Dédicace
A Mes parents :
Rien au monde ne pourrait compenser les sacrifices que vous
avez consentis pour mon éducation et mon bien être.
A mes soeurs.
A mes frères.
Remerciements
Je tiens à
manifester mon profond
Remerciement à mon professeur
encadrant
M. Abdelfattah Nacer IDRISSI, pour sa Collaboration,
Sa participation et son encadrement.
Je voudrais aussi par cette occasion remercier, le
Responsable du master « Tourisme et
Communication »,
M. Ahmed RAQBI.
Je remercie également à tous ceux qui mon
soutenu par
Tous les moyens dans la préparation de cette
recherche.
TABLES DES MATIERES
Introduction :
Depuis plusieurs années, l'analyse du comportement
touristique de loisirs est devenue une préoccupation non seulement pour
les chercheurs mais également pour les praticiens car
l'élaboration des actions marketing et des interventions touristiques
privées ou publiques ne peut pas se faire sans un examen approfondi du
comportement du touriste (Tocker et Zins, 1981; Fishbein et Manfredo, 1992;
Graillot, 1996). De plus, cet examen s'impose pour mettre en évidence de
nouvelles variables explicatives du comportement touristique et donc de
nouveaux critères de segmentation puisqu'il semble que le traditionnel
découpage du marché touristique en catégories
socio-professionnelles, niveaux de revenu, âges... ne reflète plus
l'évolution de la société par rapport au tourisme.
Les attentes des clientèles touristiques apparaissent
comme étant de moins en moins téléologiques (dans ce sens
les vacances représentent un moyen pour une fin: la restauration des
capacités physiques et mentales) mais de plus en plus hédoniques
(les vacances constituent une fin en elles-mêmes, c'est à dire
qu'elles sont organisées pour le plaisir qu'elles procurent). En outre,
ces attentes sont devenues multiples et les comportements anarchiques, incitant
les producteurs touristiques à proposer des produits
personnalisés et flexibles. Nous pouvons également noter que
cette inadéquation des critères de segmentation s'explique en
partie par la déclinaison d'une démarche marketing
développée pour les produits de grande consommation dont les
caractéristiques sont différentes de celles des produits
touristiques. Il s'avère également que les processus mis en
oeuvre et les comportements adoptés par les consommateurs touristiques
sont plus complexes et qu'ils sont dominés par des variables plus
affectives que rationnelles car les vacances représentent une
récompense après une année de travail (Graillot, 1996).
Ces différentes remarques nous conduisent donc à plaider en
faveur du renouvellement de l'analyse du comportement du consommateur
touristique car cette analyse oriente la formulation des stratégies
marketing comme la segmentation.
Par conséquent, certaines recherches menées
actuellement et concernant le comportement du consommateur considèrent
que le comportement touristique en tant que comportement de loisirs voire
même parfois culturel ne peut pas être parfaitement
appréhendé à partir des modèles d'analyse
traditionnels.
En effet, d'après Holbrook et Hirschman (1982), ces
comportements doivent être considérés comme des
comportements de recherche d'expériences. Cependant les premiers travaux
(Tocker et Zins, 1987; Mill et Morrison, 1992; Vachet, 1994)
s'intéressant à la problématique de la modélisation
du comportement du touriste sont fortement influencés par la perspective
traditionnelle du marketing d'inspiration cognitive. Par la suite les
modèles élaborés dans cette perspective ont fait l'objet
de plusieurs critiques (Kelly, 1980; Tocker et Zins, 1981; Holbrook et
Hirschman, 1982; Unger et Kernan, 1983; Spizzichino, 1991; Fishbein et
Manfredo, 1992; Brown, 1992). Ce type d'analyse néglige de nombreux
aspects de la consommation comme les phénomènes relatifs à
des activités ludiques, hédoniques, esthétiques,
conduisant à des réponses émotionnelles. Or, toutes ces
dimensions ainsi que d'autres variables comme la recherche de sensations, la
recherche d'excitation, la recherche de nouveauté... sont
présentes dans les activités de loisirs (Stover et Garbin, 1982;
Unger et Kernan, 1983) étudiées par le modèle de recherche
d'expériences, qui réhabilite la place de l'affectif, et tout
particulièrement dans les activités touristiques.
Par conséquent, l'existence des caractéristiques du
comportement touristique (Graillot, 1996) nécessite notamment d'adopter
cette nouvelle manière de concevoir le comportement touristique. Ce
choix nous semble également dicté par l'évolution des
mentalités par rapport aux valeurs de la société. De plus,
il a été démontré que le comportement touristique
peut s'appréhender comme un comportement de recherche
d'expériences (Graillot, 1996) et que les produits touristiques
considérés comme des produits de loisir constituent des produits
expérientiels car leur consommation représente une fin en soi
(Cooper-Martin, 1991).
Etant donné les développements
précédents, il nous semble intéressant de tenir compte de
l'une des recommandations d'Holbrook et Hirschman (1982) qui suggèrent
de recourir au comportement exploratoire (Berlyne, 1960) (l'approche marketing
traditionnelle met l'accent sur le comportement de recherche d'information)
pour analyser les activités de recherche entreprises par un individu
dans le cadre du tourisme et pour comprendre notamment celles relatives
à la recherche de nouveauté (Lee et Crompton, 1992). De plus,
nous pouvons préciser qu'il a été démontré
que cette dernière caractéristique peut être
considérée comme une variable explicative du comportement
touristique particulièrement pertinente et facilement mesurable (Lee et
Crompton, 1992; Graillot, 1996).
Dans ce mémoire, nous allons donc examiner le cadre
conceptuel de la recherche à partir de ces points
suivants :
· Nous montrant dans un premier temps un aperçu
historique sur l'évolution de comportement du consommateur en
générale.
· Dans un second temps, cette activité de recherche
dans le cadre du tourisme. A l'issue de cet examen, nous nous
intéresserons aux différents facteurs du choix d'un touriste.
Puis, nous évaluerons la fidélité et la validité
discriminante dans le cadre de la consommation touristique française.
· Enfin, nous présenterons la partition que nous
avons mise en évidence en travaillant avec la recherche de
nouveauté ainsi que certaines relations établies entre cette
caractéristique et d'autres variables intégrées dans une
recherche plus générale.
Chapitre I: approche globale du comportement de
consommateur touristique :
L'étude du comportement du consommateur touristique devra
avoir une approche très largement multidisciplinaire. Elle devra faire
appel à la réflexion économique, mais aussi aux apports
des sciences sociales telles que la psychologie ou la sociologie, ou bien des
disciplines quantitativistes comme la modélisation mathématique
ou les statistiques appliquées.
Dans ce qui suit, nous verrons d'abord, l'importance de
comprendre « le consommateur touristique », ensuite
nous donnerons un aperçu historique sur le comportement touristique.
Section I : l'importance de comprendre le
consommateur touristique :
nous allons saisir à quel point il est essentiel, pour
une organisation, et en premier chef pour une entreprise- d'avoir une
connaissance parfaite des publics dont elle dépend si on
n'intègre pas parfaitement le fait que ces derniers sont au centre de
toutes les actions engagées. Comprendre un consommateur qui
évolue en permanence suppose de faire appel à des disciplines
très différentes les unes des autres. D'ailleurs certaines
d'entre elles ont dominé la réflexion à un moment ou un
autre, mais au bout du compte c'est une perspective pluridisciplinaire qui
semble être l'approche explicative la plus prometteuse. cette
évolution traduit l'importance des mécanismes d'apprentissage
dans le comportement de consommateur touristique, mais aussi le fruit de
multiples variables, tant internes qu'environnementales ou culturelles, qui
orientent en permanence les processus d'achat et de consommation.
1- Qu'est ce-que consommer ?
« Nos biens sont en idée, en espoir, en
désir posséder ce qu'on veut est la fin du
désir »Saint-1(*)Evremond, Discours
Qu'est-ce que consommer ?fil rouge de notre
réflexion, cette question est plus complexe qu'il n'y paraît.
Tentons pourtant de partir d'une réponse la plus simple possible pour
répondre à cet acte qui se répète tout de fois par
jour chez le consommateur étranger.
1.1 Le besoin, le plaisir et le
désir :
Consommer, c'est à la fois satisfaire un besoin et
s'accorder un plaisir qui va au-delà de ce strict besoin. Le
mystère ou la magie de la consommation résulte d'ailleurs dans la
combinaison, où plutôt dans l'imbrication qui s'effectue entre ces
deux fonctions.
La notion de plaisir, se situe celle du désir, plus
complexe, plus intime encore, Spinoza présentait le désir comme
« un appétit accompagné de la conscience de
lui-même ».A priori, il y a une opposition irréductible,
souvent soulignée par les philosophes, entre le désir et le
besoin, pour les psychanalystes le désir est relatif à un manque
qui, par sa dimension « subconscient », ne saurait
être totalement comblé.
Le besoin disparaît une fois qu'est satisfait
.c'est-à-dire que le désir y devient envie. J'ai envie de...mais
le besoin aussi se surcharge, y compte tenu de tout ce qui est offert de
façon obsédante. C'est ainsi par l'ambivalence de l'envie que
s'opère la rencontre, pour ne pas dire la confusion entre les
désirs et les besoins. L'envie est aussi un puissant facteur de
développement de la demande et de diffusion des objets.
Ainsi la notion de plaisir est une composante intrinsèque,
de la consommation. Le reconnaître, ce qui est fondamentalement ne
signifie pas qu'on accorde à la consommation plus d'importance, qu'elle
n'en a, la consommation comporte une dimension de plaisir. Mais tout les
plaisirs de l'homme ne peuvent être ni ne doivent être
réduit à ceux que peut lui procurer la consommation.
Certains plaisirs, peut-être les plus fondamentaux, ne se
posent que dans un rapport d'altérité.
Pour l'économiste, la consommation est réduite
à la satisfaction des besoins, peu importe, le consommateur est un
être rationnel qui cherche à optimiser son panier de biens,
c'est-à-dire à obtenir le maximum de qualité de biens
compatible avec ses ressources.
La définition des besoins est donc clairement relative et
dynamique. Elle dépend de l'état du développement
économique et social. Le choix du consommateur se réduit à
son revenu disponible et au vecteur des prix relatifs des différents
services présents sur le marché à un moment
donné.
L'approche de la plupart des sociologues a longtemps visé
les déterminants des profils de consommation en termes de classes
sociales et plus encore leur degré de permanence, d'une part, les lois
de la satisfaction sociale sont implacables et imposent de toute façon
qu'un ouvrier et un cadre supérieur ne pourront jamais consommer le
même panier de services.
2- les touristes est au centre des préoccupations
des entreprises hôtelières et touristique:
Les touristes représentent des agents vitaux pour
l'entreprise ; ce sont principalement eux qui constituent la garantie
essentielle de son profit. pour survivre dans un environnement de plus en plus
compétitif, une organisation doit être à même
d'apporter à la cible visée une valeur perçue plus
élevée que celle de ces concurrents , la valeur consommateur
pouvant être définie comme la différence entre l'ensemble
des avantages perçus (utilitaires ou symboliques) et le coût ( en
argent , en temps et en effort) nécessaire pour l'acquérir et
pour jouir pleinement.
Il serait donc illusoire d'espérer proposer une offre
alternative pertinente pour un segment de marché (et surtout de
crédibiliser aux yeux de celui-ci la bonne adéquation offre/
attentes).
Ainsi, un des premiers arbitrages en matière de marketing
consiste à choisir, parmi tous les segments qui composent un
marché, celui ou ceux que l'on souhaite privilégier et
au(x)quel(s) on souhaite s'adresser. Pour constitué une cible
acceptable, un segment doit être constitué d'individus dont les
attentes fondamentales restent très proches les unes des autres de
façon à pouvoir mettre en place des actions et une communication
efficaces. Il doit être aussi suffisamment important en volume pour
assurer un niveau de rentabilité acceptable. Il faut donc être
capable de saisir l'ensemble des motivations de consommateurs, de regrouper
ceux-ci en entités homogènes, de décrire les groupes ainsi
constitués et sélectionner celui(ou ceux) qui aura (ont) de
bonnes chances d'accorder de la valeur à l'offre de produit
touristique.
Connaître un touriste, ses attentes et la logique avec
laquelle il déroule son processus de décision s'avère
également crucial pour le succès des actions mises en place.
Dans ce cas un, service serait très dangereux de ne pas
s'interroger sur les problèmes de réaction par rapport à
la nouveauté, sur la sensibilité et la fidélité au
service proposé. Il importe aussi de connaître la
sensibilité par rapport au prix, les éléments
mémorisés à partir desquels les prix de
référence vont s'activer ou le lien qui existe avec la
qualité perçue. Ainsi, on ne peut espérer de communiquer
avec un groupe de touristes sans connaître ses habitudes, les
destinations auxquels ils désirent, le discours auquel il est sensible,
les valeurs dans lesquelles il se reconnaît, la forme d'humour qu'il
apprécie....
Et même lorsque les actions sont lancées, il serait
illusoire de croire que la tâche qui consiste à analyser le
comportement du touriste est terminée. Car contrôler le suivi des
opérations en cours, contrer la stratégie des concurrents et
anticiper des modifications dans les réponses cognitives, attitudinales
ou comportementales des consommateurs suppose l'existence d'une veille
permanente
Section II : aperçu historique sur le
comportement du consommateur touristique :
Dans ce contexte, Nous allons faire une analyse historique sur le
comportement de consommateur touristique selon quatre approches marqués
par l'histoire.
1- l'approche économique :
Jusqu'au milieu du XXe siècle, le paradigme
micro-économique a largement dominé l'étude du
comportement des touristes. Cette approche plus normative que descriptif, voire
les décisions d'achats comme le résultat de calculs rationnels et
conscients. Dans cette optique, l'acheteur dépense ses revenus sur les
services (produits) qui lui apportent le maximum d'utilité
(satisfaction). Plus les prix sont bas, plus il va en acheter dans la limite de
sa contrainte budgétaire.
En fait, l'approche économique rationnelle ignore une
question qui est primordiale pour comprendre le comportement du
consommateur : comment se forment les préférences pour les
produits (services) et pour les marques ? Beaucoup de critères non
quantifiables, le style par exemple, y contribuent .la hiérarchisation
ne peut donc se baser uniquement sur le prix ou des coûts induits tels
que l'accès à l'information.
Il faudra en fait attendre les années cinquante et des
chercheurs comme 2(*)Katona
(1951) (et une nouvelle discipline, psychologique économique, ou des
variables personnelles qualitatives comme la disposition à acheter, la
confiance, la motivation viendront compléter les notions plus
traditionnelles de revenus, de ressources...) pour que l'économie
commence à s'adapter véritablement à toute la
complexité voire l'ambigüité, du comportement du
consommateur.
2- approches phénoménologiques et
behavioristes :
Dans les années cinquante, parallèlement à
Katona, d'autres personnes cherchent à prendre le contre-pied des
théories économiques, et voient cette fois les consommateurs
comme passifs et vulnérables aux influences de l'environnement. Deux
écoles assez opposées dominent les recherches de cette
époque : d'une part un courant motivationnel inspiré de la
réflexion psychanalytique ; et d'autre part une tendance
béhavioriste issue de la psychologie expérimentale dont les
pères furent 3(*)Watson(1913) et 4(*)Skinner(1953) entre autres.
Les premiers s'intéressent au monde intérieur des
individus, celui du vécu et des expériences préalable.
Leur objectif n'est pas de contrôler les comportements, mais de
comprendre les raisons profondes qui les sous-tendent. L'homme n'est pas un
acteur mais un spectateur de ses actes.
L'objectif des 5(*)Béhavioristes est autre, puisqu'il vise à
conditionner les individus et à générer une réponse
mécanique.ils ne préoccupent que des stimuli et des
réponses comportementales et ignorent les mécanismes internes
intermédiaires.
3- le courant cognitiviste :
Avec les années soixante et soixante-dix se
développe une nouvelle vision du consommateur qui donne cette fois la
primauté au traitement de l'information. Cette période, qui
marque la véritable naissance du comportement du consommateur comme
champ d'étude à part entière, se traduit par une
volonté appuyée de comprendre et de retracer le cheminement suivi
par l'individu en vue d'apporter une solution optimale à ses
problèmes.
Cette approche considère, le touriste comme acteur qui
développe des projets volontaristes et met en place des heuristiques
plus au moins élaborées pour les atteindre.
Dans cette vision cognitive, le processus perceptif joue un
rôle central car la manière dont le consommateur ressent les
interactions avec son environnement y est plus importante que la
réalité objective.
4- la revalorisation des réponses
affectives :
Le début des années quatre-vingt va marquer un
nouveau tournant dans l'étude du comportement du consommateur, au
travers d'une double orientation : la recherche d'un certain pragmatisme
d'une part, et le retour en grâce des réponses affectives d'autre
part.
On commence à se rendre compte que l'on se heurte à
un paradoxe qui ne cesse de croître : face aux capacités
limitées des consommateurs, la quantité d'information et le
nombre de choix disponible augmente de manière vertigineuse.
Dans la majorité des cas en fait, l'individu se trouve en
situation de processus routinier, confronté à un niveau de risque
perçue faible, ce qui l'amène à retenir une alternative
qui soit acceptable compte tenu de ses attentes et non pas forcément la
meilleure. Le consommateur se laisse guider par des heuristiques simples pour
parvenir à une solution convenable : « je choisis un
service le moins cher », « j'achète un circuit
équitable », ou encore « j'achète le
même circuit que mes amis ».
Parallèlement, il devient que le consommateur qui
fréquente une destination ou qui préfère un service
n'est pas seulement mû par une démarche utilitariste, il se peut
qu'il recherche en priorité de l'émotion, du plaisir, de la
nostalgie, un moment partagé avec des amis..., bref vivre une
expérience. Cette approche, dont les prémices sont dues à
6(*)Holbrook et 7(*)Hirschman (1982).
Paragraphe I : des consommateurs qui évoluent en
permanence :
L'acte de consommation est profondément lié
à l'environnement dans lequel évolue son auteur. Comme la
montré la psychologie sociale, les normes qui commandent la consommation
ne sont pas déconnectées de celles qui gouvernent les autres
activités individuelles et collectives. La personne qui
préfère un service de l'autre ou qui regarde les
publicités est la même qui, en d'autres temps, travailler, lit,
vote.il serait donc erroné d'isoler son activité
spécifique de consommation et d'en faire une sorte d'abstraction. Il
convient au contraire d'intégrer les décisions qui en
découlent dans une perspective globale, et de les analyser comme
étant la résultante de facteurs psychologiques, des relations
interpersonnelles que l'individu établit, du contexte social ou il
opère, et de la culture à laquelle il appartient .le comportement
du consommateur peut être un instrument de diagnostic pour comprendre la
structure de la société à un instant et pour anticiper ses
évolutions possibles.
1. un regard sur le passé :
Si les prémices étaient déjà
sous-jacents dans les années cinquante, c'est au cours de la
décennie suivante que transparaît vraiment le désir d'une
majorité de gens d'intégrer la société moderne.
Consommer est alors une exigence, car la possession d'une grande
variété de biens est perçue comme le passeport vers la
civilisation post-industrielle et la principale condition d'une certaine
qualité de vie. Faire des économies est une stratégie qui
doit permettre de disposer des ressources nécessaires à un niveau
élevé de bien-être. L'arrivée de la consommation
comme un facteur de vie quotidienne se traduit par des modifications
importantes de l'environnement puisque à cette époque
qu'apparaissent les grandes surfaces en libre-service et se multiplient, dans
tous les secteurs, les produits de simplification de la vie (purée toute
prête, automobile accessible à tous....).
Les années soixante-dix, quant à elles, ont
reflété, les valeurs qui sont nées des mouvements
politiques de la fin des années soixante .parmi les traits essentiels de
cette époque on peut retenir le refus de l'autorité, la justice
sociale, une révision profonde des relations entre les sexes, la
liberté sexuelles, et une sécularisation de la
société.
Cela a eu bien sûr des retombées importante
libération et responsabilité pour symboliser une forme
d'aliénation.
Avec les années quatre-vingts apparaît un climat
social et culturel différent, qui va, d'une certaine manière,
être l'antithèse de la décennie précédente.
On voit se développer l'affirmation progressive de « culture
privées » qu'on pourrait assimiler à un retour en
arrière puisque les préoccupations collectives tendent à
décroître au profit d'une approche plus individualiste.
L'émotion et le sensualisme tendent à l'emporter sur la
rationalité. La consommation n'est plus quelque chose qui est
valorisé par l'opulence, mais un vecteur privilégié pour
canaliser et satisfaire les motivations narcissiques. Elle retrouve une
légitimité forte.
Avec les années quatre-vingt-dix, on assiste à une
nouvelle orientation sociale ou le travail et la position professionnelle ont
partiellement perdu leur rôle de signification. On voit poindre une
culture qui continue à célébrer l'individu, mais sans le
narcissisme qui caractérisent la décennie
précédente. Elle s'appuie d'avantage sur une affirmation de
l'individualité que sur l'individualisme. On ne veut plus jouer à
être. On recherche un meilleur équilibre et une meilleure harmonie
avec son milieu physique et social, et pour cela on préfère
communiquer ses goûts véritables et sa sensibilité par le
biais de ses stratégies d'achat.
2. les tendances de consommation
aujourd'hui :
Parmi les orientations qui prédominent au début des
années deux mille, la sensibilité écologique a su
acquérir une place de choix. La notion de qualité occupe elle
aussi une position privilégiée dans la hiérarchie des
valeurs, ce qui concrétise par un recentrage sur les marques reconnus.
Les individus ne sont plus prêts en effet à sur-payer n'importe
quel gadget comme dans les années quatre-vingt. Leur
préoccupation est avant tout de payer au juste prix des articles de
bonne qualité, ce qui les conduit, par souci de sécurité,
à se tourner vers les marques nationales mais aussi vers les marques de
distributeur.
8(*)Rieunier
et 9(*)Volle (2002) ont
identifié dix tendances lourdes qui orientent les comportements de
consommations actuels :
1- l'accomplissement : consommer se
conjugue au verbe être et plus au verbe avoir ; on veut faire
quelque chose de sa vie
2- la recherche de personnalisation
3- le lien social : l'acte d'achat doit
permettre de renouer le contact et faciliter l'intégration ; on
veut éviter l'anonymat et l'isolement.
4- la recherche d'émotions
5- l'importance de la nostalgie : que ce
soit à titre personnel (régression vers le temps de son enfance)
ou social (retour aux valeurs du début du siècle avec les
produits se référant aux terroirs)
6- la rassurance : les crises alimentaires
qui ont fleuri depuis une dizaine d'années ont mis l'honneur le principe
de précaution, cela induit à une valorisation des labels
7- la simplicité
8- l'abandon de la
propriété : posséder les choses compte moins
qu'en jouir ; les consommateurs se tournent de plus en plus vers les
formules de location.
9- la disparition des frontières :
il n'y a plus d'incompatibilité entre les styles, la juxtaposition en
apparence paradoxale des choses choque de moins en moins.
10- la vertu : le consommateur prend
conscience que la consommation engendre des effets néfastes ; il
devient donc sensible au respect de l'environnement et de la dignité
humaine (travail des enfants).
Paragraphe II : au coeur du comportement du
consommateur : conditionnement et apprentissage :
Cette double perspective historique montre que les aspects sur
lesquels les chercheurs et les analystes se sont focalisés avec le
temps. Elle montre aussi que les règles de conduite sur lesquelles les
individus ont fait reposer la gestion de leurs processus de consommation (tant
au plan individuel due collectif) sont eux-mêmes contingents de
dimensions sociales, temporelles et spatiales.
Tout ce qu'un individu possède comme valeurs, comme savoir
ou comme savoir-faire à un moment donné de son existence est la
résultante d'un ensemble d'apprentissages.
Ces pourquoi toute les réflexions stratégiques et
toutes les actions qui sont menées par les entreprises en direction des
consommateurs ont pour vocation fondamentale d'agir sur un apprentissage
(création, modification, ou tout simplement consolidation), quel que
puisse par ailleurs leur objectif visible (générer une attitude
favorable, contribuer à adopter un message, crédibiliser un
positionnement...)
1. le concept d'apprentissage :
L'apprentissage peut-être défini en
référence aux changements qui s'opèrent dans les
réponses et qui sont le résultat de l'expérience en dehors
de toute tendance innée. Cela inclut des modifications dans les
attitudes, des émotions ou les comportements. Contrairement au
conditionnement où la réponse apprise va être subie par le
sujet.
On parle d'apprentissage lorsqu'un comportement ponctuel tend
à se reproduire en vue de devenir un comportement habituel. dans la
première étape Le bon déroulement implique la rencontre de
deux choses : une pulsion interne suffisamment forte chez l'individu qui
agit en tant de motivation (drive) et un signal en provenance de
l'environnement externe (10(*)cue) :le drive est un
élément moteur : sans lui l'individu ne consentira pas les
efforts nécessaires pour aller au terme de la réponse ; on
ne peut pas apprendre n'importe quoi à n'importe qui.les cues
dépendent quant à des responsables marketing qui
décident du type de signal à envoyer et du moment opportun pour
le faire.
Deux facteurs conditionnement le succès de la
deuxième étape dans la création d'un apprentissage :
le renforcement et la rétention. Le renforcement se réfère
aux conséquences que subit le consommateur après sa
réponse.
Ainsi si le renforcement est positif, il faut continuer à
envoyer signal pour que le consommateur renouvelle sa réponse et
n'initie pas un apprentissage concurrent.
Les signaux envoyés peuvent viser deux types
d'apprentissage : soit une généralisation, soit une
discrimination. Dans le premier cas nous s'efforcent d'amener le consommateur
à réagir comme il le fait déjà pour des stimuli
analogues. Dans le second cas nous cherchons au contraire à créer
chez l'individu une réponse différente de celle qu'il a dans des
circonstances semblables.
2. les modes de conditionnement et
d'apprentissage :
Différents processus, faisant intervenir des
mécanismes plus ou moins complexes, permettent de créer un
apprentissage :
· L'apprentissage par essais/erreurs
étudié par 11(*)Thorndike, consiste que le consommateur est
confronté à un choix difficile qui le conduit à consacrer
du temps pour un résultat fortement teinté d'aléas.au fur
et à mesure de ses ré-achats, la durée se réduit et
le choix est alors plus affirmée.
· Le conditionnement classique, mis en
lumière par 12(*)Pavlov (1927), cette forme de conditionnement est
très usitée en publicité. c'est également la
technique qui préside à l'apprentissage d'une identité
visuelle (ou sonore ou olfactive) nous présente plusieurs fois le nom du
service et son emblème, jusqu'au ce que la vision de celui-ci suffise
pour reconnaître le service ou l'entreprise.
· Le conditionnement instrumental, issu des travaux
de Skinner et de l'école de Behavioriste, selon laquelle le comportement
est modifié par des renforcements successifs qui génèrent
des petits changements dans l'action désirée. Ceci explique en
partie pourquoi les gens finissent par accepter des situations et des actions
à priori désagréables, comme être dans de longues
files d'attentes aux caisses ou être serré dans le métro
aux heures de pointe.
· les effets vicariants dans l'apprentissage social,
formalisés par 13(*)Bandura (1977), cet apprentissage est lui aussi
très utilisé dans le langage publicitaire. On trouve beaucoup de
spots où des consommateurs reçoivent une récompense parce
qu'ils ont fait le bon choix ou subissent une punition à cause d'une
erreur de jugement.
· l'apprentissage cognitif, qui se traduit par deux
processus essentiels : ce que les cybernéticiens appellent le
feed-back de cumulation didactique, est une forme d'apprentissage basée
sur l'inférence et l'associationnisme. Dans le premier cas, l'individu
va analyser a posteriori la stratégie suivie, essayer de comprendre
pourquoi il y a un décalage entre le résultat attendu et celui
effectivement obtenu. Dans le second, il va s'inspirer de situation analogue
qu'il a déjà connues et les utiliser comme base de
réflexion pour résoudre la nouvelle tâche à laquelle
il est confronté.
Paragraphe III : Le processus de
consommation :
Le comportement de consommation se réalise à
travers des éléments homogènes selon Quatre champs
essentiels permettent de circonscrire le processus qui retrace le comportement
de consommation :
Le premier est la prise de décision, qui concerne
l'organisation des préférences et la manière dont elle
oriente le choix des produits et /ou des marques ; elle peut être
scindée en cinq étapes majeurs :
ü La reconnaissance d'un problème : le sentiment
d'un écart important entre un état actuel et un état
souhaité.
ü La recherche d'information : le désir de
résoudre ce problème débouche d'abord sur une analyse des
informations stockées en mémoire, laquelle est
complétée par une recherche externe active (dans les
médias, dans les magasins, auprès d'amis...)
ü L'évaluation des alternatives en concurrence se
fait ensuite en confrontant les éléments disponibles avec les
critères personnels que l'acheteur s'est fixés.
ü Le choix de l'une de ces alternatives constitue la
conséquence logique de l'étape précédente.
Néanmoins, des facteurs situationnels au point de vente.
ü L'analyse post-achat, enfin, vise à
apprécier l'adéquation de la solution retenue au problème
initial.
Les champs suivants se référent aux facteurs
environnementaux et aux caractéristiques individuelles, qui sont les
principales variables exerçant une influence sur la réponse
finale.
Le dernier champ, enfin, a trait à ce qui
précède et suit la décision ; le processus de
consommation commence bien avant l'achat et se poursuit bien après, car
l'expérience acquise va conditionner le déroulement des
schémas ultérieurs.
Facteurs socioculturels
|
Culture, sous-culture,
Style de vie, groupe.
|
Facteurs situationnels
|
Boite Noire
|
Caractéristique individuelles non
observablesPersonnalité
Implication
Motivation...
Traitement de l'informationPrise de décision
|
|
|
|
|
|
Stimuli
marketing
|
Sentiment post-achat
|
achat
|
figure1-1 : Schéma de base du processus
de consommation
1. les rôles dans le processus
d'achat : Dans le processus d'achat, on distingue cinq
rôles importants :
- L'initiateur : c'est la personne qui est à
l'origine du processus de consommation
- Les influences : ce sont tous les acteurs, qu'ils
soient dans le registre interpersonnel (amis, vendeurs) ou impersonnel
(médias) qui apportent de l'information susceptible d'aider à la
prise de décision.
- le décideur : c'est celui qui, sur base de
tout ou partie de l'information, décide de ce qui sera acheté, du
lieu où il sera acheté, du mode de paiement...
- l'acheteur : c'est un mandataire qui traduit sous
forme de transaction les décisions prises lors de l'étape
précédente.
- l'utilisateur : c'est le destinataire final.
Il est bien important de bien identifier les différents
acteurs car tout ne détiennent pas les mêmes informations.
Chapitre II : approche générale sur
la prise de décision d'un touriste :
Le deuxième chapitre, s'intéresse, quant à
lui, au traitement de l'information, à la prise de décision de
choix d'une destination touristique et à la satisfaction (ou
l'insatisfaction) qui suit l'achat.
Au cours de ce chapitre, nous essaierons de faire une
présentation sur le traitement de l'information et le processus de
prendre une décision, ensuite nous donnerons les différentes
motivations et freins à la consommation touristique
Section I : Traitement de l'information et
processus de décision :
Il est important de préciser dans le cadre de ce
mémoire les tendances de traitement de l'information et la prise de
décision par le consommateur dans ce cas nous allons prendre en compte
le processus de perception et de la mémoire.
1. Attention et perception :
a. définition :
On peut définir la perception comme étant un
processus dynamique par lequel celui qui perçoit donne un sens à
des matériaux bruts en provenance de l'environnement. L'individu n'y est
pas un simple objet qui subit, mais un acteur à part entière.
Pour que l'on parle de perception, il faut qu'il y ait succession
de trois phases : une exposition à l'information, une attention, et
un décodage. Cela induit les propriétés
suivantes :
- la perception est subjective : c'est la
manière dont le consommateur s'approprie un service(ou produit) qui en
fait sa réalité.
- la perception est sélective : elle joue un
rôle de filtre qui permet à l'individu de ne recevoir que les
stimulations utiles à son action. de fait, un consommateur est en
contact quotidien avec plusieurs centaines de publicités, mais n'en
perçoit au mieux que quelques dizaines.
- la perception est simplificatrice : un individu
ne peut considérer l'ensemble des unités d'information qui
comportent les stimuli perçus, la répétition autorisera
une prise en compte de toutes les facettes d'un message.
- la perception est limitée dans le temps :
une information perçue n'est conservée que durant un temps
très court
- la perception est cumulative : une impression est
la somme de plusieurs perceptions. un consommateur regarde un service
(produit), voit une publicité le concernant, écoute ce que les
gens en disent, examine son conditionnement, et à partir de là
seulement il forge son impression globale.
b. le processus de perception :
L'être humain est confronté à une
réalité sans cesse changeante ; il identifie, discrimine,
reconnaît et juge l'information reçue par ses sens. La perception
représente beaucoup plus que ce que nos sens nous permettent
d'appréhender, car l'information reçue par nos sens est
organisée afin que notre expérience sensorielle soit vécue
de la façon la plus cohérente possible. En somme, la perception
est un processus qui a pour effet de relier l'individu à son
environnement.
Ainsi notre comportement dépend de la perception que nous
avons de la réalité, de la manière dont nous organisons
cette information perceptuelle afin de créer l'image que nous nous
formons du monde et, finalement, de l'expérience que nous tirons des
événements. Nous pouvons dire que la perception est
immédiate, sélective et stable. Elle est immédiate puisque
c'est le processus par lequel les données sensorielle sont
filtrées et organiser. Par exemple un fumeur attaché à une
marque soutiendra qu'il reconnaîtrait immédiatement son goût
parmi plusieurs autres. Par ailleurs la perception est sélective parce
que si un individu portait attention à tout ce que ses sens lui
permettent de percevoir dans une salle de cinéma, il ne parviendrait pas
à suivre le film. Finalement la perception est stable, puisque
même si l'environnement change, évolue et se transforme,
l'individu est capable d'adapter sa perception.
Dans ce cas doit-on apporter à un service (produit) pour
que le consommateur ressent une différence avec l'offre
antérieure ?
2. la mémorisation :
Dire que la mémorisation fonctionne efficacement, revient
schématiquement à dire que l'information peut aisément
passer d'un niveau de stockage à l'autre, aussi bien la mémoire
à court terme vers la mémoire à long terme
(rétention), que de la mémoire à long terme vers celle
à court terme (récupération).
2.1 mémoire à court terme et mémoire
à long terme :
La mémoire à court terme représente la
mémoire de travail. Elle ne peut contenir, pendant un temps
limité, qu'une quantité restreinte d'informations. Elle rend
disponible les données dont un individu a ponctuellement besoin pour
mener une tâche à bien le temps de la finaliser, une fois celle-ci
accomplie, les informations doivent laisser la place à d'autres.
La mémoire à long terme, possède une
capacité de stockage qui n'est limitée ni en quantité ni
en durée. Elle constitue les archives qui témoignent de tout ce
qu'une personne a pu apprendre au cours de sa vie.il faut un stimulus opportun
pour en récupérer certaines, grâce à la
reconnaissance.
2.2 l'organisation de la mémoire à long
terme :
On considère que l'organisation des données dans la
mémoire à long terme se fait sous forme d'arborescence. Pour
chaque catégorie de services (produits), le consommateur se constitue
une hiérarchie qui lui sert de référence.
Ainsi, le choix d'une destination de vacances : à
quel moment partir ? Où aller ? Comment faire la
réservation ? Comment y aller ? Avec quelle compagnie ?
Quel montant dépenser ? Quelle est la durée du
séjour ? Pour chaque élément constitutif d'un niveau
hiérarchique, le consommateur touristique opère une nouvelle
subdivision et définit consciemment ou non) les limites des
différentes classes.il continue ainsi jusqu'à obtenir un
degré de précision suffisant pour comparer les services deux
à deux.
Cette notion de hiérarchie permet d'appréhender la
similarité perçue par les consommateurs entre les services
proposés. Lorsqu'un consommateur bâtit un niveau dans une
hiérarchie, il doit savoir comment les services seront utilisés.
Quel moyen de transport choisis pour une telle destination ? Pourquoi
choisir un séjour que d'autre ? C'est ce type d'indication
fonctionnelles qui sert d'instaurer à un individu pour établir sa
connaissance lexicale, c'est-à-dire pour choisir les termes qu'il va
utiliser afin d'identifier une catégorie de service souhaitable et de
l'évaluer en terme de bénéfices, donc pour
générer une attitude.
2.3 la recherche d'information interne :
Dans une recherche d'information, le consommateur commence par
recenser les données stockées dans sa mémoire long terme
(recherche interne). Pour des services courants, une stratégie
élaborée est superflue.il s'agit d'articles à faible
risque perçu, dont le ré-achat est fréquent et où
les connaissances requises sont limitées. Une reconnaissance visible au
point de vente suffit à générer une reconnaissance. Pour
les services proposés comme le mode d'hébergement ou sur la
qualité de service la demande stratégique est par contre plus
forte car un rappel est nécessaire.il faut stocker et actualiser
beaucoup d'information complexes.
Dans ce cas de nombreuses études, enfin, ont montré
qu'un consommateur qui possédait beaucoup d'informations sur un objet
pouvait aisément inférer l'essentiel des données
manquantes, et que cette familiarité facilitait également
l'apparition de nouvelles connaissances sur le service.
Paragraphe I : attitudes et comportements :
Contrairement aux sens avec lesquels ils sont employés
dans le langage courant, les comportements et les attitudes correspondent
à des réalités très différentes .les
premiers représentent ce que nous faisons, alors que les se
réfèrent à ce que nous ressentons et peuvent seulement
être inférées à partir de déclarations.les
définitions qui suive donnent en détaille leur notion
péjoratif.
1. définition :
a) les attitudes :
La notion d'attitude est étroitement associée
à la notion de sentiment favorable ou défavorable
éprouvé envers quelqu'un ou quelque chose. D'ailleurs, le
mot « attitude » est généralement
accompagné d'un qualificatif
comme « positive »ou « négative ».
Par définition, une attitude est l'impression, le sentiment ou la
confiance stable qu'une personne éprouve envers autrui, un groupe, une
idée, une situation ou un objet.
L'intérêt des recherches sur les attitudes, une
variable centrale dans l'étude du comportement du consommateur,
réside pour l'essentiel dans la volonté d'anticiper la
réponse finale : quel service un groupe de consommateurs va-t-il
choisir au sein d'une catégorie donnée ?comment se
comportera-t-il face à une telle qualité de service ? Un
double postulat préside à l'étude de cette relation :
d'une part, il existe une priorité causale entre attitude et action, et
d'autre part le lien entre les deux éléments est suffisamment
étroit pour une connaissance du premier autorise une bonne
prédiction du second.
Ainsi, il existe trois principales composantes de
l'attitude :
Individu
composante cognitive
Groupe
Perception Idée
Attitude composante affective
Situation
Objet
composante comportementale
Cette figure illustre les trois composantes de l'attitude. Il
s'agit de la composante cognitive, la composante affective et la composante
comportementale.
· la composante cognitive est formée des concepts et
des perceptions d'une personne vis-à-vis d'un objet ou d'une classe
d'objets. Cette optique purement rationnelle, à des croyances naissent
de la confrontation évaluative entre les attentes de l'individu et la
réalité de l'objet.
· la composante affective est constituée des
sentiments éprouvés envers l'objet ou la classe d'objets. il
s'agit de l'orientation qui découle des croyances
(« j'aime »ou « je n'aime pas »).
· la composante comportementale correspond, chez un
individu, à l'orientation de son action devant l'objet ou la classe
d'objets. il s'agit de l'intention d'agir. si dans une classe de produits
touristique, il est logique de penser que son intention d'achat se tournera en
priorité vers elle.
Pour le consommateur, l'attitude joue un rôle d'adaptation
au milieu. Il recherche ce qui lui est agréable et ce qui le valorise
dans la société. Elle assure une fonction de défense. Elle
agit sur l'organisation des connaissances, en fournissant un cadre de
référence pour juger les informations relatives aux
différents produits touristiques.
b) le comportement humain :
L'une des tâches essentielles d'un responsable marketing
dans une entreprise ou dans une organisation touristique consiste à
comprendre comment le consommateur prend un certain nombre de décisions
concernant le choix d'une destination de vacances.
Dans ce cas La complexité du comportement humain rend
difficile l'élaboration d'un cadre de référence unique
permettant de rassembler tous les éléments essentiels à sa
description et à sa compréhension. En effet, on ne peut
comprendre entièrement une autre personne parce qu'il est impossible de
partager complètement ses pensées, ses sentiments et ses
motivations. 14(*)Mark
Twain souligna, d'ailleurs, que chacun, comme la lune, possède un
côté caché qu'il ne montre jamais à personne.
15(*)Lewin
(1947), quant à lui, affirme que le comportement humain dépend
des nombreux facteurs qui caractérisent la personnalité des
individus, et auxquels s'ajoutent divers facteurs environnementaux. On peut
représenter cette affirmation à l'aide de l'équation
suivante : C=F (P*E), c'est-à-dire que le comportement(C) est
fonction des facteurs de personnalité(P) et des facteurs
d'environnement(E).
La proposition de Lewin sous-tend des interrelations entre les
divers facteurs qui déterminent le comportement humain. Ainsi, le
comportement individuel s'explique entre autres par les trois facteurs
suivants :
· les antécédents : l'information, les
croyances et la motivation ;
· les attributions : les perceptions et les
croyances ;
· les conséquences : le comportement,
« l'affect » et les attentes.
La personnalité des individus facilite
l'établissement d'une certaine cohérence entre ces divers
facteurs. En effet, l'étude de la personnalité qui sera
établie au cours de notre recherche nous aide à comprendre,
à expliquer et, ultimement, à prévoir le comportement des
individus dans divers situations.
En effet, le nombre de facteurs qui entrent en jeu d'autant plus
difficile pour la compréhension du processus de décision. Ainsi,
étudier le comportement du consommateur signifie «
étudier les actes d'un individu directement engagé à
obtenir et à utiliser un service(ou produit) en incluant tout ce qui est
antérieur et postérieur à l'acte d'achat proprement
dit ».
Achat
Avant l'achat Agence de voyages Après l'achat
Phase1 Phase2
Phase3
Les trois phases relatives à l'étude
du comportement du consommateur
2. la relation entre attitude et
comportement :
L'approche traditionnelle émet le postulat suivant lequel
les attitudes contrôlent les comportements. Si elles sont
modifiées, par une publicité par exemple, les actions en sont
affectées par contrecoup. Ainsi, Il y a quelques années, la
croyance d'une pénurie imminente de sucre a-t-elle amené un
comportement de sur-stockage.
Il peut toutefois se faire qu'un comportement
précède une attitude. ainsi, c'est en obligeant les conducteurs
Français à attacher leur ceinture de sécurité
qu'une majorité a fini par faire sienne la croyance que ce geste pouvait
sauver la vie en cas d'accident.
Deux mécanismes peuvent expliquer cette inversion :
un problème d'attribution ou une dissonance cognitive.
· la théorie de l'attribution nous dit qu'un
individu ne peut accepter de réaliser un acte gratuitement. il attribut
donc une cause à ses comportements afin de les justifier. un individu
qui, dans une catégorie, choisit un service (produit) par hasard, va
avancer des raisons post-achat (technique ou hédonistes) pour expliquer
sa décision d'achat.
· la théorie de la dissonance cognitive de
16(*)Festinger(1957)
explique la réaction des individus en cas d'incohérence
perçue entre l'attitude et comportements. le retour à
l'équilibre peut prendre deux formes : trouver une raison qui
clarifie l'inadéquation, ou bien modifier l'attitude pour qu'elle
coïncide avec les actes. en matière de consommation, une dissonance
cognitive amène souvent une recherche d'information post-achat
sélective, où l'individu valorise les éléments qui
le rassurent sur la pertinence de la décision qu'il a prise.
Malgré ces réserves, l'état actuel de la
recherche permet toutefois d'accepter comme hypothèse forte l'existence
d'une relation directive importante entre attitude et comportement .ainsi des
études ont été amené dans le but de qualifier cette
mise en relations des deux notions (attitude et comportement).nous distingue
quatre modèles :
a. le modèle attentes/valeurs :
Ce modèle prédictif, dû à 17(*)Martin Fishbein, relève
d'une logique compensatoire, c'est-à-dire que les croyances
négatives générées par un individu sont
compensées par ses croyances positives.
Cette approche, qui lie étroitement les dimensions de
l'attitude, fait ressortir les axes de communication auxquels le consommateur
est sensible. Une attitude peut cependant évoluer si les individus sont
en contact avec d'autres informations, de plus, il est patent qu'un
consommateur achète un service (produit) pour des raisons très
éloignées d'une quelconque préférence
personnelle.
b. le modèle de l'action raisonnée et le
modèle de comportement planifié :
pour améliorer la validité, Fishbein et 18(*)Ajzen (1975) ont proposé
des modifications au paradigme initial :
- la remise en cause de l'approche classique, en
considérons croyances et intentions comme des entités
différenciées, ils en font un concept unidimensionnel.
- l'absence de corrélation systématique
entre l'attitude vis-à-vis d'un objet et celle vis-à-vis de
l'action à mener avec lui. dans une optique prédictive.
- la prise en compte de l'entourage, qui peut autant
influer sur l'action que l'attitude personnelle et qui peut même amener
une contradiction entre les convictions et les comportements.
Parmi les critiques faites au modèle de l'action
raisonnée, on en retiendra deux principales :
L'ignorance des facteurs externes, et notamment de
l'expérience passée, doit l'effet est sensible sur les
comportements présents. Ajzen (1985) a apporté une réponse
partielle en ajoutant le concept de contrôle perçu [PC] comme
composante de l'intention. Il s'agit de la capacité perçue d'un
individu à mener à bien une action souhaitée (le
contrôle d'une tâche dépend des expériences
antérieures).
La pertinence, ensuite, qui se réfère à la
perception de la pression exercée par les groupes, et qui dépend
de deux choses : la croyance normative, c'est-à-dire ce que nous
pensons sue les autres attendent de nous, et la propension à nous
soumettre.
c. le modèle de 19(*)Fazio(1985) :
Il explique (1985) la relation attitude/comportement comme le
fruit d'une perception sélective puis d'un traitement de l'information,
tous deux guidés par l'attitude. Selon lui, le lien est d'autant plus
fort que l'attitude peut être activée facilement à partir
de la mémoire, c'est-à-dire quand l'expérience a
déjà initié souvent le lien attitude/comportement.
3. la prise de décision :
Au moment d'opérer un choix entre plusieurs services
(produits), le consommateur touristique doit les considérer comme des
paniers d'attribut. Il ne peut évidemment pas prendre en compte la
totalité des caractéristiques structurant un objet et seule une
infime partie est retenue pour la décision. Dans ce sas en se heurte
à un filtrage : ce que l'individu connaît, ce que ses
capacités cognitives lui permettent d'intégrer, ce qui correspond
à ses centres d'intérêt, nous définissions plusieurs
niveaux d'attributs sur des bases de plus en plus contraignantes. Parmi ceux
qui ont connus, on trouve : les attributs importants, déterminants,
saillant.
a. attributs importants, déterminants,
saillants :
Parmi ceux qui sont connus, on trouve d'abord les attributs
importants. Ce sont ceux auxquels le consommateur accorde beaucoup de poids car
ils sont en adéquation avec ses attentes pour une situation d'usage.
Cette notion n'est toutefois pas satisfaisante car elle ne permet
pas toujours d'arbitrer. Imaginons un touriste désirant changer sa
destination touristique, et pour qui une caractéristique l'emporte
largement sur les autres : la consommation d'un service basés pour
choisir une destination donnée (proximité, soleil, mer, montagne,
prix).il prend dans ce cas des fiches techniques des modèles appartenant
à son ensemble évoqué, et évalue leur performance
sur cette dimension. Il s'aperçoit que tous préfèrent les
destinations balnéaires ou culturelles. Malgré le poids
accordé à ce facteur, celui-ci s'avère inutile.il est donc
préférable de retenir des éléments
d'appréciation cumulant deux propriétés : être
importants (même s'ils ne viennent pas en tête de liste) et
être pertinents pour discriminer les services. Ces
caractéristiques, qui vont devenir les critères de choix, sont
les attributs déterminants.
Il existe enfin un dernier niveau d'analyse, ce sont les
critères présents à l'esprit du consommateur touristique
au moment du choix : les attributs saillants. Ce sont eux qui
amènent finalement la prise décision. en effet, le peu de temps
disponible ou la limite des capacités cognitives conduisent souvent
à ignorer une partie des attributs déterminants, qui sont ceux
sur lesquels doit travailler le responsable marketing pour coller aux attentes
de sa cible : 20(*)méthode Delphi, 21(*)triades de Kelly....., cette
méthode concentre de faire appel à un échantillon
représentatif de la population ciblée, et de disposer
déjà d'une liste extensive d'attributs.
La déterminante n'est pas une notion figée mais la
résultante d'un processus perceptif. Cela veut dire que la liste des
critères de choix n'est jamais définitive. Elle évolue en
permanence. La méthode du questionnaire dual fournit les informations
pour construire une matrice facilitant l'identification du statut de chaque
attribut et permettant une réflexion sur la possibilité de
mobiliser la liste des critères de choix dans un groupe de
consommateur.
Section II : le processus de choix du
touriste :
Le comportement de consommateur est un domaine d'étude
très développé. L'étendue des études
qualitatives et quantitatives engagées par les entreprises touristiques
démontre l'importance d'avoir une connaissance fine et approfondie des
marchés et de leurs clientèles. Les modèles du
comportement permettent d'identifier les différentes étapes du
processus de consommation (de l'achat à l'utilisation,
l'évaluation et les actions futures du consommateur). Ils permettent
également de mieux comprendre comment certains variables (revenu,
culture, classes sociales, etc.)Influencent ce processus. Durant ce chapitre
nous allons présenter d'une part les motivations qui
caractérisent la consommation touristique et d'autre part nous allons
traiter les différentes variables qui influencent le comportement de
consommateur que ce soit à l'interne qu'à l'externe.
1. motivation et freins à la consommation
touristique :
Pour comprendre le phénomène touristique, il
essentiel de se centrer dans un premier temps sur l'individu pour mieux
appréhender les motivations qui expliquent son comportement touristique.
Nous évoquerons par la suite les freins qui peuvent venir limiter la
demande touristique.
1.1 Les principales motivations
touristiques :
La motivation représente le moteur du comportement humain,
c'est elle qui crée, entretient et dirige les actions du consommateur.
Elle est souvent considérée comme une variable
fédératrice qui concentre l'influence de divers facteurs externes
et internes au consommateur. Dans le cadre de la consommation touristique, ce
concept a été largement étudié et l'on
maîtrise bien ses différentes facettes.
a)voyager :
Le besoin de quitter est la première motivation au voyage
et la plus éminente. Cette envie de quitter traduit deux
désirs : celui de quitter son stress quotidien et celui de quitter
ses frustrations.
b) voyager, c'est avant tout quitter sa vie
quotidienne
En tête des motivations, toutes nationalités
confondues, apparaît systématiquement le désir de quitter
son stress quotidien, de faire une coupure avec sa routine et d'échapper
à son environnement habituel. Cette catégorie de motivations a
toujours d'échapper été présente depuis les
débuts du tourisme de masse, mais elle est encore plus incontournable
à l'heure actuelle, en raison des conditions de vie auxquelles les
individus sont exposés. Il n'y a pas, à proprement parler, de
destinations spécifiques capables de satisfaire cette motivation. Tout
contexte suffisamment différent de celui de vie ou de travail habituel
suffit : l'essentiel c'est la coupure.
Lié à cette motivation s'exprime aussi le besoin de
se relaxer, de tout oublier, de laisser du temps au temps, etc. ce terme de
relaxation traduit davantage une relaxation d'ordre mental plutôt que
physique. La notion de relaxation peut également faire
référence à la possibilité de poursuivre des
activités que l'on n'a pas le temps de pratiquer dans la vie
quotidienne.
Une enquête mené par CSA/Télérama
(Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) en 2003 indique que, si les
clientèles touristiques avaient le choix, 64% souhaiteraient prendre
plus de congés dans l'année même si leur durée
était limitée et seulement 11%préféreraient une
augmentation de salaire à une absence de congés. Ce tableau
montre les vacances rêvées des Français.
|
Tout à fait d'accord
|
Plutôt d'accord
|
Plutôt pas d'accord
|
Pas d'accord du tout
|
Ma priorité en vacances, c'est de
décompresser
|
74
|
22
|
2
|
2
|
Les vacances sont un moment essentiel dans la
vie
|
63
|
25
|
5
|
6
|
En vacances, ma priorité c'est de me reposer
physiquement
|
49
|
30
|
11
|
10
|
En vacances, j'oublie totalement mon
travail
|
56
|
20
|
10
|
10
|
Les vacances, ça sert à faire ce qu'on
n'a pas le temps de faire dans l'année
|
43
|
31
|
11
|
14
|
En vacances, j'oublie totalement les problèmes
de la société (retraites, conflits sociaux, impôts,
sécurité)
|
47
|
21
|
15
|
16
|
Il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup
d'argent pour passer des belles vacances
|
42
|
26
|
14
|
17
|
Il n'est nécessaire de partir de chez soi pour
passer de bonnes vacances
|
33
|
28
|
18
|
20
|
En vacances, je peux faire avec plaisir des
tâches quotidiennes que je n'aime pas faire en temps normal
|
28
|
24
|
17
|
30
|
Source : sondage CSA/Télérama,
2003
|
Le processus de choix du touriste
c) voyager c'est quitter ses
frustrations :
Les raisons du voyage sont à trouver dans l'anomie de nos
sociétés qui créent des frustrations que les individus
cherchent à combler durant leurs vacances.les individus peuvent
être frustrés par leur position sociale, les vacances leur
fournissant une échappatoire, une période idyllique pendant
laquelle ils pourront se comporter comme ils l'entendent et s'inventer
temporairement une nouvelle identité et un nouveau statut social. La
théorie de l'inversion indique que certains touristes chercheront
à être »le roi/la reine d'un jour » et
d'autres le « paysan » d'un jour. Il n'est pas inhabituel
de voir des touristes de classes sociales peu élevées s'offrir
lors de leurs vacances dans des pays peu onéreux, des services qu'ils ne
peuvent se permettre en temps normal (taxis, certains mets, personnel de
service, etc.) « On observe que les foyers les plus nantis
ne sont pas systématiquement ceux qui affichent les pratiques
vacancières les plus sophistiquées. Des ménages plus
modestes, parfois, investissent plus que des familles aisées dans des
séjours de vacances » (Touriscopie, 2003, p14).
Inversement, d'autres touristes paieront des sommes très
élevées pour s'offrir un voyage d'aventure au confort
rudimentaire dans des destinations sauvages et éloignées.
d) le besoin de sociabilité
Lié aux frustrations de temps disponible dans la
société actuelle et à l'éclatement des foyers, le
besoin de resserrer les liens familiaux est devenu un critère important
en vacances.les vacances offrent l'opportunité d'un temps partagé
qui permet d'enrichir ou même de retrouver des relations familiales
approfondies, temps précieux quand les deux parents travaillent et que
le nombre de familles monoparentales augmente (garde alternée, etc.).
C'est aussi l'occasion pour les parents de se retrouver : les
hôtels-clubs ne s'y trompent pas en proposant de s'occuper des enfants,
permettant ainsi de dégager du temps libre pour les parents.
Voyager, facilite également les relations sociales :
les vacances offrent l'opportunité de rencontrer de nouvelles personnes,
que celles-ci fassent partie d'un même groupe ou qu'elles soient
totalement étrangères. Cependant pour la majorité des
touristes, les rencontres avec des autochtones sont rares et l'essentiel de
leurs contacts se fait avec d'autres touristes. Dans la consommation de
produits ciblés (trekking, escalade, etc.) ou qui se centrent sur un
intérêt particulier (découverte de la faune d'un pays), les
participants recherchent également à échanger avec des
communautés de touristes qui partagent la même passion.
e) voyager, c'est partir-la typologie de
22(*)Cohen
Au-delà du désir de quitter, l'autre grande
catégorie de motivations traduit le besoin de découvrir un nouvel
environnement, une nouvelle culture. Cependant, l'ouverture vers
l'extérieur ne représente pas la dimension principale des
comportements touristiques. D'ailleurs, les touristes sont plutôt
sédentaires, préférant des environnements familiers
où ils peuvent pratiquer sans complexe une oisiveté
recherchée. L'enquête CSA/Télérama (2003)
mentionnée précédemment. Indique ainsi que seulement 27%
des sondés estiment avoir besoin d'horizons nouveaux lors de leurs
vacances.
Cependant, cette motivation représente un vivier de
clientèles important pour les voyagistes et les destinations. Les
clientèles tournées vers l'ailleurs ont en général
un niveau d'éducation élevé et un fort pouvoir d'achat.
Leurs principales motivations répondent à un désir de
rechercher des nouveautés/ rencontrer quelque chose de différent
et acquérir de nouvelles connaissances. Leur disponibilité
à partir en indépendant permet également aux destinations
touristiques de commercialiser en direct leurs produits à ces
clientèles.
Il est important de bien intégrer que le désir de
quitter son environnement quotidien ne se traduit pas nécessairement par
la recherche d'un dépaysement total et le renoncement à son
confort habituel. Pour comprendre ce qui peut paraître comme un paradoxe,
la typologie de Cohen(1972) apporte une lecture intéressante. Cette
typologie classe les touristes en fonction de leur rapport à l'industrie
touristique et à la destination lors de leur voyage. Même si cette
typologie est ancienne, elle permet de décrypter les comportements des
touristes et les produits proposés sur le marché.
Selon Cohen, les touristes rencontrent beaucoup de
difficultés à s'échapper de leur environnement quotidien
et de toutes les facilités qui lui sont rattachées. En
conséquence, ils voyagent au sein d'une « bulle
environnement » qui représente le bagage culturel,
comportemental et le système de valeurs qui caractérise un
consommateur, même en vacances. À partir de ce constat, Cohen a
identifié quatre typologies qui représentent différentes
catégories de touristes en fonction de leur volonté de
s'échapper de cette bulle environnementale ou au contraire de s'y
réfugier en permanence .ces quatre catégories sont
regroupées en deux grandes familles : touristes
institutionnalisés et non institutionnalisés.
1.2. les touristes
institutionnalisés :
Leur voyage est en général organisé par des
acteurs touristiques (tour opérateurs, agences de voyages) et s'ils
recherchent des vacances à l'étranger, celle-ci doivent
présenter un maximum de similitudes avec leur environnement
quotidien.
Dans ce cas, il existe deux sortes de touristes : les
touristes de masse organisé et les touristes de masse
individuelle :
a. le touriste de masse
organisé :
Il achète des produits forfait et prend peu de
décisions sur le déroulement de ses vacances. Les excursions sont
réorganisées à bord de bus climatisés,
l'hôtel ressemble de très près à son environnement
habituel et les contacts avec la culture locale sont rares. Dans le cas de
vacances balnéaires, le touriste évolue entre l'hôtel, la
piscine et la plage, ne cherchant souvent pas s'aventurer en dehors de cet
espace.
Il souhaite manger les mêmes denrées et parler la
même langue que dans son pays d'origine. L'expérience touristique
est planifiée, contrôlée et gérée par
l'industrie touristique. Chaque élément des vacances est
planifié, « package » et prévisible, la
notion de nouveauté se réduit bien souvent à une version
peu authentique et produite en masse de la culture locale.
De nombreux exemples de ces touristes existent dans le sud de
l'Europe au sein des destinations qui se sont développées sous
l'impulsion de TO notamment Britanniques et Allemands. Les produits que l'on y
trouve représentent en général des voyages à
forfait à bas prix qui sont consommés avec l'objectif de se
retrouver dans une destination ensoleillée mais avec le confort de son
pays d'origine. ainsi, le breakfast britannique est servi dans la plupart des
hôtels du sud de l'Europe ainsi que les journaux dans la langue
d'origine, la télévision satellite diffuse des matchs de
football, etc. ces aspects témoignent de cette forte volonté de
retrouver son confort et ses habitudes quotidiennes à la destination. Ce
segment représente en grande partie les produits proposées par
les TO généralistes, produits de tourisme de masse à
l'image de ceux développés dans les années 1960/1970.
b. le touriste de masse individuel :
Il s'agit toujours d'un tourisme de masse mais avec un certain
degré d'individualité par rapport à son voyage. Ce
touriste utilise le système touristique à sa disposition mais
cherche de temps en temps à s'en échapper. Il souhaite donc
combiner des éléments de familiarité (sa bulle
environnementale) à une dimension de nouveauté pour pimenter son
voyage en intégrant des choix personnels et un certain degré de
flexibilité.
Il pourra s'agir par exemple toujours d'un voyage à
forfait mais agrémenté de choix personnels tels qu'une excursion
de courte durée organisée par lui-même. On peut aussi
classer dans cette catégorie des touristes qui ont organisé leur
propose voyage mais à l'aide d'un organisme touristique. Les auto-tours
en sont un exemple pertinent et qui s'est fortement accru ces dernières
années. De cette façon, l'individu maintient un contact avec sa
bulle environnementale(le choix d'hôtels, d'un itinéraire et la
location d'une voiture d'un confort reconnu, le tout réorganisé
par un tour opérateur) et en même temps un degré de
flexibilité (la flexibilité de l'organisation d'une
journée, le choix des sites visités, etc.). de nombreux TO
proposent ces produits, que ce soit des TO de petite taille spécialistes
(sur un type de produit ou un type de destination) ou des TO
généralistes. Cette catégorie de touristes est celle qui
augmente le plus actuellement.
1-3.les touristes non
institutionnalisés :
Ceux-ci préfèrent voyager de Façon
individuelle et leur contact avec l'industrie touristique demeure à un
niveau minimal et uniquement quand cela est nécessaire. Ils veulent
rencontrer de nouvelles cultures et faire des expériences
différentes que celles auxquelles ils sont accoutumés dans leur
vie quotidienne.
1-4. l'explorateur :
Ce touriste cherche à échapper au tourisme de masse
pour partir à la rencontre des populations et coutumes locales. Cette
recherche de contacts se traduit par un effort pour parler la langue du pays,
la recherche de restaurants locaux et un contact limité avec l'industrie
touristique. Cependant, ce touriste souhaite s'assurer que les facilités
et la sécurité fournie par l'industrie touristique sont
disponibles si nécessaires.
Ainsi, un niveau minimum de confort doit être
présent et la notion de sécurité est aussi
prépondérante (accès facile à des soins, contact
avec organismes bancaires, souscription d'assurances, etc.)
Cette catégorie de touriste se retrouve dans des
destinations « exotiques » et moins explorées
par le tourisme de masse. Cependant, des destinations de masse peuvent avoir un
développement touristique géographiquement limité
(littoral, stations de ski) et les zones extérieures à ces
développement peuvent attirer l'explorateur. Par exemple, un explorateur
pourra visiter des régions de l'arrière-pays chypriote en
organisant son propre itinéraire et son choix de logement (gîte,
chez l'habitant ou des hôtels indépendants), tout en omettant
totalement les zones de développement de masse à
proximité. Cette catégorie de touristes séjourne durant
des périodes de temps plus longues et a un statut économique plus
élevé. Il n'achète pas de voyages à forfait mais
peut utiliser des agences de voyage réceptives pour l'organisation de
certaines excursions sur place.
1-5.le dériveur :
Cette catégorie, la moins courante, regroupe des individus
qui veulent se dissocier totalement des touristes de masse. Ils se
considèrent comme de vrais voyageurs et réfutent totalement la
dénomination de touriste. Le dériveur est à la recherche
d'un véritable contact, voire même d'une intégration
totale, avec les populations locales. Il cherche donc à échapper
totalement à sa bulle environnementale et donc à avoir le moins
de contacts possible avec l'industrie touristique (le voyage pour se rendre
à la destination étant idéalement le seul contact qu'il
aura avec l'industrie).
Si l'on peut appliquer cette description aux
« routards » qui cherchent à découvrir le
monde à travers des voyages totalement indépendants, il est par
contre risqué de l'associer au nouveau marché des
« 23(*)backpackers» qui concerne des touristes jeunes
à petits budgets effectuant de longs voyages à la fin de leurs
études. Ces voyageurs, au-delà de leur volonté de
découvrir une multitude de pays, cherchent aussi un contact avec des
touristes similaires. Ils choisiront des modes d'hébergement (auberges
de jeunesses) et des destinations où ils sont certains de retrouver
d'autres individus ayant les mêmes motivations et souvent issus du
même pays d'origine.
Diverses études ont en effet montré que ces
touristes ont finalement très peu de contacts avec les populations
locales.
En résumé la catégorie que l'on peut
réellement qualifier de « dériveur »
représente un nombre très restreint de touristes et
présente peu d'intérêt commercial pour l'industrie
touristique.
Notons que la typologie de Cohen n'apporte pas de réponse
aux comportements protéiformes actuels où l'on observe des
clientèles changeant de produits touristiques dans une même
année. Ainsi, si un consommateur peut être classé comme un
explorateur lors de ses vacances principales, il pourra aussi, lors d'une
même année, consommer sans sourcilier un produit de masse
organisé. Les TO ont cependant adapté leur offre à cette
évolution en proposant des produits combinés qui permettent, lors
d'un même séjour, de passer par exemple une semaine en ressort au
bord de la mer puis une semaine en découverte culturelle d'un pays ou en
safari.
d- le besoin d'introspection :
Pendant les vacances, le touriste peut explorer et
s'autoévaluer : les vacances représentent une
opportunité de se découvrir soi-même davantage, se remettre
en question, se réévaluer et redéfinir les images de soi
notamment à travers la pratique de nouvelles activités. Les
vacances présentent une excellente opportunité pour rendre
possible une redéfinition du soi facilité par la nouveauté
des contextes sociaux et physiques rencontrés.
La régression : les vacances offrent la
possibilité de s'adonner à des pratiques et des comportements qui
seraient perçus comme inconvenables en temps normal. Par exemple, des
comportements puérils et immatures sont rendus possibles par l'abandon
des rôles et obligations sociales habitues. La régression se
traduit aussi par la nostalgie et la recherche de modes de vie passés et
d'une vie simple qui se démarquent de la vie normale (cette motivation a
souvent été identifiée notamment lors de visites de pays
en développement et dans le cadre du tourisme rural).
2-2 les freins à la consommation
touristique :
Les principales limites à la consommation touristique sont
liées au budget et au temps disponibles.
Le budget disponible limite les types de produits achetés
mais pas nécessairement la capacité d'un individu à partir
en vacances. Les vacances ne sont pas prises uniquement en utilisant les
circuits commerciaux : par exemple, la proportion d'individus qui partent
en vacances chez des amis ou dans la famille représente en France 50% de
l'hébergement.
Le temps disponible est un autre facteur important puisqu'il
limite la capacité des populations d'un pays à prendre ou non des
vacances (les populations des Etats-Unis et de certains pays asiatiques par
exemple ont accès à un nombre limité de congés
payés).
À l'heure actuelle, la France connaît de profonds
bouleversements du temps libre avec l'introduction de la Réduction du
temps de travail (RTT) qui a soudainement augmenté l'accès au
temps libre pour certaines catégories de la population. Il existe encore
très peu d'études sur l'impact d'une telle mesure sur les
comportements des vacanciers. L'étude de 24(*)Viard (2002) a montré
que la RTT a permis l'augmentation de courts séjours et avant tout
l'augmentation de la consommation de loisirs de proximité.
2.3 les mécanismes de prise de décision
pour un produit touristique :
La reconnaissance d'un besoin est à l'origine du processus
de choix de consommation. Ce processus comprend une recherche d'information qui
aboutira sur l'identification d'un ensemble de produits capables de satisfaire
les besoins du consommateur.
a) évaluation des options :
Les individus ne connaissent qu'une partie de l'ensemble total
des options disponibles sur le marché et ne retiennent que celles qu'ils
connaissent et qui sont réalisables en fonction de leur temps et de leur
budget.
Dans un deuxième temps, les destinations retenues sont
évaluées sur un série d'attributs en nombre limité
(généralement de trois à quatre).certaines
décisions touristiques, comme l'organisation d'un voyage en
indépendant, se composent d'une multitude de sous-décisions
(choix du transport, logement, dates, durée, activités, budget,
etc.) dont l'ensemble est particulièrement complexe. D'un autre
côté, les voyages à forfaits, le séjour dans un
hôtel-club ou les croisières sont des produits vendus dans leur
entité. Dans ces situations, la décision comportera moins
d'éléments et se limitera à un choix par type de produit,
une destination ou une marque.
Etape 1- décision de prendre des vacances
|
Etape 2- réflexion sur le type de vacances
souhaitées
|
Etape 3- choix d'une destination et identification du budget
|
Etape 4-identification d'une durée, des dates de
départ et des disponibilités
|
Hébergement
|
. Source : adapté de Woodside et
King, 2001
La chronologie des étapes de
décision
On estime qu'une profusion de produits et de destinations
peuvent répondre aux deux premières étapes du choix
touristique.la finalisation du choix d'une destination s'effectue
essentiellement lors des troisièmes et quatrièmes étapes.
Le choix s'effectue sur un Ensemble dit « ensemble de
considération ». Cet ensemble regroupe les destinations
capables de satisfaire les besoins du consommateur. On estime que cet ensemble
ne regroupe pas plus de sept destinations (Mouthino, 1987).
b) La situation d'achat :
Les étapes du processus de décision telles que nous
les avons jusqu'à présent ne sont pas forcément toujours
présentes dans tous les achats touristiques. La nature des
décisions varie le long d'un continuum avec d'un côté des
décisions que l'on qualifie de routinières et de l'autre
côté des décisions qui impliquent des processus de
décision extensifs.
Décision décision extensive
De routine
Efforts de Résolution Efforts importants de
De problèmes limités
résolution de
problème
Élevée
connaissance sur le produit Faible
Faible perception des besoins
d'information élevée
Courte durée de
chaque décision longue
Faible comparaison de
produits élevée
Faible recherche de
critères de choix élevée
Faible nombre de produits
évalués élevée
Le continuum de la prise de
décision
Source : Mayo et Jarvis, 1981 ; Peter et Olson, 1987.
On a longtemps estimé que les prises de décision
touristique, en raison de leurs implications financières et
personnelles, répondaient inévitablement à des processus
extensifs mais la réalité montre qu'elles peuvent
également relever de processus de routine.
Le facteur ayant le plus d'influence sur le type de
décision est l'expérience passée avec le produit
touristique/ la destination : moins le touriste a une expérience
prononcée, plus il recherchera des informations et plus le processus de
décision sera long un deuxième facteur est le degré
d'externalisation de la décision. Plus le produit comporte
d'éléments (choix d'excursions, option diverses sur les
activités sportives, le confort, etc.), plus le consommateur sera
amené à avoir un processus décisionnel extensif.
Cependant, si ce même voyage est organisé par un tour
opérateur, où toute l'organisation des
excursions/activités/étapes et la réservation du logement
est déjà effectuée, alors on sera davantage dans un
processus limité. Enfin ; partir avec des personnes qui connaissent
déjà la destination ou rendre visite à des parents et amis
facilite la prise décision et réduit le processus
(délégation des décisions).
b-1 Décision relevant d'un processus
extensif :
Ce type de décision correspond à des produits dont
les consommateurs estiment qu'ils comportent un risque certain. Ils
représentent souvent un investissement financier et temporel important,
en d'autres termes des produits pour lesquels l'implication est forte.ils
induisent une recherche d'information (notamment de sources externes)
relativement développée et une comparaison extensive des
alternatives proposés sur le marché. La recherche d'information
peut constituer une première étape au voyage et certains
touristes y trouvent une réelle source de plaisir. On rencontre ce mode
de décision pour des destinations qui sont peu connues du touriste
(qu'elles soient nouvelles ou qu'elles n'aient jamais été
consommées auparavant). La distance physique et culturelle ainsi que la
perception du caractère exotique d'une destination ajouteront des
éléments d'incertitude qui conduiront à un processus de
choix extensif.
Le processus extensif est le seul où les personnes
entreprennent une recherche d'information complémentaire peu de temps
avant le départ, en utilisant des sources spécifiques telles que
les bouchures, les guides touristiques et les médias de masse.
Ce désir d'information continuera pendant le voyage avec
une plus forte collecte d'informations sur place. La planification de la
décision est la plus longue de toutes les formes de décisions.
Une étude sur le processus de décision de vacances de touristes
hollandais a montré que le processus extensif s'étalait de quatre
mois à deux ans avant l'achat (Bargeman & Van der Poel, 2006).
b-2 processus de décision
limité :
Il caractérise des situations où le touriste estime
que le produit représentent peu de risques ou lors d'un achat
répété (par exemple s'il a déjà
séjourné dans un hôtel ou une destination). Il est
également caractéristique des décisions concernant
certaines formules de vacances (par exemple partir en hôtel-club dans une
destination A ou B comportera peu de différences surtout d'il
l'achète auprès du même voyagiste). Il en va de même
pour des produits de courte durée : les courts séjours et
les séjours de proximité. Une décision limitée peut
s'appliquer lorsque le consommateur connaît déjà le produit
mais qu'une partie reste inconnue : par exemple un touriste qui se rend
dans une région différente d'un même pays ou qui se rend au
même endroit mais en pratiquant une activité différente.
Lors d'une décision limitée, le touriste utilise
moins de sources externes d'information et évalue un nombre plus
limité de produits que dans le processus extensif. On estime que ce
processus répond à un mode de décision non compensatoire
avec un nombre de critères limités et une recherche d'information
également limitée mais néanmoins présente.
b-3 processus de décision
routinier :
Les décisions sont prises rapidement et avec un effort
mental limité. Elles concernent en général un achat
répété. D'un produit déjà connu ou d'un
produit relativement simple. L'achat est effectué à partir d'une
expérience passée satisfaisante et d'une bonne connaissance du
produit/de la destination/ de la marque. L'achat routinier est
caractérisé par une recherche d'information faible, voire
inexistante, et une comparaison entre produits limitée (le produit
concerné comporte peu ou pas de risques). La planification de la
décision peut prendre de huit mois à une semaine avant le
départ en vacances mais,
Si les personnes se rendent dans la même destination chaque
année, la réservation peut s'effectuer à la fin des
vacances pour l'année suivante.
On considère que les visites à des parents et amis,
un week-end dans une destination totalement familière, des vacances
prises chaque année au même endroit ou des vacances en
résidence secondaire font partie de cette catégorie.
b-4 processus impulsif :
L'achat impulsif est caractérisé par son
caractère soudain et non planifié et ceci s'applique peu au
phénomène du voyage. En effet, lorsqu'un acheteur consulte un
site de voyages dégriffés ou même se présente
à un aéroport prêt à partir sur un voyage
soldé immédiatement, la décision de voyager aura en partie
déjà été prise. Certaines destinations ou certaines
caractéristiques de destinations (balnéaires par exemple) auront
déjà été présélectionnées par
les individus, consciemment ou inconsciemment. Si en France, les Ventes de
dernière minute VDM) pour les vacances principalement ne sont pas encore
d'actualité, elles le sont davantage pour les courts séjours qui
se décident et se réservent volontiers dans les deux semaines
précédant la date de départ (pour un déplacement de
moins de quatre heures).
Section I : L'influence de différentes
variables sur le comportement touristique
L'une des tâches essentielles d'un responsable marketing
dans une entreprise ou dans une organisation touristique consiste à
comprendre comment le consommateur prend un certain nombre de décisions
concernant le choix d'une destination de vacances.
Dans le choix d'une destination de vacances, le nombre de
facteurs qui entrent en jeu d'autant plus difficile la compréhension du
processus de décision. Ainsi, étudier le comportement signifie
étudier les actes d'un individu directement engagé à
obtenir et à utiliser un service (ou produit) en incluant tout ce qui
est antérieur et postérieur à l'acte d'achat proprement
dit.
Tout d'abord, nous tenons de présenter les
différentes catégories qui influencent Le comportement de
consommateur touristique à travers les points suivants :
- facteurs externes : Facteurs économiques,
politiques, légaux
- Facteurs culturels : Facteurs culturels, de sous-culture,
de religion
- Facteurs personnels : Facteurs liés à
l'âge, au cycle de vie, à la profession, au style de vie, à
la personnalité
- Facteurs psychosociologiques : Groupes de
références, Famille
- Facteurs psychologiques : Facteurs liés aux
besoins, à la motivation, à la perception, à l'attitude,
à l'apprentissage
1- les facteurs externes :
L'ensemble des facteurs externes font partie de ce que l'on
appelle communément le macro-environnement : il s'agit de
l'environnement général au sein duquel évolue le
consommateur, il renvoie aux aspects économiques, démographiques,
politique, technologique, culturel, etc.
a) les facteurs
sociodémographiques :
Les facteurs socio-démographiques ont toujours
été très surveillés par les gens de marketing. Le
simple bon sens laisse en effet supposer que l'on n'aborde pas les
problèmes de la même façon suivant que l'on est jeune ou
vieux, homme ou femme, que l'on habite en ville ou à la campagne, que
l'on appartient à une famille nombreuse ou à un ménage
sans enfant, ou que l'on dispose ou pas de revenus élevés. Ce
sont, de plus, des caractéristiques très faciles à
identifier chez les individus, et qui ne nécessitent pas l'usage
d'outils sophistiqués.
La croissance du produit intérieur brut(PIB), le taux
d'inflation, les taux de change et d'intérêt, le prix du
carburant, le taux de chômage sont autant d'éléments
économiques qui influencent le marché touristique
international.
Le processus de décision, que nous venons de
détailler peut être différent d'un consommateur à un
autre : les caractéristiques socio-démographiques des
touristes influencent la manière dont ils choisissent et consomment les
produits touristiques. Cette section présente l'influence de certaines
variables (CPS, revenu et cycle familial) sur la consommation touristique.
a-1 l'influence du revenu et de la 25(*)CPS sur le taux de
départ :
Le niveau de revenu influence en premier lieu le taux de
départ en vacances, taux qui est également influencé par
la catégorie socioprofessionnelle (CSP). Pour le besoin des
enquêtes, on différencie les voyageurs en fonction de leur
fréquence en voyages. Par définition, les non-partants
n'effectuent aucun voyage par an, les petits voyageurs un à deux voyages
par an, les moyens voyageurs trois à dix voyages et les grands
voyageurs, plus de dix voyages par an (Direction du Tourisme, 2002).
Les cadres et les personnes exerçant une profession
intellectuelle supérieure comprennent la plus forte proportion de moyen
et grands voyageurs. Non seulement ces Catégories sont plus
amenées à voyager à travers leur travail, mais leurs
revenus et leur environnement social favorisent les déplacements. Les
professions intermédiaires sont aussi très mobiles même si
le revenu les limite plus dans le nombre de séjours.
Les catégories de voyageurs dans la
population française de 15ans et plus
Catégorie
|
Part dans la population française de 15 ans et
plus(%)
|
Nombre de personnes
(en millions)
|
Part des voyageurs effectués %
|
Non-partants
|
25
|
11,4
|
0
|
Petits voyageurs (1 ou 2 voyageurs)
|
34
|
15,3
|
15
|
Moyens voyageurs (3 à 10voyageurs)
|
35
|
15,5
|
50
|
Grands voyageurs (>10voyages)
|
6
|
2,7
|
35
|
Source : Direction du tourisme,
2002
Les grands voyageurs regroupent 6% de la population
française pour 35% des voyages. Ce sont plutôt des cadres, des
retraités ou des personnes exerçant une profession intellectuelle
supérieure. Issus de foyers de petite taille (deux personnes) dont les
revenues mensuels nets oscillent entre 1900 et 5300 euro, la moitié de
ces voyageurs part entre onze et quatorze fois par an pour une durée de
séjour moyenne de 4,5nuitées. Ils sont
sur-représentés chez les 25-34 et les 55-64ans et proviennent de
grandes agglomérations. La moitié effectue des voyages à
l'étranger et, dans 73% des cas, leur hébergement et non marchand
(58% dans la famille et amis et 14% en résidence secondaire).
Les moyens voyageurs sont représentés par des
retraités ; employés ou professions intermédiaires,
entre 25 et 44 ans ou ayant plus de 64 ans. Ils se composent de foyers de une
à deux personnes avec des revenus nets de 1500 à 3500 euro. 37%
sont partis au moins une fois à l'étranger ou dans les Dom-Tom,
57% choisissent un hébergement non marchand et 17%résident
à l'hôtel.
Les non-partants sont essentiellement des inactifs de moins de
25 ans ou plus de 65 ans. Ils sont issus d'un foyer d'une ou deux personnes
avec un revenu mensuel net inférieur à 2300 euro. Ils proviennent
de plus petites agglomérations (moins de 100 000 habitants) et de
communes rurales.
Le revenu joue également un rôle dans le type de
vacances choisi. À revenu plus élevé correspondra des
durées de vacances plus élevées ainsi que des taux de
participation à des activités spécifiques
élevés, en général celles associées à
leur statut social (Mill et Morrison, 2002). Par exemple, plus la profession
est élevée, plus on observera des consommations de produits
culturels ainsi que d'activités extérieures (outdoors). On notera
également une prédilection pour des voyages en
indépendants et circuits plutôt que des voyages à
forfaits.
Globalement, un niveau d'éducation élevé
contribue à une ouverture d'esprit et une curiosité plus
développées qui se traduiront par recherche d'activités
plus captivantes et variées. À titre d'exemple, les pratiques de
vacances des enseignants se singularisent du reste de la population. Leur taux
de départ l'été était de 87% contre. 61% pour le
reste de la population en 2002. Leur consommation de biens culturels et de
circuits est supérieure au reste de la population mais ils ne partent
pas, plus à l'étranger. Néanmoins, leurs comportements,
auparavant nettement distinctifs, tendent maintenant à s'aligner sur
l'ensemble de la population française avec un retrait des
activités sportives au profit du repos et des visites de parents et
amis
a-2 l'influence de la CPS et l'effet d'apprentissage
sur la consommation culturelle :
pour l'ensemble de la population française, la
première activité culturelle est la lecture (58%), puis le
cinéma (50%) et la visite de musée, expositions et monuments
historiques (49%). les théâtre et concerts ne représentent
que 29% des activités culturelles et les activités artistiques en
amateur(musique, peintre, théâtre, sculpture)avec 14%se diffusent
de plus en plus. les contraintes financières ne constituent pas le
principal obstacle à l'accès à la culture(par exemple, la
gratuité de l'entrée musées ne se traduit pas
forcément par une meilleure répartition des classes sociales).
La participation à des activités culturelles est
avant tout déterminée par le niveau d'éducation, puis la
CSP et l'âge. Les trois quarts des diplômés du
supérieur visiteur au moins un musé/ une exposition par an contre
un quart des personnes sans diplôme. 60% des cadres et professions
libérales vont au théâtre ou à un concert, c'est
quatre fois plus que les ouvriers. La plupart des activités culturelles
répondent à ce schéma hormis la pratique du cinéma
qui est largement le fait des jeunes (89%des 15-24 ans) et la lecture qui est
davantage pratiquée par les femmes.
|
Lecture de livres
|
cinéma
|
Musés, expositions ou monuments
|
Théâtre ou concert
|
Pratiques amateur
|
Ensemble
|
58
|
50
|
45
|
29
|
14
|
Age
15-24ans
26-44ans
45-64ans
66-74ans
75anset plus
|
72
59
56
49
48
|
89
61
40
21
11
|
46
49
47
39
28
|
40
31
30
24
11
|
24
16
11
9
5
|
Sexe
Femme
Homme
|
66
50
|
50
51
|
45
45
|
30
28
|
16
12
|
Lieu de résidence
Commune rurale
Moins de 100 000habitanats
100 000 habitants et +
|
48
56
62
|
38
43
60
|
40
43
46
|
22
24
33
|
12
13
15
|
CSP
Agriculture
Artisan, commerçant
Cadre et profession libérale
Employé
ouvrier
|
31
50
84
73
64
|
12
40
71
62
49
|
24
41
78
61
44
|
12
24
60
41
25
|
4
13
19
20
12
|
Diplôme
Sans diplôme
Bac
Supérieur
CAP, BEP
|
31
73
85
45
|
27
69
80
39
|
23
57
72
39
|
12
41
57
18
|
6
22
25
9
|
Source : Tavan, 2003
L'effet d'apprentissage est particulièrement important
dans la consommation culturelle. Les pratiques pendant l'enfance sont fortement
influencées par le niveau d'éducation des parents : 5% des
enfants de parents non diplômés ont fréquenté les
musées ans leur enfance contre 61% des enfants de parents
diplômés. Les activités pratiquées à
l'âge adulte sont le reflet des activités pratiquées
pendant l'enfance : 83% des personnes qui pratiquent au moins une
activité à l'âge adulte en ont pratiqué pendant
l'enfance. Les pratiques de l'enfance jouent un rôle aussi important que
le diplôme et nettement supérieur à la position sociale des
parents. En d'autres termes, les expériences culturelles de l'enfance
peuvent, en partie, effacer les influences socio-économiques. À
titre d'exemple, 55% des enfants d'ouvriers sans activité culturelle
pendant l'enfance pratiquent au moins une activité à l'âge
adulte contre 81% des enfants d'ouvriers y ayant été
habitués pendant l'enfance. Ce schéma est cependant moins vrai
pour la lecture où, même sans activité culturelle pendant
l'enfance, les enfants de cadres lisent beaucoup plus à l'âge
adulte (71%) que les enfants d'ouvriers (29%).
a-3 l'évolution de la demande touristique au
cours du cycle de vie :
Le concept du cycle de vie prend en compte l'impact sur la
consommation de l'évolution de l'âge, de la situation personnelle
(principalement la présence d'enfants) et professionnelle d'une
entité familiale. Le temps libre est en général plus
élevé pour des Clientèles plus jeunes ou plus
âgées : un individu commencera sa vie avec un capital de
temps disponible très élevé, qui diminuera à
l'arrivée des enfants pour remonter graduellement lorsque ces enfants
quitteront le foyer.
Dans les développements qui vont suivre, nous nous
limiteront, pour des contraintes de pagination, à trois
paramètres principes : l'âge, les ressources
économiques, et enfin les ressources temporelles.
i. l'âge :
Il reste un des principaux facteurs d'influence de la
consommation et un critère homogène de segmentation, même
si l'on trouve beaucoup de spécificités individuelles dans
chacune des classes. Les radios, la SNCF ou la presse, pour ne citer que ces
exemples, utilisent abondamment cette variable pour structurer leur offre.
Parmi les tranches les plus intéressantes, on trouve :
· les enfants, qui sont devenus une
véritable force économique
· les 15-25 ans, qui constituent aujourd'hui une
énigme car ils ne se réfèrent plus à des
repères stables. finie la Boss Génération des
années quatre-vingt pour qui modernisme se conjuguait avec
activité, technologie et gaité. l'extrême diversité
des valeurs et des pratiques, notamment dans les domaines majeurs de leur
spécifié culturelle (sortie, musique, sport..), a conduit
à parler de génération X, elle-même vite
supplanté par une génération Y .aujourd'hui cet âge
traditionnel de l'adolescence se fond dans un ensemble plus fou qui commence
vers 9 ans et qui se termine aux alentours de la trentaine. la consommation des
jeunes est régie par des codes subtils, variés et changeants, qui
les rendent difficiles à décrypter en temps réel.
· les seniors (à partir de cinquante ans), qui
représentent depuis quelques années un marché an plein
expansion. on assiste à une inversion de la pyramide des âges car
l'espérance de vie ne cesse de croître alors que le taux de
natalité tend au mieux à stagner. il s'agit d'une classe de
consommateurs qui possède, pour une grande part d'entre elle, un pouvoir
d'achat élevé, et qui entend bien profiter
D'une bonne santé physique et mentale pour jouir des
produits culturels, sportifs ou de loisirs.
Le temps libre est en général plus
élevé pour des clientèles plus jeunes ou plus
âgées : un individu commencera sa vie avec un capital de
temps disponible très élevé, qui diminuera à
l'arrivée des enfants pour remonter graduellement lorsque ces enfants
quitteront le foyer.
stade
|
Caractéristique
|
Comportement du touriste
|
Petite enfance
|
Totalement dépendants des parents.
|
Recherche des stations/ ou autres (arrière-pays, rural,
montagne) mais avec des facilités pour les jeunes enfants).
|
Adolescents
|
Influence plus forte sur les décisions des parents mais
encore dépendants.
|
Vacances dans les stations avec une vie nocturne. auberges de
jeunesse, vacances semi-indépendantes et actives (sport), en groupes.
|
Jeune adulte
|
Jeunes, célibataires et ne vivant plus chez les parents
(SINKS ou SINGLE Income No Kids).
|
Les vacances dépendent du temps et des ressources
disponibles et sont donc variées- du farniente aux vacances actives.
Grands consommateurs d'aventure, de vacances « sac à
dos » et d'expériences.
|
Couple
|
Couple vivant ensemble avec des vies très prenantes
(besoin de planifier les vacances à l'avance). le manque de temps
disponible est un frein au voyage. on les qualifie de double Incombe No Kids ou
DINKS.
|
Très vaste : consommation plus importante de courts
séjours qui conviennent mieux pour le couple dont les deux partenaires
travaillent. pouvoir d'achat très élevé. peuvent se
permettre des chats coups de coeur de produits haut de gamme. très
friands de city breaks et de destinations exotiques.
|
Jeune famille
|
Les contraintes de ressources et celles liées au rythme
scolaire sont des facteurs clés. recherche d'un bon rapport
qualité-prix.
(comprend les familles monoparentales et divorcées).
|
Les vacances principales sont particulièrement importantes
pour que la famille puisse se retrouver, les visites de parents et amis
s'effectuent à d'autres périodes de l'année.
|
Famille mature
|
La scolarisation des enfants représente toujours une
contrainte majeure. le schéma traditionnel des vacances commence
à se fissurer.
|
Différents types de vacances, les enfants commencent
à rechercher une semi-indépendance.
|
Le nid vide
|
Les enfants quittent la maison et les parents ont davantage de
liberté et un pouvoir d'achat plus élevé.
|
Les types de vacances choisis sont très variés mais
on observe une propension plus élevée à acheter des
produits plus chers, culturels et de découverte ainsi qu'une
multiplication des séjours dans l'année.
|
Départ en retraite
|
Les parents prennent leur retraite : le revenu est
dorénavant fixé mais le temps disponible augmente beaucoup.
|
Recherche de la qualité et, avec l'âge, recherche de
vacances plus passive. un âge avancé n'est plus
systématiquement un frein au voyage comme il avait pu l'être pour
générations précédentes.
|
ii. les ressources économiques :
Sous cette appellation, on retrouve bien sûr la notion de
revenus, mais aussi des facteurs comme le taux d'endettement, l'importance du
patrimoine, l'activité professionnelle ou le niveau de confiance dans
l'avenir.
depuis 1857 et la 26(*)loi d'Engel, il est admis- et largement
vérifié par les faits- que plus les revenus d'un ménage
augmentent, plus la part relative consacrée aux dépenses
d'alimentation et d'habillement se réduit. S'il est donc aisé de
prédire la ventilation d'un budget limité, il est plus difficile
d'inférer les arbitrages dans la gestion du surplus
dégagé. À moins de disposer d'informations qualitatives
sur les individus ou les ménages.
L'importance de patrimoine et le niveau de richesse sont des
indicateurs plus délicats à cerner. On peut tout au plus les
déduire à partir de variables qui lui sont
corrélées comme le niveau de revenus ou l'âge. Pourtant,
ces facteurs orientent fortement la consommation. On sait qu'une famille
fortunée se tourne abondamment vers les voyages, les produits financiers
et les services en général, mais peu vers les biens
d'équipement.
Si on aborde toutefois le problème au plan
macro-économique, la relation entre richesse et consommation et moins
systématique. Ainsi, bien que la masse totale de l'argent disponible en
France soit actuellement considérable, il ne profite que très
partiellement à la machine économique. Le sentiment
d'inquiétude qui prévaut chez une majorité de
Français les conduit à privilégier la réduction de
l'endettement et la thésaurisation.
La notion de confiance est un paramètre essentiel pour
inciter les individus à consommer. Un taux de chômage important
comme celui que l'on connaît actuellement n'a pas seulement des
répercussions sur ceux qui sont directement frappés dans leur
pouvoir d'achat, il agit par contrecoup sur ceux qui craignent pour leur
situation future. De même, les inquiétudes géopolitiques
comme la résurgence du terrorisme.
Mais la question de l'activité professionnelle a
également des répercussions moins conjecturelles. La
généralisation du travail féminin a, par exemple,
contribué à tirer vers le haut revenu des ménages, et a
accéléré l'évolution de leur comportement
d'achat.
iii. les ressources temporelles :
L'oisiveté liée au chômage et le manque de
disponibilité pour cause d'excès de travail chez les autres ont
largement contribué à faire de la variable temps une dimension
essentielle dans l'étude du comportement du consommateur. Il y a en
effet une corrélation négative forte entre les niveaux de revenus
et de temps disponibles. Seuls les retraités dotés d'une pension
confortable sont en mesure de jouir simultanément des deux.
Le temps disponible (27(*)Bergadaà, 1988 et 1989) peut être
réparti en trois périodes auxquelles on donne habituellement les
appellations suivantes : le temps rémunéré (le
travail), le temps contraint (manger, dormir, se plier aux obligations
sociales...), et le temps discrétionnaire (les loisirs). La
premières catégorie étant incompressible (sauf
modification des dispositions légales comme fut le cas avec la loi sur
les 35 heurs), la seule façon pour bénéficier d'un peu
plus de loisirs est de jouer sur le temps contraint, la loi ramenant le temps
de travail hebdomadaire à 35 heures et la multiplication des repos
compensateurs ont également amené des modifications notables dans
la consommation de loisirs. Les activités de bricolage, par exemple, ont
connu un engouement fort depuis quelques années, il est désormais
souvent éclaté entre plusieurs séjours de courte
durée. Beaucoup de professionnels du tourisme, habitués à
une activité très saisonnière, doivent aujourd'hui se
réorganiser pour faire face à quelque chose de plus lissé,
sans que cela ne s'accompagne toutefois d'une augmentation globale du budget
familial annuel moyen (car les revenus n'ont pas évolué comme la
disponibilité temporelle).
b) les facteurs politiques :
Les changements politiques à l'intérieur d'un pays
provoquent des fluctuations importantes des arrivées touristiques d'une
année à l'autre. Ce fut notamment le cas de la Yougoslavie
après le décès de Tito et actuellement celui des
Philippines. D'ailleurs, les statistiques de voyages internationaux constituent
un excellent baromètre pour mesurer le niveau de stabilité
politique d'un pays.
c) les facteurs légaux :
La limitation des sorties de devises et le droit aérien
sont, parmi d'autres contraintes légales. Des éléments qui
peuvent influencer le comportement du vacancier. Ainsi, l'instauration en 1983
du carnet de change en France a pu avoir un effet dissuasif sur le nombre de
voyages à destination de l'étranger.
d) les facteurs culturels :
Comme nous l'avons exposé précédemment, un
processus de consommation est « l'établissement de
cheminement, raisonné ou non, construisant un lien entre
l'identification d'un besoin et une offre de produits ou de
prestations,28(*) » dans le cadre de ce
mémoire notre analyse se base sur des éléments non
raisonnés (l'individu n'est pas conscient de l'avoir) qui influence le
processus de consommation et les choix touristiques des consommateurs- la
culture.
Un individu assimile les valeurs inhérentes à sa
culture par le processus de socialisation. La culture lui transmet des modes de
perception et de comportement bien spécifiques. Un des principes
fondamentaux du marketing international repose sur la diversité des
cultures. Ce principe préconise la nécessité d'adapter les
programmes marketing à cette diversité. Ainsi, les
différentes cultures représentées par des groupes
ethniques ou religieux ont également des modes de comportements bien
spécifiques en matière de vacances.
d-1 cultures et consommation :
À l'heure où, pour parodier 29(*)Mac Luhan, le monde est devenu
un village, et où le marché des organisations hôteliers ne
se réduit plus à un univers local ni même national, on ne
peut plus ignorer la composante culturelle dans l'analyse du comportement du
consommateur. D'un quartier du village à l'autre, la réaction des
individus face à un même signal peut varier dans des proportions
considérables. Pour avoir oublié ce principe simpliste, beaucoup
d'actions marketing ont connu-presque bêtement pourrait- on dire- un
échec cuisant.
De même des pays géographiquement très
proches, dont les histoires s'entremêlent depuis 1500ans,
diffèrent par bien des points. Le couple franco-allemand en est une
illustration. Les Allemands sont ainsi beaucoup plus attachés aux normes
et à la sécurité, et se méfient davantage des
nouveautés. De même, leur sensibilité écologique est
beaucoup plus forte (ils sont avides de conseils sur la protection de
l'environnement,).
Dans ce cas, les différences culturelles les plus
flagrantes en matière de comportements touristiques se situent entre les
clientèles du Nord et du Sud. Par exemple, les clientèles du Nord
ont des taux de départ relativement élevés (jusqu'à
79% pour l'Allemagne) ainsi que les taux de départ à
l'étranger les plus élevés d'Europe (pays scandinaves,
Allemagne, Grande-Bretagne). Leur manque d'ensoleillement, leur pouvoir d'achat
élevé et le développement historique de leur industrie
touristique concourent à une plus forte utilisation des agences de
voyages que dans le sud de l'Europe. Leur demande culturelle se focalise sur la
période du Moyen âge et la Renaissance, l'art religieux, l'art
populaire et le patrimoine lié à l'art de vivre (vignobles,
écomusées, etc.).
Les pays du Sud observent des taux de départ plus faibles
et surtout des proportions de départs à l'étranger bien
inférieurs à celles observées chez leurs contemporains du
Nord. Ces clientèles recherchent davantage des animations et du
divertissement. Ainsi, ils sont de plus gros consommateurs d'art contemporain,
de sites associés au divertissement et procurant une ambiance
« animée » .par contre, le comportement chez les
Français, se situent entre ces deux extrêmes.
Ils affichent un taux de départ relativement
élevé (plus de 60%), mais ils sont encore très
réticents à se déplacer à l'étranger (et
à utiliser des agences de voyages pour organiser leur séjour). la
beauté et la diversité de la France, une politique forte de
tourisme social encourageant les déplacements en France et une certaine
appréhension de l'inconnu expliquent en grande partie ces
comportements.
Le premier à soulever est que la culture est le fruit de
plusieurs niveaux s'intégration. Au centre on trouve les valeurs, dont
30(*)Rokeach donne la
définition suivante
«Une valeur est une croyance durable qu'un mode
spécifique de comportement ou but de l'existence est personnellement ou
socialement préférable à un autre mode de comportement ou
but de l'existence opposé ou convergent ».
Ce tableau de Rokeach(1973) présente trente-six valeurs
dominantes dans une société, dix-huit valeurs terminales (les
buts finaux que l'individu se fixe dans l'existence) et dix-huit valeurs
instrumentales (les lignes d'action qu'il se donne pour atteindre ses buts).
Valeurs terminales
|
Valeurs instrumentales
|
Vivre dans un monde en paix
Avoir une vie aisée
Connaître le bonheur
Etre libre et indépendant
Vivre dans un monde de beauté
Gagner le salut de son âme avoir un statut social
reconnu
Avoir un statut social reconnu
Avoir une vie active et passionnante
Etre en paix avec soi-même
Atteindre la sagesse
Tendre vers l'accomplissement
Protéger sa famille
Atteindre la plénitude amoureuse
Connaître la vraie amitié
Tendre vers l'égalité des hommes
Tendre vers l'estime de soi
Assurer la sécurité de son pays
Mener une vie faite de plaisirs
|
L'ambition
Le courage
La maitrise de soi
Le rationalisme
La gaieté
L'honnêteté
La tendresse
L'intelligence et la réflexion
La largesse d'esprit
La propreté
L'imagination
L'obéissance
La compétence
La politesse
La serviabilité
La responsabilité
L'indulgence
L'autonomie
|
En fait, les valeurs sont à l'origine des lois, des
règles, des conventions et des coutumes qui régissent les groupes
et les relations entre les individus qui les composent. Celles-ci garantissent
la cohésion qui permet la survie de la société.
Enfin, les conséquences visibles de ces normes sont les
comportements. Il s'agit ici des réactions face aux stimuli marketing ou
du choix des catégories de services. Le second point notable
réside dans le fait que la culture exclut toute idée
d'innéité. Les valeurs et les normes qui régissent nos
comportements sont le fruit d'un apprentissage
inter-générationnel. La culture pouvant être vue comme la
résultante des efforts qui sont faits par une société en
vue de maîtriser son environnement, il importe que chaque
génération transmettre à la suivante (par la famille,
l'école, les différentes institutions) ce qui a été
bâti par les précédentes, afin qu'elle se l'approprie et
puisse le renforcer.
Enfin, le troisième point qu'il faut mentionner est le
caractère évolutif de la culture. Compte tenu de ses liens
étroits avec les facteurs de l'environnement, les changements
constatés au sein de ceux-ci nécessitent un processus permanent
de régulation.
d-2 les sous cultures :
La société de masse tend à se faire
remplacer par une série de sous-cultures différenciées. On
va en fait aux antipodes de la société standardisée et
homogène qui était censée produire des consommateurs de
masse, des travailleurs de masse, et des mass media.
On peut définir la sous-culture comme un groupe social
indéniable en tant que segment différencié dans une
société plus large et plus complexe. Ses membres possèdent
des spécificités culturelles distinctes des autres personnes de
la société, mais ils adhèrent toutefois à ses
valeurs fondamentales et respectent les règles correspondantes.
On peut ainsi décomposer le cadre culturel d'une
société à partir de deux dimensions :
· les valeurs, normes et comportements qui sont
partagés par l'ensemble de la population qui la compose ;
· les valeurs, normes et comportements qui servent à
délimiter l'appartenance à une sous-culture spécifique en
son sein.
Les critères d'identification des sous-cultures sont
multiples, mais les principaux restent la nationalité, la religion, la
localisation géographique, ou la génération.
Un des risques majeurs lié au renforcement de cette notion
de sous-culture réside dans la sécession. En effet, lorsqu'un
groupe ne se reconnaît plus dans les valeurs centrales de la
société à laquelle il appartient, il tend à les
rejeter pour ne plus se référer exclusivement qu'à ce
qu'il considère comme sa propre identité.
d-3 cultures et marketing touristique :
Selon les publications existantes sur le sujet, le marketing est
un ensemble d'activités dont le but est d'optimiser les échanges
entre une entité qui fabrique et propose un produit et une autre
entité qui l'acquiert afin de satisfaire un ou plusieurs besoins,
chacune de ces entités essayant de maximiser les avantages qu'elle tire
de cet échange.
Bien que d'un point de vue économique, le marketing soit
une discipline issue de la nécessité d'échanges
réguliers entre producteurs et consommateurs de biens et de services
afin de répondre aux nécessités de la vie quotidienne, les
besoins humains associés aux différentes expressions de la
culture n'ont pas échappé à son champ d'application. C'est
au début des années 1980 que l'on a commencé à
publier des ouvrages et des articles sur les stratégies de
commercialisation de la culture et de l'art (31(*)Mokwa et collaborateurs, 1980; 32(*)Melillo, 1983; 33(*)Diggles, 1986; cités par
Colbert, 1993). Alors que dans le marketing traditionnel les producteurs de
biens et services doivent orienter leur production vers les besoins
spécifiques des consommateurs, le marketing des biens culturels doit
être orienté différemment. Hirschman (1983)
considère que la notion traditionnelle de marketing, basée sur la
satisfaction des besoins du consommateur, ne s'applique pas à la
commercialisation de la culture.
Bien entendu, nous devons accepter le fait que dans les domaines
culturel et artistique, les personnes et les organisations qui créent
des produits culturels sont essentiellement motivées par les forces
intrinsèques à la libre expression. Le rôle de la
commercialisation, en l'espèce, consiste donc davantage à
identifier les consommateurs qui souhaitent satisfaire leurs besoins culturels
tels qu'ils sont « ciblés » par les créations en
question (34(*)Colbert,
1993). Les modalités du tourisme culturel incluent
naturellement la commercialisation des différents modes d'expression de
la culture, et plus particulièrement des sites historiques, artistiques
et architecturaux que l'on peut utiliser pour satisfaire les besoins de loisirs
des touristes. Ces besoins correspondent à différents profils de
consommateurs.
Il est évident que les produits touristiques ou culturels
ne sauraient être commercialisés au moyen des dispositifs
traditionnels de marketing et de distribution. En fait, étant
donné que l'offre ne peut pas être envoyée au client, c'est
le client qui doit voyager pour consommer le produit touristique, lequel est
immobile et par définition lié à un seul et unique site
(35(*)Krippendorf,
1971).
b-4 Modèle de commercialisation du tourisme
culturel :
Les publications consacrées au comportement des
consommateurs de biens et de services sont extrêmement nombreux. On peut
utiliser un large éventail de modèles pour tenter d'expliquer, ou
à tout le moins de décrire, le processus de prise de
décision du consommateur face au choix de marques et de produits qui lui
est proposé.
Dans le cas particulier du produit touristique, il existe
différents modèles pour décrire le comportement du
touriste lorsqu'il s'agit pour lui de choisir une destination soumise à
l'influence de variables intrinsèques et extrinsèques. Mais pour
les produits touristiques de nature culturelle, la configuration
générale de ces modèles doit être adaptée aux
spécificités d'un marché manifestement différent
des autres. En fait, dans le domaine des produits touristiques, et plus
particulièrement dans celui du tourisme culturel, le marketing exige une
orientation différente. De ce point de vue, l'élaboration d'un
modèle de marketing pour un produit culturel doit avoir pour point de
départ le produit lui-même; ce n'est donc plus le consommateur qui
doit être ciblé par le produit. Dès lors, le processus doit
se dérouler comme suit : produit touristique - système
d'information - producteur/promoteur (du produit culturel) -
éléments complémentaires issus d'une combinaison
d'éléments de marketing (prix, promotion et distribution) -
marché (Colbert, 1993).
Toujours du point de vue de l'auteur du présent rapport,
une fois défini le produit de tourisme culturel, l'entité
chargée de sa promotion doit identifier la clientèle susceptible
de s'y intéresser. Elle devra ensuite ajuster les autres composantes de
la combinaison d'éléments de marketing afin d'établir le
contact avec le marché et de le desservir.
Cette approche n'est manifestement pas orthodoxe du point de vue
du marketing traditionnel, puisque le point de départ est le produit et
que l'aboutissement du processus est le marché lui-même. On
trouvera à la figure 1 une représentation simplifié de ce
point de vue un modèle de marketing pour le tourisme
culturel :
Produit de tourisme culturel
Entité de promotion production
|
|
Système d'information commerciale
|
Prix
Promotion
distribution
|
|
Intermédiaire
Distribution
|
Source : adaptation d'après Colbert, F. 1993. Le
marketing des arts et de la culture. Boucherville,
Québec, Canada : Gaëtan Morin éditeur, p.
18
2) les facteurs personnels :
L'âge, le cycle de vie familiale, la profession sont des
variables qui discriminent fortement le comportement des vacanciers. Ainsi, les
personnes du troisième âge ressentent moins, que toute autre
personne de catégorie d'âge différente. La
nécessité du dépaysement. Par contre, pour ces personnes
la durée du voyage vers certaines destinations éloignées
peut les freiner.
Dans le même ordre d'idées. Un couple marié
avec enfants risque d'avoir des comportements autres que ceux d'un couple sans
enfant. De même l'appartenance à une catégorie
socio-professionnelle, à laquelle s'ajoute une dimension
économique, influence directement le choix de la destination, les modes
de transport et d'hébergement.
De toute évidence, le style de vie et la
personnalité de l'individu déterminent grandement son attitude
vis-à-vis des vacances, les activités durant les vacances et le
type de vacance recherché. On ne peut nier que les styles de vie sont
fonction de l'appartenance à une catégorie sociale, de la
personnalité de l'individu et de sa culture.
Le manque de consensus sur la définition des concepts les
rend d'ailleurs peu opérationnels. Ils ont cependant l'avantage
d'apporter au responsable marketing plus d'explication sur le comportement du
consommateur que les caractéristiques signalétiques classiques
(âge, sexe, catégorie socio-professionnelle...).
a) la personnalité :
Comme les motivations, la personnalité est une variable
dotée d'un statut particulier en comportement du consommateur. En effet,
l'intérêt qui s'est porté sur elle au début des
années cinquante constitue une forme de réaction au sacro-saint
principe de rationalité qui dominait jusqu'alors avec la toute puissance
de la théorie économique.
La personnalité peut se définir comme ensemble de
traits qui caractérisent un individu et qui le distinguent des autres de
manière unique. Il existe un certain nombre de tests qui permettent de
mesurer ces différentes dimensions. Par exemple : l'extroversion ou
l'introversion. L'activité ou la passivité .l'agressivité
ou le conformisme.
On peut retenir au moins sept ou huit écoles qui se sont
intéressées à la personnalité. Certaines sont
toutefois marginales et on ne se préoccupera ici que des trois
principales, en s'efforçant de montrer ce qu'a pu être l'apport
respectif de chacune d'elles :
· La théorie psychanalytique : issue
des travaux originels de 36(*)Freud, dont il a déjà été
question ci-avant. cette théorie, rappelons-le, postule que trois
dimensions régissent l'individu : le moi (domaine de conscient et
du raisonnement, assure l'interface avec l'environnement), le surmoi (les lois,
les normes et les valeurs qui conduisent aux interdits de la
société) et le ça (l'inconscient, où figurent les
pulsions et les besoins primaires).
· la théorie psychosociale : pour
laquelle ce sont des facteurs sociaux et non biologiques qui guident les
comportements. pour elle, il existe une interdépendance entre l'individu
et la société : celui-ci s'efforce d'intégré
les besoins de son écosystème et reçoit en échange
une aide pour atteindre ses buts personnels.
· le modèle le plus connu se rattachant à
cette école est le modèle CAD (Compliant-Agressive-Detached) de
37(*)Horney
(1945) : pour qui le comportement résulte de trois
orientations principales : une tendance à la complaisance,
où l'on dépend de l'amour et de l'affection des autres, une
tendance à l'agressivité, où l'on est guidé par un
besoin de pouvoir et de contrôle des autres ; et une tendance au
détachement, qui conduit à ignorer les autres et à
rechercher l'autonomie.
Pour une entreprise hôtelière, il est bien sûr
possible d'orienter sa publicité auprès de cibles ayant des
traits de personnalité spécifiques. Dans le cas de
l'édition des brochures d'un organisateur de voyages. Le choix des
personnages devra être fait de manière à ce que la cible
choisie puisse s'identifier aux personnages de la brochure.
Enfin, depuis les travaux de 38(*)Catell (1943), il faut noter un certain consensus
autour de cinq super-facteurs (appelés communément les big
five) :
o l'extraversion : la tendance à être
expansif, sociable, à aimer discuter...
o l'amabilité : la personne est douce,
coopérative, indulgente, à bon caractère....
o le caractère consciencieux : être
digne de confiance, scrupuleux, ordonné...
o le neurotisme (ou stabilité
émotionnelle) : la personne est équilibrée,
optimiste, calme....
o la culture (ou intellect) : il s'agit de
curiosité intellectuelle, d'imagination, d'ouvertures à de
nouvelles expériences...
Enfin, on peut signaler que l'école cognitiviste a fait
certaines tentatives de récupération du concept au début
des années soixante-dix, mais cette fois encore, sans résultats
probants.
b) la théorie du concept de Soi :
la théorie du concept de soi, dont les fondements peuvent
êtres attribués à des psychologues motivationnistes comme
39(*)Carl Rogers (1947) ou
40(*)Abraham Maslow(1970),
veut apporter des réponses aux questions que l'on se pose sur les liens
qu'un individu cherche à créer entre l'image qu'il a d'un
service, et celle qu'il a de lui-même.
La plupart des objets que l'on possède, ou que l'on
aimerait posséder, se définissent principalement à travers
des connotations symboliques qu'ils véhiculent pour nous et pour les
autres. Quelqu'un se caractérise autant par ce qu'il possède ou
par les gens qu'il fréquente que par son physique ou ses dimensions
psychologiques. On va donc chercher, au travers de la consommation, à
rester cohérent avec l'image que l'on a de soi même, ou plus
exactement avec celle que l'on souhaite donner. A la base de la théorie
figure en effet l'idée que le concept de soi peu être
scindé en deux dimensions distinctes : le moi réel (l'estime
de soi) et le moi idéal (l'aspiration).au travers des objets que l'in
exhibe, on tend à se rapprocher de l'une de ces deux images.
Le concept de soi n'est pas inné, mais le fruit d'un
apprentissage, il découle d'un processus interactif permanent avec
l'environnement, lequel conduit l'individu à déterminer et
à faire évoluer ce qu'il veut être. Sans doute, beaucoup de
travaux qui espéraient faire émerger cette congruence entre image
de soi et consommation (notamment sur le choix des services) n'ont pas
donné, à l'heure actuelle, des résultats très
concluants.
D'autant qu'on se heurte à des problèmes de nature
perceptive, car au-delà des deux dimensions originelles, d'autres
apparaissent en filigrane, beaucoup plus difficiles à cerner. Si l'on
peut raisonnablement considérer qu'un individu a une idée
précise de ce qu'il aimerait être, il n'est donc pas inutile
d'opérer une nouvelle dissociation entre le moi réel et le moi
perçu. De même, il est fréquent que naisse un
décalage entre ce que l'on croit véhiculer aux autres et ce que
ceux-ci reçoivent effectivement, d'où la nécessité
d'introduire une quatrième dimension, le moi projeté.
c) le concept d'implication :
À l'origine, l'implication est un concept issu de travaux
menés en psychologie sociale. Il est d'ailleurs de tradition de
considérer 41(*)Sherif Cantril (1947) comme en étant les
pères, puisqu'ils en ont donné la première vraie
définition : selon eux, on peut voir l'implication comme un
état de tension qui naît chez l'individu à partir du lien
entre ses valeurs fondamentales et une situation. La manière dont il
réagit à un problème donné est donc la
conséquence de son implication vis-à-vis de la situation,
celle-ci découlant elle-même des valeurs mises en jeu, de
l'importance qu'elles revêtent pour lui, et de la force de leur relation
avec le contexte.
En marketing, ce sont les travaux de 42(*)Krugman (1965) sur la
publicité qui ont popularisé cette notion. Et, quoique le concept
n'ait pas été alors clairement défini, chacun sentait
confusément qu'on avait là une variable fortement explicative de
la consommation. Elle doit permettre d'appréhender la nature et
l'intensité des efforts qu'un consommateur est prêt à faire
dans un contexte donné. De fait, dès les années soixante,
le mot implication a été très usité par tous ceux
qui s'intéressaient à la question, qu'ils soient issus des
milieux professionnels ou académiques. Parmi celles qui recueillent
l'approbation de la communauté scientifique, on retiendra la
définition de 43(*)Rothschild, qui reste quant à elle conforme
à la vision originelle :
« L'implication est un état non observable
de motivation, d'excitation ou d'intérêt. Il est
créé par des variables externes à l'individu (produit,
service, situation, communication) et des variables internes (besoins
individuels, valeurs, centres d'intérêt,
expérience) »
Ce n'est pas le service lui-même qui génère
une forme d'implication chez un individu. C'est le sens personnel(ou
l'importance) que celui-ci attribue aux caractéristiques de l'objet dans
une situation donnée qui en est à l'origine.
Traditionnellement, l'implication est caractérisée
par des dimensions : l'intensité et la persistance. On parle d'une
part d'implication forte ou faible, et d'autre part d'implication durable ou
situationnelle. L'implication durable étant par définition un
état stable, elle va découler directement de l'équilibre
des valeurs, des centres d'intérêt et des expériences
passés d'un individu. Dans l'implication situationnelle par contre,
l'excitation n'est qu'un état transitoire d'origine essentiellement
contextuel.
En effet traditionnellement reconnu que l'individu passe
successivement par trois phases : une phase cognitive durant laquelle il
apprend à connaître le service, une phase affective où il
génère un affect, et une phase conative concrétisée
par l'action.
C'est dans cette logique que se situe Rothschild quand il
opère une distinction entre le consommateur actif fortement
impliqué et le consommateur passif faiblement impliqué, de
manière à faire ressortir les différences au sein des deux
premières étapes de la hiérarchie.
Ce tableau présente les différentes dimensions
relatives aux attitudes d'achat d'un consommateur.
|
Implication élevée actif
|
Implication faible passif
|
Phase cognitive
|
Le consommateur cherche l'information
le consommateur traite l'information
|
Le consommateur subit l'information (exposition involontaire)
Le consommateur collecte l'information sans la traiter
|
Phase affective
|
Le consommateur cherche à maximiser sa satisfaction
La comparaison se fait sur un nombre élevé
d'attributs
La personnalité et le style de vie du consommateur
exercent une forte influence sur l'évaluation
les groupes de référence exercent une forte
influence sur l'évaluation
|
Le consommateur se contente d'un niveau de satisfaction qu'il
juge acceptable
La comparaison se fait sur un petit nombre d'attributs
La personnalité et le style de vie influencent peu
l'évaluation
Les groupes de référence ont peu d'influence sur
l'évaluation
|
Implication et attitudes d'achat (d'après M.L
Rothschild, 1987)
c-1 les profils d'implication :
La notion de profil d'implication a pour la première fois
été évoquée par deux chercheurs Français,
44(*)Laurent et Kapferer
(1986). L'idée essentielle qui sous-tend leur démarche est que
l'implication ne peut être mesurée en tant que telle compte tenu
de son caractère non observable. La seule façon de
l'appréhender est de considérer ses causes, pour dégager
des types d'implication à partir des scores obtenus sur chaque
composante. Ils ont ainsi fait ressortir cinq facteurs indépendants
(même si la corrélation entre intérêt et plaisir
reste conséquence) :
· le degré d'intérêt du consommateur
pour le service (intérêt) ;
· l'importance perçue des conséquences
négatives en cas d'erreur de choix (imporisque) ;
· la valeur de signe attribué par le consommateur
à la catégorie de service (signe) ;
· la valeur de plaisir attribuée par le consommateur
à la catégorie de services (plaisir).
Dans ce système, l'intensité et la persistance ne
sont plus que des conséquences des facettes les plus saillantes. Ainsi
des dimensions plaisir et intérêt très présentes
caractérisent une implication durable, alors qu'une forte
probabilité d'erreur traduit plutôt une implication
situationnelle. Quant au signe et à l'importance du risque, elles
peuvent être à l'origine de l'une ou de l'autre.
À l'aide de leur échelle, Laurent et Kapferer ont
pu déterminer dix profils d'implication spécifiques :
· l'implication minimale correspond au vécu
le plus bas sur toutes les composantes (désintérêt pour le
service et absence de risque perçu). le consommateur choisis d'abord un
service et un prix ; il est très peu sensible à la
qualité proposée.
· la différenciation fonctionnelle traduit
la perception qu'une erreur de choix peut être assez grave. à
niveaux de prix voisins, le consommateur est attentif à la performance
respective des services proposés.
· le risque dédramatisé le risque
dédramatisé est un profil pour lequel plaisir,
signe d'intérêt est faibles, mais pour lequel une erreur de choix
aurait des conséquences fonctionnelles ou financières. le
consommateur ne juge pas les prestations comme une garantie de
qualité ; pour lui, l'essentiel est de choisir les bons services
à partir d'une évaluation des performances des attributs (le prix
devant rester raisonnable).
· le petit plaisir se caractérise par une
forte valeur hédoniste dans la catégorie de services, bien que
l'intérêt soit faible. le consommateur sait ce qu'il aime et ne
craint pas de se tromper. c'est une configuration où des avantages
promotionnels facilitent les achats non prémédités.
· l'achat conformiste est la conséquence
d'une sur-valorisation de la signification sociale du choix et du risque
lié à la décision, même si le service
n'intéresse pas l'individu, d'ailleurs peu compétent dans le
domaine. c'est entre autre le consommateur qui ne choit pas un service de
qualité, enseigne de peur d'être perçu comme manquant de
moyens financiers.
· l'implication sans risque, qui est la
conséquence de niveaux élevés à la fois sur le
signe, sur l'intérêt et sur le plaisir, mais où les deux
composantes du risque perçu restent faibles. on a donc affaire à
un consommateur qui se considère comme compétent, et qui
sacrifiera le prix pour acquérir le service souhaitable
· l'implication fonctionnelle est un schéma
où les valeurs de signe et de plaisir sont modestes, mais où les
valeurs de signe et de plaisir sont modestes, mais où les trois autres
facettes atteignent des niveaux élevés. ce qui intéresse
le consommateur, c'est de ne pas se tromper sur les performances du service.
cela conduit généralement à une forte
fidélité aux à service et à une méfiance
vis-à-vis des nouvelles produits touristiques.
· l'implication de plaisir est une implication
où seule la valeur de signe n'est pas fortement présente. le
consommateur recherche simultanément performance et plaisir, on est
souvent dans le domaine du hobby. il se montre insensible aux variations de
prix, par contre, la qualité de service est déterminante pour
lui.
· le besoin de prise en charge existe quand le
consommateur ne perçoit pas de réelle différence entre les
services proposées. c'est un profil fréquent lors d'achats de
services comme lez mode d'hébergement, ou la signification sociale est
faible mais les conséquences d'un mauvais choix sont graves. il est donc
peu sensible à la qualité, mais très attentif aux conseils
d'aide à la décision.
· l'implication maximale, enfin, traduit un niveau
élevé sur les cinq facettes. le consommateur recherche des
modèles lui permettant de se différencier et de véhiculer
l'image qu'il veut donner de lui-même.
c-2 implication et marketing :
Le premier intérêt de ces réflexions pour les
professionnels du marketing se situe au niveau de l'élaboration des
campagnes publicitaires. Quand on souhaite s'adresser à des
consommateurs en état de forte implication, il convient de
privilégier des médias à rythme interne (l'individu
maîtrise le moment et la durée du contact avec le message) comme
la presse écrite, et d'opter pour un contenu informatif
élevé. On utilise alors des messages argumentés pour
lesquels la longueur n'est pas un handicap. Quand on cible au contraire des
consommateurs peu impliqués, il faut mieux choisir des médias
à rythme externe (télévision, radio...), un niveau
d'information limité (Unique Selling Proposition), mais
répéter fréquemment le message.
Certaines agences de communication ont voulu dépasser
cette approche dichotomique. C'est le cas de FCB, qui à partir des
travaux de 45(*)Vaughn
(1980) a conçu une matrice croisant le niveau d'implication avec son
orientation principale (rationnelle ou émotionnelle), qui
débouche sur quatre schémas :
· les penseurs, dont la logique est de
type « learn-like-do », cherchent des informations
spécifiques nécessitant des publicités informatives
longues ;
· les sensibles déroulent les étapes
« felle-learn-do » et donnant la primauté aux
réponses émotionnelles ;
· les acteurs, dont la hiérarchie
« do-learn-fell » met en avant la mémorisation au
travers d'annonces courtes (presse) ;
· les auto-satisfaits, avec leur modèle
« do-feel-learn » et dont on va chercher à attirer
l'attention grâce aux affiches ou aux annonces presse.
Pour leur, 46(*)Petty et Cacioppo (1983) ont proposé un cadre
intéressant pour expliquer les changements d'attitude liés
à la publicité, cadre où l'implication joue un rôle
moteur. Selon eux, un consommateur fortement impliqué suit plutôt
un chemin central, c'est-à-dire qu'il s'intéresse d'abord aux
éléments d'arguments du message.
d) les styles de vie :
Tout comme le concept de personnalité. Le concept de style
de vie se caractérise par des raisonnements théoriques
différents. L'étude sur les styles de vie s'appuie en effet sur
d'autres théories comme la personnalité, la sociologie ou la
psychologie. Pour le responsable marketing. L'intérêt
réside dans le fait qu'une description des différents segments.
À partir des styles de vie, permet une meilleure compréhension du
marché ce qui facilite les décisions marketing.
d-1 le concept de style de vie :
Les premières références à la notion
de style de vie sont relativement anciennes puisqu'elles datent du début
du siècle, elles sont le fait de réflexions parallèles
menées par des psychologues (47(*)Adler) et par des sociologues (48(*)Weber), en réaction au
paradigme freudien. Pour eux, le comportement humain n'est pas seulement le
fruit des pulsions qui se trouvent dans le ça, il est aussi très
largement conditionné par les relations interpersonnelles.
Cette dualité disciplinaire dans l'origine du concept est
certainement une des causes majeures du flou qui continue à
l'entourer : certaines approches privilégient la dimension
« groupe » alors que d'autres se centrent sur l'individu.
Pour pallier ces problèmes, on préconise d'utiliser le terme de
mode de vie dans le premier cas, et de réserver celui de style de vie au
second. 49(*)Valette-Florence (1986) en propose la
définition suivante :
« le style de vie d'un individu naît de
l'interaction entre trois niveaux de proximité et d'ancrage chez
lui : les valeurs et la personnalité(niveau stable), les attitudes
et activités qui lui sont propres (niveau intermédiaire), et les
comportements (niveau périphérique
éphémère) ; l'ensemble des gens ayant un style de vie
semblable ( des modes de comportement analogues sur chacun des niveaux)
constitue un groupe homogène ayant un mode de vie identique
(attachements collectifs, socialement différenciés,
dénommés valeurs sociales) ».
d-2 styles de vie et marketing
touristique :
Très à la mode dans les années quatre-vingt,
les styles de vie ont servi de pilier à de nombreux axes de
réflexion stratégiques et opérationnels en marketing.
Un des premiers domaines explorés a été les
études de segmentation, au début des années quatre-vingt,
une recherche comparative avait d'ailleurs mis en évidence leur faible
pouvoir prédictif par rapport aux facteurs socio-démographiques
qu'ils étaient pourtant censés remplacer.
Les tentatives pour faire reposer un positionnement sur les
styles de vie ont été quant à elles de francs
échecs, car cette démarche occulte une dimension
fondamentale : le bénéfice perçu que le service peut
apporter au consommateur.
À condition de se recentrer ensuite sur un
bénéfice motivant, les styles de vie peuvent par contre aider
à révéler de nouveaux concepts de service, ou à
décliner sur des axes innovants des idées anciennes.
Il en va de même pour la création publicitaire,
où la priorité donnée à une activité, la
mise en scène d'un certain type de relations familiales, ou la mise en
avant d'une opinion, contribue à crédibiliser un message.
La majorité des recherches portant sur les styles de vie
qui ont trouvé une application dans le secteur du tourisme est celles
basées sur l'étude des activités, des
intérêts et des opinions, qui sont présentés dans le
tableau suivant.
Activités intérêt
opinion
Travail famille eux-mêmes
Loisirs maison société
Environnement social emploi politique
Vacances communauté affaires
Sports mode économie
Shopping loisirs éducation
communauté nourriture culture
media futur
|
Ces études peuvent également se subdiviser en deux
catégories, à savoir :
n celles qui utilisent une approche générale des
styles de vie ;
n celles qui se concentrent sur le style de vie spécifique
au sujet étudié.
Dans le domaine du tourisme, c'est surtout l'approche relative au
style de vie spécifique qui est utilisée. Deux exemples illustrer
l'utilisation de cette approche.
En France, les études de style de vie utilisent une
approche différente. 50(*)CATHELAT définit les styles de vie comme une
carte de géographie sociale, une typologie permettant de mieux
comprendre les variétés de Français et leur manière
de vivre. Les études du Centre de Communication
Avancée d'Havas, réalisées tous les deux ans
depuis 1972, permettent de suivre l'évolution des styles de vie des
Français.
Les douze dimensions de styles de vie en
matière de vacances
Variable des styles de vie
|
n° Douze dimensions des vacances
|
1 le vacancier familial
Les familles qui prennent leurs vacances en
mêmes temps sont des familles heureuses
2 le vacancier
économique
Je reste toujours dans les hôtels
les plus économiques durant les vacances.
3 le vacancier sans
confiance
Je préfère un forfait parce que
je manque de confiance pour prendre toutes les décisions
moi-même.
4 le vacancier
organisé
Je trouve que les vacances non
structurées et non planifiées sont souvent les moins
réussies
5 le vacancier
cherchant un statut
Je prends plaisir à voyager dans
des endroits où mes amis ne sont jamais allés
6 le vacancier
passionné d'histoire
J'aime voyager dans des sites historiques
durant mes vacances.
7 le vacancier
nocturne
Pendant que je suis en vacances, je
préfère passer une soirée tranquille plutôt que de
sortir
dans une discothèque.
8 le touriste
social
Je vais souvent en vacances dans des endroits
populaires parce que j'aime bien me mêler
aux autres personnes.
9 le vacancier
écologiste
Si j'ai le choix, je préfère
normalement passer mes vacances en peine nature plutôt que dans
une ville.
10 le vacancier
« intellectuel »
En vacances, approfondir un thème est
quelque chose qui me donne beaucoup de plaisir.
11 le vacancier
culturel
J'aime durant mes vacances participer
à des soirées intellectuelles.
12 le vacancier sportif
Je n'ai aucun intérêt pour des vacances
au cours desquelles il n'y a aucune activité sportive
Source : ABBEY JR.3Does Life Style Profiling
Work ? » .Journal of Travel Research, vol. XVIII,
n°1.été 1979
3) les facteurs psychosociologiques:
Un consommateur n'est pas seulement influencé par des
facteurs liés à l'environnement ou par des facteurs personnels.
La famille et les groupes de référence constituent des
entités sociales qui peuvent influencer ses décisions.les
facteurs psychosociologiques exercent cette influence à la fois sur le
marché des loisirs et sur le marché des affaires.
A. les groupes :
a-1 la typologie des groupes :
On englobera sous l'appellation de groupe, tout ensemble
de personnes susceptibles d'avoir une action sur les attitudes et sur les
comportements d'un individu. Pour caractériser la multiplicité
des formes que ceux-ci peuvent revêtir, on a l'habitude de retenir
plusieurs axes.
La première dimension concerne l'intimité des liens
entre les personnes de la communauté. On oppose ainsi les groupes
primaires, qui désignent le premier cercle des intimes (famille et
amis), aux groupes secondaires, qui sont les organisations sociales auxquelles
l'individu appartient (entreprise, club sportif, parti politique...).
Le deuxième critère de classification que l'on
utilise généralement tient à la nature des règles
et des normes qui y régissent les comportements. On a d'un
côté des groupes formels, où tout est en principe
transparent et parfois consigné par écrit (l'entreprise, partis
politiques, groupes religieux...), et l'autre des groupes informels, ou les
codes sont souvent aussi forts, mais où ils sont d'abord
l'émanation de la volonté commune et donc difficilement
perceptibles pour quelqu'un qui n'en fait pas partie (clubs d'affaire, groupes
d'amis...).
Le troisième axe distingue pour sa part les groupes
d'appartenance des groupes de référence ; par
définition, les uns représentent ceux dont on est membre
effectif, ces derniers ont toutefois une grande influence car les valeurs, les
normes et les comportements qui les caractérisent sont des
éléments pivots, soit qu'on désire se les approprier
(aspiration), soit qu'au contraire on les rejette de manière volontaire
(répulsion).
Il existe, enfin, une quatrième opposition, qui
différencie les socio-groupes des psycho-groupes. La constitution des
premiers vise avant tout la réalisation d'un objectif commun (des
consommateurs lésés qui unissent pour faire prévaloir
leurs droits), alors que la réunion des seconds est une fin en soi
(l'important est de partager une émotion quel qu'en soit le
prétexte).
a-2 le pouvoir des groupes :
L'idée selon laquelle les individus agissent en tenant
compte des groupes dont ils se sentent proches n'est neuve. Déjà
à la fin du XIXème siècle, 51(*)Veblen (1948) avançait
l'idée suivant laquelle un individu pouvait avoir d'autres motivations
pour choisir un produit touristique. Selon lui, chaque service consommé
véhicule un message à notre entourage. La sélection d'une
option donnée lors de la décision finale n'est donc pas un acte
socialement neutre.
Tout produit touristique, toute prestation, est un moyen de
manifester son appartenance. Par ce biais, l'individu cherche à
rehausser son image aux yeux qui y sont admirées. Le groupe sert ainsi
à relayer l'information. C'est le lieu où s'élaborent
à la fois la transformation, la restructuration et la
redéfinition des multiples stimuli perçus. Son rôle n'est
seulement de filtrer les données, il doit les retranscrire dans un
langage compréhensible par tous, et valoriser les éléments
en harmonie avec la culture commune pour donner à cette dernière
un sens dans le contexte globale.
On peut en fait définir trois formes d'influence
principales que le groupe va exercer sur l'individu.
En premier lieu, il dispose d'un pouvoir normatif. Il fait
pression sur chacun des membres afin que ceux-ci se conforment
précisément aux règles édictées par la
collectivité. Tout manquement risque d'être sanctionné par
une éviction, alors que le respect est au En contraire valorisé
et gratifié. Les individus s'efforcent de maximiser leur profit dans
leur interaction avec le groupe, et pour ce faire recherchent un
équilibre satisfaisant entre la pression perçue exercée
par celui-ci et le niveau de soumission qu'ils sont prêts à
accepter.
Le deuxième type d'influence qu'un groupe peut avoir
s'apparente à un pouvoir de référence au sens strict du
terme, c'est-à-dire qu'il constitue un modèle auquel l'individu
va chercher à s'identifier. C'est le mécanisme observé
avec les groupes d'aspiration, qu'ils soient symboliques ou d'anticipation.
C'est aussi ce qui prévaut lorsque, dans une publicité, quelqu'un
auquel on s'assimile réalise un acte que l'on perçoit comme
étant valorisant ou socialement désirable (les acteurs, chanteurs
ou sportifs sont alors souvent choisis comme vecteurs de communication).
Le troisième pouvoir des groupes relève de
l'expertise. Certains individus ont une compétence reconnue dans un
domaine spécifique qui leur confère une véritable
influence.
a-3 les groupes de
références :
Ce sont des groupes de personnes (formels ou informels) qui
influencent l'attitude ou le comportement d'un individu. Il s'agit d'amis. De
voisins.de collègues professionnels, ou d'associations professionnelles,
syndicales ou religieuses.ces groupes influencent l'individu dans la mesure
où ils l'obligent à respecter certaines normes dans son
comportement futur.
Ainsi, une personne adhère à un groupe pour
satisfaire certains besoins. Par exemple, l'appartenance à un club
(style club 2000 AIR FRANNCE) permet aux hommes d'affaires qui voyagent
fréquemment de bénéficier de certains avantages, mais
c'est aussi une indication de leur appartenance à une certaine
élite. Le fait de s'inscrire à un club de golf privé donne
non seulement à l'individu l'opportunité de jouer au golf, mais
également d'élever son statut social et de rencontrer certaines
personnes dont la réussite personnelle et professionnelle est
confirmée.
De plus, le groupe procure un sentiment de
sécurité. En effet, c'est pour cette raison que beaucoup de
personnes préfèrent voyager en groupe dans un pays
étranger plutôt que de voyager seules. À ce titre, il est
très important pour un individu lorsqu'il choisit telle ou telle
destination de rechercher un groupe qui corresponde à ses propres
références. Il tentera donc d'identifier le groupe en examinant
attentivement les personnages de la brochure de l'organisateur de voyages, ou
encore celle de l'hôtel. D'où l'importance pour l'organisateur de
voyages de concevoir une publicité adaptée à leurs
cibles.
a-4 les leaders d'opinion :
Le leader d'opinion, bien qu'il ne constitue pas un groupe au
sens strict du terme. Peut toutefois être considéré comme
étant un cas particulier. En effet, les mécanismes
inter-personnels qui agissent dans la communication qu'il a avec ceux qui se
reconnaissent en lui sont très similaires par bien des aspects.
Un leader peut être quelqu'un de célèbre,
pour peu qu'il soit jugé comme sympathique et compétent dans un
domaine précis, qualités auxquelles doit s'jouter un
désintéressement perçu. Ainsi les conseils d'un
collègue de travail vont peser lourd dans notre choix final. Rares sont
toutefois les individus qui ont le pouvoir d'être des leaders d'opinion
dans un grand nombre de domaines.
Différentes raisons peuvent conduire un consommateur
à être sensible à l'influence d'un tel vecteur :
· un manque d'informations lors du choix, parce que le
service est complexe ou parce que qu'il ne s'estime pas suffisamment
compétent ;
· le sentiment que les autres sources manquent de
crédibilité ;
· un accès plus facile à la personne influente
qu'aux autres sources ;
· la nature des liens sociaux entretenus avec le
leader ;
· le besoin d'une approbation sociale ;
· la volonté de réduire une dissonance
post-achat.
B. la famille :
L'influence familiale est très importante dans le
comportement du touriste, en particulier, les relations parents-enfants et les
relations entre les époux. On s'accorde généralement
à penser que le processus de décision dans la famille est une
combinaison du cycle de vie familiale et de l'appartenance à une classe
sociale.
Ainsi, les familles de classe aisée perçoivent les
voyages de leurs enfants comme une expérience enrichissante sur le plan
éducatif. Elles ont, par le fait même, tendance à consacrer
un budget plus important aux voyages comparativement aux familles de classe
plus modeste.
En ce qui concerne les relations parents-enfants, dans
lesquelles l'enfant domine, elles peuvent également influencer le
comportement final du vacancier dans la mesure où le père ou la
mère cherche d'abord à satisfaire les besoins de l'enfant. Dans
ce cas, il sera important pour le responsable marketing de bien
appréhender le processus d'influence de l'enfant.
Pour ce qui est des relations entre époux, elles
sont grandement influencées par l'appartenance à une classe
sociale. Dans un schéma de type « classe
modeste », la femme consacre l'essentiel de son activité aux
tâches ménagères. Elle dépend des revenus de son
mari. Ce dernier a un rôle « dominant » dans le
ménage et il tendance à être le décideur principal
dans la plupart des décisions liées aux vacances.
Au contraire, dans un schéma de type « classe
moyenne ou aisé », les époux qui souvent travaillent
tous les deux peuvent être décideurs à tour de rôle.
La plupart des décisions importantes tendent à être pris
d'un commun accord ; les époux ont des activités communes de
loisirs et ont des attitudes beaucoup moins conservatrices pour ce qui est des
vacances. Ainsi, ils peuvent partir en vacances sans leurs enfants, voire
même séparément.
Notons que très peu d'études ont été
réalisées sur le processus de décision familiale en
matière de tourisme. Il est pourtant primordial d'identifier
« qui décide quoi » au sein de la famille.
Une autre variable influence les relations entre époux,
soit le cycle de vie familiale, en particulier la durée de vie commune.
Ainsi, des jeunes mariés auront des processus de décision
différents des couples âgés. En effet, les personnes
âgées, qui représentent un marché important pour les
professionnels du tourisme. Ont eux aussi des comportements qui leur sont
propres. Le processus de décision d'une destination de vacances, chez
des personnes du troisième âge, a été analysé
dans une étude réalisée par le Centre d'Enseignement et de
Recherche Appliqués au Mangement (CERAM).
Tableau : enquête portant sur le
troisième âge
Qui dans le couple ressent le premier le besoin de partir en
vacances ?
Hommes Femmes Les
deux
Pourcentage total 19 49
32
Qui dans le couple a recherché les informations
concernant le voyage ?
Hommes Femmes Les
deux
Pourcentage total 22 42
36
Source : CREAM, processus de décision des
vacanciers du troisième âge, Sophia Antipolis, 1981.
Cette étude montre l'influence prépondérante
de la femme dans la reconnaissance du besoin, mais aussi dans la phase de
recherche d'informations.
Dans une étude, réalisée par 52(*)COSENZA et 53(*)DAVIS, on examine la prise de
décision familiale en matière de vacances à travers le
cycle de vie familiale. Les résultats indiquent que les influences de
chaque membre du couple différent en fonction de leur cycle de vie.
Cette influence s'illustre de la manière
suivante :
· Stade 1 Jeunes mariés, moins de 35
ans
La décision est syncrétique, c'est-à-dire
qu'elle est prise conjointement par l'homme et la femme. Quant aux enfants, ils
sont jeunes et passent leurs vacances avec leurs parents.
· Stade 2 Couples entre 35 et 45
ans
Dans la prise de décision. Le rôle du mari tend
à devenir plus important. Le couple a de plus d'expérience en
matière de prise de décision. En ce qui concerne les enfants, ils
sont encore avec leurs parents mais ils commencent à prendre moins de
place dans le processus de décision.
· Stade 3 Couples entre 45 et 55 ans
La structure d'influence des époux change de
manière considérable au cours de cette période. La femme
tend à jouer un rôle prédominant dans les décisions
relatives aux vacances. Le couple dispose de meilleurs revenus ; les
enfants ont quitté le foyer et le couple a plus de latitude dans le
processus de décision.
· Stade 4 Couples entre 55 et 60 ans
L'influence de l'épouse est toujours prédominante
à ce stade, quoiqu'elle tende à l'être moins qu'au stade
précédent.
· Stade 5 Couples entre 60 et 65 ans,
près de la retraite
À ce stade, la décision redevient
syncrétique. La proximité de la retraite sensibilise le couple
à des revenus éventuels moindres. Ce phénomène
d'anxiété influence particulièrement le mari qui a
tendance à réduire inutilement certaines dépenses.
· Stade 6 Couples ayant plus de 65 ans,
retraités, et mariés depuis plus de 40 ans
Le dernier stade de style de vie familiale se caractérise
par un retour à la prédominance de l'épouse dans les
différentes décisions concernant les vacances.
il est évident que dans toute approche marketing du
marché touristique, et surtout pour ce qui est de la stratégie de
communication, il est important de tenir compte de ces stades et de la
dynamique décisionnelle du couple afin de bien savoir à qui on
doit s'adresser et quelle thématique doit être
développée.
4) les facteurs psychologiques :
1) les besoins :
Un besoin s'exprime par un sentiment de
« manque » qui mène à une insatisfaction
générale .Ainsi, MASLOW a développé une
théorie qui classe les besoins selon un ordre hiérarchique
donné. Cette théorie est basée sur les hypothèses
suivantes :
1. un individu éprouve de nombreux besoins :
2. Ces besoins n'ont pas la même importance :
3. L'individu cherche à satisfaire le besoin qu'il juge le
plus important :
4. Quand un besoin est comblé en grande partie, l'individu
cherche à comblé un second besoin plus important.
La classification des besoins selon MASLOW s'illustre sous forme
de pyramide
· les besoins physiologiques ce sont les
besoins primaires qui se traduisent par la nécessité de boire, de
manger. ils sont liés à la survie de l'individu.
· les besoins de sécurité
lorsque les besoins physiologiques sont satisfaits, ce sont les
besoins de sécurité, de protection contre les dangers physiques
que l'individu cherche à satisfaire.
· les besoins d'appartenance et les besoins
d'estime, de reconnaissance les troisième et
quatrième échelons de pyramide concernent les besoins sociaux de
l'individu, le désir d'être accepté par les membres de
famille ou par d'autres groupes, le besoin également d'être
respecté à l'intérieur du groupe et d'voir un certain
prestige.
· les besoins d'épanouissement de la
personnalité ce type de besoins prédomine dans les
pays occidentaux dont le revenu par habitant permet aux familles de satisfaire
leurs besoins fondamentaux. Le besoin d'épanouissement correspond au
besoin de s'assumer et d'utiliser tout son potentiel. S'il parait
exagéré de généraliser la théorie de MASLOW,
il est, par contre, possible d'y trouver certaines applications dans le domaine
du tourisme. Ainsi, le voyage peut satisfaire un besoin
d'épanouissement. En effet, les pays où le taux de départ
en vacances est le plus élevé sont ceux à fort pouvoir
d'achat et dont la population a réussi à satisfaire ses besoins
les plus élémentaires. Soit physiologiques.
Tableau sur : La hiérarchie des
besoins
Besoins
D'Epanouissement
Besoins
d'Estime
Et de
reconnaissance
Besoins d'Appartenance
Et
d'Affection
Besoins de sécurité
Besoins
physiologiques
Source : MASLOW, A.H. Motivation and Personality,
New York, Harper and Row. 1954
Par ailleurs, le départ en vacances peut également
être l'expression d'un besoin d'appartenance et de prestige dans la
mesure où le choix de la destination et le choix du mode
d'hébergement peuvent se révéler un moyen pour l'individu
de se valoriser à l'intérieur d'un groupe.
D'autre part, la volonté des individus de s'assumer,
d'utiliser au maximum leur potentiel de plus en plus par leur désir de
participer à des activités (stages de tennis, de planche à
voile, de ski, d'artisanat, et d'autres) dans lesquelles ils peuvent progresser
et se réaliser.
Pour le responsable marketing, il est important de définir
la nature du besoin que son organisation cherche à satisfaire. Mais il
également important qu'il identifie la période au cours de
laquelle la reconnaissance du besoin par l'individu s'exprime : A quel
moment l'individu ressent-il le besoin de partir aux sports
d'hiver ?
La réponse à cette question influencera grandement
l'élaboration du plan media.
2) les motivations :
Ce sont des forces intérieures qui nous incitent à
nous comporter d'une manière ou d'une autre. Ces forces sont
influencées par notre perception, notre expérience passée,
mais également par des groupes de référence (famille,
amis). Elles s'expriment par notre volonté de réduire une
certaine tension et, en particulier, celle liée à un besoin
insatisfait.
54(*)McINTOSH propose de séparer les motivations de
base du tourisme en quatre catégories, soit :
· Motivation physiques Le désir
de se reposer, de participer à des sports, désir lié
à des considérations de santé.
· Motivations culturelles le
désir de connaître d'autres pays, le folklore, les arts, la
musique, et d'autres.
· Motivations interpersonnelles le
désir de rencontrer de nouvelles personnes, de rendre visite à
des amis, de sortir d'une certaine routine.
· Motivations relatives au statut et au prestige
le désir d'être reconnu, d'être
apprécié et de projeter une bonne image.
En fait, le comportement du touriste est si complexe qu'il est
rare qu'une seule motivation soit engagée, d'autant plus que l'individu
recherche la satisfaction de plusieurs besoins différents selon leur
nature. Ainsi, les motivations peuvent également être
classées en deux catégories : celles qui apparaissent
clairement et qui, la plupart du temps, découlent de l'expérience
passée de l'individu et celles qui sont dites inconscientes.
En ce qui concerne les motivations inconscientes, elles ne
peuvent être déterminées que par des méthodes non
structurées et indirectes d'investigation, en particulier, grâce
à des techniques projectives ou par des interviews individuelles en
profondeur.
Quand à la mesure des motivations, elle est souvent un
objet de controverse dans le milieu de la recherche en marketing. Les
résultats « surprenants » de certaines études
ont été critiqués par de nombreux chercheurs et de nos
jours, la recherche en motivation connaît un déclin auprès
des professionnels en marketing.
3) la perception :
« La perception est le processus par lequel un
consommateur va prendre conscience de son environnement et l'interprète
de façon à ce qu'il soit conforme à son schéma de
référence. »
On peut également définir la perception comme
étant l'interprétation donnée par un individu à des
stimuli à travers ses cinq sens (l'ouïe, la vue, le toucher,
l'odorat, le goût). Ainsi, la perception d'un objet résulte de
l'interaction de facteurs liés aux stimuli (le format, la couleur, le
poids, l'environnement, etc.) et de facteurs individuels liés à
la personne elle-même (personnalité, classe sociale, âge,
apprentissage, style de vie, etc.).
Par conséquent, la perception d'une destination
touristique n'est pas la même chez tous les individus. En effet, les
différentes recherches menées dans ce domaine ont montré
que les individus n'ont pas une perception objective de la
réalité. Enfin, le processus de perception est très
complexe, d'une part, parce que le nombre de stimuli auxquels est
confronté l'individu est très élevé et, d'autre
part, parce que l'individu est limité dans sa capacité à
mémoriser l'ensemble des stimuli. Ce processus est fréquemment
décrit en différentes étapes successives dont chacune joue
le rôle de filtre.
Le processus de perception d'un message
publicitaire
Source : ENGEL.D.T. KOLLAI et R.D.
BLACKWELL. « Comment le consommateur traite l'information qu'il
reçoit ? », Consumer Behavior, Englewood Cliffs, New
Jerey, 4 édition.Prentice-Hall.1982.
Il est important de définir ces différentes
étapes :
· l'exposition Cette étape se
caractérise per le contact entre un stimulus (par exemple, un message
publicitaire) et l'individu par l'un de ses cinq sens (vue, ouïe..).
· l'attention Cette étape se
définit comme étant la prise en compte simultanément par
l'esprit de plusieurs objets ou pensées sous une forme claire et
précise.
· la compréhension
L'interprétation ou la signification que l'individu donne au
stimulus.
· l'acceptation Le processus par
lequel les croyances et les connaissances de l'individu sont renforcées
ou. au contraire, modifiées par le stimulus.
· la mémorisation C'est la mise
en mémoire des stimuli par l'individu.
Pour illustrer la notion de filtre à chaque stade du
processus, nous prendrons l'exemple d'une campagne de publicité
media.
Un office national du tourisme décide de lancer une
campagne de publicité media sur le marché français. Les
différents supports qui constitueront le plan media permettront de
couvrir une partie du marché cible. Le choix des supports. La
fréquence des cadences d'insertion détermineront le degré
d'exposition aux supports du marché cible. Ainsi, une première
partie du marché cible ne sera pas exposée et le processus
s'arrêtera à ce stade.
De fait, les personnes qui auront été
exposées au support ne seront pas toutes attentives au message. Parmi
celles qui l'auront été, certaines ne l'auront pas compris ou
l'auront interprété différemment par rapport à
l'objectif initial. Par ailleurs, d'autres personnes l'auront rejeté
parce que le message est contraire à leurs croyances. Enfin, au stade
final, un nombre limité de personnes auront mémorisé le
message.
Ainsi, la probabilité que la campagne influence la
perception des consommateurs diminue d'une étape à l'autre. Cette
déperdition peut s'expliquer quatre principes, soit :
§ l'exposition sélective ;
§ l'attention sélective ;
§ la distorsion sélective ;
§ la mémorisation sélective ;
Nous allons reprendre, un à un, chacun des principes.
§ l'exposition sélective :
D'une part, le nombre infini de stimuli que reçoit chaque
jour un individu ne lui permet pas de les repérer tous. D'autre part,
l'individu s'expose à des informations qui sont compatibles avec son
attitude première et son propre schéma de
référence. Cela signifie que le consommateur qui porte un
intérêt aux voyages culturels recherchera davantage à
s'exposer à des revues où il retrouvera ce type d'informations
plutôt qu'à d'autres.
La théorie de dissonance cognitive apporte quelques
explications à l'exposition sélective. Ainsi, l'état de
dissonance peut se définir comme, un état de
déséquilibre psychologique provoqué à chaque fois
qu'il existe une différence entre ce que le consommateur perçoit
de la réalité et d'une information ou une situation qui le pousse
à modifier sa perception. Cette théorie repose sur deux
hypothèses :
Hypothèse 1 L'existence d'un état de dissonance,
il cherche à éviter la situation psychologiquement inconfortable
qui le pousse à réduire cette situation de
« déséquilibre ».
Hypothèse 2 Lorsqu'un individu est dans un état
de dissonance, il cherche à éviter les situations et les
informations qui peuvent accroître cette situation de dissonance.
§ l'attention sélective :
Ce concept est parfois lié à l'exposition
sélective. L'attention sélective est une forme de défense
envers des choses qui sont jugées indignes d'intérêt ou
inacceptables par le consommateur.
De nombreuses recherches conduites sur ce thème ont fait
ressortir trois faits évidents :
· l'attention est influencée par les besoins
il semble évident qu'un individu qui ressent le besoin de partir aux
sports d'hiver aura tendance à être beaucoup plus attentif aux
messages publicitaires ou rédactionnels élaborés par les
stations de sports d'hiver.
· l'attention est influencée par l'attitude, par
l'apprentissage et par la volonté de l'individu de ne pas modifier ses
propres croyances l'individu aura tendance à être plus
attentif aux messages d'une station qu'il connaît et qu'il
apprécie. en contrepartie, il aura tendance à diminuer son
attention à l'égard des messages qui remettent en question ses
propres croyances. un individu qui voyage fréquemment en avion sera
moins attentif aux messages d'une compagnie qu'il utilisée mais qui lui
aura procuré une insatisfaction.
§ la distorsion sélective :
Le fait qu'un individu soit attentif à un message ne
signifie pas qu'il ait correctement interprété le stimulus.
Effectivement, une mauvaise interprétation existe lorsqu'il y a une
différence entre le message tel qu'il a été conçu
par l'entreprise hôtelière et le message tel qu'il est en
réalité perçu par le consommateur.
Lorsqu'il y a une mauvaise interprétation, la
responsabilité incombe le plus souvent à l'émetteur du
message (l'entreprise touristique et l'agence de publicité). Cependant,
cette mauvaise interprétation peut être volontaire de la part de
l'individu qui déforme l'information pour la rendre plus conforme
à ses attentes. Si un agent de comptoir, dans une agence de voyages,
présente à un client les avantages d'une destination qui, au
départ, ne faisait pas partie de celles que celui-ci jugeait favorables,
il aura tendance à déformer l'information que cet agent lui donne
dans un sens défavorable.
§ la mémorisation sélective :
L'individu n'a pas la capacité de mémoriser
l'ensemble des stimuli auxquels il est exposé. La plupart d'entre eux
sont oubliés. Il a alors tendance à retenir les informations qui
correspondent à ses convictions personnelles.
Ainsi, la mémorisation étant final du processus de
traitement de l'information, elle est d'un intérêt évident
pour le responsable marketing et cela sur deux plans : d'une part, le
responsable marketing s'assurera que la stratégie de communication
permet d'éviter les différents filtres à chaque stade du
processus ; d'autre part, une mesure de la mémorisation du message
pourra être un indicateur parmi d'autres de l'efficacité de la
communication publicitaire (mémorisation spontanée ou
assistée).
§ la mesure de la perception :
L'exposition, l'attention, la distorsion et la
mémorisation sont des mécanismes qui peuvent expliquer pourquoi
telle annonce publicitaire peut être perçue de manière
différente par les individus. Mais ces mécanismes n'expliquent
pas pour autant le processus de perception. Lorsqu'un touriste choisit.
Critères d'évaluation des
destinations
Source : ENGEL.J.F.D.T.KOLLAT et R .D.
BLACKWELL. « Comment se déterminent les critères
d'évaluation », Consumer Behavior. Englewood Cliffs, New
Jersey, 4e édition. Prentice-Hall, 1982.
Une destination de vacances, il peut avoir, au départ, un
certain nombre de choix qu'il juge acceptables. Pour comparer ces
différentes destinations, il utilise un certain nombre de
critères qui lui permettent d'évaluer les destinations ; on
parle alors de critères d'évaluation. Ces critères
d'évaluation peuvent être physiques et objectifs, ou
psychologiques. Ils ne sont pas statiques et peuvent être modifiés
en fonction de l'expérience. Ou encore par la pression de groupes de
référence.
L'ensemble des recherches effectuées sur les
critères d'évaluation utilisés par les consommateurs a
permis d'identifier deux caractéristiques, importantes,
c'est-à-dire :
1) le nombre de critères utilisés par le
consommateur est fonction de la nature de la décision à prendre.
plus la décision est importante, plus le nombre de critères
utilisés est élevé. ce nombre est
généralement inférieur à 6.
2) les critères utilisés n'ont pas la même
importance et ne sont pas tous déterminants dans le processus de
décision.
À cet égard, les exemples qui suivent font
état des critères utilisés dans le choix d'un hôtel,
de même que dans d'une compagnie aérienne.
Critères considérés comme
très importants pour les organisateurs de congrès pour
sélectionner un hôtel
Critères
Pourcentage
%
Qualité de la restauration 74
Nombre, taille, surface des salles de réunion 70
Nombre, dimension des chambres 49
Efficacité des procédures de facturation 48
Efficacité des procédures d'arrivée et de
départ des clients 45
Disponibilité du matériel audio-visuel 45
Supervision par une seule personne de tous les aspects du
congrès 4
Expérience passée 40
Proximité de l'aéroport 24
Source : The Meetings Market, Report M.P.I.
Research.1980
Critères d'évaluation utilisés
dans le choix d'une compagnie aérienne (marché
Français)
Critères Pourcentage %
Efficacité et fiable de l'enregistrement 76
Rapidité, sécurité des transports de
bagages 72
Expérience passée 71
Respect des horaires 68
Informations fiables 65
Confort des sièges 62
Efficacité attitude professionnelle du personnel
60
Bonne répartition fumeurs-non-fumeurs 50
Type d'appareil
37
Qualité choix des boissons et de nourriture 36
Apparence de la cabine 34
Source : « What Really
Determines the Choice of an Airline ? ».Times,
reports.1978
La mesure des critères d'évaluation qu'utilise le
consommateur peut s'effecteur selon cinq approches :
· l'approche directe il est possible de
demander directement à l'individu les critères qu'il juge
importants dans sa décision d'achat. toutefois, le danger réside
dans le fait que le consommateur se limite à des critères qui ne
reflètent pas véritablement les raisons du choix.
· l'approche indirecte dans cette
approche, les réponses du consommateur sont obtenues de manière
indirecte par différentes techniques projectives. l'individu
reflétant sa propre opinion de manière détournée.
exemple : à votre avis, quels sont les critères
utilisés par un homme d'affaires pour sélectionner un
hôtel ?
· l'analyse multidimensionnelle cette
approche est également indirecte dans la mesure où l'on ne
demande pas directement au consommateur les critères utilisés ni
leur importance. cette approche recouvre un certain nombre de techniques
informatiques regroupées sous le nom d'analyse multidimensionnelle.
Généralement, la configuration
élaborée à partir de ces trois premières techniques
se schématise sous la forme de deux axes représentent les
critères d'évaluation sur lesquels sont positionnées les
marques. Dans cette approche. Il est nécessaire d'effectuer une analyse
des différents axes pour leur donner une signification.
· l'analyse conjointe dans les approches
précédentes, les critères d'évaluation
étaient considérés séparément et la
possibilité d'interaction entre deux ou plusieurs critères
n'était pas prise en considération. l'analyse conjointe est un
développement récent de la recherche en marketing dans laquelle
on demande au consommateur de classer par ordre de préférence
différentes configurations d'un produit à partir des
critères que lui-même utilise pour comparer différentes
alternatives.
· l'analyse trade-off c'est une autre
méthode où l'on présente au consommateur une matrice qui
illustre des combinaisons de différents niveaux pour une paire
d'attributs. on lui demande alors d'indiquer sa hiérarchie de
préférence.
La mesure de critères d'évaluation
considérable pour le responsable marketing d'une organisation
touristique. Elle permet d'apporter une réponse à deux questions
fondamentales. À savoir :
- Est-ce que sa stratégie marketing peut modifier
l'importance accordée aux critères d'évaluation par le
consommateur ?
- Est-ce qu'elle peut modifier l'image de la
société auprès des consommateurs. c'est-à-dire la
manière dont les consommateurs évaluent la société
selon les différents critères d'évaluation ?
Pour comprendre « l'étude de la motivation des
touristes étrangers » j'ai concrétisé tout
d'abord la phase théorique de ma recherche, à une étape
d'analyse, principalement vers des touristes Français à
destination d'Agadir, premièrement, j'ai élaboré un
questionnaire, pour savoir les différentes motivations qui poussent le
consommateur Français à choisir cette destination que d'autre.
Ensuite, afin d'avoir un échantillon statistiquement
significatif, total de 40 exemplaire distribuer vers le consommateur
Français.
Le questionnaire lui-même est composé de trois
parties construites d'une base de données de 35 questions dont deux
classé « question ouverte » et les autres de type
« fermées ».
Pour ce qui est la première partie, il s'agit des
questions socio-économiques, comme sexe, âge et professions.
La deuxième partie, du questionnaire,
intitulé, « la motivation des touristes
Français » était une détermination de
l'expérience, du niveau, de la fréquentation des touristes
Français, afin de faire une liaison entre la motivation et le
consommateur, 10 questions se réfèrent aux vacances en
générale (type d'hébergement souhaité, duré
probable de séjour, prix de logement, la qualité
d'hébergement...).
Pour ce qui est de la troisième partie, intitulé
« destination d'Agadir », est concentrée sur la
motivation spécifique et les attributs de la destination.
Partie I : socio-démographique :
v Question 1 : Quel est votre
sexe?
v Question 2 : Quel est votre
âge?
La fréquence des touristes Français et plus de 30 ans
représente 75% de la clientèle Française.
Cette clientèle est constituée principalement de couples
de 40 à 50 ans, voyageant sans enfants, en
provenance de France, habitant les grandes villes et bénéficiant
d'un pouvoir d'achat relativement élevé (supérieur
à2.500 € par mois et par ménage).Son motif principal de
voyage en général est la plage et le soleil, mais elle est
également à la recherche d'une expérience combinant
à la fois la plage avec la culture, la nature, la relaxation en centres
de bien-être (spa), le golf et le shopping.
Aussi la clientèle est essentiellement composée de
couples « dynamiques » de 50 à 55
ans, voyageant sans enfants en provenance de France, Leur pouvoir
d'achat est moyen à élevé (supérieur à 2.000
€ par mois et par ménage pour les couples dynamiques et
supérieur à 2.500 € pour les retraités).
En général, leur principale motivation de voyage
est l'expérience d'un nouveau style de vie combinant la
découverte de sites culturels, historiques, naturels, et accessoirement,
la relaxation en bord de mer.
De plus, une autre clientèle familiale cette fois est
composée principalement de couples, de 31 à 50
ans, voyageant avec leurs enfants, pendant les vacances scolaires, et
bénéficiant d'un pouvoir d'achat moyen élevé
à (2.500 à 3.000 € par
Ménage et par mois).
De façon générale, cette population est
motivée pour son voyage balnéaire par le climat, la plage, les
activités de loisirs et d'animation, pour les enfants et un
environnement sûr, propre et moderne. Elle est à la recherche
d'une atmosphère relaxante et hospitalière, un bon rapport
qualité prix, et une expérience balnéaire enrichie par des
attractions naturelles et culturelles
v Question 3 : Quel
est votre profession?
1 : artiste peintre
2 : Etudiante
3 : sans travail
4 : retraitée
5 : gérante
6 : dessinateur
7 : retraité
8 : contrôle de gestion
9 : Commerce
10 : architecte
11 : étudiante
12 : Professeur
13 : Retraité
14 : Pharmacien
15 : Agent commercial
16 : Réceptionniste
17 : Hôtelier
18 : Poseur de voie
19 : Ingénieur
20 : Fonctionnaire
Partie II : la motivation des touristes
Français :
v Question 4 : Est ce
que c'est votre 1er séjour à Agadir?
Selon les réponses effectuées à cette
question la majorité des touristes Français, 59,4% ont
visité la ville d'Agadir pour la 1ère fois, par contre
40,6% ayant l'occasion de la visité pour la 2ème
fois.
v Question 5 : Si non
combien de fois y compris celle-ci?
Dans un reclassement de la question ouverte, « si
non combien de fois y compris celle-ci », il faut noter que la plus
grande partie des touristes Français n'ont pas répandu à
cette question (59,4%).Les 40 ,6% sont répartis par 12,5%, de la
clientèle ont visité 2 fois la destination d'Agadir. Ensuite,
15,6% des touristes Français ont fréquenté 3 fois la ville
d'Agadir. Et 4 séjours fréquentés par 6.3% des citoyens
Français. Enfin, 3,1% des touristes, visités 5 à 7 fois la
destination d'Agadir.
v Question 6 : Quel
est la durée de votre séjour? «En nombre de jours»
La majorité des touristes Français leur
séjour s'effectue entre une semaine 34,4% à 12 jours et plus
37,5%, cette clientèle est principalement motivée par son voyage
balnéaire, par le climat, la plage, et les activités de loisirs
et d'animation.
v Question 7 : Comment
avez-vous connu la destination d'Agadir?
Le choix de la destination d'Agadir, le risque d'un mauvais choix
de vacances peut être considéré comme important par le
consommateur. Lorsqu'il y'a un risque perçu. L'individu a tendance
à minimiser ce risque en cherchant des informations
supplémentaires, l'individu pourra chercher des informations
auprès de ses amis avant de faire son choix, 43,8%cela est très
important dans la mesure où une personne qui a une expérience
favorable lors d'un séjour dans la ville d'Agadir, décrira cette
destination de manière positive auprès de ses relations et
amis.
La deuxième source d'information, utilisée par le
consommateur, par le biais par d'une agence de voyage, 28,1% dont la principale
caractéristique est le contact direct entre le consommateur et la source
même. L'efficacité dans les relations interpersonnelles
dépend en grande partie de la crédibilité de la source, de
sa compétence et du degré d'attrait qu'elle suscite auprès
du demandeur d'informations.
v Question 8 : Sur quel
critère vous êtes basés pour choisir la destination
d'Agadir ?
Perle du sud " ou " la blanche ville au bord de mer ", Agadir,
(71,9%) des touristes français attirés par la douceur de son
climat, ses 20 Km de sable fin ensoleillés 300 jours par an.
Le deuxième facteur attractif de la ville, le
balnéaire (40,6%) des voyageurs Français préfèrent
vire une expérience riche et très active dans un cadre offrant de
belles plages,
Pour ce qui est le troisième critère pour le choix
de la destination d'Agadir, « le dépaysement » de la
ville est ces régions (21,9%) des touristes Français, aiment
faire des randonnées, qui donnent aux amateurs, une richesse naturelle
plein de plaisir et de joie, celui des fameuses montagnes du grand Atlas au
Nord-est et celui de la merveilleuse Anti-Atlas au Sud-ouest.
Le dernier critère de choisir la destination par les
touristes Français (3,1%), c'est la proximité envers l'Europe,
aussi les tour opérateur et les agences de voyages offrent un prix
avantageux pour attirés beaucoup plus de consommateur.
Question9 : Quel est
votre mode d'hébergement?
La capacité d'hébergement classée d'Agadir,
de 26.660 lits répartis sur 83 établissements,
est constituée principalement d'hôtels 4
étoiles avec 8.072 lits et de Villages de Vacances Touristiques
(V.V.T.) avec 6.516 lits, représentant à eux deux 54,7% de la
capacité totale. Suivent les hôtels 3 étoiles avec 3.756
lits et les Résidences Touristiques (R.T.) avec 4.637 lits, et enfin les
hôtels 5 étoiles avec seulement 2.020 lits fréquence de
84,4%. Les autres catégories totalisent 1.575 lits, soit seulement 6% de
la capacité d'hébergement totale classée.
v Question 10 : Si
c'est un hôtel, est ce que?
Le choix de l'hôtel est influencés par des facteurs
économiques, Le processus de décision, peut être
différent d'un consommateur à un autre, ainsi, les
caractéristiques sociodémographiques des touristes influencent la
manière dont ils choisissent et consomment les produits touristiques.
Hôtel 4*, 28,1% des touristes Français choisissent ce genre de
catégorie, hôtel 3*, 18,8% et hôtel de 5*, par 15,5% des
voyageurs Français.
Le niveau de revenu influence en premier lieu le taux de
départ en vacances, taux qui est également influencé par
la catégorie socioprofessionnelle (CSP). Le revenu joue également
un rôle dans le type de vacances choisi. À revenu plus
élevé correspondra des durées de vacances plus
élevées ainsi que des taux de participation à des
activités spécifiques élevés, en
général celles associées à leur statut social.
v Question 11 :
Combien vous a coûté l'hébergement?
L'importance de patrimoine et le niveau de richesse sont des
indicateurs plus délicats à cerner. On peut tout au plus les
déduire à partir de variables qui lui sont
corrélées comme le niveau de revenus ou le statut social.
Pourtant, ces facteurs orientent fortement la consommation. On sait qu'une
famille fortunée se tourne abondamment vers les voyages, les produits
financiers et les services en général, mais peu vers les biens
d'équipement.
Si on aborde toutefois le problème au plan
macro-économique, la relation entre richesse et consommation et moins
systématique. Ainsi, bien que la masse totale de l'argent disponible en
France soit actuellement considérable, il ne profite que très
partiellement à la machine économique. Le sentiment
d'inquiétude qui prévaut chez une majorité de
Français les conduit à privilégier la réduction de
l'endettement et la thésaurisation.
v . Question 12 : Quels
sont les endroits que vous avez visités dans la ville
d'Agadir ?
Agadir concentre la majorité de ses sites attractifs en
front de mer : la promenade en front de mer de 2 Km, la plage de 6 Km de long,
la vallée des oiseaux, visités par 93,8% des touristes
Français.
Toutefois, Agadir s'est dotée depuis 1992 d'un centre
d'intérêt culturel et commercial de qualité, la
Médina de Coco Polizzi, qui représente l'unique médina
d'Agadir depuis la disparition de sa médina originelle lors du
tremblement de terre de 1962.
La médina, présentant un cadre inspiré des
architectures traditionnelles marocaines et bâtie selon les techniques
ancestrales, regroupe à la fois un complexe artisanal moderne comprenant
des ateliers de finition - vente, un restaurant, un café maure et un
théâtre en plein air pour les évènements. Ainsi, un
effort devra être fourni pour créer de nouveaux espaces attractifs
pour les touristes (musées, parc aquatique, parc de loisirs...),
remettre à niveau les sites existants et surtout améliorer leur
accès, leur indication et leur communication aux touristes
Français intéressés par 68,8%.
De même, pour les sites situés dans le centre ville
(Exposition mémoire d'Agadir au jardin Olhão, Musée
municipal du patrimoine amazigh, Théâtre municipal, Complexe
Artisanal...), fréquentés par 68,8% des Français ils sont
peu nombreux, mal indiqués et surtout sous exploités, ne
répondant pas aux besoins de la clientèle et ne valorisant pas
les potentialités naturelles et culturelles de la région (culture
amazighe, arganier, etc.).
Il existe des sites d'attrait touristique en dehors du centre
ville (souk Al Had) et à l'extérieur de la zone touristique
d'Agadir, mais ils sont difficiles d'accès et non indiqués, et
donc non connus parle touriste.
v Question 13 : Quels sont les
endroits préférés-vous pour vos sorties
nocturnes?
Agadir dispose de 216 restaurants, dont 55
restaurants dans les hôtels, et de 120 gargotes situées à
l'entrée du port. La plupart des touristes Français
préfèrent aller à la restauration 53,1%, à des
café 37,5%.
La restauration à Agadir, en dehors des hôtels,
souffre globalement d'un manque de qualité et de professionnalisme, de
l'absence de concepts innovants répondant aux attentes de la
clientèle cible (dîner-spectacle, restaurants pour familles,
restauration marocaine de qualité...) et d'un nombre insuffisant
d'équipements de restauration en front de mer (chiringitos,
paillotes...).
Agadir propose une variété d'activités
nocturnes (90 bars 15,6%, 7 discothèques, 4 pubs 6,4%, 3 casinos 31,
3%). Toutefois, en dehors des casinos, cette offre demeure insuffisante en
terme de qualité et de diversité, ne couvrant que partiellement
les besoins de la clientèle internationale. A titre d'exemple, il
n'existe pas d'offre de spectacles ou d'attractions de qualité
adaptée à la clientèle familiale (fantasia, son et
lumières, aquarium, cinéma, bowling...).
v Question 14 : vous
venez à Agadir pour ...?
71,9% de La clientèle Française traditionnelle du
balnéaire leur principal motif de voyage la plage, et le soleil. Ainsi
53,1% Clientèle «Active» dont le principal motif de voyage est
la découverte (culture et nature), et 12,5% pour la montagne,
marginalement la plage et le soleil, Un individu assimile les valeurs
inhérentes à sa culture par le processus de socialisation. La
culture lui transmet des modes de perception et de comportement bien
spécifiques. Un des principes fondamentaux du marketing international
repose sur la diversité culturelle de la ville d'Agadir.
v Question 15 : Quel
est le Service que vous avez aimé trouver à Agadir pour rendre
votre séjour mémorable?
1. Office de tourisme.
2. Internet
3. Service dans les kasbah
4. Les infrastructures suffisantes
5. Tous les services parfaits
6. Les services d'animation
7. La culture berbère
8. Les prix plus raisonnables
9. Service des locaux artisanaux
10. Les infrastructures à la hauteur
11. Les services d'artisanat
12. L'accueil chaleureux
13. L'hospitalité
14. Service artisanal
15. La propretéQuestion16 :
Est ce que vous recommanderiez à votre entourage de visiter la
ville d'Agadir?
Agadir bénéfice d'un climat doux, comme hiver avec
300 jours de soleil par an, puis d'une baie de 40 Km avec une plage de sable
fin et doré de 6 km de long, ainsi que d'un arrière-pays riche en
paysages et en cultures. 96,6% des touristes Français recommandent
à leur entourage de visiter la ville d'AGADIR,
v Question 17 :
Comment vous avez organisé votre voyage?
43,8% des touristes Français préfèrent
organiser leur voyage par une agence de voyages est une
entreprise commerciale qui compose et vend des offres de voyages à ses
clients. Elle joue le rôle d'intermédiaire et/ou
d'agrégateur de services entre les clients et les différents
prestataires sur le marché du tourisme :
compagnies
aériennes,
hôteliers,
loueurs de
voiture,
compagnies
d'assurances, etc.
Par contre 25% des touristes aimeriez partir en voyage avec
leurs amis Mais organiser un voyage est cependant long et complexe à
réaliser. Entre le budget des uns et des autres, le choix de la
destination, des dates, la consultation de chaque personne pour obtenir leur
avis jusque l'achat final, longues sont les péripéties ! De
plus, le financement est généralement à la charge d'une
unique personne. En effet, lorsque vous voulez acheter vos billets d'avion,
de train ou réserver un hôtel, il est généralement
d'usage qu'une personne se charge de payer par carte bleue sur le site
marchand, ou envoie son chèque au destinataire (par exemple, dans le cas
d'une location). L'addition se révèle souvent être
salée ... Cette personne doit parfois avancer des frais de logement ou
de transport de tout un groupe pour être sûr d'obtenir la
même location ou le même vol. Elle se fait ensuite rembourser par
les autres personnes mais doit bien souvent réclamer auprès de
quelques unes la somme requise ... Ce système met dans l'embarras une
personne alors que c'est bien souvent celle qui est chargée de
l'organisation du voyage.
v Question 18 : Comment
préférez- vous recevoir des informations touristiques sur la
ville d'Agadir?
Le fait de connaître quelle est l'importance des sources
d'information dans le choix d'une destination de vacances est d'un
intérêt stratégique très important.
40,6% des touristes Français utilisent l'internet comme
une source d'information, il arrive en pole position dans la préparation
d'une destination, Internet permet aussi d'optimiser l'efficacité d'une
campagne d'un voyage grâce à ses capacités de ciblage.
La presse vient dans la deuxième position, 21,9%, il joue
un rôle important. L'importance du contenu de l'information permet au
consommateur de résoudre le problème auquel il est
confronté.
Ainsi, l'E-mail, utilisé par 18,8% par des touristes
Français comme une source d'information, par contre la pub et le
publipostage 6,3% des voyageurs Français préfèrent cette
source d'information.
v Question 19 : Votre
appréciation globale de votre séjour?» Note sur 10»
L'appréciation globale de séjour des touristes
Français à la ville d'Agadir, c'est entre 7 point, notes par
21,9% des voyageurs, 8 point appréciés par 34,4% ainsi pour la
valeur de 9 point notés par 18,8% et finalement 12,5% des touristes
Français ont apprécié leur séjour de 10 point.
v Question 20 : Quelle est votre
appréciation de transport par avion?
43,8% des touristes Français sont satisfait de leur
voyageur par avion, Plus de 95% des arrivées touristiques à
Agadir se faisant par avion, l'importance de l'aéroport est primordiale
pour la desserte de la destination. Situé à 22 km au sud-est de
la ville, l'aéroport Agadir Al Massira est le premier aéroport
aux niveaux national et africain ayant obtenu la certification «ISO
9001» version 2000 pour la qualité des services rendus aux
passagers, aux compagnies aériennes et aux partenaires. Il est
conçu (piste et aire de stationnement) pour un trafic total à
terme de 10 millions de passagers annuels. Quant à son aérogare,
elle dispose d'une capacité de traitement de 3 millions de passagers par
an. Avec un volume de 1,44 millions de passagers en 2006, l'aérogare
n'est exploitée actuellement qu'à raison de 47% de sa
capacité.
v Question 21 : Quelle
est votre appréciation de transport `' aéroport
-hôtel''-----`'hôtel -aéroport'' ?
Le transport aéroport/hôtel, et
hôtel/aéroport est très satisfait par la plupart des
touristes Français 62,5%, une bonne organisation, une qualité
d'accueil chaleureuse.
v Question 22 : Quelle
est votre appréciation de transport dans la ville?
Le transport dans la ville est très satisfaisant 59,4%, se
disposition des 4×4s (Toyota Landcruiser) ou minibus (Ford ou Mercedes)
tous climatisés avec chauffeurs expérimentés et
motivés. Il offre également la location de véhicules sans
chauffeurs. Pour vous permettre d'avoir une première idée sur nos
tarifs, le prix par jour d'un 4×4 ou un minibus avec chauffeur et gasoil
varie entre 110 et 150 euro, cela dépend de la durée et des
distances. Grâces à notre expérience dans le tourisme et
celle de nos chauffeurs, nous disposons d'itinéraires originaux et
inédits à savoir dans la région d'Agadir (l'Anti-Atlas et
le sud), Marrakech et Ouarzazate (le Haut-Atlas) et les régions de
Zagora, Chegaga, Merzouga... (Le grand désert). Afin de répondre
aux demandes de nos clients désirant atteindre les déserts
lointains et les contrées les plus reculées au Maroc, nous
comptons sur la connaissance des chauffeurs ayant parcouru presque toutes les
villes, vallées, oasis, gorges et pistes, ainsi que l'accueil chaleureux
et le service typique que vous y réserveront les beaux bivouacs, maisons
d'hôtes et auberges.
v Question 23 : Quelle
est votre appréciation à propos de qualité d'accueil dans
les restaurants?
L'accueil est un aspect des vacances « important »,
68,8% des touristes Français sont très satisfait de la
qualité d'accueil dans les restaurants, « Un vrai bonheur !!
Nous avons testé, suite à des critiques positives, et nous sommes
tombés sous le charme. La cuisine, c'est du haut de gamme, le patron est
un personnage haut en couleur, mais sincère ».
Accueil très chaleureux dans les restaurants qui proposent
des diverses plats, mets. Et des plats locaux par exemple : Langouste
grillée excellente, fritures du jour parfaites,
v Question 24 : Quelle
est votre appréciation à propos de qualité de service aux
restaurants?
62,5% des touristes Français sont satisfait de la
qualité de service aux restaurants des plats plus que parfaite ! C'est
excellent et en plus pas trop cher. Un Accueil chaleureux et un service
agréable et rapide.
Ainsi la qualité du service et du personnel était
parfaite! Le choix de menus et de boissons était vaste et il y en avait
pour tous les goûts: « un vrai plaisir »!
Question
25 : Quelle est votre appréciation à
propos de Qualité des Plats aux restaurants?
Les plats dans la plupart des restaurants dans la ville d'Agadir
proposent un menu vaniteux aux touristes Français 56,3%, repas sous
forme de buffets savoureux et variés.
Plusieurs restaurants à thème : le BELLA VISTA :
cuisine italienne, le CAP SUD : grillades et poissons et la CASBAH pour
déguster une savoureuse cuisine marocaine.
v Question 26 : Quelle
est votre appréciation à propos de la qualité d'accueil
d'hébergements?
L'accueil est au carrefour de toute l'activité de
l'organisme. Un accueil maîtrisé est un atout majeur pour
l'efficacité du service et la satisfaction du client / usager. S'il
concerne en premier lieu les services accueil, il est de fait l'affaire de
l'ensemble du personnel en relation avec les clients / usagers.65, 6% des
voyageurs Français sont satisfait de l'accueil aux hébergements.
Chacun se doit de gérer au mieux les problématiques
spécifiques qui y sont liées. Par exemple :
· Capacité à accueillir les personnes
souffrant de handicap ou ayant des difficultés de langue ou
d'écriture,
· Public parfois difficile nécessitant une
réelle capacité à désamorcer les conflits ou
à
apporter une qualité d'écoute
particulière,
· Nécessité d'assurer des circuits
d'information efficaces permettant au service accueil de disposer des documents
et informations permettant de renseigner efficacement le public,
· Nouveaux enjeux liés aux technologies de
l'information (réactivité et maîtrise des échanges
mail, maîtrise de la mise à jour du site internet),
· Locaux nécessitant d'être
réadaptés de manière à offrir aux clients / usagers
des
Conditions d'accueil satisfaisantes, ...
v Question 27 : comment
évaluez-vous la qualité de service
d'hébergements ?
71,9% des touristes Français trouvent la qualité de
service d'hébergements satisfaite Les chambres aménagées
de façon sommaire avec seulement un lit, un placard, une table et un
lavabo ont largement fait place à des chambres plus confortables avec
salle de bains attenante et air conditionné. Elles peuvent être
équipées d'un téléphone, un réveil, une
télévision et une connexion Internet haute débit. En
revanche, le récepteur radio y est de plus en plus rare. On peut
également y trouver mini-bar, lequel inclut souvent un petit
réfrigérateur contenant des casse-croûtes et boissons
(à régler lors du départ). Enfin, on peut aussi y trouver
le nécessaire pour faire du thé et du café : tasses,
cuillères, bouilloire électrique et sachets de thé, de
café instantané, de sucre et des contenants de crème ou de
lait.
v Question 28 : Quelle
est votre appréciation à propos de la qualité d'accueil
chez les artisanats?
C'est au quotidien que nous côtoyons ceux qui ont choisi un
métier de contact par excellence :
commerçant.
À la ville comme à la campagne, le client d'aujourd'hui est
exigeant. Il faut savoir l'écouter, le conseiller et lui offrir des
services.
Pas question d'être un artisan sans un sourire
accroché à ses lèvres ! Portes ouvertes à ceux qui
aiment dialoguer et qui sont un peu
psychologues
! Le commerce de proximité, c'est tout un art de vivre, mis à mal
aujourd'hui par les grandes surfaces. Dans ce cas la satisfaction des touristes
Français représentent 56,3%, les artisans-commerçants
résistent bien à la concurrence et les clients apprécient
la qualité de l'accueil personnalisé et du service rendu.
« Chaque artisan décore les lieux d'accueil
des visiteurs et plusieurs d'entre eux proposent diverses possibilités
de restauration dans des ambiances musicales variées. Le stand
d'information est tenu par les enfants (de sixième primaire) de
l'école communale qui répondent aux questions des visiteurs sur
l'organisation générale du week-end et les festivités qui
sont organisées. »
Qualité d'accueil chez les artisanats permet :
· d'acquérir une plus grande connaissance de la
qualité et de ses enjeux
· d'accroître (et
améliorer) le niveau des services à la
clientèle
· de se doter d'une référentielle
qualité fiable visant à cerner les points forts et les points
faibles à améliorer
· de posséder un outil de
mesure concret et de management.
v Question 29 : Quel
est votre opinion à propos de niveau des prix des produits artisanaux?
Le juste prix : on peut discuter
à l'infini de ce qu'est le niveau du juste prix particulièrement
dans le cas d'unités de production artisanales où le facteur
travail, fourni par la famille, donc non normé par un marché,
représente l'essentiel du coût de production, le tout au sein
d'une économie peu monétarisée et largement informelle. De
plus des produits artisanaux peuvent être sensibles à la
créativité des artisans et aux variations des cours de certaines
matières premières. Mais il est possible de trouver un compromis
en prenant en compte la satisfaction des besoins fondamentaux d'un travailleur
ou de sa famille. En plus de la justesse du prix en termes de niveau, la
stabilité de ce prix est fondamentale pour les producteurs. Ces apports
du commerce équitable sont bien sûr essentiels d'un point de vue
de l'économie réelle des producteurs. Ils jouent aussi un
rôle idéologique capital pour les producteurs et encore davantage
pour les consommateurs. Pour les producteurs, cette justesse du prix en tant
qu'elle permet une rémunération satisfaisante, leur permet
d'accéder au statut de producteur reconnu au lieu d'être à
la merci des négociants. Pour les voyageurs Français sont
plutôt satisfait au niveau du prix des produits artisanaux, cette notion
de juste prix est la base de la remise en cause de la logique de marché
avec son exploitation des producteurs primaires et l'aléa des
spéculations. C'est la nature de la relation entre producteurs et
consommateurs qui est totalement changée, changement facteur de remise
en cause du système au moins chez certains consommateurs Français
et organisateurs du commerce équitable.
v Question 30 : que pensez-vous de la
diversité des produits artisanaux ?
Situé à Talborjt, le complexe artisanal d'Agadir
offre une diversité de produits qui témoignent de la richesse et
la diversité du patrimoine marocain .On y trouve la fabrique de cuir, la
fabrique de vêtements, atelier de marqueterie de bois de thuya.
Il existe à Agadir un musée thématique qui
attire, à longueur d'année, beaucoup de visiteurs nationaux et
étrangers surtout des visiteurs Français 53,1% sont satisfait de
la diversité des produits artisanaux. C'est le Musée du
patrimoine amazigh situé au centre-ville et qui donne sur le passage
Aït Souss, juste à côté du Théâtre
municipal de verdure.
Pionnier des musées municipaux au Maroc, le Musée
du patrimoine amazigh d'Agadir est en même temps un musée
régional. C'est le symbole de coopération et de collaboration
entre les musées nationaux et internationaux. A l'origine du projet,
l'acquisition par la municipalité, en 1995, d'une collection
privée de bijoux constituée de 932 pièces dont 227 sont
exposées dans les galeries du musée, en plus de nombreux objets
typiques de la région du Souss-Massa-Drâa. Le musée a
pour ambition de participer à la préservation de la culture
locale en étroite collaboration avec les artisans et artistes de la
région et à travers l'organisation de conférences,
d'expositions et autres, et ce afin de susciter un réel
intérêt chez les jeunes et notamment les étudiants, pour
leur patrimoine culturel et les inciter ainsi à le préserver de
toute dégradation. Le Musée du patrimoine amazigh d'Agadir a
donc pour mission essentielle de conserver et de promouvoir les métiers
liés aux arts traditionnels marocains, d'oeuvrer à
l'amélioration de la qualité des produits artisanaux et de
cultiver, chez les jeunes, une sensibilité à la création
artisanale et artistique. Il offre aux visiteurs la possibilité de
découvrir la richesse et la diversité du patrimoine culturel
régional, à travers une riche collection de bijoux en argent
(fibules, bracelets, colliers, chevillières, fronteaux, bagues,
pendentifs, talismans, ...), des tapis amazighs, des poteries, des ustensiles
de cuisine en terre cuite, en cuivre, en argent ou en bois, des portes en bois,
des moulins pour l'extraction de l'huile d'argan. Pour perpétuer le
savoir-faire local en bijouterie, des artisans animent
régulièrement un atelier de techniques de fabrication des bijoux
en argent au musée qui met aussi à la disposition des visiteurs
une bibliothèque de 100 ouvrages sur le patrimoine culturel marocain en
général et régional en
particulier. Parallèlement aux expositions permanentes, le
Musée du patrimoine amazigh organise ou accueille diverses
manifestations culturelles: Expositions d'arts plastiques, soirées
musicales, projections de films, journées d'étude, ateliers,
etc. Ouvert tous les jours, sauf le dimanche et les fêtes religieuses,
le musée met gratuitement à la disposition des visiteurs un guide
pour les accompagner dans leur découverte de toutes ces richesses. Le
Musée du patrimoine amazigh a aussi pour ambition de participer à
la préservation de la culture régionale, en oeuvrant avec les
artisans à la sauvegarde d'un savoir-faire et de techniques ancestrales,
mais aussi en luttant contre la disparition de ce patrimoine et sa fuite
à l'étranger. Lors de sa 11ème conférence
générale tenue à Moscou en 1977, le Conseil international
des musées (ICOM) a décidé de consacrer le 18 mai
Journée mondiale des musées. La célébration de
cette journée est une occasion de sensibiliser le public à
l'importance de l'institution muséale dans la sauvegarde de notre
patrimoine. Cette institution devient donc de plus en plus une
nécessité culturelle pour préserver l'authenticité
et la richesse patrimoniale. Mais malgré tous les efforts
déployés dans ce domaine, le musée gagnerait à
être enrichi d'objets du patrimoine culturel amazigh de la région.
De plus, les bijoux pourraient également être mis en valeur
à travers une exposition de costumes traditionnels amazighs typiques de
la région Souss-Massa-Drâa. Le musée pourrait aussi
proposer aux visiteurs des objets-souvenirs : Cartes postales spéciales,
porte-clés, pins en argent, etc. En tant que capitale de la
région Souss-Drâa, la ville d'Agadir devrait abriter un grand
musée régional pour mettre en évidence la diversité
et la richesse du patrimoine culturel de cette vaste région du Royaume
et des musées thématiques locaux à Taroudant, Tiznit,
Ouarzazate, Zagora, Tinghir. Au village d'Azrou Ou Wado, dans la
vallée d'Ammelne à Tafraout dans la province de Tiznit, qui a vu
naître le grand poète et écrivain marocain, Mohamed
Khaïr-Eddine, il y a longtemps que la commune aurait dû penser
à créer un musée dédié à ce grand
écrivain de la littérature marocaine. Et pourtant, ce ne sont pas
les mécènes qui devraient manquer à Azrou ou Wado et
à Tafraout. Mais en attendant de réparer cet oubli, on devrait
commencer par signaler ce beau petit village tapi au pied de l'Anti-Atlas dans
cette belle vallée par quelques panneaux de signalisation. D'autres
grandes figures de notre patrimoine culturel régional
mériteraient également une attention particulière,
notamment Mohamed Mokhtar Soussi et Haj Belaïd, parmi tant d'autres.
Notre pays a un riche patrimoine culturel, certes, mais il n'est
malheureusement pas bien protégé et mis en valeur faute d'une
vraie culture muséale comme c'est le cas par exemple des sites de
gravures rupestres de la région de Guelmim Smara exposés en
permanence aux actes de vandalisme de toutes sortes.
v Question 31 : Comment vous voyez la
qualité des produits artisanaux ?
Chaque visiteur Français pourra y trouver son goût
et sera émerveillé, admiré, par le choix et la
qualité des objets qui y sont exposées. Puisque les produits
artisanaux sont travaillés avec des coopératives, des artisans
et en particulier dans le milieu rural, nous commercialisons leur produit et
nous les encourageons pour produire de la qualité, et cela dans le but
d'améliorer leur niveau de vie.
v Question 32 : Quel
est votre opinion à propos des randonnées à
Agadir?
Les consommateurs Français sont plutôt satisfait
34,4% des randonnées proposées par leur agence de voyage un
témoin déclare « un très bon voyage pour la
découverte de la ville d'Agadir... énorme contraste entre la
ville bouillonnante, et les villages berbères isolés au fin fond
du moyen atlas. Dépaysement assuré, et apprentissage de la
culture marocaine à travers la religion, la gastronomie (thé
à la menthe, tajine, pain traditionnel...) et les traditions comme le
hammam...
Les plus : paysages variés; découverte de la ville
profond; visite de Kasbah.
v Question 33 : Quel
est votre opinion à propos des visites guidées à
Agadir?
40.6% des voyageurs Français sont très satisfaits
de leur visite guidées à Agadir. Une femme témoigne
« c'est bien d'avoir gagné un voyage à Agadir ! j'y
vais régulièrement depuis un an (ma fille s'est mariée
avec un jeune homme qui est à Agadir) donc je connais les excursions
à faire : il y a d'abord le tour de ville à faire avec la visite
du port et de sa criée, aller à la kasbah et admirer la vue,
visiter le quartier suisse, les souks, ensuite vous avez la route du miel,
Tafraout, Taroudant. Sur une journée vous pouvez faire Massa (portes du
désert avec traversée en 4x4 pendant la matinée),
Essaouira et Marrakech (tout en sachant que cela fait pas mal de route - 4/5
heures de route pour y aller).
Durant mon séjour l'an dernier ai connu un guide
agréé qui habite à Agadir et de temps en temps il
m'organise des excursions.
Si vous êtes intéressée je pourrais vous
donner ses coordonnées, il parle couramment le français et
travaille pour Look Voyages, Thomas Cook, ses tarifs ne sont pas
élevés - de l'ordre de 30 euros/personne comprenant la location
de voiture, l'essence et sa prestation en tant que guide "privé"
Je vous précise que je n'ai aucun intérêt
financier dans cette proposition. Si je vous parle de lui c'est qu'il est
très professionnel et que j'ai pu comparer ses prestations par rapport
à un autre guide avec qui j'avais quelques excursions l'an dernier par
le biais de mon hôtel ».
v Question 34 : Quel est votre opinion
à propos des contacts relationnels?
Un constat initial, celui de la « force de frappe » des
relations humaines dans l'expérience touristique et les impressions
fortes qu'elles laissent dans le souvenir de vacances.
Toute relation entre le visiteur et le visité est donc
ultra-sensible en termes d'image pour la destination.
Même rare, elle se place au premier rang des impressions de
séjour. On peut dire que cette relation concentre une grande part de
l'aspect émotionnel d'un séjour.
Autre constat, celui des ressentis concernant «
amabilité » et un » chaleureux accueil » des
marocains, qui sont suffisamment récurrents pour ternir l'image vers
les touristes Français première clientèle
préfèrent cette destination;75% des voyageurs sont satisfait de
leur contacts relationnels avec les marocains ; même si de fait ces
reproches tendent à s'atténuer à mesure de la
fidélisation à la destination vers la ville d'Agadir.
v Question 35 : Quelle est la
qualité des infrastructures à Agadir?
L'infrastructure à Agadir est plutôt satisfaite par
les touristes Français 37,5%, ainsi, Depuis l'ouverture de l'autoroute
Marrakech-Agadir, la ville d'Agadir connait une nette évolution sur le
plan de ses activités touristiques. Grâce à cette
infrastructure, Agadir ambitionne d'attirer 245.000 touristes marocains en
2011, alors qu'elle n'a pu séduire que 168.000 touristes en 2009. Ainsi,
la ville d'Agadir qui endure depuis un certain temps une sorte de
morosité, qui s'est traduite par une baisse de nuitées, commence
à reprendre du souffle.
Conclusion :
« Etre touriste c'est, à peu d'exceptions
près, consommer : on choisit un voyage comme une voiture ou un appareil
ménager, et de plus en plus dans les supermarchés ou sur internet
; pour et pendant le voyage on consomme beaucoup. C'est bon pour la croissance
économétrique, donc soi-disant pour la richesse. On peut
transposer au tourisme la plupart des analyses et méthodes du commerce
équitable ; mais le touriste consomme du rêve, des espaces, une
population, une culture, de la couleur locale ;
surtout, c'est lui qui est transporté : le produit, lui,
ne peut être stocké, il est considéré comme une
exportation, sa clientèle est volatile... D'autre part, un tremblement
de terre, une guérilla, une récession ou des attentats
(même aux antipodes pourvu qu'il s'agisse de la superpuissance) font
chuter la demande parfois jusqu'au néant.» (Anne Amblès,
2002-2).
Le tourisme se caractérise véritablement par une
très grande variété d'acteurs traduite par une
diversité de logiques et d'attentes. Clients, prestataires et
co-traitants locaux, agences de voyages, Tour Opérateurs, compagnies
aériennes, forment une chaîne dont les intérêts ne
sont pas toujours concordants et, de plus, défendus à armes
très inégales. Si le marché global du tourisme,
prospère et réactif, peut encaisser des à-coups brutaux en
faisant glisser son offre d'une destination à une autre, les partenaires
du Sud, eux, sont soumis aux modes, critères, exigences et vicissitudes
d'un marché qu'ils subissent. La fragilité du tourisme, c'est
d'abord la fragilité des économies du pays, trop
dépendantes d'un secteur multiforme, dynamique, co-producteur du produit
avec les consommateurs, imbriquant les services et sensibles aux aléas
des contextes locaux et des tendances globales.
A partir des résultats, obtenus durant ma recherche , on
doit s'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs - individualité,
autonomie, besoin de sens...-, renforcer les efforts de prospection sur les
marchés de proximité tel que l'Allemagne, la Suisse,
Danemark..etc et sur les segments les plus porteurs - familles, seniors -,
être vigilant sur les prix et sur les coûts, continuer à
innover au niveau des produits et des prestations et envisager des campagnes
collectives de communication: cette stratégie suffira-t-elle à
faire durer un tourisme qui, par ailleurs, au fur et à mesure de la
prise de conscience de son formidable potentiel de mise en mouvement, subit le
feu roulant de critiques de plus en plus précises et
argumentées.
Ces critiques sont de différentes natures. Toutes
désignent le faux nez d'un domaine qui peine à faire cohabiter un
tourisme concentrationnaire prédateur et un tourisme diffus et
intégré, alimente une concurrence féroce qui lamine les
coûts, les marges et les comptabilités, favorise les comportements
de pillage et d'irrespect, exerce des pressions considérables sur le
foncier et les ressources naturelles, dérape lorsque les sirènes
du profit à court terme se conjugue à la ferveur pour l'ultime
recours d'économies sinistrées, échappe à la
plupart des tentatives de maîtrise et de contrôle et ne
reconnaît que du bout des lèvres les dégâts qu'il
cause au sein d'un tissu social qui, souvent, ne l'a pas souhaité.
De tout ce qui a été dit, nous pouvons tirer une
synthèse qui souligne que La compréhension du comportement du
touriste est fondamentale pour les responsables marketing. La première
tâche à considérer dans l'analyse du comportement est
l'identification des facteurs externes et personnels qui exercent une influence
sur celui-ci. Les dimensions psychologiques et psychosociologiques du
comportement du touriste, leur processus de perception. Leurs critères
d'évaluation, leurs attitudes sont des éléments qui
permettent de mieux comprendre le comportement de ces derniers.
Bibliographie :
· Barbarras Simone, Notre ennemi le
client, Editions générales First, 1995,70 rue d'Assas
75006 Paris.
· Brée Joël, Le comportement de
consommateur, Dunod, Paris ; 2004, ISBN210 006901 2.
· Bruno Ollivier, Les sciences de la communication
théorie et acquis, Editeur Armand Colin, 2007, ISBN
978-2-200-34628-7.
· communications : la différence
dirigé par Claudine Haroche ; édition
« Seuil » 2000.
· Dubois Kotler Marketing interactif,
10ème édition, Millenium édition tenth
édition, publié par Prentice .Hall, Inc « 2000 publi
Union éditions », Paris.
· Frochot Isabemme, Patrik Le Gohérel, Le
marketing du tourisme, Dunod, Paris, 2007.
· Guillon Joël, Vendre ses
prestations, les guides du Feelance, Editions d'organisation ;
2003.ISBN.2 -7081-3001-3.
· Lehu Jean-Marc le marketing
interactif ; les éditions d'organisation, 1996-ISBN
2-7081-1912-5.
· Les bases de la communication humaine ; une
approche théorique et pratique, 2ème édition
Gail E. Myers.
· Libaert Thierry, Le plan de
communication, 2 édition ; Dunod Paris ; 2003.
· Nollet Jean, John Haywood, Farner, Les entreprises
de services, Gaëtane Morin éditeur Itée, 1991.
· Rochefort Robert, La société
des consommateurs, édition Odile Jacob, Septembre 1995.
· Rocher Guy, Introduction à la
sociologie générale ; 1- l'action social,
éditions HMH Ltée 1968.
· Tocquer Gérard, Michel Zins, marketing
du tourisme, Gaëtan Morin éditeur Itée, 1987.
· Wolton Dominique, Penser la
communication, achevé d'imprimer en Septembre 1998. sur les
presses de l'imprimerie Maury Euro livres. 45300 Manche court.
* 1
_Saint Evremond Charles Marguetel de
Saint-Denis, seigneur de Saint-Évremond,
né le
1er
avril
1614 à
Saint-Denis-le-Gast
et mort le
20
septembre
1703 à
Londres, est un
moraliste et
critique
libertin
français.
* 2 _ Katona-
Analyse psychologique du comportement économique, Paris, Payot, 1969,
364p
* 3 _
Watson : John Broadus Watson (né en 1878 et mort en
1958) est un des principaux représentants du comportementalisme. Il
a notamment créé l'école psychologique de
Behaviorisme.
* 4
_Skinner :( 1904-1990) Burrhus
Frederic Skinner est un
psychologue et un
penseur
américain.
Fondateur du
béhaviorisme
radical.
* 5
_Béhavioristes : (ou
comportementalisme)
[1] est une approche en
psychologie qui
consiste à se concentrer uniquement sur le
comportement
observable de
façon à caractériser comment il est
déterminé par l'
environnement
et l'histoire des interactions de l'individu avec son milieu, sans faire appel
à des mécanismes internes au
cerveau ou à
des
processus
mentaux non directement observables
[2].
* 6 _ Holbrook :
Morris B. Holbrook, professeur de
Marketing à
la Columbia Business School de
New York, est l'un
des chefs de file du marketing en tant que discipline universitaire,
* 7 _ Hirschman :
Albert Otto Hirschman (né le
7 avril
1915 à
Berlin sous le nom de
Hirschmann) est un
économiste
américain
de formation. Ses recherches pluridisciplinaires rendent difficile sa
classification dans une des disciplines auxquelles il a contribué telles
que l'
économie,
les
sciences
politiques ou la
sociologie
* 8 _
Rieunier : Dunod, Paris France; S.RIEUNIER (2002), «
Le comportement du consommateur »
* 9 _
Volle : .VOLLE (2002), « Tendances
de consommation et stratégies »
* 10 _ cue
(quelqu'un) dans, informelle: Pour informer, donner des instructions,
informations, nouvelles, etc, pour lui Cue dans les plans pour la danse.
* 11 _
Thorndike : edward Lee
Thorndike (
31
août
1874 -
9
août
1949) est un
psychologue
américain, précurseur du
béhaviorisme.
Il est notamment connu pour ses recherches sur l'
intelligence
animale et en
psychologie
de l'éducation.
* 12 _ Palvov :
Ivan Petrovitch Pavlov (en
russe :
Èâàí
Ïåòðîâè÷
Ïàâëîâ) (
Riazan,
14
septembre
1849 -
Saint-Pétersbourg,
27
février
1936) est un
médecin et un
physiologiste
russe,
prix
Nobel de physiologie ou médecine
1904 et lauréat
de la
médaille
Copley en 1915.
* 13 _
Bandura : Albert Bandura (né le
4
décembre
1925) est un
psychologue
canadien connu pour sa
théorie
de l'apprentissage social et son concept d'
auto-efficacité.
* 14 _ Mark
Twain : Mark Twain, de son vrai nom
Samuel Langhorne Clemens, né le
30
novembre
1835
à Florida dans le
Missouri (
États-Unis),
décédé le
21
avril
1910
à
Redding,
Connecticut
(États-Unis), est un grand
écrivain,
essayiste et
humoriste
américain. Son pseudonyme vient du cri « Mark Twain
[fathoms] » signifiant « Marque deux
[brasses] », utilisé par les pilotes de vapeurs sur le
Mississippi
* 15 _
Lewin : Kurt Lewin (Kurt Zadek Lewin) (
1890-
1947) fut un psychologue
américain d'origine
allemande
spécialisé dans la
psychologie
sociale et le
comportementalisme,
acteur majeur de l'
école
des relations humaines
* 16 _
Festinger : La dissonance cognitive est
un concept de
psychologie
élaboré par
Leon Festinger
en 1957 dans son livre "
L'Échec
d'une prophétie".
* 17 _ Martin
Fishbein : 1936-2009 Martin Fishbein, Ph.D., Harry C. Coles, Jr.,
éminent professeur de communication, et directeur de la communication du
programme de santé dans le Centre de Politique publique de l'Annenberg
School for Communication de l'Université de Pennsylvanie, est mort le
jeudi 27 Novembre, lors d'un voyage à Londres.Il était 73-ans.
* 18 _
Ajzen : théorie de l'action raisonnée (en
anglais, Theory of Reasoned Action) est un modèle qui provient de la
psychologie sociale. Ce modèle développé par Fishbein et
Ajzen (1975) définit les liens entre les croyances, les attitudes, les
normes, les intentions et les comportements des individus.
* 19 _
Fazio : Russell Fazio est connu pour son
travail dans les années 1980 qui ont conduit à l'émergence
de la
cognition
sociale en perspective dans le domaine de
la
psychologie
* 20
_La méthode Delphi : est une
méthode systématique d'interrogation formelle par questionnaire
faisant appel au jugement intuitif et aux connaissances d'un panel d'experts
dispersés géographiquement, servant à faire des
prévisions par l'expression d'opinions rationnelles sur des questions
où il n'existe pas de réponse absolue.
* 21 _
La triade de KELLY : présente les
produits à tester trois par trois. Pour chaque triade, la personne
interrogée doit préciser en quoi deux des produits sont
semblables entre eux mais différents du troisième.
* 22
_ Cohen : Stanley Cohen est professeur
émérite de
sociologie
à la
London
School of Economics .
* 23
_Backpackers :
Auberges de jeunesse dans le monde. Backpackers
Réservations en ligne.
* 24
_ Viard : Jean
Viard est un
sociologue
français, né le
4
janvier
1949 à
Metz Il est
directeur
de recherche au CNRS au
CEVIPOF (Centre de
recherches politiques de Sciences Po). Diplômé en économie
et docteur en sociologie, il est spécialisé notamment dans les
vacances, le temps
libre,
Marseille, ou les
35 heures. Il
dirige les
éditions de
l'Au
* 25 _
Carte de Professionnel de Santé (CPS) est une
carte à
puce utilisée en
France afin d'assurer
la confidentialité de l'accès aux données personnelles
dans le cadre des applications de santé communicantes. Elle est
délivrée par le
GIP-CPS
(Groupement d'Intérêt Public - Carte de Professionnel de
Santé) à chaque professionnel de santé qui en fait la
demande
* 26
_ La Loi d'Engel : est une loi
empirique avancée en
1857 par le
statisticien
allemand
Ernst Engel
[1]. D'après cette loi, la part du
revenu allouée
aux
dépenses
alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible
que le revenu est élevé. La dépense absolue allouée
à l'alimentation peut augmenter, même si sa proportion diminue
* 27
_ Bergadaà: d''après les travaux
de Bergadàa (1988 [6], 1989 [8]), ...
subjectif, qui donne à l'individu la définition de son
projet et des actions qu'il doit mener pour ...
* 28
_ Balfet M et Lozato-Giotart
J. (2004). Management de tourisme, Persan Education, France, P40.
* 29
_ Mac Luhan : Herbert
Marshall McLuhan (
21
juillet
1911 -
31
décembre
1980) est un
éducateur,
un
philosophe, un
sociologue, un
professeur de
littérature
anglaise et un théoricien de la
communication
canadien. Il est l'un
des fondateurs des études contemporaines sur les
médias.
* 30
_ Rokeach : Milton
Rokeach Psychologue américain, né le 27 décembre
1918 à Hrubieszow (Pologne), décédé le 25 octobre
1988.
* 31
_ Mokwa : Michael P.
Mokwa (1981), « management public »,
comprendre et gérer les institutions de l'état
* 32 _
Melillo : Richard MELILLO. RENSEIGNEMENTS
GENERAUX. Né le : 24/06/1959. PALMARES ...
1983 1er Championnat d'Europe de Paris (France), -71 kg.
* 33
_ Diggles : DIGGLE
(1986) ont proposé des solutions spécifiques mais les
simulations qui ... P. HALL, J.D. DIGGLE. - The selection of
terms in an orthogonal series ...
* 34 _
Colbert : Colbert, F. 1993. Le marketing des arts et de
... produit-marché » proposé par
Colbert (1993) pour commercialiser les produits
...
* 35 _
Krippendorf : définition lié à un
seul et unique site (Krippendorf, 1971).
..... Hollige (1962) (cité par Krippendorf,
1971)
* 36 _
Freud : né Sigismund Schlomo
Freud le
6
mai
1856 à
Freiberg,
Moravie (
Autriche,
aujourd'hui
Pøíbor
en
République
tchèque) et mort le
23
septembre
1939 à
Londres (
Royaume-Uni), est
un médecin
neurologue et
psychiatre
autrichien,
fondateur de la
psychanalyse.
* 37 _
Horney : La théorie de Horney Horney s'est
très vite distanciée des idées de Freud.
... constitue la source énergétique des pulsions
(Horney, 1945 ; 1950). ...:
* 38
_Catell : Raymond
Bernard Cattell, né le
20
mars
1905 et
décédé le
2
février
1998 est un
psychologue
britannique
et
américain.
Auteur ou co-auteur de 55 ouvrages et de 500 articles
[réf. nécessaire],
il a théorisé l'existence de deux formes d'intelligence à
la base des capacités cognitives humaines : l'intelligence fluide
et l'intelligence cristalisée. Ses travaux l'ont conduit à
dénombrer seize traits de personnalité (personality
factors) mesurables.
* 39 _ Carl
Rogers (né en
1902 à
Chicago, mort en
1987 à
La Jolla) est un
psychologue
humaniste
américain.
Il a surtout oeuvré dans le champ de la
psychologie
clinique.
* 40
_Maslow : Abraham
Maslow (
1er avril
1908 -
8
juin
1970) est un
psychologue
célèbre considéré comme le principal meneur
de l'
approche
humaniste, surtout connu pour son explication de la
motivation par la
hiérarchie des besoins, qui est souvent représentée par
une
pyramide
des besoins.
* 41 _ Sherif
Cantril : psychologie sociale (Sherif et
Cantril, 1947 ; Sherif et Hovland, 1961). Dés lors, ce
concept est devenu un domaine d'étude important en marketing
* 42
_ Krugman : Paul Robin
Krugman, né le
28
février
1953 à
Long Island dans
l'
État de New
York, est un
économiste
américain
qui a obtenu le
«
prix Nobel d'économie »
2008 pour avoir
montré « les effets des économies d'échelle sur
les modèles du commerce international et la localisation de
l'activité économique ».
* 43 _
Rothschild : Édouard de
Rothschild, né le 27 décembre
1957 à
Neuilly sur
Seine, membre de la
famille
Rothschild, est un
homme
d'affaires
français.
* 44 _ Laurent et
Kapferer : Kapferer et Laurent (1989, 1992)
précisent que la sensibilité à la marque ne se
réduit pas à l'importance de la marque dans le processus
de l'implication.
* 45
_ Vaughn : Robert
Vaughn (Robert Francis Vaughn) est un
acteur
américain,
né le
22
novembre
1932 à
New York (
État de New
York,
États-Unis).
Révélé dans le film
Les Sept
Mercenaires, il est particulièrement connu pour avoir tenu le
rôle de Napoléon Solo dans la série
Des agents
très spéciaux et celui de Harry Rule dans la série
Poigne de
fer et séduction.
* 46
_ Petty* et Cacioppo :
Petty, Wells, Heesacker, Brock et Cacioppo
(1983) ont également montré que la simple position
physique d'un sujet peut influencer la nature
* 47 _
Adler : Alfred Adler (né le
7 février
1870 à
Rudolfsheim près de
Vienne
(aujourd'hui le 15ème arrondissement du district viennois de
Rudolfsheim-Fünfhaus) ; décédé le
28 mai
1937 à
Aberdeen en
Écosse)
était un médecin et psychothérapeute
autrichien d'origine
juive (en 1904, il se convertit au protestantisme). Il est le fondateur de la
psychologie
individuelle [1]
* 48 _
Weber : Max Weber (
21 avril
1864-
14 juin
1920),
sociologue et
économiste
allemand, est, avec
Vilfredo
Pareto,
Émile
Durkheim,
Georg Simmel et
Karl Marx, l'un des
fondateurs de la
sociologie
moderne.
* 49 _
Valette-Florence : Valette-Florence P.
(1986), Les démarches de styles de vie : concepts, champs
d'investigation et problèmes actuels, Recherche et Applications en
Marketing
* 50 _
CATHELAT*, B...le style de vie des
Français. Centre de Communication Avancée, Havas, Paris, Editions
d'Organisation, 1985
* 51
_Veblen : Thorstein Bunde Veblen (1857
- 1929) est un économiste et sociologue américain. Il
était membre de l'Alliance technique fondée en 1918-19 par Howard
Scott, ...
* 52
_ Cosenza : Philippe COSENZA
cette approche offre au moins deux avantages, elle intègre les
interactions électromagnétiques d'une manière plus
réaliste que les autres approches de type milieux effectifs, elle est
facile à implémenter numériquement
* 53
_ Davis : sa méthode se
base sur le développement d'un appareil de sondage
électromagnétique
* 54
_ MCINTOSH : R.W.Tourism
Principales, Practices, Philosophie. Columbus. Ohio. Grid.
1977.
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