I.2.4. Les réseaux locaux virtuels (VLans)
Le VLan est une particularité des réseaux locaux ;
il est un groupe logique d'unités réseau ou d'utilisateurs qui ne
sont pas limités à un segment commuté physique.
Les unités ou les utilisateurs d'un réseau local
virtuel peuvent être regroupés par fonction, service, application,
etc., peu importe le segment physique où ils se trouvent. Un
réseau local virtuel crée un domaine de diffusion unique qui
n'est pas limité à un segment physique et qui est traité
comme un sous-réseau (O. Masivi, 2009).
En bref, parmi les avantages liés à la mise en
oeuvre d'un VLAN, nous pouvons citer :
la flexibilité de segmentation du
réseau. Les utilisateurs et les ressources entre
lesquels les communications sont fréquentes peuvent être
regroupés sans devoir prendre en considération leur localisation
physique. Il est aussi envisageable qu'une station appartienne à
plusieurs VLAN en même temps;
la simplification de la gestion.
L'ajout de nouveaux éléments ou le déplacement
d'éléments existants peut être réalisé
rapidement et simplement sans devoir manipuler les connexions physiques dans le
local technique;
l'augmentation considérable des performances du
réseau. Comme le trafic réseau d'un groupe
d'utilisateurs est confiné au sein du VLAN qui lui est associé,
de la bande passante est libérée, ce qui augmente les
performances du réseau;
une meilleure utilisation des serveurs
réseaux. Lorsqu'un serveur possède une interface
réseau compatible avec le VLAN, l'administrateur a l'opportunité
de faire appartenir ce serveur à plusieurs VLAN en même temps.
Cette appartenance à de multiples VLAN permet de réduire le
trafic qui doit être routé (traité au niveau du protocole
de niveau supérieur, par exemple IP) `de' et `vers' ce serveur; et donc
d'optimiser ce trafic. Tout comme le découpage d'un disque dur en
plusieurs partitions permet d'augmenter les performances (la fragmentation peut
être diminuée) de son ordinateur, le VLAN améliore
considérablement l'utilisation du réseau.
le renforcement de la sécurité du
réseau. Les frontières virtuelles
créées par les VLAN ne pouvant être franchies que par le
biais de fonctionnalités de routage, la sécurité des
communications est renforcée.
I.2.5. Les VPNs (Virtual Private Network)
On parle de VPN lorsqu'un organisme interconnecte ses sites
via une infrastructure partagée avec d'autres organismes. Il existe deux
types de telles infrastructures partagées : les « publiques »
comme l'Internet et les infrastructures dédiées que mettent en
place les opérateurs pour offrir des services de VPN aux entreprises.
C'est sur Internet et les infrastructures IP que se sont
développées les techniques de « tunnel ». Un bon
compromis consiste à utiliser Internet comme support de transmission en
utilisant un protocole de « tunnelisation » (en anglais
tunneling), c'est-à-dire encapsulant les données
à transmettre de façon chiffrée. On parle alors de VPN
pour désigner le réseau ainsi artificiellement
créé. Ce réseau est dit virtuel car il relie deux
réseaux « physiques » (réseaux locaux) par une liaison
non fiable (Internet), et privé car seuls les ordinateurs des
réseaux locaux de part et d'autre du VPN peuvent accéder aux
données en clair.
Le VPN permet donc d'obtenir une liaison
sécurisée à moindre coût, si ce n'est la mise en
oeuvre des équipements terminaux. En contrepartie, il ne permet pas
d'assurer une qualité de service comparable à une ligne
louée dans la mesure où le réseau physique est public,
donc non garanti.
données (le chiffrement vise à les rendre
inutilisables par quelqu'un d'autre que le destinataire)
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