WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude des crédits et leurs moyens de sécurisation dans un E. M. F : cas de First Trust S. A

( Télécharger le fichier original )
par Patrick TCHOUTEZO DJIMELI
Institut supérieur de management - Licence professionnelle en banque et finance 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    INTRODUCTION GENERALE

    Suite à la crise des années 1990, le secteur bancaire a connu une baisse d'activités due à l'incapacité des agents économiques à pouvoir rembourser leurs dettes ce qui a entraîné la faillite du système bancaire se traduisant par la fermeture inopinée des institutions financières. Ceci étant un mauvais signe pour la croissance économique, les autorités financières ont donc analysé ce manque à gagner et ont mis sur pied des mesures efficaces pour pallier à cette situation ; à l'instar d'une analyse prompte du dossier d'agrément destiné aux établissements de micro finance encore précaire et embryonnaire dont leurs objectifs primordial est la collecte de l'épargne et l'octroi des crédits aux tiers en marge du circuit financier classique.

    La C.O.B.A.C définit la micro finance comme étant « une activité exercée par des entités agrées n'ayant pas le statut de banque ou d'établissements de crédits et qui pratiquent à titre habituel des opérations de crédits et de collecte de l'épargne et offrent des services financiers spécifiques au profit des populations évoluant en marge du secteur bancaire traditionnel », ce secteur connaît de nos jours une évolution considérable et constitue un instrument de lutte contre la pauvreté. En effet, les établissements de micro finance grâce à une approche sociale apportent des services financiers de proximité aux populations rurales et urbaines. La souplesse de leurs conditions et procédures d'octroi de crédits à la différence des banques qui font des institutions de micro finance un partenaire privilégié pour une grande frange de la population des pays sous développés.

    En revanche, le stage que nous avons effectué à FIRST TRUST à l'agence Akwa Douala où durant notre séjour dans cette structure nous avons été confronté à différentes opérations parmi lesquelles le dossier crédit nous a particulièrement intéressé. Les études menées nous ont permis de dégager un problème qui est sans cesse récurrent au sein des E.M.F. Ainsi l'on se pose la question de savoir quels sont les risques liés au crédit et les moyens de sécurisation ? Vu son importance pour la croissance durable d'une telle structure, et les différents risques que l'on peut rencontrer dans sa démarche, il convient pour nous de rechercher les mesures ou moyens de sécurisation des crédits octroyés par les établissements de micro finance.

    C'est dans cette optique que nous avons choisi comme thème d'application de notre stage « Etude des crédits et leurs moyens de sécurisation dans un EMF : Cas de FIRST TRUST S.A». Notre travail ne saurait être exhaustif, ainsi notre étude se fera autour de deux grandes parties divisées en quatre chapitres.

    Dans la première partie, nous présenterons FIRST TRUST et le fonctionnement de ses services. Nous commencerons tout d'abord par présenter FIRST TRUST dans son environnement interne et externe (chap1); puis nous aborderons Les produits et services dans un EMF (chap2).

    Dans la seconde partie, il sera question pour nous de faire une étude synoptique de la sécurisation de crédits (chap3) et éventuellement des remarques et un système d'amélioration que nous serons amené à proposer (chap4).

    PREMIERE PARTIE :

    PRESENTATION GENERALE DE FIRST TRUST SA.

    Depuis sa création jusqu à nos jours, FIRST TRUST S.A a subi d'importantes mutations tant sur le plan interne qu'externe. Il serait question dans cette première partie de présenter le FIRST TRUST dans son environnement interne qu' externe, ce qui fera l'objet du chapitre I. par la suite une description succincte des produits et services l'essentiel du chapitre II.

    CHAPITRE I : FIRST TRUST DANS SON ENVIRONNEMENT

    L'entreprise est une structure constituée d'un ensemble d'éléments en interaction orientés vers la réalisation d'un objectif et qui entretient les relations avec son environnement. Aussi importe il de préciser les facteurs économiques et technologiques qui influencent son fonctionnement. Dans le cadre de notre étude, il conviendrait pour nous dans un premier temps d'analyser son environnement interne (section I), et dans un second temps son environnement externe (section II).

    SECTION I : ENVIRONNEMENT INTERNE

    L'environnement interne d'une entreprise est l'ensemble des éléments propres à celle-ci qui influencent son activité. Ce sont des variables maîtrisables qu'il y a lieu de présenter à la suite des bases fondamentales de FIRST TRUST.

    A- Historique et ressources

    1)- historique

    FIRST TRUST est un établissement de micro finance fondée par des personnes pour une accumulation du capital d'un montant de 100000000 FCFA. Crée en 1996 Suite à l'agrément de la COBAC (Commission Bancaire en Afrique Centrale) et du MINEFI par l'arrêté n° D1996/67en tant qu'une société anonyme, FIRST TRUST a en son sein des clients qui épargne ou emprunte de l'argent.

    2)- les moyens

    FIRST TRUST pour son fonctionnement, utilise des moyens financiers, humains et matériels qui sont :

    a- les moyens financiers

    Son capital social depuis sa création étant de 100000000 FCFA Libéré totalement pour l'exercice 2009, des réserves obligatoires et des dotations aux amortissements et provisions. Ils permettent de financer les différentes activités de l'économie.

    b- les moyens humains

    L'être humain, l'organe mécanique et moteur de la gestion, son personnel est doté d'une bonne moralité, très serviable aux yeux des clients.

    c- les moyens matériels

    Le matériel étant l'outil manuel et informatique dans toute structure, FIRST TRUST utilise des ordinateurs avec des logiciels professionnels, des meubles pour son personnel et son aimable clientèle, etc.

    B- Organisation de sa structure

    L'organisation est un regroupement de personnes poursuivant des objectifs plus ou moins déclarés et partagés, en se donnant par ailleurs des moyens pour la réalisation de ses objectifs. C'est pourquoi à FIRST TRUST, nous avons un organe de décision et un organe de gestion.

    1)- l'organe de décision

    a- l'assemblée générale

    Elle est constituée des membres de ladite structure, à savoir les actionnaires et les dirigeants.

    b- le conseil d'administration

    Il a le pouvoir de conseil et même le devoir de prendre des grandes décisions en vue du bon fonctionnement de la société, coordonner les activités dans tous les domaines de l'entreprise.

    c- Le comité de crédit

    En tant que cercle de pouvoir dont le nombre de personnes le constituant importe peu, c'est à lui que reviennent la gestion et l'étude des demandes de crédit. Ainsi, après étude, il peut décider d'octroyer ou non le crédit. Il étudie et met en oeuvre la politique financière de FIRST TRUST.

    d- Le comité de surveillance

    Il a pour fonction d'assurer la bonne gestion des fonds au sein de FIRST TRUST.

    e- la Direction générale

    Elle a pour rôle ou devoir d'appliquer les décisions prises par le conseil d'administration et d'assurer la survie, elle administre tous les domaines de l'entreprise et prévaut dans les décisions et de définition des projets et réalisations que l'entreprise mène ou doit mener à court et long terme.

    f- le chef d'agence

    Il a pour rôle en tant que fondé de pourvoir de la boite, veiller à la gestion de l'agence en terme d'objectifs et de réalisations, de valider les décaissements et retraits de fonds.

    2- l'Organe de Gestion

    a- le service des opérations

    Connu sous l'appellation de service comptable, c'est ici que s'enregistrent toutes les opérations effectuées dans l'entreprise au quotidien. C'est ce qu'on appelle la journée comptable.

    b- le service client

    Il gère certaines opérations avec les clients en collaboration avec la caisse et le guichet

    · la caisse

    C'est ici que s'effectuent toutes les opérations de versement et de retraits d'argent ceci après vérification des écritures portées soient sur les bordereaux de versement, soient sur le cheque en cas de retrait et d'autres informations (le nom etc....)

    · le guichet

    C'est la porte d'entrée de l'établissement, ici l'on est chargé d'accueillir les clients, de les donner des renseignements dont ils ont besoin, d'établir des chèques, d'aider le client à remplir un bordereau de versement, de faire des remises cheques, de passer les écritures dans les cachets et les fiches des clients après chaque opération et aussi, d'ouvrir des comptes aux clients qui les sollicitent.

    c- le service commercial

    Il a le devoir de faire le marketing, car ayant reçu une formation requise et dont la fonction est de vendre l'image de la marque de l'entreprise, il recherche d'abord les besoins et attentes des clients, ensuite le choix d'une cible et la présentation des différents produits au client.

    d- Le service collecte

    C'est aussi un commercial en ce sens que son activité dans la structure est davantage orientée vers le secteur informel.

    Pour ce qui est des collectrices, elles sont reparties par secteur et sont les seules capables de pouvoir localiser leurs différents clients avec qui elles sont en contact au quotidien.

    SECTION II : L'ENVIRONNEMENT EXTERNE

    L'environnement externe d'une entreprise est l'ensemble des éléments et facteurs impropres à celle-ci, qui sont nécessaires voir indispensables à son fonctionnement. IL s'agit notamment de la structure de contrôle et les acteurs du marché.

    A- STRUCTURE DE CONTROLE

    Ce sont les organisations qui réglementent les activités du secteur bancaire au Cameroun. On distingue deux principales, respectivement au niveau (national et régional).

    1)- cadre national

    Au Cameroun, les opérateurs du secteur bancaire exercent leurs activités sous l'autorité du Ministère des finances (MINEFI). Celui-ci délivre les autorisations et s'assure du respect des lois et règlements.

    2)- cadre régional

    Sur le plan régional, les activités financières et bancaires sont gérées par deux structures :

    · La Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)

    Créée le 22 novembre 1972, la BEAC est un établissement public multinational africain, régi par la convention instituant l'union monétaire de l'Afrique centrale (UMAC). En général, cette dernière émet la monnaie de l'union et garantie la stabilité, tout en apportant son soutien aux politiques économiques générales, élaborées dans l'union. Ses objectifs principaux sont les suivants :

    - définir et conduire la politique monétaire applicable dans les pays membres de la sous région.

    - Conduire les opérations de change

    - Détenir et gérer les réserves de change des pays membres

    - Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiements de l'union

    - Assurer la compensation entre les différentes banques

    · La commission Bancaire d'Afrique Centrale (COBAC)

    Elle a été créée en janvier 1993 par les chefs d'Etats membres de l'UMAC aujourd'hui devenue CEMAC (Communauté Economique et monétaire d'Afrique Centrale) qui est composé : du Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la guinée équatoriale et le Tchad. Ceci afin de sortir leurs systèmes bancaires de la grave crise des années 80.

    La COBAC est une structure qui comprend un organe de décision, la commission bancaire, présidée par le gouverneur de la BEAC, et un organe d'exécution, le secrétariat général dont le personnel et les moyens sont fournis par la BEAC. Elle a une autorité sur l'ensemble des établissements de crédit et exerce les pouvoirs suivants :

    - le pouvoir administratif : qui contraint les autorités monétaires nationales, à ne pas délivrer d'agrément aux établissements de crédit qu'après avis conforme de la COBAC.

    - Le pouvoir réglementaire : selon lequel la COBAC définit le plan et les procédures comptables applicables en Afrique Centrale, ainsi que les normes de gestion.

    - Le pouvoir de surveillance et de contrôle : celui-ci autorise la COBAC à suivre toutes les procédures et opérations réalisées par les opérateurs du secteur bancaire.

    - Le pouvoir de sanction : il permet à la COBAC d'appliquer une politique restrictive ou de suspendre les activités d'une organisation bancaire en cas de non respect des normes instituées.

    B- Le marché et ses acteurs

    Au Cameroun, le marché bancaire comprend trois principaux acteurs à savoir : la clientèle, la concurrence, les partenaires, l'Etat, etc....

    1)- la clientèle

    Elément essentiel de tout milieu économique, elle comporte :

    · Les particuliers : ils représentent la population humaine d'un espace territorial précis, sur le plan économique ces derniers sont repartis en segments suivant des critères définis afin d'évaluer leur proportion et d'élaborer des produits adéquats. Au sein du marché bancaire camerounais, leur importance est croissante, mais plus ou moins remis en cause par la faiblesse de pouvoir d'achat de la plupart des personnes.

    · Les entreprises : celles-ci incontournables du fait de leur nombre et de leur revenu élevé. ce sont elles qui font la force des établissements de crédit car elles reçoivent des crédits non négligeables moyennant des intérêts débiteurs élevés.

    2)- la concurrence

    La concurrence sur le marché de la micro finance est rude avec la prolifération continuelle de ces structures dans notre cité. Du fait de l'abondance de l'offre par rapport à la demande, il ne suffit plus de rester les bras croisés, d'où l'adoption par FIRST TRUST d'une action commerciale qui veut surtout une stratégie dimensionnelle. FISRT TRUST se démarque de ses concurrents par des stratégies de différenciation en mettant à la disposition de sa clientèle des produits de qualité à des prix accessibles à tous. Parmi ses concurrents nous pouvons citer sans exhaustivité : COFINEST, COMECI, CECPROM, CAPCOL, CCA, etc.

    3)- les partenaires

    Depuis sa création en 1996, FIRST TRUST bénéficie du soutien permanent de deux Banques d'appui. Il s'agit de :

    · ECOBANK et UNION BANK OF CAMEROUN

    Après avoir étudié historique, ressources et organisation interne et externe, il convient pour nous d'examiner les produits, services et opérations classiques de FIRST TRUST.

    CHAPITRE II : LES PRODUITS ET SERVICES

    Nous avons vu que parmi les besoins exprimés par le client entrant en contact avec un établissement de micro finance ou une banque figure en bonne place le désir de bénéficier d'un service de caisse peu onéreux. Nous en tant qu'étudiant d'aller sur le terrain pour une manipulation pratique des opérations classiques de caisse. IL conviendra dans un premier temps d'énumérer les différents produits (section 1), et dans un second temps d'étudier les services classiques (section 2).

    SECTION I : LES DIFFERENTS PRODUITS

    A- Les produits de collecte des ressources

    Ensemble de caractéristiques fonctionnelles, physiques et psychologiques faites à l'acheteur pour satisfaire ses besoins. Il existe des produits de collecte de ressources à vue et à terme.

    I- les produits de collecte à vue

    Il permet aux clients d'être en possession de son argent à tout moment lorsque la position du compte est créditrice. Ce sont notamment :

    1)- le compte d'épargne

    a- cible

    Ce produit a pour cible toute personne physique ou morale ayant un pouvoir financier considérable. Ainsi cette cible est faite entre autres de : des vendeurs à la sauvette, des salariés, des fonctionnaires, des commerçants, des associations, des SARL. Il s'enregistre au compte 3730130000

    b- avantages

    Comme avantages de ce produit, notons qu'à FIRST TRUST la rémunération est de 6% l'an. Apres ouverture d'un compte d'épargne ici, le titulaire dudit compte reçoit un livret, ceci afin de contrôler lui même aussi les différents mouvements effectués.

    c- limites

    Il se trouve aussi que ce produit à des limites. Il ne pas droit au crédit, sauf en cas de compte d'épargne- investissement, et ne donne pas aussi la possibilité au client de posséder un chéquier.

    2)- le compte cheque particulier

    a- cible

    Sa cible est faite de commerçants moyens, de vendeurs à la sauvette, de fonctionnaires et de salaires. Il s'enregistre au compte 3720120000

    b- avantages

    Ces avantages sont qu'il donne la possibilité au client de posséder un chéquier, d'obtenir d'éventuels crédits et toute autre facilité de caisse.

    c- limites

    Il ne génère pas d'intérêts créditeurs. Par contre, la banque y prélève des agios et des frais de tenue de compte ceci de façon périodique

    3)- le compte courant commercial

    a- cible

    Sa cible est la plupart faite de commerçants, hommes d'affaires, de PME/PMI, de personnes morales (SARL, SA). Il s'enregistre au compte 370110000

    b- avantages

    Il permet aux titulaires de faire des investissements sous certaines conditions ; ceci grâce à des concours bancaires appropriés qui sont entre autres : facilités de caisse, des découverts, des crédits à court et moyen terme.

    4)- le compte courant non commercial

    a- cible

    Il a pour principale cible le secteur des professions libérales avec : les notaires, huissier de justice, pharmaciens, médecins, établissements scolaires, coopératives, diocèses et clientèle privée.

    b- avantages

    Il permet aux titulaires de faire des investissements sous certaines conditions ; ceci grâce à des concours bancaires appropriés qui sont entre autres : facilités de caisse, des découverts, des crédits à court et moyen terme.

    II- les produits de collecte à terme

    1)- le bon de caisse

    a- cible

    Son public cible est toute personne physique ou morale ayant un bon revenu. En tant qu'une forme de placement, ce produit demande de disposer d'au minimum un million de francs (1000000 FCFA).

    b- avantages

    Pour ce qui est des avantages, nous avons : le titre cessible négociable, la possibilité de remboursement par anticipation, les intérêts sont précomptés et post comptés. Notons que le bon de caisse peut être nanti et constitué une garantie pour un concours bancaire.

    c- limites

    Au moins en cas de remboursement par anticipation, le client se verra appliquer un taux de pénalité de 1% sur le montant d'intérêt à rétrocéder à l'établissement

    2)- le dépôt à terme

    a- cible

    Encore appelé titre de placement, ce produit exige un montant minimal de un million de francs (1000000FCFA) au moment de l'opération. Sa cible est faite des sociétés et entreprises ayant un pouvoir financier assez considérable.

    b- avantages

    Ici les intérêts sont payables à la fin de la période déterminée par le client. Il est calculé à un taux supérieur au taux d'épargne ordinaire. Ainsi, en fonction du montant et de la durée, le taux peut être négociable. Il peut aussi tenir lieu de garantie pour un concours bancaire.

    c- limites

    Comme limites, le titre de placement ne peut être disponible avant le terme défini, il y a des risques d'incidences de la fiscalité sur les intérêts et il est payé à la fin de la période arrêtée.

    B- les produits d'emplois

    Ils permettent aux clients de financer leurs besoins et aux établissements de crédits de bénéficier des intérêts débiteurs entrant dans le PNB. Il s'agit d'un ensemble de conditions et critères élaborés par l'établissement pour assurer une bonne étude d'un dossier de crédit. Elle diffère selon différente nature du crédit bancaire. On accorde le crédit pour des durées variables en faveur de toutes sortes d'activités et pour des besoins économiques variés.

    On distingue deux grandes catégories de crédit en fonction des destinataires qui sont : les crédits aux particuliers et aux entreprises

    1 - les crédits aux particuliers

    On en distingue trois (03) principaux types de crédits destinés aux particuliers : crédits de trésorerie, crédit à la consommation, les crédits immobiliers.

    a- les crédits de trésorerie

    a-1 les dépassements en compte

    · l'avance en compte

    C'est une facilité de dépassement accordée par le banquier au titulaire d'un compte pour une très courte période en générale d'une quinzaine de jours maximum.

    · La facilité de caisse

    C'est le même principe que l'avance en compte seulement que la durée ici peut aller jusqu'à 60 jours.

    · Le découvert

    La différence avec les deux précédents est qu'il porte sur une durée pouvant aller jusqu'à l'année. Ces trois types de dépassements peuvent faire l'objet d'un accord verbal ou écrit du banquier portant notamment sur la garantie. S'agissant des salariés en plus des autres garanties ils doivent présenter l'attestation de versement irrévocable et une assurance décès

    a-2 Les prêts personnels ordinaires

    Ce type de prêts permet de financer généralement toutes les opérations sollicitées par le client. La qualité de l'emprunteur est en fonction de l'objet financier. La durée est de l'ordre de 24 mois généralement renouvelable.

    a-3 Les prêts personnels permanents

    Il permet de financer tout besoin de trésorerie comme précédemment. Le montant est souvent un multiple du salaire du client de l'ordre de 2 à 3 mois. Les remboursements reconstituent le capital initialement prêté. Il s'agit aussi d'un crédit revolving. Les garanties sont les mêmes. Généralement, la constitution du dossier pour le salarié comprend :

    - une demande

    - trois derniers bulletins de paie

    - attestation de service ou de l'employeur

    - photocopie CNI

    - attestation de virement irrévocable

    b- les crédits à la consommation

    Ces crédits permettent l'acquisition de biens de consommation à usage domestique (appareils ménager, ameublement, etc.). Le dossier de demande est semblable au précédent et on y ajoute une facture pro forma du bien à acquérir et éventuellement un ordre de virement au fournisseur du bien. Exemple : société Camerounaise d'équipement.

    § Les crédits petit équipement

    Il porte sur l'acquisition d'un matériel neuf. Le client est supposé avoir une quotte part de 20% du montant du produit et la banque finance les 80% sur une durée variable de 30 à 36 mois. Le montant maximum du crédit est fonction de la quotité disponible du client qui est de l'ordre de 25 à 33% du salaire disponible du client déduction faite des charges antérieures de prêts. Les garanties sont les même pour les salariés.

    § Les crédits automobiles

    Dans les même conditions que précédemment avec une durée qui peut aller de 30 à 48 mois portant également sur l'acquisition d'une voiture neuve (pour besoin d'assurance tout risque ). L'assurance ici en plus des garanties précédemment on le gage du véhicule.

    c- les crédits immobiliers

    Ils peuvent concerner l'achat d'un terrain, l'amélioration d'un habitat ou l'acquisition ou construction d'un logement.

    o Crédits achat d'un terrain

    Apport personnel de l'ordre de 20%, la banque finance le reste c'est-à-dire 80%. La durée porte sur 36 mois. Le montant est fonction du salaire ; comme garantie en dehors de celle précédente, on a une prise d'hypothèque ferme sur le terrain. La quotité de remboursement est de 25 à 33%.

    o Crédits à l'amélioration sur habitat

    La durée porte sur 48 mois maximum, le montant maximum est fonction du revenu, la quotité comme précédemment. Les garanties sont les même comme à l'achat de terrain.

    o Crédits à la construction ou acquisition

    La durée porte de 5 à 10 ans voire plus notamment dans le cadre du CFC (crédit financier Cameroun). Généralement, les éléments du dossier sont comme dans les précédents en plus du devis estimatif et descriptif, plus le certificat de propriété, plus le permis de bâtir, plus le titre foncier. Dans le cas des constructions en générale, les établissements de crédits procèdent à des déblocages des crédits en plusieurs tranches : généralement en trois tranches.

    o Les prêts épargne logement

    Dans ce cas, le client est préalablement astreint à une durée d'épargne de l'ordre de 36à 60 mois rémunéré au taux créditeur minimum de 3,25%. Au terme de la première épargne, un crédit est mis en place en fonction de la quotité de remboursement du client (33%)

    2 - les crédits aux entreprises

    D'une manière générale, une entreprise peut avoir à faire face à des difficultés de trésorerie en raison du long processus de fabrication, soit en raison de la lenteur de la vente de ses produits. Pour pallier à ce problème, elle doit se tourner vers son banquier qui pourra lui proposer une gamme variée de crédits qui sont généralement des crédits à court, moyen et long terme.

    2-1 crédits par caisse

    - facilité de caisse

    Elle est accordée à l'entreprise lorsqu'elle a besoin de faire face à une gêne momentanée de trésorerie. Cette autorisation est accordée pour une période donnée jusqu'à une date limite à partir de laquelle l'autorisation tombe et nécessite une nouvelle étude.

    - Le découvert

    C'est un crédit de trésorerie destiné à financer les besoins de fonds de roulement. Ces besoins peuvent être ponctuels en fonction du cycle d'exploitation. Il peut être autorisé dans le cas où l'entreprise est en attente d'une rentrée de fonds et qu'elle souhaite disposer à l'avance des fonds attendus (règlement d'un important marché).

    - crédits de campagne

    Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les dépenses qu'elle règle et les entrées qu'elle peut avoir. Elle peut avoir ce que l'on appelle une activité saisonnière. C'est ainsi qu'elle peut fabriquer toute l'année et vendre sur une période très courte (exemple : distillerie), ou bien qu'elle ne peut acheter que sur une période très courte (exemple : conserverie) pour vendre toute l'année. Elle peut aussi avoir exceptionnellement une charge importante de trésorerie à assurer (exemple : lancement d'une campagne de publicité).

    - escompte commercial

    Il se définie comme une opération par laquelle le bénéficiaire d'une traite la transfert au profit de son banquier pour se faire avancer des fonds par ce dernier avant l'échéance moyennant des agios déduits du nominal de l'effet.

    - crédit moyen terme

    Ce crédit permet de financer les investissements et parfois le besoin en fonds de roulement. Tout agent économique disposant d'une forte capacité de financement peut intervenir dans le financement des crédits moyen terme. La capacité de remboursement est comprise entre deux et sept ans. Toutefois, il faudrait tenir compte de la durée de l'amortissement fiscal des biens financiers pour certains matériels notamment le matériel roulant.

    - crédit long terme

    C'est un crédit consenti dans le cadre d'un marché financier pour une durée supérieure à sept ans.

    2-2 les engagements par signature

    Les engagements par signature sont généralement de trois l'ordre :

    § les cautions sur marché

    Ici, on distingue quatre types de cautions délivrées par le banquier selon l'ordre chronologique :

    - les cautions provisoires de soumission

    - le cautionnement définitif

    - la caution d'avance de démarrage

    - la caution de retenue de garantie

    § les cautions de douane

    - caution d'admission temporaire (I.T) : faire entrer les marchandises sans frais de douane

    - crédit d'enlèvement : il concerne les commerçants qui prennent les crédits accordés par le MINEFI moyennant une caution bancaire

    - caution d'entrepôt fictif

    - le régime de transit douane : ici, les marchandises entrent dans le territoire moyennant une caution qui s'annuelle lorsque la marchandise sort du pays pour le pays destinataire.

    § Les cautions diverses

    - caution forestière

    - caution pour contestation d'un produit

    - caution pour étude à l'étranger.

    SECTION II : LES SERVICES CLASSIQUES

    A- Le service de caisse

    1)- les versements

    On peut définir le versement comme une opération par laquelle le client confie au guichet d'une banque des encaisses monétaires, c'est-à-dire un somme d'argent en billets ou en pièces de monnaies et que le banquier est chargé d'inscrire au crédit du compte que son client entretient dans ses livres.

    Les versements peuvent être effectués par le titulaire du compte mais aussi par toute personne qui n'aura pas à justifier de son identité, ni mandat quelconque car il n'y a aucun risque pour le titulaire du compte ou pour l'établissement.

    Pour toute opération de versement il faut exiger les supports suivants :

    · le bulletin ou bordereau de versement espèces

    · le reçu de versement espèces qui peut être manuel ou informatisé délivré par la banque après exécution. Il s'agit des pièces comptables qui est le document qui atteste avoir reçu de la partie versante un dépôt de fonds tel stipulé sur le bulletin de versement et également le justificatif comptable de l'opération de versement.

    Sur la base du bordereau de versement, le caissier de la banque doit procéder devant la partie versante à la reconnaissance du montant et détails de l'encaisse monétaire versée.

    Sur le bordereau, le versement en espèces et du reçu seront mentionnés :

    · le nom du titulaire du compte

    · le numéro du compte

    · le montant en chiffres et en lettres

    · le détail de l'encaisse monétaire versé

    · la date de l'opération

    · le nom de la personne qui a effectué le versement

    · le guichet ou agence de la banque dans le livre duquel le versement est effectué.

    Notons que le versement peut être effectué dans n'importe quelle agence de la banque ou d'un établissement. Un versement effectué au guichet où le client a son compte est un versement sur place.

    Par contre un versement effectué au guichet d'une autre agence afin d'être transmis à l'agence où le client entretient son compte constitue un versement déplacé ou hors place.

    Le versement effectué dans la même ville mais pas dans la banque ou établissement où on a son compte est un versement intra - muro

    2)- les retraits

    A la différence des versements, seuls les titulaires du compte peuvent effectuer des retraits. Les retraits étant définis comme toutes les opérations effectuées par le client permettant de débiter son compte et en même temps de diminuer ses sommes en compte. Ils peuvent être opérés au moyen de chèque ordinaire c'est-à-dire à partir du chéquier du client, de cheque de caisse ou de guichet ou encore omnibus (passe partout), ou de simples pièces comptables de caisse si le client a oublié son chéquier ou n'en possède pas.

    Avant d'autoriser le paiement par le caissier de la banque, le guichetier doit s'assurer de l'identité de la personne qui veut effectue le retrait, de la conformité de la signature apposée sur le cheque d'avec le spécimen du carton de signature et contrôler la régularité des pièces et vérifier que le compte est approvisionné.

    Si le titulaire du compte est en déplacement, il peut effectuer ces types de retraits dans une autre agence de la banque.

    3)- les autres services

    3-1)- les travellers chèques /American Express ou Thomas Cook

    a- cible

    Son public est constitué des hommes d'affaires voyageant en permanence pour l'étranger

    b- avantages

    Ses avantages sont qu'ils offrent aux clients des moyens de transport, des fonds en toute sécurité. Ainsi, en cas de vol ou de perte, les fonds ne sont pas aussi perdus dans la mesure où, le client se doit de signaler aussitôt cela dans une banque ou dans un guichet Thomas Cook le plus proche parce qu'il repose une souplesse d'utilisation des fonds. Si le client n'a pas pu utiliser en totalité le montant des chèques achetés, il peut toujours demander à FIRST TRUST de transférer le reliquat dans son compte.

    3-2)- Négociation des devises

    Pour les voyageurs à l'étranger et ne voulant pas arriver dans le pays destiné pour faire le change, ils peuvent l'opérer dans le pays d'origine. FIRST TRUST est disposé pour ce genre d'opération.

    3-3)- le transfert d'argent

    FIRST TRUST transfère de l'argent dans les principales villes du Cameroun et à l'étranger moyennant des commissions par l'intermédiaire d'une structure prête à le faire (western union)

    B- Les services relatifs au cheque

    C'est une formule par laquelle une personne appelée tireur donne l'ordre à une autre appelée tiré de payer une dernière personne appelée bénéficiaire à vue. Les services relatifs au chèque peuvent être : l'encaissement, chèque de banque et chèque certifié.

    I- encaissement de chèque

    Il peut être encaissé par le client ou son mandataire et aussi par la banque au niveau du front office.

    · Encaissement en espèces par le titulaire

    Dans ce cas le guichetier doit s'assurer de l'existence de la provision, demander à son client d'apposer sa signature à l'endossement du chèque. Précéder de la mention « pour acquit », ce qui atteste la remise des fonds en cas de règlement en faveur d'un tiers. Dans ce cas, le guichetier doit vérifier l'identité du bénéficiaire, s'assurer de la régularité du chèque c'est-à-dire les mentions obligatoires, le délai de validité du chèque, l'absence d'opposition et l'absence de barrement, vérifier l'existence de la provision et enfin il fera procéder à l'acquit au dos du chèque.

    · Encaissement par l'établissement

    Si le bénéficiaire du chèque le désire ou si le chèque est barré, il sera encaissé par la banque. Les étapes d'encaissement du chèque sont :

    Le bénéficiaire endosse le chèque à l'ordre de sa banque, il s'agit d'un endossement de procuration ou d'encaissement. Cet endossement peut être réputé endos nominatif si le bénéficiaire indique le nom de la banque ou endos en blanc si seul la signature est apposée.

    La banque procède à des vérifications notamment : la régularité du chèque, la validité du chèque et si le chèque est endossable.

    Le chèque est ensuite présenté à la compensation, si le chèque n'est pas payé à la présentation il peut être représenté à la compensation suivante si la banque domiciliataire la précisée

    II- Le chèque de Banque

    C'est un chèque de caisse émis par la banque elle-même au profit du créancier de son client. La banque débite le compte au même moment que ce dernier, le bénéficiaire est sûr de son paiement pendant toute la durée de validité du chèque (1 an 8 jours) qui à priori est toujours solvable. C'est un chèque utilisé dans les administrations.

    III- Le chèque certifié

    En apposant sur un chèque ordinaire la mention « certifié pour la somme de », elle sert de garantie à son bénéficiaire que cette somme (la provision) est bien sur le compte et qu'elle sera bloquée à son profit pendant le délai de présentation (08 jours) suivant la loi n° 43.

    Si pendant ce délai, le bénéficiaire encaisse le chèque, il est donc certain d'être payé. Mais au-delà, la garantie disparaît et le chèque redevient ordinaire avec ses risques de non paiement. Le chèque certifié est très souvent utilisé pour les achats de véhicules et biens immobiliers.

    Sur le cheque, il existe des mentions obligatoires et des mentions facultatives qui sont :

    1)- les mentions obligatoires sur un chèque

    En principe, un cheque peut être établi par écrit sur n'importe quel support, pourvu qu'il comporte toutes les mentions obligatoires prévues par la loi. Cela peut s'avérer utile, mais mieux vaut utiliser les formules pré imprimées fournies gratuitement par les banques.

    Un chèque est valable s'il comprend les mentions suivantes :

    · le mot cheque

    · un ordre de payer une somme donnée

    · le nom de la banque de l'émetteur

    · le lieu précis du paiement

    · le lieu et la date de création du chèque

    · la signature de l'émetteur

    · si plusieurs lieux sont indiqués, le chèque est payable au premier lieu

    · le nom du tireur, son adresse et sa signature, le numéro du compte à débiter

    · hormis les lieux de création et de paiement l'omission d'une des mentions précédemment indiquées à pour conséquence d'entraîner la non validité du chèque qui perd ainsi sa qualité et les prérogatives particulières qui lui sont attachées.

    · La somme à payer doit être indiqué en chiffres et en lettres

    2)- les mentions facultatives du chèque

    Il existe deux mentions facultatives sur un chèque :

    · Le nom du bénéficiaire car certains chèques peuvent être émis au porteur

    · Le barrement, il s'effectue au moyen de deux barres parallèles apposées au recto du chèque, il s'effectue au moyen de deux barres parallèles apposées au recto du chèque, il est général s'il ne porte aucunes mentions entre les deux barres, le chèque ne peut alors être payé qu'à un banquier ou un établissement assimilé. Il est dit spécial si le nom du banquier est désigné entre les deux barres, le chèque ne peut être payé que par le banquier désigné.

    Le barrement général peut être transformé en barrement spécial mais l'inverse est interdit.

    Arrivé au terme de cette partie qui était consacrée au cadre d'étude et la présentation générale de FIRST TRUST SA. Il sera question pour nous dans la seconde partie, après analyse des crédits, détecter les différents risques liés au crédit et enfin préconiser les mesures de sécurisation.

    DEUXIEME PARTIE :

    ETUDE DES CREDITS ET DES MOYENS DE SECURISATION

    Les établissements de micro finance dans leurs activités de crédits sont toutefois exposés aux risques de non remboursement des crédits accordés. Malgré les différents moyens mis en place pour se couvrir, les risques persistent et face à ce problème, il nous a paru nécessaire de proposer certains moyens permettant une meilleure protection des prêts accordés par les EMF aux clients. Ainsi, le chapitre III portera sur l'étude de la sécurisation des crédits ; et le chapitre IV quant à lui sera articulé autour des propositions et solutions permettant une améliorer de la sécurisation des prêts consentis par les EMF

    CHAPITRE III : ETUDE ET GESTION DU CREDIT

    Le souci majeur d'un établissement de crédit c'est de voir son crédit remboursé par le prêteur, car celui-ci constitue en majeure partie une source de PNB très important en terme d'assurer sa pérennité aux yeux de l'autorité sous régionale, monétaire et du public. Pour cela les organes responsables de cette tâche devront bien analyser le dossier dans une approche : mécanisme d'appréciation du risque (section I), risques liés et mesures de sécurisation (section2).

    SECTION I : MECANISME D'APPRECIATION DU RISQUE

    Etymologiquement, crédit du Latin credere et creditum, c'est faire confiance ou avoir confiance, croire. Selon le lexique économique, 7é édition nous pouvons définir le crédit comme un acte de confiance se traduisant par un prêt en nature ou en espèces consentit en contrepartie et avec une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu à l'avance.

    A- Les éléments constitutifs du dossier

    Donner un crédit c'est un geste appréciable, mais il faudra maîtriser les différents éléments qui peuvent influencer son dénouement à FIRST TRUST. Ils seront différents selon les particuliers et les professionnels:

    I- Les particuliers

    Le processus d'octroi de crédits aux particuliers s'intègre dans une dynamique commerciale proposée par les Banques, mais avec un souci de maîtrise des risques. Les éléments entrants en jeu sont :

    1)- l'entretien : gestionnaire et client

    L'octroi du crédit fait suite à l'entretien préalablement préparé par le chargé de clientèle avec son client, en vue de parvenir à une découverte de ce dernier, afin de pouvoir répondre à ses besoins.

    1-1 avant L'entretien

    Le chargé de clientèle rassemble toutes les données relatives à la relation du client avec la banque notamment :

    · L'historique du compte sur les derniers mois afin de s'assurer de la régularité et des éléments constitutifs des mouvements créditeurs (salaires domiciliés ou non, encaissements de loyers, etc.)

    · Le point sur les engagements antérieurs

    · Annotation de la fiche client pour enrichir des informations récentes les plus pertinentes (souscription d'une assurance vie ou bon de caisse, promotion professionnelle avec l'augmentation de salaire, etc.).

    1-2 pendant l'entretien

    Le chargé de la clientèle mène l'entretien avec suffisamment de tact et d'écoute afin de pouvoir déterminer le besoin et le crédit qui lui est approprié. Globalement, il doit pouvoir dégager :

    · L'objet du crédit sollicité

    · La forme de crédit adaptée au besoin identifié

    · Le montant maximum à emprunter et la capacité d'endettement du client

    · La durée de remboursement à envisager

    · Les conditions de taux et de garanties à appliquer

    Selon les besoins à financer, certains documents précis qui varient selon le type de crédit doivent être fournis au banquier ; celui-ci les annexera à la grille prévue pour les demandes de crédit. Il s'agit notamment de :

    · Une demande écrite dûment signée

    · Les trois derniers bulletins de paye mensuels

    · Une attestation de domiciliation irrévocable de salaire

    · Le cas échéant, les justificatifs des biens à financer ou garanties proposées notamment :

    - La facture pro forma du bien à acquérir

    - Les devis estimatifs des travaux ou constructions à effectuer, éventuellement en précisant le rythme d'évolution de ces travaux

    - Photocopies du titre foncier à hypothéquer, du bon de caisse à nantir, etc.

    A l'issue de l'entretien, le chargé de clientèle doit se garder de confirmer par avance au client, un accord qui pourrait être infirmé par la hiérarchie ; par contre, s'il éprouve plutôt un sentiment négatif vis-à-vis du dossier, il doit signifier au client en se justifiant (niveau d'endettement élevé, nécessité de diminuer le montant du crédit sollicité, etc.).

    1-3 après l'entretien

    Le chargé de clientèle achevé la rédaction de la demande de crédit et finalise son dossier en l'argumentant avant de le soumettre à la décision des instances hiérarchiques supérieures. Le cas échéant, il n'hésite pas à signifier un avis réservé ou négatif. Afin de rendre la décision rapide et efficace, les informations pertinentes doivent être synthétisées et présentées sur une fiche à l'attention des décideurs.

    Si la décision finale est favorable, il en informe son client généralement par téléphone et demande à ce dernier de venir formaliser, le cas échéant, les garanties (compléter et signer les bulletins d'adhésion à l'assurance, présenter les avalistes ou les cautions, etc.), avant la mise en place du prêt.

    II- Les professionnels et entreprises

    Le processus d'appréciation des risques pour la clientèle d'entreprises commence par une démarche commerciale du chargé d'affaires qui après un entretien avec son client, prépare le dossier de crédit à soumettre à l'approbation des instances. Les éléments constitutifs du dossier sont :

    1)- présentation générale du client

    Elle comprend :

    · Racine client (identifiant du client)

    · Agence ou province

    · Nom ou la raison sociale

    · Forme juridique et capital social

    · Régime fiscal

    · Date de création de l'entreprise (étude de l'expérience)

    · Autorisation administrative

    · L'actionnariat (privée, publique et répartition des parts)

    · Date d'entrée en relation

    · Adresse siège social

    · L'activité de l'entreprise

    · Rating (note de mesure du risque, varie de 1 à 9)

    2)- les concours en milliers ou millions

    Concours sollicités ou à renouveler

    Concours précédents (échus ou non)

    nature

    montant

    validité

    cond.

    nature

    montant

    validité

    solde

    cond.

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3)- Situation juridique et commerciale

    Elle comprend :

    · Historique de l'entreprise

    · Risque juridique et humain

    · Risque technique

    · Le risque commercial

    4)- Objet et justification des concours

    Il comprend :

    · Fonctionnement des comptes

    périodes

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    Mouvements créditeurs confiés

     
     
     

    Moyennes mensuelles

     
     
     

    · Demande actuelle

    nature

    montants

    Objet, perspectives d'utilisation et de remboursement

     

    5)- Situation financière et rentabilité

    Structure financière

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    Fonds propres

     
     
     

    Dettes à LT

     
     
     

    Capitaux permanents

     
     
     

    Valeurs immobilisées nettes

     
     
     

    Valeurs d'exploitation nettes

     
     
     

    Créances d'exploitation nettes

     
     
     

    Total bilan

     
     
     

    Fonds de roulement

     
     
     

    Besoin en fonds de roulement

     
     
     

    Trésorerie nette

     
     
     

    Taux de couverture FDR/BFR

     
     
     

    Compte d'exploitation

     
     
     

    Chiffre d'affaires

     
     
     

    Valeur ajoutée

     
     
     

    Frais de personnel

     
     
     

    Frais financiers

     
     
     

    Résultat net

     
     
     

    Dotations aux amortissements + provisions

     
     
     

    Cash flows (CAF)

     
     
     

    Commentaires du tableau

    6)- Compte d'exploitation prévisionnelle

    années

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    Année 4

    Année 5

    recettes

     
     
     
     
     

    Chiffre d'affaire (CA)

     
     
     
     
     

    Dépenses

     
     
     
     
     

    Achats divers

     
     
     
     
     

    Services extérieurs

     
     
     
     
     

    Transports

     
     
     
     
     

    Charges diverses

     
     
     
     
     

    Charges du personnel

     
     
     
     
     

    Impôts et taxes

     
     
     
     
     

    Frais financiers

     
     
     
     
     

    Dotations aux amortissements

     
     
     
     
     

    Total

     
     
     
     
     

    Résultat avant impôt

     
     
     
     
     

    IS

     
     
     
     
     

    RN

     
     
     
     
     

    Amortissements

     
     
     
     
     

    CAF

     
     
     
     
     

    · plan de financement

    années

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    Année 4

    Année 5

    ressources

     
     
     
     
     

    Augmentation de capital

     
     
     
     
     

    CAF

     
     
     
     
     

    Déblocage prêt

     
     
     
     
     

    TOTAL (1)

     
     
     
     
     

    Emplois

     
     
     
     
     

    Investissements

     
     
     
     
     

    Remboursement emprunt

     
     
     
     
     

    Variation BFR

     
     
     
     
     

    TOTAL (2)

     
     
     
     
     

    Fonds de roulement

     
     
     
     
     

    Cumul FR

     
     
     
     
     

    7)- Analyse du risque

    Elle comprend :

    · relations avec les confrères

    · centrale des risques

    · garanties (précédemment demandées, nouvelles à recueillir)

    · les conditions (taux d'intérêt, commissions, frais, dépassement)

    · accord de classement

    8)- appréciation globale et conclusion

    8-1 points forts

    · affaire économiquement et structurellement viable

    · leader dans son secteur

    · activité bénéficiaire

    · clientèle de bonne notoriété

    · audimat important et croissant

    8-2 points faibles

    · organisation à améliorer (information, management, comptabilité)

    · forte emprise familiale pas toujours à l'avantage de la société

    · secteur fortement concurrentiel et pas encore bien organisé.

    9)- signatures autorisées (favorable ou défavorable)

    agence

    Signature/ date

    1- gestionnaire

     

    2- Directeur d'agence

     

    3- SDA, etc....

     

    B- Diagnostic du crédit

    Dans la mesure où le métier d'intermédiation commande au banquier de devoir rembourser tous les déposants qui le souhaitent, la maîtrise des risques doit conduire toute démarche d'analyse de demande de crédit. Deux questions doivent lui venir à l'esprit : d'abord, quels sont les moyens qui lui permettront de rembourser le crédit ? Ensuite, dans l'hypothèse des événements imprévus empêchant le remboursement, comment recouvrer les sommes prêtées ? Pour cela il faut analyser différemment selon qu'on soit particulier ou entreprise.

    I- le diagnostic des particuliers

    Chez les particuliers, les éléments entrants en jeu sont :

    · Les aptitudes au remboursement du client : la détermination de la capacité de remboursement s'effectue à travers la confrontation des revenus et des charges de l'emprunteur afin de calculer son endettement, à partir duquel on jugera s'il dispose d'une marge d'endettement, étant entendu que la loi limite à 33% la quotité maximale de remboursement (rapport des charges sur les ressources). Dans les revenus, on retiendra essentiellement : le salaire domicilié, les revenus fonciers ou sur valeurs mobilières, etc. ; il ne faudrait pas surtout intégrer des revenus aléatoires tels que les heures supplémentaires, les frais de déplacement, les pensions alimentaires ou des revenus occultes.

    · La technique d'analyse : le scoring : afin de faciliter les traitements des nombreux dossiers de crédit de la clientèle de particuliers (essentiellement pour les crédits personnels ou à la consommation), une technique automatisée d'analyse a été imaginée et conçue aux Etats-Unis, à la fin des années 1950, sur la base de critères économiques, sociaux et financiers, déterminés à partir d'un échantillon jugé représentatif de la clientèle. Les éléments pris en compte dans le logiciel sont notamment :

    - Le revenu ou salaire domicilié

    - L'age

    - La catégorie socio professionnelle

    - Les incidents de paiements, etc.

    Le remplissage d'une grille aboutit à une cotation en points de chacun des critères et après saisie des informations relatives à un client donné, une note est attribuée : c'est le score ; parallèlement à la note un feu coloré s'illumine avec une signification spécifique qui détermine la décision :

    - Le signal vert suppose que le crédit peut s'octroyer sans risque majeur

    - Le signal orange incite à plus de prudence

    - Le signal rouge induit en principe le refus de crédit

    II- Le diagnostic pour les entreprises

    Le diagnostic de l'entreprise s'effectue selon quatre grands pôles qui conduisent logiquement à une conclusion devant guider la décision d'octroi de crédits : le diagnostic opérationnel, le diagnostic financier, le diagnostic stratégique et le diagnostic prévisionnel. L'analyse doit être non seulement synthétique, mais aussi réalisée en valeur relative et non absolue, afin de faciliter les comparaisons instructives entre les grandeurs. Elle doit toujours comporter un constat, une explication ou une justification de la variation constatée et un jugement sur la tendance de la variation voire sur le niveau atteint.

    II-1 Le diagnostic opérationnel

    Le diagnostic opérationnel s'intéresse à l'activité et à la rentabilité de l'entreprise à travers les soldes intermédiaires de gestion. On peut citer :

    II-11 L'activité

    Elle s'analyse à travers deux aspects :

    · Le couple produit marché

    · La mesure de l'activité

    II-12 La rentabilité

    Elle s'analyse essentiellement à travers la revue successive des soldes significatifs de gestion.

    · La production de l'exercice et la marge commerciale : si l'entreprise ne pratique que du négoce ou alors si les biens qu'elle produit n'occupent qu'une part négligeable de l'activité, il ne sera pas nécessaire de traiter la production de l'exercice. Dans le cas contraire, il faudra apprécier les éventuelles distorsions que la production de l'exercice entraîne sur l'évolution du chiffre d'affaires. Tout comme pour la production de l'exercice, la marge commerciale ne sera abordée que si l'entreprise exerce une activité de négoce à titre principal ou alors si celle-ci constitue une part significative de son activité. L'évolution de la marge sera appréciée afin d'en dégager les causes si elle s'avère instable.

    · La valeur ajoutée : l'analyse de la valeur ajoutée s'effectue en valeur relative et non absolue afin d'en ressortir les divers facteurs explicatifs qui peuvent être les suivants : la croissance de l'activité, l'évolution des prix de vente et ou d'achat, la modification du choix des dirigeants et en matière de processus de fabrication.

    · L'excédent brut d'exploitation et le résultat d'exploitation : l'évolution de l'excèdent brut d'exploitation (EBE) découle d'abord de la variation des soldes intermédiaires de gestion précédents, ensuite de la politique de rémunération des dirigeants et de gestion de son personnel (sur le plan qualitatif et quantitatif).

    · Le résultat courant : le résultat courant correspond au résultat d'exploitation impacté du résultat financier (produits financiers - charges financières).

    · Le résultat de l'exercice : le résultat de l'exercice qui se doit d'être positif, découle du résultat courant auquel s'ajoute ou se retranche le résultat exceptionnel qui ne garde aucun caractère récurrent. Il y a lieu de se demander non seulement quelle est l'incidence du résultat exceptionnel sur le résultat de l'exercice, mais aussi que serait ce dernier en cas d'absence de résultat exceptionnel.

    · La capacité d'autofinancement (CAF) : la CAF représente le revenu qui est acquis à l'occasion de ses opérations de gestion, après rémunération de l'ensemble de ses partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédit, administrations). De manière simplifiée, elle correspond au (résultat net + dotations aux amortissements + dotations aux provisions à caractère de réserves) de l'exercice. Elle sert à financer les besoins de base (investissements + annuités de dettes à terme + variation des besoins en fonds de roulement) de l'entreprise ; et se doit donc non seulement d'être positive mais aussi et surtout, de pouvoir couvrir au moins 80% des besoins de base, d'où l'importance du ratio CAF- dividendes/ besoins de base. La partie non couverte de ces besoins est en principe financée par un accroissement de l'endettement, à moins qu'il y ait un élément exceptionnel (exemple : cession d'un élément d'actif) ou apport des actionnaires. Dans l'hypothèse où des dividendes sont distribués, il faudrait juger de leur pertinence notamment par rapport au résultat de l'exercice et à la situation financière de l'entreprise. Si l'entreprise finance certaines de ses immobilisations en faisant significativement recours au crédit bail, il y a lieu d'intégrer cette stratégie de financement adoptée par les dirigeants en analysant plutôt la capacité d'autofinancement financière ou CAF + amortissement compris dans l'annuité de crédit bail.

    · L'excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) : l'ETE correspond à la trésorerie dégagée par l'entreprise en raison de sa seule exploitation. Arithmétiquement, c'est le résultat de EBE- production immobilisée - variation des besoins en fonds de roulement. C'est le solde des recettes et des dépenses d'exploitation pour une année donné. Dans une entreprise normale, ce solde doit être positif afin de permettre de faire face aux dépenses non liées à l'exploitation notamment celles qui sont dues à son endettement.

    II-22 Le diagnostic financier

    Le diagnostic s'effectue à, travers l'analyse du ratio de solvabilité, les capacités d'endettement et de remboursement, le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. On peut avoir :

    · Le ratio de solvabilité : la solvabilité se définit comme l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses pertes ; elle résulte de la confrontation de ses risques de perte à son niveau de ressources propres. Elle se détermine par le ratio ressources propres/total du bilan. Le ratio sera jugé satisfaisant s'il est supérieur à 20% ou 25% respectivement pour les entreprises de négoce ou les entreprises industrielles.

    · La capacité d'endettement et de remboursement : ces ratios sont utilisés essentiellement dans les cas où l'entreprise sollicite des emprunts à moyen et long terme. La capacité d'endettement s'exprime par le ratio ressources propres/dettes structurelles qui doit être supérieur à 100% après les retraitements précédents. Elle peut aussi se définir en terme de marge d'endettement soit la différence entre les ressources propres et les dettes structurelles et elle doit être positive.

    · Le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement : le fonds de roulement (FDR) se définit comme l'excédent des ressources stables sur les actifs immobilisées qui permet de financer tout ou partie des besoins nés du cycle d'exploitation. En général les entreprises ont besoin de disposer d'un fonds de roulement positif sauf celles dont le fonctionnement ne le nécessite pas (supermarchés, stations services, etc.). Pour être pertinente, l'analyse du FDR doit se faire en valeur relative (exprimée en jours de CA HT) et il convient de déterminer le (s) facteurs qui sont à l'origine de l'évolution observée (acquisition des immobilisations, augmentation des fonds propres et/ou quasi fonds propres, progression des dettes structurelles, etc.) ; mais le problème qui se pose est celui du niveau à partir duquel il est jugé satisfaisant. Le taux de couverture FDR/BFR doit être supérieur à 60%, la partie non couverte devant être financée par la trésorerie. Concernant le besoin en fonds de roulement (FDR), il est aussi nécessaire d'analyser son évolution en valeur relative en veillant à dégager les éléments qui la justifient notamment : la modification de la rotation des stocks, la variation des délais clients et/ou fournisseurs, etc.

    · La trésorerie : l'évolution de la trésorerie résulte de la confrontation des variations du FDR et du BFR selon l'équation : Trésorerie = FDR - BFR = Trésorerie active - trésorerie passive. Une trésorerie positive serait appréciable mais dans bien des cas, elle est plutôt négative et se posent alors certaines questions.

    II- 23 Le diagnostic stratégique

    Le diagnostic stratégique s'effectue notamment par quatre points d'analyse : les hommes et l'actionnariat, la production, la commercialisation et le financement. On peut citer :

    · Les hommes et l'actionnariat : l'analyse à effectuer doit permettre de savoir si la stratégie des dirigeants est un gage de pérennité de l'entreprise en passant notamment en revue les divers points suivants : l'appartenance éventuelle de l'entreprise à un groupe et la santé financière de ce dernier, le degré d'implication des dirigeants dans l'actionnariat et la politique de leur rémunération (par la distribution des dividendes), l'age des dirigeants et la gestion le cas échéant des problèmes de succession soit par une solution interne ou externe,le patrimoine des dirigeants et leur aptitude à soutenir financièrement l'entreprise (par les comptes courants associés), la gestion optimale des ressources humaines en fonction des spécificités du métier, etc.

    · La production et la commercialisation : la production n'est abordée que pour les entreprises industrielles en recherchant dans quelle mesure la stratégie des dirigeants assure la pérennité de l'entreprise. Les éléments à analyser sont notamment : le risque industriel, les spécificités du processus de production des biens ainsi que leurs risques pour l'entreprise, le niveau de technologie impliqué dans la production, le degré de recours à la sous traitante et les choix des dirigeants en matière de facteurs de production, les sources d'approvisionnement et éventuelle dépendance vis-à-vis de certains fournisseurs, l'efficacité du matériel de production et son degré de vétusté (ratio amortissements/immobilisations brutes ; etc. S'agissant de la commercialisation, il est question d'apprécier dans quelle mesure la stratégie adoptée par les dirigeants concourt à la pérennité de l'entreprise notamment en ce qui concerne : les canaux de distribution, l'opportunité des choix des zones de chalandise par rapport au marché (adéquation offre/demande), le mode de rémunération des commerciaux, les techniques de publicité et de promotion, etc.

    · Le financement : en matière de financement, il s'agit d'apprécier dans quelle mesure la stratégie appliquée par les dirigeants contribue à la pérennité de l'entreprise en abordant notamment les points suivants : l'optimalité des choix des dirigeants tant pour l'entreprise que pour la banque, en matière de financement des investissements (recours éventuel à la location financière ou au crédit bail), l'optimalité des choix des dirigeants tant pour l'entreprise que pour la banque, en ce qui concerne le financement des besoins nés de l'exploitation (la part des crédits en blanc par rapport aux crédits objectifs), l'optimalité des choix des dirigeants tant pour l'entreprise que pour la banque, pour ce qui est des ressources stables (part des fonds propres par rapport aux quasi fonds propres, etc.)

    II-24 Le diagnostic prévisionnel

    Sur la base des documents prévisionnels fournis par l'entreprise (compte d'exploitation prévisionnelle, le plan de trésorerie prévisionnelle, le plan de financement, etc.), le banquier doit d'une part, analyser et valider les prévisions et d'autre part, projeter l'impact de ces prévisions sur la liquidité de l'entreprise. On peut citer :

    · Le chiffre d'affaires : l'approche consiste à valider la faisabilité du chiffre d'affaires sur le double plan commercial et technique. Sur le plan commercial, il est question eu égard notamment aux réalisations des années antérieures, au cycle de vie et du positionnement du produit, des perspectives d'évolution du marché (offre et la demande en intégrant les effets volume et prix), des stratégies de distribution et de promotion, des stratégies de la concurrence, de valider le chiffre d'affaires annoncé. En cas de non validation du CA, il faudra en proposer une estimation. Sur le plan technique, l'analyse doit permettre de s'assurer que l'entreprise est capable de mener à bien ses prévisions et l'approche diffère selon que l'entreprise pratique du négoce ou de l'industrie. Dans le premier cas, le problème réside dans l'aptitude de l'entreprise à s'approvisionner judicieusement par rapport aux commandes de ses clients ; dans un second temps, il y a lieu de s'interroger sur sa capacité de production en termes de marge supplémentaire et/ou d'aptitude des dirigeants, à mobiliser les ressources nécessaires (outil de production et main d'oeuvre voire la sous traitante) pour accroître en fonction des objectifs de CA.

    · La rentabilité : l'analyse des prévisions de rentabilité passe par la comparaison des données prévisionnelles des SIG par rapport à celles du passé. Le principe admis est que ces données ne devraient pas diverger fondamentalement d'une année à l'autre sans explication plausible. Il est donc question de pouvoir justifier toute perspective de modification significative d'un SIG quelconque.

    · L'incidence des prévisions sur la liquidité et la solvabilité : dans l'hypothèse où les prévisions sont validées ou alors en fonction des modifications qui leur ont été apportées, il faut envisager leurs incidences sur la liquidité (trésorerie) et la solvabilité (structure du bilan) de l'entreprise. De manière plus globale, l'analyse doit permettre de s'assurer que la structure que la stratégie des dirigeants consolide les points forts tout en minorant les points faibles, afin de pérenniser l'entreprise.

    SECTION II : LES RISQUES ET MESURES DE SECURISATION

    Un adage dit « la confiance n'exclut pas la méfiance » comme pour dire que malgré une bonne analyse d'un dossier de crédit, il ne faudra pas perdre l'idée sur l'aspect risque, afin de tracer ou préconiser des solutions pouvant assurer la pérennité de l'établissement.

    A- LES RISQUES LIES AU CREDIT

    A la suite des analyses de F. KNIGHT, on considère qu'une situation de risque est probabilisable. Il ne doit pas être confondu à l'incertitude qui est non probabilisable. C'est ainsi que le risque peut être entendu comme l'événement le plus dommageable et dont la réalisation n'est pas certaine. Les risques de l'activité bancaire sont les risques liés à l'activité. C'est ainsi que le législateur (régulateur) de l'activité bancaire a identifié un certain nombre de risques liés à la banque et les a encadré par plusieurs normes de gestions encore appelées les normes prudentielles. IL existe donc deux grandes familles de risques à savoir :

    - le risque de marché

    - le risque opérationnel

    1)- les risque de marché

    Ce sont les risques auxquels les établissement de crédits sont exposés vis-à-vis de leurs clients ; encore appelé risque de contrepartie ou vis-à-vis des autres établissements de crédits dans le cadre de certains activités spécifiques (opération des marchés monétaires, opérations sur les devises. . .). Nous pouvons citer comme exemples : le risque de liquidité, le risque de contrepartie, le risque de crédit, le risque de livraison, le risque de change, le risque d'immobilisation, le risque d'insolvabilité. . .

    § Le risque de liquidité : c'est un risque que court un établissement de crédit de ne pas disposer suffisamment de réserves de monnaie légale pour faire face aux fuites de trésorerie pouvant provenir de sa clientèle titulaire d'un compte de dépôt à vue. Pour un emprunteur, ce risque se traduit soit par la difficulté à trouver du crédit par exemple à cause d'une mauvaise « image » soit par des taux très élevés suite par exemple à une nouvelle politique monétaire.

    § Le risque de contrepartie : également appelé risque de crédit, ce risque se traduit par l'éventualité qu'une contrepartie ne remplisse pas ses obligations (ni à l'échéance, ni ultérieurement) par exemple le remboursement d'un emprunt.

    § Le risque de crédit : risque de perte totale enregistrée sur une opération suite à la défaillance de la contrepartie. Cette défaillance peut résulter d'une faillite, d'une mauvaise gestion ou d'une situation conjoncturelle et qui correspond à la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est détenu. De ce fait, l'établissement subit une perte de capacité (créance non remboursée) et en revenu (intérêt non perçu).

    § Le risque de livraison : c'est un risque qui concerne toutes les opérations de marché intégrant un échange simultané de devises ou de flux d'intérêts. Ce risque naît de la non simultanéité dans le temps des transferts qui concrétisent l'opération. Si le virement de la contrepartie A précède celui de la contrepartie B, pour des raisons de fonctionnement interne de back offices ou à cause du décalage horaire, la contrepartie A court le risque de ne jamais être créditée en retour. En outre, ce risque naît dès lors que nous avons effectué le premier versement ; il disparaît avec le versement de la contrepartie ; il ne dure en général que 24 ou 48 heures et peut être très largement réduit par la mise en place de procédures back office sécurisées, comme des virements par télex sécurisés. . .

    § Le risque de change : c'est la manifestation la plus visible depuis la mise en place d'un système de change flottant. A l'origine, toute activité de commerce international engendre un risque de change. Celui-ci s'applique également aux établissements effectuant des opérations financières avec l'étranger. Il peut découler également d'un comportement spéculateur, ce risque est matérialisé par une position de change.

    § Le risque d'immobilisation : risque de faillite encourue par la banque suite à une information qui pousse les déposants de fonds à se présentent à ses guichets pour retirer leurs fonds alors que ceux-ci ont été prêtés à l'économie sous forme de crédit et quand bien même ses crédits sont normalement remboursés.

    § Le risque d'insolvabilité : le risque d'insolvabilité présente un caractère induit en ce sens qu'il est la conséquence de la manifestation de l'un des risques précédemment étudiés (risque de contrepartie). Les pertes s'imputent sur les fonds propres : réserves puis le capital. Un EMF insolvable est celui dont les fonds propres deviennent inexistants.

    § Le risque de taux : il survient lorsque l'évolution des taux sur ressources diverge par rapport à celle des taux sur les emplois. C'est-à-dire lorsqu'une telle évolution est défavorable pour la banque.

    2)- les risques opérationnels

    Risque de pertes financières encourues par la banque dans le cadre de son exploitation courante. C'est un risque intrinsèque à la banque elle-même. Ces risques peuvent avoir deux origines :

    - une origine interne : ici, on recense les risques liés à la mauvaise application des procédures par les agents de la banque ; les risques liés aux déficits de formation des agents de la banque ; les risques liés aux défaillance d'un système d'information ; les risques liés au dysfonctionnement des outils de contrôle. Dans ce cas on considère que les pertes engendrées peuvent être anticipées.

    - Une origine externe : perturbations politiques, catastrophes naturelles. Dans ce cas, les pertes sont imprévues.

    B- LES MESURES DE SECURISATION DE CREDITS

    Les expériences des chercheurs en médecine montre toujours qu'après avoir détecté une maladie, il faudra trouver des actions curatives d'où l'importance de cette portion.

    1)- les signaux classiques d'alerte

    Ce sont généralement les signaux de structure. lors d'une relation de prêt, l'observation des signaux doit permettre au prêteur d'en savoir plus sur les opérations réalisées, des financements déjà obtenus, des résultats précédemment dégagés, et la description des moyens d'exploitation mis en oeuvre. L'observation de la structure doit être envisagée sur plusieurs plans à savoir :

    · l'analyse du bilan ou de la structure financière

    Il permet de comparer les investissements au sens large (immobilisations, variation du fonds de roulement d'exploitation, et des ressources qui les financent : ressources durables, autofinancement, dettes financières, concours bancaires courants). Ils sont généralement analysés sous forme de ratios.

    · l'apport personnel en capital dans l'affaire : lorsque l'emprunteur évolue dans le secteur informel, une observation doit être faite sur son apport personnel dans l'affaire (autofinancement), afin de voir le degré d'engagement du promoteur. Par ailleurs le financement des projets de bonne qualité est possible si le transfert des informations a lieu entre les parties contractantes de la relation de crédit. les préférences des emprunteurs n'étant pas spécifiés, les prêteurs devraient retenir une incertitude sur la valeur des projets.

    · Le calcul de certains ratios : à l'instar du ratio d'autonomie financière de l'affaire qui permet de mesurer la capacité de l'entreprise à s'endetter, il s'exprime par le niveau des cash flows actualisés, il est le solde des flux de trésorerie entrées et sorties. Ce ratio est à suivre régulièrement afin à mesurer la dépendance financière extérieure. Plus ce ratio est élevé, plus faible est l'endettement total relatif et donc meilleure est la possibilité de recours à des dettes extérieures. le prêteur observera que ce ratio est en permanence supérieur à 1

    Fonds propres/ DLMT supérieur à 1

    · L'analyse de l'environnement conjoncturel de l'affaire : dans chaque environnement où évolue une entreprise ou un particulier engagé dans une affaire, la moindre fluctuation est susceptible d'influencer cette dernière. il est donc important de déceler l'impact de l'environnement sur l'affaire. ce signal généralement perçu de l'environnement dans lequel évolue l'emprunteur est très significatif pour le prêteur dans une relation de prêt. L'insolvabilité de l'emprunteur peut découler des facteurs issus de la situation politique et économique du pays où celui-ci exerce. outre des événements catastrophiques de type d'inondations ou tremblements de terre. La conjoncture d'un secteur d'activité économique peut être liée à l'insolvabilité d'emprunteur.

    · L'analyse de la position de l'entreprise dans le secteur : nous savons bien que la position d'une unité économique a un impact sur ses richesses, pour cela doit chercher à savoir si elle est leader, challenger ou suiveur.

    · L'analyse du secteur d'activité : nous savons bien que même en période de crise, tous les secteurs de l'économie ne sont pas frappés de la même façon. il faut analyser le comportement des principaux secteurs économiques afin d'identifier ceux qui présentent le moins de risque. le prêteur doit se prémunir, en observant de façon sérieuse l'environnement sectoriel de l'emprunteur en mettant en place un fichier de l'état de santé de chaque secteur, le rang de chaque entreprise, les forces et faiblesses du secteur

    · L'analyse de l'utilisation du crédit : les établissements de crédits financent des projets ayant des objets précis. Ils doivent déterminer les cycles de financement et des programmes de décaissement en conséquence. Suite à de nombreux détournement d'objet de financement par les prêteurs, les établissements de crédits doivent vérifier le niveau des travaux financiers, la qualité du bien (périssable ou non), payer directement le prestataire ou le fournisseur de leurs clients, définir les conditions de poursuite du financement

    · L'analyse de la qualité du client : elle se fait par le regard sur les mouvements en compte (si la grande partie de son chiffre d'affaire est versée dans l'établissement), la qualité de la signature

    · L'analyse de tous les documents financiers entrant dans son business plan à l'instar de : le bilan, le compte de résultat, le plan de financement, le plan de trésorerie, le plan d'investissement, le plan d'amortissement, etc.

    · L'analyse détaillée de l'entreprise : une fois les particularités détectées, elles doivent être expliquées par l'analyste. C'est ainsi que ces explications vont au delà de l'aspect financier pour toucher l'aspect économique. Elles devront montrer que le premier jugement est partiellement erroné et mérite d'être nuancé sur tel aspect ou tel autre. ce sont en effet des détails qui comptent beaucoup dans la décision finale.

    · La ventilation entre « exploitation » et « exceptionnel » : on appelle éléments exceptionnels ou extraordinaires, ceux ne provenant pas de la gestion courante (dotations ou reprises d'amortissements dérogatoires et autres provisions réglementées, plus ou moins value de cessions d'immobilisations). Mais, les éléments extraordinaires nés de l'exploitation courante (pertes sur créances clients, indemnités de licenciement, provisions sur créances clients, charges de restructuration) peuvent selon les entreprises être classés parmi les comptes d'exploitation et les comptes de résultat exceptionnel

    · La valorisation des stocks et encours : sans rentrer dans les détails de la comptabilité, nous noterons que les méthodes de valorisation des stocks et encours peuvent influencer le résultat final (le minorer ou le surévaluer) et tout dépend du choix du chef d'entreprise à chaque étape de la procédure comptable.

    · L'activation des charges : elle consiste à transférer des charges du compte de résultat à l'actif du bilan. Elle a pour effet de majorer du même montant le résultat

    · Un contrôle de vraisemblable (l'examen du compte de résultat) : lorsque les renseignements sur l'entreprise ne sont pas suffisamment détaillés, l'examen du résultat fiscal permet, dans une certaine mesure de se faire une idée sur les distorsions qui peuvent exister entre le résultat comptable et la réalité économique et financière.

    · Le regard des comptes de régularisation : il permet de rattacher à l'exercice les produits et les charges courus mais non comptabilisés, et à l'inverse de corriger le résultat des produits et charges comptabilisés, mais imputables en fait à d'autres exercices.

    · L'analyse du couple produit marché : chaque entreprise propose à son marché des produits ou des services, qu'elle soit industrielle ou commerciale. Ses performances dépendent de la qualité ou la quantité des produits ou prestations offerts d'une part et de la demande effective qui existe sur le marché d'autre part. Analyser le couple produit marché revient globalement à examiner les points suivants : positionnement du produit ou service sur le marché par rapport aux produits des concurrents, le processus de fabrication, les sources d'approvisionnement et le degré de dépendance vis-à-vis des fournisseurs, le circuit de distribution et la dépendance vis-à-vis de certains clients.

    · La mesure de l'activité : le chiffre d'affaires hors taxes HT en unités monétaires, c'est-à-dire le résultat du produit entre les quantités vendues et le prix unitaire. une analyse dynamique de son évolution sur la période doit se conjuguer à celle de sa ventilation entre sa nature (production et /ou négoce) et la zone de commercialisation (vente locale ou à l'exportation). Son évolution dans le temps correspond -elle à un effet prix ou quantité ?

    2)- les garanties demandées lors d'un crédit

    Pour minimiser le risque d'insolvabilité de certains emprunts, le prêteur peut exiger préalablement lors de la mise en place du crédit, la constitution des garanties. Elles peuvent être : réelles ou personnelles.

    a- les professionnels et commerçants

    a-1 les garanties réelles

    Dans une relation de crédit avec un établissement de crédit, les sûretés réelles sont soit meubles ou immeubles. Les garanties les plus appréciées par les créanciers sont constituées de nantissements et d'hypothèques

    a.11 le nantissement

    C'est un contrat par lequel un débiteur remet un bien ou quelque chose à son créancier pour sûreté de sa dette. selon L'article 50 de l'acte uniforme OHADA portant sur le droit des sûretés, le nantissement d'une créance s'opère par la remise au créancier du titre de créance et la signalisation au débiteur, il confère au créancier un droit de suite et de réalisation. Il se définit comme un gage lorsque l'objet garantie est un bien meuble et comme un antichrèse lorsque l'objet nanti est un immeuble.

    La visite menée par le chef de bureau à l'entreprise ou au domicile de l'entrepreneur permet à ce dernier de constater les biens mobiliers et immobiliers pouvant être nantis et ainsi permettre d'une part à inciter l'entrepreneur à rembourser sa dette, d'autre part à recouvrer la dette du client si celui-ci ne rembourse pas le crédit. Vu l'importance du Nantissement lors de l'octroi du crédit, les agents de FIRST TRUST demandent à l'entrepreneur des photocopies des biens meubles ou immeubles. en ce qui concerne les titres fonciers et papiers de maison, une possibilité de demande des originaux de papier de ceux-ci est possible sous réserve d'un document délivré par le service juridique qui atteste que ces originaux sont domiciliés à FIRST TRUST. Notons que la valeur des biens nantis ne doit pas excéder les rapports de couvertures suivantes :

    · Crédits 75% et garanties 100% du montant octroyé

    · Crédits 100% garanties 133% du montant octroyé

    a.12 L'hypothèque

    Dans la catégorie des garanties réelles immobilières, on retient généralement l'hypothèque. C'est une sûreté portant sur un immeuble par le créancier acquiert le droit de saisir l'immeuble hypothéqué quel qu'en soit son détenteur et de se faire payer le prix d'adjudication. Elle confère au créancier un droit de suite et de préférence. Cela signifie que le créancier n'est payé qu'à l'échéance, et qu'il peut faire saisir l'immeuble même vendu frauduleusement et le faire vendre suivant la procédure légale afin de se payer par préférence aux autres créanciers du même débiteur.

    a-2 les garanties personnelles

    Contrairement aux sûretés réelles, les sûretés personnelles ne reposent pas sur des biens matériels, mais plutôt sur des personnes. On a généralement deux principales sûretés personnelles : le cautionnement et la lettre de garantie.

    a.21 le cautionnement

    C'est un contrat par lequel une personne se porte caution, c'est-à-dire qu'elle se soumet en vers le créancier à satisfaire à l'obligation du débiteur en cas de défaillance de celui-ci. Selon l'acte uniforme de l'OHADA. Le cautionnement doit être conclu par écrit sous peine de nullité. La caution s'engageant à payer la dette du débiteur, doit mentionner le montant exact de l'engagement pris. le cautionnement rend la caution débitrice du créancier et l'oblige à payer à l'échéance en cas de défaillance du débiteur en lui conférant le droit de se retourner contre le débiteur.

    a.22 la lettre de garantie

    C'est une création de la pratique bancaire. Il s'agit d'un document qui met en présence un vendeur et son partenaire étranger qui doit lui faire délivrer la garantie de se faire payer sur simple appel d'un montant déterminé et convenu. Ces garanties ont pour point commun de constituer des éléments incitant l'emprunteur à rembourser sa dette.

    a-3 l'assurance pour faillite

    C'est une création de la pratique bancaire. Il s'agit pour le prêteur de demander à l'emprunteur de verser une somme à une compagnie d'assurance qui pourra recouvrer la dette en cas de défaillance de celui-ci.

    b- les particuliers

    b-1 les garanties réelles

    Dans une relation de crédit avec un établissement de crédit, les sûretés réelles sont soit meubles ou immeubles. Les garanties les plus appréciées par les créanciers sont constituées de nantissements et d'hypothèques.

    b.11 le nantissement

    C'est un contrat par lequel un débiteur remet un bien ou quelque chose à son créancier pour sûreté de sa dette. selon L'article 50 de l'acte uniforme OHADA portant sur le droit des sûretés, le nantissement d'une créance s'opère par la remise au créancier du titre de créance et la signalisation au débiteur, il confère au créancier un droit de suite et de réalisation. Il se définit comme un gage lorsque l'objet garantie est un bien meuble et comme un antichrèse lorsque l'objet nanti est un immeuble.

    La visite menée par le chef de bureau à l'entreprise ou au domicile de l'entrepreneur permet à ce dernier de constater les biens mobiliers et immobiliers pouvant être nantis et ainsi permettre d'une part à inciter l'entrepreneur à rembourser sa dette, d'autre part à recouvrer la dette du client si celui-ci ne rembourse pas le crédit. Vu l'importance du Nantissement lors de l'octroi du crédit, les agents de FIRST TRUST demandent à l'entrepreneur des photocopies des biens meubles ou immeubles. en ce qui concerne les titres fonciers et papiers de maison, une possibilité de demande des originaux de papier de ceux-ci est possible sous réserve d'un document délivré par le service juridique qui atteste que ces originaux sont domiciliés à FIRST TRUST. Notons que la valeur des biens nantis ne doit pas excéder les rapports de couvertures suivantes :

    · Crédits 75% et garanties 100% du montant octroyé

    · Crédits 100% garanties 133% du montant octroyé

    b.12 L'hypothèque

    Dans la catégorie des garanties réelles immobilières, on retient généralement l'hypothèque. C'est une sûreté portant sur un immeuble par le créancier acquiert le droit de saisir l'immeuble hypothéqué quel qu'en soit son détenteur et de se faire payer le prix d'adjudication. Elle confère au créancier un droit de suite et de préférence. Cela signifie que le créancier n'est payé qu'à l'échéance, et qu'il peut faire saisir l'immeuble même vendu frauduleusement et le faire vendre suivant la procédure légale afin de se payer par préférence aux autres créanciers du même débiteur.

    b-2 les garanties personnelles

    Contrairement aux sûretés réelles, les sûretés personnelles ne reposent pas sur des biens matériels, mais plutôt sur des personnes. On a généralement deux principales sûretés personnelles : le cautionnement et la lettre de garantie.

    b.21 le cautionnement

    C'est un contrat par lequel une personne se porte caution, c'est-à-dire qu'elle se soumet en vers le créancier à satisfaire à l'obligation du débiteur en cas de défaillance de celui-ci. Selon l'acte uniforme de l'OHADA. Le cautionnement doit être conclu par écrit sous peine de nullité. La caution s'engageant à payer la dette du débiteur, doit mentionner le montant exact de l'engagement pris. le cautionnement rend la caution débitrice du créancier et l'oblige à payer à l'échéance en cas de défaillance du débiteur en lui conférant le droit de se retourner contre le débiteur.

    b-3 la délégation d'assurance : l'assurance vie et /ou décès

    C'est une création de la pratique bancaire. Il s'agit pour le prêteur de demander à l'emprunteur de verser une somme à une compagnie d'assurance qui pourra recouvrer la dette en cas de défaillance de celui-ci.

    L'assurance vie est un contrat conclu entre le client et la compagnie d'assurance par l'intermédiaire d'une banque. Il prévoit, moyennant des cotisations régulières (mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou annuelles) du client par prélèvement dans son compte ou par versement d'espèces, le paiement d'un capital convenu à l'avance soit au décès du souscripteur soit à une certaine date.

    L'assurance décès est un contrat conclu entre le client et la compagnie d'assurance dans les mêmes conditions que l'assurance vie ; mais contrairement à celle-ci, ce contrat ne prévoit pas le versement d'un capital si le souscripteur ne décède pas. Il est convenu à l'avance, du montant qui sera versé aux ayant droits légaux ou à des personnes désignées nommément sur le bulletin de souscription. Bon nombre de contrats d'assurance décès prévoient les couvertures des risques d'incapacité temporaire (incapacité temporaire d'exercer un emploi salarié ou une activité quelconque rémunérée) ou d'invalidité définitive (handicap partiel ou total définitif) du souscripteur, survenant généralement à l'occasion d'accidents.

    b-4 la délégation des salaires

    Pour les particuliers à qui les crédits ont été octroyés, la banque exige qu'une partie du salaire soit viré à son profit, tout en respectant la quotité insaisissable.

    Après ce chapitre, il conviendrait pour nous, d'énumérer certaines remarques constatées lors du stage et enfin de proposer un système d'amélioration.

    CHAPITRE IV : REMARQUES ET SUGGESTIONS DANS LA GESTION

    Après avoir pris connaissance du processus d'analyse du crédit, des risques et mesures, il nous appartient actuellement de jeter notre regard critique sur l'activité de crédit, tout en préconisant des solutions pour améliorer la gestion.

    SECTION I : LES REMARQUES

    A l'opposé des forces de FIRST TRUST que nous avons noté, comme problèmes nous avons relevé

    A- Au niveau de la gestion du crédit

    · Le non respect des procédures

    La prise des règles propres sans prendre en compte les statuts établis par la COBAC. La preuve, ils sont sous administration provisoire à cause de ce problème crucial.

    · Un mauvais montage du dossier de crédit

    Lors du montage du dossier, on néglige beaucoup l'aspect d'analyse du marché et on s'attache beaucoup plus sur les garanties.

    · Le salaire minable des agents de crédit

    La fixation d'un salaire minable, n'encourage pas ceux-ci à être vigilants dans l'analyse car ils disent toujours qu'ils sont entrain de travailler pour le patron

    B- Au niveau général

    · L'asymétrie informationnelle

    L'information donnée au niveau de la hiérarchie n'arrive pas à bon port car au cours de son cheminement, elle subit des transformations.

    · La non transparence des informations

    La façon de transmettre une information, reste à revoir parce que c'est toujours comme si elle n'était juste et effective.

    SECTION II : SUGGESTIONS

    A- Au niveau de la gestion du crédit

    · Le respect des procédures

    Comme la constitution dans un pays, les lois et règlements établis dans une entreprise doivent être respectées pour éviter la bureaucratie et autres éléments pouvant affecter le système.

    · Le montage du dossier de crédit

    Le crédit étant un élément essentiel pour l'établissement, les responsables du crédit devront prendre la peine pour mieux étudier le dossier, afin d'assurer la pérennité de la structure.

    · La revue des salaires des agents de crédit

    Lorsqu'on octroie un nouveau crédit, c'est le porte feuille des clients qui grandit. Il faut revoir le salaire des agents de crédit car une augmentation de salaire entraîne la motivation et encourage dans le travail.

    B- Au niveau général

    · L'information

    Selon une structure hiérarchique, pour éviter l'asymétrie informationnelle, le patron devrait s'adresser directement à son subalterne ou utiliser des affiches touchant le service concerné.

    · La transparence des informations

    La communication est un outil très essentiel dans l'entreprise, une mauvaise communication détruira le système, il faudra donc réviser le système de communication ascendante et descendante.

    Après ce chapitre qui était consacré à l'énumération les remarques afin de proposer certaines solutions pouvant améliorer le système, nous pouvons donc passer la conclusion de notre thème.

    CONCLUSION GENERALE

    Depuis toujours, le prêteur dans son activité de prêt fait face à de nombreux risques parmi lesquels le risque de contrepartie. Ce risque est une préoccupation importante pour le prêteur lorsque son emprunteur est une micro entreprise ou une personne physique évoluant dans un environnement tel celui de la micro finance au Cameroun. On peut de ce fait comprendre dans quelle situation se trouve FIRST TRUST qui trouve sur elle un taux de défaillance des crédits croissant depuis 2000 pour atteindre 60% en 2006. Notre préoccupation au cours de ce travail était justement de répondre à la question de savoir quels sont les éléments qui peuvent expliquer cette croissance du taux de défaillance des crédits à FIRST TRUST ? À travers le thème « Etude des crédits et leurs moyens de sécurisation dans un EMF : cas de FIRST TRUST », nous avons pu donner quelques éclaircissements ou solutions.

    Au terme de nos travaux, qui nous a permis d'appréhender certaines techniques économiques qui n'avaient jusque là pour nous qu'un sens théorique, aussi remarquons que l'écart entre la pratique et la théorie n'est pas si grand. Mais loin de voir en celui un handicap pour les nouveaux venus, il serait plus juste d'affirmer que les acquis purement académiques constituent une base indispensable pour le débutant.

    L'objectif de ce rapport de stage passé à FIRST TRUST est loin de remettre en question le système en place, mais vise plutôt à apporter notre modeste contribution afin de pallier aux insuffisances dûment constatées.

    En dépit de l'essor des activités de FIRST TRUST en zone urbaine, il devrait s'intéresser à la clientèle des zones rurales qui pourraient financer l'agriculture et stimuler des gains, entraînant le développement non négligeable des régions.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    1. VERNIMEM. (2002) « finance d'entreprise », Dalloz 5e édition, paris.

    2. LUC BERNET-ROLLANDE. «  principes et techniques bancaires », 17e édition.

    3. Josette et Max Peyrard, dictionnaire de Finance 2e édition.

    4. cours d'analyse financière Licence Professionnelle Banque et Finance (non publié).

    5. Dr Robert TANGAKOU SOH. « le système bancaire et financier du Cameroun avec des références aux textes réglementaires de la CEMAC et de l'OHADA ». Collection ROTAS

    6. www.firsttrust.com, recherches du mois d'août et septembre 2009

    ANNEXES

    1. Organigramme de FIRST TRUST S.A

    2. Fiche d'approbation du dossier de crédit

    3. Lettre de rappel au remboursement de crédit n°1

    4. Lettre de rappel au remboursement de crédit n°2

    TABLES DE MATIERES

    AVANT-PROPOS-----------------------------------------------------------------------------------------I

    DEDICACE------------------------------------------------------------------------------------------------II

    REMERCIEMENTS-------------------------------------------------------------------------------------III

    FICHE D'IDENTIFICATION-------------------------------------------------------------------------IV

    RESUME---------------------------------------------------------------------------------------------------V

    INTRODUCTION GENERALE------------------------------------------------------------------------1

    PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE FIRST TRUST. SA-----2-10

    CHAPITRE I : FIRST TRUST DANS SON ENVIRONNEMENT----------------------3-10

    SECTION I : ENVIRONNEMENT INTERNE-------------------------------------------------4-7

    A- Historique et ressources----------------------------------------------------------------4-5

    1)- Historique--------------------------------------------------------------------------------4

    2)- les moyens--------------------------------------------------------------------------------5

    a- les moyens financiers----------------------------------------------------------------4

    b- les moyens humains-----------------------------------------------------------------5

    c- les moyens matériels-----------------------------------------------------------------5

    B- Organisation de la structure------------------------------------------------------------5-7

    1)- l'Organe de décision------------------------------------------------------------5--6

    a- l'assemblée générale-------------------------------------------------------5

    b- le conseil d'administration------------------------------------------------5

    c- le comité de crédit-----------------------------------------------------------5

    d- le comité de surveillance---------------------------------------------------6

    e- la direction générale---------------------------------------------------------6

    f- le chef d'agence---------------------------------------------------------------6

    2)- l'Organe de gestion--------------------------------------------------------------6-7

    a- le service des opérations----------------------------------------------------6

    b- le service client--------------------------------------------------------------6

    c- le service commercial-------------------------------------------------------7

    d- le service de collecte--------------------------------------------------------7

    SECTION II : ENVIRONNEMENT EXTERNE----------------------------------------------7-10

    A- Structure de contrôle-------------------------------------------------------------------7-9

    1)- Cadre national--------------------------------------------------------------------------7

    2)- Cadre régional--------------------------------------------------------------------------8-9

    B- Le Marché et ses acteurs---------------------------------------------------------------9-10

    1)- la clientèle----------------------------------------------------------------------------9

    2)- la concurrence------------------------------------------------------------------------9

    3)- les partenaires-----------------------------------------------------------------------10

    CHAPITRE II : LES PRODUITS ET SERVICES------------------------------------------11-24

    SECTION I : LES DIFFERENTS PRODUITS----------------------------------------------11-18

    A- Les produits de collecte des ressources--------------------------------------------11-13

    I- Les produits de collecte a vue----------------------------------------------------11-12

    1)- le compte d'épargne---------------------------------------------------------------11

    a- cible--------------------------------------------------------------------------11

    b- avantages--------------------------------------------------------------------11

    c- limites------------------------------------------------------------------------11

    2)- le compte chèque particulier------------------------------------------------------12

    a- cible---------------------------------------------------------------------------12

    b- avantages--------------------------------------------------------------------12

    c- limites------------------------------------------------------------------------12

    3)- le compte courant commercial---------------------------------------------------12

    a- cible--------------------------------------------------------------------------12

    b- avantages--------------------------------------------------------------------12

    c- limites------------------------------------------------------------------------12

    4)- le compte courant non commercial----------------------------------------------12

    a- cible---------------------------------------------------------------------------12

    b- avantages--------------------------------------------------------------------12

    c- limites------------------------------------------------------------------------12

    II- Les produits de collecte à terme------------------------------------------------13-14

    1)- le Bon de caisse------------------------------------------------------------------13

    a- cible-------------------------------------------------------------------------13

    b- avantages--------------------------------------------------------------------13

    c- limites------------------------------------------------------------------------13

    2)- le Dépôt à terme--------------------------------------------------------------------13

    a- cible---------------------------------------------------------------------------13

    b- avantages--------------------------------------------------------------------14

    c- limites------------------------------------------------------------------------14

    B- Les produits d'emplois----------------------------------------------------------------14-19

    1)- les crédits aux particuliers-----------------------------------------------------14

    a- les crédits de trésorerie---------------------------------------------------14

    a1- les dépassements en cpte---------------------------------------14

    · L'avance en compte----------------------------------------14

    · La facilité de caisse-----------------------------------------14

    · Le découvert-------------------------------------------------14

    a2- les prêts personnels ordinaires----------------------------------15

    a3- les prêts personnels permanents--------------------------------15

    b- les crédits à la consommation---------------------------------------------15

    · Les crédits petits équipements-----------------------------16

    · Les crédits automobiles-------------------------------------16

    c- les crédits immobiliers----------------------------------------------------16

    · Crédits achat terrain-----------------------------------------17

    · Crédits à l'amélioration habitat----------------------------18

    · Crédits à la construction ou à l'acquisition---------------19

    · Prêts épargne logement-------------------------------------17

    2)- les crédits aux entreprises-------------------------------------------------------17

    2-1 les crédits par caisse-----------------------------------------------------17

    · Facilité de caisse---------------------------------------------17

    · Le découvert--------------------------------------------------17

    · Crédits de campagne----------------------------------------17

    · L'escompte commercial------------------------------------18

    · Crédit moyen terme-----------------------------------------18

    · Crédit long terme--------------------------------------------18

    2-2 les engagements par signature----------------------------------------19

    · Les cautions sur marché------------------------------------19

    · Les cautions en douane-------------------------------------19

    · Les cautions diverses---------------------------------------19

    SECTION II : LES SERVICES CLASSIQUES----------------------------------------------19-24

    A- Le service de caisse--------------------------------------------------------------------19-21

    1)- les versements----------------------------------------------------------------------19

    2)- les retraits---------------------------------------------------------------------------20

    3)- les autres services------------------------------------------------------------------21

    · Les travellers chèques------------------------------------------------21

    · Négociation des devises---------------------------------------------21

    · Le transfert d'argent--------------------------------------------------21

    B- Les services relatifs au chèque----------------------------------------------------------21

    1)- encaissement de chèque-----------------------------------------------------------21

    · Encaissement en espèces par le titulaire---------------------------22

    · Encaissement par l'établissement----------------------------------22

    2)- le chèque de banque---------------------------------------------------------------22

    3)- le chèque certifié-------------------------------------------------------------------22

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES CREDITS ET DES MOYENS DE SECURISATION-----------------------------------------------------------------------------------25-53

    CHAPITRE III : ETUDE ET GESTION DU CREDIT------------------------------------26-50

    SECTION I : MECANISME D'APPRECIATION DU RISQUE------------------------26-39

    A- Les éléments constitutifs du dossier-----------------------------------------------26-28

    A-1 Les particuliers-------------------------------------------------------------------26-28

    A-2 Les professionnels et commerçants-------------------------------------------28-32

    1)- présentation générale du client---------------------------------------------------28

    2)- les concours en milliers ou millions---------------------------------------------29

    3)- situation juridique et commerciale-----------------------------------------------29

    4)- objet et justification des concours------------------------------------------------29

    5)- situation financière et rentabilité-------------------------------------------------30

    6)- Compte d'exploitation prévisionnelle-------------------------------------------31

    7)- analyse du risque-------------------------------------------------------------------31

    8)- appréciation globale et conclusion-----------------------------------------------32

    8-1 points forts-----------------------------------------------------------------32

    8-2 points faibles--------------------------------------------------------------32

    9)- signatures autorisées (favorable ou défavorable) ------------------------------32

    B- Diagnostic du crédit-------------------------------------------------------------------32-39

    I)- le diagnostic des particuliers--------------------------------------------------32-34

    II)- le diagnostic des professionnels et entreprises-----------------------------34-39

    II-1Le diagnostic opérationnel-----------------------------------------------34

    II-2 Le diagnostic financier----------------------------------------------35-36

    II-3 Le diagnostic stratégique------------------------------------------------37

    II-4 Le diagnostic prévisionnel------------------------------------------38-39

    SECTION II : LES RISQUES ET MESURES DE SECURISATION-------------------39-50

    A- Les risques liés au crédit-------------------------------------------------------------39-41

    1)- les risques du marché--------------------------------------------------------------39-41

    · Le risque de liquidité--------------------------------------------------------------40

    · Le risque de contrepartie----------------------------------------------------------40

    · Le risque de crédit-----------------------------------------------------------------40

    · Le risque de livraison--------------------------------------------------------------40

    · Le risque de change----------------------------------------------------------------40

    · Le risque d'immobilisation-------------------------------------------------------41

    · Le risque d'insolvabilité----------------------------------------------------------41

    · Le risque de taux------------------------------------------------------------------41

    2)- les risques opérationnels----------------------------------------------------------41

    B- Les mesures de sécurisation des crédits-------------------------------------------42-50

    1)- les signaux classiques d'alerte----------------------------------------------42-45

    · L'analyse du bilan ou de la situation financière------------------42

    · L'apport personnel en capital dans l'affaire----------------------42

    · Les calculs de certains ratios----------------------------------------42

    · L'analyse de l'environnement conjoncturel de l'affaire---------43

    · L'analyse de la position de l'entreprise dans le secteur---------43

    · L'analyse du secteur d'activité-------------------------------------44

    · L'analyse de l'utilisation du crédit---------------------------------44

    · L'analyse de la qualité du client------------------------------------44

    · L'analyse de tous les documents financiers entrant dans le business plan----------------------------------------------------------45

    · L'analyse détaillée de l'entreprise----------------------------------46

    · La ventilation entre « exploitation » et « exceptionnel »--------47

    · La valorisation des stocks et encours------------------------------48

    · L'activation des charges---------------------------------------------44

    · Un contrôle vraisemblable (l'examen du compte de résultat) -45

    · Le regard des comptes de régularisation--------------------------45

    · L'analyse du couple produit marché-------------------------------45

    · La mesure de l'activité-----------------------------------------------45

    2)- les garanties demandées lors d'un crédit------------------------------------45-

    a- Les professionnels et commerçants--------------------------------45-47

    a-1 garanties réelles-------------------------------------------------46

    a-11 le nantissement-----------------------------------------46

    a-12 l'hypothèque--------------------------------------------46

    a-2 les garanties personnelles-------------------------------------47

    a-21 le cautionnement---------------------------------------47

    a-22 la lettre de garantie-------------------------------------47

    a-3 une nouvelle approche : l'assurance pour faillite--------47

    b- Les particuliers------------------------------------------------------------47

    b-1 les garanties réelles---------------------------------------------47

    b-11 le nantissement-----------------------------------------48

    b-12 l'hypothèque--------------------------------------------48

    b-2 les garanties personnelles

    b-21 le cautionnement---------------------------------------49

    b-4 la délégation d'assurance-------------------------------------49

    b-3 la délégation des salaires--------------------------------------49

    CHAPITRE IV : REMARQUES ET SUGGESTIONS DANS LA GESTION--------51-53

    SECTION I : LES REMARQUES-------------------------------------------------------------51-52

    A- Au niveau de la gestion du crédit-------------------------------------------------------51

    · Le non respect des procédures---------------------------------------------------51

    · Un mauvais montage de dossier de crédit--------------------------------------51

    · Le salaire minable des agents de crédit-----------------------------------------51

    B- Au niveau général-------------------------------------------------------------------------51

    · L'asymétrie informationnelle----------------------------------------------------52

    · La non transparence des informations------------------------------------------52

    SECTION II : SUGGESTIONS-----------------------------------------------------------------52-53

    A- Au niveau de la gestion du crédit-------------------------------------------------------52

    · Le respect des procédures--------------------------------------------------------52

    · Le montage du dossier de crédit-------------------------------------------------52

    · La revue des salaires des agents de crédit--------------------------------------52

    B- Au niveau général-------------------------------------------------------------------------52

    · L'information----------------------------------------------------------------------52

    · La transparence des informations-----------------------------------------------53

    CONCLUSION GENERALE------------------------------------------------------------------------54

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES----------------------------------------------------------55

    ANNEXES (I, II, III, IV)-----------------------------------------------------------------------------56






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote