INTRODUCTION GENERALE
Le secteur productif camerounais est animé par deux
catégories d'entités : les entreprises appartenant au
secteur privé d'une part et les entreprises relevant du portefeuille de
l'Etat d'autre part.
Les entreprises du secteur privé sont pour l'essentiel
des sociétés commerciales régies par l'acte OHADA et donc
constituées en SA, SARL, SNC, SCS.
Quant aux entreprises relevant du portefeuille de l'Etat, il
s'agit soit des entreprises dans lesquelles l'Etat détient la
totalité du capital, on parle ici des entreprises publiques. Soit
alors, de celles où l'Etat partage le capital avec des
particuliers on parle d'entreprises parapubliques. Ces
sociétés sont régies par la loi n°99/016 du 22
décembre 1999 portant statut général des entreprises
publiques et des entreprises parapubliques qui les classent en EPA, SEM,
SCP.
Toutes ces entreprises interviennent dans les secteurs aussi
variés que la production; le stockage, la distribution ; la
commercialisation des biens et services marchands ou non marchands etc.
Parmi les biens concernés par la grande distribution
au Cameroun, figurent les produits pétroliers .Ceux-ci
génèrent diverses activités, allant de l'exploitation
à la distribution d'où la multiplicité des
sociétés pétrolières : DELTA PETROLIUM,
SOCAMIT OIL, NEPTUNE OIL, SOCAEPE, PETROLEX, GOLFIN, TRADEX, BOCOM, SOTRADY
,TOTAL, MRS et OIL LIBYA.
La SCDP s'occupe spécialement du stockage et de la
distribution des produits issus du pétrole .En règle
générale, la SCDP est une SEM qui a pour mission le stockage des
produits pétroliers raffinés ; la sécurisation des
approvisionnements ; Le contrôle des quantités et des
qualités des produits et enfin la distribution de ces produits. Elle a
pour siège la ville de Douala et déploie d'importants moyens
matériels, financiers et humains.
C'est en ce sens que pour son fonctionnement, elle met en
oeuvre diverses politiques pour la GRH à savoir la gestion des
carrières ; la formation ; la gestion de la paie et des
rémunérations ; l'évaluation des performances ;
la résolution des conflits les relations sociales et
syndicales ; la motivation et l'implication du personnel ; la
communication ; les conditions de travail ; la
sélection ; l'équité et surtout le recrutement.
D'après Jean Marie PERETTI le recrutement est un facteur de
compétitivité des entreprises et des organisations. Il est
encadré juridiquement par les dispositions du code du travail, qui
prévoit notamment une phase probatoire appelée engagement
à l'essai.
L'engagement à l'essai est en réalité
pour les futurs cocontractants le moment de s'apprécier mutuellement,
dans la perspective d'un engagement futur .En effet, il s'agit pour l'employeur
de tester le savoir, le savoir-faire et le savoir-être du candidat
à l'emploi .Pour le candidat à l'emploi d'apprécier les
conditions de vie au travail qui lui sont proposées. Dans un cas comme
dans l'autre, cette période est sensible et déterminante pour
les deux parties.
Pourtant des questions se posent sur son opportunité
car il s'agit d'un préalable à l'embauche ou d'un d'une simple
formalité .Au surplus, l'on observe plusieurs
variétés dans sa mise en oeuvre au gré des entreprises et
notamment dans celle relevant du portefeuille de l'Etat
C'est donc compte tenu de cette importance que nous avons
voulu en savoir plus sur la période d'essai : son
opportunité, sa nature, sa portée, son régime juridique.
Ce qui nous amène à repréciser ou à nous interroger
sur sa valeur dans le processus de recrutement. D`où le
thème « contribution à la gestion de la
période d'essai dans les entreprises publiques camerounaises : cas
de la SCDP. »
A la lumière de ce qui précède, nous nous
efforcerons dans un premier temps à
présenter Il est question de présenter
l'environnement générale de la SCDP, de même que
l'étude conceptuelle de l'engagement à l'essai et le
déroulement du stage (Partie I). Par la suite, nous nous appesantirons
sur le cadre empirique de l'engagement à l'essai à la SCDP
(Partie).
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