III.3. RECOMMANDATIONS
Eu égard aux situations ci haut
présentées, nous ne saurions terminer notre analyse sans
suggérer quelques recommandations.
La première serait de demander à l'Etat
congolais de revoir sa politique budgétaire quant à la part de
l'éducation sur le total des dépenses publiques. Ainsi le niveau
de l'éducation pourrait s'améliorer et partant, nous aurions des
établissements d'enseignement remplissant toutes les conditions
souhaitées (espace, hygiène,...), les matériels
didactiques et autres indispensables à un enseignement de qualité
cesseraient d'être un problème.
La fonction enseignante serait revalorisée et par
conséquent l'absentéisme, la corruption, la démotivation
n'auront plus leur place dans le chef des enseignants.
D'où, l'augmentation de leur productivité
et ipso facto la capacité des apprenants à assimiler les
matières dispensées serait un acquis.
Ainsi le secteur éducatif public retrouverait
l'élan qu'il a perdu depuis de longues dates. Ayant fournie une
éducation efficiente, les entreprises qui recourraient à la main
d'oeuvre étrangère pour chercher des qualifications n'auront plus
ni prétexte, ni raison de le faire.
72 F. ARESTOFF,
Op.cit, p. 19
73 Idem
Ce qui aurait comme impact l'augmentation du revenu de la
population congolaise et par ricochet la réduction de la pauvreté
accrue tant décriée.
Le marché du travail doit être aussi
réglementé par certaines directives aussi bien effectives
(applicables et appliquées) qu'efficaces.
En outre, l'Etat congolais devrait mettre en place des
mécanismes susceptibles de faciliter l'accession des nouveaux venus au
marché du travail soit en offrant à tout le monde les chances
égales de participer objectivement aux tests d'embauche, soit en
relançant une politique de recrutement dans le secteur public où
le personnel vieillissant, maintenant improductif, devrait être mis
à la retraite.
L'Etat devrait créer en plus, une structure
fiscale permettant la croissance aisée des activités des
entrepreneurs privés plutôt que de les étouffer par des
impôts et taxes multiples. Il serait aussi souhaitable que le
gouvernement congolais subventionne certaines activités productrices car
celles-ci contribuent à plusieurs égard à l'accroissement
du bien être social (création de l'emploi, accroissement la
production nationale,...).
Les pouvoirs publics ainsi que les dirigeants des
différentes sociétés devraient se battre en vue de
l'élimination des différents obstacles existants pour
l'entrée sur le marché du travail à Goma.
Bien que nous parlions de la qualité de
l'éducation, la quantité n'est pas omise. Notre Etat devrait
penser à une politique non seulement de qualité mais
également de quantité. En ce sens, les individus
bénéficiant de cette formation scolaire cesseront d'être
analphabètes, plus encore ils tireront profit des avantages relatifs
à l'éducation. Il résulte de ce qui précède
que l'enfance délinquante ne peut qu'être réduite à
la baisse.
Comme l'a souligné un illustre écrivain que
nous citons de mémoire, « ouvrir une école c'est fermer une
prison ».
En définitive, le pouvoir public devrait
actualiser la situation salariale des travailleurs oeuvrant dans le formel,
surtout dans le secteur public en adaptant le SMIG au coût de la vie des
citoyens.
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