Des mesures dendrométriques ont été
effectuées sur tous les individus de karité (dbh > 10 cm) de
diamètre à 1,30 m au-dessus du sol se trouvant dans chaque
placeau installé. Les paramètres mesurés sont :
· le diamètre à hauteur de
poitrine ou dbh (diameter at breast height) : Il est
mesuré à une hauteur de 1,30 cm au dessus du sol,
· la hauteur totale : C'est la
distance verticale qui sépare le niveau du sol au sommet principal
(bourgeon terminal) de l'arbre,
· la hauteur fût :
c'est la hauteur du tronc jusqu'à la première
grosse branche,
· le diamètre cime :
c'est le diamètre de la projection de la cime au sol. Deux mesures ont
été prises suivant deux axes perpendiculaires. La moyenne des
deux valeurs obtenues représente le diamètre de la cime de
l'arbre.
La mesure de ces paramètres permet de caractériser
les parcs sur le plan structural (structure spatiale structure au sol).
Structure au sol
· la densité du peuplement
: c'est le nombre de tiges de karité recensé
à l'hectare
La hauteur dominante est une hauteur moyenne relative au
peuplement mais qui concerne une certaine catégorie d'arbres, un
étage ou un nombre déterminé de sujets parmi les plus
hauts ou les plus gros (KRAMER, 1959; 1961; 1964 cité par RONDEUX,
1993). Elle est une bonne expression de la croissance du peuplement et
utilisée comme base de la définition des classes ou de niveaux de
productivité. Elle correspond à la hauteur moyenne des 100 plus
gros arbres à l'hectare (ASSMANN, 1959; HUMMEL, 1955 In:
RONDEUX, 1993). Dans le cas des peuplements équiènnes, la hauteur
dominante est le facteur le plus efficace pour caractériser la
productivité forestière. Elle n'a guère de sens dans les
peuplements d'âges multiples ou hétérogènes
mélangés. Dans ce cas ci, il faut envisager la hauteur totale
moyenne des arbres dominants arrivés à maturité d'une
proportion des plus gros arbres (dix par hectare
par exemple), car la notion même de hauteur dominante est
dans pareille structure, beaucoup
plus ambiguë (RONDEUX, 1992). Dans le cas de la
présente étude où des fois la densité des arbres de
karité est inférieure à 10 arbres à l'hectare, la
hauteur dominante peut être obtenue en prenant la hauteur de l'arbre le
plus gros par hectare soit par placeau, la moyenne des hauteurs des 5 plus gros
arbres
· répartition des individus par
classe: la répartition ou la distribution des individus
par classes présente un grand intérêt en matière de
gestion forestière car elle est une expression de la structure du
peuplement. Elle traduit aussi la réaction de celui-ci aux conditions
écologiques de croissance et aux opérations sylvicoles
pratiquées. Cette distribution est faite par classe de dbh, de
diamètre cime, de hauteur totale et de hauteur fût. Tous les
arbres ainsi répartis selon les différentes classes, sont
représentés par des
![](Parcs--karite-Vitellaria-paradoxa-Gaertn-c-f--Sapotaceae-au-Benin-importance-socio-cul58.png)
histogrammes sur la base de leur fréquence. Il s'agit de
la distribution par classes des individus ou des effectifs. Ces distributions
sont ajustées à des fonctions mathématiques
appropriées.
· relation entre les principaux
paramètres dendrométriques: Ces principaux
paramètres dendrométriques sont le dbh, la hauteur totale et le
diamètre cime. Les relations concernant ces paramètres prises
deux à deux constituent un bon indicateur des conditions
écologiques de croissance de l'espèce. Il s'agit de la relation
allométrique de croissance, de la relation dbh - diamètre cime et
dbh - hauteur totale. La relation allométrique de croissance est la
relation entre la hauteur totale et le dbh de tous les pieds de karité
mesurés par population. La croissance allométrique implique
l'existence d'une relation curvilinéaire entre les deux
paramètres mesurés et s'exprime par l'équation
Y = aXb avec Y= hauteur de l'arbre et
X=dbh; a et b sont des constantes et b appelé le coefficient
d'allométrie. Elle est matérialisée par une
représentation graphique des hauteurs et des diamètres
mesurés. En prenant les logarithmes des deux grandeurs on obtient
log H = log a + b logD.
Structure spatiale
La structure spatiale correspond à un type de
distribution au sol des individus de karité au sein de chaque parc. Elle
est étudiée suivants deux approches :
La première basée sur la relation établie
par CLARK & EVANS (1954) et utilisée par DIGGLE (1983);
FLORINS
(1996), stipule que dans une population répartie de manière
aléatoire, la distance moyenne d
entre un semencier et son plus proche voisin est égale
à d = 1/2 ç avec ç
la densité de cette population.
La seconde méthode, celle utilisée dans le
cadre de ce travail se fonde sur le rapport de la variance à la moyenne
des échantillons des placeaux étudiés. Trois types de
distributions sont utilisées à cet effet : la distribution
aléatoire ou poissonnienne (où la variance est égale
à la moyenne), la distribution agrégative ou contagieuse
(où la variance est supérieure à la moyenne) et la
distribution régulière (où la variance est
inférieure à la moyenne). L'indice utilisé pour
caractériser la distribution spatiale des individus de karité
est
2 2
l'indice de BLACKMAN (1942) : IB=
ä /ì avec ä = variance et
ì moyenne. On parle de
distribution poissonnienne pour IB=1 ;
de distribution régulière pour IB <1
et de distribution agrégative pour
IB>1.