Stratégie de lutte contre le VIH en milieu urbain( Télécharger le fichier original )par Ibrahima Abdoulaye DIA Université de Nouakchott Mauritanie - Maitrise en philosophie sociologie 2011 |
République Islamique de Mauritanie Honneur Fraternité Justice Faculté des Lettres et Sciences
Humaines THEME
Présenté par : Sous la direction de : Abdoulaye SOW Ibrahima Abdoulaye DIA Enseignant chercheur en science sociales Année 2010 -2011 RemerciementJe remercie le tout puisant de m'avoir accordé la santé pour finaliser ce modeste travail. J'adresse mes chaleureux remerciements à mon professeur et directeur de mémoire Mr Sow Abdoulaye pour son soutien énorme et son attention particulière qu'il a accordé à ce travail ainsi qu'à tous les professeurs du département de philosophie et sociologie de l'université de Nouakchott. J'exprime ma sincère reconnaissance à l'endroit de toutes les institutions qui travaillent sur le sida en Mauritanie Je remercie aussi l'ensemble des étudiants de ce département. Mention spéciale tous mes amis et frères qui m'ont assisté et manifesté une profonde disponibilité à mon égard durant tout ce cursus : salif ba, Abdoul isma thiedél Diop, Ibrahima BA, donoh BA, moussa BA, Yaya bayel, baboye kebé, aliou BA, Aka, Sao djibril, am moussa, kalidou dath, ndeye mati diagne, demba moussa BA, hemio BA, Merci à tous ceux qui ont participé de prés ou de loin à la réalisation de ce travail. DédicacesJe dédie ce présent travail à la mémoire de mes regrettés parents : ma mère Aminata Pathé Dia et mon père Abdoulaye Abdoul dia dit samba diafara. Que Dieu vous comble de grâce et de miséricorde ! À tous les orphelins, à ma grand- mère madina Bassirou ainsi qu'à toute la famille de Pathé boudy kadissa. À mon formateur et éducateur monsieur lo Bassirou à qui je dois une profonde reconnaissance pour son soutien qu'il n'a jamais cessé de me donner depuis mon enfance. A la famille de MAMA AICHETOU DIA pour leur soutien indéfectible qu'ils m'ont porté Mention spéciale à la famille de samba yero bayla Introduction généraleLe virus du sida fut découvert dans les années quatre vingt par un biologiste français du nom de Luc MONTAGNIER à partir des lymphocytes ganglionnaires, le Lav1 (lymphadenopathy associatied, virus) qui portera le nom du VIH1. Et plu tard en 1986 un autre type est découvert en Afrique de l'ouest nommé VIH2. En effet le sida est une pandémie mondiale qui constitue un véritable danger pour toute l'humanité c'est surtout par la voie sexuelle que cette maladie se perpétue et se propage au sein des sociétés humaines en fragilisant les relations humaines aucune société n'est cependant épargnée de cette pandémie. C'est ce qui impose et exige un regard critique sur les moeurs et les modes vie souvent incompatible aux mesures de protection. L'épidémie continue de se propager rapidement cinq millions de personnes ont contracté le virus, 4,2 millions d'adultes et 70.000 enfants de moins de 15 ans au total 40 millions de personnes sont infectées par le virus dont 2 ,5 millions de moins de 15ans au cours de l'année 2003 trois millions de personnes sont mortes du sida dont 500 milles enfants de moins de 15ans Selon l'ONU SIDA et l'OMS « A l'échelle mondiale la riposte contre le sida s'achemine vers une nouvelle phase. L'engagement politique s'est intensifié, la mobilisation communautaire devient plus dynamique, les fonds augmentent les programmes de traitement passent à des vitesses supérieures, et les efforts de prévention s'élargissent Mais, par rapport à l'ampleur de cette épidémie (...), le rythme et la portée de la riposte mondiale au VIH/sida sont bien en dessous de ce qu'ils devraient rtre. la lutte contre le sida arrive à un carrefour ;soit nous nous satisfaisons des petits progrès ici et là soit nous pesons de tout notre poids sur l'épidémie pour l'écraser ,forts de nos connaissances de nos ressources et de notre engagement . Le choix est clair » Le VIH sida est un fléau qui engendre de véritables pertes humaines, il constitue un réel désastre humain ; social ; et économique engendrant de sérieuses conséquences chez les individus et les collectivités, aucune autre épidémie n'a jamais aussi accentué et éclaircit les disparités sur les inégalités notamment en matière d'accès aux soins médicaux, aux opportunités économiques ainsi que la protection des droits humains chez les PVVIH (personnes vivant avec le virus du sida.) Le sida devient de plus en plus inquiétant, cependant l'organisation mondiale de la santé a joué un rôle considérable dans la lutte contre cette pandémie et ceci depuis le début À cet effet, elle a accumulé des connaissances ainsi que de solides expériences dans la lutte contre le sida en mettant sur pieds des moyens de prévention et en sensibilisant les populations sur les méfaits de la stigmatisation des personnes vivant avec le virus du sida. En collaboration avec l'ONU/sida et le soutien du FNUAP notamment pour les services de santé et de reproduction et le VIH/sida. La situation épidémiologique reste grave et les bilans s'alourdissent de plus en plus. Selon les différents rapports de l'ONU SIDA environ 2.5millions sont infectés par le virus du sida en 2007 et 2.1millions en sont morts. L'Afrique est le continent le plus touché par la pandémie du sida plus de 2/3 de la contamination mondiale. (Référence, rapport de l'ONU sida en 2007). D'après les résultats démographiques du rapport ONUSIDA3/OMS 2007, durant cette année seulement, il y a eu 2.5 millions de personnes infectées par le VIH/SIDA dont plus des deux tiers soit 68% en Afrique subsaharienne. Le VIH continue de s'y propager à la faveur de la méconnaissance de la pandémie et des comportements à risque dans lesquelles sont plongées les populations africaines. À la suite de quelques données statistiques de l'évolution de l'épidémie que nous disposons nous pouvons dire sans gène que le virus s'est développé entre 1980 et 2000. La pandémie a gagné du terrain durant ces deux décennies faute de connaissances et de manque d'informations sur ses modes de transmission et de prévention. Le sida a causé d'énormes dégâts et de sérieux problèmes influant sur le comportement des individus et leurs habitudes et ceci à travers le monde ; il a freiné le développement humain à lui seul de toute l'histoire et constitue une véritable énigme pour toute la communauté Scientifique. (Ref : Rapport épidémie mondiale du sida). Le sida figure parmi les infections les plus meurtrières sans doute que l'humanité ait connues. D'après les sources statistiques de l'année 2007 le nombre de personnes infectées par le virus du sida est de 33.2 millions à travers le monde. L'épidémie du sida est un véritable défit pour la santé publique car chaque jour le sida infecte plus de 6800 personnes et Plus de 5700 meurent de cette maladie. La situation épidémiologique dans le monde reste considérable à travers tous les continents. Selon une étude de l'organisation mondiale de la santé parue en mars 2009 le nombre de cas de sida chez les hommes de plus de cinquante ans a considérablement augmenté ; le recours aux viagra, des relations sexuelles non protégées un âge ou les hommes se sentent moins concernés par le virus expliqueraient en partie cette augmentation et ce gain de terrain. Aujourd'hui on estime à trente trois millions le nombre de personnes infectées par le virus du sida, 28 millions d'individus en sont morts depuis le début de la pandémie, soit un décès toutes les seize secondes. Cependant l'année 2010 (selon le rapport de l'ONU/sida paru en décembre) est une année d'espoir car les contagions ont diminué de 20% mais tout de méme elle appelle à ne pas crier victoire car en Europe du nord l'épidémie a gravement touché les hommes âgés. Cependant les études et les enquêtes effectuées à travers le monde montrent que l'Afrique est le continent le plus touché, cette vulnérabilité des populations africaines face au virus du sida cache plusieurs explications et concerne les jeunes de 15 à 49 ans. De façon particulière l'Afrique subsaharienne demeure de loin la région la plus touchée et le sida y est toujours la principale cause de la mortalité (rapport ONU sida 2007) soit 76% des décès annuels se produisent dans cette région subsaharienne. Par ailleurs en Mauritanie le premier cas du sida a été notifié en 1987. C'est ainsi qu'en 1989 un programme national de lutte contre le sida a été mis sur pieds (PNLS). Cette organisation a d'abord élaboré un plan à court terme (pct, 1989_1990) puis un plan à moyen terme (pmt, 1994_1998 contre le sida en 2002. Mise en place d'un comité national de lutte contre le sida présidé par le premier ministre en 2002. En Mauritanie la perception du virus du sida comme étant une menace potentielle et substantielle est relativement récente. L'analyse de la situation indique que la maladie connaît de plus en plus un progrès considérable dont les effets sans cesse croissant commencent à être visibles au niveau épidémiologique sanitaire et économique du pays. Cependant l'on ne dispose que d'une estimation du nombre de personnes atteintes par le VIH/sida car l'accès au test de dépistage n'est pas largement développé donc les cas de séropositivité ne sont pas forcement diagnostiqués et enregistrés. Par ailleurs le nombre de personnes vivant avec le virus du sida était de 10000 et l'estimation de la mortalité était de 610 en 1999. Entre 1993 et 1998 le pourcentage de personnes atteintes du sida parmi les donneurs du sang est passé de 0.3% à 1.8%. Une enquête faite en 2001 chez les femmes enceintes fréquentant dix hôpitaux régionaux indiquait une prévalence de 0.57%. Aujourd'hui selon la représentante des personnes vivant avec le virus du sida en Mauritanie madame fatimata Ball (lors d'une conférence animée à l'université de Nouakchott le 1er décembre 2010) « Il y'aurait probablement 30 milles personnes vivant avec le virus dont 2700 seulement sont prises en charge par l'état. Ces derniers sont uniquement ceux qui sont enregistrés par les services de santé et bénéficient d'un suivi médical correct et accèdent gratuitement aux médicaments ». D'autres affirment --t-elle ; ont disparu par crainte de stigmatisation. Un fait dans le quel réside l'intérêt de notre étude Selon les sources du ministère de la santé la prévalence serait de 0.62% en 2010. Toutefois le taux de prévalence reste difficile à estimer ceci est dû à la réticence des populations et des différents préjugés entachés à la question du sida notamment la peur de la stigmatisation et de la mise en quarantaine. Cette réticence peut être aussi accordée à la crainte de perte de prestige social ; par conséquent chez les personnes vivant en couple la question du sida ou plus loin celle du courage de faire le dépistage prénuptial sont pratiquement des tabous ; car elles se ramènent toutes à la question de la sexualité dans l'imaginaire de ces communautés. Au delà des explications sociologiques des difficultés d'évaluation du taux de prévalence nous pouvons dire que le problème retrouve source aussi dans la politique sanitaire du pays ; il est vrai que l'état mauritanien a effectué des efforts considérables dans la lutte contre l'épidémie du sida mais jusque là aucune campagne de sensibilisation et d'enregistrement des cas n'a été planifiée par l'état de façon officielle. Ce silence de l'état donne à la maladie un atout important qui est celui d'évoluer de façon méconnue des populations et gagner de manière considérable du terrain. Cependant au regard de l'évolution de l'épidémie du sida à travers le monde et ses conséquences dans d'autres pays de la sous région, on pourrait aisément anticiper l'impact de celle --ci si les études ont été menées et intensifiées dans ce sens En conséquent, cette recherche s'inscrit dans le cadre d'un mémoire de fin d'étude. Sous le thème : contribution à l'étude des stratégies de lutte contre le sida en Milieu urbain « le cas de la commune d'Elmina ». Elle s'intéresse à diagnostiquer la perception des populations de la commune d'Elmina du sida et une tentative de mesure de la fragilité de ces populations au risque de contracter le virus du sida. Qui est aussi une lourde question pour ces populations dans laquelle différents paramètres se trouvent confrontés, afin d'ouvrir une nouvelle piste de stratégie de lutte contre la pandémie en partant des informations du terrain. 1.1 Problématique.Le sida est responsable de nombreuses dislocations des cellules familiales et engendre de sérieuses complications des relations interpersonnelles en favorisant un regard critique et parfois stigmatisant entre les personnes vivant avec le virus du sida et les autres souvent incertains de leurs statut sérologique. Les préjugés entachés à la question de la pandémie sapent les efforts de prévention en responsabilisant une mauvaise compréhension et placent certaines communautés dans des difficultés de replacer la question du sida dans le contexte sanitaire et médical. En d'autres termes la puissance du mot «sida » et du sens auquel il est assimilé rendent difficiles toute tentative de compréhension sur ce que serait exactement la maladie. La croyance aux sanctions divines chez certains participe aussi à l'amplification du problème. De ce fait les représentations que les populations se font majoritairement sur la question du sida, fait de l'épidémie à priori un déstabilisateur psychologique dont certains ne veulent méme pas entendre parler d'où une réticence forte des populations. Cependant cette réticence n'est elle pas due à l'importance et au poids des préjugés entachés à la question du sida ? En clair la perception du sida par ces communautés ne freine-t- elle pas les efforts de prévention ? D'où la possibilité de garantir la stigmatisation et la discrimination à l'endroit des personnes vivant avec le virus du sida. |
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