1.2.5 Accès à l'Eau Potable
Le Sénégal dispose d'un important potentiel en
eau souterraine garanti par les aquifères superficiels (recharge de 1,5
à 2 milliards de m3/an).
Le système aquifère profond (recharge de
500 000 m3 / an) et le système aquifère du
socle (exploitable à concurrence de 10 000 m3 /j).
Les eaux de surface, évaluées en moyenne à prés de
31milliards, constituent de loin l'essentiel des ressources en eau.
Globalement, la capacité de production nationale tourne autour de 222544
m3. Cette production qui a peu évolué au cours des 10
dernières années accuse un déficit de 191728
m3/j. Cette situation se répercute négativement sur la
population par des baisses de pression et des manques d'eau très
préoccupantes.
En milieu rural, plus de 600 villages n'ont pas encore
accès à l'eau potable c'est le cas des villages comme Thiafoura,
Soro Hassap etc ..., qui se situent dans la région de Thiés.
Cette situation se traduit par des corvées insupportables pour les
femmes et les jeunes filles. Les ménages pauvres qui n'ont pas
accès à l'eau potable s'approvisionnent essentiellement à
partir de sources d'eau non protégées. Il s'expose ainsi aux
maladies hydriques qui sont une des causes principales de la mortalité
infantile.
Les moyens de conservation de l'eau potable sont
également responsables du développement de certaines maladies.
Les résultats de l'enquête MICS 2000 ont montré qu'en
général, l'eau destinée à la consommation humaine
est stockée dans des canaris traditionnels surtout en milieu rural
où 90,3% de la population s'alimente à partir de ces canaris
contre 47,7% en milieu urbain. En ville, les pauvres paient plus cher l'eau
potable que les riches. En effet, les ménages pauvres qui
s'approvisionnent essentiellement en eau potable à partir des bornes
fontaines paient trois à quatre fois plus cher que le prix payé
par les ménages disposant de branchements privés à
domicile.
1.2.6 Malnutrition
La malnutrition des enfants continue d'être un
problème de santé publique au Sénégal. La situation
nutritionnelle est caractérisée par une prédominance du
retard de croissance, de l'insuffisance pondérale, de la carence en fer
(anémie), en vitamine A et en Iode principalement chez les enfants, les
adolescentes et les femmes. Ces carences nutritionnelles ont des
conséquences graves sur la santé, en termes de morbidité,
de mortalité et de dépenses de santé, sur la
productivité économique et sur la réduction des
performances scolaires. Les prévalences de la malnutrition sont encore
élevées au Sénégal, particulièrement en zone
rurale. Ainsi, le niveau de l'insuffisance pondérale est deux fois plus
élevé en milieu rural (22%) qu'en milieu urbain (10%). Les
régions les plus touchées sont Kolda, Matam et Saint-Louis qui
présentent les niveaux qui atteignent 30% pour l'insuffisance
pondérale.
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