2/ La délégation des relations
institutionnelles sur l'immigration
Différentes délégations ont
été mises en place par la mairie (éducation, immigration,
etc.) pour permettre d'approfondir certains domaines en les
déléguant à des personnes jugées
compétentes. En accord avec la politique municipale, ces
délégations peuvent proposer et mettre en place des projets.
a/ Un organisme de la Mairie qui se différencie
de la Junta
En 2007, la mairie de Séville a mis en place une
délégation des relations politiques sur l'immigration pour
pouvoir proposer le suivi ou parfois des alternatives aux lois sur les
étrangers mises en place par le gouvernement espagnol. Cette
délégation coordonne le thème de l'immigration en lien
avec les autres délégations de la mairie (sport, santé,
etc) qui intègrent également les immigrés dans leurs
projets mais en moindre proportion. Elle mène des campagnes sur des
thèmes tels que la xénophobie ou bien le racisme (sensibilisation
dans les écoles, débats, etc). Ces actions et projets sont
parfois en lien direct avec des associations humanitaires. Par exemple, un
partenariat avec l'association Acoge facilite l'accès au travail dans le
domaine de l'aide à la personne pour les étrangers.
Les documents publiés au sein de la
délégation des relations politiques sur l'immigration sont
traduits en anglais, français, russe, arabe et roumain. Actuellement et
grâce à l'étude de l'équipe de la chercheuse et
enseignante Maria-Angeles Huete, un projet social est en préparation
dans le but "que la Macarena ne devienne pas un ghetto. Nous aimerions que
d'autres quartiers deviennent attractifs en faisant baisser les prix de
locations des logements. Notre délégation permet
à la mairie d'avoir une position moins stricte que l'Etat et la Junta
avec qui nous sommes parfois en désaccord malgré que nous n'ayons
pas de pouvoir exécutif." (Teresa Maqueda, responsable des
relations institutionnelles)
La Junta d'Andalousie (siège du gouvernement autonome
Andalou), quant à elle, met en place des projets en accord avec
différents ministères, en particulier celui de
l'éducation. Elle a mis en place le troisième plan
intégral pour l'immigration en Andalousie qui prendra cours de 2010
à 2013 visant à planifier et coordonner les politiques de la
Junta en matière
d'immigration (le dernier a eu lieu entre 2006 et 2009). Elle
est également à l'initiative du plan d'insertion sociale
d'Andalousie de 2003 à 2006. Leurs objectifs principaux dans la
réalisation de ces projets furent la répartition spatiale et
l'accès au logement dans différentes zones d'interventions
(contextes ruraux et urbains), d'autant qu'une des problématiques
principales était celle des logements à destination des
travailleurs à contrats déterminés.
Au niveau local, des projets se sont réalisés
pour venir compléter ces plans "intégraux" tel celui
d'intégration des étrangers qui s'est déroulé pour
la seconde fois entre 2004 et 2009 et qui a concerné essentiellement le
quartier Poligono Sur. En ce moment, un nouveau projet est en cours
d'élaboration en lien avec le plan pilote "barrios plurales" qui a pour
zone la Macarena située au Nord de la ville. Ces différents plans
prennent tous en considération les domaines tels l'emploi, la
santé, l'éducation, le sport, etc.
De plus, la Junta finance également certains projets
associatifs malgré des budgets de plus en plus restrictifs
particulièrement dans le domaine de l'éducation et de la
santé. Elle permet, par exemple, de financer trois employés de
l'Organisation non gouvernementale (ONG) Sevilla Acoge qui travaillent comme
assistants de service social.
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