Chapitre premier :
EXISTANT THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Il s'avère nécessaire, pour le besoin de
clarification, de commencer par la compréhension de l'existant
théorique et conceptuel en rapport avec notre thème de recherche.
Au cours de ce chapitre, il s'agit généralement de comprendre ce
que c'est que la modélisation, ses implications ainsi que les
généralités sur les réseaux informatiques et sur
les institutions d'enseignement supérieur et universitaire en RDC.
I.1. MODELISATION
I.1.1. Définition
Il est bien difficile de donner une définition
précise de ce qu'on entend par modélisation, compte tenu de
l'extrême diversité de ses applications :
en mathématiques appliquées, en chimie, en
physique, en informatique, en météorologie ou en sciences de la
vie et de la terre, la modélisation permet d'analyser des
phénomènes réels et de prévoir des résultats
à partir de l'application d'une ou plusieurs théories à un
niveau d'approximation donné,
en ingénierie, la modélisation 3D
est un cas particulier du précédent qui consiste
à produire des images d'objet réel,
en pédagogie, la modélisation de la
discipline consiste à une représentation
simplifiée des objets d'enseignement sous une forme plus ou moins
abstraite que les apprenants auront à s'approprier.
Pratiquement, un modèle est une
représentation, une image de la réalité. Toute
réalité complexe a besoin d'être représentée
pour être comprise et maîtrisée. Un modèle est
supposé fournir une représentation des faits que l'on
désire observer, excluant les faits annexes qui n'apparaîtraient
pas nécessaires.
Exemple : Une carte routière représente,
à l'aide de symboles, tout ou partie d'un territoire et son
infrastructure routière. Le plan établi par un architecte permet
à chaque corps de métier d'intervenir efficacement dans la
construction d'un immeuble. Ainsi, l'informaticien peut être vu comme
l'architecte du système informatisé, qui en dresse le plan
détaillé.
En informatique, le modèle permet d'évaluer un
système d'information en permettant de tester sa réaction aux
divers événements de la vie de l'organisation. De ce fait, on
peut l'utiliser pour réaliser des expériences qui seraient trop
coüteuses, soit impossibles à réaliser pratiquement. La
conception d'un ensemble de modèles au sein d'une organisation revient
à concevoir l'état futur du système d'information.
En bref, un modèle a pour objectif de structurer les
données, les traitements, et les flux d'informations entre
entités. Ce modèle comporte en général trois
composantes principales :
les données : modèle de données
les traitements : modèles de traitements
les flux : les modèles de communications.
(Michel Diviné, 1994).
Le Système d'information (cfr. point I.1.2) de
l'entreprise est dans un premier temps non automatisé,
c'est-à-dire que les traitements se font en grande partie manuellement.
L'objet d'une méthode de modélisation à l'instar de MERISE
est donc de savoir dans quelles mesures certaines parties du SI sont
automatisables, et connaître ce que peut apporter l'informatique comme
gain de productivité, de fiabilité ou de qualité au SI.
L'ensemble des parties automatisées du SI est
appelé Système Automatisé d'Information.
A partir de l'existant de l'organisation (entreprise,
société, association, ...) on va procéder à
l'étude de son système d'information qui va être
successivement modélisé (utilisation des modèles) puis
formalisé (mise en forme en fonction de normes ou de standards) de telle
façon à obtenir un système informatique
représentatif de la réalité du système
d'information de l'organisation étudiée.
Avant de boucler cette section relative à la
modélisation, on peut, dans tous les cas, se demander pourquoi
modéliser le système d'information d'une institution d'ESU. Par
rapport à notre thème, la modélisation du système
d'information pourrait déterminer un espace possible pour l'articulation
de deux discours. L'un est le discours du gestionnaire d'une institution d'ESU
dont la vision se traduit en termes de responsabilité, de ressources
humaines et matérielles, de documents et d'informations
échangés entre différents acteurs, de valeur
ajoutée, de service rendu, etc.. Tandis que l'autre discours, celui
de l'informaticien, aborde la question en termes de
technologies, de base de données, de système d'exploitation, de
réseaux à mettre en oeuvre en vue de répondre aux
inquiétudes du gestionnaire, etc.. La modélisation, telle que
nous l'abordons dans ce travail, nous permet de nous abstraire de ces deux
types de discours et de nous consacrer plus pragmatiquement aux objectifs et
aux besoins d'une institution d'ESU et de ses acteurs. Nous devrions produire
in fine un modèle des communications bâtit sur un réseau
informatique ; utile aux institutions d'ESU, en poursuivant les objectifs
ci-après :
Minimiser la complexité (nous atteler à ce qui
se rapporte à la délimitation de notre étude sans
prétendre à l'exhaustivité).
Maximiser l'évolutivité (permettre au
modèle d'évoluer et de s'adapter selon l'architecture et les
nouveaux défis ressentis au sein d'une institution d'ESU
(flexibilité). Autoriser l'implémentabilité (le
modèle devra facilement être manipulé afin qu'il soit
opérationnel).
Ces objectifs seront dans le reste de notre travail, une ligne
de conduite lors des choix obligés de la conception.
Par ailleurs, pour modéliser, il nous est important de
fixer la notation dans laquelle nous allons exprimer les modèles de
communication. Nous avons fait le choix de MERISE qui est destiné
à la modélisation du système d'information et couvrira
ainsi les phases de notre projet. Il nous permettra ainsi de spécifier
les domaines (acteurs) principaux du système d'information d'une
institution d'ESU, en mettant un accent particulier sur les flux d'informations
et de communications entre les différents domaines dudit système
d'information.
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