Master 2 Santé Publique
Spécialité : Santé
Internationale et Pathologie Tropicale
Option 1 : Santé Publique
Internationale
Promotion 2009-2010
« Caractéristiques et devenir des
patients perdus de vue sous traitement antiretroviral au sein des structures
médicales appuyées par la coopération technique allemande
dans la ville de Kinshasa »
Mémoire réalisé 01 mars au 20
août 2009
« Coopération Technique Allemande -
International Service (GTZ IS) »
« Kinshasa / République
Démocratique du Congo »
Directeur de Mémoire : Dr Charlotte LEWDEN
et Dr Freddy PEREZ
Maître de stage : Dr Blaise
MUDEKEREZA
Soutenu publiquement le 15 septembre 2009
Par « Djeri Amani
MOLAMBA »
Né le 21 mai 1971
Jury de soutenance
«Mr Xavier ANGLARET»,
« rapporteur »
« Mr François DABIS»,
« rapporteur »
Remerciements :
Au Professeur Freddy PEREZ, pour la
qualité de votre enseignement et pour l'attention que vous avez
porté à mon travail de sa conception à sa
réalisation.
Au Dr Charlotte LEWDEN, pour m'avoir
dirigée dans la réalisation de ce travail, accordé du
temps et surtout encouragé pendant les moments difficile de mon
stage.
Au Dr Lyzet BOESTRA, pour m'avoir accordé
de faire mon stage à la coopération technique allemande.
Et par ordre d'apparition :
Mme Marthe-Aline JUTAND
Mr Renaud BECQUET
Dr Blaise MUDEKEREZA
Mme Murielle PETIT JEAN
Mr Olivier BONTE
Mme Clémentine KONGOLO
Mme Bijou TUZOLANA
Pour avoir, de près ou de loin, un peu, beaucoup...
participé à l'élaboration de ce travail.
Sommaire
Abréviations et acronymes
ARV :
|
Antiretroviral
|
CDV :
|
Conseil et Dépistage volontaire du VIH SIDA
|
CHM :
|
Centre hospitalier militaire
|
CM :
|
Centre médical
|
CMC :
|
Centre médico-chirurgical
|
CSR :
|
Centre de santé de référence
|
GTZ :
|
La Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit
(Coopération technique Allemande)
|
GTZ IS :
|
Coopération technique allemande internationale service
|
HGR :
|
Hôpital général de référence
|
HGRPK :
|
Hôpital général de référence
provincial de Kinshasa
|
OMS :
|
Organisation mondiale de la santé
|
ONG :
|
Organisation non gouvernementale
|
PDV :
|
Perdu de vue
|
PNLS :
|
Programme national de lute contre le VIH SIDA
|
PTME :
|
Prévention de la transmission mère à
l'enfant du VIH SIDA
|
PVVIH :
|
Personne vivant avec le VIH SIDA
|
RDC :
|
République démocratique du Congo
|
|
|
1. Contexte scientifique et
géographique
1.1. L'épidémie de VIH/Sida
Le VIH/SIDA reste un problème de santé mondial
d'une portée sans précédent. Selon le rapport 2008 de
l'ONUSIDA(1), on estime qu'environ 33 millions de personnes vivaient avec le
virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en 2007 dans le Monde dont 67%
en Afrique subsaharienne. Depuis 2004, le passage à l'échelle du
traitement antirétroviral dans les pays à ressources
limitées a diminué la morbi-mortalité due au VIH SIDA.
Cependant, ce traitement nécessite une prise régulière et
une observance au traitement pour être efficace. De plus, des
résistances aux traitements se développent rapidement
après des prises de traitement manquées(2), Il est donc
indispensable pour la réussite des programmes de traitement
antirétroviral que les patients puissent être suivis
régulièrement et à long terme dans les programmes de
soins.
1.2. Les perdus de vue
1.2.1. Importance du problème
Dans nombre de pays à ressources limitées qui
ont entrepris d'étendre le traitement antirétroviral, 5 à
25 % des patients sont signalés comme «perdus de vue»(3). La
collaboration ART-LINC qui regroupe des programmes de soins en Afrique, en Asie
et en Amérique du Sud rapporte que dans une étude utilisant des
données de 5491 patients adultes mis sous traitement
antirétroviral dans 15 programmes de traitement en Afrique, en Asie et
en Amérique du Sud, 880 patients (16.0%) ont été perdus de
vue au suivi dans les six premiers mois, ce pourcentage étant variable
selon les programmes. D'autres études similaires ont rapporté des
taux de perdus de vue allant de 9 à 16% (3-5). Le problème est
important puisque lorsqu'on cherchait à retrouver ses patients, la
littérature rapporte que la moitié était perdue de vue (3,
5-7).
1.2.2. Facteurs associés à la perte de
vue
Selon certaines études menées dans des
programmes de prise en charge par le traitement antiretroviral, la perte de vue
des patients sous traitement serait liée aux frais de consultation, aux
coûts de transport, à la perte d'espoir dans le médicament,
au manque de nourriture, à des atteintes psychiatriques et à une
immunodéficience avancée (5, 8-10).
1.2.3. Définition
La perte de vue des patients sous traitement antiretroviral
est définie différemment selon les pays et les programmes, allant
de trois mois à douze mois (5, 11). Le programme de la GTZ IS le
définit comme tout patient qui a manqué à son rendez-vous
de retrait de médicaments depuis au moins trois mois.
1.3. Contexte spécifique
1.3.1. La République démocratique du
Congo
La République démocratique du Congo (RDC),
ex-Zaïre, est le troisième plus vaste
pays d'
Afrique
(Annexe I) derrière le
Soudan et l'
Algérie
et le plus peuplé d'
Afrique
centrale avec une population estimée à plus de 65 millions
d'habitants pour une superficie de 2,3 millions de km². Le PIB par
habitant est de 140,90 U.S. $, l'espérance de vie totale est 57,6
années (femmes : 59,9 années, hommes : 55,3
années)1(*).
L'Enquête Démographique et de Santé
menée en République Démocratique du Congo en 2007 a
collecté, au niveau national, des données permettant d'estimer le
niveau de la mortalité maternelle et de la mortalité des
adultes : 549 décès maternel pour 100.000 naissances, 6,1
décès adultes féminin pour 1000 et 6,6 décès
adultes masculins pour 1000.
1.3.2. Le système sanitaire en RDC
Depuis 1984, la RDC (alors Zaïre) a opté pour les
« Soins de santé primaire »-(12). Cela dans le cadre plus
global de l'objectif mondial de la « santé pour tous en l'an
2000». (Manifeste de ALMA MATA).
La stratégie des « Soins de Santé Primaires
» (SSP)-(12), organise le système de santé à
l'intérieur d'une structure à 3 niveaux : le niveau national,
provincial et périphérique.
Le niveau national regroupe l'ensemble des services du
Ministère de la Santé ainsi que différents programmes
spécialisés (exemple : programme de lutte contre le sida,
programme de lutte contre la tuberculose). Il a pour rôle principal de
tracer les orientations générales en matière de politique
de santé et d'assurer les appuis stratégiques requis au
système de santé du pays.
Le niveau intermédiaire correspond à
l'inspection provinciale dont la mission principale est d'assurer les appuis
techniques au système de santé, le District de
Santé sert de relais entre l'inspection Provinciale et la Zone
de Santé.
Le niveau périphérique est constitué par
la « Zone de Santé » elle-même subdivisé en
« Aires de Santé ». La Zone de santé est
l'unité de planification et d'exécution des soins de santé
primaires. Elle a comme organe de gestion le bureau central de la zone de
santé dirigé par le Médecin Chef de Zone de Santé
(MCZ). Chaque Zone de santé devrait avoir un hôpital
général de référence qui offre un ensemble de soins
complémentaires pour la zone de santé., un ou plusieurs centres
de santé de référence et des centres de santé
offrant à la population un ensemble minimum de soins de santé
primaire
Une zone de santé est un espace géographique
bien défini comprenant une population d'environ 50 000 à 100 000
personnes en milieu rural et de 100 000 à 250 000 personnes en milieu
urbain.
1.3.3. L'épidémie du VIH en
RDC
Les premiers cas de VIH/ Sida ont été
déclarés en RDC en 1983 à l'hôpital Mama
Yemo2(*) de Kinshasa. Depuis
cette date, la maladie n'a cessé d'évoluer et continue à
faire des ravages importants, surtout parmi la population active. Le mode de
transmission le plus courant est la transmission par les rapports sexuels,
suivi de la transmission mère-enfant et de la transmission par
transfusion sanguine.
A ce jour, la RDC connaît une épidémie du
VIH/SIDA de niveau généralisé. Les enquêtes
d'envergure nationale menées en 2002-2003 ont montré que la
prévalence de l'infection à VIH auprès des femmes
enceintes fréquentant la consultation prénatale était
largement supérieure à 1% dans tous les sites sentinelles. Selon
le rapport 2007 du programme national de lutte contre le VIH SIDA (PNLS) le
taux de prévalence du VIH3(*) en RDC est estimé à 4,5% de la
population mais cette séroprévalence reste très
variée selon les provinces (4%-7%).
Le traitement antirétroviral a été
introduit en RDC en 2002. Il a commencé dans le cadre d'une initiative
entre le gouvernement et des partenaires privés, visant à
importer les antirétroviraux génériques et à les
distribuer au prix jugé abordable pour une grande partie des
patients''(13). Le partenaire privé le plus impliqué fut la firme
pharmaceutique CIPLA, unique fournisseur des médicaments
antirétroviraux.
Depuis l'année 2005, les traitements sont
délivrés gratuitement pour un nombre de plus en plus croissant de
malades avec l'appui de la Banque Mondiale et du Fonds Mondial pour la lutte
contre le VIH SIDA, la tuberculose et le paludisme à des hôpitaux
publics, des organisations non gouvernementales et des confessions
religieuses.
La ville de Kinshasa d'une superficie de 9.965
Km2(14), lieu de notre étude, ancienne Léopoldville
jusqu'en 1966, est la
capitale et
la plus grande ville de la
République
Démocratique du Congo (RDC). Située sur la rive sud du
fleuve
Congo, elle fait face à la capitale de la
République
du Congo,
Brazzaville.
Elle est la ville - province la plus peuplée du pays avec une population
de 8 096 254 habitants. Pour rendre accessible les soins de
santé à la majorité de la population, la ville a
été subdivisé en 6 districts sanitaires et 35 zones de
santé qui sont tous opérationnels. En ce qui concerne le VIH/
Sida, la prévalence est de 3,2%. La lutte contre le VIH SIDA est
conjointement assurée par les structures gouvernementales et non
gouvernementales. Sur les 35 zones de santé, 21 ont des sites de
prescription du traitement antirétroviral.
1.3.4. Prise en charge médicale des personnes
vivant avec le VIH en RDC
La prescription du traitement est exclusivement
réservée aux médecins prescripteurs formés,
l'éligibilité des patients adultes est basée sur des
critères cliniques4(*) et biologiques5(*) recommandés par l'OMS (13, 15, 16). Le
traitement de première ligne fourni gratuitement consiste en une
combinaison de deux inhibiteurs nucléosidique de la transcriptase
inverse et un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse.
Depuis le début de l'année 2009, le traitement de deuxième
ligne est fournit gratuitement.
Avant de débuter le traitement, les patients doivent
assister à au moins deux séances de counseling de
préparation au traitement antiretroviral. Le retrait des
médicaments antirétroviraux se fait mensuellement, ce qui oblige
aux patients à se rendre à l'hôpital mensuellement pour ces
médicaments.
Actuellement la gestion harmonisée et
standardisée de l'information sur les malades sous traitement en RDC est
encore en phase d'expérimentation ''(13) d'où la
difficulté d'avoir à ce jour des données fiables au niveau
national sur les malades sous traitement antiretroviral.
1.4. Appui de la Coopération technique
allemande au développement
La Coopération Technique Allemande au
développement (GTZ) est une agence du Ministère
Fédéral allemand de la Coopération Économique et du
Développement (BMZ), elle travaille en République
Démocratique du Congo depuis 1978 et soutient le pays dans plusieurs
secteurs dont celui de la santé.
Depuis l'année 2005 avec le financement du Fond Mondial
de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, la GTZ par ses
Services Internationaux (GTZ IS) appuie le programme national de lutte contre
le VIH/ Sida pour la mise en oeuvre des activités de prise en charge
médicale des personnes vivant avec le VIH/ Sida, y compris le traitement
antirétroviral, dans cinq provinces dont la ville de Kinshasa.
Dans la ville de Kinshasa treize structures sanitaires (quatre
hôpitaux général référence et neuf centres de
santé de référence) ont été appuyées
pour l'intégration des activités de lutte contre le VIH/ Sida en
offrant gratuitement les services de conseil et dépistage volontaire, de
prise en charge des infections opportunistes, de traitement aux
antirétroviraux et de dosage des lymphocytes CD46(*).
L'appui a consisté à former les prestataires des
structures de santé, à approvisionner en intrant et
médicaments (pour la prise en charge des infections opportunistes et le
traitement antirétroviral). Au programme de prise en charge par le
traitement antirétroviral est associé un programme de visites
à domicile assuré par des organisations non gouvernementales
(ONG) à assisses communautaires qui ont pour rôle d'aider à
l'observance du traitement médicamenteux, d'apporter un soutien
psychologique au malade et de rechercher les patients qui ont trois mois
d'absence à leur rendez-vous pour le retrait des médicaments.
Au niveau de chaque structure, les activités sont
coordonnées par un infirmier qu'on appelle « point
focal » chargé d'attribuer un code d'identification aux
patients, de programmer les rendez-vous, de faire le counseling de
préparation avant traitement, de remplir les différents registres
et de rapporter au bureau central de la zone de santé et à la GTZ
IS. Il n'existe à ce jour aucune base de données informant sur
les profils des différents patients bénéficiant des
traitements antirétroviraux ni pour les patients perdus de vue.
2. Justification
Le succès du traitement antirétroviral
réside principalement dans une prise en charge à long terme, le
suivi clinique et biologique de ces patients est d'une importance primordiale
pour une éventuelle optimisation du traitement.
La littérature rapporte que l'abandon du traitement est
un problème importants dans les pays à ressources limitées
et que le suivi de l'efficacité des thérapies
antirétrovirales dans les pays à ressources limités est
difficile suite à un taux élevé des perdus de vue
après initiation du traitement (6). Le rapport mensuel des indicateurs
du mois de septembre 2008 de l'équipe provinciale de la GTZ IS indique
que, de mars 2006 à septembre 2008 (fin de la phase 1 du projet), 2152
patients VIH positifs ont été mis sous traitement
antirétroviral dont 452 patients étaient perdus de vue soit 21%
(87% pour les hôpitaux généraux vs 13% pour les centres de
santé de référence). Cependant aucune information n'a
été donnée sur le temps de suivi avant la perte de vue de
ces patients et on ne dispose pas des données relatives aux
caractéristiques de ces patients, et de leur devenir. La maîtrise
du problème crucial de la perte de vue des patients après
début de traitement passe par la description du devenir de ces patients
et la recherche des raisons présumés du non retour à
l'hôpital. Bien que plusieurs études ont été
réalisées sur la problématique des perdus de vue dans
d'autres pays à ressources limitées, une étude sur ce
sujet s'avère indispensable en RDC afin de mieux cerner ce
phénomène (17, 18).
3. Objectif de l'étude
3.1. Objectif général
Au sein des structures médicales appuyées par la
GTZ à Kinshasa, décrire:
- Les caractéristiques des patients perdus de vue sous
traitement antirétroviral
- Le devenir des patients perdus de vue
- La raison présumée de la perte de vue
Ceci en vue de formuler des propositions pour une
amélioration de la rétention des patients dans le programme de
prise en charge.
3.2. Objectifs spécifiques
Selon qu'il s'agisse d'un patient suivi dans un hôpital
général de référence ou dans un centre de
santé de référence décrire:
- L'organisation du service de prise en charge en vue
d'identifier les facteurs pouvant favoriser la perte de vue
- Les caractéristiques démographiques et
cliniques des patients perdus de vue
- Le devenir des patients perdus de vue (décès,
suivi ailleurs ou vivant non suivi) et la raison présumée de la
perte de vue pour les patients non suivis
- Formuler des recommandations à la GTZ IS pour une
amélioration de la rétention des patients au sein du programme de
prise en charge par le traitement ARV
4. Méthodes
4.1. Type d'étude
Nous avons effectué une étude transversale
descriptive.
4.2. Population d'étude
La population d'étude est constituée de deux
groupes : un premier groupe constitué de toutes les structures
sanitaires appuyées par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en
charge médicale avec traitement antirétroviral et un
deuxième groupe constitué de tous les patients infectés
par le VIH sous traitement antirétroviral qui étaient suivi au
sein de ces structures médicales dans la période de mars 2006
à septembre 2008 et perdus de vue au programme de prise en charge
médicale.
4.3. Critères d'inclusion
? Pour les structures sanitaires :
L'organisation des services a été
étudiée pour toutes les structures appuyées par la GTZ IS
où le traitement antiretroviral est prescrit.
Les caractéristiques des patients perdus de vue, le
devenir de ces patients et la raison présumée de la perte de vue
ont été étudié dans les structures sanitaires ayant
débuté leurs activités en 2006 (à l'exception du
centre de santé Mfinda suite au nombre élevé des patients
perdus de vue) avec un nombre minimum des patients mis sous traitement
antiretroviral = 40 (nombre pris par convenance).
? Pour les patients de l'étude
Tout patient perdu de vue, non connu comme étant
décédé ou transféré dont le traitement
antirétroviral a été initié par les structures
médicales appuyées par la GTZ IS à Kinshasa dans la
période mars 2006 à septembre 2008.
4.4. Méthode et recueil des
données
Deux enquêteurs (une gestionnaire des hôpitaux de
formation et une personne vivant avec le VIH bénévole des ONG de
suivi à domicile) ont été formés pour l'utilisation
des outils de recueil des données.
Les données sur l'organisation des services a
été faite par des entretiens avec les points focaux des
structures sanitaires à l'aide d'une fiche d'enquête (annexe
2).
Pour les caractéristiques des patients perdus de vue,
notre travail de terrain a commencé par la recherche7(*) de tous les dossiers des
patients rapportés comme perdu de vue en nous servant des registres des
patients sous traitement antiretroviral et des agendas des rendez-vous des
prestataires, nous avons ensuite validé les dossiers des patients
répondant à la définition de perdu de vue. Une fois les
dossiers des patients validés, la collecte des données a
été faite à l'aide des fiches d'enquête (annexe 3)
à partir des fiches de consultation individuelle, des registres des
patients sous traitement ARV et des fiches d'enquête sociale de la
population d'étude.
Pour la description du devenir des patients perdus de vue et
de la raison présumée de la perte de vue, nous avons
travaillé avec les ONG chargées du suivi à domicile dans
les structures sanitaires et les informations ont été recueillis
sur des fiches d'enquête (annexe 4) en exploitant les rapports de visite
à domicile effectuées par ces ONG, par des entretiens et
discussion directe avec les prestataires des ONG. Pour les patients pour qui
les ONG n'avaient pas d'information, des contacts téléphoniques
et/ou des visites à domicile avaient été organisés,
c'est une des enquêtrices membres d'une des ONG de suivi à
domicile et PVVIH qui était chargé de contacter par
téléphone les patients pour qui nous avions des numéros de
téléphone et de se rendre aux domiciles des patients perdus de
vue dont nous disposions d'une adresse complète.
Un pré test de quatre jours à l'hôpital
général de référence militaire, au centre
hospitalier Morija et avec l'ONG BANGBA nous a permis d'améliorer les
divers outils de collecte des données. L'enquête s'est
déroulée du 20 avril au 20 août 2008.
Les outils de recueil de données (annexe 2 à 4)
avaient abordé l'organisation des services de prise en charge (tel que
le nombre des prestataires), les caractéristiques
sociodémographiques des patients retenus dans l'étude (tel que
l'âge et le sexe), les caractéristiques cliniques de ces patients
(tel que le stade clinique de l'OMS et le nombre des lymphocytes CD4), le
devenir des patients perdus de vue (soit en vie sous traitement, ou
décédé) et la raison présumée de la perte de
vue (exemple : maladie).
Quelques définitions
Patients perdus de vue : Selon le
programme de la GTZ IS, c'est tout patient qui ne s'est pas présenter
au rendez-vous de retrait des médicaments depuis trois et dont la
structure sanitaire ne dispose d'aucune nouvelle.
Dossier complet : Un dossier complet
devait contenir une fiche de consultation individuelle canevas du PNLS, une
fiche de suivi des patients sous traitement antiretroviral et une fiche
d'enquête sociale tel que recommandé par le guide des outils du
PNLS(19).
Fiche d'enquête sociale : Cette
fiche est remplie pour chaque PVVIH avant la prise en charge psychosociale et
éventuellement le traitement aux ARV(19).
4.5. Analyse des données
Les données ont été recueillies par les
deux enquêteurs sous notre conduite sur des cahiers de recueil de
données anonymisés, saisies et analysées par nous
même à l'aide du logiciel Epi Info3.5.1.
Le test de Khi-deux nous a permis à comparer des
fréquences et le test de Fisher à comparer des moyennes.
Notre analyse a porté sur :
- La description de l'organisation des services selon le
type de structure (Hôpital Général ou centre de
santé) et le pourcentage des patients perdus de vue;
- La description des caractéristiques des patients a
été faite selon le type de structure sanitaire. Afin de
faciliter l'analyse sur les caractéristiques sociodémographiques
des patients, nous avons regroupés les variables suivantes : le
niveau d'étude, la situation socioprofessionnelle et l'état de
santé du partenaire.
- La description du devenir des patients a été
faite selon le type de structure sanitaire;
- La description des raisons présumées de la
perte de vue selon le type de structure sanitaire et le devenir des
patients.
5. Résultats
5.1. Structures sanitaires
Nous avons décrit l'organisation des services des
structures sanitaires en interrogeant les points focaux des neuf centres de
santé de référence et des quatre hôpitaux
généraux de référence où la GTZ IS appuie
les activités de prise en charge par le traitement antirétroviral
à Kinshasa (tableau 1). Il ne nous a pas été facile de
pouvoir avoir des informations pour l'hôpital général de
référence provincial de Kinshasa et la clinique Ngaliema
où les points focaux étant submergés par leur travail de
routine, nos enquêteurs ont passé plus d'une semaine pour obtenir
un rendez-vous ferme.
Tableau 1: Structures sanitaires appuyés par la
GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral
de mai 2006 à septembre 2008
N°
|
Structure sanitaire
|
Année début programme
|
Nombre patient mis sous traitement ARV
|
Centre de santé de
référence
|
1
|
Centre hospitalier Morija center
|
2006
|
265
|
2
|
Centre médicochirurgical Force navale
|
2006
|
40
|
3
|
Centre hospitalier militaire CETA
|
2006
|
108
|
4
|
Centre médical de la Régideso
|
2006
|
46
|
5
|
Centre médical Kin Center
|
2007
|
96
|
6
|
Centre de santé Mfinda
|
2007
|
168
|
7
|
Centre médical de la Mongala
|
2008
|
13
|
8
|
Centre médico chirurgical PIR
|
2008
|
3
|
9
|
Centre de santé force terrestre
|
2008
|
6
|
Hôpital général de
référence
|
1
|
HGR Militaire Kokolo
|
2006
|
420
|
2
|
Clinique Ngaliema
|
2006
|
170
|
3
|
HGR Provinciale de Kinshasa
|
2006
|
624
|
4
|
HGR de la police Lufungula
|
2006
|
194
|
PIR : Police d'intervention rapide, HGR :
Hôpital général de référence
Pour les caractéristiques des patients perdus de vue,
le devenir de ces patients et la raison présumée de la perte de
vue, nous avons étudiés les patients perdus de vue des structures
sanitaires répondant aux critères d'inclusion,
c'est-à-dire qui ont débuté le programme avec la GTZ IS en
2006 (excepté centre de santé Mfinda) ayant mis un nombre minimum
des patients sous traitement antiretroviral (= 40), ces structures sanitaires
étaient les suivantes :
1. Centre hospitalier Morija center
2. Centre médicochirurgical Force navale
3. Centre hospitalier militaire CETA
4. Centre médical de la Régideso
5. Centre de santé Mfinda
6. HGR Militaire Kokolo
7. Clinique Ngaliema
8. HGR Provinciale de Kinshasa
9. HGR de la police Lufungula
C'est à l'hôpital général de
référence provinciale de Kinshasa que nous avons pris plus de
temps (un mois) pour le recueil des données car les dossiers des
patients étaient gardés par les médecins qui pour la
plupart n'avaient pas de temps à nous recevoir.
5.2. Validation des données
Nous avons commencé par la validation des
données de la GTZ IS, en confrontant les rapports remis à la GTZ
IS par les structures sanitaires aux registres des patients sous traitement
antiretroviral aux dossiers des patients sous traitement antirétroviral.
La première étape fut de retrouver les dossiers
des patients rapportés comme perdu de vue, nous avons ensuite
identifié les patients réellement perdus de vue selon la
définition du programme, c'est-à-dire les patients qui ne se sont
pas présentés depuis au moins trois à la structure
sanitaire pour le retrait de leurs médicaments et ensuite les patients
réellement perdus de vue répondant aux critères
d'inclusion pour notre étude.
Deux structures sanitaires (CMC CETA et Morija Center) avaient
déjà mis de côté les dossiers des patients perdus de
vue, ce qui nous avait facilité la tâche.
Sur les 452 patients rapportés comme perdu de vue au
programme, 344 (76%) dossiers ont été retrouvés (figure
1, tableau 2) et 267 (59%) ont été validés
c'est-à-dire les dossiers des patients âgés de plus de 15
ans, mis sous traitement antiretroviral entre de mars 2006 et septembre 2008,
ne s'étant présenté au rendez-vous depuis au moins trois
mois.
Patients perdus de vue rapportés par GTZ
n=452
Dossiers patients retrouvés
n=344 (76%)
Dossiers des hôpitaux généraux de
référence
n=283 (82%)
Dossiers des Centres de santé de
référence
n= 61(18%)
Dossiers patients non validés
n= 63 (22%)
Dossiers patients validés
n= 220 (78%)
Dossiers patients validés
n= 47 (77%)
Dossiers patients non validés
n= 14 (23%)
Figure 1 : Dossiers des patients perdus
retrouvés et validés Structures sanitaires appuyés par la
GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral
de mai 2006 à septembre 2008
A l'hôpital général de
référence provincial de Kinshasa, parmi les 313 patients
rapportés comme perdus de vue, 200 dossiers (64%) ont été
retrouvés dans les bureaux des médecins prescripteurs et
seulement 138 dossiers (69%) ont été validés. A la
clinique Ngaliema où seulement deux patients ont été
rapportés comme perdu de vue, nous n'avons pu avoir accès aux
dossiers de ces patients et nous ne les avons donc pas validés.
Seuls les centres hospitaliers militaires du camp Ceta, le
centre médical de la Mongala et l'hôpital général de
référence militaire du camp Kokolo avaient des bonnes conditions
de stockage des dossiers des PVVIH.
Tableau 2: Tableau des dossiers validés et des
données des patients perdus de vue dans les structures sanitaires
appuyés par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du
traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre 2008
Nom de la structure
|
Patient sous traitement ARV fin sept 2008
n= 2035
|
Perdus de vue rapportés n=
452
|
Dossiers retrouvés n= 344
|
Dossiers validés n= 267
|
Dossiers complets n= 15
|
Pourcentage des PDV validés
|
Centre de santé de
référence
|
Centre hospitalier militaire CETA
|
108
|
13
|
13 (100%)
|
10 (77%)
|
6 (46%)
|
9%
|
Centre médicochirurgicale force Navale
|
40
|
2
|
2 (100%)
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
0%
|
Centre hospitalier Morija center
|
265
|
30
|
30 (100%)
|
25 (83%)
|
1 (3%)
|
9%
|
Centre médical Régideso
|
46
|
8
|
8 (100%)
|
4 (50%)
|
0 (0%)
|
9%
|
Centre de santé Mfinda
|
168
|
7
|
8 (114%)
|
8 (100%)
|
0 (0%)
|
5%
|
Hôpital général de
référence
|
HGR de la Police Lufungula
|
194
|
43
|
45 (104%)
|
45 (100%)
|
0 (0%)
|
23%
|
HGR militaire Kokolo
|
420
|
34
|
38 (112%)
|
37 (97%)
|
8 (21%)
|
9%
|
HGR Provincial de Kinshasa
|
624
|
313
|
200 (64%)
|
138 (69%)
|
0 (0%)
|
22%
|
Clinique Ngaliema
|
170
|
2
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
0%
|
HGR : Hôpital général de
référence, PDV : Perdu de vue
La validation des données nous a permis de pouvoir
déterminer le nombre réel des patients répondants à
la définition de perdu de vue dans les neuf structures où cela a
été rapporté par la GTZ IS Kinshasa (tableau 2). Pour
l'ensemble des structures sanitaires ce nombre était de 267 patients
perdus de vue sur 2035 patients (13%) mis sous traitement antiretroviral.
En nous basant du tableau 2, le pourcentage des patients
perdus de vue dans les centres de santé était de 7% et dans les
hôpitaux généraux de référence il
était de 16%.
5.3. Complétude et gestion des dossiers des
patients
Sur les 267 dossiers validés, 15 dossiers (6%) des
patients de notre enquête étaient complets dans l'ensemble des
structures médicales dont sept dans les centres de santé de
référence et huit dans les hôpitaux généraux
de référence. Dans l'ensemble des structures médicales,
108 dossiers des patients (40%) contenaient des fiches de suivi des patients
sous traitement antiretroviral et seulement 20 dossiers des patients (7,4%)
contenaient des fiches d'enquête sociale. La fiche d'enquête
sociale (19) est remplie pour chaque PVVIH avant la prise en charge
psychosociale et éventuellement le traitement aux ARV, la
majorité des structures (92,6%) ont initié le traitement
antiretroviral sans une enquête sociale et n'ont pas de prise en charge
psychosociale dans leurs programmes.
Sur les 267 dossiers, 107 dossiers des patients (40%)
n'avaient pas d'adresse complète (76% des hôpitaux
généraux de référence) repris dans les fiches de
consultation individuelle.
Tableau 3 : adresse complète selon le type de
structure dans les structures sanitaires appuyées par la GTZ IS à
Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral de mai 2006
à septembre 2008
Adresse complète
|
CSR
|
HGR
|
Total
|
p
|
Oui
|
39 (83%)
|
121 (55%)
|
160 (60%)
|
0,0004
|
Non
|
8 (17%)
|
99 (45%)
|
107 (40%)
|
|
Total
|
47 (100%)
|
220 (100%)
|
267 (100%)
|
|
CSR : Centre de santé de référence,
HGR : Hôpital général de référence
Parmi les 344 dossiers des patients perdus de vue
retrouvés, 41 dossiers (15,4%) ne comportaient pas la valeur des
lymphocytes CD4 et 206 dossiers (77,2%) ne comportaient pas la valeur de
l'hémoglobine à l'initiation du traitement antiretroviral. Nous
avions aussi 40 dossiers des patients (15%) qui n'avaient pas la date de
début du traitement antirétroviral, tous étaient dans les
hôpitaux généraux de référence.
Parmi les 344 dossiers retrouvés, 21 dossiers (8%)
n'avaient pas mentionnés le poids au début du traitement
antiretroviral et 195 dossiers (73%) n'avaient pas mentionnées la taille
des patients. Ces deux variables indispensables au calcul de l'index de masse
corporel qui est l'outil le plus répandu et le plus simple pour mettre
en évidence l'état nutritionnel des patients.
Parmi les dossiers des hôpitaux généraux
de référence retrouvés, 41 dossiers (15%) n'avaient de
numéro d'identification (Code).
Aucune structure sanitaire n'avait un système
informatisé de gestion des données des dossiers des patients.
5.4. Organisation des services
5.4.1. Utilisation des outils de collecte des
données du PNLS
Tous les centres de santé à l'exception du
centre de santé Mfinda utilisaient les outils du PNLS requis pour la
prise en charge des PVVIH par le traitement antiretroviral (Fiche de
consultation individuelle, registre des patients sous traitement antiretroviral
et fiche de suivi des patients sous traitement antiretroviral. Concernant les
hôpitaux généraux de référence, seuls les
hôpitaux généraux de référence militaires et
de la police utilisaient des outils du PNLS. La Clinique Ngaliema et
l'hôpital général de référence provincial de
Kinshasa n'utilisaient aucun outil du PNLS ; dans ces deux hôpitaux,
ce sont les pharmaciens qui jouaient le rôle de point focal principal et
enregistraient les patients sous traitement antiretroviral dans des registres
avec un canevas propre à la structure. Le non utilisation des outils du
PNLS tel que la fiche de consultation individuelle ne garantissait pas de la
gratuité de la prise en charge8(*). Les codes identifiant les patients qui ont
été utilisés dans les fiches de consultation et les
registres différaient selon les structures sanitaires, ce qui fait que
nous avons retrouvé les mêmes codes pour des malades des
structures différentes dans la même cohorte des malades suivis par
le programme de la GTZ IS Kinshasa.
5.4.2. Plateau technique
La constitution des équipes de prise en charge et les
rôles des prestataires n'était pas identique pour l'ensemble des
structures mais aussi différent selon le type de structure. Huit centres
de santé de référence sur neuf et deux hôpitaux
généraux de référence sur quatre avaient comme
point focal un infirmier.
Le nombre total des prestataires variait entre 3 et 12
personnes dans les centres de santé de référence avec un
nombre médian de sept personnes, dans les hôpitaux
généraux de référence le nombre total des
prestataires variait entre 13 et 19 personnes avec un nombre médian de
15 personnes.
Le tableau 4 donne la répartition du nombre des
prestataires de chaque structure sanitaire et nous pouvons a priori constater
l'inégalité de la répartition du nombre de personnel dans
les hôpitaux généraux de référence où
il y a un nombre élevé des médecins impliqués dans
le programme de prise en charge par rapport au reste du personnel.
Au niveau des centres de santé de
référence il y avait en moyenne un médecin pour 42
patients sous traitement antiretroviral et au niveau des hôpitaux
généraux de référence il y avait en moyenne un
médecin pour 58 patients sous traitement antiretroviral. Le nombre des
médecins variait de un à quatre pour les centres de santé
de référence et de quatre à dix pour les hôpitaux
généraux de référence.
Tableau 4: Répartition du nombre des prestataires
impliqué dans les structures sanitaires appuyés par la GTZ IS
à Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral de mai
2006 à septembre 2008
Nom de la structure
|
Médecin
|
Pharmacien
|
Infirmier
|
Agent communautaire
|
Assistants sociaux
|
Technicien laboratoire
|
Nbre total Prestataire
|
Centre Hospitalier Militaire CETA
|
1
|
1
|
2
|
0
|
0
|
1
|
5
|
Centre Médical Kin Center
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
3
|
Centre Médical Mongala
|
2
|
1
|
4
|
0
|
1
|
1
|
9
|
Centre Médical Morija center
|
3
|
1
|
2
|
0
|
2
|
2
|
10
|
Centre Médical de la Régideso
|
4
|
1
|
4
|
0
|
0
|
3
|
12
|
Centre Médicochirurgical Force navale
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
2
|
7
|
Centre Médicochirurgical PIR
|
2
|
0
|
3
|
0
|
0
|
2
|
7
|
Centre de Santé Force terrestre
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
1
|
6
|
Centre de Santé Mfinda
|
1
|
3
|
2
|
0
|
3
|
1
|
10
|
Clinique Ngaliema
|
6
|
2
|
5
|
0
|
0
|
2
|
15
|
Hôpital général de
référence Militaire
|
4
|
2
|
4
|
0
|
0
|
3
|
13
|
Hôpital général de
référence Police
|
5
|
2
|
7
|
0
|
3
|
2
|
19
|
Hôpital général de
référence provinciale de kinshasa
|
10
|
2
|
2
|
0
|
0
|
2
|
16
|
Au niveau des centres de santé de
référence, les infirmiers étaient entièrement
impliqués dans le suivi des patients sous traitement
antirétroviral, le rôle du médecin était de
prescrire le traitement antiretroviral et de prescrire les dosages de
lymphocytes CD4, le reste du suivi médical était assuré
par les infirmiers. Au niveau des hôpitaux généraux de
référence, les hôpitaux généraux de
référence militaires et de la police avaient impliqués les
infirmiers comme dans les centres de santé de référence. A
la clinique Ngaliema et à l'hôpital général de
référence provinciale de Kinshasa, les infirmiers
n'étaient pas impliqués dans le suivi des patients sous
traitement antiretroviral, tout était fait par les médecins
(prescriptions, suivi du traitement, suivi de l'adhérence).
Seul le centre médical Kin Center avait un agent
communautaire dans son équipe de prise en charge, mais son rôle
n'était pas bien défini.
Un seul hôpital général de
référence (Hôpital de la police) et 3 centres de
santé avaient des assistants sociaux dans leurs équipes de prise
en charge avec comme rôle de faire un suivi psycho-social des patients
infectés par le VIH suivis à l'hôpital sous traitement
antiretroviral ou pas mais aucun d'eux n'exerçait une quelconque
activité. Les patients de toutes les structures sanitaires ne
bénéficiaient pas d'un soutien psychosocial, faute de psychologue
et/ou d'assistant social affecté.
Le pourcentage des patients perdus de vue était de 11%
dans les structures sanitaires où le point focal était un
infirmier et de 15% dans les autres structures sanitaires, en comparant ce
pourcentage selon le type de structure sanitaire, Là où les
infirmiers n'étaient pas des points focaux, il était de 9% dans
les centres de santé de référence et de 17 % dans les
hôpitaux généraux de référence.
5.4.3. Organisation générale des
services
Dans tous les centres de santé de
référence ainsi que dans les hôpitaux de
référence militaire et police, toutes les activités
étaient coordonnées par un infirmier point focal. Tous les
dossiers médicaux des patients étaient gardés par
celui-ci. A l'hôpital général de référence
provincial de Kinshasa, une pharmacienne et un médecin ont
été désignés comme points focaux. Il n'y avait
aucune coordination entre les deux, les dossiers des patients étaient
gardés par les médecins dans leur cabinet. Le registre de la
pharmacienne point focal n'était pas à jour. A la clinique
Ngaliema, la pharmacienne avait été désignée comme
point focal mais son rôle se limitait à rédiger les
rapports à la GTZ IS sur base de son registre des patients qui sont
passés retirer les médicaments. Les dossiers des patients
infectés par le VIH sont gardés par les médecins.
Qu'il s'agisse d'un centre de santé de
référence ou d'un hôpital général de
référence, 39% des structures sanitaires avaient un service
d'accueil spécifique aux patients PVVIH, Parmi les 13 structures
sanitaires étudiées, 46% des structures offraient aux patients le
choix du jour de leurs rendez-vous à l'hôpital pour le retrait de
leurs médicaments antirétroviraux.
Parmi les 13 structures sanitaires, neuf structures sanitaires
avaient une procédure de recherche des patients perdus de vue dont sept
centres de santé de référence et deux hôpitaux
généraux de référence. La plupart des structures
recherchaient les perdus de vue par contact téléphonique9(*) et par des visites à
domicile effectuées par les ONG. A l'hôpital général
de référence provincial, les activités de visite à
domicile étaient encore embryonnaires.
Les consultations médicales et les services de
laboratoire gratuit n'étaient pas ouverts tous les jours aux PVVIH.
Toutes les structures sanitaires effectuaient des counseling de
préparation10(*)
avant d'initier le traitement antiretroviral. Toutefois la plupart des
structures ont intégré le counseling de préparation au
traitement antiretroviral bien après le début de leurs programmes
de prise en charge (une année après).
Cinq centres de santé de référence sur
neuf et un hôpital général de référence sur
quatre lançaient la recherche des patients un mois après qu'ils
aient manqué leurs rendez-vous ; un centre de santé de
référence sur neuf et trois hôpitaux généraux
de référence sur quatre le faisaient après trois mois.
Parmi les 13 structures sanitaires, les points focaux de
quatre structures sanitaires ont connu des ruptures de stock en
médicaments antiretroviral au cours de l'année dernière et
trois hôpitaux généraux sur quatre qui offraient le dosage
des lymphocytes CD4 dans leurs laboratoires avaient des ruptures de stock en
réactif pour le dosage des CD4. Le tableau 5 donne le pourcentage des
patients perdus de vue selon les caractéristiques des structures
sanitaires appuyées.
Tableau 5: Pourcentage des patients perdus de vue en
fonction des caractéristiques des structures sanitaires appuyés
par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du traitement
antiretroviral de mai 2006 à septembre 2008
Caractéristiques des structures
sanitaires
|
Nombre patients sous traitement ARV
|
Nombre des patients PDV
|
% PDV
|
Point focal infirmier
|
Oui
|
976
|
104
|
11%
|
Non
|
1059
|
163
|
15%
|
Accueil spécifique
|
Oui
|
607
|
80
|
13%
|
Non
|
1428
|
187
|
13%
|
Choix spécifique jour RDV
|
Oui
|
1260
|
179
|
14%
|
Non
|
775
|
88
|
11%
|
Ouverture laboratoire
|
Tous les jours de la semaine
|
305
|
25
|
8%
|
Quelques jours de la semaine
|
1560
|
242
|
16%
|
Rupture de stock en ARV
|
Oui
|
1254
|
175
|
14%
|
Non
|
781
|
92
|
12%
|
Procédures de recherche des PDV
|
Oui
|
843
|
142
|
17%
|
Non
|
1310
|
125
|
10%
|
Recherche PDV par contact
téléphonique
|
|
Oui
|
1060
|
148
|
14%
|
Non
|
1093
|
119
|
11%
|
Recherche PDV par visite à domicile
|
Oui
|
1782
|
263
|
15%
|
Non
|
371
|
4
|
1%
|
Dosage lymphocytes CD4 Gratuit
|
Oui
|
1794
|
225
|
13%
|
Non
|
359
|
12
|
3%
|
Nombre d'étapes pour retrait médicaments
RDV 1
|
< 3 étapes
|
466
|
37
|
8%
|
3 étapes
|
1205
|
193
|
16%
|
> 3 étapes
|
482
|
37
|
8%
|
ARV : Antiretroviral, PDV : Perdu de vue, RDV :
Rendez-vous
5.4.3.1. Circuit suivis par les patients
Lors du premier rendez-vous de retrait des médicaments,
le parcours des patients reçus dans les centres de santé de
référence était plus long que celui des patients
reçu dans les hôpitaux généraux de
référence car le nombre des étapes variaient entre 2 et 5
dans les centres de santé de référence et variaient entre
2 et 3 dans les hôpitaux généraux de
référence par contre lors des rendez-vous ultérieurs ce
parcours était le même dans les deux types de structure
sanitaire (2 à 3 étapes).
Dans tous les centres de santé de
référence ainsi que dans les hôpitaux de
référence militaire et police les patients infectés par le
VIH suivis à l'hôpital passaient par le point focal pour tout
rendez-vous (retrait médicament, infections opportunistes, etc...), les
patients venus retirer leurs médicaments et n'ayant aucun
problème de santé particulier étaient envoyés
à la pharmacie par celui-ci pour retirer les médicaments et
devait retourner chez le point focal pour montrer les médicaments avant
d'aller chez eux ; ceux qui posaient des problèmes de santé
étaient envoyés au médecin pour consultation et
prescription des médicaments. Il est à noter que seul le
médecin était autorisé à initier et à
prescrire le traitement antiretroviral, l'infirmier point focal n'était
chargé que du suivi de ces malades. Les malades étaient vus tous
les 3 mois pour les nouveaux cas et tous les 6 mois (anciens cas) par les
médecins pour un contrôle biologique (Lymphocytes CD4).
A l'hôpital général de
référence provincial de Kinshasa, certains patients passaient par
leurs médecins à chaque rendez-vous-même sans
problème de santé et allaient ensuite retirer leurs
médicaments à la pharmacie, d'autres passaient directement
retirer leurs médicaments soit à la pharmacie soit au cabinet du
médecin et ceci rendaient difficile l'identification des patients
irréguliers, aucun circuit suivi par les patients n'était donc
bien défini au niveau de cet hôpital. Certains patients ont
été considérés comme perdus de vue par la
pharmacienne point focal chargé de faire un rapport mensuel des
activités à la GTZ IS alors que ces patients retiraient leurs
médicaments régulièrement auprès de leurs
médecins (les médecins gardaient une quantité des
antirétroviraux dans leurs cabinets de consultation).
A la clinique Ngaliema, les dossiers des patients
infectés par le VIH étaient gardés par les
médecins, à chaque rendez-vous, les patients passaient par les
médecins et ensuite par la pharmacie.
5.4.3.2. Activités de lutte contre le VIH SIDA
offertes par les structures sanitaires
Les activités de Conseil et dépistage volontaire
du VIH SIDA (CDV) et de la prévention de la transmission de la
mère à l'enfant (PTME) était offertes dans huit centres de
santé de référence sur neuf et dans trois hôpitaux
généraux de référence quatre sur des hôpitaux
généraux de référence (tableau 6) . Toutes les
structures sanitaires offraient des services de prise en charge des infections
opportunistes.
Aucune structure sanitaire ne remboursait les frais de
transport et n'offrait un appui psychosocial aux patients. 22% des centres de
santé de référence et tous les hôpitaux
généraux effectuaient gratuitement les examens de biochimie dans
leurs laboratoires.
Tous les hôpitaux généraux effectuaient
gratuitement le dosage des lymphocytes CD4 dans leurs laboratoires, six centres
de santé de référence sur neuf ne disposaient toujours pas
d'appareils de dosage des lymphocytes CD4 et les structures qui en disposaient
étaient souvent en rupture de stock en réactif ;
Tableau 6: Services offerts selon le type de structures
sanitaires appuyés par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en
charge du traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre
2008.
Services offerts
|
Nombre de structures
|
CSR
|
HGR
|
Toutes les structures
|
Service CDV
|
|
|
|
Oui
|
8
|
3
|
11
|
Non
|
1
|
1
|
2
|
Service PTME
|
|
|
|
Oui
|
5
|
2
|
7
|
Non
|
4
|
2
|
6
|
Examen de biochimie au laboratoire
|
Oui
|
2
|
4
|
6
|
Non
|
7
|
0
|
7
|
Dosage lymphocytes CD4
|
|
|
|
Oui
|
3
|
4
|
7
|
Non
|
6
|
0
|
6
|
CDV : Conseil et Dépistage Volontaire du VIH SIDA,
CSR : Centre de santé de référence, HGR :
Hôpital général de référence, PTME :
Prévention de la transmission mère à l'enfant du VIH
SIDA.
Les structures sanitaires qui offraient des services de
conseil et dépistage volontaire avait un pourcentage de perdu de 9 % et
ceux qui en offraient pas avaient 22 % des patients perdus de vue (tableau
7).
Tableau 7: Pourcentage des patients perdus de vue selon
les services offerts par sanitaires appuyés par la GTZ IS à
Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral de mai 2006
à septembre 2008.
Services offerts
|
Nombre patients sous traitement ARV
|
Nombre des patients PDV
|
% PDV
|
CDV
|
|
|
|
Oui
|
1411
|
129
|
9%
|
Non
|
624
|
138
|
22%
|
PTME
|
|
|
|
Oui
|
738
|
47
|
6%
|
Non
|
1297
|
220
|
17%
|
Dosage des lymphocytes CD4
|
|
|
|
Oui
|
1781
|
255
|
14%
|
Non
|
254
|
12
|
5%
|
Parmi les 13 structures sanitaires, neuf avaient une
procédure de recherche des patients perdu de vue dont sept centres
santé de référence et deux hôpitaux
généraux de référence.
Cinq centres de santé de référence sur
neuf et un hôpital général sur quatre lançaient la
recherche des patients qui ont manqué leur rendez-vous après un
mois.
Les services de laboratoire et les consultations
médicales n'étaient pas offerts tous les jours de la semaine aux
PVVIHs.
Le tableau 8 résume les Caractéristiques de
structures sanitaires appuyées par la GTZ IS à Kinshasa pour la
prise en charge du traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre
2008 selon le type de structure.
Tableau 8 : Caractéristiques de structures
sanitaires appuyées par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en
charge du traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre 2008 selon
le type de structure.
Caractéristiques des structures
|
Nombre de structures
|
CSR
|
HGR
|
Ensemble
|
Fonction du point focal
|
|
|
|
Infirmier
|
8
|
2
|
10
|
Médecin
|
0
|
1
|
1
|
Pharmacien
|
0
|
1
|
1
|
Assistant social
|
1
|
0
|
1
|
Accueil spécifiques des PVVIH
|
|
|
|
Oui
|
4
|
1
|
5
|
Non
|
5
|
3
|
8
|
Consultation médicale gratuite
|
|
|
|
Oui
|
8
|
3
|
11
|
Non
|
1
|
1
|
2
|
Choix du jour de rendez-vous par le patient
|
Oui
|
3
|
3
|
6
|
Non
|
6
|
1
|
7
|
Procédure de recherche des perdus de
vue
|
Oui
|
7
|
2
|
9
|
Non
|
2
|
2
|
4
|
Recherche par Contact
téléphonique
|
Oui
|
6
|
2
|
8
|
Non
|
3
|
2
|
5
|
Recherche par Visite à domicile
|
Oui
|
4
|
3
|
7
|
Non
|
5
|
1
|
6
|
Personne chargé de contacter les PDV
|
Médecin
|
1
|
1
|
2
|
Point focal
|
6
|
1
|
7
|
Agent communautaire
|
1
|
0
|
1
|
ONG
|
1
|
2
|
3
|
Tableau 8 : suite
Caractéristiques des structures
|
Nombre des structures
|
HGR
|
CSR
|
Ensemble
|
Délai de temps de recherche des PDV
|
|
|
|
1 mois
|
5
|
1
|
6
|
2 mois
|
2
|
0
|
2
|
3 mois
|
2
|
3
|
5
|
Rupture de stock en médicaments ARV
|
Oui
|
1
|
3
|
4
|
Non
|
8
|
1
|
9
|
Nombre des patients consultés par
demi-journée
|
< 10 patients / demi journée
|
7
|
1
|
8
|
> 10 patients / demi journée
|
2
|
3
|
5
|
Jour d'accueil laboratoire aux PVVIH
|
Quelques jours de la semaine
|
4
|
3
|
7
|
Tous les jours de la semaine
|
5
|
1
|
6
|
Jour d'accueil consultation PVVIH
|
Quelques jours de la semaine
|
6
|
3
|
9
|
Tous les jours de la semaine
|
3
|
1
|
|
4 HGR : Hôpital général de
référence, CSR : Centre de santé de
référence, PDV : Perdu de vue, PVVIH : Personnes vivant
avec le VIH Sida.
5.5. Caractéristiques des
enquêtés
5.5.1. Caractéristiques
sociodémographiques
Pour l'ensemble des structures, l'âge médian des
patients perdus de vue était de 39 ans et variaient de 17 à 68
ans. Les adultes âgés de 40 ans et plus constituaient la classe
d'âge la plus nombreuse.
Les femmes étaient plus nombreuses que les hommes. La
majorité des patients étaient mariés sous le régime
monogamique (53%) et avaient un niveau d'étude secondaire
incomplet11(*). La plupart
des patients (41%) avaient entre 2 et 4 enfants. 165 patients (62%) avaient des
partenaires sexuel stables, le pourcentage des femmes avec des partenaires
stables (57%) était plus nombreux que celui des hommes.
La plupart des patients étaient des chômeurs
pour l'ensemble des structures (66%) dont 68% étaient des femmes. Les
indigents étaient plus nombreux aux centres de santé qu'aux
hôpitaux généraux de référence. 97% (n=259)
des patients n'avaient aucune assistance financière ou psychosociale
d'une ONG et 76% (n=202) des patients n'avaient aucune assistance
financière de leurs familles.
Le nombre de transport pris par les patients de
l'enquête pour se rendre dans leurs structures de soins variaient entre 0
et 5 transports dans les centres de santé de référence,
entre 0 et 4 transports dans les hôpitaux généraux de
référence, le nombre médian de transport pris par les
patients était de 2 transports selon qu'il s'agissait d'un centre de
santé de référence ou d'un hôpital
général de référence (p=0,03).
Le niveau d'étude était statistiquement
différent qu'il s'agisse d'un centre de santé ou d'un
hôpital général de référence
Le tableau 9 résume les caractéristiques
sociodémographiques de tous les patients inclus dans notre
étude.
Tableau 9: Caractéristiques
sociodémographiques des patients perdus de vue dans les structures
sanitaires appuyées par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en
charge du traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre
2008.
Caractéristiques
|
Nombre enquêtés
|
p
|
CSR
|
HGR
|
Total
|
|
Âge en année (médiane)
|
39
|
39
|
39
|
0,86
|
Sexe
|
Masculin
|
20 42,6%)
|
84 (38,2%)
|
104 (39%)
|
0,58
|
Féminin
|
27 (57,4%)
|
136 (61,8%)
|
163 (61%)
|
|
Etat-civil
|
Patient vivant en couple
|
13 (9%)
|
125 (91%)
|
138 (100%)
|
0,0003
|
Patient vivant seul
|
34 (26%)
|
95 (74%)
|
129 (100%)
|
|
Nombre de transport
|
< 3 transports
|
29 (20%)
|
118 (80%)
|
147 (100%)
|
0,1
|
= 3 transports
|
16 (31%)
|
36 (69%)
|
52 (100%)
|
|
Adresse dans la même aire de
santé
|
|
Oui
|
8 (53%)
|
7 (47%)
|
15 (100%)
|
0,001
|
Non
|
35 (75%)
|
159 (72%)
|
194 (73%)
|
|
Niveau d'étude
|
Baccalauréat non obtenu
|
25 (27%)
|
68 (73%)
|
93 (100%)
|
0,0005
|
Baccalauréat obtenu
|
11 (9%)
|
112 (91%)
|
123 (100%)
|
|
Situation socioprofessionnel
|
Non salarié
|
38 (17%)
|
181 (83%)
|
219 (100%)
|
0,82
|
Salarié
|
9 (19%)
|
39 (81%)
|
48 (100%)
|
|
Nombre d'enfant (médiane)
|
2
|
2
|
2
|
0,65
|
Assistance par une ONG
|
|
|
|
|
Assistance psychologique
|
1 (2%)
|
7 (3%)
|
8 (3%)
|
0,7
|
Aucune assistance
|
46 (98%)
|
213 (97%)
|
259 (97%)
|
|
Soutien financier de la famille
|
Oui
|
15 (38%)
|
25 (62%)
|
40 (100%)
|
0,00007
|
Non
|
20 (10%)
|
182 (90%)
|
202 (100%)
|
|
ONG : Organisation non gouvernementale
Les hôpitaux généraux de
référence recevaient beaucoup plus des patients en couple que les
centres de santé de référence (p=0,0003), Il ya avait plus
de patients qui n'habitaient pas le même aire de santé dans les
hôpitaux généraux de référence que dans le
centre de santé de référence (p=0,001), ce qui s'explique
puisque les centres de santé de référence sont
censés recevoir les patients habitant la même aire e santé
et ceux avoisinant.
5.5.2. Caractéristiques cliniques et
biologiques
Hormis les 40 dossiers manquant soit pour la date de
début du traitement antiretroviral soit pour la date de la
dernière visite à l'hôpital12(*), dans l'ensemble des structures sanitaires 27% des
patients ont été perdus de vue après six mois de suivi
sous traitement antiretroviral. Le nombre médian de mois de suivi sous
traitement antirétroviral avant la perte de vue était de trois
mois pour l'ensemble des structures, de cinq mois dans les centres de
santé de référence et de trois mois dans les
hôpitaux généraux de référence (p=0,08).
Dans les centres de santé de référence,
la plupart des patients (57%) ont été mis sous traitement
antiretroviral au stade 2 de l'OMS avec une valeur médiane du nombre des
lymphocytes de 123 cellules/mm3 et aux hôpitaux
généraux de référence c'est au stade 3 (37,7%) avec
une valeur médiane du nombre de lymphocytes CD4 125 /mm3
(p=0,89). Dans l'ensemble des structures, les patients ont été
mis sous traitement antiretroviral au stade 3 (35,2%) avec une valeur
médiane des lymphocytes CD4 de 125 /mm3.
Disponible pour 226 patients, le taux de lymphocytes CD4
variait de 25 à 523 / mm3 dans les centres de santé de
référence et de 10 à 796 mm3 dans les
hôpitaux généraux de référence. 31% des
patients ont débuté le traitement avec un taux de lymphocytes CD4
inférieur ou égale à 100 cell/mm3 pour l'ensemble des
structures.
Dans toutes les structures sanitaires seulement 17% (n=45)
des patients ont bénéficié d'un contrôle des
lymphocytes CD413(*)
après le début de leur traitement antiretroviral. Sur les 71
patients perdus de vue après 6 mois de suivi sous traitement
antiretroviral, seulement 16 (23%) ont fait un contrôle des lymphocytes
CD4.
La valeur médiane l'index de masse corporel
était de 20 kg/m2 pour les patients des centres de
santé de référence et de 21 kg/m2 pour les
patients des hôpitaux généraux de référence,
cette valeur variait entre 15,4 et 27 kg/m2 dans les centres de
santé de référence et entre 11,4 et 43 kg/m2
dans les hôpitaux généraux de référence.
96% des patients des centres de santé de
référence et 84% des patients des hôpitaux
généraux étaient sous le schéma
thérapeutique Stavudine + Lamivudine + Névirapine (D4T, 3TC,
NVP), 8,5 % des patients ont changé de régime
thérapeutique avant la perte de vue dans les centres de santé de
référence et 6,8% dans les hôpitaux généraux
de référence.
Tableau 10: Caractéristiques cliniques et
biologiques sociodémographiques selon le type de structures sanitaires
appuyées par la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du
traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre 2008
Caractéristiques
|
Nombre enquêtés (%)
|
p
|
CSR
|
HGR
|
Ensemble
|
|
Durée de suivi sous traitement antiretroviral
avant la perte de vue en mois (médiane)
|
5
|
3
|
3
|
0,08
|
Valeur médiane Lymphocytes CD4 de
début
|
123
|
125
|
125
|
0,89
|
Contrôle Lymphocytes CD4
|
|
|
|
|
Oui
|
5 (10,6%)
|
40 (18,2%)
|
45 (16,9%)
|
0,21
|
Non
|
42 (89,4%)
|
180 (81,8%)
|
222 (83,1%)
|
|
Valeur de IMC
|
|
|
|
|
Valeur médiane du BMI (kg/m2)
|
20
|
21
|
21
|
0,58
|
Régime thérapeutique
antiretroviral
|
|
|
|
|
D4T, 3TC, NVP
|
45 (95,7%)
|
185 (84,1%)
|
230 (86,1%)
|
|
D4T, 3TC, EFV
|
1 (2,1%)
|
15 (6,8%)
|
16 (6%)
|
|
AZT, 3TC, NVP
|
1 (2,1%)
|
18 (8,2%)
|
19 (7,1%)
|
|
AZT, 3TC, EFV
|
0 (0%)
|
2 (0,9%)
|
2 (0,7%)
|
|
Changement régime thérapeutique
|
|
|
|
|
Oui
|
4 (8,5%)
|
15 (6,8%)
|
19 (7,1%)
|
0,68
|
Non
|
43 (91,5%)
|
205(93,2%)
|
248(2,9%)
|
|
IMC : Index de masse corporel, AZT : Zidovudine,
EFV : Efavirenz, D4T : Stavudine, 3TC : Lamivudine, NVP :
Névirapine.
5.6. Devenir des patients perdus de vue
Sur les 267 dossiers retenus dans notre étude, nous
avons pu avoir des nouvelles de 108 patients (40%) dont 69 de sexe
féminin (64%), avec un âge variant entre 16 et 68 ans. Des 108
patients pour lesquels nous avons pu avoir des nouvelles, 23 patients (21%)
étaient en vie mais avaient arrêté leur traitement
antiretroviral, 6 patients étaient en vie et continuaient leur
traitement antiretroviral, 67 patients étaient
décédés (62%) et 12 patients (11%) étaient suivis
dans une autre structure médicale. Le tableau 14 décrit le
devenir des 108 patients selon qu'il s'agisse d'un centre de santé de
référence ou d'un hôpital général de
référence.
5.6.1. Source de l'information sur le devenir des
patients
Durant notre enquête, les visites à domicile et
les rapports antérieurs des ONG de visite à domicile ont
été les sources d'information les plus utilisées pour le
recueil des données sur le devenir des patients perdus de vue.
Tableau 11: source d'information pour le devenir des
patients perdus de vue dans les structures sanitaires appuyées par la
GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral
de mai 2006 à septembre 2008
Source de l'information
|
Effectif
|
Fréquence
|
Enquêteur
|
102
|
38%
|
Rapport ONG
|
69
|
26%
|
Téléphone
|
10
|
4%
|
Visite à domicile
|
86
|
32%
|
Total
|
267
|
100%
|
Les sources d'informations pour les patients pour qui nous
avons pu avoir des nouvelles étaient les visites à domicile
(58,3%), les rapports des ONG (32,4%) et le contact téléphonique
(9,3%).
Tableau 12: Devenir des 108 patients perdus et
retrouvés de structures sanitaires appuyées par la GTZ IS
à Kinshasa pour la prise en charge du traitement antiretroviral de mai
2006 à septembre 2008
Devenir des patients
|
CSR
|
HGR
|
TOTAL
|
Patient en vie sous traitement
|
1 (4%)
|
5 (6%)
|
6 (6%)
|
Patient en vie en arrêt de traitement
|
7 (29%)
|
16 (19%)
|
23 (21%)
|
Patient décédé
|
9 (38%)
|
58 (69%)
|
67 (62%)
|
Patient suivi ailleurs
|
7 (29%)
|
5 (6%)
|
12 (11%)
|
5.6.2. Caractéristiques des patients perdus de
vue retrouvés
Ils avaient une valeur médiane de l'IMC de
21kg/m2 variant entre 11 et 43 kg/m2. La plupart des
patients pour qui nous avons eu des nouvelles ont débuté leur
traitement au stade 3 de l'OMS avec des taux des lymphocytes CD4 variant entre
11 et 523 cell/mm3 (taux médian de 100 cell/mm3.
L'âge de ces patients variait entre 16 et 68 ans avec un âge
médian de 38 ans.
Avec 10 dossiers manquants, le taux de lymphocytes CD4, les
patients décédés avaient un taux médian de
lymphocytes CD4 égal à 82 cell/mm3, avec un IMC
médian égal à 21 kg/m2. La majorité
(31%) a été mise sous traitement antiretroviral au stade 4 de
l'OMS, ces données se rapprochent à celui de tous les patients
perdus de vue de notre enquête.
5.6.3. Devenir des patients par structure
sanitaire
C'est à l'hôpital général de
référence provincial de Kinshasa où nous n'avons pas pu
avoir l'information pour le plus grand nombre des patients perdus de vue (58%)
ceci suite au manque des adresses dans la plupart des dossiers des patients.
C'est aussi dans cette structure sanitaire qu'il ya eu le plus de
décès parmi ces patients perdus de vue retrouvés. Le
tableau 15 résume le devenir des patients pour chaque structure
sanitaire où des patients perdus de vue avaient rapportés par la
GTZ IS Kinshasa.
Tableau 13: Devenir des patients perdus de vue par
structures sanitaires appuyées par la GTZ IS à Kinshasa pour la
prise en charge du traitement antiretroviral de mai 2006 à septembre
2008
Structure sanitaire
|
Devenir des patients
|
Patient retrouvé en vie sous
traitement
|
Patient retrouvé en vie en arrêt
traitement
|
Patient décédé
|
Patient suivi ailleurs
|
Aucune nouvelle sur le patient
|
HGR Militaire
|
0 (0%)
|
3 (13%)
|
5 (8%)
|
3 (25%)
|
26 (16%)
|
HGR Police
|
2 (33%)
|
7 (30%)
|
18 (27%)
|
0 (0%)
|
18 (11%)
|
HGRPK
|
3 (50%)
|
6 (26%)
|
35 (52%)
|
2 (17%)
|
92 (58%)
|
CHM Ceta
|
0 (0%)
|
2 (9%)
|
2 (3%)
|
0 (0%)
|
6 (4%)
|
CM Morija
|
0 (0%)
|
2 (9%)
|
3 (4%)
|
5 (42%)
|
15 (9%)
|
CM Régideso
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
2 (11%)
|
2 (17%)
|
0 (0%)
|
CS Mfinda
|
1 (17%)
|
3 (13%)
|
2 (3%)
|
0 (0%)
|
2 (1%)
|
CHM : Centre hospitalier militaire, CM : centre
médical, CS : Centre de santé, HGRPK : Hôpital
général de référence provincial de Kinshasa.
5.6.4. Raisons présumés de la perte de
vue
Selon le devenir de chaque patient, les raisons de non retour
à l'hôpital étaient les suivantes :
5.6.4.1. Patient en vie
Les 6 patients retrouvés en vie et qui continuaient
leurs traitements soit dans la même structure soit qui
s'approvisionnaient par eux même avaient donné les raisons
présumées ci après
deux patients continuaient à prendre le traitement dans
la même structure sanitaire en passant directement retirer les
médicaments auprès de leurs médecins sans que le point
focal (pharmacien) en soit informé, c'étaient donc des faux
perdus de vue.
Des 23 patients retrouvés en vie et qui avaient
arrêté leur traitement antirétroviral, la majorité
(48%) a déclaré être guérie miraculeusement par un
pasteur, 13% avaient une mauvaise connaissance du traitement antiretroviral et
9% prenaient un traitement traditionnel.
5.6.4.2. Patients
décédés
Sur les 67 patients décédés, la date de
décès était connue pour seulement 23 patients (34%). Les
causes de décès ne faisant pas l'objet de notre enquête
n'ont pas été investiguées.
5.6.4.3. Patients suivis ailleurs
4 patients (33%) ont changé de structure de prise en
charge à la recherche d'un support nutritionnel.
5.6.4.4. Aucune nouvelle sur les patients
Nous n'avons pas pu avoir des nouvelles de 108 patients (68%)
à cause des adresses incomplètes dans le dossier médical,
il y avait 41 patients (26%) avec de fausses adresses et 10 patients (6%)
avaient déménagé sans laisser leurs nouvelles adresses.
Le tableau 16 résume toutes les raisons de non retour
à l'hôpital des patients selon le devenir :
Tableau 14: Raison présumés de la perte de
vue selon le devenir des patients de structures sanitaires appuyées par
la GTZ IS à Kinshasa pour la prise en charge du traitement
antiretroviral de mai 2006 à septembre 2008
Raisons présumées
|
Effectif
n
|
Fréquence
%
|
Raisons non retour patient en vie
|
6
|
|
Distance trop grande entre l'hôpital et le domicile
|
1
|
17
|
Mauvaise connaissance du traitement ARV
|
1
|
17
|
Hors circuit d'approvisionnement
|
2
|
33
|
Maladie
|
2
|
33
|
Raisons non retour patient en vie arrêt
Traitement
|
23
|
|
Maladie
|
2
|
9
|
Guérison miracle
|
11
|
48
|
Traitement traditionnel
|
2
|
9
|
Amélioration de l'état général
|
2
|
9
|
Effets secondaires des médicaments
|
1
|
4
|
Accouchement
|
1
|
4
|
Mauvaise connaissance du traitement ARV
|
3
|
13
|
Voyage
|
1
|
4
|
Raisons suivi ailleurs
|
12
|
|
Distance trop grande entre l'hôpital et le domicile
|
2
|
17
|
Conflit avec le personnel de la structure sanitaire
|
1
|
8
|
Recherche support nutritionnel
|
4
|
33
|
Maladie
|
4
|
33
|
Hospitalisé dans une autre structure sanitaire
|
1
|
8
|
Raisons aucune nouvelle sur le patient
|
159
|
|
Adresse incomplète dans le dossier médical
|
108
|
68
|
Fausse adresse
|
41
|
26
|
Déménagement du patient
|
10
|
6
|
ARV : antiretroviral
6. Discussion
6.1. Résumé des principaux
résultats
Les résultats principaux de cette étude ont
été :
Une mauvaise organisation des services de prise en charge des
patients sous traitements par le fait que les dossiers médicaux
étaient mal tenus dans l'ensemble des structures sanitaires.
Une insuffisance en ressources humaines, suite au manque des
agents communautaires, des assistants sociaux.
Une insuffisance dans le traçage des patients perdus de
vue puisque certaines sanitaires n'effectuaient pas encore la recherche des ces
patients ou étaient incapables de le faire suite à un manque des
coordonnées sur les patients.
L'influence de la communauté sur la prise en charge des
patients sous traitement antiretroviral par le fait que beaucoup ont
abandonné le traitement suite à des déclarations de
guérisons miraculeuses des chefs spirituel religieux.
6.2. Commentaires sur les résultats
6.2.1. Organisation des services
Le dossier des patients étant la base essentielle pour
assurer un bon suivi des patients, sa mauvaise tenue par les prestataires est
le reflet d'une mauvaise qualité de la pratique professionnelle au sein
de ces structures or les facteurs prédictifs du succès
thérapeutique sont la qualité des soins(20). Les structures
sanitaires qui n'utilisaient pas les outils du PNLS ne pouvaient pas fournir
des données exactes sur les patients mis sous traitement
antirétroviral et ne pouvaient pas aussi assurer un bon suivi de ces
patients.
Le manque d'appui psychosocial dans l'ensemble des structures
sanitaires appuyées pourraient favorisaient favoriser la non
rétention des patients sous traitement antiretroviral car les personnes
malades du SIDA, leur famille et leur communauté ont toutes besoin d'un
soutien pour faire face aux difficultés de la maladie et pour
répondre aux besoins lorsqu'ils apparaissent, ceci étant ils ont
donc besoin d'un large éventail de services, notamment d'une prise en
charge psychologique, sociale et médicale(21). Les agents communautaires
peuvent jouer un rôle crucial dans la prise en charge et la
rétention des patients sous traitement antiretroviral (22, 23).
D'après l'OMS, la participation des agents de santé
communautaires est très importante pour les modalités pratiques
d'extension de l'accès au traitement antiretroviral et un engagement
communautaire est essentiel à tous les stades de l'action d'ensemble
contre le VIH/SIDA : prévention, traitement, soins, soutien (24).
Les hôpitaux généraux de
référence avaient un nombre élevées des
médecins impliqués dans le programme par rapport aux nombres des
infirmiers et des autres prestataires, or le modèle de soins basé
sur les médecins adaptés dans les pays industrialisés ne
peut être capable à traiter la majorité des patients dans
les pays à ressources limitées(25) comme la République
Démocratique du Congo, de sorte que l'utilisation de personnel non
médical doit être envisagée. La non implication des
infirmiers dans ces structures sanitaires dans la prise en charge des patients
sous traitement a pour conséquence un engorgement des cabinets des
médecins avec un long temps d'attente, un mauvais suivi des patients et
donc une faible rétention des patients au programme et une forte
mortalité des patients mis sous traitement antirétroviral, l'OMS
recommande les soins de santé primaire dans la délivrance de la
thérapie antirétrovirale dans les pays à ressources
limités (26). Des études menée au district de Lusikisiki
en Afrique du sud montre un taux faible de perdu de vue dans les centres de
santé ayant intégré les soins de santé primaire
avec délégation des tâches dans la prise en charge des
PVVIH avec le traitement antirétroviral par rapport aux hôpitaux
qui ne l'ont pas intégré(27) et bien d'autres études ont
mis évidence la faisabilité de déléguer les
tâches pour une meilleure organisation de services de prise en charge des
PVVIHs avec le traitement antiretroviral(28, 29).
Les points focaux interrogés sur le manque de
données biologiques ont tous répondu que ces patients ont
été mis sous traitement antiretroviral sans un examen biologique
de lymphocytes CD4 et de l'hémoglobine par manque de réactif bien
que le dosage des lymphocytes CD4 reflétant le niveau de
l'immunodépression soit une des recommandations du PNLS avant d'initier
le traitement antiretroviral. Pour une bonne prise en charge par le traitement
antirétroviral et pour assurer le suivi des patients infectés par
le VIH, les structures sanitaires doivent disposer de laboratoires
opérationnels et performants.
Les points focaux des structures sanitaires avec un service
d'accueil spécifique des PVVIH nous ont fait savoir que cela pourrait
être un facteur favorisant la stigmatisation et la discrimination des
personnes vivant avec le VIH SIDA et ainsi favoriser la fuite des patients.
La proportion élevée des chômeurs (66%)
parmi les patients perdus de vue a déjà été
rapportés dans des études similaires dans les pays au sud du
Sahara (2) et les frais de transport supportés par ces patients
démunis peuvent constituer un fardeau pour les chômeurs et
être un facteur de non retour à la structure de prise en charge,
il en est de même pour les consultations médicales non gratuites
(Hôpital général référence provincial de
Kinshasa).
Le manque de support alimentaire pourrait être un des
facteurs favorisants de la non rétention des patients au programme et de
mortalité des patients sous traitement perdu de vue, car une
consommation et une absorption alimentaire adéquate sont essentielles
pour tirer le meilleur parti possible de la thérapie
antirétrovirale et des données récentes semblent montrer
que les patients qui entament une thérapie sans nutrition
adéquate ont des taux de survie plus faibles (30). Lors du 9ième
congrès international Asie/pacifique sur le SIDA (ICAAP), le
Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) souligne l'importance de
la nutrition pour les personnes atteintes par le VIH (31) et a fortement
soutenu que l'alimentation et la nutrition sont des composants essentiels dans
la lutte contre le Sida.
Les frais de transport n'étant pas en prise en charge
par le programme et la plupart des patients devaient prendre plus de 2
transports pour se rendre à l'hôpital. Les frais de transport pour
se rendre à l'hôpital ont été identifiés
comme une barrière à l'accès aux soins pour les PVVIH et
justifié les rendez-vous manqués à l'hôpital (8)
ceci étant nous pensons que les frais de transports seraient un des
facteurs favorisant(9) à la perte de vue des patients mis sous
traitement antiretroviral dans les structures sanitaires appuyés par la
GTZ IS Kinshasa.
6.2.2. Caractéristiques des
patients
Le taux bas des lymphocytes CD4 semblent proche des
données publiés (11, 32, 33) en Afrique sub-saharienne et en
Amérique du Sud où la plupart des patients continuent de
commencer le traitement antiretroviral avec un nombre bien inférieur au
seuil recommandé. Une attention particulière devrait y être
accordée. Les différentes expériences accumulés
dans la lutte contre le VIH SIDA mettent en évidence que les patients
pris en charge tardivement ont une réponse moins bonne au traitement et
que le risque de mortalité durant les 6 premiers mois est très
important.
6.2.3. Devenir des patients perdus de vue
Un grand nombre des patients de notre étude n'ont pas
tracé suite à des adresses incorrectes sur le dossier
médical et des adresses manquantes. Ceci a été aussi
publié dans d'autres pays à ressources limités(3).
Une attention particulière doit être
porté sur la croyance de guérison miraculeuse par la
prière, comme déjà été publié dans
d'autres pays africains(34), à Kinshasa la crise socioéconomique
a favorisé l'émergence de plusieurs mouvements religieux qui se
sont engagés dans la lutte contre le VIH SIDA, Si les mouvements
religieuses peuvent jouer un rôle distinctif dans le domaine de la
sensibilisation(34), du soutien et de l'accompagnement des personnes vivant
avec le VIH - nonobstant quelques dérapages ça et là sur
les annonces de " guérisons miracles -, elles ont du mal à
définir de manière spécifique le contenu de leur action
dans le domaine de la lutte contre le VIH SIDA. Une formation des leaders
religieux avec des notions de prévention et de prise en charge du VIH
SIDA s'avère utile.
Nous ne pouvons ignorer les 9% des patients qui ont
abandonné leur traitement pour aller se faire soigner traditionnellement
car chez les bantous, plusieurs causes sont évoquées pour
expliquer la maladie telle que la violation d'un interdit, l'insubordination au
chef de famille ou du groupe, quant à l'hôpital, il est avant tout
un lieu de rencontre dont le malade constitue le prétexte et autour
duquel se développe un réseau complexe de relations sociales
entre différents personnages : le malade, ses parents et ses amis, le
personnel médical, paramédical et administratif. Le malade est
appréhendé, identifié du point de vue de la relation qui
la lie à chacune de ces personnes et chacun peut influencer le
traitement médical directement ou indirectement (35). A Kinshasa, un
grand nombre de la population a recours à la médecine
traditionnelle comme première source de santé, face à
cette réalité, des charlatans se sont
multipliés.
6.2.4. Faiblesse de l'étude
Notre étude a eu comme faiblesse :
Suite aux adresses incomplètes et/ou aux manques des
adresses, nous n'avons pu retrouvé que peu des patients (40%) ce qui
nous a fait manqué de l'information pour un grand nombre des patients
perdus de vue.
Choix de sélection des structures sanitaires, le fait
de n'avoir choisi que les grandes structures sanitaires avec un nombre assez
minimal des patients mis sous traitement antiretroviral pourrait constituer un
biais de sélection car un grand nombre des dossiers est resté non
étudiés.
Les différentes informations reçues
auprès des prestataires des structures sanitaires n'ont pas
été vérifiés.
N'ayant pas de groupe de comparaison, nous n'avons pas pu
rechercher les facteurs associés à la perte de vue aux structures
sanitaires appuyées par la GTZ IS Kinshasa.
7. Conclusion et recommandations
7.1. Conclusion
Cette étude a permis dans un premier temps d'estimer le
nombre réel des perdus de vue au sein des structures appuyés par
la GTZ IS à Kinshasa.
De démontrer la mauvaise organisation de service des
structures appuyées pour la prise en charge des PVVIHs par une mauvaise
tenue des dossiers des patients.
La nécessité de pouvoir déléguer
certaines tâches aux infirmiers et aux agents communautaires tels que le
counseling de préparation des patients avant e traitement antiretroviral
et les visites à domicile des patients (27, 36).
Les résultats ont aussi permis de relever que dans les
structures sanitaires avec service d'accueil spécifique pour les PVVIH
peu apprécié par les utilisateurs des services, il serait bien
d'attirer l'attention des prestataires de soins et des services sur
l'importance de l'accueil au sein d'une structure sanitaire et surtout par
rapport à la confidentialité, la stigmatisation et la
discrimination. Cette situation discriminante constitue un frein important
à la prise en charge des PVVIH dans un contexte où l'accès
aux ressources est faible et où le respect de la personne
infectée, le droit au travail, le droit aux soins, la et la
confidentialité, sont ignorés souvent par les principaux
acteurs.
7.2. Recommandation
A la GTZ IS
· S'assurer de la bonne tenue des dossiers
médicaux sanitaires appuyées en renforçant le suivi et
l'évaluation des activités appuyées évaluation.
· Faire une base des données en vue de pouvoir
dans l'avenir décrire les facteurs associés de la perte de vue
des patients sous traitement.
· Intégrer les leaders communautaires religieux et
traditionnels dans le programme de prise en charge psychosocial.
Au PNLS
· Actualiser les critères de mise sous traitement
antiretroviral en y intégrant des critères
sociodémographiques.
· Actualiser le guide de traitement aux
antirétroviraux en tenant compte des recommandations de l'OMS sur la
délégation des tâches.
· Mettre à la disposition des partenaires et des
prestataires des structures sanitaires des guides d'utilisation des
différents outils de recueil des données.
Ceci en vue de mettre sur pied des programmes de soins qui
répondent aux besoins des patients et à leurs demandes afin
d'améliorer la qualité de prise en charge et la rétention
des patients programme.
8. Références bibliographiques
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Annexes 1 : Cartes de la République
démocratique du Congo
Source:
http://www.climatic-suisse.ch
Annexe 2 : Fiche d'enquête sur l'organisation
des services
Questionnaire d'enquête Organisation des
services
Nom de la structure : ..............................
Date :
Nom de l'enquêteur :
....................................
Nom de l'enquêté :
......................................
Fonction : ......................
1. Type de structures : ? Hôpital
général de référence ? Centre de santé de
référence
2. Votre établissement est : ?? Public
?? Privé ?? Confessionnel
?? Police ?? Militaire
3. Quelle est la taille de votre structure
médicale ?
?? Nombre de lits dans l'ensemble de l'hôpital:
/ _ / _ /
?? Nombre des patients mis sous traitement antiretroviral dans le
programme VIH SIDA en fin septembre 2008 :
4. Nombre de personnel impliqué dans le programme
VIH SIDA
?? Nombre total Médecins dans le programme VIH SIDA:
?? Nombre total d'infirmiers dans le programme VIH SIDA:
?? Nombre total de techniciens de laboratoire dans le
programme VIH SIDA:
?? Nombre total de pharmaciens dans le programme VIH SIDA:
?? Nombre total d'agent communautaires dans le programme VIH
SIDA:
?? Nombre total d'assistants sociaux dans le programme VIH
SIDA:
5. Depuis quand avez-vous débuté le
programme de prise en charge par les antirétroviraux avec la
GTZ
Mois Année
6. Quelles activités de lutte contre le VIH
offrez-vous
Conseil et dépistage volontaire du VIH ?? Oui ?? Non
Prévention de la transmission de mère à
l'enfant ?? Oui ?? Non
Traitement des infections opportunistes ?? Oui ?? Non
Traitement par les médicaments ARV ?? Oui ?? Non
Dosage des lymphocytes CD4 ?? Oui ?? Non
Examen de laboratoire (Biochimie) ?? Oui ?? Non
Visite à domicile des patients sous traitement ?? Oui ??
Non
Frais de transport ?? Oui ?? Non
7. Quelles sont les activités gratuites dans
votre programme VIH SIDA
Consultation médicale ?? Oui ?? Non
Traitement des infections opportunistes ?? Oui ?? Non
Traitement par les médicaments ARV ?? Oui ?? Non
Dosage des lymphocytes CD4 ?? Oui ?? Non
Examen de laboratoire (Biochimie) ?? Oui ?? Non
Rendez-vous avec le médecin ?? Oui ?? Non
Rendez-vous avec le point focal ?? Oui ?? Non
8. Le service d'accueil est-il spécifique pour
les patients VIH SIDA ?
?? Oui ?? Non
9. Quel est le nombre des patients VIH Positifs
consultés par demi-journée
10. Lors du premier rendez-vous pour les
médicaments par combien d'étapes le patient passe- t- il pour
avoir ses antirétroviraux ?
??3 ??4 ??5 ??6 ??7 ??8
11. Lors des autres rendez-vous de remise des
médicaments par combien d'étapes le patient passe- t- il pour
avoir ses antirétroviraux ?
??3 ??4 ??5 ??6 ??7 ??8
12. Quels sont les jours d'accueil pour les patients
VIH positifs sous traitement antiretroviral ?
?? Lundi
?? Mardi
?? Mercredi
?? Jeudi
?? Vendredi
??Samedi
13. Quels sont les jours d'accueil du laboratoire pour
les patients VIH positifs sous traitement antiretroviral
?? Lundi
?? Mardi
?? Mercredi
?? Jeudi
?? Vendredi
?? Samedi
14. Est-ce que les patients ont le choix du jour de
rendez-vous ?
?? Oui ?? Non
15. Quelle est la fréquence des rendez-vous pour
le dosage des lymphocytes CD4 sous traitement antiretroviral
??Mensuel ?? Trimestriel ?? Semestriel ??
Annuel
16. Quelle est la fréquence des rendez-vous des
patients sous traitement ARV sans complication?
?? Hebdomadaire ?? Mensuel ?? Trimestriel ??
Semestriel
17. Faites vous un counseling de préparation du
patient avant initiation du traitement ARV ?
?? Oui ?? Non
Si vous le faites qui en est
chargé
?? le point focal ?? l'ONG ?? le médecin
??le pharmacien ??l'agent communautaire ?? l'assistant
social
18. Existe -il des termes de référence
pour les prestataires impliqués dans le programme VIH
SIDA ?
?? Oui ?? Non
19. Existe-t-il une procédure de recherche des
patients perdu de vue
?? Oui ?? Non
20. Avec quelle fréquence vérifiez-vous
les rendez-vous manqué ?
?? Journalière
?? Hebdomadaire
?? Journalière
?? Mensuel
?? Semestriel
?? Jamais
21. Qui est chargé de rechercher ou de
contacter les patients identifiez comme perdu de vue
?? Médecin
?? Point focal
?? Agent communautaire
?? Assistant social
?? ONG
22. Comment identifiez-vous les patients qui ont
manqué leurs rendez-vous
?? Fiche de consultation individuelle
?? Fiche de suivi des patients
?? Registre des patients sous traitement
antirétroviral
?? Fiche d'enquête sociale
?? Agenda personnel du prestataire
23. Après quel délai de manque de
rendez-vous déclenchez-vous la recherche des perdus de
vue ?
?? 1 mois
?? 2 mois
?? 3 mois
?? 4 mois
?? Autre
24. Comment recherchez-vous ces patients identifiez
comme perdu de vue
Contact téléphonique ?? Oui ?? Non
Visite à domicile ?? Oui ?? Non
25. Source d'approvisionnement en médicament
antirétroviral et intrant
?? GTZ
?? Projet MAP/PNMLS
?? Clinton Foundation
?? Achat par fond propre
26. Avez-vous connu une/des rupture(s) de stock en
médicaments antirétroviraux au cours de l'année
précédente
?? Oui ?? Non
26. Avez-vous connu une/des rupture(s) de stock en
réactifs pour le dosage des lymphocytes CD4 au cours de l'année
précédente ?
?? Oui ?? Non
27. en vous servant du modèle ci-après
faites une carte géographique de votre structure en indiquant le circuit
suivi par le patient
Hospitalisation
Salle d'attente
Télévision
Salle des soins
Accueil hôpital
Pharmacie
Consultation Médecin 1
Consultation Médecin 2
Accueil point focal
Laboratoire
Annexe 3 : Fiche d'enquête sur les
caractéristiques des patients perdus de vue
Questionnaire d'enquête Caractéristiques
des patients
Nom de la structure : ............................
Date :
Nom de l'enquêteur :
............................
Code patient : Type de structure :
...............
Les informations ci dessous seront tirées de la fiche
de consultation médicale et de la fiche d'enquête sociale du
patient.
Données sociodémographiques
1. Adresse : Rue ........................
Numéro............. Commune :...................
2. Adresse complète : ? Oui ?
Non
3. Numéro de
téléphone : ? Connu ? Inconnu
4. Estimation du nombre de transport entre le domicile
et la structure* :
5. Date de naissance : Age
(ans) :
6. Sexe : ?Masculin ?Féminin
7. Fiche d'enquête sociale dans le
dossier : ? Oui ? Non
8. Fiche de suivi des patients dans le
dossier : ? Oui ? Non
9. Etat civil
?Célibataire
?Marié(e) monogame
?Cohabitation
?Marié(e) polygame
?Divorcé(e)
?veuf (ve)
10. Niveau d'étude :
?1. Primaire incomplet ? 2. Primaire complet ? 3.
Secondaire incomplet
?4. Secondaire complet ? 5. Université incomplet
?6. Université complet
?7. Inconnu
11. Situation socioprofessionnelle
? Indigent ? Chômeur ? Fonctionnaire
? Militaire ? Policier
? Autre
11. Information sur les (s) partenaires
Partenaire stable ou conjoint : ? Oui ? Non
Etat sanitaire du partenaire:
? Bon
? Malade
? Très malade
? Décès
? Inconnu
12. Informations sur les enfants
Nombres : vivants :
Enfant malade : ? Oui ? Non
Décès : ? Oui ? Non Si oui,
Combien
13. Assistance d'une ONG
? Financière ? Psychologique ?
Nutritionnel ?Aucune
14. Soutien financier de la famille*14(*) : ? Oui ?
Non
15. Personnes à la charge du patient* :
? Oui ? Non
Données Clinique
16. Date de début de traitement :
17. Poids au début du
traitement antiretroviral: Kg
18. Taille au début du traitement :
Cm BMI: ,
Kg/m²
19. Valeur de CD4 au début du
traitement (par mm3) :
20. Valeur hémoglobine au début du
traitement (g/dl):
21. Stade clinique (OMS) à l'initiation du
traitement ARV
? Stade 1 ? Stade 2 ? Stade 3 ? Stade 4
22. Valeur du dernier nombre de CD4 (par
mm3) :
23. Date de la dernière visite à
l'hôpital :
24. Régime traitement ARV de
début
? Stavudine + Lamivudine + Névirapine ? Stavudine +
Lamivudine + Efavirenz
? Zidovudine + Lamivudine + Névirapine ? Zidovudine +
Lamivudine + Efavirenz
25. Régime traitement ARV actuel
? Stavudine + Lamivudine + Névirapine ? Stavudine +
Lamivudine + Efavirenz
? Zidovudine + Lamivudine + Névirapine ? Zidovudine +
Lamivudine + Efavirenz
Annexe 4 : Fiche d'enquête pour le devenir des
patients perdus de vue et les raisons présumées de la perte de
vue
Questionnaire d'enquête Devenir des patients
perdus de vue et Raisons présumées de la perte de vue
Nom de la structure : .....................
Date :
Nom de l'enquêteur :
....................................
Code patient : Âge : Sexe :
..........
Adresse (Commune) dans la même aire de
santé : ? Oui ? Non
Source de l'information :
1. Patient retrouvé en vie sous
traitement : ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
Si Oui, quelle est la raison du non retour à
l'hôpital
- Distance trop grande entre le domicile et l'hôpital ?
Oui ? Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à
domicile
- Manque d'argent pour les frais de transport ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Maladie ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Hospitalisé dans un autre hôpital ? Oui ?
Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Rupture de stock fréquent des ARV à
l'hôpital ? Oui ? Non ?Rapport ONG ?Téléphone
?Visite à domicile
- Grossesse ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Accouchement ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Rendez-vous à l'hôpital payant ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Médicament ARV Payant ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Service de laboratoire payant ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Mauvaise compréhension du traitement ARV ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Conflit avec le personnel de santé ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Problèmes familiaux ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
-Autres
raisons.........................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
2. Patient retrouvé en vie en arrêt de
traitement : ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
Si oui, quelle est la raison de l'arrêt de
traitement antiretroviral:
- Maladie ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Guérison miracle par un pasteur
- Traitement traditionnel ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Amélioration de l'état général
? Oui ? Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite
à domicile
- Effets secondaires des médicaments ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
Grossesse ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
Accouchement ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
Mauvaise compréhension du traitement ARV ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à
domicile
Autres raisons
............................................................................................................................................................
3. Patient décédé ? Oui
? Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à
domicile
Date du décès ? Connu ? Inconnu ?Rapport
ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
4. Patient suivi ailleurs ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à
domicile
Si oui, quelle est la raison du non retour à
l'hôpital
- Distance trop grande entre le domicile et l'hôpital ?
Oui ? Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à
domicile
- Manque d'argent pour les frais de transport ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Maladie ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Hospitalisé dans un autre hôpital ? Oui ?
Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Rupture de stock fréquent des ARV à
l'hôpital ? Oui ? Non ?Rapport ONG ?Téléphone
?Visite à domicile
- Grossesse ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Accouchement ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Rendez-vous à l'hôpital payant ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Médicament ARV Payant ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Service de laboratoire payant ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
- Mauvaise compréhension du traitement ARV ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Conflit avec le personnel de santé ? Oui ? Non
?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
- Problèmes familiaux ? Oui ? Non ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
Autres raisons
..........................................................................................................................................................
5. Aucune nouvelle sur le patient ? Oui ?
Non ?Rapport ONG ?Téléphone ?Visite à domicile
Si oui, pourquoi n-t- on aucune nouvelle sur les
patients ?
? Adresse incomplète dans le dossier ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
? Fausse adresse ?Rapport ONG ?Téléphone
?Visite à domicile
?Faux numéro de téléphone ?Rapport ONG
?Téléphone ?Visite à domicile
* 1 Estimation 2008
* 2 Actuel Hôpital
Général de Référence Provincial de Kinshasa
* 3 Le rapport ONUSIDA 2008 donne une
prévalence basse de 1,5 à 1,7%
* 4 Stade clinique de l'OMS
* 5Charge virale indisponible,
seul le dosage des CD4 est disponible et gratuit
* 6 Seulement dans les
hôpitaux généraux et quelques grands centres de
santé de référence
* 7 Nous l'avons fait ensemble
avec les points focaux des structures sanitaires.
* 8 Les fiches de consultations
individuelles du PNLS des patients sont fournis pas la GTZ et non
facturés aux patients. En RDCongo, le patient doit acheter une fiche de
consultation avant d'être consulté par un médecin.
* 9 En RDC, le
téléphone portable est à la portée de tout citoyen
(prix d'un appel 0,24$), le téléphone fixe inexistant. Plus de
90% des numéros de téléphone transcris dans les dossiers
des patients étaient faux.
* 10 3 séances de
counseling avant de débuter le traitement antiretroviral
* 11 N'ont pas pu avoir leur
baccalauréat
* 12 Ces dossiers ne reprennent
que le nom, âge et le régime thérapeutique du patient.
* 13 Le guide de prise en
charge du traitement aux antirétroviraux de la RDC recommande un premier
contrôle 3 mois après début traitement antiretroviral et
ensuite tous les 6 mois.
* 14 Les données des
items marqués par * doivent être recueillis dans la fiche
d'enquête sociale
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