IV.2.2.
Modèle de cycle de vie en V
Le modèle en V demeure actuellement le cycle de vie le
plus connu et certainement le plus utilisé. Le principe de ce
modèle est qu'avec toute décomposition doit être
décrite la recomposition, et que toute description d'un composant doit
être accompagnée de tests qui permettront de s'assurer qu'il
correspond à sa description. Ceci rend explicite la préparation
des dernières phases (validation et vérification) par les
premières (construction du logiciel), et permet ainsi d'éviter un
écueil bien connu de la spécification du logiciel :
énoncer une propriété qu'il est impossible de
vérifier objectivement après la réalisation.
Fig. IV. 2 : Modèle du cycle de vie en
V
IV.2.3. Modèle de cycle de vie en spirale
Proposé par B. Boehm en 1988, ce modèle est
beaucoup plus général que le précédent. Il met
l'accent sur l'activité d'analyse des risques : chaque cycle de la
spirale se déroule en quatre phases :
Ø détermination, à partir des
résultats des cycles précédents, ou de l'analyse
préliminaire des besoins, des objectifs du cycle, des alternatives pour
les atteindre et des contraintes.
Ø Analyse des risques, évaluation des
alternatives et, éventuellement maquettage.
Ø Développement et vérification de la
solution retenue, un modèle « classique » (Cascade ou en V)
peut être utilisé ici ;
Ø Revue des résultats et vérification du
cycle suivant.
L'analyse préliminaire est affinée au cours des
premiers cycles. Le modèle utilise des maquettes exploratoires pour
guider la phase de conception du cycle suivant. Le dernier cycle se termine par
un processus de développement classique.
Fig.
IV.3 : Modèle de cycle de vie en spirale
IV.2.4. Modèle par incrément
Dans les modèles précédents un logiciel
est décomposé en composants développés
séparément et intégrés à la fin du
processus.
Dans les modèles par incrément, un seul ensemble
de composants est développé à la fois : des
incréments viennent s'intégrer à un noyau
de logiciel développé au préalable.
Chaque incrément est développé selon l'un des
modèles précédents.
Les avantages de ce type de modèle sont les suivants
:
· Chaque développement est moins complexe.
· Les intégrations sont progressives.
· Il est ainsi possible de livrer et de mettre en service
chaque incrément.
· Il permet un meilleur usage du temps et de l'effort de
développement grâce à la possibilité de recouvrement
(parallélisassions) des différentes phases.
Les risques de ce type de modèle sont les suivants :
· Remettre en cause les incréments
précédents ou pire le noyau.
· Ne pas pouvoir intégrer de nouveaux
incréments.
Les noyaux, les incréments ainsi que leurs interactions
doivent donc être spécifiés globalement, au début du
projet. Les incréments doivent être aussi indépendants que
possibles, fonctionnellement mais aussi sur le plan du calendrier du
développement.
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