INTRODUCTION
La République du Tchad est actuellement
confrontée à une crise multisectorielle entraînant le
dérapage du cadre macroéconomie qui va ruiner les espoirs d'une
normalisation durable de l'économie. Ce dérapage se
caractérise par une dégradation des principaux indicateurs de
conjoncture, matérialisé par le mauvais comportement
affiché par le prix du baril sur le marché et par un niveau
élevé d'inflation.
Aussi, faut-il rappeler que la reconstruction de notre pays,
nécessite plusieurs moyens financiers.
A cet effet, la Coopérative Amana occupe une place
prépondérante sur son marché et offre un éventail
de services financiers pour les particuliers et le secteur public. De ce fait,
notre étude se consacrera à l'examen des questions
ci-après :
La Coopérative Amana exerce-t-elle ses activités
sur la population la moins défavorisée ?
Quelles sont ses interventions sur le plan
socio-économique ?
Quelles sont les approches de la gestion de trésorerie
de la Société Amana ?
Les différents points susmentionnés nous
permettrons d'appréhender l'importance de la gestion de
trésorerie dans les institutions de micro finance.
La gestion de trésorerie est l'une des activités
majeures concourant à la réalisation de cet objectif. Pour
définir l'ensemble des moyens qui entrent dans l'aspect concernant la
gestion de trésorerie, la collecte directe des dépôts est
celui qui permet de procurer aux coopératives des ressources plus
stables et moins coûteuses. Les dépôts de la
clientèle constituent un facteur déterminant de la
rentabilité et de sécurité.
La coopérative dont nous nous proposons
d'étudier la gestion de trésorerie, multiplie les facteurs
économiques afin d'accroître son résultat .Elle
établit lors de ses opérations avec les correspondants
résidents et non résidents un certain nombre d'état
appelé état périodique.
Comme toute institution régie par les normes
légales, Amana, en occurrence la section de gestion de
trésorerie, est soumise aux conditions de fiabilité
exigées par les institutions mères.
Le premier volet de notre travail se consacré aux
généralités conceptuelles (chapitre I), le second volet
à l'aperçu général de la coopérative Amana
(chapitre II) et le troisième volet, la gestion de trésorerie de
la coopérative Amana (chapitre III).
CHAPITRE I : GENERALITES CONCEPTUELLES
Les institutions de micro finances sont des institutions
spécialisées offrant des services financiers de proximité
aux défavorises des villes et des zones rurales. De ce fait, elles
apparaissent comme des alternatives nouvelles face à la crise des
systèmes de financement officiels des années 80; Crise intervenue
sur les continents en développement (Asie, Amérique latine et
Afrique au sud du Sahara).
Selon l'apport de PIERRE CONSO : la
trésorerie est au centre de toutes les opérations
financières menées par l'entreprise et qui concernent son
exploitation. C'est l'ensemble des moyens de financement liquides ou à
court terme dont dispose un agent économique pour faire face à
ses dépenses de toute nature. Il s'agit des encaissements, des
décaissements, les crédits bancaires à court terme obtenus
par mobilisation de créance ou par découvert .
Le terme Trésorerie a deux assertions dont l'une est
Large et l'autre Restrictive.
Prise dans son sens restrictif, la trésorerie se
limite aux liquidités immédiates : Caisse, Banque et les
chèques postaux.
Au sens large, elle comprend les Effets de Commerce, les Bons
du Trésor, les Bons de Caisses, et les titres de placement que
l'entreprise conserve et nourrit mais qu'elle peut négocier à
tout moment.
Le restrictif s'applique à la trésorerie de
l'entreprise gérée financièrement qui transforme tout son
papier en liquidité.
En effet, la trésorerie est la traduction en terme
monétaire de toutes les décisions et opérations de
l'entreprise.
SECTION I : GENERALITE SUR LES INSTITUTIONS DE
MICROFINANCES AU TCHAD
D'après l'histoire des institutions de micro finances,
l'experte juriste tchadienne LILIANE GUEMDJE dans son programme
d'entreprenariat coopératif (septembre 2008) a évoqué que
les institutions de micro finance se développent au Tchad dans un
contexte peu réglementé. La réglementation COBAC est la
seule qui lui soit spécifique. Cependant, son caractère
régional peut occulter certaines réalités nationales ou
locales.
Les premières institutions de services financiers de
proximité sont apparues au Tchad au cours de la décennie 1980(x).
Au départ, elles ont connu un développement timide. C'est au
début des années 90, que le Bureau d'Etudes et de Liaison,
d'Action Caritative et de Développement (BELACD) appuie une initiative
du réseau de Clubs d'Epargne et de Crédit (CEC) regroupés
en une Union (UCEC) dans le Mayo Kebbi. C'est au cours de cette décennie
que les institutions de micro finance connaissent un véritable essor.
Aussi, le BELACD mettra-t-il en place un autre réseau de CEC dans le
Moyen Chari et le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD) contribuent à la création de Coopératives d'Epargne
et de Crédit (COOPEC) avec leur organe faîtier, l'Union
Régionale des COOPEC (URCOOPEC) à N'Djaména. Toutes ces
institutions fonctionnent sur le modèle coopératif.
Sur le plan réglementaire, l'ordonnance 025/PR/92 du 7
décembre 1992 portant création des groupements à vocation
coopérative et des coopératives a été prise. Son
décret d'application n° 066/PR/MET/94 du 1er avril 1994
détermine les modalités de création, de fonctionnement, et
d'enregistrement des groupements et des coopératives. Les dispositions
de ces textes permettent la reconnaissance et l'enregistrement des groupements
et des coopératives au niveau déconcentré par les
structures appelées Comités Locaux d'Agreement (CLA) et au niveau
central, par la Direction de l'Action Coopérative (DAC).
Ayant constaté que : l'évolution et la
croissance des structures de micro finance dans la sous-région de
l'Afrique Centrale, rendues possibles grâce à l'existence des
besoins spécifiques en matière bancaire et financière
non-satisfaits, militent en faveur de la mise en place d'un cadre
régissant les activités de micro finance pour sécuriser
l'épargne et favoriser le financement des initiatives économiques
de base et , certaines dispositions de la réglementation bancaire
en vigueur se sont révélées en pratique difficilement
applicables aux structures de micro finance en raison de la
particularité qui les anime, la Commission Bancaire (COBAC) de la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) a adopté en Avril 2002,
un cadre juridique spécifique à la micro finance dans la zone
Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC)
afin de doter les pays de l'Afrique Centrale d'un cadre règlementaire.
La présente étude se propose d'examiner les
conditions d'exercice des Etablissements de Micro finance (EMF) au Tchad
notamment du point de vue institutionnel et réglementaire par rapport
à leurs activités. Elle donne ainsi une vision globale du cadre
juridique et institutionnel des EMF au Tchad.
I.1 Cadre institutionnel
I .1.1 Le Ministère en charge des questions
relatives aux questions de micro finance
Pour la première fois dans l'histoire du gouvernement
tchadien, en 2006, un Ministère en charge des questions relatives au
microcrédit verra le jour et sera dénommé ainsi qu'il suit
: le Ministère de la Solidarité et des Micro crédits.
Moins d'une année plus tard, ce département ministériel va
changer de dénomination et sera désormais, le Ministère du
Développement Associatif, des Micro crédits et de la Lutte contre
la pauvreté.
La règlementation CEMAC entrée en vigueur le 1er
Avril 2002 dispose que des conditions d'exercice et de contrôle de
l'activité de micro finance dans la zone CEMAC. Conformément
à cette réglementation, les EMF sont classés en trois
catégories ainsi qu'il suit :
1e catégorie : EMF collectant l'épargne de
leurs membres pour octroyer des crédits à ceux-ci (Association,
coopérative ou mutuelle) ;
2e catégorie : EMF collectant l'épargne du
grand public pour octroyer des crédits à des tiers
(Société anonyme) ;
3e catégorie : EMF accordant uniquement des
crédits directs à des tiers (Etablissement de microcrédit,
projet, société)
Au Tchad, la classification par catégorie fait
ressortir 158 EMF de la première catégorie (Recensement COBAC,
2004). Certains sont organisés en réseaux et fonctionnent sur le
modèle coopératif et d'autres fonctionnent de façon
indépendante). Trois EMF de la deuxième catégorie ont
été recensés. Le recensement COBAC a enregistré un
total de 282 EMF dont 210 reconnus comme sains.
Sur le plan national, il n'existe pas une loi
spécifique qui régit les activités des EMF. Cependant, les
EMF de première catégorie sont régis par la loi N°
025/ PR/92 portant statut général des groupements, des
groupements à vocation coopératives et des coopératives et
son décret d'application N° 066/PR/MET/94 fixant les principes
généraux régissant les groupements, les groupements
à vocation coopérative et les coopératives. Il faut noter
que cette loi est obsolète et une révision est en cours pour
permettre le développement du cadre légal cohérent des
coopératives. La loi susvisée permet de constituer les EMF de
type coopératif avant d'introduire une demande auprès de
l'autorité monétaire aux fins de l'obtention de
l'agrément.
Obligations découlant du cadre juridique et
réglementaire pour les différentes catégories d'EMF et
contraintes
I.1.2 La fiscalité
Ni la réglementation CEMAC, ni la loi régissant
les coopératives ne traite de la fiscalité applicable aux EMF.
Cependant, les EMF de la deuxième catégorie paient deux taxes
à savoir : l'impôt sur le bénéfice social et la taxe
sur la valeur ajoutée.
Les EMF offrent des services financiers aux pauvres et jouent
un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté. Les
dénominations des différents départements
ministériels successifs en charge de la micro finance sont
significatives à cet égard. La défiscalisation de ces
établissements au Tchad pourrait alléger les coûts des
crédits octroyés aux pauvres tout en favorisant le taux de
pénétration de la micro finance.
I.1.3 Les garanties
La question des garanties n'est pas traitée dans les
textes réglementaires de la micro finance applicables au Tchad. Pour les
mêmes raisons évoquées ci-dessus en matière de
fiscalité, les garanties seront examinées par rapport aux
dispositions du code de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des
Affaires en Afrique (OHADA). Pour octroyer des crédits, les EMF
s'inspirent des droits des sûretés. Cependant, les garanties
utilisées par les EMF peuvent s'avérer très contestables
au regard du Droit écrit OHADA. Aussi est-il intéressant de
passer en revue ces garanties appliquées par les EMF notamment le
cautionnement, le nantissement de véhicules automobiles, de
matériel professionnel ou de stock, l'hypothèque et la
domiciliation de revenus.
I.1.4 Le cautionnement
Le cautionnement est un contrat par lequel la caution
s'engage, envers le créancier qui accepte d'exécuter l'obligation
du débiteur si celui-ci n'y satisfait pas lui-même (Article 3 du
Code OHADA).
Au Tchad, cette garantie est largement utilisée par les
EMF. Cependant, les cautions ne savent pas la portée de leurs
obligations. Ils ont tendance à se rétracter chaque fois qu'il y
a défaillance des débiteurs qu'ils ont cautionnés.
En Droit, le cautionnement est écrit. Lorsque la
caution est analphabète, elle se fait assister de deux témoins
qui certifient dans l'acte de cautionnement, son identité et sa
présence et attestent, en outre, que la nature et les actes lui ont
été précisés. On note que le cautionnement
pratiqué par les EMF n'obéit pas aux exigences de droit car ils
pensent qu'ils sont des simples témoins.
I.1.5 Le gage
On définit le gage comme le contrat par lequel un bien
meuble est remis au créancier ou à un tiers convenu entre les
parties pour garantir le paiement d'une dette. (Article 44 Code OHADA).
Le gage doit être inscrit au livre du Registre du
commerce et du crédit mobilier. Les EMF reçoivent en garantie des
crédits qu'ils accordent des biens meubles. Toutefois, ces biens meubles
remis aux EMF ne font l'objet d'aucune procédure d'enregistrement et
donc inopposables au tiers. L'absence de remise de l'objet au créancier
ou au tiers ne saurait produire d'effet à l'égard de tiers. Par
conséquent La réalisation de tels gages pose de problèmes
en cas de non remboursement.
I.1.6. Le nantissement
Le nantissement est une forme de remise de biens en garantie
d'un emprunt. Il peut porter sur un véhicule automobile, un
matériel professionnel, de stocks de produits présents ou
à venir. Le nantissement doit être constitué par un acte
authentique ou sous seing privé dûment enregistré. Il ne
produit d'effet que s'il est enregistré au registre de commerce et de
crédit mobilier. Les caractéristiques de nantissements sont peu
adaptées au micro finance. Ce type de garantie est rarement
utilisé par les EMF
I.1.7 L'hypothèque
L'hypothèque est une sûreté réelle
immobilière conventionnelle ou forcée. Elle confère
à son titulaire un Droit de suite et un Droit de
préférence. (Article 117 du code OHADA).
Pour hypothéquer, les EMF reçoivent des
bénéficiaires, des attestations de vente de terrains lotis ou non
lotis ou des arrêtés de cession de gré à gré.
Or, pour constituer une hypothèque en droit, un titre foncier est requis
afin d'en faciliter la réalisation en cas de non remboursement.
I .2 Les procédures de recouvrement des
créances
Les textes en vigueur sur les EMF n'ont défini aucune
procédure spécifique de recouvrement des crédits.
Cependant, les deux procédures de recouvrement que sont le
règlement à l'amiable et le règlement judiciaire sont mise
en oeuvre par les EMF selon les cas.
I .2.1 Le règlement à l'amiable
Dans la pratique des EMF, dès la constatation d'un
impayé le gestionnaire de crédit se rapproche de l'emprunteur
pour comprendre la cause de la défaillance, faire le point sur les
pénalités et le sensibiliser à régulariser
immédiatement sa situation. Si le bénéficiaire de
crédit ne régularise pas sa situation, une lettre de relance avec
copie à l'avaliseur lui est adressée. Si malgré la
relance, le débiteur ne régularise pas sa situation et se montre
coopératif, de nouvelles conditions de remboursement qui tiennent compte
de ses capacités financières et celles de l'avaliseur lui seront
proposées. L'absence de volonté de coopérer dans les
solutions amiables conduit parfois au recouvrement judiciaire.
I.2.2 Le règlement judiciaire
Les EMF recourent au règlement judiciaire en saisissant
le tribunal où le cas échéant requièrent les
services d'un huissier pour faire des saisies conservatoires.
Dans certains cas, les EMF saisissent les commissariats de
police ou les brigades de gendarmerie pour recouvrer leurs créances. Or,
le recouvrement des créances est une affaire civile qui ne devraient
être connues des ces institutions.
I.2.3 La domiciliation des revenus ou salaires de
l'emprunteur
La domiciliation des revenus est un engagement des emprunteurs
salariés des EMF de loger leurs salaires dans les comptes des EMF.
Généralement les EMF n'exigent qu'une attestation de virement
irrévocable de salaires délivrée par l'employeur. Cette
pratique est plutôt à l'amiable. Une déclaration du
cédant en personne au greffe de juridiction de son domicile pourrait
obliger, mieux que la pratique à l'amiable, les parties prenantes au
respect des engagements.
SECTION II. GENERALITES SUR LA GESTION DE LA
TRESORERIE
Cette section nous permettra de mettre en exergue,
l'utilité de la trésorerie et les techniques de gestion du
Trésorier.
II.1. L'utilité de la gestion de la
trésorerie
L'économiste Anglais John MAYNARD KEYNES a
évoqué trois (03) raisons possibles permettant de disposer d'une
trésorerie qui sont entres autres :
· des raisons de transaction ;
· des raisons de précaution ; et
· des raisons de spéculation.
II.1.1. Des raisons de transaction.
Les raisons de transaction s'expliquent par le fait que la
société effectue des achats et réalises des ventes
même si certaines de ces opérations se déroulent à
crédit ou à terme, elle aura absolument besoin des
liquidités. Pour cela, il faut prendre des précautions.
II.1.2. Des raisons de précaution
La trésorerie n'étant pas une science nulle.
Elle n'est à l'abri des imprévus. Cela se traduit parce que l'on
appelle couramment l'épargne ou les prévisions pour couvrir les
risques (insolvabilité).
II.1.3. Des raisons de spéculation
Départ ces raisons, il faut une
spéculation, lorsqu'une société dispose de fonds
important, il est intéressant de placer les excédents dans les
conditions avantageuses notamment, les dépôts à terme.
Outre son utilité, la trésorerie utilise pour sa gestion des
moyens techniques.
II.2. Les techniques de gestion de trésorerie
Parler des techniques de la gestion de la trésorerie
revient à énumérer les méthodes
d'élaboration du budget de trésorerie, des méthodes
d'élaboration des encaissements et enfin, le choix de crédit. Ces
méthodes se basent sur les principes fondamentaux et
d'élaboration du budget de la trésorerie.
II.2.1. les principes Fondamentaux et l'Elaboration du
budget de trésorerie
La méthodologie utilisée pour montrer le budget
de trésorerie procède d'une démarche séquentielle
comportant les étapes suivantes :
§ Le pré établissement de tous les
budgets et plan prévisionnel ;
§ l'identification des flux des recettes et les
dépenses ;
§ détermination des positions de liquidité
et suivant les cas de figure, fixer le volume de placement nécessaire,
si possible et dans le cas contraire, déterminer le volume
additionnel.
La fréquence de Prévision et
principe de la méthode
Le budget étant l'acte anticipatif sur l'avenir, il
faudrait assez rapidement fixer une périodicité. En
général, les prévisions sont mensuelles, trimestrielles
mais elles peuvent être également annuelle.
Pour établir le budget de trésorerie, il faudra
isoler et quantifier chacun des flux réels et imputer à la bonne
période d'intervention raisonnable de paiement et des recettes. Par
contre, ces éléments sont écartés des
flux :
- Une augmentation du capital par incorporation des
ressources ;
- Une réévaluation d'un actif qui n'est enfin de
compte qu'une modification autonome de l'estimation portée sur la valeur
comptable ;
- Les dotations aux amortissements et aux provisions.
Toutes ces opérations ne donnent lieu à chaque
encaissement ni décaissement.
Le Fondement des provisions et les informations
nécessaires.
Pour établir le budget de trésorerie, cela
suppose qu'on détermine au préalable :
Les budgets d'exploitation
Le budget de vente, le budget d'achat, le budget des autres
dépenses directes, le budget des frais fixes.
Les budgets hors
exploitation
Ce sont les budgets d'investissement, le programme des
désinvestissements, le plan de financement à long terme.
Tous ces budgets doivent quantifier les rentrées, les
sorties possibles de liquidité et établit le profit temporel de
ce mouvement.
D'une manière spécifique, si l'on
considère le budget des ventes, il comporte une série de sous
budget qui sont entre autre les matières premières, le budget de
main d'oeuvre, le budget de frais administratif.
II.2.2. L'Elaboration du Budget de
Trésorerie
La construction d'un budget de trésorerie simple repose
sur la construction progressive de budget partiel tels que le budget de ventes,
le budget de charges de production, le budget de main d'oeuvre, le budget de
frais généraux, le budget d'approvisionnement etc.
L'élaboration du budget de trésorerie
entraîne la prise en compte des éléments suivants :
- La prévision des récentes (ventes). Pour
élaborer cette prévision des recettes, on tiendra compte dans un
premier temps, des éléments liés à l'exploitation
courants tels que, ventes au comptant et de créances, en suite, on
retiendra certains éléments indépendants de l'exploitation
tels que des produits de cession des éléments d'actif.
- Les prévisions des dépenses (charges). Il
s'agit de faire une prévision de tous les décaissements (frais du
personnel, achats des matières premières ...) qui sont des
éléments liés à l'exploitation. Il faux ensuite
estimer certaine charges non liées à l'exploitation telles que
les besoins d'investissements, les remboursements des emprunts.
Ainsi, sur la base de ces prévisions, nous pouvons
élaborer le budget de trésorerie en deux (02) tableaux : le
tableau d'encaissement et de décaissement.
1) Le tableau des encaissements
Ces tableaux comportent : les encaissements des clients
résultant des ventes (à partir du budget des ventes) ;
- Encaissement d'acompte;
- Les encaissements nets représentant le prix de
cession des investissements anciens (à partir du budget);
- Les encaissements des produits financiers, d'emprunts, des
prêts remboursés.
2) Tableau des décaissements
les décaissements se résument autour des
opérations suivantes :
- les achats correspondant au budget des
approvisionnements ;
- les frais de distribution ;
- les frais de production ou frais
généraux ;
- les acquisitions d'actifs ;
- les acomptes aux fournisseurs ;
- Les intérêts et dividendes versés ;
- Les remboursements des emprunts.
Suivi des mouvements de la trésorerie :
La gestion de trésorerie a pour objectif de faire
placer l'excédent de ressource ou palier le déficit de
liquidité en prêtant ou empruntant dans les meilleures
conditions.
Certaines opérations effectuées à ce
titre correspondant à une préoccupation de la gestion quotidienne
de la trésorerie. D'autre visent à réaliser un
équilibre structurel entre les divers flux d'entrés et de sorties
des fonds.
La fonction de la gestion de trésorerie est d'assurer
la solvabilité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité
à faire face à ses dettes au moindre coût et d'assurer la
continuité de ses activités. Cette gestion de trésorerie
implique au quotidien deux types de décision :
- La recherche d'opportunité pour faire fructifier ses
ressources disponibles non utilisées ;
- La mise en place rapide de financement à court terme
(CT) et moins coûteux en vue de faire face au besoin de
trésorerie ;
II.3. LE CONTROLE DE LA TRESORERIE
Le contrôle de la trésorerie doit
apparaître par période les écarts entre les
réalisations et prévisions pour les encaissements et les
décaissements.
L'analyse des écarts entre le budget initial et les
réalisations permet de prévoir leurs conséquences sur la
situation des mois à venir, alors que la révision des budgets
d'exploitation ne peut intervenir que périodiquement. La mise à
jour des pensions de trésorerie doit être permanente pour que les
dispositions nécessaires puissent couvrir les besoins (apport de
PIERRE CONSO).
Le contrôle de la trésorerie est
effectué à partir de la position de la trésorerie que
fourni quotidiennement la situation exacte de liquidité détenue
par l'entreprise. De ce contrôle quotidien dépend le coût de
l'utilisation de crédit. La position de trésorier est aussi
utilisée pour repartir les recettes et les dépenses sur les
différents postes de manière à respecter le plafond
d'autorisation de découvert dans les différentes banques et
surtout pour rendre le moins élevé possible les montants des
charges en intérêts et agios.
Il concerne essentiellement les services financiers
chargés de la mise en oeuvre des techniques de financement à
court terme.
II.4. BUDGET DE TRESORERIE
Le budget de trésorerie est un document qui confronte
les encaissements et les décaissements prévus ;
Il calcule ainsi la trésorerie prévisionnelle.
Le budget de trésorerie est établi à partir des autres
budgets, il vient en dernier lieu parce qu'il est une sorte de centralisation
de autres budgets.
Le but du budget est d'ajusté les entrées et les
sorties afin de déceler les risques de cessation de paiements ainsi que
les éventualités d'excédent inutile, la prévision
permet de prendre des mesures avant qu'il ne soit trop tard.
Les éléments d'informations sur la
trésorerie figurant au bilan soit dans l'annexe qui fournit des
renseignements sur le proche avenir, lorsque l'on prend en considération
les échéances des créances et des dettes à court
terme (DCT).
A cet effet, il s'agit d'assurer le découpage dans le
temps de prévision de trésorerie relatif aux exploitations et aux
investissements.
Structure du budget de
trésorerie :
Pour préparer la réalisation des états
financiers prévisionnels, le budget de trésorerie s'articule
autour de quelques tableaux.
Exemple sur la détermination du budget de
trésorerie finale.
Encaissements
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Bilan
|
|
|
|
|
|
|
Créance
|
5000
|
|
|
|
|
Vente
|
150000
|
65000
|
25000
|
30000
|
10000
|
Vente à crédit
|
|
10000
|
10000
|
10000
|
|
|
|
|
|
|
|
Total Encaissements
|
65000
|
75000
|
35000
|
40000
|
10000
|
Schéma du tableau des
encaissements
Tableau des décaissements
Décaissements
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Bilan
|
|
|
|
|
|
|
Fournisseur
|
30000
|
|
|
|
|
Achat TTC
|
|
19000
|
19000
|
15000
|
|
|
|
|
|
|
|
Total décaissements
|
30000
|
19000
|
19000
|
15000
|
|
|
|
|
|
|
|
Total décaissements
|
30000
|
19000
|
19000
|
15000
|
|
Tableau des décaissements de la TVA
Décaissements
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Bilan
|
|
|
|
|
|
|
TVA/Ventes
|
9000
|
10800
|
4500
|
5400
|
900
|
TVA/Achats
|
3600
|
3060
|
3060
|
2340
|
|
TVA/Immobilisation
|
|
4320
|
|
|
|
TVA décaissée
|
5400
|
3420
|
1440
|
3060
|
900
|
Crédit TVA
|
|
|
|
|
|
Règlement
|
3000
|
5400
|
3420
|
1440
|
3060
|
Tableau des décaissements autres charges
Décaissements
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Bilan
|
Salaire
|
1500
|
1500
|
1500
|
1500
|
|
Charges diverses
|
1900
|
1900
|
1900
|
1900
|
|
Acquisition d'immobilisation
|
|
26000
|
|
|
|
Retenus /salaire
|
|
280
|
280
|
280
|
280
|
Total décaissement
|
3400
|
2960
|
3680
|
3680
|
280
|
Synthèse de décaissements
Trésorerie finale
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Bilan
|
|
|
|
|
|
|
Solde disponible en début
|
25000
|
49100
|
59540
|
60960
|
|
Encaissements
|
50000
|
60000
|
25000
|
30000
|
50000
|
Total encaissements
|
75000
|
109100
|
24540
|
90960
|
|
Décaissements
|
63400
|
27360
|
26100
|
24120
|
33400
|
|
|
|
|
|
|
Trésorerie finale
|
11600
|
81740
|
58440
|
66840
|
|
COMMENTAIRE :
Dans cet exemple, la trésorerie finale pour le mois de
février et mars est relativement stable, par contre celle allant du
premier mois au deuxième et du troisième mois au quatrième
mois annonce une progression significative.
II.5. LES METHODES DE LA GESTION DE TRESORERIE.
Le financement :
Le financement se définit comme un ensemble des
méthodes et moyens de règlements mis en oeuvres pour la
réalisation d'un projet.
Deux types de financement sont à constater :
Le financement interne :
Il faut entendre par financement interne comme un ensemble des
ressources que l'entreprise peut procurer de façon autonome. Ces
ressources ont essentiellement pour origine l'autofinancement et les cessions
d'actifs.
Le financement externe :
Par opposition au financement interne, le financement externe
correspond aux ressources que l'entreprise peut se procurer en faisant appel
à des tiers.
Le plan de financement :
Le plan de financement est un document prévisionnel
pluriannuel traduisant en termes de trésorerie les conséquences
des décisions d'investissements et des financements.
II.5.1. L'importance du plan de financement
Le plan de financement a pour but de faire des ajustements
entre les ressources et les besoins pour assurer l'équilibre
financier.
Il repose sur la même relation fondamentale de
trésorerie que dans le TAFIRE à savoir : la variation de
trésorerie égale à la variation du fond de roulement (FR)
moins la variation du besoin en fonds de roulement.
La structure du plan de financement présente en
général sous la forme suivante :
Financement correspondant aux variables des ressources
durables dont l'entreprise disposera pour chacune des années
considérées ;
Investissement correspondants aux variables durables aux
quelles elle devra faire face ;
Besoin de financements correspondants aux variations de besoin
en fonds de roulement (BFR).
Ainsi, le plan de financement prendra la forme
ci-après :
Eléments/Années
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
RESSOURCES
-Capacité d'autofinancement
-Augmentation du capital
-Nouvelles dettes financières
-Cession d'actif
|
280 000
10 000
|
180 000
|
180000
60 000
|
180 000
|
180 000
|
Total ressources
|
290 000
|
180 000
|
240 000
|
180 000
|
180 000
|
EMPLOI
-Acquisition d'immobilisation
-Augmentation du besoin en fond de roulement
-Charges à répartir
-Remboursement des dettes
-Distribution de dividendes
|
120 000
40 000
|
20 000
30 000
10 000
|
20 000
30 000
20 000
|
20 000
30 000
30 000
|
20 000
30 000
30 000
|
Total emplois
|
160000
|
60000
|
70000
|
80000
|
90000
|
Ecart annuel
|
130000
|
12OOOO
|
170000
|
100000
|
90000
|
Découvert
|
-30000
|
100000
|
220000
|
390000
|
490000
|
Trésorerie finale
|
100000
|
220000
|
390000
|
490000
|
580000
|
II.5.2. Utilité du plan de financement.
Le plan de financement permet de vérifier la
cohérence de décisions stratégiques de l'entreprise, de
négocier des financements auprès des apporteurs des
ressources.
En effet, le plan de financement est un document exigé
par les banques pour étudier les demandes de financements à long
terme des entreprises, de mesurer les risques prévisionnels de
trésorerie et de prévenir les difficultés qui en
résultent.
Calcul de la trésorerie
finale :
Ecart annuel = ressources - emplois.
Trésorerie finale =Ecart annuel +
Trésorerie initiale
En absence de programmes d'investissement significatif, la
trésorerie nette s'améliore progressivement dans le temps.
La trésorerie nette s'améliore à partir
de la modification du délai client, fournisseur et le stockage. Il est
possible de calculer le besoin de fonds de roulement enfin d'exercice et ainsi,
en le confrontant aux besoins de roulements pour déterminer le montant
de la trésorerie nette enfin de l'exercice. Le banquier a donc
l'idée de ce que seront ces engagements sur client. Enfin, le
résultat des variations de fonds de roulement et du besoin du fond de
roulement donne la variation de la trésorerie nette.
Trésorerie nette = Fonds de roulement - besoin
en fonds de roulement.
Le fonds de roulement est l'excédent de ressources
structurelles par l'actif immobilisé. Son calcul s'effectue en faisant
la différence entre ressources propres, les prévisions, les
dettes structurelles de l'actif immobilisé.
Le niveau que doit attendre le fonds de roulement est
difficilement chiffrable mais un ratio de l'ordre de 60% du besoin de fonds de
roulement parait acceptable pour s'en franchir de difficultés de
trésorerie fréquente.
Fonds de roulement = capitaux permanent - actif
immobilisé
Le besoin en fond de roulement d'exploitation correspond au
solde entre actif circulant d'exploitation et des dettes courantes
liées directement au cycle d'exploitation. Dans la majorité des
entreprises, ces soldes représentent un besoin de trésorerie
permanent plus ou moins fructueuse au cours de l'année, que les
dirigeants doivent financer. On y trouve : stocks +
créances - dettes.
Besoin du fond de roulement = actif circulant hors
trésorerie - passif circulant hors trésorerie.
CHAPITRE II. APERCU GENERAL SUR LA COOPERATIVE
AMANA
Bien que certaines institutions de micro finances aient vite
périclité au Tchad, d'autre par contre, malgré certaines
difficultés, font des percées positives et donnent un coup de
main non négligeable aux pauvres. C'est le cas d'Amana de N'
Djaména.
SECTION I : APERÇU THEORIQUE
Amana, la caisse populaire créée le 10 Mai 2002,
Amana qui veut dire littéralement « confiance »
en Arabe tchadien, est une institution d'épargne et de micro
crédit, destinée à ceux qui n'ont pas accès aux
banques. Elle travaille en étroite collaboration avec ses
épargnants appelés aussi clients.
Pour être client, il suffit d'ouvrir un compte à
5000 FCFA (cinq mille de francs CFA) plus une carte photo, et une carte d'un
suppliant. Ce qui donne alors à l'intéressé, le titre de
client actif et qui permet d'épargner.
Amana octroi à ses clients de crédit de l'ordre
de 5000 CFA (cinq mille de francs) à 3 000 000 FCFA (trois millions
de francs). Mbaiguedem Daniel, gérant de cette maison
déclare : « Amana est créée pour les
pauvres notre objectif est d'aidé les pauvres à sortir de leur
état. D'ailleurs les micro crédits naissent pour améliorer
les conditions des pauvres ».
Elle octroie deux types de crédits : Le prêt
en découvert et le prêt en crédit. Le premier est
remboursable en un mois et second en 12 mois. En plus du coup de mains qu'elle
donne aux misérables, elle facilite aussi la tâche à
certaines fonctionnaires de l'Etat qui ont coutume de ce faire payer par le
bail étage. Ils font virer leurs salaires à Amana. Ainsi, sur
ses 1025 épargnants, 350 sont des fonctionnaires de l'Etat
alignés au virement. Ce virement s'effectue de commun accord avec le
service de la solde du ministère de la fonction publique.
Ses agents de l'Etat peuvent avoir des crédits qui leur
permet de réaliser bien de projets : construction, achat de moyen
de déplacement et bien d'autre propriétés .Ses
employés de l'Etat dont les salaires sont virés à Amana
viennent surtout des Ministères de l'Administration du Territoire ;
de l'Education, de la Culture, de l'Environnement.
Par ailleurs dans sa logique d'améliorer les
conditions de vie des pauvres, Amana n'épaule pas que ceux de N'djamena.
Elle penche aussi vers les organisations villageoises des provinces. C'est
ainsi qu'en 2004, elle a financée deux groupements villageois à
Kelo dans la Tandjilé Ouest.
IL s'agit de : « maison de commerce le
paysannat et de DKPK (kabé kirbé pina, né kayang) qui veut
dire en Lelé, « Unir les idées pour le
développement »
Le premier groupement villageois a
bénéficié de vingt six vélos d'un montant global de
1 170 000 FCFA (million cent soixante dix mille francs CFA). ET DKPK a
reçu un moulin a mil d'une valeur de 3 000 000FCFA (trois millions
de francs CFA).
Selon le gérant de l'entreprise, de micro crédit
son entreprise se porte aujourd'hui comme un charme bien qu'affectée en
2004 par la crise des coopératives. « Nous avons
été touché par les crises des coopératives, les
agents avaient peur et ils viennent massivement retirer leurs sous. Nous avons
malgré tout puis résisté et cela a causé de notre
sérieux. Nous avons aucun problème maintenant ».
SECTION II. LES MISSIONS
Les entreprises d'épargne et de crédit ont une
mission entre autres : les missions du trésorier et la mission de
l'Etablissement de Micro finance.
II.1. Les missions du trésorier de la
Coopérative AMANA.
Le trésorier c'est une personne en charge de la gestion
financière d'une entreprise. En d'autre terme, il doit prévoir
les mouvements de trésorier, les anticiper et les maîtriser. Le
trésorier doit également élaborer le budget de
trésorerie qui, lui est la résultante des autres budgets (achat,
approvisionnement, investissement et autres dépenses). Il s'agira
surtout pour déterminer exactement à des moments précis,
généralement le mois, les encaissements et les
décaissements.
Le trésorier assure la liquidité
générale et fait en sorte soit sans action et favorise
plutôt les transactions financières. Pour gérer les
différents écarts de trésorerie, le responsable de la
trésorerie, le responsable de la trésorerie est tenu :
d'analyser les financements à court terme ;
d'arbitrer les opportunités de placement et
gérer les excédents tout en équilibrant les soldes de la
trésorerie à coût moindre ;
de traiter d'une façon pro active les risques de taux
et risque de change.
C'est une gestion active qui vise à minimiser les frais
financiers. Pour cela, les actions régulières seront
menées sur les flux financiers pour réduire le niveau ou la
durée des déficits en accélérant les encaissements
et en retardant de manière négociée, les
décaissements notamment avec les fournisseurs.
Des contacts réguliers avec le banquier sur le taux
d'intérêt, les conditions d'application des diverses commissions,
aussi que les informations sur les banques, les clients et les fournisseurs
doivent être mis à jours.
II.2. Missions de la Coopérative AMANA
L'institution de micro finance, pour fonctionner doit recevoir
l'épargne des membres et des usagers et transformer ces épargnes
en crédits octroyés aux membres et aux usagers en défit de
financement. Pour leurs actions soient possibles, il faut que le taux
d'intérêt soit suffisant pour financer le fonctionnement.
De nombreux problèmes se posent ainsi aux EMF.
Ils doivent suffisamment procéder a une collecte de
l'épargne, ce qui signifie qu'elles doivent proposer des taux
d'intérêt attrayant aux épargnants et elles doivent
suffisamment attirer des membres et usagers ou elles doivent avoir suffisamment
des membres ayant une capacité d'épargne.
Elles doivent trouver des membres et des usagers à
déficit de financement et qui réclament des crédits, et
pour cela elles doivent proposer des taux d'intérêt
compétitif suffisamment motivant et cependant réaliste. Une
condition c'est que le taux de rémunération d'épargne
aussi attrayant qu'il soit supérieur ou égal au taux de
crédit et aussi compétitif qu'il soit.
Les EMF doivent pour réussir cette tâche proposer
de portefeuille diversifié aux membres et usagers.
L'EMF doit aussi regarder ses concurrents qui sont les banques
et proposer des conditions d'adhésion souple, susceptible d'attirer
suffisamment les membres .
II.3. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Dans le cadre de l'organisation de ses différents
services, coopérative Amana a une structure d'organigramme reposant sur
les instances suivantes :
- Conseil d'Administration: les composants, rôles et la
responsabilité des organes ;
- Comité de crédit ;
- Aspects financiers et comptables.
II.3.1. Le Conseil d'Administration
Le Conseil d'Administration est l'instance suprême
de l'établissement. Il est constitué de tous ses membres
c'est-à-dire présent, absent ou dissident.
Rôle du Conseil
d'Administration
Cette autorité suprême est souveraine. Les
membres réunirent en Assemblée Générale,
reçoivent les informations sur les opérations financières
et sociale de leur caisse. De plus, les membres décident l'utilisation
du trop perçus de l'entreprise coopérative et enfin ils
élisent les gérants de l'entreprise et assurent que la
réalisation des orientations des objectifs financiers et sociaux
répond aux réels besoins des membres et du milieu.
La responsabilité du conseil
d'administration
Il est responsable de l'administration générale
de la caisse, il planifie la poursuite des objectifs économiques et
sociaux de la caisse. Il nomme le gérant.
Outre, les fonctions et les pouvoirs qui sont
spécifiquement conférés par la loi, l'Assemblée
Générale assume les responsabilités suivants :
Adoption des règlements de la caisse ;
Décision sur la repartions des
trop-perçus ;
Adoption des autres recommandations faites par le Conseil
d'Administration touchant.
Les orientations de la caisse ;
La mise sur pieds d'un fonds social et communautaire ;
La création des opérations
spécialisées ;
Tout autre sujet relevant de l'autorité de
l'Assemblée Générale.
Les responsabilités du Conseil d'Administration sont
les suivantes :
- orientation de la caisse ;
- décision sur les objectifs stratégique de la
caisse ;
- adoption du budget annuel de la caisse ;
- le contrôle budgétaire ;
- adoption des politiques administratives ;
- décision sur les taux
d'intérêt ;
- décision sur les frais de service ;
- décision sur l'embauche de gérant ;
- décision sur le maintien ou retrait du pouvoir
d'embauche le congédier le gérant ;
- décision sur un concours judicaire dans le cas d'un
prêt en retard ;
- décision sur appel d'un membre concernant le refus de
sa demande d'emprunt ;
- décision non de quorum en raison d'un conflit
d'intérêt à la commission de crédit ;
- réponse aux recommandations et observation faite par
le comité de surveillance concernant le suivi à donner au rapport
d'inspection ;
- autres recommandations de l'Assemblée
Générale ;
- l'intérêt sur les parts permanant ;
- la mise sur pied d'un fonds de solidarité ;
- orientation des établissements de micro
finance ;
- la création des commissions
spéciales ;
Tout autre sujet affectant sur le service aux membres et
l'implication de la caisse dans son milieu et pouvant faire l'objet d'une
recommandation de l'Assemblée Générale ;
Compte rendu de ses activités ;
Préparation du rapport annuel ;
Convocation d'une assemblée extraordinaire.
Composition du Conseil
d'Administration :
Le Conseil d'Administration est composé de neufs (09)
membres :
Le président du Conseil d'Administration ;
Directeur Général ;
Les actionnaires ;
Le trésorier général
Les administrateurs ;
Les conseils
II.3.2. Comité de crédit
Le comité de crédit est formé de trois
(03) membres.
Le rôle du comité de
crédit:
IL détermine les politiques des prêts, supervise
la délégation du pouvoir de prêter. Il étudie les
demandes d'emprunt, décide de l'autorisation ou de refus des demandes de
prêt et veuiller aux respects des désengagements pris par les
emprunteurs. IL contrôle l'application, la pertinence et
l'efficacité des pratiques, des prêts, il contrôle le
portefeuille de crédit (20%du produit d'exploitation).
La responsabilité du comité de
crédit :
Elaboration des pratiques des prêts ;
Application des pratiques des prêts adoptés par
le Conseil d'Administration ;
Le contrôle des pratiques des prêts ;
Délégation d'un pouvoir de prêter au
gérant et à tout autre personne désignée part le
Conseil d'Administration ;
Décision sur les demandes de prêt dont
l'autorisation n'est pas déléguée ;
Contrôle sur les prêts consentis par
délégation ;
Suivi relatif au recouvrement de prêts en
retard ;
Information et recommandation au Conseil d'Administration sur
appel d'un membre concernant le refus de sa demande d'emprunt.
III.3.3 Comité de surveillance
Le comité de surveillance est formé de trois
(03) membres.
1) Rôle du comité de
surveillance.
Le comité de surveillance assure les fonctions qui sont
spécifiquement conférées par la loi, il a un double mandat
de vérification et conseil auprès de la caisse. IL doit s'assurer
que les contrôles sont faits et que la caisse respecte la loi, le
règlement et la règle de la déontologie en vigueur.
En fournissant des observations et recommandation,il s'assure
que la caisse répond aux besoins des membres et du milieu de
façon adéquate.
2) Responsabilité du comité de
surveillance
Observation et recommandation sur le fonctionnement
général de la caisse touchant :
Service de l'offre ;
Le budget ;
La qualité de prêt ;
L'apport social de la caisse dans son milieu ;
Ressources humaines, matérielles et
financières.
Evaluation du niveau de satisfaction des membres
Vérification des opérations de la caisse
Régularisation de la situation en cas de conflit
d'intérêt ;
Contrôle du respect des réglés prescrites
par le comité de déontologie.
Le comité de travail
Le comité est composé de (03 à 04)
membres :
Ils peuvent prévenir du Conseil d'Administration des
organes techniques personnalité ressource ;
Le Président du Conseil d'Administration fait parti
d'office de tous les comités à moins d'une décision
contraire du Conseil d'Administration ;
Le comité de travail doit avoir un responsable et un
secrétaire ;
Le gérant de la caisse peut être un membre d'un
comité ou être nommé secrétaire adjoint à
celui-ci ;
Le Conseil d'Administration est responsable de la
création d'un comité de travail ainsi que sa dissolution. Le
principal but du comité de travail est de permettre à des
dirigeants regroupés en petits comités d'apporter des
éclairages plus précis au Conseil d'Administration.
Le comité de travail est formé lorsqu'un dossier
de demande, une étude plus approfondie, une application plus grande pour
les dirigeants.
CHAPITRE III LA PRATIQUE DE LA GESTION DE TRSORERIE
DE LA COOPERATIVE AMANA
La Coopérative Amana, comme toute
Micro finance digne de ce nom se doit de mettre en oeuvre un semble
de mécanisme favorisant une gestion efficace de ses
liquidités, c'est-à-dire tout ce dont elle dispose en caisse et
dans ses comptes bancaires . Ces mécanismes permettant en outre
de lui assurer une trésorerie nécessaire pour financer ses
dépenses. Il sera donc question dans ce chapitre de présenter
la manière dont La Coopérative Amana gère les flux de
trésorerie assurant le financement de ses activités, ainsi que
tout ce qui est mis en oeuvre pour faciliter le recouvrement de ses
diverses créances, c'est-à-dire dont elle gère sa
caisse, ses comptes bancaires et le processus qui aboutit à la
réalisation de sa situation mensuelle de trésorerie.
SECTION I : LA GESTION DES DOCUMENTS DE
TRESORERIE DE LA COOPERATION AMANA
Les risques liés au transport d'espèces d'une
part, le poids de l'encombrement de la monnaie fiduciaire pour d'importantes
sommes d'autres part ont favorisé le règlement de certaines
dépenses à travers la banque. Plusieurs instruments sont ainsi
mis à la disposition des clients par les Micro finances pour leur
faciliter le règlement ou l'encaissement de certaines sommes de
partenaires souvent éloignés.
Nous présenterons dans ce paragraphe les moyens que
la direction a mis à la disposition du service administratif et
comptable pour faciliter la gestion des documents utilisés par la
Coopérative Amana pour effectuer des transactions par la banque d'une
part et au sein de la coopérative d'autre part.
I .1-LES DOCUMENTS DE BASE UTILISES
Il convient de distinguer ici les documents permettant la
gestion des opérations de banque à ceux utilisés dans la
gestion de la caisse.
I.1.2- Les opérations de banque
Il s'agit des ordres de virement et des chèques, qui
sont régulièrement employés par la Coopérative
Amana.
a) Les virements bancaires
Le virement bancaire est une opération par laquelle
une somme est transféré d'un compte à un autre il permet
de transférer les fonds pour le compte de la même personne ou
d'effectuer des paiements aux créanciers.
Trois documents sont utilisés pour les
virements bancaires :
-L'ordre de virement par lequel le titulaire d'un compte
donne l'ordre à sa banque d'effectuer le virement ;
-L'avis de crédit que la banque du donneur d'ordre
adresse au bénéficiaire du virement par sa banque ;
-L'avis de débit que la banque adresse au donneur
d'ordre pour l'informer de l'exécution du virement de la
Coopérative Amana, le service de la comptabilité traite deux
types de virement :
b) les virements émis par la Coopérative
Amana
Ce sont des virements effectués par l'une de ses
banques au profit de tiers créanciers. Ces virements sont
matérialisés par un document : « l'ordre de
virement» dont l'établissement est conditionné par
l'identité du bénéficiaire pour que le virement soit
effectué, plusieurs conditions doivent être réunies :
· le bénéficiaire doit avoir un compte
bancaire pour cela il faut un certificat de domiciliation bancaire
· la provision doit être disponible et suffisante
L'ordre de virement est établit et signé par le
chef d'agence et transmis ensuite au directeur général pour la
dernière signature ainsi l'exemplaire original est transmis à la
banque pour que le virement soit effectif dans le compte de la
Coopérative Amana mentionné, une souche est remise au service de
la comptabilité.
c) les virements émis au profit de la
Coopérative Amana
Ce sont les transferts de fonds qu'une banque effectue au
profit de la Coopérative Amana ça peut être un virement
d'un débiteur divers ou d'un membre. Ainsi ceux-ci peuvent intimer
l'ordre à leur banque d'effectuer au virement au profit de l'un des
comptes de la Coopérative Amana qui leur est communiqué.
d) Les chèques
Un chèque est un mandat de paiement adressé
à un banquier et servant au titulaire d'un compte à effectuer,
à son profit ou au profit d'un tiers le retrait de tout ou partie
des fonds disponibles à ce compte. La Coopérative Amana met donc
à la disposition de sa clientèle ses chèques et traite
de même les chèques qui lui sont destinés en provenance
d'autres banques.
e) les chèques de la Coopérative
Amana
Les chèques de la Coopérative Amana sont
délivrés à sa clientèle et leur permettent de
régler leur dette auprès de leur créancier pour les
clients qui dispose d'un compte.
f) les chèques des banques extérieurs
Les clients de la Coopérative Amana disposent des
chèques des banques extérieurs les déposent au guichet
contre une remise chèque qui leur est délivré par la
Coopérative Amana.
Ce chèque est endossé selon les
coordonnés par la Coopérative Amana puis est porté
à l'encaissement au guichet de l'une de ses banques partenaires (Eco
Bank ou de Financial Bank) contre une remise chèque. Le délai
d'encaissement est de 48 H jour ouvrés. Au cas où le
chèque passe, la banque crédite le compte de la
Coopérative Amana qui à son tour crédite le compte du
client qui a remis le chèque.
A- Les conditions de validité d'un
chèque
Pour être accepté comme moyen de paiement, le
chèque doit satisfaire à certaines conditions, notamment le
fond et la forme
a) Condition de fond :
-l'émetteur du chèque doit être
titulaire d'un compte bancaire ou postal ;
-la provision doit être suffisante et
disponible ;
En effet, la situation du compte est périodiquement
communiquée au titulaire du compte par la banque Mais, si ce dernier
doute du solde de son compte, il peut en demander l'historique pour une
certaine période.
b) Condition de forme (mentions
obligatoire)
Ø mentions pré imprimées :
· le nom du tireur et son numéro de
compte ;
· Le nom du tiré (celui de la banque)
· La domiciliation (agence de la banque où le
paiement doit s'effectuer).
· Le numéro du chèque ; la
dénomination « chèque »,
· L'ordre de payer « payer » ou
« payer contre ce chèque »
Ø Mention à compléter
· Le montant en chiffres et en lettres ;
· Le lieu et la date
· La signature du tireur
I.1.3- les opérations de caisse
Pour que la caissière puisse effectuer des sorties et
des réceptions de fonds, il faudrait au préalable qu'elle
détienne des documents qui justifient tout mouvement de sa
caisse.
a) Le brouillard de caisse
C'est un journal quotidien dans lequel la caissière
enregistre toutes les opérations de caisse avant leur saisie comptable.
C'est un document qui permet à la caissière le suivi
régulier de toutes les transactions ayant permis l'utilisation de la
caisse. Le brouillard de caisse est un feuillet qui contient la date du jour,
le numéro du brouillard, le nom de la caissière, le solde
d'ouverture, le solde de clôture et le visa de la caissière. Il
est réparti en cinq colonnes comportant les Noms, les N° de
comptes, les libellés.
A la fin de chaque feuillet, la caissière
détermine le total des retraits et des versements.
Le brouillard de caisse servira donc pour la caissière,
de preuve en cas de réclamation et constituera en audit une source
importante d'information.
b) le reçu de versement
Pour les opérations d'entrées qui se
matérialisent par le bordereau de versement Le reçu de
versement n'est valable que si les éléments s'y après
s'y trouvent :
· Le numéro du compte du
bénéficiaire
· Le nom du bénéficiaire
· Le montant du versement
c) la fiche de retrait .
Pour les opérations de sortie de la Coopérative
Amana c'est un document de constatation de décaissement de fonds. Le
retrait ne sera effectif qu'en présence du titulaire du compte ou par
quelqu'un ayant été mandaté titulaire du compte.
I.1.4 LA GESTION DES DOCUMENTS
Pour assurer un meilleur suivi des opérations de la
Coopérative Amana il a été mis en place un dossier
fournissant des informations sur les comptes qu'elles à ouvert dans
chacune de ces banques un dossier fournissant les informations relatives aux
opérations de caisse et un dossier relatif aux différentes
correspondances avec sa clientèle.
a ) Organisation du premier classeur : les
documents de banque
Toutes les pièces sont classées par ordre
chronologique et individualisé par mois et comporte une partie
réservée aux pièces comptables et une autre aux
correspondances avec les banques.
1) Pièces comptables
Toutes les pièces sont classées par ordre
chronologique et individualisés par mois, la structure du dossier est
la suivante.
1) Mois N (page de garde)
2) Pièces comptables (importées et saisies) mois
N
· bordereau de remise de chèque
· ordre de virement
· avis de débit
· reçu de versement
· tickets d'agios
· copie des chèques émis
· échelle d'intérêt
· relevés du mois N
· grand livre du compte banque Etat de rapprochement
(importé et saisi) pour chaque dossier de pièce et par banque,
l'on doit trouver pour chaque mois :
-le relevé du mois concerné (ou historique, car
les relevés son souvent acheminés avec retard) :
-le grand livre du compte banque (historique) tiré de
la comptabilité
-l'état de rapprochement imputé et saisi
b) Les correspondances avec la banque
Toutes les correspondances échangées avec la
banque doivent être classées dans un dossier particulier. Il
s'agit principalement :
· des modifications d'accord de crédits
· des copies de garanties accordées à
l'appui des crédits
· des lettres de réclamations initiées par
la Coopérative Amana, dûment déchargées par la
banque ;
· des copies des procurations du directeur
général de la Coopérative Amana
Ces correspondances sont classées par ordre
chronologique
I.1.5 Organisation du deuxième classeur :
les documents de caisse
Une fois les pièces reçue ou émises par
la caissière, celle-ci sont transmise au comptable chargé de leur
saisie informatique ici les pièces sont classées comme
suit :
Pièces comptables :
1) Mois N (page de garde)
2) Pièces comptables (imputées et saisies) mois
N
· Brouillard de caisse de chaque jour
· chèque payé à la caisse
· reçu de versement
· chèque d'approvisionnement caisse
· bordereau de versement espèce
· fiche de retrait
I.1.6 Organisation du 3ème classeur : les
correspondances avec la clientèle
Elles sont également classées par ordre
chronologique et individualisés.
Parmi et par tours et sont classés comme suit :
1) Mois N (page de garde)
· Pièces comptables
· ordre de virement
· avis de crédit
· Ticket d'agios
· Lettres de réclamations initiées par les
clients
3) les dossiers de crédits
· Demandes de crédits
· Tableaux d'amortissements des crédits
octroyés
· Les modifications d'accord de crédit
· Les garanties accordées à l'appui des
crédits
I.1.7 Précautions administratives
Les opérations de trésorerie doivent respecter
rigoureusement les règles de sécurité pour
éviter les risques dans leur réalisation.
a) Pouvoirs auprès des banques
Tous les pouvoirs des banques sont du ressort du directeur
général, qui peut les déléguer au chef d'agence.
Cette délégation est écrite par ordre d'importance de
risques.
b) Effets impayés
Tout effet retrouvé impayé doit être
accompagné d'un avis indiquant le motif de l'impayé ;
cette disposition est obligatoire seul le directeur général peut
autoriser la représentation d'un effet rentré impayé.
c) Le retrait des chéquiers
Les chèques sont des valeurs, les fraudes sur les
chèques peuvent se produire soit au sein de l'établissement soit
par les clients. En réceptionnant un chéquier, le responsable de
trésorerie devra vérifier la validité de celui-ci de
même en les mettant à la disposition des clients il doit
décompter le nombre des feuillets qui devrait correspondre à
celui indiquer sur le chéquier et conserver ces chéquiers dans
un coffre fort prévu à cette effet.
d) Le contrôle des agios
Le contrôle des agios se fait une fois par mois
en ce qui concerne les opérations avec sa clientèle et chaque
fois que ce relevé de compte est retiré.
- Parlant les opérations de banques. En effet, il
n'existe aucun suivi journalier, hebdomadaire permettant de s'assurer que la
banque détermine avec exactitude ces agios ou pour permettre à la
Coopérative Amana de réduire leur montant considérable. La
Coopérative Amana découvre le plus souvent leur existence tous
les mois lors du rapprochement bancaire.
-Les opérations avec la clientèle devraient
faire l'objet d'un suivi quotidien mais il n'en est rien. Le calcul d'agios se
fait après chaque quinzaine.
I.2 - GESTION DES OPERATIONS DE BANQUES
La Coopérative Amana dispose effectivement de deux
comptes bancaires ouvert auprès des banques partenaires que sont ECOBANK
et Financial Bank.
La Coopérative Amana utilise beaucoup ses comptes
bancaires pour recevoir de l'argent de ses clients et effectuer des transferts
de fonds. Il se doit donc pour le suivi de ses comptes de procéder
à l'enregistrement chronologique de toutes ses opérations, ceci
afin de pouvoir faire périodiquement le rapprochement avec les
relevés de compte fournis par la banque.
I.2.1Compte banque et fonctionnement
a) - Définition
Le compte banque est un compte qui
enregistre toutes les opérations faites par chèque ou virement
bancaire. Il est principalement mouvementé par les chèques et
virements émis d'espèce effectués par la
Coopérative Amana. Par ailleurs, il enregistre diverses charges
financières et services en faveur de l'entreprise.
b)- Fonctionnement
Le compte banque de la Coopérative Amana enregistre les
entrées et les sorties (il est débité) :
Il est débité de :
- Des encaissements par la banque
- Des versements d'espèce
- Des négociations d'effets de commerce
- Des chèques de virement et intérêt en
faveur de l'entreprise
Il est crédite de :
- Des retraits d'espèce
- Des domiciliations échues
- Commissions, intérêts des prêts
prélevés par la banque
- Des chèques et virement pour le compte de nos
créanciers
Le compte banque est généralement
approvisionné et permet au responsable des opérations de banque
d'effectuer les opérations d'entrées et de sorties. Son solde est
généralement le solde de clôture de la journée
précédente.
En journée, les opérations effectuées
donnent droit au responsable d'établir les documents.
En fin de journée, il arrête les
opérations et procède aux vérifications entre les avoirs
en banque et les documents en banque.
I.2.2- Comptabilisation des opérations
bancaires
Le compte banque a un double fonctionnement, il enregistre au
débit les entrées et au crédit les sorties.
a) comptabilisation des encaissements
Remise chèque N ° client
Fayol compte n°372
411
415
521
415
411
411
Client Fayol
Client effet escpté non echus
Remise chèque Fayol
Client effet ENE
Client FAYOL
Encaissement chèque FAYOL
Banque
Chèque à recouvrir des clients
Avis de crédit n°
200 000
200 000
200 000
200 000
200 000
200 000
b) Comptabilisation des décaissements
Approvisionnement caisse principale 250
000fcfa
Dans le journal de banque
5851
521
Virement de fonds
Banque
Retrait
250000
250000
Dans le journal de caisse
571
585
Caisse siège National
Virement de fonds
Approvisionnement caisse
250000
250000
Avant toute comptabilisation le comptable doit s'assurer que
les montants figurants sur les documents de règlement correspondent
effectivement à ceux qui figurent sur les pièces
justificatives.
Après la comptabilisation, toutes les pièces
justificatives sont classées dans des chronos prévus à cet
effet. Ces pièces pourront être déclarées le cas
échéant au moment ou s'effectuera le rapprochement du compte
banque tenue de la Coopérative Amana et celui tenu à la
banque.
I.2.3 Rapprochement bancaire
Cette opération permet de concilier le solde du compte
banque tenu par la Coopérative Amana à celui tenus par la banque
ce qui permet de valider la régularité des mouvements
passés dans ce compte banque.
La périodicité est mensuelle et le délai
d'établissement des états de rapprochement de 30 jours. Ces
états de rapprochement feront l'objet d'une étude plus
détaillé dans la section réservée à la
synthèse de trésorerie.
A la fin de chaque arrêté comptable, les grands
livres sont édictés par le trésorier qui monte les
états de rapprochement bancaire pour analyser et solder les suspens.
Bien que la Coopérative Amana privilégie la
banque pour la sécurité, il dispose néanmoins d'un autre
outil lui permettant de gérer en son sein les flux monétaires qui
y entrent et y sortent. Elle a ainsi ouvert dans son enceinte une caisse qui se
charge de régler les opérations courantes avec sa
clientèle.
I.3- GESTION DES OPERATIONS DE CAISSE
La Coopérative Amana dispose dans ses locaux d'une
caisse des dépenses courantes et c'est la caissière qui en a la
charge. C'est elle qui assure en effet les décaissements et
encaissements. Nous décrivons donc dans ce paragraphe la manière
donc la caissière gère la caisse de la Coopérative Amana,
le contrôle de la caisse et les enregistrements des opérations de
caisse.
I.3.1 Tenue et contrôle de la caisse
La caissière lorsqu'elle encaisse ou décaisse
des sommes doit garder une trace de ces mouvements dans un document
prévu à cet effet. Chaque jour il est procédé au
contrôle de la caisse.
a) Tenue de la caisse
La caisse retrace les opérations des encaissements et
des décaissements effectuées en espèces pour les besoins
de l'entreprise. Elle est mise en place pour assurer dans les limites
indiquées des paiements à des tiers ou des remboursements des
frais aux personnels de la société, ainsi que les versements
effectués par les tiers ou le personnel de la société.
La pièce de caisse est le document de base qui constate
toute entrée ou toute sortie d'argent dans la caisse. Ce document permet
des imputations dans le compte.
L'inventaire du fond est quotidien et est effectué par
le caissier lui-même. Le solde qui apparaît sur ce document doit
représenter les avoirs théoriques en caisse.
b) Contrôle da la caisse
. Pour s'assurer que le montant physiquement disponible dans
la caisse correspond au solde du brouillard. Elle pourra être
contrôlée à tout moment par toute personne
désignée par le directeur général ou le responsable
financier lui-même. Le contrôle de la caisse est une
opération réglementaire qui consiste à vérifier le
solde du compte avec les espèces qui sont dans le tiroir caisse ou
coffre de l'entreprise. Aucune opération de caisse ne pourra être
effectué pendant ce contrôle. Ce contrôle doit être
effectué dans l'ordre ci-après :
-Comptage des billets de banque et des espèces
détenus en caisse au moment du contrôle puis les classer ;
-L'examen de tous les justificatifs détenus par
comparaison avec les relevés de paiement réalisés par le
caissier ;
-Préparation dans la remise en banque des recettes
incluses dans la caisse ;
-Etablissement des documents pour le renouvellement de la
caisse.
I.3.2 compte caisse et analyse comptable
a)- Compte caisse et son fonctionnement
Le compte caisse est un compte qui enregistre toutes les
opérations effectuées immédiatement dans l'entreprise (en
espèce).
Les règlements par remise, réception ou envoi
d'espèce sont enregistrés dans le compte caisse. Ce compte est
débité des recettes et crédité des dépenses
en espèce. Le fonctionnement du compte caisse : il enregistre les
flux d'entrées et le flux de sorties d'espèce.
Il est débité :
- des retraits de la banque ou CCP ;
- des divers produits encaissés en
espèce ;
- des encaissements des effets de commerce reçus des
débiteurs ;
- des règlements des clients ;
- de l'apport de l'exploitant ou associé en
espèce .
Il est crédité :
- des diverses charges payées en espèce ;
- des règlements des créances ;
- des règlements des effets à payer en
espèce à l'échéance ;
- du prélèvement de l'exploitant.
b) -Analyse comptable
Le compte caisse a un double fonctionnement.
Il est débité des opérations d'entrées (recettes)
et crédité des opérations de sorties (dépenses) en
espèce.
Une fois les pièces reçues ou émises par
la caissière celles-ci sont transmises à un comptable
chargé de leur saisie informatique.
Comptabilisation des entrées en caisse
Versement 81 000 compte d'épargne n°373
571
411
Caisse
Client
Versement espèce
81000
81000
Comptabilisation des sorties de caisse
411
521
Client
Banque
Retrait espèce
45000
45000
Retrait 45000 comptes chèque n°372
cccc
Après les enregistrements des transactions bancaires et
opérations effectuées par la caisse, une ultime opération
est réalisée. Cette dernière tâche consiste à
réaliser la synthèse de tous les mouvements de banque et de
caisse.
SECTION II- CRITIQUES ET SUGGESTIONS
II.1- CRITIQUES
Durant notre participation au processus de gestion de
trésorerie de la Coopérative Amana, les
situations suivantes ont pu être relevées :
· l'absence d'un suivi quotidien de la trésorerie
en général ;
· l'absence dans les comptes de liquidités
importantes de remboursement ;
· la durée des crédits accordés
longue ;
· Les dépôts de la clientèle moins
considérables ;
· l'existence de capitaux moins importants et une
rotation très forte de ceux-ci .
Ces situations qui peuvent être qualifiées
d'anomalies sont en effet de nature à entraîner une
dégradation de la trésorerie de la Coopérative Amana dans
un avenir proche et avoir des incidences sur la vie de l'entreprise
elle-même et sur ses relations avec ses partenaires.
Nous présenterons ici tous les faits qui sont à
l'origine des anomalies relevées dans la gestion de la
trésorerie de la Coopérative Amana. Par la suite nous essayerons
de comprendre les origines profondes de ces anomalies, ceci pour pouvoir
mieux mesurer leurs incidences sur les indicateurs de performance tels la
rentabilité et les équilibres financiers.
a) Origines des problèmes de
trésorerie
Traditionnellement, les problèmes que peut rencontrer
toute entreprise ont des origines soit structurels soit conjoncturel. Il
importe ici de nuancer l'analyse en fonction de la gravité
présumée des problèmes. Ces derniers peuvent impliquer le
haut du bilan (Fonds de roulement) ou le bas du bilan (besoin en fonds de
roulement) voir, dans certains cas les deux. D'autres problèmes peuvent
également émaner de l'organisation de la gestion de la
trésorerie dans une entreprise.
1) Problème structurels de trésorerie
Ces problèmes structurels de trésorerie
sont essentiellement des problèmes à moyen et long terme qui
tiennent essentiellement à des difficultés telles qu'une
insuffisance de fonds de roulement qui peut amener des problèmes de
trésorerie, ce qui est chose probable au Amana. Les causes principales
de ses problèmes pourraient être engendrées par une
insuffisance de capitaux permanents due notamment :
- à la faiblesse du capital social de la
société ;
- au sous endettement à moyen et long terme de
l'entreprise ;
- à la faiblesse des bénéfices mis en
réserves ;
- à des pertes successives et donc à
l'insuffisance de rentabilité de l'entreprise.
même si elle dispose d'un Fonds de roulement
moins important fonctionne avec ses Fonds propres, donc recoure peu ou presque
pas à l'endettement.
Il existe une deuxième série de
problèmes structurels : ceux liés au besoin en Fonds de
roulement à financer et donc aux décalages induits par le
fonctionnement de l'activité de l'entreprise. On peut citer :
- des niveaux de capitaux permanents moins importants ;
- la durée des crédits accordés aux
clients trop longue ;
- la faiblesse de l'épargne de la
clientèle ;
Ce BFR structurellement défavorable pour
l'équilibre financier de l'entreprise implique de prendre des actions
au niveau du bas du bilan afin de restaurer la trésorerie de
l'entreprise.
Nous avons vu plus haut que la Coopérative Amana
détenait des capitaux moins importants une faible proportion de
dépôts.
En plus de cette épargne moins importante, la
Coopérative Amana favorise ses clients en leur accordant un
délai de remboursement supérieur à 3 mois
Cet état de la trésorerie la Coopérative
A la Coopérative Amana mana constitue donc un paradoxe qu'il importe
d'analyser, au regard des écarts qu'il existe dans sa gestion.
2) Problèmes conjoncturels de trésorerie
Nous entendons par problèmes conjoncturels, des
problèmes touchant le court terme, tels ceux qui résultent de
fluctuations à court terme de l'activité de l'entreprise et donc
des mouvements encaissements et de décaissement.
Les principales causes indentifiables sont les
suivantes :
· les variations saisonnières de
l'activité qui peuvent conduire à d'importants besoins de
trésorerie à certaines périodes (semaine, mois,
années).
· La baisse accidentelle des capitaux par suite d'une
forte demande de la clientèle ;
· Le retard ou la défaillance du
règlement d'un client qui provoque un manque d'encaissement. En
effet, il n'existe pas encore dans la comptabilité tierce de la
Coopérative Amana des créances clients non soldées
étant donné que la structure est nouvelle et prend toutes les
précautions nécessaires.
Les solutions à des problèmes conjoncturels ne
sont pas aisées à trouver. Il peut s'agir soit de choisir des
modes de financements appropriés ou de chercher une hausse
d'activité.
3) Les problèmes d'ordre organisationnel
Les problèmes organisationnels sont liés aux
dispositions prises au sein d'une entreprise pour faciliter la gestion par
les responsables financières de l'entreprise. On peut ainsi avoir des
informations erronées sur la situation des soldes des comptes
bancaires par un suivi en date comptable des opérations de banque. Ici
les origines peuvent être les suivantes :
· la non existence d'un poste clairement défini de
trésorerie ;
· l'absence dans l'entreprise d'un service de
trésorerie .
La situation de trésorerie relevée de la
Coopérative Amana est donc en grande partie due à l'absence en
son sein d'un service de trésorerie et d'un poste explicite de
trésorerie qui serait charger de mener à bien la politique en
matière de gestion de trésorerie.
Nous avons pu dans ce paragraphe préciser les causes
immédiates des divers problèmes de trésorerie. Il sera
donc question dans le paragraphe suivant de pousser l'analyse vers les causes
lointaines.
II.1.2 Expliquer la dégradation de la
trésorerie
La mise en place de la fonction de trésorerie suppose
une nécessité qui est provoquée par un besoin qui
lui-même, est consécutif à une défaillance du
système ou à des mesures en place non adaptées.
La variation de trésorerie est la résultante de
tous les flux financiers traversant l'entreprise. Cette variation du FR ou du
BFR a automatiquement des répercutions immédiates sur la
trésorerie.
Celle-ci devient par concept comme l'indicateur
synthétique le plus illustratif de la santé financière de
l'entreprise
La dégradation de la trésorerie peut avoir des
origines diverses. Nous en énumérons 5 principales.
a) La crise de
croissance
C'est la cause fréquente de la défaillance
d'entreprises récentes qui sont victimes de leur succès
commercial et du manque de connaissance financière de leurs dirigeants.
L'entreprise surprise par son succès donc impliquant un besoin en fonds
de roulement risque de ne pas avoir des ressources suffisantes pour financer
son exploitation. Il s'ensuit un risque de cessation de paiement. Deux
solutions peuvent paraître raisonnables pour juguler le problème
on procède soit à une augmentation des capitaux propres pour
maîtriser un rapport FR /BFR suffisant soit on modère la
croissance en freinant la progression « (des ventes) »
b) La mauvaise gestion du BFR
C'est la conséquence du laxisme de la gestion et du
manque du personnel outillé en termes de gestion de trésorerie
pour mettre en place des procédures adéquates. Dans ce cas,
l'entreprise a souvent tendance à laisser se dégrader le
délai d'écoulement des stocks et le crédit client
provoquant ainsi une croissance du BFR. La sortie de cette crise passe tout
simplement par une bonne gestion du BFR.
Remarque : l'entreprise doit tout
d'abord, comprendre que les difficultés de trésorerie sont
à résoudre « en amont ». Contrairement
à ceci, l'expérience montre en effet que beaucoup d'entreprise
n'identifie pas les causes réelles de leurs difficultés de
trésorerie. Elles se contentent d'y pallier en négociant une
augmentation de découvert avec leur banquier ou des délais
supplémentaires auprès des fournisseurs.
c) Le mauvais choix de financement
Un investissement dont la rentabilité n'a pas permis
d'amortir les dépenses est estimé mauvais car il entraîne
une dégradation de la trésorerie obligeant ainsi l'entreprise
à mettre en place un financement moyen ou long terme pour
équilibrer sa structure financière
d) La perte de la rentabilité
C'est généralement une suite logique des
décaissements supérieurs à l'encaissement. Par
conséquent la trésorerie subit avec une incidence sur les
capitaux propres en cas de cumul de pertes
e) Réduction de l'activité
La baisse d'activité s'accompagne souvent par la perte
du niveau d'activité ne permettant plus ainsi d'aborder la
totalité des charges dues. L'accumulation de stock (mévente)
entraîne une augmentation des dettes fournisseurs à leur date
d'échéance.
· En définitive on peut affirmer que la
trésorerie est le régulateur de tous les flux financiers de
l'entreprise. L'évolution de celle-ci constitue donc une mesure
synthétique de la santé financière de l'entreprise.
· la durée des crédits accordés
longue ;
· Les dépôts de la clientèle moins
considérables ;
· l'existence de capitaux moins importants et une
rotation très forte de ceux ci.
Ces situations qui peuvent être qualifiées
d'anomalies sont en effet de nature à entraîner une
dégradation de la trésorerie de la Coopérative Amana dans
un avenir proche et avoir des incidences sur la vie de l'entreprise
elle-même et sur ses relations avec ses partenaires.
Nous présenterons ici tous les faits qui sont à
l'origine des anomalies relevées dans la gestion de la
trésorerie de la Coopérative Amana. Par la suite nous essayerons
de comprendre les origines profondes de ces anomalies, ceci pour pouvoir
mieux mesurer leurs incidences sur les indicateurs de performance tels la
rentabilité et les équilibres financiers.
II.1.3 Origines des problèmes de
trésorerie
Traditionnellement, les problèmes que peut rencontrer
toute entreprise ont des origines soit structurels soit conjoncturel. Il
importe ici de nuancer l'analyse en fonction de la gravité
présumée des problèmes. Ces derniers peuvent impliquer le
haut du bilan (Fonds de roulement) ou le bas du bilan (besoin en fonds de
roulement) voir, dans certains cas les deux. D'autres problèmes peuvent
également émaner de l'organisation de la gestion de la
trésorerie dans une entreprise.
a) Problème structurels de trésorerie
Ces problèmes structurels de trésorerie
sont essentiellement des problèmes à moyen et long terme qui
tiennent essentiellement à des difficultés telles qu'une
insuffisance de fonds de roulement qui peut amener des problèmes de
trésorerie, ce qui est chose probable de la Coopérative Amana.
Les causes principales de ses problèmes pourraient être
engendrées par une insuffisance de capitaux permanents due
notamment :
- à la faiblesse du capital social de la
société ;
- au sous endettement à moyen et long terme de
l'entreprise ;
- à la faiblesse des bénéfices mis en
réserves ;
- à des pertes successives et donc à
l'insuffisance de rentabilité de l'entreprise.
La Coopérative Amana même si elle dispose
d'un Fonds de roulement moins important fonctionne avec ses Fonds propres,
donc recoure peu ou presque pas à l'endettement.
Il existe une deuxième série de
problèmes structurels : ceux liés au besoin en Fonds de
roulement à financer et donc aux décalages induits par le
fonctionnement de l'activité de l'entreprise. On peut citer :
- des niveaux de capitaux permanents moins importants ;
- la durée des crédits accordés aux
clients trop longue ;
- la faiblesse de l'épargne de la
clientèle ;
Ce BFR structurellement défavorable pour
l'équilibre financier de l'entreprise implique de prendre des actions
au niveau du bas du bilan afin de restaurer la trésorerie de
l'entreprise.
Nous avons vu plus haut que la Coopérative Amana
détenait des capitaux moins importants une faible proportion de
dépôts.
En plus de cette épargne moins importante, la
Coopérative Amana favorise ses clients en leur accordant un
délai de remboursement supérieur à 3 mois
Cet état de la trésorerie de la
Coopérative Amana constitue donc un paradoxe qu'il importe d'analyser,
au regard des écarts qu'il existe dans sa gestion.
b) Problèmes conjoncturels de trésorerie
Nous entendons par problèmes conjoncturels, des
problèmes touchant le court terme, tels ceux qui résultent de
fluctuations à court terme de l'activité de l'entreprise et donc
des mouvements encaissements et de décaissement.
Les principales causes indentifiables sont les
suivantes :
· les variations saisonnières de
l'activité qui peuvent conduire à d'importants besoins de
trésorerie à certaines périodes (semaine, mois,
années).
· La baisse accidentelle des capitaux par suite d'une
forte demande de la clientèle
· Le retard ou la défaillance du
règlement d'un client qui provoque un manque d'encaissement. En
effet, il n'existe pas encore dans la comptabilité tierce de la
Coopérative Amana des créances clients non soldées
étant donné que la structure est nouvelle et prend toutes les
précautions nécessaires.
Les solutions à des problèmes conjoncturels ne
sont pas aisées à trouver. Il peut s'agir soit de choisir des
modes de financements appropriés ou de chercher une hausse
d'activité.
c) Les problèmes d'ordre organisationnel
Les problèmes organisationnels sont liés aux
dispositions prises au sein d'une entreprise pour faciliter la gestion par
les responsables financières de l'entreprise. On peut ainsi avoir des
informations erronées sur la situation des soldes des comptes
bancaires par un suivi en date comptable des opérations de banque. Ici
les origines peuvent être les suivantes :
· la non existence d'un poste clairement défini de
trésorerie
· l'absence dans l'entreprise d'un service de
trésorerie
La situation de trésorerie relevée de la
Coopérative Amana est donc en grande partie due à l'absence en
son sein d'un service de trésorerie et d'un poste explicite de
trésorerie qui serait charger de mener à bien la politique en
matière de gestion de trésorerie.
Nous avons pu dans ce paragraphe préciser les causes
immédiates des divers problèmes de trésorerie. Il sera
donc question dans le paragraphe suivant de pousser l'analyse vers les causes
lointaines.
d) La mauvaise gestion du BFR
C'est la conséquence du laxisme de la gestion et du
manque du personnel outillé en terme de gestion de trésorerie
pour mettre en place des procédures adéquates. Dans ce cas,
l'entreprise a souvent tendance à laisser se dégrader le
délai d'écoulement des stocks et le crédit client
provoquant ainsi une croissance du BFR. La sortie de cette crise passe tout
simplement par une bonne gestion du BFR.
Remarque : l'entreprise doit tout
d'abord, comprendre que les difficultés de trésorerie sont
à résoudre « en amont ». Contrairement
à ceci, l'expérience montre en effet que beaucoup d'entreprise
n'identifie par les causes réelles de leurs difficultés de
trésorerie. Elles se contentent d'y pallier en négociant une
augmentation de découvert avec leur banquier ou des délais
supplémentaires auprès des fournisseurs.
e) Le mauvais choix de financement
Un investissement dont la rentabilité n'a pas permis
d'amortir les dépenses est estimé mauvais car il entraîne
une dégradation de la trésorerie obligeant ainsi l'entreprise
à mettre en place un financement moyen ou long terme pour
équilibrer sa structure financière
f) La perte de la rentabilité
C'est généralement une suite logique des
décaissements supérieurs au encaissement. Par conséquent
la trésorerie subit avec une incidence sur les capitaux propres en cas
de cumul de pertes.
En définitive on peut affirmer que la
trésorerie est le régulateur de tous les flux financiers de
l'entreprise. L'évolution de celle-ci constitue donc une mesure
synthétique de la santé financière de l'entreprise.
II .2 SUGGESTIONS
Il sera question dans cette suggestion de mieux
appréhender les problèmes de trésorerie à travers
leurs origines profondes notamment l'absence de prévision et de
gestion en date de valeur et une très forte centralisation.
II.2.1Gestion prévisionnelle de la
trésorerie
Ce qui différencie la gestion de trésorerie du
diagnostic financier, c'est la prise en compte systématique et
obligatoire de la démarche prévisionnelle. Le trésorier
d'entreprise doit accepter l'idée de l'erreur car « la
prévision c'est l'erreur »1(*)
Au delà du souci su seul trésorier, celui qu'il
occupe en permanence la bonne gestion de toute entreprise c'est le souci de
son insertion, son maintien et son développement en environnement
instable ; autrement dit, son aptitude à anticiper et à
maîtriser son avenir.
Dès lors la procédure budgétaire de
l'entreprise devient le reflet de la volonté de structurer la
démarche d'anticipation de l'avenir il se traduit toujours in Fine par
l'évolution du solde de trésorerie ultime de l'entreprise.
Refuser la prévision, c'est se refuser la
capacité de gérer (gérer, c'est prévoir) et donc
subir son environnement. Pour cela, l'entreprise doit utiliser et
impérativement faire le bien entre divers documents pour lesquels
le horizons sont différents. Ces documents sont :
· le plan d'investissement et de financement dont
l'horizon est pluriel ;
· le plan de trésorerie ou budget de
trésorerie dont l'horizon est pluri mensuel ;
a) Plan de financement prévisionnel
Généralement la durée
d'établissement d'un tel plan varie entre trois et cinq ans.
Le plan de financement ou tableau de financement
prévisionnel permet de concrétiser dans un même document
les objectifs de l'entreprise et de préciser les moyens d'exploitation
ainsi que les ressources financières qu'il convient de mettre en
oeuvre pour les atteindre.
La structure du plan de financement prévisionnel
comprend quatre postes principaux (investissement, compléments de fonds
de roulement nécessaire, autofinancement prévisionnel,
financement externe) et un certain nombre de poste que l'on peut qualifier de
moindre importance en raison de leur poids dans l'ensemble des besoins et
ressources de financement de l'entreprise (distribution de dividendes,
remboursement d'emprunts, cessions d'actifs immobilisés...).
Un rapport d'analyse doit normalement être joint au
plan de financement prévisionnel. Ce rapport a vocation à
préciser les hypothèses à la base de
l'établissement du plan de financement : méthodes de
calcul du BFR, de prévisions du chiffre d'affaires... dans la mesure ou
l'on constaterait un excédent ou une insuffisance de
trésorerie, il aurait lieu d'indiquer avec leur chances de
succès et leurs conséquence financières ou autres .
Le plan de financement prévisionnel est un
véritable outil de validation financière des choix
stratégiques de l'entreprise. Sa connaissance est indispensable pour le
trésorier même si celui-ci focalisera son attention sur les
autres documents de plus court terme que sont le plan ou budget de
trésorerie et la fiche de suivi en valeur.
b) Plan ou budget de trésorerie
L'objet du plan d'investissement et de financement est de
prévoir pour chaque année (sur un horizon de trois à
cinq ans) les moyens financiers nécessaires au financement des
investissements planifiés par l'entreprise. Cette prévision
permet en fait d'assurer l'équilibre à long terme de
l'entreprise. Il se pose ensuite le problème de l'équilibre au
sein de chacune des années : si l'entreprise pourra faire face
des engagements. Le problème devient alors l'étude de la
trésorerie de l'entreprise à court terme dans un souci de
cohérence des engagements pris à long terme.
On appelle budget de trésorerie ou plan de
trésorier, le document dans lequel l'entreprise, recense les
prévisions d'encaissements ou de décaissements sur une
période donnée (le plus souvent l'année) dans le but
d'évaluer la position de trésorerie à intervalles de temps
réguliers (le mois).
Une fois rassemblées, les prévisions des
encaissements et des décaissements sont portées dans un tableau
appelé budget ou plan de trésorerie. Il existe plusieurs
présentations possibles de ce budget de trésorerie. Nous avons
optés ici pour une présentation des opérations
d'exploitation et hors exploitation.
Ce tableau permet de mettre en évidence les actions
à mener au niveau de la trésorerie.
A partir du solde mensuel envisagé, deux
hypothèses sont à retenir :
· un solde mensuel positif le trésorier doit
alors envisager l'emploi de cet excédent dans les placements les plus
rémunérateurs de façon à ne laisser aucun capital
inutilisé ;
· un solde mensuel négatif : ceci traduit la
présence d'un déficit de trésorerie. Il faut, dans ce
cas, prendre les mesures nécessaires pour couvrir ce besoin de
financement. Le crédit à utiliser est fonction de la nature du
besoin à financer.
Par définition, le budget de trésorerie est
établi à parti de données prévisionnelles. Or plus
l'horizon de ces prévisions est lointain, plus le risque d'erreur est
important.
c) contrôle et ajustement de la
trésorerie
L'évolution de la trésorerie est sur un
phénomène continu. Les écarts constatés entre les
prévisions et les réalisations ont un effet cumulatif. La
détermination de la position de trésorerie au court des premiers
mois d'un exercice par exemple, va faire sentir ses effets sur les autres
mois.
Il est donc indispensable, d'une part de compter les
montants prévus avec ceux effectivement réalisés de
façon à mettre en évidence les écarts pour les
analyser et de travailler sur un horizon «
glissant » en reprenant les prévisions initiales pour les
remplacer par des prévisions plus récentes d'autre part. A titre
d'exemple, pour un budget de trésorerie établi à
l'année, à la fin du mois de janvier, les résultats pour
ce premier mois sont connus. On peut donc, dans le budget
prévisionnel, remplacer les prévisions par les chiffres
réels et revoir les prévisions pour les mois à venir. On
rajoutera également un mois supplémentaire à l'horizon
de temps. Cette façon de travailler amène le trésorier
d'entreprise à avoir en permanence douze mois prévisions devant
lui.
Le budget permet de mettre en évidence
l'évolution de la trésorerie au cours de l'année. Or
à l'intérieur du découpage mensuel adopté dans le
budget, les fluctuations des entrées et des sorties peuvent être
très importantes. Pour optimiser sa gestion, le trésorier
d'entreprise doit effectuer un suivi quotidien de ses positions de
trésorerie.
d) Décision de financement à court terme
Contrairement aux crédits à moyen
(Supérieur à 2 ans) et long terme (supérieur à 7
ans), les financements ou crédits à court terme sont
destinés à couvrir les décalages existant
essentiellement entre les dépenses et les recettes d'exploitation et
servent donc financer des variations conjoncturelles du besoin en fonds de
roulement. Ils se remboursent en une seule fois par le simple jeu des
rentrées de fonds consécutives aux recettes encaissées.
Il existe plusieurs modes, de financements à court terme notamment la
mobilisation des comptes clients, les crédits de trésorerie.
e) L'Opération d'escompte
L'escompte d'effets de commerce (lettre de change, billet
à ordre) est la technique de mobilisation de créances
commerciales la plus ancienne. En Conserve aujourd'hui une place primordiale
dans le financement des besoins d'exploitation.
Le principe de fonctionnement de l'opération
d'escompte d'un effet classique est simple : sans attente
l'échéance, le débiteur se libère entre les mains
de la banque. Dans cette opération, la propriété de la
créance (provision) est transférée à la banque.
f) Les crédits de trésorerie
Lorsqu'il finance des besoins spécifiques de
l'entreprise, les crédits de trésorerie sont dits
« spécialisés ». Dans le cas inverse,
c'est-à-dire lorsqu'il finance des besoins généraux, ses
crédits sont dits à caractère
« générales » ou non
« spécialisé ». Le crédit de
trésorerie est type de crédit de trésorerie à
caractère spécialisé, on classe indifféremment le
découvert et facilité de caisse.
g) Le découvert
Par découvert, la banque offre aux entreprises de
laisser leurs comptes présenter temporairement au solde
débiteur. Classiquement la banque fixe le montant (plafond) et la
durée du découvert consenti. Le découvert est normalement
sollicité pour une période plus longue. Le banquier exige
généralement la présentation d'un plan de
trésorerie. Ce concours peut être permanent si l'entreprise
possède une bonne surface financière.
Le découvert est la forme la plus souple de
financement à court terme, plus qu'il est exactement adapté au
solde à financer et à sa durée.
h) La facilité de caisse
Son caractère est essentiel et sa brève
durée. La facilité de caisse à pour but
d'équilibré la trésorerie d'une entreprise en comblant les
quelques jours par mois qui séparent les échéances de
paiement et les échéances d'encaissement. Elle est souvent
accordée pour une période de plusieurs mois et se
caractérise par des utilisations brèves et successives de son
compte bancaire. Le débiteur à donc un compte alternativement
débiteur ou créditeur.
Disposant ainsi d'une panoplie de mode de financement, le
trésorier, en cas d'excédent important peut également leur
fructifier en optant pour les placements judicieux.
CONCLUSION
L'étude de notre thème : « La
gestion de trésorerie dans les institutions de micro finance »
nous a permis de mettre en lumière les difficultés qui ressortent
quant à l'optimisation, de la gestion de la trésorerie d'une
coopérative.
Si le coopérateur dispose de privilège de
pouvoir utiliser les fonds confié par la clientèle, cet avantage
a pour corollaire l'obligation d'assurer à cette clientèle un
service de caisse, les conditions dans lesquelles le coopérateur et le
client amorcent leur collaboration en moyen de couverture de compte et
différentes méthodes d'alimenter ce compte.
Les coopératives ont besoin des capitaux pour faciliter
la gestion de leur trésorerie ou financer leur investissement.
L'activité principale du coopérateur est de
recueillir des dépôts pour consentir des crédits, il lui
arrive aussi fréquemment d'assurer à sa clientèle d'autres
service qui permettent de fidéliser cette clientèle par une
certaines personnalisation de ces services en lui accordant des
facilités dé caisse, de découvert.
Le coopérateur exerce un métier délicat
car il est en relation avec ses propres clients à qui il doit des
prestations de qualité et avec des tiers qui peuvent le solliciter
compte tenu des particularités de son métier.
De ce point de vue, on peut dire que la gestion de
trésorerie dans les institutions de micro finance peut être
interprété dans une certaine mesure, lorsqu'on connait le niveau
des recettes que la Coopérative gère.
Nous nous sommes attelé tout au long de cette
étude, à répondre aux questions suivantes :
- La Coopérative AMANA exerce - t - elle ses
activités sur la population défavorisées ? Quelles
sont ses interventions sur le plan socio-économique dans notre
pays ?
Pour des raisons d'ordre, nous avons structuré notre
travail en trois chapitres :
- Le premier chapitre traite des
généralités conceptuelles. L'accent est mis sur les
institutions de micro finances et la gestion de la trésorerie ;
- Le deuxième nous a livré à la
présentation générale de la Coopérative AMANA
après l'esquisse de l'histoire de la Coopérative AMANA, nous nous
sommes rendus compte de l'organisation de la Coopérative AMANA par
secteur et par branches d'activités ;
- Et dans le troisième chapitre, il a été
question d'analyser la gestion de trésorerie de la Coopérative
AMANA. Après analyse des activités décrite dans ses
différents rapports, il a été constaté que ces
activités portent à la fois dans le domaine social et
économique.
Sur le plan social nous pouvons épingler notamment sa
contribution dans le financement de la population la plus
défavorisée, et dans l'offre d'emplois à plusieurs
tchadiens. Sur le plan économique, la Coopérative AMANA contribue
au budget de l'Etat par le paiement des impôts et taxes, ainsi que par
l'octroi des crédits à l'économie.
Pour terminer, nous remarquons que la Coopérative AMANA
fait aujourd'hui face à une concurrence au Tchad, à la suite de
l'ouverture des nouvelles institutions de micro crédit. Aussi, la
Coopérative AMANA doit-elle songer à développer des
stratégies appropriées pour fidéliser sa clientèle
déjà acquise.
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