Estimation de la quantité de carbone stockée par
une forêt en reconstitution
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Introduction
La crise écologique multiforme à
l'échelle internationale, non plus seulement à travers des
accidents et pollutions spectaculaires cependant localisés (Torrey
Canyon, Amoco Cadiz, Bhopal), mais sous la forme de risques globaux
(destruction de la couche d'ozone, réchauffement climatique, OGM), a
provoqué, depuis la fin des années 1980, une prise de conscience
plus large et engendré un activisme diplomatique de plus en plus
frénétique et médiatisé. La conférence des
Nations Unies sur l'environnement et le développement(CNUED) ou «
Sommet de la planète Terre », tenue en juin 1992 à Rio de
Janeiro en fut la manifestation la plus spectaculaire. De fait, les instruments
juridiques internationaux n'ont cessé de se multiplier pour tenter de
gérer les problèmes environnementaux considérés
comme planétaires par excellence (Compagnon., 2001). Ainsi, le
carbone est au coeur des discussions internationales (Pignard et al., 2005).
Dans ce cadre, la forêt assure un rôle primordial en captant du
dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère par la photosynthèse et
en émettent l'oxygène (O2) par leurs activités
métaboliques, telle la respiration cellulaire (voir annexe figure 20).
Le CO2 retenu est entreposé dans les structures des plantes sous forme
de carbone (C) pour assurer leur croissance. Cela fait d'elle le principal
réservoir terrestre de carbone susceptible, selon le cas, de se
comporter en puits ou en source (Morrison et al., 1993). Le Bassin du Congo
représente 15% du stock de carbone forestier mondial, les informations
disponibles sont souvent éparses, difficiles d'accès et peu
fiables (COMIFAC., 2005 ; Laporte et al., 2008).
C'est ainsi que, face aux enjeux économiques et
écologiques (gestion durable) liés aux changements climatiques,
il est essentiel d'évaluer précisément la quantité
de carbone dans les forêts et de comprendre le rôle des
forêts et notamment son potentiel d'atténuation dans le
réchauffement climatique. Le Gabon n'étant pas en reste dans ses
défis planétaires. De ce fait, nous proposons dans cette
étude d'utiliser les divers jeux de données de structures
forestières découlant de l'inventaire terrain afin d'estimer la
quantité de carbone forestier car les données chiffrées
dans ce cadre sont inexistantes. L'objectif général sera
d'estimer la quantité de carbone (contenue dans la biomasse
aérienne vivante) des jeunes jachères des forêts
gabonaises. Or, nous savons que ces forêts couvrent entre 17 et 21
millions d'hectares soit entre 60 et 80% de la superficie du pays (FAO., 2005),
dans lesquelles nous rencontrons des formations végétales
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diverses comme les forêts naturelles, secondaires (jeune et
vieille), les savanes et mangroves.
C'est dans le contexte de l'estimation du stock de carbone
dans une jeune jachère (jeune forêt secondaire) que s'inscrit
l'étude du présent mémoire dont l'intitulé est :
l'estimation de la quantité de carbone stocké par une forêt
en reconstitution : Cas d'une jeune jachère dans la Forêt
Classée de la Mondah(FCM).
Pour parvenir à cet objectif, nous allons estimer sur un
(1) hectare la quantité de carbone stockée par une forêt en
reconstitution. Par l'exécution de ces activités :
Inventorier tous les arbres ayant un diamètre (à
1,30 m du sol) = 10 cm ;
Réaliser un fond cartographique de la distribution des
espèces dans la parcelle;
Mesurer l'indice foliaire des arbres de la parcelle.
C'est ainsi que nous avons structuré notre plan
d'étude comme suit : au chapitre1, nous vous présenterons le site
d'étude ; suivit, de l'approche méthodologie au chapitre 2 ;
puis, résultats et discussion au chapitre 3 ; enfin, nous terminerons
par une conclusion qui va répondre à la problématique de
l'absence de données chiffrées du stock de carbone forestier dans
les jeunes jachères des forêts gabonaises.
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