 2001, P.16
* 24 CHAMBERS, R.,
Développement rural : la pauvreté cachée,
Carthala, Paris, 1990, p. 52.
* 25 Frenquently Asked
Questions, consultée le 5 oct. 2008 sur le site
http://www.ecosoc.org
* 26 BRUNEL, S., « Du
local au global: le rôle ambigu des Organisations Non-Gouvernementales
[ONG] dans le développement », in Historiens et
Géographes, Bruxelles, n° 395 du juillet-août 2006, p.
19
* 27 BRUNEL, S., Op.
Cit., p. 22
* 28 PNUD, La
pauvreté dans le monde, Mexico, UNDP, 2006, p. 29
* 29 PNUD, Human
development report 2007/2008, PNUD, 2008, pp. 229-242
* 30 Idem, p. 230
* 31 PNUD, Op. Cit.,
p. 230
* 32 Idem, p. 232
* 33 PNUD, Op. Cit.,
p. 233
* 34 Idem, p. 234
* 35 WORLD BANK,
Development Indicators, NY, WB, 2008, p. 52
* 36 Gouvernement rwandais,
Vision 2020, consulté en ligne sur le site web
http://www.google.rw/search ?q=cache:1rJHwGUgHRsJ :www.usaid-rwanda.rw/SO2/VI
le 13 juin 2008
* 37 DISTRICT de KARONGI,
Plan de Développement du District, Karongi, 2007, p. 35
* 38 Dans une interview avec M.
Hubert BIGARUKA, Coordinateur de l'AJEMAC, nous avons noté que IFCIO
donne 80% du budget total de l'AJEMAC.
* 39 MINECOFIN,
Enquête sur les conditions de vie des ménages au
Rwanda ; Kigali, 2006, p.30
* 40 AJEMAC, Rapport
d'activités pour l'année 2007, Karongi, 2008, p.12
* 41 AJEMAC, Op. Cit.,
p. 12
* 42 Idem, p. 13
* 43 DISTRICT DE KARAONGI, Plan
du développement du District, KARONGI, 2007, p.12
* 44 NZAMURAMBAHO I.,
Rôle des coopératives des theiculteurs dans la stabilisation des
prix du thé au Rwanda. Cas de la coopérative des theiculteurs de
Gisovu-Muko (COOTHEGIM), 2002-2007, ULK, Mémoire, inédit, p. 47
* 45 KANYAMUSORO B., La
contribution des coopératives rwandaises à la réduction de
la pauvreté. Cas de la coopérative terimbere muhinzi (COTEMU) en
district de Nyabihu, 2004-2008, ULK, Mémoire, inédit, p. 56
* 46 DISCTRICT KARONGI, Op.
Cit., p. 18
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