2- Les procédés a biomasse
fixée
Afin d'augmenter l'activité spécifique de la
biomasse, la formation d'un biofilm à l'intérieur du
réacteur est apparue comme une solution intéressante. Le principe
repose sur l'utilisation de la capacité naturelle des micro-organismes,
à se fixer sur un support solide et à former une matrice de
polymères biologiques. Parmi les réacteurs à cultures
fixées, on distingue plusieurs catégories : le lit
bactérien, les biodisques, procédés anciens aux
performances modestes et enfin les réacteurs à lit mobile. Les
lits fixes actuellement utilisés dans le traitement azoté des
eaux usées .Malgré une phase de colonisation parfois très
lente (60 à 100 jours), les procédés à biofilm
Permettent une excellente rétention de biomasse et une concentration en
biomasse élevée. Par ailleurs, des études ont
montré une sensibilité moindre aux faibles températures
(Tanaka et al., 1996) et aux agents inhibiteurs (Hunik
et al., 1992).
A- Le iftre a ruisseffement ou fit bacterien
C'est le système à cellules immobilisées
le plus largement utilisé. Dans ce type de réacteur, la biomasse
est fixée sur un support solide circulaire surmonté d'un
distributeur rotatif. L'effluent à traiter est introduit par le haut et
s'écoule par gravité sur le lit bactérien (Figure 7). Les
matériaux supports ont tout d'abord été constitués
de gros morceaux de pierre avec une surface relative assez limitée.
Dorénavant des supports en plastique à faible densité
(polystyrène) sont couramment utilisés et offrent des surfaces
relatives importantes .L'injection d'air pour la nitrification
se fait par le fond du lit (Andersson et al.,
1994).
Figure 7 : Schéma de la filière lit
bactérien
L'azote des eaux usées admises sur un lit
bactérien est dégradé par ruissellement sur un
matériau inerte, traditionnel ou « plastique »,
colonisé par un biofilm. Ce biofilm est composé d'une pellicule
superficielle aérobie de faible épaisseur, riche en
bactéries provenant de l'influent et d'une pellicule plus profonde
anaérobie qui tend à s'épaissir.
L'élimination de l'azote s'effectue essentiellement via
les processus d'assimilation par les bactéries et la nitrification.
B. Lits d'infiltration-percolation sur sable
Dans les lits d'infiltration-percolation, la biomasse
épuratrice est fixée sur les grains de sable et localisée
principalement dans les trentes premiers centimètres du massif
filtrant.
Afin de préserver un équilibre fragile entre
l'efficacité de traitement, le maintien d'une conductivité
hydraulique suffisante au regard de la finesse du matériau et les
risques d'engorgement biologique, des périodes de non alimentation
doivent être ménagées. Pour ce faire, une station est
normalement constituée de trois massifs filtrants en parallèle,
dont un seul est alimenté pendant trois ou quatre jours .Alors que les
deux autres sont au repos pour une semaine. L'oxydation des composés
azotés se déroule sous deux formes :
Nitrification directe de l'azote ammoniacal au cours de la
migration dans le massif tant que l'aération le permet localement.
Nitrification décalée de l'azote réduit
préalablement absorbé sur le biofilm qui s'opère
progressivement pendant la phase de repos.
Elle se traduit par un important lessivage de nitrates avec
l'eau des premières bâchées, dont la concentration peut
largement excéder la teneur moyenne des eaux usées en azote
réduit.
Enfin de phase d'alimentation, une dénitrification
conjointe peut se produire simultanément dans des zones du massif
filtrant devenues anoxiques, sans qu'il soit cependant aisé de la
quantifier.
Figure 8 : Schéma de la filière Lits
d'infiltration-percolation sur sable
La contrainte majeure garantissant le bon fonctionnement d'une
station par lits d'infiltration percolation est l'alternance des phases
d'alimentation et de repos qui doit normalement s'opérer deux fois par
semaine. Il est essentiel, en effet, pour que le processus de nitrification ait
lieu, que le massif soit correctement oxygéné et par
conséquent ressuyé pendant la période de repos.
MATERIEL ET METHODES
MATERIEL ET METHODES
Cette étude consiste à analyser la
qualité physico-chimique des eaux usées brutes et traitées
par un réacteur biologique à lit bactérien fixé.
Les paramètres analysés sont : nitrates, ammonium, azote total
Kjeldahl et la matière organique biodégradable.
DETERMINATION DE LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE
DBO5
L'eau usée analysée à différentes
dilutions et après ensemencement bactérien, elle est maintenu en
incubation soit dans des flacons de Winkler, pendant 120 heures à la
température de 20°C et dans l'obscurité. Le résultat
exprimé en mg d'O2/L traduit la quantité d'oxygène
consommée par les microorganismes pour dégrader la matière
organique biodégradable contenue dans l'eau à analysée.
DOSAGE DE L'AZOTE KJELDAHL (NKT)
Dans un bloc de minéralisation, l'azote organique est
transformé en azote ammoniacal à l'aide d'une digestion à
l'acide sulfurique en présence d'un catalyseur (sulfate de cuivre,
sulfate de potassium). L'ammoniaque, déplacée par une base forte,
est distillé puis on dose l'ammoniaque par acidimétrie
après distillation et les résultats sont exprimés en
mg/L.
DOSAGE DE L'AMMONIUM NH4 ~
Après filtration, le dosage de l'azote ammoniacal en mg/L
selon la méthode colorimétrique au réactif de Nessler.
DOSAGE DES NITRATES NO3
Après filtration, dosage des nitrates exprimés en
mg/L par la méthode colorimétrique au salicylate de sodium.
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