Introduction
Le demi-siècle qui s'est écoulé depuis la
fin de la 2 éme guerre mondiale a été une
période troublante pour le monde entier, mais aussi une ère
de désespoir pour les centaines de millions d'être humains.
Au milieu d'un progrès matériel sans
précédent, la misère humaine a atteint des proportions
inimaginables en particulier la Pauvreté.
En ce début du nouveau siècle elle constitue le
principal problème de tous les pays du monde. En Afrique subsaharienne,
la situation est plus critique et la pauvreté y sévit en
permanence. En effet la pauvreté au Sénégal est
présente partout puisque selon les statistiques officielles, plus de la
moitié de la population soit 65% de celui-ci n'a pas les ressources
financières suffisantes pour subvenir à ses besoins de base.
Cette situation est bien connue et les initiatives ne manquent pas pour essayer
de réduire le nombre de pauvres. Concrètement, le but de la
nouvelle stratégie d'accroissement accéléré
présentée par les autorités sénégalaises est
de réduire de moitié la part des populations vivant en
état de pauvreté en 2015 par rapport au niveau qui était
observé en 2000.
Le problème de la pauvreté au
Sénégal, comme presque partout en Afrique, est qu'elle semble
être dans une très large mesure immuable : on nait pauvre, on
meurt pauvre. Pendant longtemps, l'espoir résidait dans
l'émigration vers Dakar, où se trouvaient les emplois, notamment
dans le secteur public. Cette voie de sortie n'existant plus, les jeunes ne
pensent plus qu'à partir vers l'étranger. Les images de
désespoir les plages espagnoles et italiennes illustrent cette fuite en
avant, au mépris du danger.
Aujourd'hui il est indispensable de recréer une
dynamique de l'espoir au Sénégal cela passe par de multiples
facteurs comme la mise en place des politiques macroéconomiques
fiables.
Il semble bien qu'une bonne partie de l'Afrique ait
abdiqué face aux énormes défis du développement au
profit des politiques macroéconomiques à court terme visant plus
à ralentir la progression de la pauvreté qu'à
réduire celle-ci, comme le prétendent les discours officiels de
certains présidents de la république.
Malgré la baisse des taux de pauvreté
individuel au Sénégal reste estimée, entre 50,6% et
57,2%. Le Document de la Stratégie de Réduction de la
Pauvreté de 2009(DSRP) reconnait que l'insuffisance des systèmes
de protection sociale qui couvrent moins de 15% de la population, entretient
les cycles vicieux de la pauvreté et piège de plus en plus de
personnes dans le dénuement, tout en affaiblissant l'investissement et
la croissance économique.
La récente crise du prix des denrées
alimentaires a intensifié l'emprise de la pauvreté ces deux
dernières années, et les réponses gouvernementales par le
biais de subventions générales des produits alimentaires et des
carburants ont généré des coûts estimés entre
3 et 4 pour cent du revenu national.
Ces politiques se sont avérées largement
inefficaces pour atteindre les pauvres, mais ont, aussi,
généré des distorsions économiques qui
compromettent les perspectives d'une croissance économique inclusive.
L'économie sénégalaise a connu en 2002 un
brusque ralentissement de l'activité, avec une progression
limitée à 2,4%, après avoir connu des taux de croissance
supérieur à 5% pendant sept années consécutives.
Cette décélération est imputable à la contraction
des activités agricoles, pénalisées par des conditions
climatiques très défavorables. Hors la croissance de
l'économie est toutefois demeurée supérieure à 5%,
grâce au dynamisme des secteurs du BTP et l'Investissement des
entreprises privées et du secteur public.
Selon les projections du FMI, la croissance du PIB en volume
pourrait atteindre 5,6% en 2010, assortie d'un taux d'inflation de l'ordre de
2%.
A moyen terme, la poursuite d'une croissance soutenue et
durable repose sur la mise en oeuvre de la SRP, dont malheureusement, les
pauvres n'ont pratiquement pas aucune main mise sur des politiques
macroéconomiques fiables et durables. L'atteinte des ces politiques,
nécessite beaucoup d'effort de la part de l'ETAT, de la
société civile, des partenaires au développement et de
tous les acteurs qui militent pour la réduction de la
pauvreté.
L'objection principal recherché dans mon thème
de mémoire : << Impact des politiques
macroéconomiques sur la pauvreté au Sénégal
>> est de parvenir à trouver une relation entre les politiques
macroéconomiques et la réduction de la pauvreté au
Sénégal.
Notre travail consiste à étudier la
pauvreté au Sénégal et les moyens de lutter contre elle en
se basant sur les politiques macroéconomiques.
Ce qui nous permet d'articuler notre étude sur deux
parties. La première nous emmènera à donner la
définition et mesures de la pauvreté. Ensuite nous essayerons de
déterminer la pauvreté et de mettre en évidence les
groupes vulnérables.
Dans la deuxième partie, nous étudierons
l'impact des politiques macroéconomiques sur la pauvreté au
Sénégal.
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