III.3.3. STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU NIVEAU DES
INSTITUTIONS DES
NATIONS UNIES
A travers ses diverses agences oeuvrant en République
Démocratique du Congo, l'Organisation des Nations Unies (ONU) est l'une
des institutions importantes dans le suivi direct et analytique de la
pauvreté.
L'Organisation Internationale du Travail (OIT), à
travers le BIT, a pour objectif principal en RD Congo d'aider à
accroître les investissements en matière de création
d'emploi et de distribution de revenu ainsi que de lutte contre les pires
formes de travail des enfants. Il a lancé un programme de
prévention et de réinsertion des enfants engagés dans les
conflits armés.
L'ONU/SIDA accorde un appui financier substantiel au programme
national de lutte contre le SIDA (PNLS), aux ONG du forum SIDA (FOSI) et bureau
national de promotion de la santé du ministère de la santé
publique.
Le PAM apporte un soutien direct à ceux qui sont
atteints du SIDA ainsi qu'à leurs familles. Cependant, l'action du PAM
est principalement centrée à Kinshasa, où près de
10 463 personnes s'approvisionnent quotidiennement à travers les
ONG partenaires en rations alimentaires pour éviter la
détérioration de leur état nutritionnel et sanitaire. Ces
personnes sont les grabataires, les orphelins, les veuves infectées ou
affectées par la pandémie.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) assiste
la République Démocratique du Congo dans le traitement des
questions relatives à la santé de la reproduction et à la
population. La FAO fournit en urgence des intrants agricoles et des
matériels de pêche aux familles démunies. En 2002, ce
programme a touché 516 400 ménages. Il a renforcé la
réhabilitation et le développement du secteur agricole,
appuyé le programme spécial de sécurité alimentaire
(PSSA), le programme manioc, le lancement d'une radio rurale locale
communautaire implantée à Mbanza-Ngungu, l'élaboration du
nouveau code forestier, le lancement de « Champs Ecoles
Paysannes », le « Programme Tele Food », etc.
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme
(HCDH), dont l'objectif est le renforcement du « mainstreaming des
droits de l'homme », entend s'assurer du respect des droits humains,
l'un des indicateurs du développement durable en République
Démocratique du Congo.
L'UNOPS est un bureau des Nations Unies pour le service
d'appui au projet portant sur des domaines variés tels que la
réhabilitation des infrastructures de base, le renforcement des
capacités communautaires, la réhabilitation et l'entretien des
routes rurales et l'assistance pour l'action contre les mines en RD Congo.
L'UNICEF (les Fonds des Nations Unies pour l'Enfance) a des
actions aussi variées : la prévention des maladies
infantiles, le respect des droits des enfants, l'éducation et
l'alimentation.
Le PNUD, qui appuie la RD Congo, a élaboré le
DRSP qui est le document-cadre des politiques macro-économiques et
sectorielles qui va permettre au pays d'avoir accès aux ressources du
FMI et de la Banque Mondiale.
Les bailleurs de fonds sont constitués des pays
développés comme les USA, la Chine, l'Italie, la Belgique, la
France, la Suède, la Suisse, la Norvège, etc., ainsi que des
institutions telles que l'Union Européenne, la Banque Mondiale, la BAD,
l'USAID, la MONUC, le FIDA qui financent directement les programmes de lutte
contre la pauvreté dans des programmes bilatéraux ou par le biais
des agences du système des Nations Unies. L'Union Européenne
intervient en RD Congo par le truchement de ses branches
spécialisées comme le programme d'appui à la
réhabilitation (PAR), le programme d'appui transitoire au secteur de la
santé (PATS), etc.
En dehors des stratégies citées ci-haut, l'on
remarque que la plupart des programmes de lutte contre la pauvreté
attaquent souvent les causes opportunistes, ce qui revient tout simplement
à mettre du baume au dos d'un vieux rongé par le cancer des
os c'est-à-dire au lieu que ceux-ci attaquent les causes
principales ou la source, c'est-à-dire commencer par le renversement de
la structure erronée et extravertie de notre économie.
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