2.1.2.3-Les industries de transformation
2.1.2.3.1 la filière des
céréales locales
2.1.2.3.1.1- Sous
filières
Au niveau de la branche d'activités « travail de
grain et farines », quatre sous filières de transformation des
céréales sont identifiées :
i-la sous filière domestiques : elle est la plus
importante au Sénégal en raison de sa prépondérance
en milieu rural et en milieu urbain pour les opérations de seconde
transformation (de la farine aux produits finis). Les 2/3 des ménages
sont dans cette
Sous-filière ; les opérations sont manuelles
(mortier et pilon) et couvre le décorticage et la mouture. Son principal
atout est le faible coût de production, cependant elle est
caractérisée par la pénibilité du travail ;
ii-la sous filière artisanale : elle est dominante en
milieu périurbain et urbain ; en 1992 on estimait à 6 000 le
nombre de moulins dont 4000 fonctionnels. Son intervention couvre la mouture
mécanique. Cette sous filière couvre également la
fabrication de produits frais semi-finis (farine, semoule) et finis (couscous,
bouillies) ;
iii-la sous filière semi industrielle : elle est
composée d'entreprises à la limite entre le
Secteur artisanal et industriel parce que partie importante
des opérations (seconde transformation) est encore manuelle. Ces
unités possèdent d'importants équipements
spécifiques (moulins, décortiquer, thermo soudeuse et parfois
tamiseur, séchoir). La capacité varie entre 150 et 300 t/an. Le
nombre d'unités recensées est d'une trentaine concentrées
dans les régions de Dakar et Thiès ;
iv-la sous filière industrielle (incluant la
biscuiterie et la boulangerie) : elle est composée des grandes
minoteries : les Moulins Sentenac, la Nouvelle Minoterie Africaine
(NMA), la Manufacture Africaine des Pâtes Alimentaires
(MAPAl) et Grands Moulins de Dakar (GMD) avec une capacité de production
de 6 à 10 000 t/an de farines et semoules de mils ; les secteurs de la
boulangerie et de la biscuiterie sont des secteurs utilisateurs de farine de
céréales locales.
Il convient de noter que l'alimentation animale est
également utilisatrice de céréales locales et de produits
dérivés, soit à travers les grandes unités
industrielles, soit dans le cadre de petites unités artisanales
spécialisées.
2.1.2.3.1.2 Statistiques de production de produits
transformés
Plusieurs études estiment cependant la production
semi-industrielle autour de 3 000 tonnes par an. Pour le secteur industriel, la
production est estimée à 1 500 t par an et est le fait d'une
seule unité : les Moulins Sentenac pour deux produits (sanqual et
sounghouf) ; les Grands
Moulins de Dakar ayant arrêté leur
activité.
Le secteur de la Boulangerie, quant à lui, a une
production très faible de produits à base de
céréales locales (pain riche essentiellement).
Les produits issus de la filière transformation peuvent
être classés en 2 catégories :
Ø les produits domestiques et artisanaux : les produits
traditionnels humides (26 à 28% d'eau), les produits
intermédiaires (16 à 17% d'eau) ;
Ø les produits industriels : les produits
transformés secs en sachets (PTSS).
Le suivi des marchés a permis de constater que i/ les
produits domestiques et artisanaux restent très largement dominants ;
ii/ les PTSS ont un marché non saturé, un bon potentiel et un
effet d'entraînement sur la consommation des céréales
locales.
Les premiers produits sont essentiellement consommés
sur le marché local, seuls les seconds font l'objet de ventes à
l'exportation.
2.1.2.3.2 La filière pêche
maritime
2.1.2.3.2.1. Transformation artisanale
La transformation artisanale absorbe environ 30% des
débarquements de la pêche artisanale (mollusque, crustacés
et poisson), auxquelles s'ajoutent les invendues de la pêche
industrielle. Ces activités sont exercées par des femmes
aidées par des hommes pour l'opération de tranchage, étage
et lavage. Chaque femme dispose d'une zone de pénétration et de
séchage de ses produits. Les équipements sont essentiellement
constitués de claies de séchage, de bacs de lavage du poisson, de
fours fumage et de magasin ou aires de stockage des produits fini. Les ateliers
sont directement approvisionnés par les pêcheurs. Les produits
sont commercialisés localement ou sur l'intérieur du pays qui
viennent s'approvisionner sur place. Les exportations de certains produits
réalisés spécialisés par des commerçants
spécialisés vers les pays africains sont également
importantes. Les techniques sont simples et ont connu peu d'évolution
malgré des tentatives d'introduction de séchoirs solaires et de
fumoirs améliorés qui se sont soldés par des
échecs. Les équipements sont à l'origine des pertes
parfois importantes (jusqu'à 40%) et d'une qualité très
aléatoire des produits.
Cette activité permet donc de valoriser et
d'atténuer les pertes après captures, tout en permettant aux
populations de l'intérieur du pays d'avoir un approvisionnement
régulier en protéines animales.
Les possibilités d'amélioration sur le plan
technique notamment, existent et permettraient aux femmes de réduire les
pertes et d'augmenter sensiblement leurs revenus. Cependant les
caractéristiques de ce milieu (très forte cohésion sociale
et difficulté d'insertion pour des personnes extérieures) rendent
très difficile le passage de l'innovation et l'adaptation de nouvelles
techniques comme le montre les résultats des projets d'appui à ce
secteur.
En 2001, la DOPM estimait à plus de 36 000 tonnes la
quantité de produits transformés finis dont 4 500 tonnes pour
l'exportation.
2.3.2.3.2.2- La transformation
industrielle
Selon l'Observatoire Economique de la pêche au
Sénégal (OEPS), le secteur de la transformation industrielle
concernait en 2000 au total 80 sociétés orientées
essentiellement vers les activités de conserverie de
filetage-réfrigération-congélation (76), et de traitement
des déchets en farine de poissons.
S'agissant du sous secteur thonier, celui-ci connaît une
crise depuis 1998 qui s'est traduite par une restructuration importante des
conserveries et notamment de la société SNCDS
(Société Nationale des Conserveries du
Sénégal) et INTERCO en 1999/2000. L'activité de
conserverie est actuellement dominée par la société PFS
(Pêcherie Frigorifique du Sénégal) et par la SNCDS, la
société INTERCO rencontrant de sérieuses
difficultés financières. Notons que généralement
l'essentiel des tonnages débarqués provient des senneurs
européens (débarquement d'avril à septembre).
Toutefois, on note une part croissante des approvisionnements
en provenance des thoniers canneurs (débarquement d'avril à
février. En 200, la qualité totale de conserves de thon
exportée a atteint 8800 tonnes provenant pour l'essentiel de la
société PFS (alimentée principalement par les thoniers
canneurs). Si le secteur thonier rencontre un certain nombre de
difficultés, il convient toutefois de rappeler que le
Sénégal conserve des atouts de taille :
· La proximité géographique de l'Europe et
du moyen Orient
· Un savoir faire reconnu
· La capacité à s'adapter à des
demandes spécifiques sur les petites séries
· Une pêcherie à la canne, sélective
et apte à un éco-labellisation
· Si les entreprises de traitement ont globalement
réussi à mieux valoriser leurs produits
et à diversifier les marchés à
l'exportation, celles-ci sont toutefois victimes de leur propre croissance, le
nombre pléthorique d'unités (76 entreprises recensées en
2000) combiné à une diminution des ressources en amont, ayant
conduit à une crise d'approvisionnement. Seules les entreprises
intégrant un armement ont pu maintenir un niveau correct
d'activité.
Il convient toutefois de noter que parmi des unités de
transformation, un certain nombre correspondant en fait à des ateliers
de mareyages-exportation qui limitent leur activité à un
conditionnement des produits frais, la valeur ajouté étant dans
ce cas relativement limitée.
La production de farine de poisson est actuellement
concentrée au sein de la société
AFRICAZOTE, qui transforme des déchets de l'industrie
thonière ainsi que les surplus en
petites pélagiques ( yaboye) de la pêche
artisanales. La farine de poisson est vendue pour l'essentiel aux
élevages avicoles du Sénégal et de certains pays de la
sous-région.
L'accroissement régulier de la demande nationale et
régionale en aliment combiné à des excédents
important en petits pélagiques conduit aujourd'hui un certain nombre
d'opérateurs à envisager des investissements dans ce secteur.
2.1.2.3.3 la filière textile
Le Sénégal possède une culture
industrielle établie dans ce domaine, allant de la culture du coton
à la confection, en passant par l'égrenage, le tissage, la
filature, le tricotage et l'ennoblissement. Il existe une importante
quantité de coton disponible dans le pays et des opportunités de
créer des filatures.
2.1.2.3.3.1. l'industrie de la filature et de
l'égrenage
A la porte de la plus grande zone cotonnière africaine
(UEMOA), le Sénégal est producteur d'un coton de qualité
type super SIGAL. L'égrenage est réalisé par la SODEFITEX
(Société de Développement des Fibres Textiles) qui exporte
la majorité de sa production de
coton-fibre, le reste étant vendu aux filateurs
locaux.
La SODEFITEX dispose de 5 unités d'égrenage dont
la capacité totale de traitement est de
65.000 tonnes de coton-graine.
La SOTEXKA- Indosen et ICOTAF sont les principaux groupes
industriels. A ce titre ils disposent d'un système intégré
(filature, tissage, teinture, tricotage, anoblissement et confection)
La capacité annuelle globale de l'industrie
sénégalaise est d'environ:
· 8000 tonnes en filature
· 20 millions de m en tissage
· millions de m en tricotage
Certaines unités industrielles (SOTIBA, COSETEX,
ICOTAF) sont plutôt spécialisées dans
la teinture et l'impression (tissus écrus, jacquard,
Bazin fancy), exportent vers la sous région et en Afrique.
La Fédération des Industries Textiles du
Sénégal (FITES), regroupe les principaux acteurs de l'industrie
textile.
2.1.2.3.3.2. La confection et le pagne
tissé
Le savoir-faire et la créativité dans le textile
sénégalais expliquent la richesse des niches de consommation,
notamment pour les produits textiles-phares du Sénégal : pagne
tissé, broderie, design.
Le pagne tissé africain, produit original gagne en
notoriété dans les marchés européens et
américains. Le label Sénégal se place au premier rang
aussi bien dans les modes vestimentaires africains que dans la qualité
du revêtement des meubles, avec en prime le style, la création et
le design.
Le label sénégalais est particulièrement
recherché, notamment pour la broderie et la décoration
d'intérieur.
Les collections de vêtements en pagne tissé
sénégalais, présentées par les créateurs et
stylistes à divers salons européens et américains, offrent
aujourd'hui d'intéressantes perspectives au coton
sénégalais.
D'autres produits-phares comme les vêtements
brodés haut de gamme, les tissus « design africain » comme le
Fancy, le Wax, le Woodin, sont les symboles de la différence de style du
textile sénégalais.
La confection est omniprésente à travers un
nombre important de tailleurs et d'entreprises industrielles de production
vestimentaire. La FNAPH (Fédération Nationale des
Professionnels de l'Habillement) dénombre prés
100 000 membres (industries et tailleurs individuels). Elle s'appuie sur un
réseau dense de centres de formation spécialisés. Outre,
l'existence d'écoles de couture supervisées par le
Ministère de la Formation Professionnelle, l'Institut de Coupe, Couture
et de mode, sous tutelle de l'Ecole nationale des ARTS et des centres
privés offrent une formation au stylisme et à la création.
Un Centre de Promotion
Textile a été créé en 2002, avec
l'appui de l'ONUDI. Sa vocation est de renforcer et d'encadrer le secteur afin
de répondre aux standards internationaux.
De plus en plus, des instituts privés orientés
vers les métiers de la couture et de la création s'implantent et
dispensent des formations répondant aux demandes des entreprises.
2.1.2.3.4 les produits laitiers
Cette filière est beaucoup plus récente.
Pourtant la transformation du lait est une activité traditionnelle. Les
femmes d'éleveurs ont toujours transformé de petites
quantités pour les marchés proches. Sur la base de savoir faire
traditionnel, une vingtaine de MPE individuelles ou communautaires (groupements
féminins) a installés dans les villes secondaires des bassins de
production laitiers. Elles proposent du lait pasteurisé, caillé
en sachets imprimés et soudés du fromage.
La croissance de la production laitières,
appuyée par le gouvernement, des projets et des ONG entraîne un
fort potentiel de développement de leurs activités. Cependant,
elles bénéficient de peu appui. Pour bénéficier de
ce contexte favorable, il est pourtant nécessaire d'élargir les
gammes (fromages), de recruter des forces de ventes, de mieux créer une
association interprofessionnelle « mouvements des producteurs et
transformateurs de lait du Sénégal »
2.1.2.3.5 Les fruits
Il existe de nombreuses micro entreprises artisanales,
essentiellement à Dakar et dans les
villes secondaires. L'activité dont les revenus sont
faibles (1000 à 1500 F/j) est menée par les
ménagères. La fabrication de boissons traditionnelles (jus de
bissap) et plus rarement gingembre et tamarin- vendus dans des sachets et
parfois par bassine pour les cérémonies), dont les recettes se
transmettent de mère en fille, est une activité féminine
qui constituent un complément aux ressources familiales ou un moyen pour
les jeunes filles d'acquérir une certaine autonomie
financière.
Les fruits font notamment partie des secteurs dans lesquels
les femmes rurales et urbaines s'investissement beaucoup par des actions de
commercialisation et de transformation. Les pertes post récoltes
constatées en fruits ont en effet poussé certaines ONG ou
institutions internationales à appuyer des groupements féminins
pour mener des actions dans la transformation de ces produits en boissons,
confitures et sirops.
2.1.2.3.6 Les autres produits
Les autres produits proposés sont les pâtes
d'arachides, les arachides grillées, les noix de cajous, les plantes
médicinales séchées, les épices et condiments
(piment, sel et sel iodé,
vinaigres). Les produits sont vendus par des femmes dans la
rue ou par des petites entreprises des différentes filières qui
diversifient ainsi leur gamme de produits.
L'huile de palme, le beurre de karité, l'huile
d'arachide, le nététou sont aussi des produits destinés
à la transformation.
Ces filières sont le plus souvent
contrôlées par des commerçants qui collectent les produits
dans les villages et les marchés ruraux et parfois achètent
même les matières premières et confient la transformation
aux femmes sous forme de prestation de service.
2.1.2.3.7 Les produits pétroliers
Le Sénégal dispose de peu d'énergies
fossiles commercialement disponibles, et les réserves sont encore
incertains. La production de pétrole et de gaz est négligeable,
par contre, il existe, à l'issue des campagnes d'exploration
menées à ce jour, des perspectives pour découvrir des
gisements de pétrole et surtout de gaz naturel, sur terre ou en
offshore. Il y a lieu de noter aussi d'importantes réserves de tourbe
dont l'exploitation commerciale comme combustible domestique ne semble pas
être envisagée à court terme. La Société
Africaine de Raffinage (SAR) assure le raffinage et l'approvisionnement du
marché national en produits pétroliers.
Pour l'année 1994, du fait de la dévaluation du
Franc CFA, la facture pétrolière est passée de
57 milliards de FCFA à 78.9 milliards pour un achat de
302 782 tonnes de pétrole brut et de
782 344 tonnes de produits finis. Les intervenants du
marché national sont : COSETAM,
PETROMAS, PETROSEN, SHELL SENEGAL, Société de
Manutention de Carburant
Aviation Dakar-Yoff, MOBIL OIL Sénégal, SPP
2.1.2.3.8. Les produits chimiques
Les composantes chimiques sont livrées par les
Industries Chimiques du Sénégal (ICS) qui
produisent
· du phosphate marchand, à partir de la mine de
TAÏBA, distante de quelque 100 km de DAKAR ;
· de l'acide phosphorique (P2O5), grâce à
deux usines contiguës, situées à
DAROU, à proximité de la mine, d'une
capacité de production totale de 660
000 tonnes de P2O5 par an;
· des engrais (DAP, NPK, SSP/TPS), dans une usine
située à MBAO (18 km de
DAKAR).
2.1.2.3.8.1. les engrais
La plus grande part de ces engrais granulés est
destinée au marché de la sous région ouest africaine,
principalement pour les besoins agronomiques de la culture du Coton, de
l'Arachide, du maraîchage, des céréales
2.1.2.3.8.2. les phosphates
Le Sénégal dispose de réserves
importantes de Phosphate, d'une qualité exceptionnelle. Le
Phosphate marchand de TAÏBA (titré à 79
BPL), exploité dès 1960 à partir de Ndomor Diop puis de
Keur Mor Fall, est synonyme d'excellence à travers le Monde.
Base opérationnelle du Groupe ICS, le site minier de
Taïba est situé à 100km de Dakar et ses activités
gravitent actuellement autour des gisements de Keur Mor Fall et
Tobène.
L'ouverture du panneau minier de Tobène porte la
capacité de production de la Mine de Taïba à 2 millions de
tonnes de Phosphate marchand par an, pour des réserves estimées
à plus de
100 millions de tonnes.
2.1.2.3.8.3 L'Acide Phosphorique
Dénommée Darou, du nom de la localité qui
abrite ses installations (Darou Khoudoss), le site
Acides des ICS, constitue un complexe chimique de deux
unités contiguës de fabrication d'acide phosphorique, d'une
capacité de production totale de 660 000 tonnes de P2O5 par an.
Ces installations, voisines de la Mine de Taïba (100 km
de Dakar) ont permis au Sénégal d'accéder à la
grande Chimie Minérale et de transformer localement une partie sans
cesse croissante de la production de Phosphate en acide phosphorique P2O5
à 54%, apportant ainsi une valeur ajoutée importante. La
quasi-totalité de la production de cet acide phosphorique est
exportée vers nos partenaires indiens d'IFFCO et SPIC
Le complexe industriel des ICS inclut également
- la commercialisation de ses produits et la fabrication de
produits phytosanitaires, avec sa filiale SENCHIM ;
- le transport ferroviaire, avec sa filiale SEFICS ;
- la logistique (Terminal et portique portuaires, sea-lines
pour l'ammoniac et l'acide),
- l'approvisionnement en eau (forages de MEKHE) et la
production d'énergie.
La faible visibilité des PME en zones rurales
entame leur compétitivité
La faible visibilité des PME en zones
défavorisées surtout rurales et périurbaines
résulte essentiellement de l'absence d'une politique des PME tenant
compte des spécificités de ces zones. Certes, la Charte des PME
peut constituer une référence en la matière, mais son
application tarde à se concrétiser et surtout elle ne constitue
pas un levier dissuasif d'installation des PME dans la métropole
dakaroise. De plus, se pose le problème de la faible
compétitivité des PME et de l'ensemble des entreprises
sénégalaises, qui se manifeste par le faible développement
de la sous traitante. A l'opposé des PME rurales de certains pays
développés qui sont assimilés à des PME de
dimension mondiales, celles du Sénégal se caractérisent
par leur manque de technologie qui porte atteinte à la qualité de
leur produit et pose par conséquent la problématique de leur
pérennisation. Dès lors, elles deviennent moins attractives et
éprouvent des difficultés pour accéder aux
crédits.
Par ailleurs, si les PME éprouvent d'énormes
difficultés pour se développer en milieux rural et
périurbain cela résulte des conditions précaires
d'existence de l'artisanat dans ces zones, dont les principales contraintes se
résument en :
· vulnérabilité des artisans (absence de
système de protection sociale);
· système d'informations non performant (absence
de statistiques fiables) ;
· faible niveau d'organisation des artisans au niveau
rural (absence de structures locales fonctionnelles comme les Chambres de
métiers à l'échelle) ;
· manque de programme pour la promotion des jeunes
entrepreneurs surtout concernant les femmes en milieu rural ;
· faibles capacités organisationnelles des acteurs
du secteur ;
· niveau d'instruction des artisans est bas ;
· système d'apprentissage et de perfectionnement
des artisans peu adapté ;
· faible promotion de l'artisanat intégré
;
· faible diffusion des technologies nouvelles.
En plus de ces obstacles, il importe d'évoquer la
mauvaise qualité des circuits de distribution des produits artisanaux
liés essentiellement :
· aux problèmes de débouchés des
produits pour l'accès aux marchés ;
· à la faible prise en compte de la dimension
qualité dans la conception des produits et
services artisanaux ;
· au difficile accès aux marchés publics
;
· à la non introduction des NTICs comme support de
promotion des produits et services
artisanaux ;
· à l'absence de circuits de distributions
ramifiés et de normes de qualité dans ce
secteur.
Les problèmes de l'accès et de la qualité
des produits financiers demeurent toujours entiers, en dépit des efforts
considérables fournis par le Gouvernement et les partenaires au
développement, et se manifestent par :
· l'absence d'un système d'information et de
sensibilisation sur les procédures de
financement ;
· la faible implantation des bureaux d'études dans
les zones rurales et périurbaines ;
· inexistence de fonds d'études de projets
artisanaux décentralisés au niveau des
chambres de métiers ;
· l'inexistence de systèmes financiers en milieu
rural et périurbain ;
· l'absence de mesures incitatives.
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