CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
2 .Présentation du milieu d'études
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Située au coeur du continent africain, la
République centrafricaine est un pays enclavé n'ayant aucun
accès à la mer. Elle couvre 623 000 km2 entre les
parallèles 2° 3' et 11°2' latitudes Nord et les
méridiens 13°25' et 27°27' longitudes Est. Elle fait
frontière sur 1 100 km avec le Tchad au Nord, 1 000 km avec le Soudan
à l'Est, 1 200 km avec le Congo Démocratique et 400 km avec le
Congo Brazzaville au sud enfin 700 km avec le Cameroun à l'ouest.
Sur le plan administratif, elle est divisée en 16
préfectures, elles-mêmes divisées en sous
préfectures et en communes. La capitale est Bangui. Voir la carte 5.1.1
en annexes.
Le relief est formé d'une dorsale oubanguienne, une
sorte de pénéplaine à une altitude variant de 500 à
700 m. Il délimite distinctement deux bassins : celui de la cuvette
tchadienne au nord et celui de la cuvette congolaise au sud. Les massifs du
Fertit à l'est et du Yadé à l'ouest limitent cette
pénéplaine.
Les principales formations géologiques proviennent du
précambrien et sont constituées de roches comme : le granite, le
gneiss et les quartzites.
Le climat est de type tropical humide au sud et sec au nord. Il
est caractérisé par deux saisons placées sous l'influence
de deux anticyclones :
- L'anticyclone de Lybie dirige l'harmattan,
vent chaud et sec du nord-est vers le sud-ouest : c'est la saison sèche
;
- L'anticyclone de Sainte Hélène
apporte la mousson et la pluie du sud-ouest vers le nord-est : c'est la saison
des pluies.
On observe (3) trois grandes zones climatiques :
- Guinéen forestier avec une
pluviométrie de 1 500 mm à 1 800 mm ;
- Soudano-guinéen ou tropical humide au
centre avec une pluviométrie entre 1 100 mm et 1 500 mm ;
- Soudano-guinéen ou
soudano-sahélien au nord avec une précipitation de 800 à 1
000 mm.
La température moyenne se situe entre 25°C et
26°C avec une humidité relative de 80% à Bangui et 57%
à Birao.
Les sols sont essentiellement ferralitiques sur du grès
pour la plupart du territoire et deviennent ferrugineux tropicaux vers le nord
avec l'insolation. Les vertisols sont specifiques au bassin tchadien.
La vegetation se caracterise par une grande diversite allant
de la forêt dense humide au sud aux savanes arborees et herbeuses au
nord. Cette diversite est confirmee par la richesse et l'abondance de la faune
qui utilise cette végétation comme habitat et nourriture.
Les principales essences exploitees sont les meliacees et des
espèces comme l'ayous, le limba, l'aniégré.
La richesse du réseau hydrographique montre
l'importance des deux bassins. Au niveau du bassin du Chari, les eaux sont
drainees vers le nord vers le Lac Tchad qui devient le reservoir de captage.
Les eaux du bassin oubanguien sont drainees vers le sud en direction de la mer,
ce qui explique la separation nette du pays par la dorsale oubanguienne.
2.2 La République Centrafricaine : situation socio
économique
La situation socio-economique de la Republique centrafricaine
est resumee par les objectifs prioritaires contenus dans le Document Cadre de
Politique Economique (DCPE) : `réduire la pauvreté par
l'augmentation des revenus par habitant et de maintenir la stabilité
économique'. Plusieurs orientations ont ete definies par le Gouvernement
pour parvenir à cet objectif :
- Le retablissement des equilibres macro
economiques ;
- La remediation des faiblesses
institutionnelles et structurelles ;
- La reduction des obstacles au developpement
socio-economique ; - L'amélioration de la bonne
gouvernance ;
- Le renforcement de la capacité de
gestion de l'économie et l'assainissement des finances publiques ;
- L'encouragement des investissements
privés et nationaux.
- Les mesures d'ajustement macro
économiques (1998-2000) visent essentiellement :
- L'augmentation du produit interieur brut reel
à 5,2% ;
- Le maintien de l'inflation à 2,5% ;
- La reduction du deficit du compte courant
à 5% ;
- La normalisation des relations avec les
organismes creanciers.
Pour appliquer ces mesures, les decideurs doivent renforcer
les capacites de gestion economique, institutionnelle et structurelle, proceder
au recouvrement des créances de l'Etat, réduire les
exonérations non maîtrisées en matière de douanes,
revoir la fiscalite interne, renforcer les textes legislatifs forestiers et
mines.
Le secteur forestier apparaît comme un des maillons
essentiels des mesures envisagées. C'est l'une des conditions sine quo
none pour l'obtention des financements. La forêt centrafricaine a
beaucoup beneficie de financements exterieurs (Banque Mondiale, Union
Europeenne, Union Internationale de la Conservation de la Nature, WWF). Elle a
fait l'objet de plusieurs restructurations institutionnelles, administratives
et juridiques.
Le secteur forestier a aussi developpe des contacts avec
toutes les institutions de recherche, les universites nationales et
etrangères pour la formation des cadres. L'Etat s'est investi aussi dans
un vaste programme de privatisation du secteur forestier en privilegiant les
capitaux etrangers. Ce processus de desengagement a commence en 1980 et s'est
poursuivi jusqu'en 1990. L'adoption de la loi n° 91/014 de 1994 portant
organisation d'un cadre institutionnel et juridique est applicable aux
entreprises et offices publics.
Le désengagement total interviendra avec l'adoption de
la `stratégie de réforme du secteur para-public centrafricain'
visant la libéralisation du commerce, la déréglementation
des prix, l'incitation en faveur de l'initiative privée (Loi fixant le
régime de privatisation des entreprises publiques votee en 1995).
L'Etat s'est aussi penché sur la mise en place d'une
stratégie nationale coherente en matière d'environnement pour
répondre aux modes d'exploitation peu durable des ressources naturelles.
Un Plan National d'Action Environnementale (PNAE) a ete elabore et mis en
chantier.
Le secteur agro-sylvo-pastoral et agro-industriel occupe une
place prépondérante dans l'économie nationale. Il apporte
51% au PIB et contribue à la résorption du chômage par la
création d'emplois. Le secteur touristique est en pleine reforme et
connaît une prise de conscience nationale. Un plan directeur a ete
elabore pour mieux suivre les actions en matière de developpement
touristique.
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