INTRODUCTION
Les années 1929 ont marqués une avancée
considérable dans l'organisation des marchés financiers. Les
banques qui en sont des acteurs à part entière, ont pendant
plusieurs décennies été à l'écoute de la
population grâce aux nombreux services financiers qu'elles octroient. Des
pays du nord au pays du tiers monde, des économies nanties aux pays les
moins avancés (PMA), l'offre de service du système bancaire n'a
atteint en moyenne que 20 à 30%* de la population active occidentale. En
Afrique précisément au Sénégal les chiffres sont
beaucoup moins intéressants (une personne sur cinq à accès
aux services de la microfinance).
De nombreuses raisons expliquent cet écart, notamment
le manque d'information, les garanties importantes demandées, la
pauvreté etc. . C'est dans ce cadre que dans les années
1990, lors des réformes des marchés financiers sera
promulgué une loi visant la désintermédiation du
système bancaire au profit de plusieurs organes agrées dont le
but serait de fournir des services financiers aux populations
démunies ; exclues du milieu des banques : les institutions de
microfinance.
En effet aujourd'hui, la micro finance est
considérée comme un outil visant à promouvoir des micros -
services (micro - assurance, micro - crédit) aux personnes dont le
revenu est inférieur à 2 dollars/jour ; et aux entreprises
ayant une très faible capacité de financement et
d'autofinancement.
Cependant il faut noter que les activités des
institutions de micro finance dans le monde rural et urbain sont diverses et
variées.
*selon le rapport du forum organisé par le conseil
islamique des services financiers en 2007.
1 ère PARTIE:
CADRE THEORIQUE ET METHODOLIGIQUE DE RECHERCHE
CHAPITRE I :
PROBLEMATIQUE, INTERET, OBJECTIFS ET HYPOTHESE DE
RECHERCHE
Ce chapitre est consacré à la problématique,
aux objectifs et hypothèses de recherche.
Section 1 : Problématique et
intérêt de recherche
Dans cette section, il s'agira de développer la
problématique et de dégager l'intérêt de la
recherche.
Paragraphe 1 : Problématique de la recherche
Il a été permis depuis la
désintermédiation financière (1981) la création
d'organisme agréer afin de fournir des services similaires à ceux
des banques. C'est dans ce cadre qu'on vu le jour les IMF (institutions de
micro finance) dont le but est de permettre aux exclus du système de
bénéficier avec de moindre garanties, des avantages de
proximité.
A chaque stade de développement ou de
l'évolution de l'économie de tout pays, le financement de la
production, gage de création de richesses et d'emplois, est
réalisé par des institutions et des mécanismes mettant en
oeuvre des techniques financières de plus en plus
élaborées. La plupart de ces institutions ont pour
activité principale l'intermédiation financière qui
constitue la base des investissements.
Ainsi, le passage de l'économie d'endettement à
l'économie de marché des capitaux a été
concrétisé dans la plupart des pays industrialisés par le
développement et le perfectionnement du système de financement de
l'économie qui n'est pas sans risque, comme l'indique la crise
financière qui secoue actuellement le monde entier et qui est devenue
pour toutes les grandes puissances mondiales et même pour ceux en voie de
développement un sujet majeur de préoccupations du fait de la
mondialisation de l'économie.
Les crises économiques, le poids de l'endettement et
les problèmes de gouvernance ont rendu très précaires les
conditions de vie des différentes couches sociales dans les populations
des pays en voie de développement. Dans ces pays où cohabitent
les secteurs d'activité formelle et informelle, les microentreprises
n'ont pas toujours accès au financement bancaire classique pour
suppléer l'Etat dans la création de la richesse et des emplois.
En effet les institutions de micro finance s'attellent
à la fourniture de micro service (microcrédit, micro assurance
etc.) pour essayer de remédier le problème de la pauvreté,
à cet effet elles disposent des soutiens et aides d'une part des
organisations non gouvernementales et des bailleurs de fonds ; d'autre
part du marché interbancaire pour atteindre leurs objectifs. Les
institutions de micro finance prônent la pérennisation et
l'autonomie des micros entreprises nées ou destinées à
naître notamment dans le milieu rural. Les méthodes de ciblage
concentrent leurs objectifs vers les pauvres, les plus pauvres, les micros
entreprises, les micros industries, les petits commerces etc.
Le choix politique est forcément un déterminant
de l'économie. Ainsi, depuis l'avènement de la démocratie
pluraliste au Sénégal en 1990, les décideurs ont
opté pour le libéralisme économique. Or, une
économie de marché ne peut se développer, effectivement,
que dans la mesure où, le financement des activités est
réalisé par des institutions efficaces, viables et
pérennes. En effet, l'émergence d'un secteur privé
dynamique capable de soutenir la relance de l'économie
Sénégalaise a amené les autorités monétaires
à favoriser la mise en place des institutions de micro finance
évoluant aux côtés du système bancaire classique.
C'est ainsi qu'en décembre 1993 a été crée l'ACEP,
l'alliance de crédit et d'épargne pour la production,
après l'évaluation du projet de l'USAID démarré en
1986 dans le bassin arachidier au centre ouest du Sénégal ;
qui avait pour objectif d'appuyer les ONG et les entrepreneurs des
régions de Kaolack et Fatick.
Le dynamisme du secteur de la micro finance, s'explique par le
souci de réduire au maximum les effets néfastes engendrés
par les différentes crises financières qui ont aggravé la
situation des entreprises. Du coup, celles-ci ont donc recours aux usuriers
pour le financement de leurs activités.
Il convient de se demander si les objectifs visé par
les institutions de micro finance notamment les objectifs sociaux sont
atteint ?
Plusieurs données poussent à croire que les
institutions de microfinance octroi difficilement des crédits aux
petites et moyennes entreprise et privilégient leur rentabilité
financière.
Peut- on ainsi apprécier positivement l'impact des
institutions de micro finance dans le financement des microentreprises?
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