Conclusion
La littérature empirique sur les déterminants
des IDE indique qu'il existe une pléthore de facteurs susceptibles
d'influencer l'entrée de capitaux privés étrangers dans un
pays. Ainsi la stabilité macroéconomique et politique, le niveau
de développement financier, la croissance économique, les
ressources naturelles et la taille du marché intérieur
constituent des éléments d'attractivité des IDE. En
revanche la corruption, l'instabilité politique et l'absence d'un cadre
juridique des investissements ne favorisent pas l'afflux des capitaux
internationaux vers un pays. En ce qui concerne leurs impacts sur les
économies d'accueil, la littérature relève un impact
globalement positif sur la croissance économique. Toutefois, certaines
études mentionnent l'existence d'un impact mitigé, voire
même un impact négatif sur la croissance.
L'analyse des flux entrants d'IDE dans l'espace UEMOA montre
que les pays de l'Union reçoivent moins d'IDE comparativement à
leurs poids économiques (PIB) et à d'autres zones comme la CEMAC.
En outre les principaux bénéficiaires au sein de l'Union sont la
Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Mali, tandis que les pays
les moins attractifs sont le Togo et la Guinée Bissau. Les secteurs les
plus attractifs sont le secteur minier, le secteur bancaire pour le
Sénégal et le Togo et le secteur des
télécommunications pour l'ensemble de l'Union en raison de la
forte expansion de la téléphonie mobile ces dernières
années. Par ailleurs, les principaux investisseurs sont essentiellement
les pays de l'Union Européenne.
Au niveau de l'espace UEMOA, l'estimation
économétrique montre que le capital humain, le niveau de
croissance économique, la stabilité macroéconomique
approximée par le taux de change, et le niveau de développement
financier déterminent significativement les flux entrants d'IDE en zone
UEMOA. Quant à l'impact sur la croissance économique, les
investissements directs étrangers influencent positivement la croissance
économique des pays de l'UEMOA. Mais cet impact n'est pas significatif
méme au seuil de 10%. Toutefois, cette conclusion reste à
relativiser au regard de l'impact positif et significatif que les IDE ont sur
les investissements domestiques. Or, ces derniers déterminent
significativement la croissance économique de l'UEMOA. Ce faisant nous
pouvons dire que les IDE agissent indirectement sur la croissance par le biais
des investissements domestiques. L'impact non significatif peut s'expliquer par
une inadéquation entre les objectifs des firmes multinationales et ceux
des gouvernements des pays d'accueil.
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