b/ L'Office des Droits des Immigrés (ODI)
L'ODI a vu le jour en 2008 grâce à l'intervention
de la Mairie. Elle est le lieu de défense des droits collectifs et
individuels de la population migrante détectée à partir du
travail de développement du CMPM. Son objectif est de favoriser
l'intégration sociale, la participation et la mise en avant culturelle
des immigrés. Cet office se veut être un point de rencontre
interculturelle, avec les habitants d'origine étrangère et avec
les collectifs de migrants pour ainsi consolider le réseau associatif de
la ville.
De plus, l'ODI permet de détecter et répertorier
les transformations sociales avec pour objectif de proposer la mise en place de
nouvelles politiques publiques. Là encore, différents services
sont proposés comme des cours de formations professionnelles, une
assistance sociale et affective, l'accès à internet, des conseils
sur les services municipaux ou encore un programme d'alphabétisation. En
outre, l'Office des Droits Sociaux (ODS) fonctionne de manière similaire
mais est financé principalement de manière autonome bien qu'il
reçoit des subventions de la mairie de Séville. D'après
Carlos, coordinateur de l'ODS, l'ODI aurait repris leur système
d'actions et d'interventions mais de façon plus formelle: "L'ODI
s'est créé après l'ODS, la mairie a repris nos
idées et notre concept".
Néanmoins, l'ODI répond davantage aux politiques
de la mairie, il met en avant l'intérêt de l'inscription
municipale dans la communication qu'il fait autour de ce sujet telle la
distribution de prospectus. Cela passe également par une sensibilisation
à certains avantages tels le droit de vote aux élections
municipales, la preuve de résider sur le territoire espagnol permettant
d'obtenir certaines cartes de séjour, la possibilité d'inscrire
ses enfants dans un établissement scolaire, etc. Le problème
reste le fait que pour s'inscrire il faut être dans une situation
administrative régulière. Cet élément
créé un désavantage pour les sans papiers car
cela les empêche d'accéder à certaines
prestations sociales. Par conséquent, la politique joue un rôle
prépondérant dans le traitement de ces questions, le non droit de
libre accès aux élections municipales est une marque
d'inégalité. En effet, le fait de voter est un acte citoyen
important pour une meilleure cohésion sociale dans une démocratie
plus respectueuse des différences. (TORRES, 2006). A Séville
l'accès au vote ne dépend pas seulement du fait d'être "en
règle" mais résulte également des accords entre l'Espagne
et le pays d'origine de la personne, ce qui limite une fois de plus
l'accès au vote.
Les deux organismes que nous venons de décrire sont
l'illustration du grand intérêt que porte la mairie dans ses
politiques publiques et ses projets pour ne pas délaisser les
populations d'origine étrangère. Cet aspect est essentiel dans la
mise en place d'un "vivre ensemble" dans des espaces pluriethniques. Par
ailleurs, l'ODI tient actuellement des permanences au centre civique Hogar San
Fernando, situé dans le district de la Macarena à
côté de l'hôpital du lundi au vendredi (seulement le matin
le vendredi). De ce fait, cela donne un avantage d'accès pour les
immigrés du district, plus proches de ce lieu. C'est également
intéressant pour cet organisme d'intervenir dans cette zone car cela lui
assure un public de personnes potentiellement intéressées par ses
services.
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