1-L'AXE THEORIQUE
1.1-les
théories de référence
Le mouvement des étudiants gnbistes est né dans
un contexte de conflt politique. Pour Marx, le conflit est le moteur de
l'histoire et un facteur indissociable au changement social. Les mouvements sociaux, nous dit Gilles Fereéol
(1991-1995 : 155) recouvrent des processus très divers dans
lesquels les individus se mobilisent ou sont regroupés pour tenter de
modifier des institutions, des règles ou des comportements au sein d'un
environnement donné. Pour Alain Touraine trois principes sont au
fondement de tout mouvement social. Le principe
d'identité : selon ce principe, le
mouvement social doit d'abord se donner une identité en disant ce qu'il
représente, au nom de qui il parle, quels intérêts il
protége et défend. Le principe
d'opposition : c'est un principe qui explique l'existence
des mouvements sociaux. Sans opposition, un mouvement, social n'existe pas. Sa
nature peut être changée. Principe de
Totalité : Un mouvement social agit, selon ce
principe, au nom de certaines valeurs supérieures, de grands
idéaux, d'une certaine philosophie ou d'une théologie. Son action
s'inspire d'une pensée qui se veut la plus élevée
possible.
.
Le mouvement des étudiants gnbistes s'inscrit, sans
conteste, dans la perspective de nouveaux mouvements sociaux qui, selon Alain
Tourrain (1999 :45), bien que pouvant être pensés
dans la même façon que les mouvements traditionnels,
possèdent des caractéristiques propres et posent le
problème par rapport à l'état d'une autre façon.
L'émergence d'acteurs sociaux regroupés autour de sujet aussi que
la liberté sexuelle, l'écologie, la consommation de même
que les contacts grandissants qu'ils établissent tout au long de leurs
parcours, même au delà de leurs frontières, ce qui peut
être défini comme le développement d'une
société civile internationalisée, est une
réalité qui ne peut être réduit au conditionnement
des classes sociales. Donc, c'est à la lumière de la
théorie d'Alain Touraine, ajoutées à quelques approches
théorisant sur les mouvements sociaux, que nous avons tenté de
cerner le mouvement des etudiants gnbistes à travers son evolution
historique et , du meme coup, d'établir les traits caracteristiques de
sa particularité.
1.2.-PROBLEMATIQUE
Nous nous sommes posés la question qu'est ce qui a
expliqué la particiaption des differents secteurs de la vie nationale
dans le mouvement des etudiants gnbistes. Il est, comme tant d'autres
mouvements qui ont eu lieu dans le pays, est né dans un contexte de
contestation géneralisée. Car, depuis 1804 à nos jours,
tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont
toujours tenté à le ténir au delà du temps
constitutionnel. Le pouvoir lavalas, lui aussi, n'a pa échappé
à cette maudite règle, qui devient aujourd'hui un constant qui a
marqué les annales de l'histoire politique haitienne. En maintenant
cette tradition, le pouvoir lavalas s'est inscrit dans la voie de l'arbitraire
et de la répression politique.
En fait, L'histoire sociale haïtienne est marquée
par de grands mouvements sociohistoriques. Mais ils sont presque tous
traversés par les mêmes révendications sociopolitiques
visant, nous dit Michel Hector( 2000 : 101), à
l'établissement d'un régime démocratique, la modernisation
économique et l'intégration réelle dans la
communauté nationale de la grande majorité des populations
déshéritées des villes et des campagnes forment trois
objectifs majeurs exprimés dans les principaux conflits politiques et
sociaux d'hier et aujourd'hui. En d'autres termes, il s'agit de
démocratiser le régime politique, moderniser la vie politique,
socialiser l'Etat. Cependant, ces revendications constituent, d'une
façon ou d'une autre, la base à partir de laquelle se structurent
tous les développements importants de la protestation populaire en 1843
(avec Acaau) 1867 (avec Salnave) 1946 et 1956 (avec Fignolé) et 1986
pour ne retenir que cela.
Depuis longtemps, les pratiques des chefs d'etat au pouvoir
n'ont pas changé. L'appareils répressifs de l'Etat, qui devraient
etre placés au service de la sécurité de la nation
haitienne, les ont servi pour méner à bien leur projet
politique. Ils les font office d'instrument au service de la consolidation de
leur pouvoir politique. Une fois élus ils se sont mis, nous dit
(Georges Michel : 2002 : 2 ) allégrement à
violer et à fouler aux pieds les préscriptions de l'Etat de
droit : assassinats politiques, persécutions contre les
journalistes ou les militants de l'opposition, arréstations et
détentions arbitraires, intimidations de toute sorte,
clientélisme, pillage des derniers de l'Etat sont en pareil cas le pain
quotidien d'un tel régime politique ayant pourtant accédé
au pouvoir par les moyens démocratiques. En 2004, le pouvoir d'alors a
repris les memes pratiques politiques traditionnelles et son sort n'en a pas
été different des autres pouvoirs antérieurs qui ont
dirigé dans cette voie. En voulant rester au pouvoir pendant plus
longtemps, le pouvoir n'a pas échappé aux fortes mobilisations
collectives conduites par les différents secteurs de la vie nationale.
Parallèlement, les conditons de vie des citoyens ne cessent de se
degrader continuellement. Et pour satisfaire toutes ses revendications
socio-economiques et politiques, le depart du president d'Aristid est devenu un
impératif incontournable. Et les etudiants ont rejoint les secteurs dans
leur revendication. De cette reflexion s'est issue d'une hypothèse
générale.
Ø 1.- La participation des differents secteurs de la
vie nationale s'explique, entre autres, par le fait que les étudiants
aient pu les rejoindre dans leur principale revendication.
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