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Contribution à  l'amélioration des performances de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile en matière de gestion des catastrophes

( Télécharger le fichier original )
par Sègla Arnaud AGON
Université d'Abomey-Calavi (école nationale d'administration et de magistrature) - Diplôme de technicien supérieur en administration générale et territoriale 2008
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE MAGISTRATURE

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE I POUR L'OBTENTION
DU DIPLÔME DE TECHNICIEN SUPERIEUR

OPTION:

FILIÈRE :

Administration Générale

Administration Générale et
Territoriale

ANNÉE ACADEMIQUE

2007 - 2008

CONTRIBUTION A L'AMELIORATION DES
PERFORMANCES DE LA DIRECTION DE LA
PREVENTION ET DE LA PROTECTION CIVILE EN
MATIERE DE GESTION DES CATASTROPHES

Réalisé et présenté par :

Arnaud Sègla AGON

Sous la direction de

DIRECTEUR DE MEMOIRE

TUTEUR DE STAGE :

Jonas DJREKPO

Secrétaire Permanent de la
Commission Nationale chargée
des Refugiés

Eugène HOUNTONDJI

Administrateur Civil,
Chef du service de la Prévention, du
Contrôle et de la Formation au Ministère
de l'Intérieur et de la Sécurité Publique,
Enseignant à l'ENAM

Février 2009

IDENTIFICATION DU JURY

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

Président du jury : Monsieur Epiphane SOHOUENOU

Vice président du jury : Monsieur Gabriel N'dah KOUAGOU

Membre du jury : Monsieur William COMLAN

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE
MAGISTRATURE N'ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS
EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT
ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR
AUTEUR.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

 

DEDICACES

Je dédie ce mémoire :

> A toi mon père Raymond Daadjo AGON pour tous tes sacrifices consentis afin de m'assurer une bonne éducation. Trouve en ce mémoire un début de récompense. Que Dieu t'accorde longue vie afin que tu puisses jouir pleinement des fruits de tes efforts ;

> A toi ma mère Bibiane Yaya MENOU. Tu es pour moi le symbole du sacrifice, de l'endurance à toutes les épreuves. Que Dieu te récompense et t'accorde longue vie.

> A mon frère Aristide AGON et à ma soeur Prisca AGON, voyez en ce travail ma modeste contribution au rayonnement de notre famille.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes iv

REMERCIEMENTS

> A mon maître de mémoire Monsieur Eugène HOUNTONDJI qui a accepté spontanément de suivre ce travail jusqu'à son aboutissement malgré ses multiples occupations ;

> A mon tuteur de stage Jonas DJREKPO pour son attention et ses conseils ;

> Aux membres du jury qui ont bien voulu sacrifier une partie de leur temps pour apprécier ce travail ;

> A tout le personnel de l'ENAM, en particulier aux professeurs de la filière Administration Générale et Territoriale pour la formation reçue ;

> A Monsieur Alfred SOHOU, Directeur de la Prévention et de la Protection Civile pour avoir accepté ma demande de stage ;

> A Monsieur Christophe GBEDAH pour son soutien ;

> Aux Mesdames Colette ADE SOGBOSSI et Claire GUEDEGBE da MATHA et à tout le personnel de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile pour leurs remarques et conseils ;

> A Mademoiselle Mauriane KODJO pour le soutien qu'elle m'apporte. Que Dieu te soutienne durant le reste de tes études, qu'il bénisse tout ce que tu entreprendras ;

> A Monsieur Jonas GBAGUIDI pour sa disponibilité et son soutien impressionnants ;

> A mes camarades Romaric MEHOU, Eddy DEGUENON, Géoffroy BAKPE, Morel ZEVOUNOU, Carole ANANI, Joseph MOUSSE pour leur soutien ;

> A mes frères et soeurs Jonas, Flore, Maurice, Xavier, Alphonse, Mireille, Pierrette et Pierre. Que ce travail soit pour vous un exemple de détermination ;

> A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire, j'adresse mes sincères remerciements.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CCPC : Comité Communal pour la Protection Civile

CDPC : Comité Départemental pour la Protection Civile

CLPC : Comité Local pour la Protection Civile

CNPC : Comité National pour la Protection Civile

CNR : Commission Nationale des Réfugiés

DEDSR : Division de l'Etude des Dossiers et du Suivi des Réfugiés

DEDTV : Division de l'Etablissement des Documents et Titres de Voyage

DF : Division de la Formation

DMS : Division du Matériel et des Stocks

DOS : Division des Opérations et Secours

DPC : Division de la Prévention et du Contrôle

DPPC : Direction de la Prévention et de la Protection Civile

ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

MISAT : Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Administration

Territoriale

MISP : Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique

: Numéro

P : Page

PG : Problème Général

PS : Problème Spécifique

SA : Secrétariat Administratif

SOSMS : Service des Opérations et Secours, du Matériel et des Stocks

SPCF : Service de la Prévention, du Contrôle et de la Formation

SPR : Service de la Protection des Réfugiés

TBE : Tableau de Bord de l'Etude

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

LISTE DES TABLEAUX

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes vi

PAGES

Tableau n°1 : Regroupement des problèmes spécifiques par 14

centres d'intérêt

Tableau n°2 : Regroupement des problèmes spécifiques par 18

rapport au problème général

Tableau n 3 : Regroupement en dedans des problèmes 19

spécifiques

Tableau n°4 : Récapitulatif des problèmes spécifiques 19

retenus

Tableau n°5 : Tableau de bord de l'étude 25

Tableau n°6 : Tableau d'établissement du diagnostic 41

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

LISTE DES FIGURES

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes vii

PAGES

Figure n°1 : Organigramme de la DPPC 8

Figure n°2 : Schématisation n°1 18

Figure n° 3 : Schématisation générale 19

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

 

GLOSSAIRE

1-Anthropique : dont la formation résulte essentiellement de l'action humaine (p.73, Le Petit Larousse 1993)

2-Catastrophe : évènement subit qui cause un bouleversement, pouvant entraîner des destructions, des morts ; grand malheur, désastre. (p.212, Le Petit Larousse 2OO7)

3-Catastrophe naturelle : déchaînement subit des forces de la nature, entraînant des victimes et d'importants dégâts (tempête, inondation, avalanche ...). (p .212, Petit Larousse 2OO7)

4- Plate-forme nationale : mécanisme prenant la forme d'un forum ou d'un comité éminemment national, dirigé par les nationaux eux-mêmes, qui procède à la promotion de la réduction des risques de catastrophe à différents niveaux et fournit, à travers un processus coordonné et participatif, des analyses et des conseils à l'action (p.2, Conférence ministérielle sur la réduction des risques de catastrophe, tenue du 5 au 7 décembre 2005 à Addis-Abeba en Ethiopie)

5- Sinistre : évènement catastrophique qui entraîne de grandes pertes matérielles et humaines. (p.987; Le Petit Larousse, 2007)

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes ix

RESUME

La recherche que nous avons effectuée sur le thème « contribution à l'amélioration des performances de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile en matière de gestion des catastrophes » s'est basée sur une problématique structurée en problème général (celui de la faible performance de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile en matière de gestion des catastrophes) et en problèmes spécifiques (l'insuffisance de concertation entre les membres du Comité National pour la Protection Civile (CNPC), le non fonctionnement des démembrements du CNPC et la lenteur de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC) dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe).

Pour essayer de résoudre ces problèmes, nous nous sommes fixé des objectifs à savoir : proposer des mesures favorisant une meilleure concertation entre les membres du CNPC, renforcer les capacités opérationnelles des démembrements du CNPC, participer à l'instauration d'un mécanisme rapide de décaissement des fonds destinés à l'organisation des secours.

Les hypothèses de recherche utilisées sont : l'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC se justifie par le non respect de la périodicité des rencontres, le caractère non opérationnel des démembrements du CNPC s'explique par une application non rigoureuse du décret n°85-112 du 05avril 1985 portant création, composition, attributions et fonctionnement du CNPC et enfin la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe est due à la lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés à l'organisation des secours.

La vérification de ces hypothèses nous a amené à procéder à une enquête auprès des cadres de la DPPC, des autorités préfectorales et communales. A cet effet, nous avons choisi comme outil d'analyse le guide d'entretien. A l'issue de l'analyse des données recueillies, nous avons constaté que deux hypothèses sont confirmées totalement. Quant à la troisième hypothèse, elle s'est révélée partiellement vérifiée.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes x

Les solutions que nous avons proposées face à ces problèmes sont entre autres : l'organisation régulière des réunions entre les membres du CNPC, l'installation effective des Secrétariats Permanents des Comités Départementaux pour la Protection Civile (CDPC), l'installation des Comités Communaux pour la Protection Civile (CCPC) et de leurs Secrétariats Permanents respectifs ainsi que la réhabilitation de la régie.

Ainsi, pour la résolution des problèmes évoqués supra, la mise en oeuvre effective des solutions proposées s'avère nécessaire.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

SOMMAIRE

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes xi

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE PREMIER : DU CADRE PHYSIQUE DE LA DIRECTION DE LA PREVENTION ET DE LA PROTECTION CIVILE AU CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE

Section 1 : Cadre physique de l'étude et observations de stage Paragraphe 1 : Cadre physique de l'étude

Paragraphe 2 : Restitution des observations de stage

Section 2 : Ciblage de la problématique de l'étude

Paragraphe 1 : Choix de la problématique et justification du Sujet Paragraphe 2 : Spécification et séquences de résolution de la problématique retenue

CHAPITRE DEUXIEME : DU CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE AUX APPROCHES DE SOLUTIONS

Section 1 : Cadre théorique et méthodologique de l'étude

Paragraphe 1 : Objectifs, hypothèses et revue de littérature Paragraphe 2 : Méthodologie de l'étude : approches théoriques et méthodes empiriques

Section 2 : De la collecte des données de vérification des hypothèses aux conditions de mise en oeuvre des solutions

Paragraphe 1 : Collecte des données : le diagnostic établiParagraphe 2 : Approches de solutions et conditions de mise en oeuvre.

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 1

INTRODUCTION GENERALE

La République du Bénin est exposée à plusieurs types de catastrophes qui ne sont pas uniquement d'origine naturelle. Si ses caractéristiques géomorphologiques le rendent vulnérables à certains aléas de la nature, force est de reconnaître que l'activité humaine influence le climat ; ce qui augmente les risques de catastrophe. La négligence à tous les niveaux rend leurs conséquences beaucoup plus graves encore en compromettant sérieusement les efforts de développement. Ces catastrophes représentent donc une grande menace pour la croissance et le développement durable ainsi que pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en Afrique. Les seules inondations survenues en 1995 dans les régions méridionales et centrales du Bénin ont occasionné des dégâts matériels estimés à plus de 4 millions de dollars US, soit plus de deux milliards de francs CFA.1 Ces ressources affectées exclusivement à la réhabilitation sont autant de manque à gagner pour l'économie nationale, sans compter les pertes en vies humaines enregistrées et les nombreux jours de travail perdus par les populations victimes.

Le caractère imprévisible de ces phénomènes impose à l'homme la recherche constante de solutions en vue de les prévenir et, le cas échéant, de mieux les gérer. Le Bénin, n'échappe pas pour autant à cette réalité.

Tirant leçon des conséquences dommageables entraînées par les catastrophes survenues au Bénin, comme par exemple la collision de trains à Coussi-Toffo en 1974 , les incendies de 1975 dans l'Atlantique, l'Ouémé et le Mono, la rupture de ponts ferroviaires à Toffo en 1979, les ouragans de 1984 dans le Zou, les inondations de 1985, l'explosion d'une chaudière à la Société Béninoise de Brasserie « SOBEBRA » le 30 juin 1986 à Cotonou2, les dirigeants béninois ont, en toute connaissance de cause, inclus la gestion des catastrophes dans leur programme d'actions. Aussi, compte tenu des moyens dont dispose notre pays, le Bénin, a-t-il créé des structures et pris

1 Bénin : Profil humanitaire, manuel de gestion des catastrophes en République du Bénin, P E9

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 2

divers textes réglementaires pour gérer ses situations d'urgence. La gestion de ses fléaux calamiteux a été confiée tour à tour au Service des Calamités créé en 1953, puis à une unité de la Défense Nationale en 1977, avant d'être confiée en 1985 au Comité National pour la Protection Civile (CNPC), créé par décret n°85-112 du 5 avril 1985, structure interministérielle dont la présidence est assurée par le Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Administration Territoriale (MISAT), actuel Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP).

C'est la Direction de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC), une des directions techniques du MISP, qui depuis 1991 assure le Secrétariat Permanent du CNPC. A ce titre, elle exécute les instructions du CNPC en matière de prévention et de gestion des catastrophes sur toute l'étendue du territoire national. Il faut aussi noter que le décret n°87-408 du 7 décembre 1987, portant Organisation Nationale des Secours en cas de Sinistre ou de Catastrophe (Plan ORSEC) a permis de déterminer les différentes autorités qui concourent à l'organisation des secours et de réaliser l'inventaire des moyens existants. Mais les défis au développement que posent les catastrophes ont mis en relief la faiblesse et les dysfonctionnements de cette structure de coordination qu'est la DPPC qui doit jouer le rôle de Secrétariat Permanent de la plate-forme nationale de réduction des risques de catastrophe.

C'est donc face à ce constat que nous avons jugé opportun d'attirer l'attention des autorités en charge de la gestion des catastrophes à travers l'étude du thème : « Contribution à l'amélioration des performances de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile en matière de gestion des catastrophes ».

Deux principaux chapitres feront l'objet de notre étude.

Le premier traitera du cadre physique de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile et du ciblage de la problématique.

Le second portera sur le cadre théorique de l'étude et les approches de solutions

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

CHAPITRE PREMIER :
DU CADRE PHYSIQUE DE LA DIRECTION DE LA
PREVENTION ET DE LA PROTECTION CIVILE
AU CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 4

Dans ce chapitre, nous examinerons dans la première section, le cadre physique de l'étude et les observations de stage. La seconde section traitera du ciblage de la problématique.

SECTION 1 : CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE ET
OBSERVATIONS DE STAGE

Il nous paraît opportun, avant toute chose, de présenter l'environnement physique de notre lieu de stage, de même que les observations faîtes.

PARAGRAPHE 1 : CADRE PHYSIQUE DE L'ÉTUDE

Notre étude a porté sur la Direction de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC), l'une des Directions techniques du Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP). Il s'agira pour nous de la présenter.

Notre stage s'étant déroulé dans cette Direction, nous nous intéresserons, dans le cadre de la présente étude, au fonctionnement de la Direction et aux problèmes qu'elle rencontre dans l'accomplissement de sa mission.

Conformément au décret n°2007-465 du 16 octobre 2007 portant attributions, organisation et fonctionnement du MISP et à l'arrêté ministériel n° 98-124/MISAT/DC/SG/DPPC du 28 juillet 1998 portant organisation et fonctionnement de la DPPC. Elle est une structure chargée de tout mettre en oeuvre sur toute l'étendue du territoire national pour prévenir les sinistres et alerter à temps les autorités et les populations concernées. Dans ce cadre, elle élabore des plans de sauvetage et de protection des populations en cas de sinistre et à l'occasion des catastrophes naturelles ; elle évalue les besoins des populations sinistrées, centralise et coordonne les secours à apporter

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 5

aux populations. Elle protège aussi les réfugiés et participe à la réglementation de leur séjour en République du Bénin.

L'organigramme de la DPPC (voir Page 8), nous servira d'appui dans la restitution de l'état des lieux. Soulignons aussi que la DPPC assure le Secrétariat Permanent du Comité National pour la Protection Civile (CNPC) et celui de la Commission Nationale chargée des Réfugiés (CNR).

Conformément à l'arrêté cité supra, la DPPC est composée de quatre (04) services à savoir :

· le Secrétariat Administratif (SA) ;

· le Service de la Prévention, du Contrôle et de la Formation (SPCF);

· le Service des Opérations et Secours du Matériel et des Stocks (SOSMS);

· le Service de la Protection des Réfugiés (SPR).

1- Le Secrétariat Administratif (SA)

Equipé d'un micro-ordinateur, d'une imprimante et d'une photocopieuse, le Secrétariat Administratif (SA) est géré par une secrétaire de formation, aidée par deux (02) assistantes. C'est ce service qui est chargé de la saisie des correspondances, de la reprographie et de la gestion du courrier « Arrivée » et du courrier « Départ ».

2- Le Service de la Prévention, du Contrôle et de la Formation (SPCF)

Il incombe à ce service de procéder à l'analyse des risques dans divers domaines. Il assure l'information et la sensibilisation des populations sur les différents risques de sinistre et de catastrophe. Il participe à la préparation des plans de secours et des mesures à mettre en oeuvre pour faire face aux risques naturels, technologiques et industriels. Dans ce cadre, en collaboration avec les autres services de la Direction, il organise à l'intention des élus locaux des séminaires de formation sur toute l'étendue du territoire national sur les dispositions à prendre en matière de prévention, de gestion et de réhabilitation en cas de catastrophe.

Il participe aussi à l'élaboration de la réglementation en matière de gestion des catastrophes et au contrôle de l'application de la réglementation,

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 6

par des visites périodiques ou inopinées. Il établit un schéma destiné à la formation spécifique du personnel de la Protection Civile et organise la formation et le recyclage du personnel. Il organise aussi la formation des secouristes, soit par les structures internes de la Direction, soit par les structures externes. Soulignons que le programme de prévention des catastrophes mis en place constitue un atout pour le service en ce qui concerne la prévention. Ce service dirigé par un Administrateur Civil, comprend deux (02) divisions qui sont :

· la Division de la Prévention et du Contrôle (DPC)

· la Division de la Formation (DF)

3- Le Service des Opérations et Secours, du Matériel et des Stocks (SOSMS)

Le Service des Opérations et Secours, du Matériel et des Stocks (SOMS) est chargé d'assurer la préparation et l'exécution des opérations et des secours. Il a aussi pour rôle d'intervenir dans la lutte contre les risques de toute nature en mettant en oeuvre les plans de secours, et de gérer les moyens matériels de secours et des stocks. Ainsi, en cas de catastrophe, en collaboration avec les autres Chefs services, le SOSMS évalue les dégâts causés et va au chevet des populations dans le souci d'amoindrir leurs souffrances. Il recherche et met à la disposition des autorités locales tous les moyens de secours nécessaires en cas de sinistre ou de catastrophe sur leur territoire. Dans l'exercice de sa mission, le service bénéficie d'une ligne budgétaire dénommée «secours aux sinistrés » qui lui permet de faire face aux sollicitations de la population sur toute l'étendue du territoire. Un fonds d'urgence est aussi logé au Ministère en charge des Finances et permet à la DPPC de faire face aux situations de catastrophe ou de sinistre dépassant les possibilités financières de la Direction.

Le SOSMS comporte deux (02) divisions que sont la Division des Opérations et Secours (DOS) et la Division du Matériel et des Stocks (DMS).

4- Le Service de la Protection des Réfugiés (SPR)

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 7

Dirigé par un cadre A, le Service de la Protection des Réfugiés (SPR) centralise les requêtes des postulants au statut de réfugié et les fait étudier par les comités d'éligibilité et de recours de la Commission Nationale chargée des Réfugiés. Il assure la protection juridique et administrative des réfugiés. Dans ce cadre, ce service participe au processus de détermination du statut des réfugiés en faveur des demandeurs d'asile. Il coordonne les actions des structures gouvernementales, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et tous autres intervenants au profit des réfugiés. Il est aussi chargé de la délivrance des cartes de séjour et autres actes administratifs aux réfugiés. Il assure l'établissement des titres de voyage aux réfugiés et participe aux travaux d'élaboration des textes relatifs aux réfugiés.

Le Bénin étant considéré par la Communauté internationale comme un pays pacifique et prospère, respectueux des droits de l'homme, cette réputation lui vaut d'être la terre d'asile et de prédilection des ressortissants des pays voisins en crise. En ratifiant la convention de Genève de 1951, le Protocole de New York de 1967 et la convention de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) de 1969, et en intégrant ces dispositions conventionnelles dans son ordonnancement juridique interne par l'Ordonnance n°75-41 du 16 juillet 1975 portant statut des réfugiés, le Bénin s'est engagé juridiquement à prendre en charge les réfugiés. Et pour parachever l'oeuvre, le Bénin s'est doté d'une structure opérationnelle qui lui a permis d'assumer ses obligations conventionnelles. Il le fit à travers le décret n° 97-647 du 31 décembre 1997 portant création, composition, attributions et fonctionnement de la Commission Nationale chargée des Réfugiés (CNR). Le Bénin s'est donné ainsi les moyens d'assumer de façon pleine et entière sa part de responsabilité dans ce domaine. Le cas le plus récent est celui des requérants d'asile togolais de 2005 que le Bénin a eu à accueillir sur son territoire et qu'il a su bien gérer grâce à :

· la redynamisation des structures d'éligibilité ;

· le recrutement et la formation d'une équipe d'agents et de membres d'éligibilité ;

· le renforcement des capacités des membres du comité d'éligibilité (portés à 6 au lieu de 3) ;

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 8

· la création d'un comité de recours qui statue désormais en deuxième instance sur les demandes de statut rejetées en première instance par le comité d'éligibilité ;

· la motivation systématique des décisions des comités d'éligibilité et de recours ;

· la création d'un Secrétariat Permanent des deux comités.

Toutes ces innovations introduites et réalisées grâce à l'appui technique du Haut Commissariat des Nations Unies chargé des Réfugiés (HCR) justifient les performances réalisées ces trois dernières années en matière de détermination du statut de réfugié.

Précisons que ce service comprend deux (02) divisions qui sont :

- la Division de l'Etude des Dossiers et du Suivi des Réfugiés (DEDSR)

et

- la Division de l'Etablissement des Documents et Titres de Voyage (DEDTV).

L'organigramme qui suit donne une vue schématique de l'organisation des services à la DPPC.

Figure n°1 : Organigramme de la Direction de la Prévention et de la
Protection Civile

CNPC

CNR

DPPC

SECRETARIAT

SPCF

 

SOSMS

 

SPR

 

DPC

 

DF

 

DOS

 

DMS

 

DEDR

 

DEDTV

 

LEGENDE

CNPC : Comité National pour la Protection Civile

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 9

CNR : Commission Nationale des Réfugiés

SPCF : Service de la Prévention, du Contrôle et de la Formation SOSMS : Service des Opérations et Secours, du Matériel et des Stocks

SPR : Service de la Protection des Réfugiés

DPC : Division de la Prévention et du Contrôle

DF : Division de la Formation

DOS : Division des Opérations et Secours

DMS : Division du Matériel et des Stocks

DEDSP : Division de l'Etude des Dossiers et du Suivi des Réfugiés DEDTV : Division de l'Etablissement des Documents et Titres de voyage.

PARAGRAPHE 2 : RESTITUTION DES OBSERVATIONS DE STAGE :
CONSTATS SIGNIFICATIFS

Dans ce paragraphe, il nous reviendra d'inventorier, en une première partie, les atouts de la Direction, puis en une seconde partie, ses faiblesses.

I- Présentation des atouts

Malgré les multiples contraintes auxquelles se trouvent confrontés les différents services de la DPPC, nous avons noté en leur sein des activités qui sont menées et qui constituent des forces, voire des atouts pour la Direction. Ainsi, nous pouvons retenir notamment :

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 10

· au niveau du Secrétariat Administratif :

1- la rapidité dans l'exécution des tâches ;

2- le bon accueil téléphonique ;

3- le sens du travail en équipe ;

4- la compréhension et la bonne ambiance qui règnent entre Chef et collaborateurs.

· au niveau du Service de la Prévention, du Contrôle et de la Formation :

1- l'existence d'un fonds pour le programme de prévention des catastrophes ;

2- la sensibilisation des populations sur les comportements et les zones à risques ;

3- le sens de la créativité ;

4- l'utilisation de la technique Information, Education et Communication (IEC) pour mieux faire passer les messages de sensibilisation.

· au niveau du Service des Opérations et Secours, du Matériel et des Stocks :

1- l'existence d'une ligne budgétaire dénommée « secours aux sinistrés » ;

2- l'existence d'un fonds d'urgence logé au Ministère des finances ;

3- l'évaluation des dégâts causés par les sinistres ;

4- le contact régulier avec les réalités du terrain ;

5- la distribution des dons en nature (vivres, moustiquaires, médicaments) ;

6- l'esprit humanitaire qui anime le Chef service dans l'exécution de ses activités ;

7- le sens du travail en équipe.

· au niveau du Service de la Protection des Réfugiés :

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 11

1- l'assistance par le service des organismes internationaux tels que le HCR, la croix rouge, l'ONG Caritas-Bénin ;

2- l'accueil réservé aux demandeurs d'asile ;

3- l'hospitalité légendaire et le respect des droits de l'homme ;

4- la protection physique, juridique et administrative accordée aux demandeurs d'asile et aux réfugiés ;

5- l'accès des réfugiés à la justice ;

6- le respect des libertés de mouvement et de résidence ;

7- la dynamisation des structures d'éligibilité ;

8- le renforcement des capacités des membres des comités d'éligibilité et de recours (portés à 6 au lieu de 3) ;

II- Etat des difficultés (faiblesses et menaces)

Suite aux observations faites au cours de notre stage, nous pouvons dégager différents types de problèmes qui entravent le fonctionnement des différents services que nous avons parcourus lors de notre séjour. Ainsi, nous pouvons noter :

· au niveau du Secrétariat Administratif :

1- l'absence d'un système d'interconnexion téléphonique au sein de la Direction ;

2- la mauvaise conservation des archives ;

3- la difficile recherche du courrier ;

4- l'insuffisance des agents ;

5- le manque de motivation ;

6- l'insuffisance d'outils informatiques.

· au niveau du Service de la Prévention, du Contrôle et de la Formation :

1- le déficit du personnel (un seul cadre A1 qui est à la fois à la conception et à l'exécution) constitue un frein au fonctionnement régulier des deux divisions du service.

2- l'insuffisance de la formation continue du personnel et des secouristes ;

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 12

3- le manque de motivation et d'encouragement du personnel ;

4- l'insuffisance du matériel informatique susceptible d'accélérer et de rationnaliser le traitement des données ;

5- l'insuffisance des ressources financières ;

6- l'insuffisance des moyens roulants (le matériel roulant acquis pour assurer le fonctionnement régulier de ce service est constamment sollicité par le cabinet pour d'autres missions à l'intérieur du pays) ;

7- l'identification et la cartographie des risques par commune en vue de l'élaboration des mesures appropriées de prévention et de gestion des catastrophes restent limitées par l'état d'impréparation des élus locaux.

· au niveau du Service des Opérations et Secours, du Matériel et des Stocks :

1- la pénurie de personnel ;

2- l'insuffisance de moyens roulants ;

3- les difficultés liées à la procédure de décaissement des fonds destinés à secourir les victimes en cas de catastrophe ;

4- l'insuffisance des lignes budgétaires ;

5- la non prévision par les élus locaux d'un fonds d'urgence dans leur budget ;

6- le manque de suivi-évaluation dans les opérations de secours ;

7- les difficultés liées au déclenchement du Plan ORSEC.

· au niveau du Service de la Protection des Réfugiés :

1- l'insuffisance du personnel ;

2- le non fonctionnement des divisions de ce service ;

3- l'insuffisance des moyens financiers et matériels ;

4- le retard dans l'acheminement et dans l'aboutissement des dossiers des demandeurs d'asile ;

5- les erreurs faites sur certaines cartes de réfugiés au cours de leur établissement ;

6- la lenteur dans la rédaction des décisions de recours ;

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 13

7- les problèmes de rapatriement, d'intégration locale et de réinstallation des réfugiés se trouvant dans les camps.

Ajoutons à toutes ces difficultés que la Direction est confrontée aussi dans l'exercice de sa mission à un problème de concertation et de coordination des différents membres du CNPC intervenant en cas de catastrophe et au non fonctionnement des démembrements de ce dernier.

De l'ensemble des problèmes évoqués, il y a certains qui sont transversaux à tous les services. Aussi pouvons nous cibler un certain nombre de problématiques auxquelles devront faire face les autorités de la DPPC afin de faire de cette dernière une Direction performante.

SECTION 2 : CIBLAGE DE LA PROBLÉMATIQUE DE
L'ÉTUDE

Le ciblage de la problématique de l'étude se fera en deux temps : d'une part, à travers le choix de la problématique du sujet et d'autre part, à travers la spécification et les séquences de résolution de la problématique retenue.

PARAGRAPHE 1 : CHOIX DE LA PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION DU
SUJET

Nous procèderons ici au regroupement des problèmes spécifiques par centres d'intérêt suivi de l'identification de la problématique du sujet et de sa justification.

I- Regroupement des problèmes spécifiques par centres d'intérêt.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 14

Tous les problèmes soulignés seront regroupés sous quatre (04) problématiques telles que présentées dans le tableau ci-après :

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 15

Tableau n°1 : Regroupement des problèmes spécifiques par centres
d'intérêt

CENTRES
D'INTÉRÊT

PROBLÈMES SPÉCIFIQUES

PROBLÈME
GÉNÉRAL

PROBLÉMATIQUE

1

Organisation
du travail
administratif

-Absence d'un système d'interconnexion téléphonique au sein de la Direction ; -Mauvaise conservation des archives ;

- Recherche difficile du courrier.

Organisation peu

rationnelle

du travail à la DPPC

Problématique
d'une
organisation
rationnelle du
travail à la
DPPC

2

Gestion des
réfugiés

-Irrégularités notées sur certaines cartes de réfugiés après établissement ; -Inexistence d'un système de gestion informatique des dossiers des réfugiés ; -Retard dans l'acheminement et l'aboutissement des dossiers des demandeurs d'asile ;

-Problèmes de rapatriement, d'intégration locale et de réinstallation des réfugiés se trouvant dans les camps.

Gestion peu
optimale des
réfugiés

Problématique
d'une gestion
optimale des
réfugiés

3

Gestion des
catastrophes

-Insuffisance de concertation entre les membres du CNPC ; -Non fonctionnement des démembrements du CNPC ; -Manque de suivi- évaluation dans les opérations d'assistance aux sinistrés ; -Lenteur dans les opérations d'intervention de la Direction.

Faible
rendement
de la DPPC

Problématique
de l'amélioration
des
performances
de la DPPC en
matière de
gestion des
catastrophes

4

Application
du plan
ORSEC

-Méconnaissance du mécanisme de mise en oeuvre du plan par les élus locaux ; -Non actualisation du décret n°87- 408 du 7 décembre 1987.

Non
application
du plan
ORSEC

Problématique
de l'application
effective du plan
ORSEC

Source : Résultats de nos recherches

II- Identification de la problématique et justification du sujet

Cette partie abordera successivement dans un premier paragraphe l'identification de la problématique et la justification du sujet dans un deuxième paragraphe.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 16

A- Identification de la problématique

L'analyse des différents problèmes identifiés pendant notre séjour montre que les centres d'intérêts notés constituent des points importants auxquels les autorités de la DPPC devront résolument faire face. Les différentes solutions à apporter à ces problèmes permettront à la DPPC d'être plus efficace.

Cependant, l'identification de notre problématique sera orientée non seulement par le souci de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises au cours de notre cycle universitaire et précisément dans le cours de protection civile, mais aussi par notre volonté d'apporter notre modeste contribution à l'amélioration des prestations de la Direction en ce qui concerne les missions à elle assignées.

Par conséquent un certain nombre de problématiques qui tiennent compte de nos objectifs ont été ciblées. Il s'agit de :

· la problématique d'une organisation rationnelle du travail administratif ;

· la problématique de la gestion optimale les réfugiés ;

· la problématique de l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes ;

· la problématique de l'application effective du plan ORSEC.

Dans le souci d'accompagner la DPPC dans l'accomplissement correct de sa mission et étant donné que notre recherche ne peut prendre en compte qu'une seule problématique, nous avons décidé d'axer notre réflexion sur l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes.

C'est donc dans le but de participer à la résolution des problèmes liés à cette problématique que nous avons choisi comme thème : « Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes ».

Une fois le sujet identifié, il convient de préciser les éléments qui nous incitent à nous intéresser à ce sujet.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 17

B- Justification du sujet

Le choix de ce sujet se justifie en quatre (04) points principaux :

1- Depuis la création de la Direction, aucun stagiaire ne s'est intéressé à comment rendre plus performante la DPPC.

2-Ensuite, selon le Décret n°85-112 du 05 avril 1985 et l'article 2 de l'arrêté n°98-124/MISAT/DC/SG/DPPC du 28 juillet 1998, c'est la DPPC qui assure le Secrétariat Permanent du CNPC. En tant que tel, la DPPC assure la coordination des actions de secours qui seront menées par le CNPC en cas de catastrophe. Mais dans la réalité, en cas de catastrophe, on note une absence de coordination dans les activités de secours que mènent les acteurs du CNPC. Ce qui explique parfois les actions parallèles menées par les différents acteurs du CNPC et du coup l'inefficacité de la DPPC.

3-La DPPC, organisation faîtière en matière de gestion des catastrophes, ne joue pas véritablement son rôle de Secrétariat Permanent de la plate-forme nationale en matière de réduction des risques de catastrophe.

4-Enfin, en matière de gestion des catastrophes, les autorités procèdent souvent par une approche curative plutôt que par une approche préventive. Or l'approche préventive doit beaucoup plus préoccuper les autorités afin d'éviter ou tout au moins de limiter les conséquences néfastes des catastrophes. Et ceci surtout avec le changement climatique que l'on observe de nos jours dans le monde entier et qui a un lien direct avec la régularité des catastrophes.

Une fois notre sujet justifié, il convient de spécifier la problématique de notre étude et d'annoncer les différentes séquences qui conduiront à sa résolution.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 18

PARAGRAPHE 2 : SPÉCIFICATION ET SÉQUENCES DE RÉSOLUTION DE LA
PROBLÉMATIQUE

Il s'agit, dans ce second paragraphe, de préciser, d'assainir et de déterminer les différentes étapes successives de la résolution de la problématique choisie.

I- Spécification de la problématique

Spécifier une problématique, c'est préciser ses contours. Dans cette partie, nous nous appliquerons à étudier les problèmes spécifiques (PS) identifiés pour mieux cerner les contours de la problématique retenue qui, rappelons-le, s'intitule comme suit : « Problématique de l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes ».

A cet effet, nous utiliserons comme outils de spécification le regroupement en dedans.

Ainsi de façon exhaustive les problèmes spécifiques liés à notre problématique sont les suivants :

· PSa : l'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC ;

· PSb : le non fonctionnement des démembrements du CNPC ;

· PSc : le manque de suivi-évaluation dans les opérations d'assistance aux sinistrés ;

· PSd : la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 19

Tableau n°2 : Regroupement des problèmes spécifiques par rapport au
problème général

PROBLEMATIQUE (PQ)

La problématique de l'amélioration
des performances de la DPPC en
matière de gestion des catastrophes

PROBLEME GENERAL (PG)

Faible rendement de la DPPC

PROBLEMES
SPECIFIQUES (PS)

PSa, PSb, PSc, PSd

 

Source : Résultats de nos recherches.

A notre analyse, un premier groupe de deux (02) problèmes spécifiques a été identifié. Ces problèmes spécifiques qui sont PSa (l'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC) et PSd (la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe) sont des problèmes spécifiques à part entière. Et par conséquent, ils sont retenus.

Un second groupe de deux (02) autres problèmes spécifiques PSb (le non fonctionnement des démembrements du CNPC) et PSc (le manque de suivi-évaluation dans les opérations d'assistance aux sinistrés) se regroupent à travers le premier (PSb).

Figure n°2 : Schématisation n°1

PSb

 

PSc

 

PSb

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 20

Tableau n°3 : Regroupement en dedans des PS

PROBLEME
SPECIFIQUE
ENGLOBANT

PSb : non fonctionnement des démembrements du CNPC

PROBLEMES
SPECIFIQUES
PRIS EN COMPTE

PSb : non fonctionnement des démembrements du CNPC

PSc : manque de suivi-évaluation dans les opérations d'assistance aux sinistrés

 

Source : Résultats de nos recherches

Figure n°3 : Schématisation Générale

PSa

PSb

PSc

PSd

PSb

Tableau n°4 : Récapitulatif des problèmes spécifiques retenus

PROBLÈME
GÉNÉRAL

Faible rendement de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

PROBLÈMES
SPÉCIFIQUES

PSa

Insuffisance de concertation entre les membres du CNPC

 

Non fonctionnement des démembrements du CNPC

 

Lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe

 

Source : Résultats de nos recherches.

II- Séquences de résolution de la problématique retenue

Une fois la problématique à résoudre choisie, notre sujet formulé et la problématique spécifiée, il convient de préciser les différentes séquences

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 21

devant nous permettre de résoudre les problèmes spécifiques retenus et par conséquent, le problème général identifié.

Les différentes séquences consistent en une démarche en dix (10) étapes présentées de la manière suivante :

1-fixation des objectifs de recherche ;

2-formulation des hypothèses ;

3-construction du Tableau de Bord de l'Etude (TBE) ;

4-revue de littérature ;

5-choix de la méthodologie ;

6-collecte et traitement des données ;

7-analyse des données ;

8-établissement du diagnostic ;

9-approches de solutions ;

10-conditions de mise en oeuvre des solutions.

Cette réflexion a une finalité et s'appuie sur les propositions initiales à partir desquelles le raisonnement sera construit.

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CHAPITRE DEUXIEME :
DU CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
AUX APPROCHES DE SOLUTIONS

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 23

Ce second chapitre sera consacré d'abord au cadre théorique et méthodologique de l'étude (section 1) et, ensuite, aux enquêtes de vérification des hypothèses et aux approches de solutions pour la résolution de la problématique (section 2).

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Si les connaissances théoriques sont indispensables pour toute recherche scientifique, il est nécessaire, pour voir aboutir ces recherches, d'adopter une démarche organisée, rationnelle et appropriée. Mais, la démarche se déploie à partir d'objectifs précis et vise à vérifier des hypothèses établies. En l'espèce, après la définition des objectifs et des hypothèses (Paragraphe 1), nous allons faire une revue de littérature qui nous permettra de nous assurer au préalable de l'état des connaissances sur le sujet, et définir la démarche suivant laquelle la recherche sera effectuée (Paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 : OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES

Les raisons qui nous ont conduit à choisir de réfléchir sur l'amélioration des performances de la DPPC sont multiples. Elles sont relatives à la question fondamentale et aux questions spécifiques posées précédemment. De ces interrogations dérivent les hypothèses qui fondent nos recherches

I- -Fixation des objectifs

Ici, la fixation des objectifs poursuivis se fera en termes d'objectif général et d'objectifs spécifiques.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 24

A-Objectif général

Notre objectif général est de contribuer à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes.

B -Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques sont formulés en fonction des problèmes spécifiques identifiés. Il s'agit pour les objectifs spécifiques :

· de proposer des mesures favorisant une meilleure concertation entre les membres du CNPC ;

· de contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des démembrements du CNPC ;

· : de participer à l'instauration d'un mécanisme de décaissement rapide des fonds destinés aux secours.

Les objectifs de l'étude fixés, il faut formuler les hypothèses qui serviront de pistes de recherche en partant des causes supposées être à la base des problèmes à résoudre.

II- Formulation des hypothèses

Les causes et hypothèses sont formulées à partir du problème général et des problèmes spécifiques de leur rang. Soulignons qu'en recherche diagnostic, l'hypothèse est une proposition explicative annonçant l'arrivée d'un problème qui associe un problème général ou spécifique à une cause générale ou spécifique. Nous examinerons l'hypothèse générale et les hypothèses spécifiques.

A- Hypothèse générale

Elle est liée à la cause générale. Celle-ci n'est pas une sommation des causes spécifiques mais plutôt une formulation générique unifiée des causes spécifiques qui rendent compte de toutes les causes identifiées.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 25

Face donc à la difficulté de trouver une cause générale qui englobe toutes les causes spécifiques identifiées dans notre étude, nous nous contenterons des causes et hypothèses spécifiques qui ne sont rien d'autres que les manifestations de la cause et de l'hypothèse générale.

B- Hypothèses spécifiques

D'entrée, il convient de souligner que les causes spécifiques que nous allons associer à chaque problème spécifique sont des causes théoriques, c'est-à-dire des causes considérées comme étant à la base des différents problèmes. L'exercice, à terme, consistera à confirmer ou infirmer ces hypothèses par nos enquêtes.

· L'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC se justifie par le non respect de la périodicité des rencontres.

· Le caractère non opérationnel des démembrements du CNPC s'explique par une application non rigoureuse du décret n°85-112 du 05 avril 1985 portant création, composition, attributions et fonctionnement du CNPC ;

· La lenteur de la DPPC dans les opérations d'interventions en cas de catastrophes est due à la lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés à l'organisation des secours.

Le récapitulatif de tout ce qui précède (problématique, objectifs, causes supposées et hypothèses) est présenté dans le tableau de bord ciaprès :

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 26

Tableau n°5 : Tableau de bord de l'étude : contribution à l'amélioration
des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes

Niveaux
d'analyse

Problématique

Objectifs

Causes
supposées

Hypothèses

Niveau
Général

Faible
rendement de
la DPPC

Contribuer à
l'amélioration
des
performances
de la DPPC

 
 

Niveaux Specifiques

1

Insuffisance de
concertation
entre les
membres du
CNPC

Proposer des
mesures
favorisant une
meilleure
concertation
des membres
du CNPC

Non respect de
la périodicité
des réunions

L'insuffisance
de concertation
entre les
membres du
CNPC se
justifie par le
non respect de
la périodicité
des réunions

 

Non
fonctionnement
des
démembrements
du CNPC

Contribuer au
renforcement
des capacités
opérationnelles
des
démembrements
du CNPC

Application
non rigoureuse
du décret n°85-
112 du 05 avril
1985 portant
création,
composition,
attributions et
fonctionnement
du CNPC

Le caractère
non fonctionnel
des
démembrements
du CNPC
s'explique par
une application
non rigoureuse
du décret n°85-
112 du 05 avril
1985 portant
création,
composition,
attributions et
fonctionnement
du CNPC

 

Lenteur de la
DPPC dans les
opérations
d'intervention
en cas de
catastrophe

Participer à
l'instauration
d'un
mécanisme de
décaissement
rapide des
fonds destinés
aux secours

Lourdeur dans
la procédure de
décaissement
des fonds
destinés à
l'organisation
des secours

La lenteur de la
DPPC dans les
opérations
d'intervention
en cas de
catastrophe est
due à la
lourdeur dans
la procédure de
décaissement
des fonds
destinés à
l'organisation
des secours

 

Source : Résultats de nos recherches.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 27

Pour savoir si notre travail vient à point nommé, il importe de chercher à connaître le niveau des connaissances déjà acquises dans la gestion efficace des catastrophes. C'est le but de la revue de littérature qui débouchera sur la définition des méthodes de travail.

PARAGRAPHE 2 : REVUE DE LITTÉRATURE ET MÉTHODOLOGIE DE

L'ÉTUDE
I- Revue de littérature

Elément indispensable à tout travail scientifique, la revue de littérature vise à s'assurer au préalable de l'état des connaissances acquises à partir de la documentation mobilisée sur les problèmes identifiés. Ainsi, cet exercice se fera en prenant pour principaux repères les racines thématiques retenues au niveau de la vision globale de résolution de la problématique spécifiée. Dans cette optique, il s'agira en principe pour nous, d'exposer à travers cette revue, le point des connaissances liées au problème général de la faible performance de la DPPC en matière de gestion des catastrophes et celles liées aux problèmes spécifiques en résolution.

En effet, le développement durable d'une nation passe non seulement par les avancées dans différents secteurs comme ceux de l'éducation, de la santé, des infrastructures, de l'économie, mais aussi à travers une bonne prévention et une meilleure gestion des catastrophes.

De nos jours, on note une fréquence des catastrophes due aux phénomènes météorologiques ou aux activités humaines ; ce qui n'est pas sans conséquences sur le développement des pays.

A ce propos, Michel BOKO et Euloge OGOUWALE dans leur communication sur « les changements climatiques et la problématique du développement humain durable en Afrique : opportunités et contraintes pour l'adaptation de la mitigation » affirment : « l'augmentation rapide de la population africaine, associée aux impacts des changements climatiques aggravera les menaces sur les ressources forestières en Afrique et les modes d'existence des populations ». Abondant toujours dans ce sens, ils précisent que « déjà au cours des années 1980, l'Afrique a

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 28

perdu 10,5% de ses forêts. Or, ces forêts jouent un rôle vital pour le climat à tous les niveaux : local, régional et mondial. Elles font aussi office de frein à l'accélération des changements climatiques. Elles stockent également 40 fois la quantité de carbone émise chaque année par l'utilisation des combustibles fossiles et la production du ciment ».

Toujours dans ce sens, selon la note conceptuelle du dialogue sousrégional des pays membres de la CEDEAO sur les changements climatiques qui s'est tenu à Cotonou du 18 au 22 octobre 2008, « le contexte des changements climatiques en Afrique selon le quatrième rapport d'évaluation du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) établi en 2007, l'Afrique est l'une des régions du monde les plus vulnérables aux changements climatiques. Cette situation est aggravée par l'interaction des contraintes de développement telles que la pauvreté, l'accroissement rapide de la population, l'accès réduit aux finances, la technologie et l'information, la dégradation de l'environnement, la faible conscience en matière environnementale, les catastrophes et conflits complexes, réduisant ainsi la capacité d'adaptation du continent, tout en augmentant sa vulnérabilité aux changements climatiques prévus ».

Soulignons donc que l'extrême pauvreté de certains pays de l'Afrique de l'Ouest, les fréquentes catastrophes naturelles telles que la sécheresse et les inondations, et la forte dépendance de l'agriculture contribuent à la vulnérabilité de la région aux changements climatiques.

Pour Septime S.P. HOUSSOU-GOE dans son mémoire : « Agriculture et changement climatique au Bénin : Risques climatiques, vulnérabilité et stratégie d'adaptation des populations rurales du département du Couffo », (page 56) « l'avènement des phénomènes climatiques extrêmes est une conséquence de la destruction des cultures. Les cas d'excès pluviométriques voire d'inondations enregistrées dans le milieu au cours de la campagne agricole 2007-2008 en sont une parfaite illustration. Les pluies abondantes et violentes de cette campagne ont sérieusement affecté la production agricole, surtout les récoltes de la première saison des cultures (avril à juin) ». Dans la même étude (page 58), il précise en ce qui concerne le bilan social des inondations survenues en 2007 fait par l'ONG Plan Bénin, que « des centaines d'habitations, de cultures, de greniers de même que le

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 29

bétail et la volaille ont été détruits par les eaux d'inondation, mettant en péril l'approvisionnement en vivriers et augmentant les risques de maladies (paludisme et autres maladies hydriques, du fait des eaux contaminées) ».

Toujours pour mettre en exergue les effets pervers du changement climatique, Christophe Sègbè HOUSSOU, dans sa thèse intitulée : « Les bioclimats humains de l'Atacora (Nord-ouest du Bénin) et leurs implications socio-économiques », à la page 209, souligne qu' « à tout moment, la pluie peut détruire les cultures et réduire à néant toute une saison d'efforts du paysan, quand elle est excessive »

Dans cette perspective, Gisèle Rose HOUNDAKINNOU, dans son mémoire intitulé `' Fréquence des évènements pluvieux extrêmes et leurs impacts environnementaux dans la ville de Cotonou» à la page 40, déclare que « les événements pluvieux extrêmes entraînent d'importants dégâts sur l'environnement de Cotonou. La nature et l'importance de ces dégâts sont variables ».

Selon le rapport intégré sur l'état de l'environnement au Bénin de l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE), « la crise environnementale que connaît le Bénin est la base de certaines catastrophes qu'il enregistre. Ainsi si aucune mesure n'est prise, d'ici 30 ans, la dégradation de l'environnement se fera plus cruelle avec la persistance des comportements nuisibles, la persistance de l'agriculture et de l'élevage extensifs, la gestion incohérente des écosystèmes, la pollution, l'insalubrité des villes, la poursuite de la déforestation, la diversification progressive, la déjection accrue des ordures dans la nature, la persistance de centres urbains repoussants».

Pour donc faire face à la gestion des catastrophes, plusieurs auteurs ont mis l'accent sur la prévention.

Dans ce cadre, pour Euloge OGOUWALE dans sa thèse intitulée : changements climatiques dans le Bénin méridional et central : indicateur, scénarios et prospective de la sécurité alimentaire, à la page 22, « il importe de fournir des informations chiffrées à la population et aux décideurs sur les changements climatiques. En effet, une population mieux informée sera davantage en mesure de participer à la lutte contre les

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 30

changements climatiques annoncés et de contribuer aux programmes élaborés pour l'atténuation des risques climatiques ».

Et, abondant dans le même sens, Abbo Abdoul BAGUI de la Direction de la Protection Civile du Cameroun, lors de l'atelier international sur la gestion des catastrophes naturelles qui s'est tenu du 05 au 07 juin 2006 à Cotonou au Bénin, affirme que « l'expérience nous montre que la prévention constitue un maillon très important dans le cycle des catastrophes, malgré qu'il n'est toujours pas facile de mettre en place tous les moyens et voies permettant de réduire les effets des catastrophes, à défaut de les supprimer ».

Toujours pour mieux prévenir les catastrophes, lors de cet atelier, LOUKOU K. Jules, Président des Réseaux, ONG et Associations de l'Environnement et du Développement Durable de la Côte d'Ivoire, dans son thème : « l'Homme est au début, au centre et à la fin des catastrophes naturelles », préconise : « un système de surveillance et d'alerte météorologique doit être installé au niveau de l'Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie de chaque pays afin d'assurer la surveillance en continue de l'atmosphère et de diffuser les avis ».

Au cours du même atelier, le colonel Bah SAMAKE, Sous-directeur de la Prévention et des Etudes à la Direction Générale de la Protection Civile du Mali, souhaite que : « pour un développement durable de toute nation, il faut intégrer la gestion des catastrophes dans la planification et le processus de développement au niveau national ».

Pour Gisèle Rose HOUDAKINNOU, dans son mémoire cité supra, à la Page 47, « l'adaptation est une affaire de grands investissements financiers mais indispensables pour le mieux-être des populations de Cotonou ». Selon elle, les stratégies d'adaptation sont : « L'application des normes de construction, le respect des textes en matière d'installation, les mesures d'incitation au relogement, la mise en place d'un dispositif juridique de prévention des risques naturels et la réalisation d'un schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux ».

Pour André HUFTY, dans son ouvrage intitulé : « Introduction à la climatologie », « Développer une meilleure prévention en face des conséquences fâcheuses du climat est évidemment l'objet des études de risques. Le couple prévision-prévention est étroitement lié et évolue

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 31

rapidement ». Dans le souci de bien gérer les catastrophes, André HUFTY souligne que « les services responsables `'protègent» de mieux en mieux leurs populations et restaurent généralement leur environnement à l'occasion des catastrophes »

Et pour mieux prévenir, André HUFTY met l'accent sur les stratégies de prévention et de prévision qui restent encore la meilleure façon de minimiser les risques dus aux extrêmes, tout en soulignant qu'il est impossible de les éliminer.

En conclusion, André HUFTY souligne que « l'avenir jugera probablement leur sagesse en fonction des efforts qu'ils auront faits pour conserver dans chaque pays un bien commun pour les générations futures. Le seul principe qui semble actuellement pouvoir les guider est celui de précaution, évoqué plus haut. Faire des économies d'eau et de carburant, préserver les sols, aménager les forêts, conserver la biodiversité, lutter contre toute pollution urbaine, etc., sont des règles qui doivent inspirer toute législation nationale ou internationale, au même titre que la déclaration des droits de l'homme, et être imposées à tous les développeurs avant d'autoriser leur action. »

II- Méthodologie de l'étude

Toute recherche scientifique doit obéir à une méthodologie bien définie. Face à cette évidence et en droite ligne avec l'objectif général que nous nous sommes fixé à savoir contribuer à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes, nous avons opté pour la compulsion de la documentation relative à notre thème et de nous rapprocher des personnes ressources concernées. Ce qui nous a conduit aussi bien vers les cadres de la DPPC que vers les autorités préfectorales et communales. Nous nous sommes fondé sur les sources tant orales qu'écrites pour la réalisation de ce travail. La nécessité de l'enquête se justifie par la nécessité d'évaluer, à l'épreuve des faits, la justesse des hypothèses que nous avons émises. Ainsi, par une approche théorique puis empirique, nous avons conduit nos recherches.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 32

A- Approches théoriques

A travers cette partie, nous exposerons les démarches que nous avons menées et qui ont conduit à définir les théories et modèles d'analyse à adopter pour étudier les données recueillies dans le cadre de la présente étude.

En effet, en matière de sources orales, nous nous sommes rapproché des cadres de la DPPC, des autorités préfectorales et communales. Nous avons aussi eu d'entretien avec certains cadres du Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature et celui de l'Habitat, de l'Urbanisme, de la Réforme Foncière et de la Lutte contre l'Erosion Côtière.

En ce qui concerne les sources écrites, nous avons réalisé une recherche documentaire qui a consisté à collecter les ouvrages de référence, des monographies, des mémoires et des thèses de doctorat, des communications, des rapports et des articles publiés dans les centres de documentation, laboratoires et bibliothèques tels que :

· la Bibliothèque Patrick VIEYRA de l'ENAM ;

· la Bibliothèque de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) ;

· la Bibliothèque de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) ;

· le Centre de Documentation du Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature ;

· le Laboratoire de Climatologie de la FLASH.

L'ensemble des informations issues des sources orales, combinées avec celles des sources écrites, nous amènera à mieux appréhender la question de l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 33

B- Méthodes empiriques

Par définition, une approche empirique est celle qui s'appuie exclusivement sur l'observation et non sur une théorie élaborée. En l'occurrence, elle consistera en des enquêtes conduites sous la forme d'entretiens.

Notre approche recouvre plusieurs étapes.

1- La préparation des enquêtes

Avant d'aboutir à la phase des enquêtes proprement dites, nous avons effectué quelques préliminaires.

· D'abord la confection des guides d'entretien qui tiennent compte des trois axes définis par les problèmes spécifiques identifiés.

· Ensuite la détermination de la population à enquêter. En raison de la spécificité de la problématique, nous avons ciblé les cadres de la DPPC d'une part et les autorités préfectorales (les Préfets des départements de l'Atlantique et du Littoral, de l'Ouémé et du Plateau, du Mono et du Couffo) et communales (les Maires de Cotonou, d'Adjohoun, de Lokossa, d'Athiémé et de Lalo) d'autre part. Les raisons qui ont motivé le choix de cette cible figurent en annexe n°1 page 55.

Ainsi, notre premier objectif a consisté à mobiliser les informations relatives à l'insuffisance de concertation entre les membres du Comité National pour la Protection Civile. Pour ce faire, nous avons choisi de cibler les cadres de la DPPC. En considération de leur effectif peu élevé, et afin d'obtenir d'eux le maximum d'informations, nous avons jugé préférable d'user d'un guide d'entretien plutôt que d'un questionnaire3.

Quant à notre deuxième objectif, il est centré sur le problème du non fonctionnement des démembrements du Comité National pour la Protection Civile. Pour nous renseigner sur cette question, nous nous

3 Le questionnaire est une série d'interrogations adressées à l'enquêté pour connaître ses opinions sur les problèmes abordés par l'investigation tandis que le guide d'entretien est un document qui précède une discussion et dont la finalité est d'obtenir un maximum d'informations en un minimum de temps.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 34

sommes intéressé aux autorités préfectorales et communales en charge de la gestion des catastrophes. Pour les interviewer, nous nous sommes muni de notre guide d'entretien.

Le dernier objectif qui a guidé notre enquête a consisté à vérifier si, effectivement, la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe est due à la lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés aux secours. Par rapport à cet objectif, la cible prioritaire est celle des cadres de la DPPC. Pour aller à la mobilisation des données, nous nous sommes muni d'un guide d'entretien.

Au total, trois guides d'entretien ont été élaborés à l'endroit des cadres de la DPPC, des autorités préfectorales et Communales pour notre collecte d'informations.

· Enfin, la soumission des guides d'entretien au tuteur de stage. En effet, pour nous assurer que l'outil choisi était bien approprié à l'étude en cours nous avons jugé bon de les présenter à notre tuteur de stage qui nous a aidé à l'améliorer. Avec son quitus, la phase active de la méthode empirique à savoir la réalisation des enquêtes a commencé.

2- La réalisation des enquêtes

C'est au cours de cette étape que nous avons procédé à l'usage des guides d'entretien qui a consisté à poser à notre cible les questions qui figurent sur notre support d'entretien.

Notons à ce niveau qu'un certain nombre de pièces administratives nous ont aidé et ont facilité notre accès à la population cible :

· La lettre de recommandation de stage académique n° 136/08/UAC/ENAM/D/DA/SA/SAP du 09 juin 2008 qui atteste de notre qualité d'étudiant en fin de formation à l'ENAM.

· La lettre n° 485/MISP/DC/SG/DPPC du 12 Septembre 2008 portant « agrément pour un stage de fin de formation » et la lettre n° 289- 08/UAC/ENAM/D/DA/SA/SAP du 05 Décembre 2008 portant « recommandation pour travaux de recherches »

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 35

Il convient de souligner que ces différentes pièces nous ont permis d'instaurer un climat de confiance entre nos enquêtés et nous, seul gage d'obtention d'informations crédibles et fiables.

3- La limite des informations collectées

Les opérations que nous avons projetées dès le début de notre investigation ne se sont pas toutes déroulées telles que nous l'aurions souhaité.

D'abord, il faudra noter les difficultés que nous avons rencontrées pendant que nous essayions d'entrer en contact avec les autorités préfectorales et communales telles que les Préfets et Maires. Du fait de l'indisponibilité de ces autorités due aux obligations d'ordre administratif, il a fallu demander une audience auprès de chacune d'elles. Mais nos attentes ont été vaines car nos rendez-vous ont été avortés à plusieurs reprises à cause du calendrier chargé de ces autorités. Etant limité dans le temps, nous avons dû nous contenter des informations fournies par les cadres de la DPPC et les proches collaborateurs des autorités préfectorales et communales. Ainsi, nous nous sommes rapproché respectivement du Chef de Service Affaires Sociales, du Chargé de Mission du Préfet et du Chef Service Affaires Générales des préfectures de Cotonou, Porto-Novo et Lokossa d'une part et respectivement des Chefs de Services Affaires Sociales des Communes de Cotonou, d' Adjohoun, de Lokossa et de Lalo et du Secrétaire Général de la Commune d'Athiémé, d'autre part.

Ensuite, la recherche documentaire a été quelque peu perturbée par les difficultés d'accès à certaines informations et documents tels que les comptes administratifs, les lignes budgétaires, les rapports d'activités. Soulignons aussi que l'obligation de garder le secret professionnel a conduit certains agents à être réticents par rapport aux réponses à donner à certaines de nos questions.

Enfin, il convient de mentionner la marge d'erreur liée à la réticence, à la méfiance qui a caractérisé le climat de certains de nos entretiens.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 36

Cependant, il est très utile de préciser que, malgré ces difficultés, la véracité des informations recueillies n'est pas très entachée ainsi que le confirment à plus d'un titre nos observations personnelles durant les trois mois qu'a duré notre stage à la DPPC.

La collecte d'informations ainsi conduite nous a permis d'obtenir les résultats de première utilité dans la vérification de nos hypothèses.

SECTION2 : DE LA COLLECTE DES DONNEES AUX
CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS.

Il s'agira pour nous dans un premier paragraphe de procéder à la collecte des données et à leur vérification et dans un second paragraphe de proposer les solutions et leurs conditions de mise en oeuvre.

PARAGRAPHE 1 : COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES : LE DIAGNOSTIC

ÉTABLI

Dans ce paragraphe, nous allons présenter dans une première partie les données collectées ainsi que leur analyse avant la vérification des hypothèses. Ces hypothèses permettront d'aboutir à une seconde partie relative à l'établissement du diagnostic.

I- Présentation et analyse des données.

Le premier centre d'intérêt ayant guidé nos recherches est la détermination des causes réelles qui expliquent l'insuffisance de concertation entre les membres du Comité National pour la Protection Civile.

Aux termes du décret n°85-112 du 05 avril 1985 portant création, composition, attributions et fonctionnement du Comité National pour la Protection Civile, c'est le CNPC qui s'occupe de l'organisation des secours en cas de sinistre ou de catastrophe. A ce titre, il a pour mission de formuler

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 37

des instructions permanentes à l'endroit de la DPPC chargée de mettre en oeuvre ses directives.

Mais au cours de nos recherches, nous nous sommes aperçu qu'au lieu d'être un organe de mise en oeuvre des directives du CNPC, la DPPC se voit souvent en position de décideur de mesures à prendre au lieu d'être prioritairement un organe d'exécution des instructions venant du CNPC, et de coordination des interventions des divers acteurs.

En effet, selon l'article 11 du décret ci-dessus cité « Le ComitéNational doit se réunir pendant la première quinzaine de chaque semestre

pour faire le bilan de ses activités et dégager son programme d'actions » .Mais, les personnes interrogées nous ont révélé que les membres du Comité ne se réunissent pas régulièrement. C'est en cas de catastrophe qu'ils se réunissent sur convocation du MISP. Cette situation fait qu'en cas de catastrophe, la DPPC n'arrive souvent pas à bien coordonner les actions des différents acteurs.

En ce qui concerne le second centre d'intérêt relatif au non fonctionnement des démembrements du CNPC, de nos divers entretiens avec les cadres de la DPPC, nous avons pu nous rendre compte que leur préoccupation est de bien gérer les catastrophes qui surviennent sur toute l'étendue du territoire national. C'est pour atteindre cet objectif que l'Etat, par décret n°85-112 du 5 avril 1985, a crée un certain nombre de structures intervenant graduellement, en raison de la gravité des faits, depuis le village ou le quartier de ville jusqu'à la sphère de l'Administration Centrale, en passant par la Commune et le Département, afin que soient prises à temps les mesures nécessaires pour sauver diligemment des vies humaines et porter aux populations victimes des catastrophes, toute l'assistance requise. Mais, à l'issue des entretiens sur le terrain avec les différentes autorités et les personnes ressources, il nous a été révélé qu'il existe un grand fossé entre les dispositions prévues par le décret évoqué précédemment et la réalité des faits.

Nous avons eu des entretiens avec les autorités préfectorales et communales.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 38

Pour ce qui est des autorités préfectorales, il nous a été confié lors de nos différents entretiens que les Comités Départementaux pour la Protection Civile (CDPC) sont effectivement installés comme le prévoit le décret n° 85- 112 du 05 Avril 1985 portant création, composition, attributions et fonctionnement du CNPC. Mais, les Secrétariats Permanents de ces CDPC ne sont pas installés à cause de l'insuffisance des moyens financiers. Dans les différentes préfectures parcourues, ce sont les Services chargés des Affaires Générales ou Sociales qui font office de Secrétariat Permanent pour les CDPC. Or, à cause de la multiplicité des tâches ordinaires qui sont les leurs, ils n'arrivent plus à assurer les attributions à eux confiées par les CDPC. Les réunions statutaires ne sont souvent pas tenues et, en cas de catastrophe, les membres des CDPC improvisent souvent. Cette situation amène parfois la DPPC à se substituer au CDPC, mais tardivement.

Quant aux Comités Communaux et Locaux pour la Protection Civile (CCPC et CLPC), nous avons cru comprendre, dans les différentes communes parcourues que les CCPC et CLPC n'ont pas été installés. Aussi, nous a-t-on dit qu'ils ne disposent pas des structures spécifiques de prévention et de gestion des catastrophes. En cas de catastrophe, sur le territoire communal, les autorités font directement appel à la DPPC, sans aucune action préalable de leur part, pour juguler la crise. Or, selon la procédure normale, ces Maires doivent mener les premières actions d'intervention et rendre chaque fois compte au Préfet territorialement compétent. Et c'est au moment où la commune en question est dans l'impossibilité absolue de gérer la situation, compte tenu de ses moyens, que le Préfet intervient en mettant à sa disposition les moyens existant au niveau du département. Le Préfet à son tour doit rendre compte au fur et à mesure de l'évolution de la situation au Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique qui donnera des instructions au Secrétariat Permanant du CNPC qui est la DPPC d'appuyer éventuellement la commune.

En faisant une synthèse de tous les entretiens que nous avons eus avec les différentes personnes ressources, nous pouvons conclure qu'il y a un lien de causalité entre l'application non rigoureuse des dispositions du

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 39

décret n°85-112 du 05 avril 1985 portant création du CNPC et le non fonctionnement des démembrements du CNPC aux niveaux départemental et communal.

Le dernier centre d'intérêt est axé sur la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe. A ce propos, il nous a été donné de comprendre que vu les nombreux atouts dont bénéficie la DPPC, il ne devrait pas se poser de problèmes majeurs en ce qui concerne les interventions. Mais dans la réalité, le principe de l'immédiateté dans les interventions n'est souvent pas respecté par la DPPC (les secours ne suivent pas immédiatement dans les 72 heures les catastrophes).

En effet, au cours de nos entretiens, il nous a été révélé que c'est la procédure administrative longue qui empêche la DPPC d'intervenir promptement en cas de catastrophe. Ainsi, il nous a été confié que ce long mécanisme de décaissement de fonds est mis en oeuvre par une visite du CNPC sur les lieux du sinistre ou de la catastrophe. Cette visite permet de faire une évaluation des dégâts et d'identifier les domaines dans lesquels il faut intervenir, de même que le coût des interventions. Le Secrétaire Permanent du CNPC, en l'occurrence le DPPC, prépare une communication qu'il soumet au MISP, à cet effet. Ce dernier signe la communication qui est introduite en Conseil des Ministres .En cas d'adoption de la communication, le fonds est décaissé suivant la procédure normale d'exécution du budget de l'Etat qui comprend :

- l'engagement ;

- la liquidation ;

- l'ordonnancement.

La procédure ci-dessus décrite ne permet pas de gérer la catastrophe immédiatement. C'est le cas, par exemple, des inondations d'août 1995 à Lalo, où les effets des inondations ont cessé en septembre alors que les secours en provenance du CNPC par le biais de la DPPC n'ont été reçus qu'en fin novembre4 1995. Ainsi, depuis la survenue de la catastrophe

4 Bénin : Profil Humanitaire, Manuel de gestion des catastrophes en République du Bénin E9

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 40

jusqu'au moment où les secours sont apportés aux populations sinistrées, il peut s'écouler un temps assez long, et ceci à cause de la lourdeur administrative. Il nous a été aussi révélé au cours de nos recherches que la Direction souffre d'une insuffisance de personnel, ce qui freine parfois la célérité de la Direction dans ses opérations de prévention et de gestion des catastrophes.

Les informations recueillies ainsi présentées, il convient à présent d'y confronter nos hypothèses de recherche en vue d'en déduire leur valeur probante.

II- Vérification des hypothèses et établissement du diagnostic

Il s'agit dans un premier temps de mettre en relief comment les

hypothèses ont été vérifiées et dans un second temps d'établir le diagnostic

A- Vérification des hypothèses

La démarche que nous adopterons ici nous conduira à vérifier les hypothèses de recherche que nous avons émises. Cette opération se fera au cas par cas.

· Hypothèse spécifique n°1 :

Au terme de nos investigations, la première hypothèse spécifique que nous avons formulée et selon laquelle l'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC se justifie par le non respect de la périodicité des réunions est vérifiée.

Le non respect de la périodicité des réunions des membres du CNPC est donc la cause réelle de l'insuffisance de concertation entre ces membres.

· Hypothèse spécifique n°2 :

L'hypothèse spécifique n°2 selon laquelle le caractère non fonctionnel des démembrements du CNPC s'explique par une application non rigoureuse du décret n° 85-112 du 05 Avril 1985

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 41

portant création, composition, attributions et fonctionnement du CNPC est vérifiée.

L'application non rigoureuse dudit décret est donc la cause effective du non fonctionnement des démembrements du CNPC.


· Hypothèse Spécifique n°3 :

En dernier lieu, la troisième hypothèse selon laquelle la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe est due à la lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés à l'organisation des secours est partiellement vérifiée.

En effet, à l'issue de nos recherches, nous pouvons retenir, qu'en plus de la lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés à l'organisation des secours, l'insuffisance de personnel est aussi à la base de la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe.

Cette analyse nous montre que la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe est cumulativement due à la lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés à l'organisation des opérations de secours et à l'insuffisance de personnel.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 42

B- Etablissement du diagnostic Il sera présenté sous forme d'un tableau.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 43

Tableau n°6° : Tableau d'établissement du diagnostic.

LIBELLÉ DES PROBLÈMES

CAUSES RÉELLES

PROBLÈME SPÉCIFIQUE N° 1

Insuffisance de concertation entre
les membres du CNPC

Non respect de la périodicité des rencontres entre les membres du CNPC

PROBLÈME SPÉCIFIQUE N°2

Non fonctionnement des
démembrements du CNPC

Application non rigoureuse du décret n°85-112 du 05 Avril 1985 portant création, attributions et fonctionnement du CNPC

PROBLÈME SPÉCIFIQUE N°3

Lenteur de la DPPC dans les
opérations d'intervention en cas
de catastrophe

> La lourdeur dans la procédure de décaissement des fonds destinés à l'organisation des secours ;

> L'insuffisance de personnel

 

Source : Résultats de nos recherches

Le diagnostic établi, il urge d'apporter des approches de solutions adéquates aux problèmes identifiés.

PARAGRAPHE 2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN

OEUVRE.

Ce paragraphe abordera dans une première partie quelques approches de solutions aux problèmes identifiés. La seconde partie sera consacrée aux conditions favorables pour la mise en oeuvre de ces solutions.

I- Les approches de solutions

Apporter solution à un problème, c'est suggérer les conditions objectives d'éradication des causes réelles se trouvant à la base de ce problème en ne perdant pas de vue les objectifs retenus. Il s'agit en fait de renforcer les atouts et d'enrayer les faiblesses. Dans cette optique, nous

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 44

proposerons les solutions qui permettront l'éradication des différentes causes à la base de chaque problème spécifique et, par ricochet, conduiront à la résolution dudit problème.

Pour y parvenir, nous emprunterons une démarche qui évoluera en deux (02) séquences à savoir : les approches de solutions au problème général et au problème spécifique n°1 d'une part et à celles relatives aux problèmes spécifiques n°2 et n°3 d'autre part.

A- Les approches de solutions au problème général et au problème
spécifique n°1

1- Problème général

Il s'agit d'améliorer les performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes. Ceci étant, la prise en compte des éléments pouvant permettre à la Direction d'être performante sera un atout.

Au problème général, nous suggérons donc l'éradication des causes qui sont à la base de la manifestation des problèmes spécifiques identifiés.

2- Problème spécifique n°1 : Insuffisance de concertation entre les
membres du CNPC

Le diagnostic établi révèle que ce problème se justifie par le non respect de la périodicité des rencontres des membres du CNPC. Résoudre ce problème revient à proposer les conditions de résorption de la carence que constitue l'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC.

Pour ce faire, nous suggérons le respect formel de la périodicité des réunions entre les membres du CNPC. Cette régularité des réunions permettra aux membres du CNPC de mettre au point un plan d'action susceptible de faire face à tous les cas de sinistre ou de catastrophe en vue d'assurer la sauvegarde des personnes et des biens .Elaboré à la base d'une vision participative, ce plan doit recevoir l'assentiment de tous les membres et sa mise en oeuvre sera plus facile à la DPPC.

La communication régulière entre ses membres permettra une bonne coordination des activités de ces derniers en cas de catastrophe.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 45

Pour que la concertation soit plus fructueuse nous suggérons le renforcement de la composition du CNPC à la lumière des principes directeurs des plates-formes nationales de réduction des risques de catastrophe, élaborés à la Conférence ministérielle d'Addis-Abeba (Ethiopie) organisée par l'Union Africaine du 05 au 07 décembre 2005.

B- Approches de solutions aux problèmes spécifiques n°2 et n°3

1- Problème spécifique n°2 : non fonctionnement des démembrements du CNPC

La résolution du problème relatif au non fonctionnement des démembrements du CNPC passe par le renforcement des capacités opérationnelles des démembrements.

Au niveau des CDPC, le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique doit instruire les Préfets afin qu'ils installent réellement les Secrétariats Permanents des CDPC. Ces Secrétariats doivent être détachés des Services Affaires Générales ou Sociales qui font souvent office de Secrétariat Permanent. Ces Secrétariats Permanents auront pour rôle de sensibiliser les populations, de prévenir et de gérer efficacement les catastrophes sur leur territoire respectif. Les Secrétariats Permanents s'obligent à dresser et transmettre les procès-verbaux de chaque réunion au Secrétaire Permanent du CNPC.

En ce qui concerne les CCPC et les CLPC, à ce jour, ces comités ne sont pas installés. Le Secrétaire Permanent du CNPC doit instruire les Préfets afin qu'ils puissent aider les autorités communales à installer effectivement les CCPC et les CLPC sur toute l'étendue du territoire, lesquels Comités doivent être dotés de leur Secrétariat Permanent respectif.

De même, des moyens doivent être mis à la disposition de ces comités pour qu'ils soient véritablement fonctionnels et servent vraiment d'instrument de relais du CNPC dans les préfectures, communes, quartiers de ville et villages. Dans ce cadre, la mise en place par le CNPC dans les départements de magasins de stockage des produits de première nécessité pour les sinistrés, en cas de situations de catastrophe, sera un atout pour les démembrements du CNPC. Bien qu'en jouant leur rôle de prévention et

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 46

de gestion des catastrophes au niveau communal et local, les CCPC et CLPC peuvent suivre et évaluer les aides que le CNPC apporte aux populations sinistrées via la DPPC.

Si tous les démembrements du CNPC sont fonctionnels, les actions que la DPPC mène dans le cadre de la prévention et de la gestion des catastrophes seront plus efficaces et perceptibles par les bénéficiaires.

Aussi à défaut de rendre opérationnels les démembrements du CNPC, il faut ériger la DPPC en Direction Générale de la Prévention et de la Protection Civile (DGPPC) comme c'est le cas dans bon nombre de pays africains tels que le Mali, le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire.

2- Problèmes Spécifiques n° 3 : Lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention.

La résolution du problème relatif à la lenteur de la DPPC dans les opérations d'intervention passe par l'allégement de la procédure de décaissement des moyens financiers mis à la disposition de la Direction. Ainsi, nous proposons que la Régie soit réhabilitée à la DPPC et que la procédure exceptionnelle d'exécution du budget soit plus priorisée. Cette disposition permettra au régisseur d'utiliser directement les fonds mis à sa disposition en vue du paiement rapide de certaines dépenses urgentes, à charge de rendre compte périodiquement du détail des opérations effectuées au comptable principal.

Au plan humain, l'Etat béninois doit mettre à la disposition de la DPPC des ressources humaines en quantité et en qualité car aucune activité ne peut être réalisée sans l'Homme, à plus forte raison celle de la gestion des catastrophes qui nécessite plus de moyens humains. Dans cette perspective, l'Etat doit doter la Direction du personnel nécessaire et adéquat, pouvant lui permettre d'organiser, de façon efficace, les opérations de prévention et de gestion des catastrophes.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 47

Une fois les approches de solutions abordées, il urge de préciser leurs conditions de mise en oeuvre. Quelles sont donc les conditions susceptibles de permettre une mise en oeuvre efficace de ces approches de solutions ?

II- Conditions de mise en oeuvre

Les solutions proposées ne peuvent, en aucune manière, résoudre d'elles-mêmes les problèmes. Il faut en effet, qu'un certain nombre de conditions soient remplies pour qu'elles aboutissent à leur finalité : ce sont les conditions de mise en oeuvre ou de réussite. Nous ferons des recommandations à l'endroit de l'Etat et des cadres de la DPPC d'une part, et à l'endroit des autorités communales et de la population d'autre part.

A- Recommandations à l'endroit de l'Etat et des cadres de la DPPC

1- A l'endroit de l'Etat

Selon l'article 27 de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin, « Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L'Etat veille à la protection de l'environnement ». Cette protection passe aussi par la préservation de sa population contre tous les fléaux calamiteux. Dans ce cadre, nous recommandons à l'Etat :

· de définir de façon claire sa vision de la prévention et de la gestion des catastrophes ;

· de renforcer la composition des membres du CNPC qui comprendra non seulement les représentants des grands ministères d'exécution, mais aussi les représentants de la Société Civile, ainsi que les ONG, le secteur privé, les médias et les établissements d'enseignement

· de réhabiliter le service de la régie d'avance au sein de la Direction ;

· de mettre en oeuvre une réforme qui conduira à la transformation de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile, des secrétariats permanents des CDPC et des CCPC respectivement en Direction Générale de la Prévention et de la Protection Civile, en Directions

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 48

Départementales de la Protection Civile et en Services Communaux de Protection Civile.

· d'élaborer un cadre juridique cohérent et clair intégrant des dispositions sur la prévention ;

· de promouvoir une structure de coordination des catastrophes très professionnelle, moderne et bien structurée dotée de matériels adéquats et performants et d'un système d'organisation efficient ;

· de renforcer les effectifs de la Direction ;

· de valoriser les ressources humaines en procédant par la formation, l'entraînement et la professionnalisation accrue du personnel ;

· de lancer un dialogue national sur la prévention et la gestion des catastrophes avec l'organisation des tables rondes et ateliers sur les risques naturels et anthropiques ;

· d'intégrer la prévention des risques dans les programmes scolaires et dans les programmes de recherches universitaires ;

· de promouvoir la recherche scientifique en matière de prévention et de la gestion des catastrophes ;

· d'améliorer la planification, la gestion et le contrôle de l'utilisation ou de l'exploitation du sol par la prise en compte des risques.

2- A l' endroit des cadres de la DPPC

Nous recommandons :

· d'organiser pendant la première quinzaine de chaque semestre à l'attention des membres du CNPC les réunions prévues par l'article 11 du Décret n°85-112 du 05 avril 1985 portant création, attributions et fonctionnement du CNPC aux fins d'établir le bilan de ses activités et de dégager son programme d'actions ;

· de développer et renforcer un partenariat avec le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature ;

· de mettre en place des programmes de sensibilisation des décideurs et de la population sur les risques de catastrophe ;

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 49

· de développer des programmes de formation sur la gestion des risques à l'intention des responsables locaux chargés de la prévention et de la gestion des catastrophes ;

· de mettre à la disposition des populations des brochures qui mettent en relief les consignes de sécurité à observer et les gestes qui sauvent ;

· de réaliser des exercices de simulation d'une catastrophe, adaptés aux risques de chaque région, en faisant participer les populations ;

· de mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation qui sera chargé de suivre la distribution des dons vers la population cible ; le Secrétariat Permanent du Comité Communal pour la Protection Civile peut jouer ce rôle à titre d'exemple.

· d'exiger les procès verbaux de remise effective de dons de la part des autorités communales et locales,

· d'avoir des numéros «verts » pouvant permettre de joindre facilement la Direction comme c'est le cas des numéros 117 et 118 respectivement pour la Police et les Sapeurs-pompiers.

B- Recommandations à l'endroit des autorités communales et de la
population

1- A l'endroit des autorités communales

Considérant l'article 76-6 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, qui dispose que : « le Maire a le soin de prévenir, par des précautions convenables et de faire cesser, par toutes les mesures appropriées, les fléaux calamiteux tels que les incendies, les inondations, les maladies épidémiques ou contagieuses et de faire atténuer, par l'organisation des secours nécessaires, les conséquences des accidents et desdits fléaux. » le Maire est donc tenu de protéger sa population contre tous les fléaux calamiteux. A cet effet, il doit procéder à :

· l'installation effective du CCPC et de son Secrétariat Permanent et ceci de concert avec son autorité de tutelle ;

· l'intégration dans leur Plan de Développement Communal un programme de prévention et de gestion des catastrophes ;

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 50

· l'identification des menaces, la détermination et la cartographie des zones à risques ;

· la mise en place d'un système d'alerte précoce ;

· l'information la plus large possible des populations à travers, par exemple, l'organisation en langues locales sur les chaînes de radio communautaire des séances de sensibilisation sur les comportements à avoir pour éviter les risques de catastrophe. A cet effet, elles peuvent inciter les chaînes de radios à observer trente minutes (30mn) voire une heure (1h) de leur horaire habituel aux activités de sensibilisation sur la prévention et la gestion des catastrophes ;

· la construction de centres d'hébergement, des centres de santé et d'infrastructures scolaires capables de résister aux intempéries ;

· la construction des infrastructures d'assainissement de base et leur entretien périodique ;

· la prévision de stocks alimentaires de sécurité ;

· la prévision de fonds d'urgence dans leur budget ;

· l'élaboration des plans de préparation et de gestion des situations de crise.

2- A l'endroit de la population

Nous recommandons à la population qu'elle:

· s'intéresse à l'actualité et n'attende pas le pire avant de commencer
par s'interroger sur les menaces qui pèsent sur son environnement ;

· s'informe sur le dispositif mis en place par les autorités pour les prévenir de l'imminence des sinistres ou des catastrophes et pour assurer sa protection, le cas échéant ;

· déguerpisse des zones à risque avant qu'il ne soit trop tard ;

· participe aux exercices de simulation si possible ;

· exige la diffusion gratuite de brochures destinées à sa sensibilisation sur la prévention et la réduction des risques de catastrophe ;

· soit curieuse de tout, suive l'actualité nationale et internationale afin de revendiquer opportunément ses droits à une information juste et crédible.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 51

CONCLUSION GENERALE

La gestion des catastrophes est, à l'heure actuelle, parmi les plus grands défis du développement durable auxquels sont confrontés les pays pauvres.

L'étude réalisée sur l'amélioration des performances de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile, en tant que Secrétariat Permanent de la plate-forme nationale de réduction des risques de catastrophe qu'est le Comité National pour la Protection Civile nous a permis de déceler les difficultés auxquelles cette structure est confrontée dans l'accomplissement de ses missions. Au nombre de celles-ci, nous avons noté l'insuffisance de concertation entre les membres du CNPC, le non fonctionnement des démembrements du CNPC et la lenteur de la Direction dans les opérations d'intervention en cas de catastrophe. L'éradication effective de ces problèmes peut lui permettre de prendre un nouvel envol dans la gestion des catastrophes. Soulignons néanmoins que les solutions préconisées ne constituent pas des remèdes magiques universels à la résolution des problèmes identifiés dans ce document.

Cependant, la mise en pratique de ces suggestions sera avantageuse à la DPPC et contribuera à améliorer son image relativement à la gestion des catastrophes. Par ailleurs, la gestion des catastrophes ne doit pas incomber uniquement à l'Etat central mais aussi aux collectivités territoriales décentralisées. Celles-ci doivent prendre conscience de leur responsabilité dans la prévention et la gestion des catastrophes d'autant plus que l'article 76 alinéa 6 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes en République du Bénin, met un accent particulier sur ce rôle.

Quant à la population, elle doit éviter d'adopter des comportements à risques tels que les pollutions, la déforestation, l'occupation des zones impropres à l'habitation. Aussi, précisons à l'attention des autorités en charge de la gestion des catastrophes que l'alerte rapide en cas de catastrophe imminente et la diffusion efficace d'informations par les moyens de télécommunication y compris les services de radiodiffusion, sont des

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 52

éléments clés de succès de la prévention et d'une bonne gestion des catastrophes, gage d'un développement durable. Ainsi, les autorités en charge de la gestion des catastrophes à divers niveaux doivent faire de ce secteur l'une de leurs priorités en articulant leur vision autour de ces trois (03) mots : « Prévenir, Gérer et Réhabiliter ».

· Prévenir par la promotion d'une culture de prévention au moyen de l'information, de la communication, de la sensibilisation et de l'éducation de masse ;

· Gérer par une prompte réponse appropriée les catastrophes qui se déclarent, à travers l'organisation efficiente des secours aux sinistrés et victimes de catastrophes

· Réhabiliter à travers la reconstruction rapide des ouvrages endommagés et la réinsertion sociale des victimes.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 53

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX

1. ADAM K. S. et BOKO M. (1993) : « Le Bénin », édition du flamboyant, Cotonou

2. HUFTY André (2006) : « Introduction à la climatologie » Paris,
700 pages

II. OUVRAGES SPECIFIQUES

3. BOKO M., HOUSSOU C. S, HOUNDENOU C, VISSIN E., TOTIN V. S., OGOUWALE E., AMOUSSOU E. (2003) « Gestion des risques hydro-climatiques liés au développement économique durable dans le bassin du nord », FLASH.

4. BOKONON -GANTA E. B. (1987) : « Contraintes climatiques et développement dans la région du golfe du Bénin (Ghana, Togo, Bénin) » Laboratoire de la climatologie, Université d'Abomey-Calavi.

III. MEMOIRES ET THESES DE DOCTORAT

5. DARI K. E., (2002) : « L'application du plan ORSEC au Bénin » UAC, ENA, AGT, cycle I.

6. GLOGLO A., (2007) « Contribution à l'effectivité de la mise en oeuvre du Plan ORSEC au Bénin » UAC, ENAM, AGT, cycle I.

7. HOUNDAKINNOU G. R., (2006) : « Fréquence des événements pluvieux extrêmes et leurs impacts environnementaux dans la ville de Cotonou », Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA), FLASH.

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 54

8. HOUNDENOU C. (1992) : « Variabilité pluviométrique et conséquences socio-écologiques dans les plateaux du bas-Bénin (Afrique de l'Ouest) » URA 909, CNRS, Université de Bourgogne, Djion

9. HOUSSOU C. S (1998) « Les bioclimats humains de l'Atacora (Nord-Ouest du Bénin) et leurs implications socio-économiques », thèse pour l'obtention du grade de Docteur de l'Université de Bourgogne.

10. HOUSSOU-GOE S. S. P (2008) « Agriculture et changement climatique au Bénin : Risques climatiques, vulnérabilités et stratégies d'adaptation des populations rurales du département du Couffo », thèse pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome, Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), UAC.

11. MEHOU R. D. (2007) « Contribution à l'implication active des élus locaux dans la promotion des langues nationales : cas de la municipalité de Cotonou », UAC, ENAM, AGT, cycle I.

12. OGOUWALE E. (2006) «Changements climatiques dans le Bénin méridional et central : indicateur, scénarios et prospective de la sécurité alimentaire », thèse pour l'obtention du grade de Docteur d'Université d'Abomey-Calavi.

IV. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

13. Assemblée Nationale du Bénin, (199O) : « loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution du Bénin ».

14. Assemblée Nationale du Bénin, (1999) « loi n°97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes en République du Bénin ».

15. Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Administration Territoriale, (1998) : « Arrêté n°98-124/MISAT/DC/SG/DPPC, portant organisation et fonctionnement de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile ».

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 55

16. Présidence de la République, (1985) : « décret n°85-112 du 5 avril 1985 portant création, attributions et fonctionnement du Comité National pour la Protection Civile ».

17. Présidence de la République, (1987) : « décret n°87-408 du 7 décembre 1987, portant Organisation Nationale des Secours en cas de sinistre ou de catastrophe (Plan ORSEC) ».

V. AUTRES DOCUMENTS

18. Agence Béninoise pour l'Environnement (2002) « Rapport intégré sur l'état de l'environnement au Bénin », Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme

19. Atelier International (2006) « La gestion des catastrophes naturelles », Cotonou.

20. Manuel de gestion des catastrophes du Bénin : « Bénin : Profil Humanitaire ».

21. Rapport de la 12ième conférence mondiale sur la protection civile organisée par l'Organisation Internationale pour la Protection Civile (OIPC) 2001 « Instrument de la solidarité interface aux catastrophes naturelles et dues à l'homme » Genève en Suisse.

VI. SITES WEB

22. www .isdr .africa@unep.org

23. www.eird.org

24. www.oasis-open.org/committees/emergency.

25. www.unisdr.org

26. www.unisdrafica.org

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ANNEXES

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 57

ANNEXE N°1 :
PROCESSUS DE SÉLECTION DES PERSONNES À
ENQUÊTER, DES DÉPARTEMENTS ET DES COMMUNES À
CHOISIR

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 58

Le choix des personnes à enquêter a été effectué suivant l'approche par compétence. Nous nous sommes basé sur le décret n°85 -112 du 5 avril 1985 portant, création, organisation, attributions et fonctionnement du Comité National pour la Protection Civile et sur l'arrêté n°98- 124/MISAT/DC/SG/DPPC portant organisation et fonctionnement de la DPPC. Les personnes, les départements et communes choisis figurent dans le tableau ci-dessous avec les raisons qui sous-tendent leur choix.

Tableau justificatif du choix des personnes à enquêter, des
départements et des communes choisis

Cadres de la
DPPC, Autorités
déconcentrées et
locales

Justification du choix

1

Cadres de la DPPC

C'est la DPPC qui assure le Secrétariat Permanent
du CNPC et sur ce, elle est chargée de coordonner
les activités de tous les membres du CNPC
intervenant en cas de catastrophe

2

Les Préfets et
Maires

Ces autorités sont respectivement les Présidents
des Comités Départementaux et Communaux
pour la Protection Civile

3

Les départements
et communes

Ils font partie des zones du territoire national qui
connaissent souvent des cas de catastrophes

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ANNEXE 2 :
GUIDES D'ENTRETIEN

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GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES AUTORITÉS
COMMUNALES

1. Votre commune dispose-t-elle d'un Comité Communal pour la Protection Civile (CCPC) ? Si non, pourquoi ? Le cas échéant, en cas de catastrophe sur le territoire communal, quelle est la structure qui s'en occupe ? Si oui, comment fonctionne t-il ?

2. Existe-t-il selon vous une réelle collaboration entre les responsables communaux et la population à la base en ce qui concerne la gestion des catastrophes ?

3. Avez-vous autre chose à ajouter ?

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 61

GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES CADRES DE LA DPPC

1. Comment fonctionne le Comité National pour la Protection Civile (CNPC) ?

2. Les membres du CNPC se réunissent -ils régulièrement ? Si oui, quand ? Si non, pourquoi ?

3. Selon vous, existe-t-il un mécanisme de suivi-évaluation des actions du CNPC sur le terrain ?

4. Selon vous le CNPC joue-t-il effectivement le rôle de plate-forme nationale de réduction des risques de catastrophe ? Si oui, veuillez bien nous en donner une illustration ; si non, quelles en sont les causes ?

5. Selon vous la DPPC intervient-elle promptement si elle est sollicitée en cas de catastrophe ? Si oui, l'intervention est-elle adéquate et en quoi consiste-t-elle ? Si non, pourquoi ?

6. Avez-vous un mot à ajouter ou quelques recommandations à nous faire ?

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 62

GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES AUTORITÉS
PRÉFECTORALES

1. Votre préfecture dispose t-elle d'un Comité Départemental pour la Protection Civile ? Si oui, quand a-t-il été installé ? Quelle est sa composition ? Si non, pourquoi ?

2. Comment fonctionne le CDPC ?

3. Votre CDPC dispose-t-il d'un Secrétariat Permanent ?

4. Quelles sont les difficultés que rencontrent les membres du CDPC dans l'exercice de leurs attributions ?

5. Avez-vous un mot à ajouter ou une recommandation à nous faire ?

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 63

TABLE DES MATIERES

IDENTIFICATION DU JURY iDÉCLARATION D'ENGAGEMENT iiDEDICACES iiiREMERCIEMENTS iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX viLISTE DES FIGURES viiGLOSSAIRE viiiRESUME ix

SOMMAIRE xiINTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE PREMIER : DU CADRE INSTITUTIONNEL DE LA DIRECTION DE LA PREVENTION ET DE LA PROTECTION CIVILE AU CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE 3

SECTION 1 : CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE ET OBSERVATIONS DE STAGE 4

PARAGRAPHE 1 : CADRE PHYSIQUE DE L'ÉTUDE 4

PARAGRAPHE 2 : RESTITUTION DES OBSERVATIONS DE STAGE : CONSTATS SIGNIFICATIFS 9

I- Présentation des atouts 9

II- Etat des difficultés (faiblesses et menaces) 11

SECTION 2 : CIBLAGE DE LA PROBLÉMATIQUE DE L'ÉTUDE 13

PARAGRAPHE 1 : CHOIX DE LA PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION DU SUJET 13

I- Regroupement des problèmes spécifiques par centres d'intérêt. 13

II- Identification de la problématique et justification du sujet 15

A- Identification de la problématique 16

B- Justification du sujet 17

PARAGRAPHE 2 : SPÉCIFICATION ET SÉQUENCES DE RÉSOLUTION DE LA PROBLÉMATIQUE 18

I- Spécification de la problématique 18

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 64

II- Séquences de résolution de la problématique retenue 20

CHAPITRE DEUXIEME : DU CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE AUX APPROCHES DE SOLUTIONS 22

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 23

PARAGRAPHE 1 : OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES 23

I- -Fixation des objectifs 23

A- Objectif général 24

B- Objectifs spécifiques 24

II- Formulation des hypothèses 24

A- Hypothèse générale 24

B- Hypothèses spécifiques 25

PARAGRAPHE 2 : REVUE DE LITTÉRATURE ET MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE 27

I- Revue de littérature 27

II- Méthodologie de l'étude 31

A- Approches théoriques 32

B- Méthodes empiriques 33

1- La préparation des enquêtes 33

2- La réalisation des enquêtes 34

3- La limite des informations collectées 35

SECTION 2 : DE LA COLLECTE DES DONNEES AUX CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS. 36
PARAGRAPHE 1 : COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES : LE DIAGNOSTIC ÉTABLI

36

I- Présentation et analyse des données. 36

II- Vérification des hypothèses et établissement du diagnostic 40

A- Vérification des hypothèses 40

B- Etablissement du diagnostic 42

PARAGRAPHE 2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE.

43

I- Les approches de solutions 43

A- Les approches de solutions au problème général et au problème

spécifique n°1 44

1- Problème général 44

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Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 65

2- Problème spécifique n°1 : Insuffisance de concertation entre les

membres du CNPC 44

B- Approches de solutions aux problèmes spécifiques n°2 et n°3 45

1- Problème spécifique n°2 : non fonctionnement des démembrements du CNPC 45

2- Problèmes Spécifiques n° 3 : Lenteur de la DPPC dans les

opérations d'intervention. 46

II- Conditions de mise en oeuvre 47

A- Recommandations à l'endroit de l'Etat et des cadres de la DPPC 47

1- A l'endroit de l'Etat 47

2- A l' endroit des cadres de la DPPC 48

B- Recommandations à l'endroit des autorités communales et de la

population 49

1- A l'endroit des autorités communales 49

2- A l'endroit de la population 50

CONCLUSION GENERALE 51

BIBLIOGRAPHIE 53

ANNEXES 56

ANNEXE N°1 : PROCESSUS DE SÉLECTION DES PERSONNES À ENQUÊTER, DES

DÉPARTEMENTS ET DES COMMUNES À CHOISIR 57

ANNEXE 2 : GUIDES D'ENTRETIEN 59

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld