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Stratégie de lutte contre le VIH en milieu urbain

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par Ibrahima Abdoulaye DIA
Université de Nouakchott Mauritanie - Maitrise en philosophie sociologie 2011
  

Disponible en mode multipage

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    République Islamique de Mauritanie Honneur Fraternité Justice

    Faculté des Lettres et Sciences Humaines
    Département de Philosophie et Sociologie

    THEME

    Contribution à l'étude des stratégies 1M 1IMtM EEtIM 11M 1= 1M 171 TM HIT111 Le cas de la commune d'Elmina

    Présenté par : Sous la direction de : Abdoulaye SOW

    Ibrahima Abdoulaye DIA Enseignant chercheur en science

    sociales

    Année 2010 -2011

    Remerciement

    Je remercie le tout puisant de m'avoir accordé la santé pour finaliser ce modeste travail. J'adresse mes chaleureux remerciements à mon professeur et directeur de mémoire Mr Sow Abdoulaye pour son soutien énorme et son attention particulière qu'il a accordé à ce travail ainsi qu'à tous les professeurs du département de philosophie et sociologie de l'université de Nouakchott.

    J'exprime ma sincère reconnaissance à l'endroit de toutes les institutions qui travaillent sur le sida en Mauritanie

    Je remercie aussi l'ensemble des étudiants de ce département.

    Mention spéciale tous mes amis et frères qui m'ont assisté et manifesté une profonde disponibilité à mon égard durant tout ce cursus : salif ba, Abdoul isma thiedél Diop, Ibrahima BA, donoh BA, moussa BA, Yaya bayel, baboye kebé, aliou BA, Aka, Sao djibril, am moussa, kalidou dath, ndeye mati diagne, demba moussa BA, hemio BA, Merci à tous ceux qui ont participé de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.

    Dédicaces

    Je dédie ce présent travail à la mémoire de mes regrettés parents : ma mère Aminata Pathé Dia et mon père Abdoulaye Abdoul dia dit samba diafara. Que Dieu vous comble de grâce et de miséricorde !

    À tous les orphelins, à ma grand- mère madina Bassirou ainsi qu'à toute la famille de Pathé boudy kadissa. À mon formateur et éducateur monsieur lo Bassirou à qui je dois une profonde reconnaissance pour son soutien qu'il n'a jamais cessé de me donner depuis mon enfance. A la famille de MAMA AICHETOU DIA pour leur soutien indéfectible qu'ils m'ont porté

    Mention spéciale à la famille de samba yero bayla

    Introduction générale

    Le virus du sida fut découvert dans les années quatre vingt par un biologiste français du nom de Luc MONTAGNIER à partir des lymphocytes ganglionnaires, le Lav1 (lymphadenopathy associatied, virus) qui portera le nom du VIH1. Et plu tard en 1986 un autre type est découvert en Afrique de l'ouest nommé VIH2.

    En effet le sida est une pandémie mondiale qui constitue un véritable danger pour toute l'humanité c'est surtout par la voie sexuelle que cette maladie se perpétue et se propage au sein des sociétés humaines en fragilisant les relations humaines aucune société n'est cependant épargnée de cette pandémie. C'est ce qui impose et exige un regard critique sur les moeurs et les modes vie souvent incompatible aux mesures de protection.

    L'épidémie continue de se propager rapidement cinq millions de personnes ont contracté le virus, 4,2 millions d'adultes et 70.000 enfants de moins de 15 ans au total 40 millions de personnes sont infectées par le virus dont 2 ,5 millions de moins de 15ans au cours de l'année 2003 trois millions de personnes sont mortes du sida dont 500 milles enfants de moins de 15ans

    Selon l'ONU SIDA et l'OMS

    « A l'échelle mondiale la riposte contre le sida s'achemine vers une nouvelle phase. L'engagement politique s'est intensifié, la mobilisation communautaire devient plus dynamique, les fonds augmentent les programmes de traitement passent à des vitesses supérieures, et les efforts de prévention s'élargissent Mais, par rapport à l'ampleur de cette épidémie (...), le rythme et la portée de la riposte mondiale au VIH/sida sont bien en dessous de ce qu'ils devraient rtre. la lutte contre le sida arrive à un carrefour ;soit nous nous satisfaisons des petits progrès ici et là soit nous pesons de tout notre poids sur l'épidémie pour l'écraser ,forts de nos connaissances de nos ressources et de notre engagement . Le choix est clair »

    Le VIH sida est un fléau qui engendre de véritables pertes humaines, il constitue un réel désastre humain ; social ; et économique engendrant de sérieuses conséquences chez les individus et les collectivités, aucune autre épidémie n'a jamais aussi accentué et éclaircit les disparités sur les inégalités notamment en matière d'accès aux soins médicaux, aux opportunités économiques ainsi que la protection des droits humains chez les PVVIH (personnes vivant avec le virus du sida.)

    Le sida devient de plus en plus inquiétant, cependant l'organisation mondiale de la santé a joué un rôle considérable dans la lutte contre cette pandémie et ceci depuis le début

    À cet effet, elle a accumulé des connaissances ainsi que de solides expériences dans la lutte contre le sida en mettant sur pieds des moyens de prévention et en sensibilisant les populations sur les méfaits de la stigmatisation des personnes vivant avec le virus du sida. En collaboration avec l'ONU/sida et le soutien du FNUAP notamment pour les services de santé et de reproduction et le VIH/sida.

    La situation épidémiologique reste grave et les bilans s'alourdissent de plus en plus. Selon les différents rapports de l'ONU SIDA environ 2.5millions sont infectés par le virus du sida en 2007 et 2.1millions en sont morts.

    L'Afrique est le continent le plus touché par la pandémie du sida plus de 2/3 de la contamination mondiale. (Référence, rapport de l'ONU sida en 2007).

    D'après les résultats démographiques du rapport ONUSIDA3/OMS 2007, durant cette année seulement, il y a eu 2.5 millions de personnes infectées par le VIH/SIDA dont plus des deux tiers soit 68% en Afrique subsaharienne.

    Le VIH continue de s'y propager à la faveur de la méconnaissance de la pandémie et des comportements à risque dans lesquelles sont plongées les populations africaines.

    À la suite de quelques données statistiques de l'évolution de l'épidémie que nous disposons nous pouvons dire sans gène que le virus s'est développé entre 1980 et 2000. La pandémie a gagné du terrain durant ces deux décennies faute de connaissances et de manque d'informations sur ses modes de transmission et de prévention.

    Le sida a causé d'énormes dégâts et de sérieux problèmes influant sur le comportement des individus et leurs habitudes et ceci à travers le monde ; il a freiné le développement humain à lui seul de toute l'histoire et constitue une véritable énigme pour toute la communauté Scientifique. (Ref : Rapport épidémie mondiale du sida).

    Le sida figure parmi les infections les plus meurtrières sans doute que l'humanité ait connues. D'après les sources statistiques de l'année 2007 le nombre de personnes infectées par le virus du sida est de 33.2 millions à travers le monde. L'épidémie du sida est un véritable défit pour la santé publique car chaque jour le sida infecte plus de 6800 personnes et Plus de 5700 meurent de cette maladie.

    La situation épidémiologique dans le monde reste considérable à travers tous les continents.

    Selon une étude de l'organisation mondiale de la santé parue en mars 2009 le nombre de cas de sida chez les hommes de plus de cinquante ans a considérablement augmenté ; le recours aux viagra, des relations sexuelles non protégées un âge ou les hommes se sentent moins concernés par le virus expliqueraient en partie cette augmentation et ce gain de terrain.

    Aujourd'hui on estime à trente trois millions le nombre de personnes infectées par le virus du sida, 28 millions d'individus en sont morts depuis le début de la pandémie, soit un décès toutes les seize secondes.

    Cependant l'année 2010 (selon le rapport de l'ONU/sida paru en décembre) est une année d'espoir car les contagions ont diminué de 20% mais tout de méme elle appelle à ne pas crier victoire car en Europe du nord l'épidémie a gravement touché les hommes âgés.

    Cependant les études et les enquêtes effectuées à travers le monde montrent que l'Afrique est le continent le plus touché, cette vulnérabilité des populations africaines face au virus du sida cache plusieurs explications et concerne les jeunes de 15 à 49 ans.

    De façon particulière l'Afrique subsaharienne demeure de loin la région la plus touchée et le sida y est toujours la principale cause de la mortalité (rapport ONU sida 2007) soit 76% des décès annuels se produisent dans cette région subsaharienne.

    Par ailleurs en Mauritanie le premier cas du sida a été notifié en 1987.

    C'est ainsi qu'en 1989 un programme national de lutte contre le sida a été mis sur pieds (PNLS). Cette organisation a d'abord élaboré un plan à court terme (pct, 1989_1990) puis un plan à moyen terme (pmt, 1994_1998 contre le sida en 2002.

    Mise en place d'un comité national de lutte contre le sida présidé par le premier ministre en 2002.

    En Mauritanie la perception du virus du sida comme étant une menace potentielle et substantielle est relativement récente. L'analyse de la situation indique que la maladie connaît de plus en plus un progrès considérable dont les effets sans cesse croissant commencent à être visibles au niveau épidémiologique sanitaire et économique du pays.

    Cependant l'on ne dispose que d'une estimation du nombre de personnes atteintes par le VIH/sida car l'accès au test de dépistage n'est pas largement développé donc les cas de séropositivité ne sont pas forcement diagnostiqués et enregistrés.

    Par ailleurs le nombre de personnes vivant avec le virus du sida était de 10000 et l'estimation de la mortalité était de 610 en 1999.

    Entre 1993 et 1998 le pourcentage de personnes atteintes du sida parmi les donneurs du sang est passé de 0.3% à 1.8%. Une enquête faite en 2001 chez les femmes enceintes fréquentant dix hôpitaux régionaux indiquait une prévalence de 0.57%.

    Aujourd'hui selon la représentante des personnes vivant avec le virus du sida en Mauritanie madame fatimata Ball (lors d'une conférence animée à l'université de Nouakchott le 1er décembre 2010)

    « Il y'aurait probablement 30 milles personnes vivant avec le virus dont 2700 seulement sont prises en charge par l'état. Ces derniers sont uniquement ceux qui sont enregistrés par les services de santé et bénéficient d'un suivi médical correct et accèdent gratuitement aux médicaments ».

    D'autres affirment --t-elle ; ont disparu par crainte de stigmatisation. Un fait dans le quel réside l'intérêt de notre étude

    Selon les sources du ministère de la santé la prévalence serait de 0.62% en 2010.

    Toutefois le taux de prévalence reste difficile à estimer ceci est dû à la réticence des populations et des différents préjugés entachés à la question du sida notamment la peur de la stigmatisation et de la mise en quarantaine.

    Cette réticence peut être aussi accordée à la crainte de perte de prestige social ; par conséquent chez les personnes vivant en couple la question du sida ou plus loin celle du courage de faire le dépistage prénuptial sont pratiquement des tabous ; car elles se ramènent toutes à la question de la sexualité dans l'imaginaire de ces communautés.

    Au delà des explications sociologiques des difficultés d'évaluation du taux de prévalence nous pouvons dire que le problème retrouve source aussi dans la politique sanitaire du pays ; il est vrai que l'état mauritanien a effectué des efforts considérables dans la lutte contre l'épidémie du sida mais jusque là aucune campagne de sensibilisation et d'enregistrement des cas n'a été planifiée par l'état de façon officielle.

    Ce silence de l'état donne à la maladie un atout important qui est celui d'évoluer de façon méconnue des populations et gagner de manière considérable du terrain.

    Cependant au regard de l'évolution de l'épidémie du sida à travers le monde et ses conséquences dans d'autres pays de la sous région, on pourrait aisément anticiper l'impact de celle --ci si les études ont été menées et intensifiées dans ce sens

    En conséquent, cette recherche s'inscrit dans le cadre d'un mémoire de fin d'étude. Sous le thème : contribution à l'étude des stratégies de lutte contre le sida en Milieu urbain « le cas de la commune d'Elmina ».

    Elle s'intéresse à diagnostiquer la perception des populations de la commune d'Elmina du sida et une tentative de mesure de la fragilité de ces populations au risque de contracter le virus du sida. Qui est aussi une lourde question pour ces populations dans laquelle différents paramètres se trouvent confrontés, afin d'ouvrir une nouvelle piste de stratégie de lutte contre la pandémie en partant des informations du terrain.

    1.1 Problématique.

    Le sida est responsable de nombreuses dislocations des cellules familiales et engendre de sérieuses complications des relations interpersonnelles en favorisant un regard critique et parfois stigmatisant entre les personnes vivant avec le virus du sida et les autres souvent incertains de leurs statut sérologique.

    Les préjugés entachés à la question de la pandémie sapent les efforts de prévention en responsabilisant une mauvaise compréhension et placent certaines communautés dans des difficultés de replacer la question du sida dans le contexte sanitaire et médical.

    En d'autres termes la puissance du mot «sida » et du sens auquel il est assimilé rendent difficiles toute tentative de compréhension sur ce que serait exactement la maladie.

    La croyance aux sanctions divines chez certains participe aussi à l'amplification du problème. De ce fait les représentations que les populations se font majoritairement sur la question du sida, fait de l'épidémie à priori un déstabilisateur psychologique dont certains ne veulent méme pas entendre parler d'où une réticence forte des populations.

    Cependant cette réticence n'est elle pas due à l'importance et au poids des préjugés entachés à la question du sida ? En clair la perception du sida par ces communautés ne freine-t- elle pas les efforts de prévention ?

    D'où la possibilité de garantir la stigmatisation et la discrimination à l'endroit des personnes vivant avec le virus du sida.

    1.2 Hypothèses.

    1' La jeunesse est plus exposée

    1' Le manque d'éducation encourage le fléau

    1' Les préjugés à l'égard de l'épidémie encouragent la stigmatisation des personnes vivant avec le virus du sida.

    1.3 Justification du choix

    Le choix de ce sujet est d'une importance capitale, car s'intéressant au quotidien des populations de la commune d'Elmina nous avons trouvé nécessaire de créer une piste de réflexion débouchant sur l'étude des attitudes des populations de la zone cible et de mesurer la fragilité de ces populations face à une épidémie du genre.

    Cette initiative concoure aussi à une évaluation des connaissances sur le VIH /sida. Car nous avons constaté une exposition des populations se trouvant dans les zones périphériques urbaines telle que celles de notre cible.

    C'est aussi un apport à la documentation sur le sida en Mauritanie afin d'augmenter et d'enrichir la littérature du sida en participant de manière active à la lutte contre cette épidémie et à la promotion des droits humains notamment chez les personnes vivant avec le virus du sida et permettre aux institutions spécialisées sur cette épidémie et celles de la santé publique en général de disposer des données à jour.

    En Mauritanie l'impact du virus du sida reste difficile à déterminer faute de manque d'études spécialisées et de la faiblesse du taux de prévalence. En d'autres termes les campagnes de sensibilisation et certains travaux dans ce sens sont menacés par des préjugés rattachés à la question du sida qui compromettent les efforts de prévention.

    Par conséquent la périphérie d'Elmina est fortement touchée par des épidémies comme le choléra, le paludisme, la diarrhée ainsi que d'autres maladies.

    Cependant toutes ces maladies sont placées hors dangers car guérissables dans l'imaginaire des ces populations. C'est ainsi que le besoin de travailler sur la question du sida en milieu urbain nous est devenu capitale.

    1.3 Objectif principal.

    L'objectif majeur visé dans cette étude est d'évaluer la perception de la population d'Elmina du virus du sida. Donc tester ses connaissances sur le VIH/sida, mesurer la fragilité de cette population en vue d'aboutir sur une tentative fiable de stratégie de lutte contre d'abord le sida et les formes de discriminations que subissent les personnes vivant avec ce virus et mettre à jour ces informations pour enrichir et élargir la littérature du sida en Mauritanie, pour enfin aider les institutions du pays qui travaillent sur ce domaine d'avoir des informations relatives à cette question dans notre zone cible.

    1.4 Objectifs spécifiques.

    > Diagnostiquer la perception du sida.

    > Évaluer les connaissances de la population d'Elmina (sixième) à propos du virus du sida

    > Mesurer la fragilité de ces populations face au virus du sida

    1.5 Résultas attendus

    Connaître la perception du sida par les population d'Elmina Le niveau de connaissances sur le virus du sida

    Le risque de ces populations de contracter le virus du sida (fragilité)

    Pour mieux appréhender cette réalité du sida nous allons procéder avant d'adopter une méthodologie du travail à une présentation de la commune d'Elmina et ceci sur différents aspects pouvant permettre une bonne observation. A savoir les aspects démographiques économiques et géographiques. Ces derniers peuvent se révéler importants pour notre étude.

    2. Présentation du lieu cible.

    Le lieu ciblé dans cette étude est la zone d'Elmina chef lieu de la commune d'Elmina

    D'après les sources statistiques que nous avons pu obtenir auprès de l'office national de la statistique en 1994 dans un recensement général de la population et de fait en 2001, la ville de Nouakchott comptait une population de 750.000 habitants et la population de la commune d'Elmina s'estimait à 95.000 habitants ce qui la confère la confère la réputation de commune peuplée .Elle est limitée au sud -ouest par la commune de sebkha et à l'ouest.

    Au nord par la commune d'arrafat. Et au sud par la bordure maritime. Parlant des conditions climatiques, la zone subit une forte influence du vent maritime.

    a. Situation démographique.

    La commune d'Elmina est fortement habitée par les communautés, maures et halpoulare'n et sa population est en majorité composée par des jeunes

    Cependant cette présente approche nous a permis de constater une tendance des jeunes vers le mode vestimentaire occidental et la déviance y est importante. Car la violence et la criminalité sont persistantes dans cette zone.

    .

    b. Les infrastructures.

    En terme d'infrastructures la commune d'Elmina présente un sérieux manque allant des difficultés d'approvisionnement en eau potable jusqu'aux problèmes d'équipement des services de santé. Cependant du point de vue éducationnel le problème semble être résolu mais présente tout de même quelques carences

    c. Les infrastructures hydrauliques.

    Le problème d'approvisionnement en eau potable frappe presque la quasi-totalité de la ville de Nouakchott. Et touche profondément les populations en leur plaçant dans un contexte de vulnérabilité extrême.

    Cependant la carence s'avère beaucoup plus sérieuses dans les zones périphériques.

    A cet effet la périphérie d'Elmina n'est pas épargnée du problème en conséquent les infrastructures hydrauliques se font rares dans cette zone et celles qui existent sont anciennes et sont du coup devenues défaillantes et n'arrivent donc pas satisfaire la demande de la population.

    L'eau est vendue aux bornes fontaines pour ceux qui sont proches. Et les autres accèdent à cette source par l'aide des montures dont les propriétaires travaillent en qualité de revendeurs d'eau.

    d. Les infrastructures de santé

    Malgré son importance démographique la périphérie d'Elmina présente de sérieuses carences en termes d'infrastructures sanitaires. Toutefois il y existe des centres de santé en bonne marche. Mais de façon générale nous pouvons retenir que ces centres de santé ont de réels problèmes allant du manque de compétences du personnel jusqu'aux problèmes d'équipement .

    e. Les infrastructures éducatives.

    Au niveau des infrastructures éducatives le problème semble être résolu mais il présente tout de même certains manques. Par ailleurs les écoles publiques sont massivement présentes mais elles sont dépossédées de leur pouvoir par une présence considérable des écoles privées dans cette zone.

    De ce fait ces écoles dites publiques souffrent profondément d'un problème d'absentéisme des professeurs mais elles restent tout de même fréquentées par ces populations et elles sont bien représentées dans les concours nationaux.

    c. Infrastructures sportives.

    Les infrastructures sportives présentent de sérieuses difficultés dues à l'ancienneté de ces dernières.

    Elles montrent un caractère déplorable de leur état. En d'autres termes les terrains de foot et de basket sont dans un état critique et sont parfois inaptes d'accueillir certains spectacles. Concernant les autres disciplines la question n'est méme pas encore débattue, car elles ne sont pratiquement pas visibles ou peuvent être méconnues de cette population.

    A. Aspects économiques

    Parlant du domaine économique la commune d'Elmina présente des potentialités importantes et considérables. Mais ces dernières souffrent d'un cruel problème d'exploitation Son économie s'articule essentiellement sur deux volets à savoir l'élevage et la vente du bétail.

    On n'y voit pratiquement aucun indice de culture agricole.

    a. Le commerce

    La population d'Elmina vit essentiellement des activités commerciales. Cependant ces types de commerces sont en grande partie des ventes à étals et ceci avec des marchés souvent forgés par les populations elles-mêmes et souffrant de sérieux problèmes de structuration. Toutefois un commerce de grande envergure est aussi présent à savoir la vente du bétail.

    b. Vente du bétail

    La commune d'Elmina est sans doute la zone la plus fréquentée par des éleveurs car un commerce important du bétail est en place. En effet les types de bétail vendus sont principalement des chameaux des boeufs des moutons. Tout de même nous pouvons y trouver une présence minimale d'autres espèces à savoir les chèvres et vaches et enfin des béliers...

    cependant vu les contours et les enjeux que la question du sida pourrait envelopper et le souci de l'obtention objective de l'information utile à appréhender la perception de l'épidémie et la culture que les populations de notre zone d'intervention sont supposées avoir sur des questions à différents paramètres. Voici l'approche selon laquelle nous allons commencer notre investigation

    II. méthodologie

    Cette partie est réservée aux modes de déroulement du travail, elle consiste en clair à attirer plus d'attention sur la méthode adoptée pour la recherche et les moyens mis en oeuvres pour l'atteinte des objectifs fixés c'est --à -dire la méthodologie. Compte tenue de la complexité de l'approche elle-méme il est opportun de souligner l'aspect important pour la réalisation de ce travail.

    Conformément à la position des institutions internationales travaillant sur la question du sida selon lesquelles le virus touche et concerne majoritairement les personnes se trouvant dans la frange d'age 15 à 49ans.

    Partant de ce principe nous avons choisi de procéder à une étude descriptive de la question du sida en utilisant les méthodes dites quantitatives principalement « le questionnaire ».

    Le questionnaire nous renseigne de manière générale sur la perception du sida, les fausses connaissances et vraies connaissances sur les modes transmissions et les moyens de prévention et de prononcer une éventuelle stratégie sur la lutte contre le sida dans cette zone périphérique urbaine.

    Partant de cette base nous avons administré un questionnaire à la population se trouvant dans cette frange d'age résidant dans notre zone cible à savoir la commune d'Elmina.

    La fiabilité de l'approche suivante tient au fait que le VIH/sida se propage considérablement par la voie sexuelle et cette frange est la plus active sexuellement selon les différentes études menées sur la question du sida à travers le monde.

    Toutefois nous avons orienté une grande partie du questionnaire aux femmes car elles sont les plus touchées du fléau.

    Ce questionnaire est composé de quatre grandes parties (modules). Chacune regroupant une batterie de questions.

    1. L'échantillon.

    Compte tenu des moyens financiers et du coup budgétaire donc des dispositifs existant nous avons administré le questionnaire à cent personnes toutes strictement résidents de la commune d'Elmina et précisément dans le quartier d'Elmina couramment appelé « sixième »

    Par souci de scientificité nous avons élaboré des paramètres de choix de l'échantillon permettant selon toute probabilité de déboucher sur un taux de confiance majeur et considérable qui serait de 80%.

    La taille de l'échantillon total des personnes enquêtées est de 100 reparties comme suit.

    a .Taille de l'échantillon

    Commune d'Elmina

    Echantillon

    hommes

    femme

    total

    Elmina

    100

    35

    65

    100

    L'échantillon est structuré par des critères de choix permettant selon les consignes méthodologiques de renforcer la fiabilité de l'échantillon. Au rang desquels nous retrouvons en premier lieu le critère linguistique et culturel

    b. Critère linguistique et culturel

    Vu la situation démographique et socio culturelle de notre zone d'intervention nous avons administré notre questionnaire en l'appliquant en grande partie aux maures et aux haalpoulare'n.

    Sachant que la zone est majoritairement habitée par ces deux communautés.

    Toutefois nous n'y avons pas exclu les deux autres composantes restantes à savoir les soninkés et les wolofs qu'on peut aussi retrouver dans cette zone.

    c. Critère sexuel.

    Dans ce sens nous avons procédé à une répartition des questions selon le genre.

    De sorte que nous puissions équilibrer l'échantillon et être en parfaite correspondance avec l'organisation mondiale de la santé selon laquelle le fléau touche plus les femmes que les hommes. Car plus de 51% des personnes atteintes du sida sont des femmes. De ce fait nous avons choisi de procéder de la sorte.

    Ce faisant comme nous l'avons expliqué ci-dessus le pourcentage des femmes y est majoritaire. Une partie du questionnaire sera administrée chez les femmes

    Après avoir réuni ces éléments on a procédé à la méthode des itinéraires pour l'entrée en action.

    En effectuant le test de la bouteille de coca et respectant un pas qui est égal à N+10.

    d. La couverture géographique

    S'agissant de l'entame du travail de terrain nous avons divisé les enquêteurs en quatre équipes couvrant chacune une zone et chaque équipe est composée de quatre enquêteurs. Pour le début de l'investigation chaque équipe est tenue d'appliquer le test de la bouteille de coca pour déterminer le point de départ et pallier aux probables influences.

    e. Conception du questionnaire.

    Ce questionnaire est conçu en cinq grands modules repartis comme suit > La perception du VIH /sida dans la commune d'Elmina

    > les connaissances générales sur le VIH/sida.

    > connaissances sur les modes de transmissions et moyens de prévention. > Le test de dépistage volontaire.

    > L'usage du préservatif et de sa disponibilité.

    > La stigmatisation.

    Résultats et analyses

    Cette partie est réservée aux modes de dépouillement et à l'analyse des résultats. Dans le but d'attirer plus d'attention à l'approche mise en °oeuvre, en vue de faire une étude descriptive des données recueillies par le questionnaire. Les données seront classées de façons représentatives dans les tableaux

    Chapitre I. Répartition des enquêtés

    Ce chapitre est une tentative de regroupement de tous les paramètres d'identification des enquêtés pouvant influer dans les informations recueillies par le questionnaire.

    1.1. Répartition des enqurtés selon l'age

    frange d'age

    Hommes

    femmes

    Elmina

    35

    65

    15_20ans

    10

    10

    20-25ans

    10

    35

    26-49ans

    15

    25

    D'après le tableau ci-dessus nous pouvons constater une dominance des jeunes qui se trouvent dans la frange d'age de 20 à 25 ans qui représentent 45 % de l'échantillon. Quant aux jeunes de 15 à 20 ne constituent que 15 % puis 40% se trouvant dans l'intervalle de 26 à 49 ans.

    1.2. Répartition ethnique des enquêtés.

    Parmi les 100 personnes enquêtées on voit que les populations poulars et maures y sont majoritaires et ceci se justifie par la carte communautaire de cette zone qui stipule la majorité de ces deux ethnies. L'échantillon est composé de 46% de poulars et 44% de maures 4 % de wolofs enfin 6% de soninké

    Tableau de répartition des enqurtés selon l'ethnie

    Echantillon

    Poulars

    Maures (arabe)

    Soninkés

    wolofs

    100

    46

    44

    6

    4

    1.3 Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

    Echantillon

    fondamental

    secondaire

    supérieur

    coranique

    Aucun

    100

    30

    40

    27

    3

    0

    Parmi les cent personnes enquêtées comme l'indique la colonne échantillon, 30 sont élèves du fondamental, 40 du secondaire, 27 du supérieur et 3 du coranique. Par représentation directe voici leurs pourcentages respectifs 30%, 40% ,27%, 3%

    1.4 Répartition des enquêtés sur la situation matrimoniale

    échantillon

    Célibataires

    Mariés (ées)

    Divorcés (é)

    Veufs (ves)

    100

    83

    7

    6

    4

    Comme l'indique le tableau ci-dessus parmi les 100 enquêtés 83 sont célibataires, 7 mariés 6 divorcé et 4 veufs. Par représentation directe voici leur pourcentage respectif 83% ; 7% ; 6% ; 4%

    .

    Chapitre2. Connaissances générales sur le VIH/sida

    2.1. Connaissances élémentaires

     

    Oui

    Non

    Rarement

    parfois

    Avez-vous entendu vous parler du sida ?

    28%

    4%

    48%

    28%

    Savez vous que signifie S.I.D.A ?

    14%

    86%

     
     

    Savez vous que signifie V.I.H ?

    20%

    80%

     
     

    Malgré la forte présence des institutions travaillant sur la question du sida dans cette commune car en scionnant la zone d'Elmina nous avons pu enregistrer plus de cinq organisations non gouvernementales. À titre de rappel ces ONG sont affiliées au SOS pair éducateur ayant pour objectif l'invitation au test de dépistage volontaire et le don gratuit des préservatifs.

    Cependant par rapport aux échos que la maladie semble couvrir au premier aperçu. Il est évident de croire que ces populations disposent d'une connaissance représentative de la maladie c'est- à- dire de son existence d'abord ; ces modes de transmission et de ses moyens de prévention. Mais le travail du terrain semble en dire autrement et remet d'une certaine façon en cause les techniques de sensibilisation autrefois adoptées.

    Car la majorité soit 48 % des enquêtés affirment rarement entendre parler du sida et 28% affirment n'en attendre parler que parfois, seulement 20% des enquêtés ont un degré d'information considérable de l'évolution de la maladie et affirment qu'ils en discutent ponctuellement.

    Cependant 4% des enquêtés n'ont jamais entendu parler de la maladie.

    Sachant que la nature du combat contre le VIH/sida doit passer nécessairement par la sensibilisation car elle en constitue de prime à bord le principal pilier ; ce fait peut se révéler contre productif dans le sens ou l'information est à son plus bas niveau dans cette zone

    Il faut signaler aussi que ce problème peut être caractérisé par le fait que nous avions souligné dans notre problématique stipulant que le poids considérable des préjugés sociaux sape les efforts de sensibilisation dans la lutte contre VIH/sida.

    Car la question du sida est directement placée par ces communautés dans le contexte de la sexualité puis entachée de certaines considérations traditionnelles centrées sur la défense de l'honneur et semble être difficile à discuter en famille ou en groupe de ce fait le silence domine en restant le meilleur moyen dans l'imaginaire de ces populations pour se passer de l'épineuse question du sida.

    Cependant cette carence d'information ne manquera pas d'influer les prochaines parties du travail.

    Par ailleurs la partie du questionnaire administrée chez les enquêtés ayant été à l'école du
    fondamental jusqu'au secondaire et le supérieur souligne que le problème réside dans la
    mauvaise maîtrise des concepts car la totalité des élèves du fondamental ignore la

    définition du sigle S.I.D.A et ne savent aucunement que le virus responsable de cette maladie est nommé V.I.H qui signifie en une expression « Virus immuno humain ».

    Au niveau du secondaire le problème n'est pas aussi carrément résolu car parmi les 40 élèves du secondaire seulement 14 % savent définir le sigle SIDA contre 86%.

    La majorité de ces derniers restent des filles de 15à 23 ans. Ce qui évoque une remise en question de la présence d'une communication sur le VIH/sida en milieu scolaire car comme nous le savons les femmes sont plus touchées par le fléau.

    Toujours parmi les élèves du fondamental soit (N = 30) le niveau n'est pas assez large car seulement 10% ont une définition approximative du VIH et les 80% ignorent nettement la signification du virus. Et en ignorent méme qu'il est la cause du sida

    Par conséquent les techniciens de l'éducation du fondamental et du secondaire doivent poser les jalons de la réflexion sur une possibilité d'intégration de l'étude de ces maladies dans le programme scolaire afin de casser les tabous et promouvoir la discussion autours de ces thèmes.

    Cependant au niveau du supérieur ces concepts sont bien maîtrisés car la quasi-totalité des étudiants ou d'autres personnes ayant effectué des études supérieures ont un niveau d'information considérable et connaissent nettement les significations et du VIH et SIDA

    2.2. Fausses croyances sur l'existence de sida

    Par rapport à la cause médicale de la maladie du sida qui consiste à une pénétration d'un virus destructeur dans le système immunitaire nommé VIH. Nous avons pu recueillir quelques informations à l'encontre de cela, sur la croyance en la maladie cependant plus de 27% des personnes enquêtés réserve une part mystique sur l'existence du sida et pensent que le sida est une sanction divine infligée aux humains qui font de la fornication. .

    Tout de même 60% replacent cette question dans le contexte sanitaire et médical. Nous avons constaté aussi des difficultés de réponses qui se sont soldées par une abstention à la question soit 13% des enquêtés accusent d'une confusion.

    Et à la question est ce qu'un «adulte peut contracter le sida ?» Nous avons pu recueillir une diversité d'informations. Et une amélioration considérable du point de vue préjugé face au sida. Cependant la quasi-totalité des personnes enquêtées affirment que le sida n'épargne aucun et rejette donc toute tentative de classification de la maladie du sida en terme d'age.

    Le poids des préjugés reste toujours considérable et pose des difficultés de dépassement et d'appréhension profonde et positive sur ce qu'est au juste le sida. Cependant toutes les réponses que nous avions recueillies soient par le questionnaire ou les discussions externes que nous avions tenues sur les lieux d'intervention. Révèlent que la question est nettement liée dans l'imaginaire de notre cible à l'infidélité ; au vagabondage sexuel, donc de la pratique permanente de la fornication chose interdite par la religion islamique. Un nombre considérable des enquêtées trouvent des difficultés à replacer la question du sida dans le contexte sanitaire et médical soit 51%.

    Cependant nous avons pu quand même recueillir d'autres informations favorables au combat contre le sida car 49% qui restent n'éprouvent aucune difficulté à croire que le sida est une maladie causée par un virus du nom de VIH et dégagent donc de cette question de toute mystification sur sa nature.

    Cependant pour découvrir nettement le niveau de connaissances de notre cible sur les modes de transmissions connus et les autres fausses prétentions.

    Sachant que le sida est une maladie porteuse de plusieurs superstitions nous avons intégrée cette partie dans notre travail afin de mieux pouvoir diagnostiquer la perception du sida de cette population.

    Cependant nous avons pu recueillir un pourcentage de 30% des enquêtés affirmant ne pas
    pouvoir vivre avec un parent séropositif par crainte d'être même contaminé par la seule

    présence de ce dernier. Mais il faut noter que ces derniers sont majoritairement composés par des élèves du fondamental et de l'école coranique et pourront avoir un problème d'accès à l'information véhiculée par les mas médias et dans d'autres langue à l'image du français car il faut le noter les techniciens de l'éducation en Mauritanie déplorent toujours une baisse de niveau des élèves en français.

    Par ailleurs à la question de savoir est ce qu'ils peuvent partager le méme travail avec un séropositif les réponses sont aussi inquiétantes mais moins graves que les précédentes 35% des enquêtés ne trouvent aucune difficulté de travailler avec un séropositif.

    Contre 60% soutenant qu'ils ne souhaiteraient méme pas être employé dans un travail ils pourront rencontrer des séropositifs.

    Sur l'éventualité du partage des habits en cas de circonstances la réticence est toujours de taille car 55% des enquêtés affirment qu'ils ne souhaitent jamais revoir leurs habits une fois portés par une personne s'ils savent qu'elle est séropositive. Et 25 % pensent affirmativement que cela ne leur pose pas de grandes difficultés.

    Cependant les 20% restant ont coché la case d'abstention correspondant à « ne sait pas » sur le questionnaire.

    Sur le courage d'aller saluer un parent malade du sida la divergence est aussi importante car plus de 30% des enquêtés éprouvent des difficultés à effectuer ce geste contre 40% qui priment l'humanisme.

    Cependant il faut retenir que parmi les 30% présentant des réticences pour aller saluer un parent malade du sida les 10% sont des élèves du fondamental.

    Tableau de répartition des enquêtés sur les fausses croyances sur le sida

     

    Oui

    non

    Ne sait pas

    Pouvez-vous vivre avec un parent malade du sida ?

    70%

    30%

    0%

    Pouvez vous partager le même travail avec un séropositif ?

    35%

    60%

    5%

    Pouvez vous partager les mêmes habits avec un séropositif ?

    25%

    55%

    20%

    Pouvez-vous aller saluer un parent malade du sida ?

    40%

    30%

    30%

    2. Connaissances sur les modes de transmission.

    2.1 La contamination verticale : sur ce point notre cible dispose de connaissances approfondies mais aussi mal informée du progrès réalisé en ce domaine.

    Parmi les cents personnes enquêtées nul n'est au courant de l'existence des antis - rétroviraux. De ce fait tous considèrent qu'un enfant né d'une mère séropositive ne peut échapper au virus.

    Par conséquent 78 % des enquêtés pensent avec fermeté qu'un enfant né d'une mère séropositive sera contaminé à la naissance et 12% pensent le contraire mais n'affirment aucune raison médicale pouvant garantir la non contamination du foetus car il est dit par le corps médical qu'une prise normale et ponctuelle des ARV et un suivi médical correct peuvent diminuer la charge virale. Et cette diminution de la charge virale mais à l'abri le foetus de l'acquisition du virus du sida. Cependant sur la voie sexuelle le doute s'apaise et donne place à l'objectivité.

    2.2. La voie sexuelle : à propos de la contamination par voie sexuelle le doute persiste moins car tous les enquêtées ont affirmé à l'unanimité qu'un rapport sexuel effectué avec un partenaire infecté induit directement à la contamination sauf 4% affirment méconnaître cette partie et en pensent autrement.

    2.2 Le problème des objets tranchants : concernant ce moyen d'acquisition du virus du sida, les suppositions se multiplient; de ce fait elles enveloppent souvent des réflexions dangereuses responsabilisées par la négligence à travers ces populations et ce risque réside dans le fait de sous estimer le risque que ces objets peuvent infliger.

    Cependant 82% des enquêtés pensent en sacralisant la question du sida à tel point de croire à une quasi- impossibilité d'être contaminé par le contact avec des objets tranchants autrefois utilisé par une personne infectée.

    Il est donc intéressant de lever le problème sur le risque minimisé de ces objets car ceci
    peut s'avérer dangereux. Et oeuvrer pour une sensibilisation profonde partante du premier

    niveau c'est-à-dire faire comprendre ces populations que la seule voie de transmission du sida n'est pas seulement celle dite sexuelle car comme nous l'avons souligné dans la première partie de ce travail que beaucoup de personnes pensent que le sida est une punition de ceux qui pratiquent la fornication.

    Il faudrait nettement que les chefs religieux s'impliquent dans la sensibilisation afin de lever le tabou sacré qui dépossède le combat contre le sida de toute son énergie et de son réalisme.

    Chapitre III. Connaissances des populations d'Elmina sur les moyens de prévention

    Sans doute le principal moyen de prévention contre le sida reste le test de dépistage qui est un prélèvement d'un échantillon de sang pour y détecter la présence ou non des anticorps dirigés vers le VIH.

    En termes clairs connaître son statut sérologique et pouvoir fermer la porte au virus en cas de négativité et en cas de séropositivité développer une attitude responsable.

    Par ailleurs notre cible dispose des connaissances de faible niveau sur les moyens de prévention et manque d'informations solides car les réponses sont diverses et révélatrices d'une crainte toujours permanente à travers la pandémie.

    Cependant 16% des enquêtés pensent que l'abstinence est la meilleure solution pour éviter le sida pendant que 15% se rassurent de l'usage du préservatif en cas de rapport sexuel ; et 25% prônent la limite à un partenaire non infecté et sur. 32% pensent qu'il faut faire un test de dépistage pour d'abord savoir son statut sérologique et savoir fermer la porte au VIH/sida.

    10 % par respect des valeurs socioculturelles.

    Toutefois 2% pensent pouvoir se passer de l'infection par des pouvoirs magiques autrement dits par des gris- gris.

    Tableau de répartition des enquêtés sur les moyens de prévention Comment éviter le sida ?

    En s'abstenant

    16%

    Utiliser le préservatif en cas de rapport sexuel

    15%

    En se limitant à un partenaire non infecté

    25%

    En faisant un test de dépistage

    32%

    Par respect des valeurs socio culturelles

    10%

    Par des gris-gris

    2%

    3.1. Le dépistage

    Sur la question du dépistage la réticence est forte et amplifie la gravité de la perception du sida. Cependant les 100 personnes enquêtées pensent que c'est bon de faire un test de dépistage mais tous n'ont jamais fait un test de dépistage donc aucun d'entre eux ne connaît son statut sérologique pratiquement tous pensent être sains en conséquent ce présent fait tient son existence à une insouciance mortelle et à un rejet absolu de la pandémie.

    Cet état de fait peut se révéler dangereux pour cette population. Car parmi les 100 personnes peut se cacher un séropositif susceptible d'effectuer un travail de contagion élargi silencieux car méconnaissant son statut sérologique ce fait n'épargne pas aussi les mariés.

    3.2. Le dépistage prénuptial

    Le problème de dépistage prénuptial est de rigueur car parmi tous les mariés aucun n'a déclaré avoir fait un dépistage prénuptial. En se referant à l'affirmation de la représentante des personnes vivant avec le VIH/sida en Mauritanie : « la plupart des cas de séropositivité sont retrouvés dans les mariages » (conférence à l'université de Nouakchott op, cit). Il faudra que les mariages soient plus surveillés avec des procédures médicales à l'appui afin de lever le tabou de la santé éternelle du le ou la partenaire.

    3.3. Usage du préservatif

    Tableau de répartition

     

    oui

    non

    Rarement

    Pas de réponses

    Utilisez-vous le préservatif à chaque rapport sexuel?

    35%

    20%

    25%

    25%

    Avez-vous des difficultés pour trouver un

    61%

    30%

     

    2%

    Notre cible présente des facteurs de risque considérables elle est donc propice d'une certaine façon de contracter le virus du sida par la voie sexuelle. Comme l'indique le tableau ci-dessus. Car elle présente beaucoup de réticence par rapport à la question de l'usage du préservatif soit masculin ou féminin.

    Ainsi l'usage du préservatif n'est pas assez large. Parmi les 100 enquêtés il n'y a que 35% qui affirment faire recours ponctuellement au préservatif et que toutes ces personnes sont des hommes et 25 % affirment l'utiliser que rarement et puis 20% qui écartent pratiquement l'usage du préservatif en affirmant qu'ils sont mal à l'aise avec cet instrument. En conséquent seulement 25% se sont abstenues à la question en pensant qu'elle relèverait de l'intimité.

    Cependant est ce que cela n'est pas dit aux problèmes de la disponibilité du préservatif dans cette zone ou à la méconnaissance presque complète des filles de l'existence du préservatif féminin pour ces dernières.

    3.4 Le préservatif féminin

    Tableau de répartition des enquêtés sur la connaissance et l'usage du préservatif féminin

     

    Oui

    non

    Connaissez-vous le préservatif féminin ?

    15%

    85%

    Si oui l'avez-vous une fois utilisé en cas de rapport sexuel ?

    Néant

    100%

    Sur la question de la connaissance du préservatif féminin et de son usage notre cible présente des véritables carences et un manque d'information considérable. Comme l'indique le tableau ci-dessus

    Car une partie de ce module a été administrée chez les jeunes filles mais il en résulte que 85% des filles enquêtées ne sont pas au courant de l'existence du préservatif féminin et n'en ont jamais donc fait usage.

    Seulement 15 % de ces dernières sont au courant de la disponibilité de ce moyen de prévention et affirment tout de méme de n'en avoir jamais fait usage elles aussi.

    En effet, les discussions qu'on a entretenues avec ces dernières révèlent qu'elles réservent l'usage préservatif strictement aux hommes dans leur imaginaire.

    Il est donc nécessaire de la part des autorités compétentes de développer des activités de ce genre afin de promouvoir l'usage de cet instrument en cas de besoin chez les jeunes filles afin de lever le tabou sur le devoir des filles de protéger car il en va de la question de leur santé

    Parmi ces filles aussi on compte un nombre considérable des jeunes filles scolarisées comme l'indique le tableau de la répartition des enquêtés sur le niveau d'études. Il sera donc nécessaire de développer une sensibilisation dont la cible seraient ces jeunes filles afin de forger en elles un esprit de protection envers ces maladies car elles sont mal connues par ces dernières.

    3.5. La disponibilité du préservatif

    Il faut retenir que les possibilités d'obtenir un préservatif soit masculin ou féminin dans cette zone se limitent probablement à celles que nous citerons ci-dessous :

    - pharmacie

    - point de vente

    - centres d'informations (SOS pair éducateurs)

    - cercle des amis

    Le préservatif pose de sérieux problèmes car comme nous l'avons pu constater ci-dessus .non seulement peu utilisé ; le préservatif pose aussi des difficultés d'obtention car parmi les enquêtés 67% éprouvent un manque considérable de cet instrument et pourtant quand on leur rappelle qu'il y a des centres d'information dans la zone, spécialisés sur la dotation des préservatifs et l'invitation au test de dépistage d'Elmina. Ils affirment les méconnaître et ceci avec une grande sincérité pour certains. D'autres connaissent bien ces institutions mais affirment aussi ressentir de la honte pour s'y rendre et demander des préservatifs.

    Quand à la question des pharmacies il est aussi problème de maturité car parmi les rares pharmacies qui le vendent, imposent des conditions administratives sérieuses : présentation de la pièce d'identité et autres etc.

    Donc le seul milieu qui ne pose pas de difficultés reste le cercle des amis.

    Chapitre IV. La perception du sida par les populations d'Elmina

    Comme nous l'avons pu constater et à la lumière des investigations que nous avons menées. La perception du sida par ces populations issues d'une zone périphérique urbaine est fortement caractérisée par la puissance du mot « sida » et de ce qui s'en suit.

    On éprouve une grande difficulté à parler même ouvertement souvent du sida. Car au tout début de l'investigation nous avons quand même pu recueillir un pourcentage important qui affirme ne pas connaître la maladie.

    De l'autre coté les fausses connaissances et croyances ont une place considérable dans l'imaginaire de cette population et contribuent d'une manière ou d'une autre à amplifier et aggraver le problème de la stigmatisation car il est intéressent de noter que jusque là il y a des gens qui ignorent que le contact avec des objets souillés est source de contagion.

    Cette perception reste toutefois diabolique et ceci malgré les travaux de sensibilisation menés dans cette zone il s'avère que l'idéal de vouloir parvenir à une reconnaissance médicale est très difficile.

    Car la question du sida est intimement liée aux considérations traditionnelles et au manque de la préservation du code de l'honneur chez ces communautés. Toute la question est gérée par des analyses socioculturelles qui recentrent finalement la question du sida dans le seul contexte de la sexualité et du vagabondage. Comme nous l'a confère un vieux auquel nous avons assuré l'anonymat affirme ceci « ces types de maladie ne surviennent qu'aux infidèles qui n'ont pas de respect pour leur partenaires ». Cette perception est aussi large et constitue toujours une atteinte à la réussite pour le combat contre le VIH/sida tant en milieu urbain que rural.

    4.1. L'évitement

    La grandeur et la largesse des préjugés sur le sida provoquent une complication sur les
    relations interpersonnelles. De ce fait par rapport aux questions que nous avons
    administrées notamment sur le volet (perception de la maladie). Nous avons notifié une

    grande place des fausses prétentions et des fausses croyances caractérisée par une mauvaise maîtrise des moyens de préventions et des modes de transmission qui s'avère un fait dangereux pour cette population.

    4.2 Perception des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

    Cette notion d'évitement évoquée comme titre du précèdent point justifie le poids des préjugés à l'encontre duVIHsida.

    Par ailleurs nous avons pu constater que jusqu'à présent par l'effet de la mauvaise maîtrise des modes de transmissions et la puissance du mot sida, certains éprouvent et ceci avec un grand pourcentage des difficultés de travailler avec un parent vivant avec le virus.

    Plus loin une large expression sur l'impossibilité des gens de vivre avec un parent porteur du virus et méme l'humanisme baisse d'intensité dans cette zone car ci- haut dans le traitement des résultats, il y est visible qu'un pourcentage représentatif des enquêtées pensent que saluer un parent malade du sida serait un geste difficile pour eux.

    Ce qui témoigne quand même un effet de stigmatisation très large et contre productif pouvant donc se révéler nuisible pour les séropositifs de cette zone et retarder le combat pour la promotion des droits humains chez les personnes vivant avec le virus du sida

    Donc le problème de la perception des malades du sida doit être engagé et géré par des responsables de la santé publiques et des chefs de familles afin de résoudre le problème de la stigmatisation car il constitue un facteur grave et une réelle entrave à la lutte contre cette épidémie.

    Cette perception fait de la maladie à la base un destructeur psychologique mis en place par un manque d'information cruel.

    4.3 Les méfaits du manque d'informations dans la perception du sida et des PVVIH

    En effet selon l'ONU SIDA et l'OMS « la stigmatisation et la discrimination sont en bonne figure parmi les obstacles qui entravent les efforts déployés pour inverser le cours de l'épidémie. Elles compromettent les efforts de prévention en ce sens que les gens d'avoir à les subir ont peur de faire le test de dépistage et reculent face à l'adoption de certaines mesures de prévention. (...) » (Ref : ONUSIDA/OMS décembre 2003 page 5 et 6)

    Par ailleurs ces deux phénomènes créent une fausse impression de sécurité qui sape les efforts de prévention souvent elles reposent sur des préjugés et des schémas d'exclusion sociale, en associant au VIH/SIDA à des groupes de personnes comme à part les nourrissent eux --mêmes à tort l'illusion d'être à l'abri du risque .cela poussent certaines personnes à perpétuer le risque

    Par conséquent à la lumière des enquêtes que nous avons effectuées dans cette zone d'Elmina le poids des préjugés est très considérable dans ce sens dans le questionnaire nous avons pu recueillir et recenser cet aspect car parmi toutes personnes enquêtées nulle n'a effectué un test de dépistage et que tous affiche un comportement de réticence vis --à- vis de l'usage du préservatif et de ce qui s'en suit.

    Le faible niveau de connaissance de la maladie qui est à l'oeuvre dans cette zone (voir tableau de répartition des enquêtées sur les fausses croyances sur le VIH/SIDA page 21) et influe nettement dans le comportement que ces populations sont censées adopter envers les malades du sida qu'ils soient parents de ces derniers ou pas.

    Chapitre V: Les mesures préventives

    Compte tenues des réalités actuelles et l'évolution difficile à mesurer par la basse prévalence ainsi que la difficile évaluation de ce taux qui avoisine actuellement les 0.62%. Il est utile de développer des stratégies efficaces pour contrarier l'avancement de la pandémie au point de pouvoir la stabiliser.

    Cependant à l'instar de la réalité sanitaire qui prévaut actuellement dans le pays et la faible entreprise des activités du genre à pallier au problème complexe du VIH/sida en Mauritanie il est opportun de promouvoir un nouveau penchant pour la lutte contre l'épidémie du sida.

    En conséquent les autorités assermentées du domaine au premier plan le ministère de la santé et les départements spécialement affectés à l'étude et de la prise en charge des questions sanitaires en principe celle du VIH/sida notamment la commission nationale de lutte contre le sida et le secteur de programme national de lutte contre cette pandémie, doivent réévaluer les anciennes stratégies jadis mises au point par cette institution afin de les substituer à de nouvelles stratégies et ceci par les réalités du terrain à travers le territoire national de façon général les zones urbaines plus particulièrement dans celles dites périphériques au rang desquelles on retrouve notre zone d'intervention à savoir la zone d'Elmina.

    En fait cette zone souffre d'un réel problème et d'un cruel manque de sensibilisation, un fait qui se confirme par l'intervention que nous avons effectuée dans cette zone. (Voir les tableaux de répartition).

    Le niveau de sensibilisation est très réduit et un besoin de réactualisation et du renouvellement s'affiche nettement. Pour ce faire une relance de la sensibilisation doit être utile dans cette zone.

    5.1 Relance de la sensibilisation

    En Mauritanie nous constatons un ralentissement presque total des activités de sensibilisation sur VIH/SIDA et des politiques de stabilisation du fléau de façon officielle. L'état mauritanien développe une passiveté en termes d'entreprise d'activités de sensibilisation sur les infections qui mettent en corrélation « l'éthique et la santé ». Bien que la pandémie soit une réalité intégrée dans les programmes de planification sanitaire du pays.

    Les politiques de santé publiques doivent êtres réorientées de plus dans cette piste afin de lever les tabous sur la pandémie. Car nous le voyons au premier niveau le sida est considéré comme une malédiction dans l'imaginaire de la majorité des populations mauritaniennes et non comme une infection causée par un virus du nom de VIH qui est un virus destructeur du système immunitaire.

    Jusqu'à nos jours aucune campagne de sensibilisation ou d'enregistrement de cas n'est planifiée récemment par l'état mauritanien à part les précédents plans adoptés à savoir le plan à court terme (pct) et le plan à moyen terme (pmt).qui d'ailleurs avaient d'autres orientations que l'enregistrement de cas.

    La Mauritanie se réfugie dans la négligence et affiche une mauvaise volonté de travail et une banale prise en charge de la question du sida et en 2010 le taux de prévalence est de 0.62% selon le centre de transfusion sanguine mais il déplore qu'il est difficile d'en avoir une assurance complète vue la grandeur des préjugés et la crainte des populations sur le sida. Crainte qui reteint les populations à faire le dépistage de façon massive. .

    Ceci témoigne la grandeur de l'insouciance à la question de l'épidémie qui boucle la possibilité de mise en oeuvre de nouvelles stratégies de lutte contre la maladie du sida comme le soutient la politique étatique sanitaire prétextant que le risque est minime.

    Par ailleurs dans notre zone d'intervention cette passiveté de l'état laisse entrevoir des conséquences dangereuses au niveau de cette population. Car un faible niveau de connaissance de la maladie est en vigueur et des insouciances mortelles qui sont intégrées par ces populations à moitié illettrées selon les sources de la mairie de la commune.

    Mais à propos de la perception de la maladie dans ce milieu il est intéressent de dire et de tirer la sonnette d'alarme afin de mettre à jours l'état de cette population.

    Pour preuve parmi les cent enquêtés soit la majorité soit 97% ont fait des études mais un manque cruel d'information est visible.

    De ce fait la perception reste toujours rétrograde et entachée de considérations traditionnelles néfastes qui retardent la cassure des barrières vers l'objectivité en termes de combat contre la pandémie du sida.

    Il est donc opportun de la part des autorités agrées en la matière de poser les jalons de la réflexion sur une possibilité d'intégration de ces modules dans le système éducatif surtout et uniquement dans le fondamental et le secondaire.

    Il incombera donc aux techniciens de l'éducation nationale d'adopter un plan efficace d'intégration de ces volets dans le système éducatif afin de varier la perception et de réduire les effets de la stigmatisation à l'endroit des personnes vivant avec le virus du sida

    a. revue du programme scolaire

    Toute stratégie à adopter dans cette zone doit et devra être à priori être axée sur une revue du programmes scolaire afin d'asseoir une bonne base et de solides assises pour la lutte contre la pandémie du sida.

    En effet parmi toutes les personnes enquêtées ayant effectué l'école en particulier les élèves du fondamental et du secondaire, dans toutes les écoles et les collèges que nous avons enquêtés dans cette zone, il est intéressent de déplorer le faible niveau d'information de ces derniers et une ignorance presque complète des questions de santé précisément celle du sida.

    En outre les projets d'adoption et d'intégration du VIH/sida dans le programme
    scientifique scolaire doivent être élargi, le chapitre ne doit pas être strictement réservé aux

    élèves de la terminale il doit être amorcé de sorte que certaines informations soient réservée aux élèves des cycles inférieurs et ceci de façon objective.

    b. La promotion du préservatif

    A la suite des investigations que nous avions dirigées dans la commune d'Elmina à propos de notre sujet de recherche. Il en résulte qu'un besoin pressant doit s'articuler autours de la mise en oeuvre des techniques de promotions de moyens de prévention tel que le préservatif qui est un moyen efficace parmi tant d'autres.

    La valorisation de l'esprit de prévention chez les jeunes garçons et les jeunes filles doit être effectuée dans une urgence dans la zone d'Elmina. Par ce qu'à la suite de l'étude effectuée un manque d'information et des difficultés d'intégration de cet instrument dans la vie quotidienne de ces populations est très visible dans ce milieu.

    Le préservatif masculin bien que connu de façon large n'est pas aussi utilisé à la manière convenable. Car dans le volet de la recherche intégré dans le module « préservatif et usage » (voir questionnaire à l'annexe).

    Nous y avons retenu une insouciance chez les jeunes adultes prétextant un goût ou une préférence autrement dit plusieurs adultes sentent un malaise dans l'usage du préservatif en cas de rapport sexuel. Chez les jeunes filles l'usage du préservatif féminin est pratiquement inexistant.

    La présence des institutions qualifiées dans la dotation des ces moyens de prévention n'a pas profité ces populations.

    De ce fait ces adolescents sont tentés de continuer de la sorte si jamais des activités de conscientisation ne sont pas engagées par les autorités en place.

    Il est donc primordial et ceci dans un souci de définition de stratégies fiables de lute contre la pandémie du sida de promouvoir l'usage de ces moyens de prévention de façon large en réduisant le problème d'accessibilité et en faisant valoir la protection chez les jeunes filles surtout.

    c. le problème du préservatif féminin

    Comme le préservatif masculin, le préservatif féminin est aussi disponible dans notre zone d'intervention. Cependant à l'instar du préservatif masculin, celui dit féminin connaît un vaste problème d'usage et pourtant il constitue un moyen de protection au méme titre que le précèdent.

    A la lumière de ce qui précède il est facile de voir cette difficulté. Car le préservatif féminin est très mal connu de cette population et pratiquement classé hors usage par cette dernière.

    Tout de même nous tenons à préciser que le préservatif féminin est bel et bien disponible et peu s'obtenir gratuitement dans cette zone car au cours des entretiens que nous avions eu avec le responsable d'un centre d'information des jeunes sur le sida et les infections sexuellement transmissibles qui se trouve dans la zone, nous avons pu repartir avec quelques préservatifs féminins que dans le but de montrer aux jeunes filles scolarisées au cours de notre passage dans les établissements scolaires afin d'avoir un accès facile aux lieux.

    En outre cet instrument est très mal connu. Il est donc essentiel de signaler une exposition dangereuse de ces jeunes filles qui leur met dans une position de vulnérabilité extrême.

    Ce fait peut s'avérer dangereux pour cette population.

    Il sera utile de la part des autorités et des responsables de la sensibilisation d'une manière générale de gérer ce fait, qui à la lumière de notre investigation peut responsabiliser des ravages de façon massive et méconnue dans cette population.

    5.2 Incitation au test de dépistage

    A la lumière des investigations que nous avons dirigées dans cette zone ainsi que les résultats obtenus il est tout à fait clair que des comportements à risques sont en jeu.

    Car comme il est mentionné dans toutes les études sur le VIH/SIDA à travers le monde

    Il est dit que le test de dépistage est le principal moyen pour combattre cette épidémie. Car la connaissance de son statut sérologique est l'axe central dans ce combat.

    A cet effet une campagne d'incitation au test de dépistage est aussi importante et ceci dans le but de diminuer les risques et d'enfreindre le fléau.

    Par conséquent dans la commune d'Elmina et en partant de l'échantillon que nous avons pris, le dépistage est presque absent dans cette zone et il est considéré comme un soupçon d'avance chez ces populations car la quasi- totalité de l'échantillon n'a pas effectué le test de dépistage.

    5.3 Le dépistage prénuptial comme obligation

    Le dépistage prénuptial est une réalité dure à expliquer surtout dans une zone d'intervention comme la nôtre compte tenu des considérations culturelles et des préjugés. La promotion du test de dépistage de façon générale doit envelopper en son sein des exigences sur le plan matrimonial.

    Le test dépistage prénuptial doit être érigé en une obligation dans les procédures matrimoniales afin de pallier à ce problème. Car en Mauritanie plusieurs de cas séropositivité sont retrouvés dans les couples.

    Conclusion et recommandations

    .

    La question du sida met en jeu plusieurs paramètres et reste difficile à appréhender de façon définitive en raison des réticences et des craintes que l'on observe auprès des gens et des communautés.

    Au terme des études que nous avons effectuées dans la zone d'Elmina, dans le but d'ouvrir une piste de réflexion en joignant à cela les résultats recueillis par le questionnaire et une analyse de ces données ; un réel problème de sensibilisation s'avère au plan national, le sida reste mal connu de façon objective.

    L'intégration des modes de vies adoptables au combat contre le VIH/SIDA est en retard. En conséquent l'état mauritanien en plus des efforts déployés dans la lutte contre cette infection ; doit mobiliser plus de fonds dans ce combat bien vrai que le taux de prévalence soit minime mais cela ne doit pas être une invitation au repos car la maladie profite du silence pour gagner du terrain.

    Les efforts mis en oeuvre dans la lutte contre l'épidémie doivent être joints aux nouvelles réalités du terrain et développer la sensibilisation au niveau périphérique.

    Car au vu du présent travail dans cette zone, la culture des communautés sur le VIH/sida n'est pas large et les populations trouvent du mal à replacer cette question dans le contexte médical.

    Il est donc intéressant et il incombe aux autorités mauritaniennes compétentes de développer des stratégies de sensibilisation en promouvant des discussions et trouver de bonnes techniques de rapprochement entre parents et enfants sur les questions qui mettent en corrélation la santé et l'éthique telle que le sida car des efforts considérables ont étés développés dans le but d'enfreindre le fléau mais il s'avère que les difficultés sont toujours persistantes.

    La non disponibilité du préservatif et la honte ressentie à l'obtention de cet instrument chez les jeunes doivent être gérées par une bonne sensibilisation et profonde afin de casser les barrières psychologiques.

    Pour ce faire il faudrait que le volet éducatif soit intégré à la base car il constitue le pilier central dans le combat.

    Par ailleurs de bonnes politiques d'incitation au test de dépistage général et prénuptial doivent être mises en oeuvre afin d'alléger les esprits, battre les préjugés et évaluer la perception.

    Bibliographie

    Rapport onusida publié en décembre 2003

    Onusida/ oms 1 0ISRUMAIL l'OSICOP H » publié en décembre 2003

    Rapport onusida publié en décembre 2007

    Rapport onusida publié en décembre 2008

    Rapport onusida publié en décembre 2009

    5 ESSRILNEWIRnAsIGISIILA e12dOHP EILHEM0

    Manuel du pair éducateur publié en avril 2004 par SOS pairs éducateurs et FLM SIDA

    Manuel du participant publié par le ministère de la santé en 2006 en collaboration DUFS 6$ , ' 6 eNENQRQeAILRSOIWPAILED la protection mère / enfants contre le VIH /sida »

    Ce questionnaire rentre dans le cadre d'un mémoire de fin d'étude sous le thème « contribution à l'étude des stratégies de lutte contre le VIH/sida en milieu urbain » le cas de la commune D'Elmina

    Sous la direction du professeur sow Abdoulaye enseignant en sciences sociales a l'université de Nouakchott département de philosophie et sociologie

    I Identification

    Age ans.

    Sexe

    M F

    Langue maternelle

    Pulaar

    Soninké Hassanya Wolof

    Etat civil : (cochez la case qui correspond à votre statut)

    marié (e) Célibataire divorcé (e) Veuf (ve)

    Niveau d'études (cochez la case qui correspond à votre niveau) Supérieur

    Secondaire

    Fondamental

    Coranique

    Aucun

    II. Connaissances générales sur le VIH/Sida

    1. Avez-vous entendu parler du sida ?

    Oui

    Non

    Rarement

    Pas du tout

    2. Que signifie

    S.I.D.A ?

    3.

    Tout séropositif développe #177;t- il sida ? Oui

    Non

    4. Que signifie le

    V.I.H ?

    ........

    5. Y a #177;t-il un remède contre le sida ?

    Oui Non.

    6. Est-ce que le sida est une maladie ou une punition de ceux qui font la fornication ? Oui Non

    7. Peut on contracter le sida en se saluant avec une personne porteuse du virus ? Oui

    Non

    8. Pensez vous que le sida est une maladie à l'image du paludisme et autres ? Oui

    Non

    9. Peut on contracter le sida en mangeant avec un PVVIH ? Oui

    . Non

    10.

    Pouvez vous passer la nuit avec personne une porteuse du virus du sida ? Oui

    Non

    11. un adolescent peut- il contracter le sida ? Oui

    Non

    III. Modes de transmission

    1. Pour éviter le sida l'abstinence sexuelle serait elle suffisante ?

    Oui

    Non

    Pas forcément

    2. Ne pas utiliser des objets souillés peut nous mettre à l'abri du sida ?

    Oui

    Non

    3. Faire un rapport sexuel non protégé avec une personne infectée provoque #177;t- il le sida ?

    Oui

    Non

    4. Une mère infectée peut elle contaminer son enfant lors de l'accouchement ?

    Oui Non

    5. Une mère infectée peut elle ne pas infecter son bébé pendant la grossesse ?

    Oui

    Non

    IV. Moyens de prévention

    1. Comment se prévenir du sida ?

    En s'abstenant

    Utiliser le préservatif en cas de rapport sexuel En organisant sa vie sexuelle

    En se limitant à un seul partenaire non infectée Par des gris -gris

    Faire un teste de dépistage

    Par respect des valeurs socio culturelles (préservation de la virginité) autres à préciser

    2. Utilisez #177; vous le préservatif à chaque rapport sexuel ?

    Parfois

    Toujours

    Rarement

    Pas du tout

    3. Connaissez- vous le préservatif féminin ?

    Oui Non

    4. Si oui l'utilisez vous en cas de rapport sexuel ?

    Oui Non

    5.

    Avez vous des difficultés de trouver un préservatif en cas de besoin ? Oui

    Non

    6. øü allez-vous pour le trouver ?

    Dans les pharmacies

    Point de ventes

    Dans les centres d'informations

    Avec les amis

    Autre à préciser

    V. Teste de dépistage

    1. Avez-vous fait un test de dépistage ?

    Oui Non Pas de réponse

    2. Avez vous fait un dépistage prénuptial ?

    Oui Non

    3. Est il bon de faire un test de dépistage ?

    Oui Non

    VI. la perception de maladie

    Pouvez vous vivre avec un parent porteur du virus du sida ?

    Oui Non

    Acceptez vous de travailler avec une personne porteuse du VIH/sida ? Oui

    Non

    Accepteriez vous de partager les mêmes habits ?

    Oui Non

    Aurez vous le courage d'aller saluer un parent malade du sida ?

    Oui Non

    Pouvez vous marcher avec un ami si vous connaissez que ses parents sont séropositifs ?

    Oui Non

    Table de matière Remerciements~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.1 dédicaces~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~2 introduction ~ 00 0 0 0 00 «11

    méthodologie~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...14

    Chapitre I : répartition des enquêtés~~~~~~~~~~~~17 1.1 répartition des enqurtés selon l'age~~~~~~~~~~17

    1.2 répartition des enqurtés selon le niveau d'étudesA~~~~~~~ 17

    1.3 répartition des enqurtés selon l'ethnie~~~~~~~~~~~~~~.18 1.4 répartition des enqurtés selon la situation matrimoniale ~~~~~..18

    Chapitre II : Connaissances générales des populations d'Elmina sur le VIH/SIDA~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~18

    2.1/ Connaissances élémentaires~~~~~~~~~~~~~~~~~~~18 2.2 Fausses croyances sur l'existence du sida~~~~~~~~~~~~~21 2.3. Connaissances sur les modes de transmission~~~~~~~~~~~~ « « « « « « « « « « « 2.3.1 La contamination verticale~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « « « « « « « « « « « « « « « « « « 2.3.2 La voie sexuelle ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « 2.3.3 la contamination verticale ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « « « « « « « « « « « « « « « « « «

    Chapitre III. Les moyens de prévention~~~~~~~~~~~~~~~«««««««««««««« 3.1 Le dépistage~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « 3.2 le dépistage prénuptial~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 3.3 Usage du préservatif~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 3.4 le préservatif féminin~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 3.5. La disponibilité du préservatif ~~~~~~~~~~~~~~~..« « « « « « « « « « « « « «

    Chapitre IV. La perception du sida dans la commune d'Elmina~~~~ « « «

    4.1 L'évitement~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 4.2 perception des PVVIH~~~~~~~~~~~~~~~..

    4.3. Les méfaits du manque d'informations dans la perception et PVVIH ...

    Chapitre V. les mesures préventives~~~~~~~~~~~~~~~~. 5.1 la relance de la sensibilisation ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    a. revue du programmes scolaire ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    b. la promotion du préservatif ~~~~~~~~~~~~~~~~~..

    c. l'élargissement et promotion du préservatif féminin~~~~~~~~.. 5.2. Incitation au test de dépistage ~~~~~~~~~~~~~~~. a. le dépistage prénuptial comme obligation~~~~~~~~~~~..

    5.3 Les difficultés rencontrées~~~~~~~~~~~~~~~~.

    .

    VI. conclusion et recommandations abréviations~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ bibliographie~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.

    annexes

     

    .

     

    .

    table de matière ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe