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Les investissements directs étrangers dans l'espace UEMOA:déterminants et analyse d'impacts

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par Oumarou ZALLE
Université Ouaga II Burkina Faso - Diplome d'études appliquées Master NPTCI option: macroéconomie appliquée 2011
  

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Conclusion

Somme toute, l'investissement direct étranger peut se définir comme différentes opérations financières destinées à agir sur la marche et la gestion d'entreprises implantées dans des pays différents de celui de la société mère. Ces investissements internationaux sont une caractéristique principale de la mondialisation économique et de la multinationalisation des firmes, et revêtent un rôle d'autant plus capital dans les pays en développement. Ceux-ci, surtout les pays de l'UEMOA considèrent l'IDE comme essentiel à leur développement. Ainsi, l'IDE fait figure de moteur de croissance en raison des apports en capitaux dont ces pays ont manifestement besoin, et les divers spillovers qu'engendrent ces investissements internationaux. Cette attractivité peut s'analyser à plusieurs niveaux : attractivité territoriale ou côté demande d'IDE, l'attractivité firmes ou côté offre d'IDE mais aussi l'attractivité au niveau global combinant les deux premières approches.

Par ailleurs, les firmes utilisent soit la stratégie primaire (IDE orienté vers l'exploitation des ressources naturelles), soit la stratégie verticale qui est fondée sur la recherche d'efficacité, soit la stratégie horizontale qui se traduit par la conquête de marchés, mais aussi avec la globalisation, les firmes combinent plusieurs approches de localisation, de délocalisation ou de relocalisation d'où la notion de stratégie complexe ou hybride, pour s'internationaliser.

L'intérêt manifeste accordé aux IDE a conduit les différents courants de la science économique mais également d'autres disciplines comme la géographie à rechercher aussi bien les déterminants que leurs impacts sur les économies d'accueil. Depuis la théorie éclectique de Dunning (1977), la question de la localisation a été traitée sous plusieurs optiques : de l'approche statique à l'approche dynamique, des stratégies d'implantation simple aux stratégies complexes. Le chapitre suivant constitue une contribution analytique des flux d'investissements directs en direction de l'UEMOA.

Chapitre II : Analyse des flux d'investissements directs étrangers dans l'espace UEMOA

Introduction

Les pays de l'UEMOA, tout comme la plupart des pays en développement, se trouvent confrontés à l'insuffisance des ressources domestiques notamment l'épargne intérieure pour financer leurs économies. Il leur faut donc trouver d'autres alternatives pour faire face à ce déséquilibre Investissement-Epargne (I-S). Deux solutions s'offrent face à cette inquiétude : le recours aux crédits internationaux ou aux IDE pour faire face à ce déficit d'épargne. Malheureusement, la première solution fut limitée par leur niveau d'endettement, la baisse de l'APD contrairement aux initiatives de Monterrey en 2002, et par la récente crise financière internationale.

Dans un tel contexte, notamment depuis 2000, les pays en développement ont accordé un intérêt particulier aux IDE comme principale source de financement externe privé au détriment des prêts sur les marchés financiers et de l'APD, (CNUCED, 2006). Ainsi, en 2000, les flux d'IDE étaient dix fois plus élevés que ceux de l'APD. Les entrées d'IDE dans les Pays en Développement (PED) en 2008 ont atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré ; soit 630 milliards de dollars. Globalement, dans les mêmes périodes, notamment en 2005, la part des PED reste faible ; soit 36% comparativement à celle des pays développés qui représentent 59% dans les entrées mondiales d'IDE15, et celle des pays en transition (Pays d'Europe du Sud-est et de la Communauté d'Etats Indépendants) est de l'ordre de 4%.

Par ailleurs, la part des IDE en direction des PED est en progression régulière, passant de 15% en 1980 et 25% en 2000 à 36% en 2005. Ce taux s'établissait à 42,91% en 2009 et environ 50% en 2010. Cependant, ces flux se sont davantage orientés plus vers les pays d'Asie et d'Amérique Latine que vers l'Afrique Subsaharienne. En effet, en 2009, l'Afrique n'attirait qu'environ 12% des IDE à destination des PED ; soit près de 5% des flux d'IDE mondiaux. Aussi, au-delà de la faiblesse des IDE en direction de l'Afrique, force est de reconnaître que ceux-ci sont pour la plupart dirigés vers les pays pétroliers ou miniers et vers les économies les plus industrialisées comme celles de l'Afrique du Sud et la Tunisie. Ce constat est valable pour les pays de

15 CNUCED (2006) : Rapport sur l'investissement dans le monde, P1

l'UEMOA dont les flux d'IDE demeurent faibles, malgré la mise en oeuvre de stratégies et politiques de promotion des investissements visant à accroître leur attractivité depuis les années 1990. Ainsi, il apparaît opportun d'apprécier les tendances des flux entrants d'IDE dans les pays de l'Union. Une telle analyse permettrait à partir d'une approche descriptive de faire des comparaisons de tendances entre régions au niveau mondial, l'UEMOA et d'autres zones d'intégration d'une part, et au sein des pays de l'UEMOA d'autre part.

Le présent chapitre comporte quatre sections. La première section présente la démarche méthodologique. S'agissant des deux sections suivantes, elles sont consacrées à la mise en évidence de l'évolution des flux mondiaux d'IDE en procédant à des comparaisons interrégionales des flux d'IDE en direction de l'UEMOA. Quant à la dernière, elle donne un aperçu de l'attractivité de l'Union.

I. Démarche méthodologique

L'appréciation des tendances des investissements directs, tant aux niveaux mondial, régional qu'au sein de l'UEMOA se basera essentiellement sur une approche descriptive des flux. Celle-ci se traduit par une comparaison des flux d'entrées sur la période d'analyse. Elle consiste à des analyses en graphes empilés et de diagrammes circulaires. La démarche combine également les analyses en moyennes et taux de variations des flux afin de caractériser les faits majeurs susceptibles d'influencer les tendances sur certains périodes et territoires.

En outre, l'approche statistique descriptive a l'avantage de regrouper toutes les observations effectuées sur un phénomène de manière à obtenir des rapports numériques sensiblement indépendants des anomalies du hasard et qui dénotent de l'existence de causes régulières dont l'action s'est combinée avec celle des causes fortuites (Masiéri, 2001). Ainsi, elle permet des analyses relatives des comportements d'ensemble d'une part, et de capter l'incidence des variations saisonnières et accidentelles sur les mouvements de tendances générales des séries chronologiques d'autre part. De plus, elle intègre l'influence des mouvements cycliques dans la discussion de l'évolution économique moderne. Cependant, une telle approche descriptive peut aboutir à des conclusions fallacieuses résultantes des interprétations non contextualisées des indicateurs.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard