UNIVERSITE DE GOMA
« UNIGOM »
B.P 204 GOMA
FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
IMPACT DE LA QUALITE DE
L'EDUCATION SUR LE REVENU
INDIVIDUEL A GOMA / RDC
Par : Eric CIRUZA MUDERWA
Mernoire presents et defendu en vue de
l'obtention de titre de
licencie en Sciences Economiques.
Orientation : Gestion
Financiere
Directeur : Prof. Docteur GAKURU SEMACUMU Encadreur :
Doctorant MORISHO MWANA
BININGO Néné
Année Académique 2007 -2008
I
EPIGRAPHE
(r Aucun pays au monde n'a jamais atteint le
développement durable sans un système éducatif efficace,
sans un enseignement solide et universel, sans un enseignement supérieur
et une recherche scientifique efficients, sans l'égalité des
chances en matière déducation. A>
THABO MBEKI
II
51 mon feu pére NIUDERAV 4
7:53-11G03-0t et a ma mere MSINIIRE
R14751.7v111GABO 51.deodate your tant d~affect on a mon
égard
51 toute ma fam lle restre nte NI11DERAV 4 Moony,
NI11DERAV 4 _o$ e, NI11DERAV51. Cylyanne, NI11DER14751. Sly 51.
Charlotte, NIUDERAVA Dan el NIUDERAVA ' ctor, NIUDERAVA Ph $ ~pe sans oub$ er
Gapauvre NI11DERAV 4 X.A.JUIVU Deborah
Amon neveu i:S3-(IG03-151 _ cky, et mes n eces
3V-Z/INT Just ne et BAGAND51. Gael-le
_Ames beaux freres Baganda R gobert et NIAXUBA Ben
n
A mon Amour Clar sse Sly5Yl your son amour profond et
reel envers ma personne
Nous dé~ ons ce trava l
III
REMERCIEMENT
Ce présent travail attestant le couronnement de
notre cycle de licence et l'un ivers ité de Goma a été le
fruit d'énormes efforts personnels ma is auss i a bénéfic
ié d'un concours de plus ieurs personnes sans lesquelles il
n'aura it n i débuté n i s'achevé.
Nous pensons tout d'abord aux membres du corps sc ient
ifique de l'Un ivers ité de Goma en général et celu i de
la Faculté des Sciences économiques et de Gest ion en part
iculier qu'ils trouvent et travers nos écr its' la
reconnaissance de leur dévouement et l'édificat ion de notre
personne en terme d'éducat ion un ivers ita ire
Que le Professeur GA3CURU SENIACUNIU et le Doctorant
NIORIS3-1O NIAVANA BININGO Néné respect ivement Directeur et
Encadreur trouvent et travers ce trava il' l'express ion de notre
profonde gratitude pour leur franche déterm inat ion et diriger ce
travail en dép it de leurs multiples occupations.
Nous tenons et remerc ier notre mere N'SINIIRE
RAVANIUGABO Adeodate qui n'a cessé de nous souten ir depu is
notre enfance' tous nos freres et sours' neveu et nieces
sans oublier nos beaux freres pour leurs sout ient moral et financier et la
matérialisat ion de ce trava il.
Nous remerc ions également Francois
NIyOyI1A' Sammy BI3-1ENIU' Tathy AGANZE et B ienfa it
NiANIIRAVA pour leur assistance et la réalisat ion de ce trava
il.
Nous ne saurons mettre un terme et ces remerc iements
sans pour autant faire allusion et nos am is' coll~gues et conna
issances avec qu i nous partageons jo ies et pe ines de notre vie de tout le
jour.
Il s'ag it notamment de Clarisse
SIFA' Jean Noel OBUCA' Thierry NIUSOCE'
Olivier NIUNIANTAVARI' Junior SONGO.O' Jack
M11X.AS.A' Guy B.AL11ME' Claude
MID.AG11' Chantal BI147.AG.A' Edison
NIy0NS.AB.A' yoshua XIT11ND.A' Mario
SENG3-10M.A'...
Enfin' que tous qui nous ont assiste ou qui
nous ass istent et dont les noms nous échappent en ce moment préc
is se sentent associes a la realisation de cette ceuvre sc ient
ifique.
SIGLE ET ABREVIATION
· BCC : Banque Centrale du Congo
· CONEPT : Coalition Nationale Education pour
Tous
· DEA : Diplôme d'Etude
Approfondie
· DES : Diplôme d'Etudes
Supérieures
· DT : Document de travail
· Ed : Edition
· EDUCIN : Education de l'individu
· EDUP : Education des parents
· EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnelle
· EPT : Education Pour Tous
· ESU : Enseignement Supérieur et
Universitaire
· EXPI : Expérience de
l'individu
· Log : Logarithme
· MCO : Méthode de moindre carrée
ordinaire
· OCDE : Organisation de Coopération et de
développement Economique
· ONG : Organisations Non
Gouvernementale
· ONU : Organisation des Nations Unies
· Op. cit : opere citato
· PIB : Production intérieure
brute
· PNB : Production Nationale Brute
· PVD : Pays en Voie de
Développement
· RDC: République Démocratique du
Congo
· REVIND : Revenu de l'individu
· REVP : Revenu des Parents
· SIDA : Syndrome d'Immino déficience
humaine
· TYPE : Type d'éducation
· UNESCO : Organisation de Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
· UNICEF :
· UNIKIN : Université de
Kinshasa
· US : United States
· VIH : Virus D'immino déficience
humaine
VI
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
I. TABLEAUX
Tableau n° 1: Répartition des écoles
primaires par province
Tableau n° 2 : Taux brut d'admission au
primaire
Tableau n°3 : Dépenses d'investissement de la
RDC 2002-2004
Tableau n°4 : Répartition des écoles
secondaires par province
Tableau n°5 : Taux d'admission net au secondaire
par sexe et par province
Tableau n°6 : Répartition des
établissements publics de l'ESU en 2003 par province Tableau n°7 :
Matrice de corrélation
Tableau n°8 : Elimination de la variable
TYPE
Tableau n°9 : Elimination de la variable
EDUP
Tableau n°10 : Elimination de la variable
EDUCIN
II. GRAPHIQUES
Graphique N° 1: Dépenses courantes de
l'éducation faites par le pouvoir public de
1980-2002
Graphique N°2 : Part de l'ESU dans le budget
alloué à l'éducation nationale entre
1980-2002
Graphique N°3 : Revenu des
enquêtés
Graphique N°4 : Niveau d'éducation par
sexe
Graphique N°5 : Expérience
professionnelle
Graphique N°6 : Education des parents des individus
enquêtés
Graphique N°7 : Revenu des parents des individus
enquêtés
Graphique N°8 : Type d'éducation
fréquentés par les enquêtés
INTRODUCTION
I. PROBLEMATIQUE
Dans le monde actuel, l'éducation occupe une place
capitale dans les différentes politiques adoptées par la plupart
des pays.
Depuis fort longtemps et particulièrement
à partir de la déclaration universelle des droits de l'homme
(1948), l'éducation est considérée comme un droit
fondamental de l'homme1.
D'après Daniel WAGNER, en 1990 la
conférence mondiale sur l'éducation pour tous réunie
à Jomtien (Thaïlande), avait fait de l'alphabétisation l'un
de ses six grands objectifs mondiaux. Cette conférence s'est
fixée un objectif modeste, et théoriquement réalisable,
consistant à réduire de moitié le taux
d'analphabétisme pour l'an 2000.
Il a constaté que d'important progrès
ont été enregistrés au cours de la dernière
décennie depuis Jomtien en matière d'alphabétisation et
d'éducation des adultes ; mais la situation générale en
matière d'alphabétisme demeure aujourd'hui encore l'un des
défis majeurs du XXIe siècle.2
C'est ainsi que chaque Etat devrait s'investir
à fond dans cette lutte contre l'analphabétisme, comme dit-on :
« Un peuple qui n'éduque pas sa population est appelé
à disparaître. »
Comme nous le constatons, quant à ce qui
concerne notre pays la République Démocratique du Congo, cette
conférence a été organisée au début d'une
période de grande turbulence politique en RDC. Elle a
coïncidé avec la dernière décennie du
vingtième siècle que l'on pourrait qualifier de décennie
critique de la politique.
En effet, depuis que, venu de l'Est, le vent de la
perestroïka a soufflé sur la RDC, le pays n'enregistre pas un seul
instant de stabilité politique. On est passé du pénible
déclanchement du processus de démocratisation (en 1990), s'il en
est un, aux différentes guerres dites de libérations (à
partir de 1996).
Bien que les années 1990 furent trop critiques
pour la politique de la RDC, celle-ci n'a pas été absente au
forum de Jomtien et celui de Dakar (du 26 au 28 Avril 2000).
1 Gratien MOKONZI
BAMBANOTA, L'éducation pour tous d'ici 2015 : quelle chance de
réussite pour la RDC? Université de Kisangani, à
Kisangani. Page 02
2 Daniel WAGNER A.,
Alphabétisation et éducation des adultes, UNESCO, 2001, page
08
Pour avoir pris une part active à ces deux
conférences, la RDC a, logiquement, fait sien les objectifs de
l'éducation pour tous. Elle devrait par conséquent, non seulement
concevoir un programme national de l'éducation pour tous mais aussi
dresser régulièrement, au besoin annuellement, le bilan de ce
programme.
Malheureusement, comme souligné plus haut, les
différents secteurs de la vie nationale enregistrent depuis plus d'une
décennie, un important dysfonctionnement de sorte qu'il n'est pas facile
aujourd'hui de faire ressortir clairement, et de manière
détaillée, le bilan de l'éducation pour tous en
RDC.3
Le secteur éducatif illustre bien la profondeur
de la crise que traverse le pays. L'important pourcentage de la population sans
instruction est inquiétant car on ne peut envisager le
développement dans un pays qui tourne le dos à l'éducation
de ses habitants.
« Et pourtant, c'est à travers ce type
d'investissement que le pays peut se doter des compétences susceptibles
d'augmenter l'efficacité et la productivité au travail et
d'exercer à terme une incidence relativement forte sur la croissance. Il
est évident que les dépenses d'éducation et de
santé sont deux éléments de la politique budgétaire
qui peuvent accélérer la croissance à long terme, car des
travailleurs instruits et en bonne santé sont non seulement productifs
que les autres, mais aussi plus à même de recevoir une formation
et s'adapter rapidement aux changements technologiques
»4.
C'est ainsi que le budget de l'éducation qui
était de 30% en 1960 est aujourd'hui de moins de
1%5.
Ce non financement de l'éducation a pour
conséquence la corruption. L'intelligence et l'application aux cours ne
sont plus les seuls moyens de réussir. Un peu d'argent suffit pour y
parvenir. C'est pourquoi la tricherie et la corruption sont
tolérées couramment comme moyen de réussite et d'admission
dans la promotion supérieure
Le comble en est que certains parents estiment que la
réussite est devenue un droit pour leurs enfants de peur de devoir payer
plusieurs fois les même frais scolaires (académiques).
Ils succombent à la corruption.
Ce type de pays ne peut prétendre ni à la
démocratie, ni à l'esprit inventif, ni à la mondialisation
; il encourt plutôt le risque d'être compté parmi les Etats
esclaves soumis.6 C'est pourquoi la qualité de
l'éducation doit être d'actualité en RDC.
3 Gratien MOKONZI
BAMBANOTA, opcit, page 1-2
4 Banque Centrale du Congo,
Bulletin Mensuel d'Information et Statistiques, Mai 2005
5 Gratien MOKONZI BAMBANOTA,
Ibidem, page 06
6 Albert KAMBA EVANGUNUNGA
La reforme de l'enseignement supérieur et universitaire au
Congo, L'école Démocratique (APED), Kinshasa, 2006, page
07
En parlant de la qualité de l'éducation,
nous ne nous baserons que sur celle de l'enseignement supérieur et
universitaire bien que la qualité de l'enseignement primaire et
secondaire soit en déclin si on peut le dire.
C'est dans ce cadre que Gratien MOKONZI BAMBANOTA,
Professeur à la faculté de psychologie et des sciences de
l'éducation à Kisangani a souligné dans son article que
plutôt que de combattre l'analphabétisme, l'enseignement primaire
en RDC le renforce.7
L'éducation supérieure et universitaire
en RDC n'est pas épargnée de cette situation. Face à une
très forte demande d'éducation, les institutions
supérieures et universitaires du pays ne sont pas à même de
subvenir au besoin de ces lauréats dont le nombre toujours croissant
atteint facilement 100000 et plus par an depuis quelques années
d'après M. EKWA BIS ISAI8.
Malheureusement des petites institutions
supérieures et universitaires naissent de partout à travers le
pays pour essayer d'y parvenir. Sont elles à mesure de le faire
?
La réponse à cette préoccupation
serait très complexe car la presque totalité de ces institutions
n'ont pas des bâtiments, du personnel enseignant qualifié, des
fonds correspondant à leur vision.
Comme nous le savons tous, les difficultés
économiques et les guerres n'ont pas permis des nouvelles constructions
à travers le pays. C'est pourquoi les infrastructures d'accueil sont
insuffisantes. Quant aux anciennes, elles ne sont pas entretenues et elles sont
souvent mal équipées en banc, écritoires, en
matériels didactiques, en laboratoire, en bibliothèque, en
Internet, .... Il n'est pas rare de trouver des étudiants suivre des
leçons débout dans l'auditoire voire même à travers
la fenêtre.
Nous constatons aujourd'hui que la qualité de
l'éducation en général, malgré le courage et la
volonté incroyable de son personnel enseignant est de très bas
niveau. Elle accuse un véritable coup descendant.
Face à ce constat, une question nous est venue
à l'esprit : y a-t-il une relation entre la dégradation du
système éducatif en RDC et la baisse du niveau de vie (du revenu)
de la population congolaise ?
2. HYPOTHESE
Nous pensons a priori que la baisse de qualité de
l'éducation pourrait influencer négativement la variation du
niveau de vie de la population congolaise.
7 Gratien MOKONZI BAMBANOTA,
Opcit, page 05
8 www. Google. Cd/
éducation en RDC
3. APPROCHE METHODOLOGIQUE
La méthode peut être
considéré comme étant l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les
vérifier.
Dans cette partie, nous présenterons la
démarche méthodologique avec laquelle nous avons
procédé pour récolter et traiter nos
données.
C'est ainsi que, nous avons recouru à la
technique documentaire et celle d'interview pour vérifier nos
hypothèses en récoltant le maximum d'information.
Nous avons aussi recouru à l'exploration de
certains ouvrages pour nous imprégner des propos des différents
chercheurs à travers le monde afin de bien munir notre travail d'une
théorie consistante.
De cela, la méthode déductive nous a
été d'une importance capitale pour aboutir à nos
conclusions. Nous sommes parti d'un échantillon de 162 individus et nous
avons généralisés les résultats sur toute
l'étendue de la ville. De ce fait, la méthode inductive nous a
été d'une importance capitale. Cette méthode a
été soutenue par des techniques économétriques
(eviews 3.1) et statistiques pour faciliter le traitement de nos données
afin de généraliser les résultats sur toute la population
de la ville de Goma.
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre sujet porte sur l'impact de la qualité de
l'éducation sur le revenu individuel dans la ville de Goma.
Ce sujet revêt un intérêt capital
vu la situation que connaît notre pays en général et notre
ville en particulier. Il nous permettra d'appréhender la ressemblance ou
la dissemblance des résultats sur le marché de la ville de Goma
par rapport aux autres marchés du monde.
Notre système éducatif étant de
très bas niveau et notre économie oeuvrant en grande partie dans
le secteur informel, ce sujet essayera de nous relever l'impact des
déterminants de la qualité d'un système éducatif
sur le revenu de la population.
Enfin, ce sujet nous donnera une image plus au moins
claire dans ce domaine d'études.
5. DELIMITATION DU SUJET
Dans notre étude, nous allons utiliser les
données recueillies sur terrain à partir d'une enquête
ponctuelle donnée. Nos données sont des données en coupes
instantanées. Cela revient à signifier que la délimitation
temporelle de notre sujet ne porte pas sur les mois, années,... mais
plutôt sur les revenus actuels.
Quant à la délimitation spatiale, notre
travail ne se limite que dans la ville de Goma.
6. SUBDIVIDION DU TRAVAIL
Notre travail sera Subdivisée en trois chapitres
à savoir :
· le premier porte sur la revue de la
littérature ;
· le deuxième, nous donne
premièrement une vue générale sur le système
éducatif congolais, et deuxièmement nous présenterons
l'approche méthodologique de notre travail.
· Et enfin, le troisième chapitre analyse
l'impact de la qualité de l'éducation acquise par un individu sur
son revenu dans la ville de Goma.
Chapitre premier : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
Cette partie sera consacrée à la revue de
la littérature de notre sujet intitulé impact de la
qualité de l'éducation sur le revenu individuel dans la ville de
Goma.
Nous allons commencer par une revue de la
littérature théorique suivie de celle empirique.
I.1.REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
Dans cette section, il sera question de relever la
littérature théorique en rapport avec notre thème
d'étude.
Nous allons commencer par parler de la qualité
de l'éducation en mettant un accent particulier sur les facteurs qui
l'influencent. Ensuite nous parlerons de son impact sur le revenu
individuel.
Enfin, dans la dernière section de ce
chapitre, nous allons relever quelques travaux empiriques
réalisés dans certains pays sur des thèmes similaires tout
en montrant les résultats aux quels ils ont abouti.
I.1.1. LA QUALITE DE L'EDUCATION9
L'éducation de qualité est une condition
préalable pour un développement durable à tous les niveaux
et dans tous les modes d'enseignement.
Selon Mincer, la terre apparaît de moins en moins
comme un facteur contraignant dans le processus de production alors que la
qualité de la main d'oeuvre semble le devenir. L'éducation est la
concrétisation d'une abstraction.
Concrétiser une abstraction en
développant les capacités des particuliers et des
sociétés à oeuvrer pour un avenir viable est une
entreprise qui, par essence, relève de l'éducation. En
vérité, les quatre principes de la réalisation d'un
développement humain durable énoncés lors du sommet
mondial pour le développement durable de 2002 sont à rapprocher
des quatre piliers de l'éducation décrits dans le rapport
Delors.
Réussir un développement durable exige
:
· De prendre conscience du défi
;
· D'avoir une responsabilité collective et
un partenariat collectif;
· D'exercer une action volontariste ;
9
www.asmp.fr/travaux/gpw/dvlp
durable/éducation Afrique sur
www.google.fr
· De croire à la dignité de tous les
êtres humains, sans exception.
L'éducation donne des compétences
:
· Apprendre à connaître ;
· Apprendre à vivre ensemble ;
· Apprendre à faire ;
· Apprendre à être.
Ceci prouve que l'éducation est l'agent
déterminant de la transition vers un développement durable, par
son pouvoir de faire progresser les capacités des personnes et de
transformer en réalités leurs aspirations concernant la
société. L'éducation ne se limite pas à impartir
des compétences scientifiques et techniques, elle renforce la motivation
de la justification et le soutien social aux personnes qui les recherchent et
les appliquent. La communauté internationale est désormais
convaincue qu'il nous faut développer l'éducation, les valeurs,
les comportements et les modes vie qui sont indispensables pour un avenir
viable.
Ainsi, créer des compétences de
manière à élaborer une réflexion orientée
vers l'avenir constitue la principale mission de
l'éducation.
Quant à ce qui concerne l'éducation de
qualité, l'éducation pour tous l'a incorporée dans ses
objectifs à savoir les objectifs internationaux de développement.
Le but visé n'est pas de dispenser n'importe quelle éducation,
sans se préoccuper de sa qualité. L'idée que
l'accès doit précéder la qualité est un mythe.
Accès et qualité peuvent être réalisés
simultanément. Quant à savoir ce qu'est une éducation de
qualité, le débat se poursuit.
« La qualité est devenue un concept
dynamique qui doit constamment s'adapter à un monde dans lequel les
sociétés elles mêmes sont soumises à des profondes
transformations sociales et économiques. Il est de plus en plus
important d'encourager la réflexion prospective et l'anticipation.
L'ancienne notion de qualité est devenue obsolète. En
dépit des différents contextes, il existe des nombreux points
communs dans la recherche de l'éducation de qualité, qui
devraient permettre à chaque individu, femme et homme, d'être des
membres actifs à part entière de leurs communautés ainsi
que des citoyens du monde ».
A ce stade, une éducation de qualité,
possède des caractéristiques essentielles dont la mise en oeuvre
peut pendre diverses formes pour s'adapter au contexte culturel.
Une éducation de qualité :
> Soutient une approche fondée sur les
droits de toutes les entreprises éducatives. L'éducation est un
droit humain et une éducation de qualité soutient en
conséquence l'ensemble des droits humains ;
> Est fondée sur les quatre piliers de
l'éducation pour tous : apprendre à connaître, apprendre
à faire, apprendre à vivre ensemble, avec les autres, apprendre
à être (Delors et Al., 1996) ;
> Considère l'apprenant comme personne
individuel, comme membre d'une famille, d'une communauté et concitoyen
du monde, et vise à donner à chacun l'aptitude à remplir
ces quatre rôles ;
> Promeut et transmet les idéaux d'un monde
durable, un monde juste, équitable et pacifique où les individus
sont soucieux de l'environnement et contribuent à l'équité
intergénérationnelle ;
> Tient compte des spécificités
sociales, économiques et environnementales d'un lieu particulier et
façonne le programme d'enseignement pour qu'il les reflète. Une
éducation de qualité est localement pertinente et culturellement
appropriée ;
> Tire les enseignements du passé (par
exemple, les savoirs autochtones et traditionnels), en les adaptant au temps
présent pour préparer les individus à l'avenir
;
> Dispense des connaissances, des
compétences nécessaires dans la vie courante, des conceptions,
des attitudes et des valeurs ;
> Fournit les outils nécessaires pour
transformer les sociétés contemporaines en sociétés
plus durables ;
> Est mesurable.
I.1.2 FACTEURS INFLUENCANT LA QUALITE DE L'EDUCATION
Comme dit dans les lignes précédentes,
la qualité de l'éducation apparaît comme un terme
très complexe.
A présent, focalisons notre attention sur les
éléments qui l'influencent. Plusieurs facteurs sont pris en
compte entre autres la qualification des enseignants, le chômage des
parents, les matériels d'apprentissage et infrastructures,
l'éducation des parents, la pauvreté, les pouvoirs publics, la
technologie, la mondialisation,...
Ainsi nous allons analyser d'une manière plus au
moins détaillée en quoi est ce que ces facteurs ont un impact sur
une éducation de qualité.
1° Qualité de l'éducation et la
qualification des enseignants10
Les enseignants sont un facteur clé pour
l'amélioration de la qualité de l'éducation. Dans le
rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous 2005 il a
été dit que la qualité des enseignants et celle de
l'enseignement, au sens large, ont souvent été
considérées comme les plus importants des facteurs
organisationnels associés aux acquis des élèves. La
formation des enseignants est un indicateur critique de la qualité de
l'éducation.
Préparer les enseignants à affronter
les défis d'un monde en mutation signifie les équiper d'une
expertise spécifique concernant les matières enseignées,
des pratiques pédagogiques efficaces, d'une compréhension de la
technologie et de l'aptitude à collaborer avec les autres enseignants,
les membres de la communauté et les parents.
Comme dit on : « on ne donne que ce qu'on
a». C'est pourquoi un enseignant de qualité ne donnera à ses
élèves, étudiants qu'un enseignement de qualité
contrairement à un enseignant non qualifié qui ne pourra jamais
donner ce qu'il n'a pas (une éducation de qualité).
D'après cet article, pour mesurer la
qualité des enseignants, il faut se baser sur les critères
suivants :
> Titres académiques ;
> Formation pédagogique ;
> Ancienneté/ expérience ;
> Aptitude ;
> Connaissance des contenus.
2° Qualité de l'éducation et
chômage des parents11
Selon Phipps, les économistes se sont assez
peu intéressés aux enfants en tant que tels. Une des explications
est que : « les économistes étudient les marchés mais
les enfants vivent dans un monde dominé par des facteurs hors du
marché tel qu'il est défini traditionnellement» (Phipps,
1999). Les enfants consomment des biens fournis gratuitement par la
collectivité : éducation, santé,...
10 Unesco, Rapport
mondial de suivi sur l'éducation pour tous, Unesco, 2005, page
121
11 Michel DUEE, L'impact
du Chômage des parents sur le devenir scolaire des enfants, Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), France, Juillet
2004
Il a de même montré que le taux de
chômage macroéconomique peut avoir des conséquences
psychologiques sur les enfants.
D'après une étude menée par
Ermisch, le chômage (l'inactivité) des parents est utilisé
comme un indicateur de pauvreté.
Il conclue que l'impact négatif du chômage
existe à tous les âges.
L'importance des politiques visant à
améliorer la situation sur le marché du travail est donc
réaffirmée puisqu'elles ont des conséquences
bénéfiques immédiates ( pour les parents comme pour les
enfants) mais aussi des conséquences à plus long terme sur le
capital humain et le bien être des enfants.
C'est ainsi que nous constatons que le chômage
des parents a un impact sur la qualité de l'éducation de leurs
enfants soit en termes d'accession aux institutions de qualité, de
même qu'à l'accession à la technologie.
Lorsque nous parlons du chômage des parents
d'élèves ou des étudiants leur pauvreté y est sous
entendue.
En ce qui concerne leur pauvreté, cette
dernière ne permet pas à leurs enfants d'accéder à
une éducation de qualité comme prédit dans les lignes
précédentes.
Dans ce même cadre d'idée, suivant le
rapport rédigé par la Coalition Nationale Education pour Tous,
CONEPT en sigle, antenne du Sud Kivu sous le thème éducation pour
tous à Bukavu, il y a été mentionné que « la
dérive du système éducatif actuel est que l'école
soit presque totalement aux mains des entreprises privées,
gérée uniquement à but financier, comme la tendance dans
les pays riches où le fossé entre riches et pauvres
s'élargit laissant de coté un nombre croissant de personnes en
difficultés, leur interdisant l'accès à un enseignement de
haut niveau, n'ayant pas la capacité de payer la facture
»12.
Nous constatons donc que la situation financière
familiale a un impact significatif sur le devenir scolaire des
enfants.
C'est ainsi que dans un régime privé
d'éducation, la qualité de l'éducation de l'enfant est
déterminée par le revenu de ses parents. Par contre, dans un
régime public d'éducation, tous les apprenants reçoivent
une éducation de même qualité, déterminée par
le revenu moyen.
Ce qui est le cas de bon nombre des pays sous
développés car l'éducation est plus entretenue par le
secteur privé.
12 CONEPT, Education
pour tous à Bukavu, Bukavu, page 5
3° Qualité de l'éducation,
matériels d'apprentissage et infrastructures13
Les matériels d'apprentissage et les
infrastructures sont des éléments contribuant à
l'amélioration de la qualité de l'éducation.
Il a été dit dans le rapport
mondial de suivi sur l'éducation pour tous qu'un enseignement et un
apprentissage de qualité doivent être largement et
équitablement disponible pour tous. Ce qui n'est pas le cas dans des
nombreux pays en développement.
Il faut d'urgence se préoccuper de cette
situation notamment en révisant les politiques de production et de
distribution des manuels et autres matériels d'apprentissage et en
formant les enseignants à mieux utiliser ces matériels,
conformément à une bonne pratique pédagogique.
« Néanmoins, la multiplicité des
intérêts en jeu dans la fourniture des manuels peut avoir pour
conséquence la négligence et la corruption, qui contribuent
également à l'inefficience » (Leguéré,
2003).
C'est ainsi que la tendance mondiale est de
libéraliser la production et la distribution des manuels et d'en
décentraliser l'acquisition.
La recherche sur l'efficacité scolaire et
notamment plusieurs études réalisées dans les
années 1970 et au début des années 1980 montrent que la
disponibilité des manuels adéquats, de bonne qualité et
d'un prix abordable a une incidence positive sur les acquis
scolaires.
Des études plus récentes indiquent
qu'une fois que les écoles disposent d'une quantité acceptable de
manuels, c'est la pratique des enseignants qui fait la
différence.
Des études réalisées au Kenya,
au Ghana et en Australie (Glewwe et Al., 2000, Okyere et Al., 1997, Horsey
2004, Law et Horsey, 2004) sont instructives à cet égard. Elles
démontrent que si la disponibilité des manuels scolaires a une
réelle incidence sur la qualité de l'enseignement et de
l'apprentissage, la façon dont les enseignants les utilisent est
très variable, ce qui confirme l'importance du soutien aux enseignants
pour leurs permettre de les utiliser efficacement.
Nous sommes sans oublier que l'efficacité des
matériels d'enseignement et d'apprentissage dépend de la
capacité et de la disposition des enseignants à les utiliser et
à les inculquer aux apprenants.
Enfin pour clore ce paragraphe, essayons de faire un
survol des lieux favorables à un bon apprentissage.
13 Unesco,opcit,
page 180-182
Il a déjà été
souligné combien il est important que les écoles soient
accueillantes pour les apprenants. Une bonne infrastructure scolaire est
importante pour que le processus d'enseignement et d'apprentissage soit
efficace, comme l'indique une évaluation réalisée
récemment par la Banque Mondiale au Ghana (Banque Mondiale,
2004).
Les zones isolées et rurales sont les plus
prioritaires pour la construction des établissements appropriés
mais une telle action est aussi importante dans des nombreuses villes, afin
d'éviter le surpeuplement. Cette institution doit être accessible
même pour les handicapés. Elle doit avoir de l'eau potable et des
installations sanitaires pour les filles et garçons pour créer un
environnement d'apprentissage sain et sûr. Malheureusement, il est
fréquent que les institutions ne répondent pas en
général à ces besoins.
Néanmoins il faut aussi accorder une plus
grande attention à l'entretien des installations scolaires. Un bon
entretien est une opération rentable car elle accroît la
durée de vie et la qualité des bâtiments.
4° Qualité de l'éducation et
éducation des parents14
Les parents ayant fréquenté le banc de
l'école constituent un des facteurs influençant la qualité
de l'éducation de leurs enfants. Ce qui implique que des parents
intellectuels constituent un atout non négligeable pour l'acquisition
d'une éducation de qualité de l'enfant.
Florence Arestoff est aussi de cet avis et l'a
même vérifié en disant que la littérature tant
économique que sociologique offre des nombreuses démonstrations
de l'impact positif de l'éducation et de revenu des parents sur le
développement cognitif de l'enfant, sur la qualité de
l'éducation qu'il reçoit et sur sa réussite
éducative.
Or, le cadre d'apprentissage que des parents
éduqués (intellectuels) peuvent offrir à leurs enfants
leur permettra aussi d'accroître leur productivité pour un nombre
d'années d'étude donné. (Murnane et Al.,
1981).
Parallèlement, le niveau d'éducation
des parents matérialise le capital social de l'individu. Grâce
à un père éduqué, l'individu pourra profiter de
réseaux de connaissances qui lui permettront peut être d'occuper
des postes plus valorisants en terme de position, de
rémunération, etc.
Selon Bowles (1972), une classe sociale et un niveau
d'éducation ne déterminent pas un revenu mais plutôt une
opportunité. Celle-ci correspond au fait de choisir parmi
des
14 Florence ARESTOFF,
Taux de rendement de l'éducation sur un marché d'un pays en
développement, DT/2000/11, page 08
emplois différents, chaque emploi se
caractérisant par divers aspects monétaires et non
monétaires.
Le revenu reçu par un individu est alors le
résultat d'un choix contraint par l'ensemble des opportunités
d'emploi offertes.
L'ensemble de ces facteurs nous conduit donc à
supposer que l'environnement parental exerce à la fois un effet direct
sur les revenus de l'individu et un effet indirect transitant par son niveau
d'éducation.
5° Qualité de l'éducation et
pauvreté
Dans cette section, la pauvreté sera
analysée sous l'angle du personnel enseignant. Bon nombre des pays en
développement ont des difficultés dans l'encadrement de leurs
corps enseignants (professoral) surtout en ce qui concerne leur
rémunération. C'est ainsi que ces enseignants se vouent à
la corruption (monétaire, sexuelle,...), au déguisement de la
profession soit même en changeant de métier,.... Ce qui
réduit l'effectif des enseignants, par ricochet détériore
la qualité de l'enseignement. Malheureusement cette situation les a
dépourvus de l'éthique et de tout sens de
responsabilité.
Cynthia Guttman, dans son article, Définir
la qualité et l'inégalité dans l'éducation (2008),
évoque le problème de la rémunération des
enseignants. Elle dit que « la rémunération des enseignants
est devenue problématique dans les pays en développement. Elle
est faible en valeur réelle et souvent même insignifiante pour
garantir un niveau de vie décent. Elle illustre cette idée par un
exemple concret de la Sierra Leone. Dans ce pays, la plupart des enseignants
doivent subvenir aux besoins de leurs familles de 4 à 5 personnes avec
moins de 2 dollars par jour. Ce qui est largement insignifiant. C'est ainsi que
ces enseignants s'adonnent à d'autres métiers pour survivre et ne
passent que peu de temps à donner cours.
Elle a de même rappelé dans son article
que bien que 850 à 1000 heures d'enseignement par an soient
considérées comme la norme, rares sont les pays qui la
respectent. Dans certains cas, le nombre annuel moyen d'heures
consacrées à l'instruction a chuté considérablement
au cours des 2 dernières décennies, dû à
l'obligation de répondre à une démarche accrue dans un
contexte de sévères contraintes financières
»15.
Cette recherche accrue des moyens de survie chez les
enseignants occasionne un absentéisme élevé.
15 Cynthia GUTTMAN,
Définir la qualité et l'inégalité dans
l'éducation, Chronique ONU édition en ligne, 2008 p.p
1-2
Néanmoins, l'absentéisme des enseignants
ne se justifie pas seulement par la recherche de l'argent mais aussi par un
autre élément qui est le VIH/SIDA.
D'après le rapport mondial de suivi sur
l'éducation pour tous(2005), il a été constaté
que le niveau élevé de prévalence du VIH/SIDA dans bon
nombre des pays en développement, particulièrement en Afrique
Subsaharienne, est un facteur majeur qui influe sur l'absentéisme des
enseignants et leur inefficience. Son impact sur les efforts
déployés pour développer ou améliorer le
système éducatif national peut être dramatique.
On estime par exemple pour la Zambie, 815 enseignants
sont morts du Sida en 2000, l'équivalent de 45% des enseignants
formés cette année là.
Dans ce rapport, on a illustré ce cas par un
autre exemple du Kenya en indiquant l'impact de cette épidémie
sous 3 dimensions :
> Le taux de mortalité des enseignants risque
d'augmenter avec le temps ;
> Etant donné que le secteur privé
recrute traditionnellement ses ressources humaines
qualifiées dans la profession enseignante, les
décès dû au Sida dans l'ensemble de la
population active pourraient avoir pour résultat
une nouvelle diminution de la
disponibilité des enseignants qualifiés
;
> La longue et épuisante maladie qui
précède généralement le décès
causé par le Sida implique un affaiblissement du temps de contact, de la
qualité, de la continuité et de l'expérience des
enseignants (Badcock-Walkers et Al., 2003)
Le nombre de décès d'enseignants serait
passé, selon le ministère de la santé du Kenya, de 450 en
1995 à 1400 en 1999.16
C'est ainsi que nous pouvons dire que le VIH/SIDA
constitue une contrainte mondiale majeure pesant sur la fourniture d'une
éducation de qualité.
Enfin, nous avons de même constaté
combien de fois la situation financière misérable du corps
enseignant, si on peut le dire, contribue largement à la
détérioration de la qualité de
l'éducation.
16 Unesco, Opcit,
pages 126-127
6° Qualité de l'éducation et la
technologie17
Le monde actuel est animé d'un dynamisme accru en
terme d'innovations technologiques.
Cela n'épargne pas le secteur
éducatif.
La technologie est actuellement un facteur important
dans le devenir scolaire des enfants. Elle facilite l'accessibilité
à toutes les informations (présentes, passées et
même des prévisions futures) du monde au moment voulu.
C'est pourquoi les enfants évoluant dans des
milieux avancés sont plus favorisés que ceux évoluant dans
des milieux moins avancés.
Par contre, nous pouvons aussi établir une
relation inverse par rapport à la précédente. La
qualité de l'éducation a une influence significative sur le
développement technologique et par conséquent sur la croissance
économique.
Comme nous le savons tous, le capital humain est un
élément essentiel dans la production d'idées
nouvelles.
Les nouvelles théories de la croissance
impliquent que les différences observées, à la fois en
niveau du PIB par tête et en taux de croissance de la productivité
(à court et moyen termes) d'un pays à l'autre, sont largement
dues à des différences dans les systèmes éducatifs
dans la mesure où ces systèmes conditionnent l'offre de travail
qualifié capable d'engendrer un progrès technique.
Enfin, l'éducation peut avoir un autre
rôle, non moins important : favoriser non plus les innovations
technologiques mais leurs adaptations.
7° Qualité de l'éducation et le
pouvoir public
L'éducation de qualité est un atout majeur
pour un développement socio-économique durable dans un
pays.
« C'est ainsi qu'il y a toutes les raisons de
continuer à investir dans l'amélioration de la qualité de
l'éducation, mais ce n'est pas un investissement que peut
aisément consentir ceux qui en bénéficient le plus. Les
pauvres supportent déjà des charges importantes pour
l'éducation de leurs enfants, dont les bénéfices ne
risquent de se concrétiser que longtemps après que les
investissements aient été réalisés. Les
bénéfices d'une bonne éducation de base
17 Elie COHEN et Philippe
AGHION, Education et croissance : impact des technologies, la
documentation française, 2004, pages 1-2
étant de caractère très
général, il est difficile de mobiliser d'importantes ressources
privées pour améliorer la qualité de cette
éducation.
En conséquence, le rôle de l'Etat en
tant qu'acteur le plus à même de transcender les
réalités, les intérêts à court terme et
d'investir dans la qualité devient crucial.
Il a été soutenu que les Etats
devraient investir au moins 6% de leur PNB dans l'éducation (UNESCO,
1996). Bien que ce niveau d'investissement ne soit pas en soi une garantie de
qualité, l'idée de fixer un repère a une valeur politique
considérable et, dans des nombreux pays, la réalisation de cet
objectif donnerait un élan propre à relever le niveau des
ressources disponibles »18.
8° Qualité de l'éducation et la
mondialisation
<< En France, le terme mondialisation s'est
imposé pour désigner le processus d'interdépendance
croissante des économies nationales et la constitution d'un espace
économique mondial de plus en plus intégré. Ce terme
français correspond au terme anglais << globalisation » qui
est parfois aussi utilisé en français (on parle de la
globalisation financière).
Parler de la mondialisation ou de l'économie
globale, c'est signifier que l'on est passé à un stade
supérieur de l'intégration économique : les biens, les
services, les capitaux et le facteur travail circulent désormais dans un
espace mondial où le contrôle des Etats-Nations s'affaiblit
»19.
De part cette définition, la mondialisation
contient (comprend) trois grands marchés à savoir, celui des
biens et services, celui des capitaux et celui du travail. Le dernier
marché est celui qui nous concerne le plus bien qu'il soit le moins
mondialisé par rapport aux deux précédents.
Peut-on parler de la mondialisation de l'emploi
?
<< En 1993, malgré la panique mondiale
suscitée par le flot d'immigrants, seul 1,5% (soit 80 millions) de la
population active du globe travaillait en dehors de son pays d'origine et chose
surprenante, la moitié était concentrée en Afrique
subsaharienne et au moyen orient (Cambel 1994) .Aux Etats-Unis, par exemple,
les entreprises soutiennent largement l'élan politique favorable
à l'immigration des travailleurs à faible et à haut niveau
de qualification. Il n'est pas
18 Unesco, Opcit,
page 185
19 A. BERTONE et Al. ,
Dictionnaire es sciences économiques, 2è édition,
Armand Collin, Paris, 2007, page
surprenant que les sociétés
d'informatiques soient l'un des groupes de pression qui militent le plus
activement en faveur de l'immigration. Elles se retrouvent avec une offre
massive d'ingénieurs et des programmeurs hautement qualifiés de
l'Inde, de la Chine et de l'Europe qui peuvent répondre à leurs
besoins moyennant un salaire inférieur à celui exigé par
les techniciens américains les plus pointus. C'est ainsi que certaines
économies, comme celles de l'Afrique Australe et occidentale ou des
Etats insulaires des Caraïbes voient leurs meilleurs
éléments s'exiler vers les Etats-Unis et l'Europe.
Malheureusement, la perte régulière
d'une main d'oeuvre hautement qualifiée qui s'expatrie aux Etats-Unis et
en Europe(fuite de cerveaux) donne à ces pays le sentiment que l'argent
ainsi renvoyé chez eux est une compensation insuffisante au regard de
leur contribution potentielle »20.
Quant à ce qui concerne le système
éducatif, ce dernier n'est pas épargné de cette
réalité qui prévaut dans le monde actuel.
Premièrement, bon nombre d'étudiants
provenant des pays en développement et qui entreprennent leurs
études en occident préfèrent y rester que de retourner
dans leurs pays d'origine. C'est le cas de différents professeurs
hautement qualifiés qui se sont rendus en Occident pour poursuivre leurs
études et y restent en vendant leurs services aux pays Occidentaux au
détriment de leurs. Ce qui constitue un manque à gagner en termes
de qualité des cours dispensés aux institutions de leurs pays
d'origine.
Deuxièmement, suite aux différentes
situations économiques qui prévalent dans les pays en
développement, le corps enseignant préfère émigrer
dans les pays les mieux offrant. C'est le cas de bon nombre d'enseignants,
professeurs restant dans ce pays qui émigrent vers d'autres cieux
à la recherche d'une rémunération
considérable.
Ce qui rend les élèves,
étudiants et institutions de leurs pays d'origine plus
vulnérables en termes de compétitivité. Mais cette
situation est bénéfique pour les pays d'accueil. C'est pourquoi
Martin Carnoy, dans son article : Mondialisation et reforme de
l'éducation : ce que le planificateurs doivent savoir, nous dit que
« la mondialisation a un effet significatif sur la baisse ou la hausse de
la qualité de l'éducation »21.
Nous voici au terme de notre section qui a
porté sur les facteurs influençant la qualité de
l'éducation. Dans cette section, il a été question de
relever et d'expliquer en quoi ces différents éléments
influencent la qualité de l'éducation.
20 Martin CARNOY,
Mondialisation et reforme de l'éducation : ce que les planificateurs
doivent savoir, Unesco, Paris, 1999, pages 25-26, disponible sur http:
// www.unesco.org/ Iiep
21 Martin CARNOY,
Idem, page 27
Focalisons à présent notre attention sur
l'impact de la qualité de l'éducation sur le revenu
individuel.
I.3. IMPACT DE LA QUALITE DE L'EDUCATION SUR LE REVENU
INDIVIDUEL
La qualité de l'éducation a des impacts
dans plusieurs domaines à savoir les objectifs de développement,
le revenu individuel, la croissance économique, le changement
comportementaux, compétence sur le marché de
l'emploi,...
En ce qui nous concerne, nous n'examinerons que son
impact sur le revenu individuel.
<< Le revenu est le flux des ressources d'une
personne, qui est la contre partie de sa contribution à une
activité économique (de production). Le revenu peut par exemple,
se présenter sous la forme de salaires, de profits ou de
rente22.
Néanmoins, si l'on prend la définition
de Hicks, le revenu d'une période est ce qu'on (une personne ou un pays)
pourrait consommer pendant cette période sans s'appauvrir.
Pour certains auteurs comme Adam SMITH (La richesse
des nations, 1776) ou Karl MARX (La critique du programme de Gotha, 1875), les
inégalités de revenu ou de salaires sont liées à
des différences individuelles. SMITH insistent sur l'importance des
différences de qualification. Cette approche se retrouve dans la
théorie du capital humain : pour BECKER (prix Nobel 1992), les
inégalités de salaires (et plus largement de revenus)
résultent des différences dans les investissements en capital
humain23 par les individus ».24
<< C'est ainsi qu'on dispose de plus en plus
d'éléments prouvant que la qualité des ressources
humaines, telle mesurée par les scores au test, est directement
liée au revenu individuel, à la productivité et à
la croissance économique. Divers résultats de
recherches
22 Le mot rente
désigne une rémunération liée à un droit de
propriété sur une ressource dont la quantité disponible ne
dépend pas de la rémunération associée à ce
droit ou, si elle en dépend, c'est selon une relation relativement
complexe, dans laquelle le facteur temps joue un rôle essentiel.
L'exemple de la rente le plus connu est celui de la rente foncière, qui
est la rémunération due à l'utilisation des terres, dont
la quantité disponible est limitée et dont la nature n'est pas
affecté par cette utilisation. (Bernard GUERRIEN, 2002)
23 Il y a constitution du
capital humain chaque fois que l'individu acquiert des connaissances ou des
savoirs faire lui permettant d'améliorer son efficacité
productive. Le concept inventé par G. BECKER et popularisé par T.
SCHULTZ dans les années 1960, représente une extension de la
notion du capital d'I. FISHER. Ce dernier proposait de considérer comme
capital toute ressource susceptible de fournir des flux de revenus futurs. Le
capital humain est donc un stock qui peut s'accroître ou diminuer et qui
possède deux caractéristiques essentielles : d'une part il est
largement immatériel, composé avant tout d'aptitudes
innées( BECKER) et d'acquis mentaux ; d'autre part, il est
inséparable de la personne de son détenteur. Ce stock de capital
humain peut s'accroître grâce à des investissements
:
· Dans le domaine de l'éducation et la
formation : l'éducation informelle dispensée par la famille
durant la petite enfance, la scolarité, formation professionnelle et
expérience professionnelle acquise sur le tas ou de manière plus
officielle.
· Dans le domaine de la santé. Ce qui
contribue au développement et au bien être physique et mental des
populations accroît en effet le capital humain.
24 Bernard GUERRIEN,
Dictionnaire d'analyse économique, éd. La
découverte et Syros, Paris, 2002, page 455
menées aux Etats-Unis d'Amérique
montrent que l'accroissement des revenus attribuable à des meilleurs
scores au test a un impact évident sur le salaire une fois pris en
compte les différences en terme de durée de scolarité,
d'âge, ou d'expérience professionnelle et les autres facteurs
susceptibles d'influer sur les salaires.
Autrement dit, à durée de
scolarité égale, les résultats d'une meilleure
qualité de l'éducation sont étroitement liés aux
différentielles ultérieures des revenus et donc, suppose-t-on,
aux différences de productivité individuelle.
Une partie des bénéfices
associés à la qualité de l'éducation vient de la
poursuite de la scolarité. Bien entendu, les enfants qui
réussissent le mieux, réussite attestée par leurs notes
aux examens ou leurs scores aux tests d'acquis standardisés, sont ceux
qui tendent à faire les études le plus longues à
l'école et à l'université. Ainsi, une plus grande
réussite scolaire retient les élèves le plus longtemps
à l'école, ce qui conduit entre autres, à des taux
d'achèvement plus élevés à tous les niveaux du
système éducatif. Bien que les données sur ces relations
soient quelque peu limitées dans les pays en développement, il
semble probable que les bénéfices résultant de la
qualité de l'éducation y soient plutôt plus
élevés que dans les pays industrialisés. Cette
hypothèse a été vérifiée lors d'une
recherche menée dans 6 pays principalement africains.
Il a été constaté qu'une
augmentation d'un écart-type des scores aux tests était
associée à un accroissement des salaires de 12 à 48%, ce
qui témoigne d'un rendement substantiel de l'élévation des
niveaux de compétences cognitives et donc, probablement, de
l'amélioration de la qualité de l'éducation
»25.
Il a été question dans cette section de
parler de l'impact de la qualité de l'éducation sur le revenu
individuel. Nous avons constaté que l'éducation de qualité
a une influence significative sur le revenu. C'est ainsi qu'il s'avère
important à présent de parler des différents travaux
rédigés sous d'autres cieux dans des thèmes similaires
tout en relevant les résultats aux quels ils ont aboutis.
25 www.google.fr/
qualité de l'éducation et revenu individuel.
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Plusieurs études semblables à la notre
ont été menées à travers le monde. C'est ainsi que
nous allons parcourir certaines d'entre elles en vue de s'enquérir des
résultats obtenus dans leurs études.
Nous allons commencer par le cas des pays de
l'Amérique Latine et des Caraïbes et terminer par le cas du
Madagascar, tous étant des pays en développements.
J°. Cas des pays de l'Amérique latine et des
Caraïbes26
Selon un article publié le 17 octobre 2007
à Washington portant sur : << L'accès à
l'éducation n'est pas suffisant : l'élément clé est
la qualité de l'apprentissage. », il y a été
mentionné que << la majorité des pays de l'Amérique
Latine et des caraïbes assurent une couverture scolaire quasi-universelle
pour le cycle primaire et ont augmenté le taux de scolarisation pour
l'enseignement secondaire et tertiaire.
Depuis les années 90, des tests
normalisés effectués au niveau national dans la pratique, tous
les pays de cette région ont donné lieu à des
résultats mitigés. Dans certains cas, des tests
d'évaluation des connaissances comme APRENDO en Equateur ou PRONERE au
Guatemala, initialement financés par une organisation internationale,
ont été abandonnés dès le tarissement des
ressources d'origine externe. Dans d'autres cas, des pays ont donné
priorité aux tests nationaux qui ont été
régulièrement appliqués et ont eu un réel impact
sur la politique éducative.
Cependant, et bien que le budget de l'éducation
soit passé en moyenne de 2.7% du produit intérieur brut (PIB)
à 4.3% en 2003, quelques pays de la région sont encore à
la traîne par rapport aux autres à revenu moyen
élevé. En 1960, les pays d'Amérique Latine, d'Asie de
l'Est, de Scandinavie ainsi que l'Espagne présentaient des niveaux de
réussite scolaire similaires. Mais en 2005, l'Amérique latine et
les Caraïbes ont accusé un réel retard en ce qui concerne le
nombre d'enfant achevant une scolarité sur 12 ans.
D'après les conclusions d'un nouveau rapport
de la Banque Mondiale- Raising Student Learning in Latina America : The
challenge of the 21st Century (relever le niveau de
l'éducation scolaire en Amérique latine : le défi du
21e siècle)- la qualité de l'éducation
dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes pourrait avoir une
plus grande influence sur la croissance économique que le nombre le
nombre d'années d'instruction. C'est pourquoi
l'amélioration des méthodes
d'apprentissage constitue le plus grand défi qui se pose aujourd'hui
à cette région sur le plan éducatif. Le rapport indique
également que - dans leur effort d'assurer des taux de scolarisation
universelle- des nombreux pays de la région ont négligé
d'autres objectifs tels que l'amélioration de la qualité de
l'enseignement. En outre, les pays de cette région obtiennent les
résultats les plus bas dans les évaluations internationales des
compétences scolaires, avec une grande proportion des
élèves au-dessous du seuil minimum dans tous les
sujets.
Une des conclusions les plus intéressantes du
rapport concerne la disparité en matière de réussite
scolaire parmi les élèves, mettant ainsi en valeur les
inégalités flagrantes en matière d'apprentissage parmi des
élèves de milieux différents, une situation très
courante dans plusieurs de ces pays. Bien que les élèves issus
des minorités ou des milieux pauvres aient plutôt tendance
à avoir des résultats plus bas comparé à leurs
homologues issus d'un milieu socio-économique plus élevé,
le fait est que les notes obtenues dans les tests internationales de
majorités ethniques et raciales dans la région sont encore
inférieurs à ceux des élèves des pays de l'OCDE. Ce
résultat réfute le mythe selon lequel les élèves
issus des milieux privilégiés de la région
bénéficient d'une éducation de qualité.
<< L'Amérique Latine présente
notamment des niveaux d'inégalité relativement standard en
matière d'éducation, en plus d'une forte inégalité
en matière de revenus », a déclaré Pamela Cox, vice
présidente de la Banque Mondiale pour l'Amérique Latine et les
Caraïbes. << Bien que les pays de la région aient
étendu leur couverture scolaire et offrent un accès
équitable aux possibilités d'apprentissage pour la plupart des
enfants, les inégalités en matière de revenus, le
sous-développement et la pauvreté persistent encore
».
Le rapport» Raising Student Learning in
Latin America : the challenge of the 21st Century» (relever le
niveau de l'éducation scolaire en Amérique Latine: le défi
du 21e siècle) donne à penser que la
qualité peut avoir un plus grand impact sur la croissance que le nombre
d'années d'instruction. Plusieurs analyses et des constatations
probantes montrent de plus en plus que la qualité- et non pas la
quantité- peut être responsable de la perpétuation des
inégalités de revenus et, inversement, qu'elle peut aussi
permettre d'atténuer ces dernières. L'impact de la qualité
sur l'éducation, comme en témoigne les notes obtenues dans les
évaluations internationales, est plus important que l'impact de la
quantité.
Selon le rapport, pour que la qualité se
traduise par une augmentation des revenus au niveau individuel et une hausse de
la croissance économique, les pays ont besoin d'un environnement
macroéconomique et d'un marché de travail adéquats, d'une
théorie sur la
façon de dispenser l'enseignement et d'une
définition claire des rôles et des responsabilités de
toutes les parties prenantes de manière à garantir une
éducation de qualité.
2°. Gas du
Madagascar27
Dans son article portant sur Le taux de rendement
de l'éducation sur le marché du travail d'un pays en
développement, Florence Arestoff propose une analyse des rendements
éducatifs issus du modèle de Mincer (1974) qui se presente de la
manière suivante :
Ln YS= c + rS + aE +bE2 +
u
Avec YS, le revenu individuel ; c, la
constante, et u, un terme stochastique.
« A la fin des années 70, le pays
jouissait encore d'un avantage comparatif en matière d'éducation
par rapport aux autres pays africains. Depuis le début des années
80, il ne peut plus assurer ni le développement ni le maintien d'un
système éducatif public de qualité.
Avec la récession économique, les
dépenses publiques d'éducation ont considérablement
chuté, provoquant une notable désaffectation de
l'éducation publique au profit de l'éducation privée.
»
C'est ainsi qu'au Madagascar, il a été
constaté que plus de 50% des élèves étaient
scolarisés dans une école privée en 1997, c'est ainsi que
le type d'éducation a été pris aussi en compte dans son
étude.
C'est face à ce problème que Florence a
voulu analyser le rendement de l'éducation sur le marché du
travail malgache tout en ajoutant certaines variables au modèle de base
de Mincer. Le modèle transformé se présente de la
manière suivante :
Ln Yi= c + r1S1 +r2S12 + aE
+bE2 + u
Elle a utilisé la méthode
déductive. Elle s'est basée sur des analyses
économétriques pour aboutir à ses conclusions. Parti du
model initial de Mincer, celle-ci l'a adaptée aux réalités
socioéconomiques que données le Madagascar en
général et la ville d'Antananarivo en particulier. Les
données utilisées ont été tirées de deux
enquêtes auprès de 3000 ménages d'Antananarivo. Cette
étude n'a pas pris en compte uniquement le salaire des individus mais le
montant mensuel de leur rémunération.
27 Florence ARESTOFF,
Opcit, pages 5-6
C'est ainsi qu'après analyse, en utilisant la
méthode de moindre carrée ordinaire, elle s'est rendue compte que
l'éducation ne semble exercer aucun impact direct sur les revenus, sous
l'hypothèse d'un marché concurrentiel bien entendu.
Elle ne servirait donc que d'indicateur de la
motivation et des facilités de chacun de travailler. Ce résultat
est confirmé, selon Florence, dans le secteur formel, lorsque l'on
suppose que le marché du travail de la capitale malgache est
segmenté. En revanche, dans le secteur informel, elle s'est rendue
compte que le taux de rendement d'une année d'éducation
supplémentaire atteint 7% et l'enseignement public engendre un revenu du
travail significativement plus élevé que l'enseignement
privé.
Pour clore ce chapitre, il serait mieux de
présenter brièvement sa constitution.
Nous avons commencer par présenter la revue de
la littérature théorique qui a été composé
de trois sous sections en l'occurrence la présentation de la
littérature relative à la qualité de l'éducation,
l'énumération et l'explication des différents facteurs
influençant la qualité de l'éducation et enfin, une
brève littérature en rapport avec l'impact de la qualité
de l'éducation sur le revenu individuel.
Dans la seconde section ayant porté sur la
revue de la littérature empirique, il a été question de
présenter différents travaux réalisés à
travers le monde dans le domaine où le présent travail
s'inscrit.
Chapitre deuxième : PRESENTATION DU SYSTEME
EDUCATIF EN RDC ET DE L'APPROCHE METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL
Dans ce chapitre, il sera question de faire une
présentation plus au moins détaillée du système
éducatif de notre pays suivi de l'approche méthodologique de
notre étude.
II.1 PRESENTATION DU SYSTEME EDUCATIF EN RDC
Nous ne pouvons commencer à présenter le
système éducatif sans pour autant présenter notre
pays.
II.1.1 PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO28
La République Démocratique du Congo,
RDC en sigle, est située en Afrique centrale, dans la région des
Grands Lacs. Elle est le plus grand pays d'Afrique Subsaharienne avec
2345000Km2 de superficie.
Située à cheval sur l'équateur,
elle dispose d'un important réseau hydrographique dominé par le
fleuve Congo et une importante réserve forestière.
La population s'élève à environ 60
millions d'habitants avec un taux de croissance de 3,2% et une densité
estimée entre 21 et 24 habitant par km2
Cette population est majoritairement jeune.
Administrativement la RDC est subdivisée en 11 provinces y compris la
ville de Kinshasa.
Son cadre macro économique est fortement
perturbé par des guerres continues qui déstabilisent l'ensemble
du pays. L'offre des services éducatifs en pâtit et par
conséquent le financement privé est devenu significatif depuis le
milieu des années 1980. Mais durant la dernière décennie,
il devint la source principale de financement à tous les niveaux
d'enseignement.
28 Ministère de
l'EPSP (RDC), Plan d'action de l'éducation pour tous, Kinshasa
; 2005
II. 1.2.LE SYSTEME EDUCATIF EN RDC
La situation de l'enseignement en RDC n'est plus un
secret pour personne. Pour ne prendre que le développement du capital
humain de la RDC, il est nettement en retard sur l'accroissement de la
population et les besoins de plus en plus grand d'une économie moderne.
Depuis un bon bout de temps, le système éducatif s'est
dégradé. Si un grand nombre de diplômés
d'université, généralement bien formés, a fait son
apparition depuis l'indépendance, aujourd'hui l'enseignement fondamental
et les services de la santé de base se sont appauvris quantitativement
et qualitativement.
C'est pourquoi, le pays s'est lancé le
défi de faire face au nombre d'analphabètes au niveau
national.
Apres avoir remporté la bataille de la
quantité en ouvrant ses portes aux enfants congolais, l'école
congolaise doit encore relever le défi de la qualité de son
enseignement, dont les performances sont jugées les plus faibles de la
planète.29
Ce pays qui comptait l'un des taux les plus
élevés d'universitaires et qui a formé la plupart des
« élites » d'Afrique, vit actuellement des heures sombres. La
belle époque a pris fin dans les années
1974.30
Sachant que l'enseignement est la base de la
société et malgré les potentialités humaines et la
motivation, la RDC n'arrive pas à arrêter l'hémorragie.
Plusieurs raisons sont à l'origine de cette situation catastrophique
(faible budget alloué à ce secteur, pauvreté des parents,
non paiement des enseignants,...).
Néanmoins, l'enseignement national en RDC est
composé de deux catégories d'écoles : les écoles
publiques et les écoles privées agrées.
Dans les écoles publiques, on retrouve les
écoles non conventionnées gérées directement par
l'Etat et les écoles conventionnées dont la gestion est
assurée par les confessions religieuses signataires de la convention de
la gestion scolaire avec le gouvernement. Ainsi, dans ce dernier, on a les
écoles conventionnées Catholiques, Protestantes, Kimbanguiste,
Islamiques, de l'Armée du Salut,... Au niveau national, provincial et
local, chacune de ces églises dispose des services de gestion scolaire
appelés bureaux de coordination. Cet enseignement est appelé
enseignement de l'Etat. Ces écoles publiques sont financièrement
prises en charge par l'Etat, surtout en ce qui concerne les salaires des
enseignants. Cela se fait-il convenablement ?
29M. KUPELESA,
L'état de lieu de l'enseignement en RDC, disponible sur http /
/ pygmalion éducation 30 T. KANZA, L'enseignement en
RDC, disponible sur http//
www.c-retro-actuel.net
Compte tenu des difficultés que connaît
le pays depuis des années, les parents interviennent
financièrement et de façon significative dans le fonctionnement
des écoles.
Tandis que les écoles privées
agréées sont celles créées par des particuliers
(personnes physiques ou morales) et qui sont soumises à la
réglementation officielle en matière d'agrément de
programmes d'études, de contrôle et d'évaluation
pédagogiques. Elles ne bénéficient d'aucun subside de la
part de l'Etat. Toutes les charges financières reviennent aux parents.
Ce sont des écoles faisant parti de l'enseignement dit communautaire. Le
secteur de l'enseignement privé connaît un développement
rapide en terme d'écoles primaires, secondaires et
d'universités.
Quant à ce qui concerne les écoles
primaires et secondaires, en 2001-2002 on a dénombré, au niveau
de l'enseignement privé, 2195 écoles primaires et 1205
écoles secondaires, alors qu'en 1986-1987 ces nombres étaient
respectivement de 378 et 109.31
Les parents sont parmi les acteurs majeurs de
l'administration du système scolaire congolais. Ils sont
représentés, de la base au sommet, par des comités des
parents dans les écoles, les communes et les provinces.
L'enseignement en RDC est composé de
l'enseignement primaire, secondaire, professionnelle, supérieur et
universitaire. Néanmoins, dans certaines institutions, l'enseignement
pré primaire, communément appelé maternelle, s'y
trouve.
1. Enseignement pré primaire
L'éducation de la petite enfance ne
bénéficie que de peu d'attention des pouvoirs publics. C'est
pourquoi presque aucune école de l'Etat n'a l'enseignement maternel. Ce
ne sont que les écoles communautaires et privées qui en ont
généralement.32
Cet enseignement exige du matériel
d'enseignement adapté au niveau des enfants et à l'age. Les
promoteurs tentent de le chercher à l'étranger, mais à
cause des désordres qui se passent dans le pays, plusieurs cartons et
plusieurs colis sont perdus par la voie postale et on insiste qu'il ne faut
jamais tenter d'envoyer quelque chose par la poste, car elle ne fonctionne
plus.33
Les agences de transport coûtent cher. Cette
situation aura des répercussions sur les minervals des enfants suite au
prix élevé de ces matériels.
31 Ministère de
l'EPSP, opcit page 15
32 T. SAM, Situation
actuelle de la ville de Kolwezi en RDC, 2003-2004, page 20
33 Ministère de
l'EPSP, ibidem, page 28
L'âge de 0 à 5 ans constitue la
période la plus importante pour le développement de
l'enfant.34 Elle a des effets durables, voire permanents sur sa vie
adulte.
« D'après les données
sociodémographiques de 2000, les enfants de 3 à 5 ans
représentaient 10.3% de la population congolaise (soit 1450000 sur
50948000 d'habitant) ; 3% (soit 43500 enfants) fréquentaient les
écoles maternelles, tandis que 97% d'entre eux (soit 1406000 enfants)
étaient délaissés pour plusieurs raisons à savoir
:
> Manque de politique nationale pour l`enseignement
maternel ;
> Inexistence du budget alloué à
l'enseignement maternel ;
> Insuffisance d'initiatives de communautés de
base ;
> Caractère non obligatoire de ce type
d'enseignement ;
> Caractère privé de l'enseignement
maternel ;
> Coût élevé des écoles
maternelles privées ;
> Insuffisance des moyens financiers des parents
;
> Analphabétisme quasi général
des femmes congolaises rendant ainsi difficile le rôle qu'elles doivent
jouer dans l'éducation de leurs enfants ;
> Insuffisance des éducateurs (trices)
dûment formés dans ce domaine ;
> Insuffisance des structures d'accueilles
(écoles maternelles) ;
> Etc.
L'éducation pré scolaire n'est pas
encore généralisée en dépit de sa
consécration comme structure de l'enseignement national au terme de
l'article 16 de la loi cadre de l'Enseignement National ».35 Il
ne constitue pas encore un passage obligé pour accéder à
l'enseignement primaire car facultatif.
Avec ce faible taux (3%) de scolarisation, la RDC se
situe, à l'instar de la plupart des pays d'Afrique Subsaharienne, dans
une des régions du monde où l'enseignement pré primaire
est le moins développé.36
34 Ministère de
l'EPSP, Op.cit, p.27
35 Idem
36 G. MOKONZI BAMBANOTA,
Op.cit, p.16
2. Enseignement primaire
La durée de l'enseignement obligatoire en RDC
est de 6 ans pour les enfants dont l'âge est compris entre 6 et 12
ans.
La scolarité primaire de 6 ans est
subdivisée en 3 cycles de 2 ans chacun. Le certificat de fin
d'études primaires est accordé sur la base d'une
évaluation des résultats en classe et des notes de
l'élève à un test national (TENAFEP)
pondérés respectivement par 60% et 40%.
« L'enquête MICS2 relève que 17%
seulement des enfants commencent l'école primaire à l'âge
de 6 ans. Cet indicateur d'accès à la scolarité de 1995
à 2001, une baisse globale de 6%, passant de 23% à
17%.
En outre, le taux net de scolarisation pour les
enfants âgés de 6 à 11 ans était seulement de 52% en
2001 alors qu'il s'élevait à 56% en 1995
».37
Deux chiffres planent avec insistance sur les
débats : sur 100 élèves, seuls 50 parviennent à
terminer leur cycle primaire et surtout, à peine 20 maîtrisent
réellement les apprentissages fondamentaux (lire, écrire,
calculer et raisonner pertinemment).38
Le petit effort pour élargir l'accès
à l'éducation ne s'accompagne des mêmes efforts en termes
de qualité, mais surtout les enfants non scolarisé sont encore
trop nombreux. Les causes de cet échec sont multiples. Certains sont
clairement identifiés, de la mauvaise politique de l'éducation au
manque de planification efficace, des infrastructures, du matériel
pédagogique, en passant par la faiblesse des ressources affectées
à l'éducation par les Etats et au mauvais
fonctionnement.
L'éducation primaire pour tous les enfants
congolais reste un rêve inaccessible.
Un rapport publié en 2005 reconnaît que
le système éducatif congolais s'est dégradé depuis
le années 1970. En 1979, le taux de scolarisation était
évalué à 72%. En 2005, il est passé sous le seuil
de 50%.39
Les infrastructures se trouvent dans un état
pitoyable, déplorable : l'enseignement se fait sans livre de classe et
sans matériels pédagogiques, avec un éclairage
électrique médiocre voire même inexistant et les
élèves sont souvent forcés de s'asseoir à
même le sol, faute de pupitre et parfois même certains d'entre eux
viennent avec leurs propres chaises. Cela ne peut qu'être
étonnant. C'est un vrai paradoxe : la RDC qui possède l'une des
plus vastes forets du monde, ses enfants, élèves n'ont pas des
bancs.
37 G. MOKONZI BAMBANOTA,
Op.cit, p.4
38 Idem, p.5
39 M. KUPELESA ILUNGA,
Op.cit, p.13
Dans certaines contrées du pays, lorsqu'il
pleut, c'est la fin de classe car la toiture se trouve dans un état non
descriptible.
La pauvreté, qui ne permet pas à une
large part de la population de scolariser leurs enfants, mais surtout les
faibles fonds que l'Etat loue à la réhabilitation et à
l'équipement adéquat des écoles, les conflits infinis qui
déchirent notre pays, la mauvaise gouvernance, constituent des obstacles
à un enseignement de qualité, etc.
D'autres sont liées à l'héritage
colonial. Beaucoup d'enfants ne découvrent la langue d'enseignement que
lorsqu'ils entrent à l'école.
C'est ainsi qu'il s'avère de plus en plus vrai
que les élèves, les enseignants même, ne maîtrisent
pas convenablement, si pas totalement, la langue de l'enseignement qui est le
français.
C'est dans ce cadre que monsieur KIBUNDIKILA a
proposé dans la table ronde de l'éducation en RDC sous le
thème : vers une stratégie pour une éducation de
qualité pour tous, de revaloriser les langues
nationales.
Certaines études montrent que les
résultats des enfants s'améliorent lorsque l'école est
dispensée dans des langues maternelles.40
Si notre pays ne veut pas voter pour cette optique,
il devrait investir dans le recyclage des enseignants en langue
française ainsi leur permettre de très bien dispensé la
matière. Les ouvrages étant écrits en un très bon
français, c'est ainsi que si l'enseignant, ne maîtrise pas bien la
langue, il aura beaucoup des difficultés à comprendre et à
faire comprendre cette matière.
D'autres causes enfin restent à cerner, elles
concernent la disponibilité et la qualité des enseignants en
terme de satisfaction et de motivation professionnelle mais aussi en terme de
professionnalisme et leadership scolaire.
C'est pourquoi la démotivation des
enseignants, non payés ou pas suffisamment
rémunérés, leur font perdre ce plaisir qui était
à la base de leur motivation.
Le manque de support didactique et le manque de
formation continue pour les enseignants contribuent à maintenir le
niveau des élèves à un très bas niveau.
La vie des enseignants est une telle misère
qu'ils en arrivent à perdre les notes des élèves qu'ils
retrouvent comme par enchantement après avoir reçu de ces
derniers une petite motivation. Chez les enseignants, jusqu'en septembre 2005,
le salaire d'un instituteur du niveau primaire était de 1600Fc soit
2,86$ au taux de 560 Fc le dollars par mois pour
40 M. KUPELESA, Op. cit,
p.4
l'intérieur du pays et de 6000Fc soit 10,71$
par mois pour Kinshasa.41 A ce niveau salarial, tous les
instituteurs gagnent moins de 1$ par jour. Ces travailleurs peuvent être
considérés, selon le classement des Nations Unies, comme faisant
partie des personnes victimes de l'extrême pauvreté.
Au moment où la scolarité dans la
majorité des pays digne de ce nom est pris en charge par l'Etat, en RDC,
ce rôle est dévolu aux élèves donc aux parents. Et
pourtant les parents, qui dans la plupart des cas, sont souvent au
chômage.
C'est ainsi que dans certaines familles du pays, la
scolarisation se fait sous forme de délestage. Une partie des
enfants étudient cette année, l'autre reste à la maison et
vice versa. Ces enfants, écoliers, quand ils sont inscrits dans des
établissements, doivent faire des acrobaties pour se rendre à
leurs écoles, sans moyens de transport. Une fois sur place, chacun pour
soi. L'hygiène est inexistante même dans la capitale (les besoins
se font dans la brousse,...)
Notre Etat doit s'engager plus et surtout mieux en
faveur de l'éducation. Il doit déterminer ce qui est essentiel
pour une éducation de qualité.
Bien que beaucoup d'efforts ont été
faits dans le secteur éducatif en terme de quantité, le
défi du nombre reste toujours à relever au regard des tas
d'enfants de la rue, des enfants scolarisables mais non scolarisés qui
persiste dans notre pays.
Nous devons nous mobiliser pour une véritable
éducation en terme de qualité dans notre pays. L'éducation
n'est pas un luxe, c'est un droit pour tout enfant. Les chiffres qui vous
seront présentés doivent réveiller notre conscience, et
nous inciter à agir en faveur d'un grand projet de l'éducation
pour tous les enfants congolais.
L'année 2002, le nombre d'écoles
primaire s'élevait à 19319 écoles, 155327 classes avec
158523 enseignants. La population scolarisable de 6-11 ans était
estimée à 9070708 enfants dont seulement 5449970 enfants
étaient scolarisés. On le voit, 3629738 enfants n'étaient
pas scolarisés en 2001-2002. Ces données se repartissent de la
manière suivante :
Tableau N°1 : Répartition des
écoles primaires par provinces.
PROVINCES
|
ECOLES
|
POURCENTAGE
|
ELEVES
|
POURCENTAGE
|
SCOLARISABLES
|
KINSHASA
|
2089
|
10.8
|
663375
|
12.1
|
1180037
|
BAS CONGO
|
1426
|
7.4
|
445214
|
8.2
|
541699
|
BANDUNDU
|
3600
|
18.6
|
796293
|
14.6
|
1022505
|
EQUATEUR
|
1937
|
10
|
407489
|
7.4
|
944849
|
PROVINCE ORIENTALE
|
1753
|
9.1
|
497976
|
9.1
|
968572
|
NORD KIVU
|
2094
|
10.8
|
635199
|
11.6
|
780464
|
SUD KIVU
|
1345
|
6.9
|
433535
|
7.9
|
670437
|
MANIEMA
|
574
|
2.9
|
135056
|
2.5
|
216928
|
KATANGA
|
1715
|
8.8
|
532273
|
9.7
|
1291244
|
KASAI ORIENTAL
|
1275
|
6.6
|
319722
|
5.8
|
833861
|
KASAI OCCIDENTA L
|
1511
|
7.8
|
592808
|
10.8
|
622093
|
TOTAL
|
19319
|
100
|
5449970
|
100
|
9070708
|
|
Source : Direction de la planification et des
statistiques scolaires EPSP, 2002
Il ressort de ce tableau une répartition
inéquitable des écoles. La province du Maniema est de loin la
moins bien servie, alors que la province de Bandundu a deux fois plus
d'écoles primaires que la plupart des provinces. La grande bataille n'a
pas encore pris fin avec des écarts pareil entre la population
scolarisée et celle scolarisable s'élevant à 3620738 soit
un pourcentage de 39.92%.
La moyenne nationale des élèves par
école s'élève à 283 élèves. Ce qui
revêt un nombre encore limité par rapport à la demande
potentielle.
Dans l'enseignement primaire au niveau national, il y
avait, en 2001-2002, 57.2% des garçons et 42.8% des filles. Concernant
le ratio élèves/enseignants au primaire, la moyenne nationale est
de 34 élèves par enseignants.
Quant en ce qui concerne l'éducation par sexe,
après des années de guerre et de recul économique, la
situation est mauvaise en RDC : il y a 4.6 millions d'enfants non
scolarisé
dont 2.5 millions sont des filles. La RDC figure parmi
les 25 pays où l'Unicef a accentué son effort pour
accélérer les progrès en matière d'éducation
des filles.42
C'est ainsi que nous allons présenter
brièvement le taux brut d'admission au primaire par sexe et par province
en RDC.
Tableau N° 2 : Taux brut d'admission au
primaire par sexe et par province
PROVINCES
|
GARCONS
|
FILLES
|
GARCONS-FILLES
|
KINSHASA
|
54.5
|
56.1
|
55.2
|
BAS-CONGO
|
91.2
|
82.2
|
83.2
|
BANDUNDU
|
102.2
|
81.5
|
94.4
|
EQUATEUR
|
53.5
|
39.0
|
53.5
|
PROVINCE ORIENTALE
|
61.1
|
50.9
|
55.9
|
NORD Kivu
|
113.6
|
85.2
|
99.3
|
SUD Kivu
|
87.3
|
66.2
|
76.7
|
MANIEMA
|
75.6
|
59.5
|
67.5
|
KATANGA
|
43.1
|
35.7
|
39.3
|
KASAI ORIENTAL
|
93.5
|
78.2
|
85.9
|
KASAI OCIDENTAL
|
69.2
|
54.0
|
61.6
|
TOTAL
|
73.6
|
60.7
|
67.1
|
|
Source : direction de planification et des statistiques
scolaires de l'EPSP, 2002
Au vu des données reprises dans le tableau ci
haut présenté, nous constatons que dans toutes les provinces le
taux d'admission au primaire des garçons est supérieur à
celui des filles. L'exception n'est vraie que dans la ville province de
Kinshasa où l'inverse est possible. C'est pourquoi le problème de
la scolarisation des filles reste encore à résoudre.
42 Unicef,
L'éducation des filles en RDC : des colis pour les enfants,
2005, p.1 disponible sur http//
www.unicef.org//french
/suplly
3. Enseignement secondaire et
professionnel.
L'enseignement secondaire en RDC comprend un cycle long
et un cycle court.
Le cycle long comprend trois filières :
générale, normale et technique. Ce cycle consiste en une
première étape de deux ans, commune aux trois filières
dénommée cycle d'orientation, et une seconde étape de 4
ans qui introduit une différenciation entre ces trois filières.
Au sein de chaque filière, différentes options sont offertes,
jusqu'à 30 options dans la filière
technique.43
Les élèves qui réussissent au
concours national, appelé Examen d'Etat, obtiennent le diplôme
d'Etat sanctionnant la fin de leurs études secondaires.
Le cycle court concerne l'enseignement professionnel
et consiste en une formation de 4 ans commençant immédiatement
après l'enseignement primaire, ou une formation de 3 ans après le
tronc commun du secondaire. Il existe également des écoles des
arts et métiers qui offrent une formation à l'artisanat en 3 ou 4
ans. Les élèves de ce cycle obtiennent, en cas de satisfaction
aux concours de fin de cycle, un certificat.
Cet enseignement secondaire se trouve dans les
mêmes conditions de dégradation voire même plus que
l'enseignement primaire.
C'est pourquoi, il serait intéressant de relever
quelques cas qui traduisent cette situation.
La sous qualification du personnel enseignant est
inquiétante. Les enseignants ne sont plus régulièrement
formés ni recyclés en cours d'emploi. Les quelques rares
formations organisées avec l'appui des organismes internationaux, en
l'occurrence l'Unicef et la francophonie, ne concernent qu'une minorité
ciblée.44
La dévalorisation de la fonction enseignante,
matérialisée par un barème salarial bas, démotive
totalement l'enseignant et n'attire plus les nouvelles
générations.
Les conditions de travail sont déplorables. La
grande majorité des élèves, voire même des
enseignants, n'ont pas des manuels pédagogiques. Ce n'est que dans
quelques écoles où les enseignants confectionnent les photocopies
des notes de lecture que les élèves achètent. Le comble en
est que, la majorité des parents de ces élèves vivent
aussi dans une pauvreté indescriptible. D'où, difficulté
d'acquérir ces manuels.
Néanmoins, dans les institutions
conventionnées surtout catholiques les mieux dotées, les
élèves peuvent prendre en location des manuels.
43 Ministère de
l'EPSP (RDC), op.cit, p.15
44 Idem, p.31
Il existe même dans certains coins du pays, les
élèves qui n'ont pas des fournitures scolaires. Ces
dernières ne sont qu'à la disposition de quelques enseignants
mais aussi en quantité très limitée.
Il a été constaté même que
dans certains milieux, les élèves ne savent pas lire les notes
dactylographiées. Ce qui a été un sérieux
problème pour les élèves finalistes pour déchiffrer
les questionnaires des examens d'Etat.
Les infrastructures sont dans un état
déplorable. Selon une étude récente, l'état actuel
des infrastructures scolaires ne permet pas d'accueillir plus de 20 millions
d'enfants dans le primaire et le secondaire.45 Il faudra donc
construire des nouvelles infrastructures. Ce qui n'est qu'un mythe, car le
pouvoir public n'est pas de cet avis. Ceci se matérialise par la faible
part du budget alloué au secteur éducatif voire même
presque inexistant par rapport aux besoins illimités qu'a ce
secteur.
A l'absence de la volonté d'investir dans
l'enseignement, aux moyens financiers injectés, on comprend pourquoi le
niveau et la qualité de l'enseignement ne cessent de
baisser.
La part du budget de secteur social par rapport au
budget national était de 0.9% de ce dernier. Et pourtant,
l'éducation ne prend qu'une partie de ce 0.9%. La société
civile a de même constaté que le budget alloué à
l'éducation avait été, à une certaine
période, de 6604523902Fc pour l'EPSP soit 0,83% du budget national et de
128154672Fc pour l'ESU soit 0,016% du budget national, inférieur au seul
budget affecté à l'institution Président de la
République. D'après une analyse des dépenses publiques de
fonctionnement du gouvernement faite par cette même société
civile en 2005, il a été constaté que les dépenses
faites par l'institution Président de la République
s'élevaient à 7135587164 Fc soit 17184661.9$. Néanmoins,
à ce montant exorbitant s'ajoutent des affectations obscures ou
suspectes s'élevant à 3106789729 Fc.46 La question qui
nous revient à l'esprit est de savoir si la volonté de relever le
défi de l'éducation est une priorité pour nos dirigeants
?
Nous comprenons combien de fois il était plus
normal que de chercher à renvoyer à plus tard les
élections et prolonger indéfiniment la transition.
Selon quelques statistiques plus au moins
détaillées, le secteur de l'éducation a demeuré
quasiment à l'abandon ; en ce sens qu'il n'a
bénéficié annuellement que de plus de 0.3% du total des
dépenses courantes et de 0.1% de l'ensemble des dépenses
d'investissement entre 2002 et 2004.47
45 Gratuité de
l'enseignement en RDC, in Le potentiel, p.1
46 Sociétés
Civilistes Indépendantes, Analyse du budget de la RDC,
Kinshasa, p.17
47 Ministère de
l'EPSP, Op. cit, p.15
Graphique N° :1 : Dépense courantes de
l'éducation faites par le pouvoir public de 1980- 2004
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
1930
1931
19E2
1933
DEPENSES COURANTES
1934-
ANNEES
1936
19E6
arm
ax
are
2133
aDtt
DEPENSES COURANTES
Source : Documents budgétaires. Annexes tables,
2003
Ce tableau nous trace la pure réalité des
dépenses publiques allouées au secteur éducatif. Quant
à nous de tirer des conclusions.
Pour les années 2000-2002, les dépenses
publiques ne concernent que les 7 provinces sous le contrôle de l'Etat
(Gouvernement central) hormis les provinces sous contrôle des rebelles.
Quant aux dépenses d'investissement (en capital), celles-ci se
présentent de la manière suivante entre 2002-2004 :
Tableau N°3 : Dépenses d'investissements
de la RDC 2002-2004
|
ANNEES
|
|
2002
|
2003
|
2004
|
DEPENSES EN
CAPITAL
|
0.00
|
0.00
|
0.25
|
|
Source : Nos calculs à partir du bulletin mensuel
d'information et statistiques, Mai 2006. BCC
Ces données nous montrent combien de fois
notre pays ne fait pas sien la situation dégradante des infrastructures
scolaires du pays. Et pourtant, comme dit précédemment, ce
secteur éducatif est trop essentiel pour un développement durable
dans un Etat.
Pour cet enseignement secondaire, en 2001-2002, il y
avait 8257 écoles secondaires, 110157 enseignants e 1600000
élèves dont 590000 filles. Mais les enfants de 12-17 ans pouvant
être scolarisés étaient estimés à 7452300
dont seulement 1612214 soit 21.63% étaient scolarisés. Comme les
écoles primaires, les écoles secondaires existantes sont
faiblement fréquentées et inégalement reparties sur le
territoire national.
Leur répartition se présente de la
manière suivante :
Tableau N°4 : Répartition des
écoles secondaires par province.
PROVINCES
|
ECOLES
|
POURCENTAGE
|
ELEVES
|
POURCENTAGE
|
SCOLARISABLES
|
KINSHASA
|
1219
|
14.8
|
357791
|
22.2
|
1010476
|
BAS CONGO
|
753
|
9.1
|
154918
|
9.6
|
460498
|
BANDUNDU
|
2275
|
27.6
|
349521
|
21.7
|
869811
|
EQUATEUR
|
706
|
8.5
|
89165
|
5.6
|
793300
|
PROVINCE ORIENTALE
|
516
|
6.2
|
81467
|
5.0
|
760150
|
NORD KIVU
|
598
|
7.2
|
116265
|
7.2
|
607381
|
SUD KIVU
|
545
|
6.6
|
113606
|
7.0
|
534297
|
MANIEMA
|
220
|
2.7
|
30466
|
2.0
|
168821
|
KATANGA
|
518
|
6.3
|
126470
|
7.8
|
1010602
|
KASAI ORIENTAL
|
489
|
5.9
|
113064
|
7.0
|
707971
|
KASAI OCCIDENTAL
|
418
|
5.1
|
79481
|
4.9
|
529300
|
TOTAL
|
8257
|
100
|
1612214
|
100
|
7452606
|
|
Source : Direction de la planification et des
statistiques scolaires de l'EPSP, 2002
La ville de Kinshasa a un nombre important
d'écoles avec le nombre le plus élevé
d'élèves, alors que la province de Bandundu a le plus grand
nombre d'écoles mais un nombre d'élèves inférieur
à celui de Kinshasa et supérieur à celui des autres
provinces. Le Katanga qui a un nombre d'enfants scolarisables supérieur
à celui de Kinshasa a peu d'écoles.
Par contre, l' Equateur, la Province Orientale et les
deux Kasaï, qui sont moins bien pourvus, se situent tout de même
au-delà de la province du Maniema qui a le nombre d'écoles le
plus bas et la population scolarisable la plus réduite.
Face à une grande population scolarisable, seule
21.63% est scolarisé et le reste se trouve à la merci de la rue,
des champs,...
Concernant le ratio élève/enseignant au
secondaire, la moyenne nationale est de 15 élèves par
enseignant.48 Les élèves devraient normalement
bénéficier d'un encadrement très efficace, malheureusement
le taux d'achèvement et le taux de réussite aux examens d'Etat
indiquent le contraire.
Quant à la parité au niveau de
l'école secondaire, celle-ci se présente pour l'année 2002
de la manière suivante :
48Ministère de
l'EPSP, Op. cit, p.14
Tableau N°5 : Taux d'admission net au
secondaire par sexe et par province
PROVINCES
|
GARCONS
|
FILLES
|
GARCONS-FILLES
|
KINSHASA
|
25.5
|
26.4
|
25.9
|
BAS CONGO
|
26.0
|
17.8
|
21.8
|
BANDUNDU
|
33.2
|
20.1
|
26.5
|
EQUATEUR
|
11.2
|
4.5
|
7.6
|
PROVINCE ORINTALE
|
8.7
|
5.2
|
7.0
|
NORD Kivu
|
17.1
|
9.7
|
12.2
|
SUD Kivu
|
12.8
|
6.6
|
9.7
|
MANIEMA
|
14.3
|
5.8
|
10.0
|
KASAI ORIENTAL
|
16.8
|
6.1
|
11.5
|
KASAI OCCIDENTALL
|
14.4
|
5.1
|
9.7
|
KATANGA
|
10.6
|
6.0
|
8.3
|
TOTAL
|
17.3
|
11.0
|
14.1
|
|
Source : Direction de la planification et des
statistiques scolaire de l'EPSP, 2002
Si aucune province n'a atteint la parité au
niveau secondaire, la ville de Kinshasa s'y approche avec 48.9% des filles
scolarisées.
En plus du faible taux de scolarisation au primaire,
la faible efficacité entraîne un taux de scolarisation encore
très bas au secondaire, car le nombre d'enfants qui terminent le
primaire est faible. Un taux très bas au niveau secondaire ne traduit
que l'inefficacité de l'école primaire congolaise. Le nombre
d'élèves qui terminent le primaire est trop réduit et cela
se répercute sur le taux de scolarisation au secondaire. La situation
est donc grave.
Le grandeur du problème ne se limite pas
uniquement au niveau du taux d'admission des élèves par rapport
au nombre total des scolarisables, mais le problème des enseignants
persiste toujours et influence la qualité de l'enseignement.
Au niveau des milieux ruraux, avec des faibles
rémunérations souvent en nature, un grand nombre d'enseignant
optent tout naturellement pour les milieux urbains. Cette situation fait
à ce que l'école rurale se vide petit à petit de ses
enseignants. Ce qui crée un sérieux problème pour les
écoles des milieux ruraux.
Quant aux enseignants qui se rendent en ville pour
chercher une rémunération plus au moins considérable,
après un bon bout de temps de prestation, ils se rendent compte que
cette rémunération n'est plus suffisante par rapport aux charges
et surtout au coût de la vie.
Comment peut on concevoir qu'un enseignant
sensé transmettre le savoir à ceux qui prendront demain le destin
du pays reçoive un salaire insignifiant, qui ne lui permet en aucun cas
de nouer les deux bout du mois ? Cette situation les pousse à combiner
des métiers si pas abandonner complètement l'enseignement.
D'où, nous sommes en présence des enseignants
absentéistes.
Cette situation les donne plus envie de donner cour
dans des institutions privées que celles publiques car celles-ci sont
les mieux offrant en terme de rémunération. C'est pourquoi
même avec le principe << donna donna », ceux-ci se trouvent
dans l'obligation de donner le meilleur enseignement aux élèves
des écoles privées au détriment de ceux du public. Et
pourtant, avec la dégradation du système éducatif
congolais, l'enseignement, en général, est financé en
grande partie des contributions des parents. C'est pourquoi le revenu des
parents détermine le choix de l'institution à
fréquenter.
Quant à nos écoles publiques, la quasi
totalité de ces écoles sont dans un état vétuste.
Leur capacité d'accueil est devenue insignifiante face à la
poussée démographique de la population congolaise.
Ces écoles fonctionnent dans un environnement
malsain, ne répondant pas aux normes hygiéniques.
Malheureusement, le faible budget affecté à l'éducation ne
facilite plus la construction des nouvelles écoles et la
réhabilitation des celles existantes, qui se trouvent dans un
état de délabrement avancé. Avec le financement des
parents, toujours pauvres, qui est resté insignifiant au besoin de
fonctionnement des établissements, la situation ne s'améliore
toujours pas.
La carence des matériels didactiques et autres
supports et équipements pédagogiques réduit
l'efficacité de l'enseignement. Elle est plus ressentie dans les options
techniques où l'on déplore très souvent l'absence des
laboratoires et d'ateliers viables. Un de nos enseignants aux humanités
nous aurai dit : << j'ai étudié en technologie le thermos
que je n'avait jamais vu ni même notre enseignant. Je ne l'ai vu que
lorsque j'était arrivé à l'université.
».
L'inadéquation est criante entre les besoins
de formation et les programmes d'études à l'école.
Certains enseignants recourent à des vieilles notes pour élaborer
les prévisions des matières. L'enseignement reste statique si pas
décroissant dans un monde en mutation. Quel regret pour notre pays
?cette situation ne peut que baisser notre compétitivité sur le
marché du travail par rapport aux élèves des autres
pays.
Ce qui est encore plus triste, à part les
écoles conventionnées et quelques rares privées,
l'Etat ne prévoit aucune stratégie nationale pour
l'identification, le suivi et l'encadrement des
enfants surdoués. Comment ce pays pourrait-il
s'intéresser aux élèves des milieux reculés ? C'est
pourquoi même, il y a également l'absence de politique
orientée vers l'éducation de certaines catégories
spéciales d'enfants comme ceux vivants en zones forestières,
pécheurs, nomades, quelques minorités (pygmées) et enfin
ceux nécessitant des mesures spéciales de protection. Ici
l'allusion est faite spécialement aux enfants de la rue.
C'est ainsi que l'enseignement secondaire en RDC est
resté un tremplin pour accéder à l'enseignement
supérieur, plutôt que comme moyen de former les compétences
dont l'économie a besoin.
4. Enseignement supérieur et
universitaire
L'enseignement supérieur comporte un premier
cycle de 3 ans et un second de deux à trois ans selon les
filières.
Trois types d'enseignements supérieur sont
organisés en RDC : l'enseignement supérieur et universitaire,
l'enseignement supérieur pédagogique et l'enseignement
supérieur technique. Un diplôme est donné aux
étudiants ayant réussi aux examens de fin de cycle. Pour les
études de médecine, le deuxième cycle, qui dure trois ans,
est sanctionné par un diplôme de doctorat en médecine. Le
troisième cycle propose le diplôme d'études
supérieur (DES), celui d'études approfondies (DEA), de
doctorat,...
Avec la poussée démographique
croissante, le nombre de demandeur d'éducation supérieure et
universitaire ne cesse de croître au jour le jour. La grande
préoccupation est de savoir si le pays sera à mesure de faire
face à cette demande avec une croissance géométrique si on
pourrait le dire.
La première inquiétude est que l'Etat
est presque inconscient du problème de l'enseignement. Et pourtant, il
devrait, en principe, être le premier acteur dans la recherche d'une
solution. Son désengagement se justifie par le faible budget
alloué à ce secteur. Mais aussi face à ce faible budget
qui ne cesse de décroître chaque fois que on le vote, l'ESU n'a
pas la totalité de ce montant. Ce qui n'est que normal.
La part de cet enseignement dans la petite part de
l'enseignement en général se présente de la manière
suivante :
Graphique N° : 2 Part de l'ESU dans le budget
alloué à l'éducation nationale entre 1980-
2002
120%
100%
80%
40%
20%
60%
0%
depenses courantes
depenses d'investissement
Source : Rapport d'état du système
éducatif de la RDC, Banque Mondiale, 2004 Ce graphique traduit la
réalité que connaît notre système
éducatif.
Premièrement, face à ce taux de
dépenses courantes d'éducation au maigre budget alloué
à l'éducation, ce secteur peut-il être à mesure de
satisfaire partiellement si pas totalement, la moitié de ses besoins
(dépenses) ?
La réponse ne peut qu'être non, bien
sûr, car même ce petit budget alloué à
l'éducation n'est pas exécuté convenablement (totalement).
Les chiffres les plus éloquents sont ceux de l'exécution du
budget 2004 : seulement 25.7% du crédit budgétaire alloué
à l'éducation ont été
exécutés.49
C'est pourquoi nous ne cesserons de nous poser la
question de savoir si nos dirigeants ont la ferme volonté de relever le
niveau de notre enseignement.
Les établissements d'enseignements
supérieurs, jadis centre d'excellence universitaire, ont vu leurs
infrastructures se détériorer, leurs équipements et leurs
matériels pédagogiques disparaître, leurs enseignants de
plus en plus mal payés et démotivés et les
étudiants forcés de vivre, tant bien que mal, de maigres
ressources personnelles.
N'ayant pas de supports, les étudiants doivent
faire l'essentiel avec les moyens de bord. Les bibliothèques ont
disparu et dans les écoles d'informatiques, on vous forme
des informaticiens qui n'ont jamais vu un ordinateur. Les laboratoires pour
les chimistes ou autres
49 B. KUDINGA,
Réduction de la pauvreté en RDC : Mythe ou
réalité, in Le Potentiel, p. 3, disponible sur
http//
www.lepotentiel.com
font défaut.50 Les infrastructures
sont dans un état pas bon à décrire. Le nombre d'auditoire
n'est pas proportionnel au nombre d'étudiant. Cette situation sera plus
éclairée d'avec les tableaux qui seront présentés
dans la suite.
Quant aux assistants, chef de travaux et professeurs
d'université, leur situation est plus déplorable. C'est pourquoi,
ces derniers ont dénoncé leur clochardisation. Cette
clochardisation des professeurs en RDC est telle que leurs situations
salariales soient de plus en plus humiliante et a beaucoup contribué
à la dégradation du système éducatif
supérieur et universitaire dans tout le pays a fortiori dans le secteur
public.
Tous les Etats, y compris ceux d'Afrique, valorisent
les professeurs d'université en tant que corps d'élite,
producteur des savoirs et des richesses. Le développement de la RDC
passe par un système d'enseignement supérieur et universitaire
performant, attrayant, soutenu et motivé. Il est étonnant lorsque
l'on fait croire aux professeurs d'université qu'il n'y a pas d'argent
pour les payer suite à leurs revendications, et qu'on en trouve pour
payer les membres de certaines institutions de la République (parlement
et gouvernement) avec des montants de 4200$ à 9000$ par personne et par
mois pour des effectifs de près de 650 à 60 membres
respectivement, sans compter les nombreux avantages en terme des crédits
dont bénéficient ces derniers.51
Les professeurs d'université ne peuvent que se
réjouir d'une telle valorisation de ces fonctions politiques et ils
voudraient qu'il en soit de même pour la noble fonction de professeur
d'université.
Une analyse des impacts budgétaires
démontre que le parlementaires à eux seuls consomment une
enveloppe salariale (hormis les avantages) de près de 32.5 millions de
dollars US.52
Et pourtant le développement de la RDC risque
d'être hypothéqué, si les dirigeants ne se décident
pas de revoir leur politique budgétaire. Cette situation ne date pas
d'aujourd'hui.
En 1986, Verhaegen l'a aussi souligné en
disant que : « l'ESU au Zaïre n'est pas en crise. Il est en voie de
disparition. La formation dispensée dans ses instituts et dans ses
facultés, est tombée en dessous du seuil qui permet de
prétendre à une qualification professionnelle de niveau
supérieure. Il y a déjà quelques années que l'ESU
ne produit plus de nouveaux
50 T. KANZA,
L'enseignement en RDC, disponible sur http//
www.c-recto-actuel.net
51 Les professeurs
dénoncent leur clochardisation, in Le Potentiel, disponible sur
http//
www.canalblog.cm,
p.3
52 Idem, pp.3-4
savants, de nouveaux professeurs ou de nouveaux
chercheurs ; bientôt, il ne produira plus de nouveaux universitaires.
» (Verhaegen, 1986)53
Cette dégradation générale de
l'enseignement en RDC et plus particulièrement de l' ESU dont les
congolais, eux même, sont conscients, les incite, pour ceux dont les
parents ou les familles ont les moyens de changer d'établissements,
à grand frais, et d'aller terminer leur cursus dans une écoles,
université étrangères et surtout occidentale pour avoir
une chance de poursuivre des études dignes de cette
appellation.
La plus grande conséquence est que les
entreprises du pays font désormais appel aux étudiants congolais
ayant terminé à l'étranger en vue d'assumer des fonctions
au sein de leurs maisons. Ces entreprises locales ou autres n'ont pas confiance
aux finalistes du Congo.
S'il était possible de traiter de toute la
problématique de l'ESU en RDC, cela nécessiterait tout un volume
(si pas plus).
L' ESU public en RDC se présente de la
manière suivante en terme des établissements, des places assises
et du nombre des étudiants :
Tableau N° 6 : Répartition des
établissements publics de l'ESU en 2003 par province.
PROVINCES
|
ETABLISSEMENTS
|
PLACES ASSISES
|
NBRE D'ETUDIANTS
|
KINSHASA
|
14
|
41434
|
88605
|
BANDUNDU
|
22
|
6216
|
5282
|
BAS CONCO
|
12
|
1906
|
2820
|
EQUATEUR
|
11
|
2719
|
4143
|
KASAI OCCIDENTAL
|
11
|
2230
|
2340
|
KASAI ORIENTAL
|
10
|
3719
|
6553
|
KATANGA
|
15
|
16664
|
25816
|
PROVINCE ORIENTALE
|
15
|
10378
|
8381
|
MANIEMA
|
12
|
1095
|
1095
|
NORD Kivu
|
16
|
1170
|
2665
|
SUD Kivu
|
6
|
2630
|
4223
|
TOTAL
|
141
|
90161
|
151823
|
|
Source : MAX KUPELESA ILUNGA, Etat de lieu de
l'enseignement en RDC, 2006
53 Redynamisation et
revitalisation de la pédagogie universitaire au Congo,
L'école démocratique, disponoble sur http//
www.ecoledemocratique.org,
pp.1-2
Ce tableau traduit la pire situation
académique que connaît les institutions universitaires de notre
pays. La presque totalité des provinces ont des effectifs
supérieurs aux places assises à part les deux provinces du
Bandundu et de la Province Orientale qui ont un nombre d'étudiants
inférieur au nombre des places assises. Mais la province du Maniema qui
n'est qu'à sa tangente avec un effectif d'étudiant égal au
nombre des places assises.
La ville province, Kinshasa, nous illustre avec
exactitude l'état de nos universités avec une place assise pour
au moins deux étudiants.
Actuellement, la situation s'est de plus en plus
aggravée avec la demande d'éducation universitaire qui ne cesse
de croître.
Et pourtant, le nombre d'instituts supérieurs et
universitaires ne croit pas dans la même proportion que celui des
étudiants pour essayer de satisfaire cette demande.
Face à cette situation que connaissent nos
institutions supérieures et universitaires publiques, celles
privées ont vu le jour en vue de chercher la solution à ce grand
fléau.
Toutes ces situations plus que décevantes de
la dégradation de notre système éducatif se sont
généralisées à travers tout le pays. La province du
Nord Kivu en générale et la ville de Goma en particulier n'en
sont pas épargnées. La situation nationale n'est que le reflet de
celle de notre province et surtout de notre ville.
Enfin, la RDC doit comprendre que le succès de
la bataille du développement dépend de la réussite de son
système éducatif, si elle veut faire du XXI nième
siècle un moment propice pour le développement de son peuple,
moment marqué par le progrès économique et social, par la
paix et le développement durable.
Elle doit ainsi s'inspirer des leçons
tirées des expériences des pays ayant connu des situations
sociopolitiques plus catastrophiques que la sienne. La plus frappante, c'est
l'expérience du Japon. Selon AKIHIRO (1996), le développement
rapide du Japon a été essentiellement dû à la
présence d'une détermination populaire pour l'apprentissage des
gens ordinaires et aucun pays ne peut espérer une percée
importante dans le développement socio-économique s'il ne
procède à un élargissement de l'éducation de base
et de l'alphabétisation.54
54 G. MOKONZI BAMBANOTA,
Op. cit, p.14
II.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Apres avoir passé en revue la
littérature sur le système éducatif en RDC, nous allons
à présent présenter la méthodologie retenue en vue
d'identifier les déterminants de la qualité de l'éducation
qui influent sur le revenu de l'individu dans la ville de Goma.
La première partie de cette section sera
consacrée à la spécification du modèle tandis que
la seconde à la présentation des variables retenues dans le
modèle et de l'échantillonnage.
II.2.1. SPECIFICATION DU MODELE
Animé par le souci de compléter et
d'adapter la situation observée par d'autres chercheurs sous d'autres
cieux afin de mesurer le rendement de la qualité de l'éducation
acquis par un individu, le modèle de Mincer (1974) a été
adapté. Les résultats feront l'objet d'une discussion dans le
dernier chapitre dans lequel ils seront présentés.
1. Le modèle théorique55
Le modèle standard du capital humain [Mincer
(1974) et Becker (1975)] suppose que les salariés sont
rémunérés à leur productivité marginale et
que celle-ci augmente avec le capital humain accumulé. Le
bénéfice net d'une année de scolarisation
supplémentaire peut alors être estimé à partir des
données portant sur les revenus des individus dont le niveau
d'éducation diffère. Nous envisageons un certain nombre
d'enrichissement de la procédure standard afin de réduire les
biais potentiels d'estimation des rendements de l'éducation.
1O L'équation de Mincer (1974) et ses
limites
Pour déterminer le taux de rendement de S
années d'éducation, Mincer (1974) estime une équation
de la forme :
lnYS = c+ rS+aE+bE2+u
Avec YS, le revenu individuel ; S, le
nombre d'année d'étude ;
E, l'expérience professionnelle. Elle
peut se présenter sous forme de rendement décroissant.
C, la constante que les théoriciens du capital humain
interprètent comme le salaire de base sans capital humain. ; Et
u, un terme stochastique représentant les facteurs non
observés qui
55 F. ARESTOFF, Op.
cit, p.7
affectent le revenu. Il s'agit des facteurs de moyenne
nulle, que l'individu ne connaît pas forcement.
Dans cette équation de gains
semi-logarithmique, si u est distribué selon les
propriétés standard, alors l'estimation de r par la
méthode des MCO correspond au taux de rendement privé (par
opposition au taux de rendement social) de l'éducation. Il mesure
l'augmentation du revenu (YS-YS-1) résultant d'une
année d'éducation supplémentaire rapportée au
coût annuel de cet investissement scolaire56, soit
:
+ + + +
Y Y e c rS a E bE u
2
-
s s - 1 =
c r S
+ - + + +
2
( 1) aE bE u
Y e
s - 1
= ?
1
1 e r - r
Bien que Mincer (1993) considère que la
scolarisation et l'expérience expliquent à elles seules un tiers
de la variance des taux de salaire dans les pays occidentaux, il existe un
certain nombre de limites du modèle de Mincer (1974).
D'une part, il est naturel de supposer que
l'environnement parental influe sur la valeur économique du temps
passé à l'école. Selon Bowles (1972), en raison de
l'influence de l'environnement familial sur le niveau d'études atteint,
omettre le niveau d'éducation des parents ou leur activité
professionnelle provoquerait la surestimation du rendement de
l'éducation.
La littérature tant économique que
sociologique offre de nombreuses démonstrations de l'impact positif de
l'éducation et du revenu des parents sur le développement
cognitif de l'enfant, sur la qualité de l'éducation qu'il
reçoit et sur sa réussite éducative. Or, le cadre
d'apprentissage que des parents éduqués peuvent offrir à
leur enfant lui permettra aussi d'accroître sa productivité pour
un nombre d'années d'études donné (Murnane et Al. 1981).
Parallèlement, le niveau d'éducation des parents
matérialise le capital social de l'individu. Grâce à un
père éduqué, l'individu pourra profiter de réseaux
de connaissance qui lui permettront peut être d'occuper des postes plus
valorisants en termes de position, de rémunération,
etc.
Comme prédit, Bowles a constaté qu'une
classe sociale et un niveau d'éducation ne détermine pas un
revenu mais plutôt une opportunité. Celle-ci correspond au fait de
choisir parmi des emplois différents, chaque emploi se
caractérisant par divers aspects monétaires et
non monétaires. Le revenu reçu par un
individu est alors le résultat d'un choix contraint par l'ensemble des
opportunités d'emplois offertes.
L'ensemble de ces facteurs nous conduit donc à
supposer que l'environnement parental exerce à la fois un effet direct
sur les revenus de l'individu et un effet indirect transitant par son niveau
d'éducation.
D'autres part, supposer que la relation entre les
revenus et l'éducation est linéaire revient à supposer que
les chocs d'offre et de demande de travail ont les mêmes effets sur le
taux de rendement de l'éducation à tous les niveaux
d'études. Heckman et Al. (1996) rejettent cette hypothèse,
arguant que la durée de la scolarité S n'est pas
homogène, toutes les années n'ayant pas forcement la même
efficacité. Heckman et Polachek (1974) ont ainsi mis en évidence
l'existence d'un effet diplôme selon lequel les années ne
débouchant pas sur l'obtention d'un diplôme
généreraient un rendement plus faible que les autres.
Afin d'autoriser le rendement de l'éducation
à varier avec le volume de l'investissement éducatif, il est donc
préférable d'intégrer le niveau d'études sous forme
quadratique comme le font Angrist et Lavy (1997).
Ces phénomènes pris en compte, le
modèle de Mincer « étendu » s'écrit alors :
lnYS= c+r1S+r2S2+a E+bE2+d X+u (3)
Avec X, un vecteur de caractéristiques
individuelles et parentales.
2° Amélioration du modèle de
gains de Mincer : la distinction entre l'éducation publique et
éducation privée
Si le type d'éducation, public ou
privé, agit sur les revenus à la fois indirectement par la
réussite scolaire [comme le montrent Arestoff et Bommier (2000)] mais
aussi directement, alors le modèle de Mincer « étendu »
[équation (3)] tend encore à surestimer le taux de rendement de
l'éducation. Pour y remédier, nous proposons de poursuivre
l'adaptation faite par Florence Arestoff, du modèle de
Mincer.
Supposons un individu i. En intégrant
le fait d'avoir reçu une éducation publique ou privée (Ti)
parmi les variables explicatives des revenus, l'équation (3) peut
être réécrite comme suit :
LnYi = ~+r1Si+r2S2
i+~1Ti+~2Ei+~3E2 i+~4Xi+~1i (4) Avec a, la
constante et 1i, le résidu.
L'estimation de cette équation par des MCO
n'est possible que si les variables explicatives ne sont pas
corrélées avec les facteurs non observés. Or, les
rendements de l'éducation peuvent varier entre les individus, en
fonction des paramètres propres à chacun d'eux qui sont à
même d'influer sur les revenus (et l'éducation) mais sont omis de
l'équation : motivation à étudier,
préférence pour le présent, accès aux ressources de
financements, etc.
2. Modèle retenu
Nous avons retenu le modèle de Florence ARESTOFF
présenté de la manière suivante :
LnYi = ~+r1Si+r2S2
i+~1Ti+~2Ei+~3E2 i+~4Xi+~1i
Nous avons opéré ce choix vu les
situations presque similaires que connaissent les deux économies de ces
deux pays, la RDC et le Madagascar, en terme d'éducation. Ces
économies sont caractérisées par une baisse croissante du
budget de l'Etat alloué au secteur éducatif. Pour le cas de la
RDC, cela a été détaillé dans la section
précédente tandis que pour le Madagascar, Florence a
constaté qu' « avec la récession économique au
Madagascar, les dépenses publiques d'éducation ont
considérablement chuté, provoquant une notable
désaffectation de l'éducation publique au profit de
l'éducation privée ».57
Cette similarité de ces deux économies en
terme d'éducation est aussi justifiée par l'indice de
développement de l'éducation pour tous en Afrique Subsaharienne
francophone.
Entre 1990 et 2000, la RDC et le Madagascar ont connu
des taux négatifs s'élevant respectivement à -11.5%
et -5.4%.58 Cette situation est aussi à la base
de notre motivation à retenir ce modèle et de le vérifier
en RDC plus particulièrement dans la ville de Goma.
57 F. ARESTOFF, Op. cit, p.5
58 M. FALL, Qui et
où sont les analphabètes ? En Afrique subsaharienne
francophone, UNESCO, 2005,
II.2.2. ECHANTILLONAGE ET PRESENTATION DES VARIABLES DU
MODELE
II.2.2.1. ECHANTILLONNAGE
Notre étude porte sur l'impact de la
qualité de l'éducation sur le revenu individuel dans la vile de
Goma. Notre population cible est donc constituée de tous les
individus ayant un niveau d'étude plus au moins élevé
(universitaire au moins) se trouvant sur le marché du travail. Nous
avons pris uniquement ceux qui ont entrepris les études universitaires
car c'est après ce stade d'éducation qu'on est supposé
être proche du revenu, du marché du travail.
Pour pouvoir tirer un échantillon correct, il
faut être en présence de la liste exhaustive des unités de
la population totale parmi lesquelles certaines seront
sélectionnées.
Le principe statistique fondamental stipule que toute
unité se trouvant dans cette population totale doit avoir une chance
d'être sélectionnée et cette chance peut être
mesurable.
En effet, si l'on veut augmenter le degré de
précision souhaité, la taille de l'échantillon doit
conséquemment augmenter.
Néanmoins, le nombre d'enquêtés
représente l'un des facteurs renforçateurs de la validité
d'un sondage.
C'est pourquoi, il est plus important qu'on ait des bons
enquêteurs qu'avoir un échantillon exorbitant.
Une enquête bien faite, même si elle a un
échantillon pas trop important vaut plus que celle ayant un
échantillon important mais mal faite.
Détermination de la taille de
l'échantillon
Pour déterminer la taille de
l'échantillon d'une population donnée, le problème qui se
pose est celui de déterminer n respectivement taille de
l'échantillon pour obtenir une estimation avec la précision
désirée. Etant donné a priori un seuil de
probabilité 1-a.
Bon nombre des statisticiens suggèrent de choisir
n tel que :
t 2
= 59
n
á x (CV )
2 K 2
59B. GRAIS,
Méthodes statistiques, 3e édition, Dunod,
Paris, 2000, p. 274
Avec CV représentant le coefficient
de variation obtenu d'une pré enquête ; K la
précision de l'estimation en pourcentage de la moyenne et t la
valeur de la variable normale centrée réduite au seuil
1-
Ainsi, pour effectuer une pré enquête
afin d'obtenir la taille de l'échantillon, nous avons commencé
par déterminer les classes de notre variable expliquée car elle
se situait dans des tranches de revenu déterminées au
hasard.
C'est dans ce cadre que nous avons utilisé la
méthode empirique, dite de LIORZOU. Après résolution, nous
avons déterminé les classes à partir des données
suivantes :
· Limite inférieure : 0 ;
· Le nombre de classe : 8 ;
· L'amplitude des classes est de : 200
;
Pour plus de précisions voir annexes.
C'est ainsi que grâce à cette pré
enquête effectuée et après calcul, nous avons obtenu les
résultats suivants avec une marge d'erreur n'excédant pas 10% car
nous traitons d'un thème sensible pour tout le monde : le
revenu.
c = 319,25
x = 55 9,46
a 245 .2 1 4
CV= = = 0, 5706
x
503 .78
Sachant qu'au seuil 1-a = 0.95,
correspond à la valeur tabulaire t#1.65.
1 .65 2
× 0. 5706 88,6
2
n = = Soit n
= 89 individus.
. 1
2
0
Pour les calculs voir annexes N°1
Ayant obtenu la taille minimale de notre
échantillon soit 89, nous avons jugé bon de prendre un
échantillon de 162 individus pour d'amples précisions
étant donné que cet effectif tombe dans l'intervalle
souhaité.
II.2.2.2. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE
Dans notre étude, le modèle retenu est
celui de Florence ARESTOFF issue de celui de Mincer (1974).
Le revenu d'un individu sera donc expliqué
notamment par son niveau d'éducation (nombre d'année
d'étude), son expérience professionnelle, les
caractéristiques parentales (niveau
d'éducation de ses parents et de leur revenu) et
enfin du type d'éducation reçu (public ou
privé).
Par conséquent, l'estimation de l'impact de la
qualité de l'éducation sur le revenu implique de disposer d'une
base de données relativement riche. Celle que nous utilisons est issue
d'une enquête menée auprès de certains travailleurs
intellectuels de la ville de Goma.
1. La variable expliquée : le revenu de
l'individu
La variable expliquée retenue pour notre travail
est le revenu de l'individu.
D'une manière générale, mais
encore plus dans le cadre d'un pays en développement tel que le notre,
l'analyse des revenus tirés de l'activité est un aspect du
marché du travail qui est complexe à étudier pour
plusieurs raisons.
D'abord parce que traditionnellement, la question des
revenus constitue un thème sensible pour la population qui se montre
souvent réticente à répondre sincèrement sur sa
situation financière.
Ensuite, parce qu'il est difficile d'obtenir des
informations fiables dans ce domaine.
Ces dernières, nous sont fournies par une
enquête qui porte sur le revenu de 162 individus à
Goma.
Cette enquête n'a pas uniquement pris en compte
le salaire des individus, mais plutôt le montant mensuel de la
rémunération dans toutes les activités entreprises par eux
durant tout le mois.
La situation des revenus de toute notre population
enquêtée se présente de la manière suivante
après avoir déterminer les classes selon la même
méthode, dite de LIORZOU (voir annexes) :
INDIVIDUS
INDIVIDUS
70
60
50
40
30
20
10
0
CLASSES
[0- 200[
[200- 400[
[400- 600[
[600- 800[
[800- 1000[
[1000- 1200[
[1200- 1400[
[1400- 1600[
Graphique N° 3: Revenu des
enquêtés
Au vu de ces données, nous constatons que le gros
des individus ont des revenus situés entre le première et la
quatrième tranche.
Après quelques calculs faits, nous obtenons les
résultats suivants :
Le revenu mensuel moyen de notre population est de
427.16$ ( X = 427. 1 6 ) Pour tous calculs voir
Annexes N° 2.
a ( n - Fcc
inf)
~ 2 n
X L
= inf + Avec n= 168, cela implique que
81
=
ni
(X )
~ 2
Après 81, nous avons 99 (voir
annexes).
Ce qui nous donne la classe médiane suivante :
[20-400[
~ 200(8 1 4 1)
-
D'où, X = +
200 =3 37.93
58
|
.
|
Donc, 337.93$ est le revenu qui partage en deux parties
égales notre distribution des revenus mensuels des travailleurs
intellectuels de la ville de Goma.
Quant au mode, il sera déterminé par la
relation suivante :
a Ä 1
X L
à inf
= + = +
200
|
200(5 8 4 1)
-
|
=
|
262.96
|
|
Ä 1
|
+ Ä 2
|
(58 4 1)
-
|
+ -
(5 8 2 1)
|
Dans notre distribution, le revenu mensuel le plus
observé est 262.96$. Ce revenu est le plus fréquent dans nos
observations.
Ces trois variables ont des valeurs différentes et
la relation entre elles se présente de la
à ~
manière suivante : X X X . Ce qui
signifie que notre distribution est étalée vers la droite
et
biaisée vers la gauche comme le montre notre
graphique.
Cette distribution a un écart type de 332.7.
Comme cet écart type est de loin supérieur à zéro,
cela signifie qu'il y a une forte dispersion des revenus mensuels des individus
enquêtés autour du revenu mensuel moyen, qui est de
427.16$
Pour tous calculs, voir annexes.
Apres avoir eu une idée plus au moins
détaillée sur la variable expliquée de notre étude,
nous pouvons à présent présenter les variables
expliquées retenues.
2. Variables explicatives
JO Niveau d'éducation ou nombre d'année
d'études
Le niveau d'éducation peut déterminer le
revenu d'un individu comme souligné plus
haut.
Une partie des bénéfices associés
à la qualité de l'éducation viennent de la poursuite de la
scolarité.
Cette variable a été retenue dans notre
travail en ce sens qu'elle est rémunérée dans certaines
entreprises. Le taux de salaire d'un individu dans une entreprise au temps
t est fonction du salaire qu'il obtiendrait sans éducation, du
salaire dû à son parcours scolaire, au poste qu'il occupe, au
salaire de la formation professionnelle et au salaire de
l'ancienneté.
C'est ainsi que nous constatons que les années
d'études entreprises par un individu sont
rémunérées dans une société ; car une
explication fondamentale de la productivité du travail provient de la
plus grande qualification de la main d'oeuvre grâce à la formation
acquise.
Les données recueillies sur terrain se
présentent de la manière suivante :
Graphique N° 4 : Niveau d'éducation par
sexe
50
40
30
20
70
60
10
0
GRADUE LICENCIE
HOMLMES FEMMES
Source : notre propre enquête dans la ville de
Goma
Ce graphique reflète les résultats de notre
enquête par rapport au niveau d'éducation par sexe.
Nous constatons que les hommes détenteurs d'un
diplôme de licence sont les plus nombreux avec un effectif de 65 soit
55.09%du total d'hommes enquêtés. Tandis que le nombre des
gradués est de 53 soit 44.91%.
Quant en ce qui concerne les individus de sexe
féminin, la même situation se répète avec un
effectif des femmes licenciées s'élevant à 23 soit 52.27%
tandis que celui des graduées est de 21 soit 47.73% du total des femmes
intellectuelles enquêtées. Ce résultat ayant un nombre
élevé des licenciés par rapport aux gradués au
niveau de tous les sexes, s'explique par le revenu élevé
espéré par les individus lorsqu'ils entreprennent dans la
poursuite de leur scolarité. Car avec un diplôme
élevé, on peut espérer à des revenus
conséquents, surtout dans les entreprises qui rémunèrent
les diplômes. De même qu'avec un diplôme élevé,
on peut espérer à une promotion au sein de l'entreprise dans
laquelle vous travaillez.
Dans notre modèle de base, l'effet attendu de
cette variable est positif.
2° Expérience
professionnelle
Selon Jacques GENEREUX (1998), la théorie du
capital humain souligne que la productivité des travailleurs
dépend d'une part importante de leur expérience dans les
entreprises et au poste de travail qu'ils occupent dans cette
entreprise.
C'est pourquoi, en début de carrière, un
employeur doit offrir au travailleur un salaire équivalent au prix du
marché, c'est-à-dire au salaire moyen habituellement payé
par les autres entreprises pour un certain emploi.
Le nouvel employé devra
bénéficier, par l'expérience, des connaissances
impossibles à acquérir à l'école, ni dans d'autres
entreprises. D'autres travailleurs devront souvent lui consacrer du temps pour
lui faire partager leur expérience ou contrôler son
travail.
L'entreprise subira donc un coût en acceptant de
rémunérer le débutant plus qu'il ne lui
rapporte.
Néanmoins, il s'agit d'un investissement dans le
capital humain que l'entreprise récupère ensuite quand le
travailleur sera expérimenté.
En effet, pour retenir un employé
expérimenté, l'entreprise doit payer le salaire qu'il pourrait
obtenir ailleurs et qui correspond à la productivité moyenne
qu'il aurait dans une autre entreprise.60
Selon Véronique SIMONET, dans la mesure
où le capital spécifique augmente avec l'ancienneté un
travailleur accumulant de plus en plus de compétence d'usage plus au
moins exclusif à son emploi voit son salaire croître avec
l'ancienneté et est de moins en moins
60 J. GENEREUX,
Introduction a l'économie, POINTS SEUILS, 1998
susceptible de le quitter : le salaire peut croître
avec l'ancienneté pour des raisons
incitatrices.61
C'est ainsi qu'une entreprise ayant un agent
expérimenté a l'obligation de le conserver le plus longtemps
possible ainsi bénéficier au maximum de ses compétences.
Elle sera dans l'obligation de lui fournir les conditions les mieux
indiquées pour bénéficier de son talent (promotions dans
l'entreprise, révision de son salaire à la hausse, accroissement
de quelques avantages,...).
De même pour les entrepreneurs privés, cette
situation se matérialise tout au long de la prestation de leurs
activités.
C'est le cas d'un individu qui veut entreprendre dans
une activité qui lui est inconnue. Au début de son
activité, il supportera le coût de l'apprentissage dont les
autres, oeuvrant dans le même secteur d'activité,
bénéficient de son économie. Au fur et à mesure
qu'il prestera, il acquerra une certaine expérience qui lui permettra de
renoncer à son ignorance. Il pourra ainsi bénéficier de
l'économie d'apprentissage mais aussi dans une certaine mesure de
l'économie d'échelle qui proviendra de l'accroissement de son
activité après un bon bout de temps.
C'est dans ce cadre que la variable expérience
professionnelle explique le revenu de l'individu.
Les données recueillies sur terrain se
présente de la manière suivante :
Graphique N° 5 : expérience
professionnelle des enquêtés par sexe
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
HOMMES FEMMES
Source : Notre propre enquête
61 V. Simonet, Le capital
humain, disponible sur www.Google.Fr, sous le thème
éducation, capital humain et investissement
Face aux données présentées dans
ce graphique, beaucoup des commentaires ne sont pas à faire. Mais le
plus grand constat est que la grande partie des enquêtés se trouve
dans les tranches d'expérience d'une année à quatre
ans.
L'effet attendu dans le modèle adopté est
positif.
3° Niveau d'éducation des
parents.
Il est naturel de supposer que l'environnement
parental influe sur la valeur économique du temps passé à
l'école. Selon BOWLES (1972), en raison de l'influence de
l'environnement familial sur le niveau d'étude atteint, omettre le
niveau d'éducation des parents ou leurs activités
professionnelles provoquerait la surestimation du rendement de
l'éducation.62
Les données recueillies sur terrain,
afférant à cette variable, se présente de la
manière suivante :
Graphique N° 6 : Education des parents par sexe
des enquêtés
45 40 35 30 25
20 15
10 5 0
HOMMES FEMMES
Source : Nos enquêtes
Ce tableau est le reflet de la situation du niveau
d'éducation des parents des individus enquêtés. La grande
partie des parents des individus de sexe masculin détient un
diplôme d'Etat. Leur effectif s'élève à 39 soit
32.75% du total des parents dont leurs enfants (hommes) ont été
enquêtés. Les individus dont leurs parents n'ont pas
étudiés suivent avec un effectif de 36 soit 30.25%. Ces nombres
élevés sont dus au fait que dans l'ancien temps, les
congolais
ne se sentaient pas dans l'obligation d'investir dans
le capital humain. Ils trouvaient que ce n'était pas pour eux une des
grandes priorités. De même que les écoles primaires,
secondaires et professionnelles n'existaient qu'en un nombre restreint. Quant
aux universités, celles-ci étaient presque inexistantes à
part les quelques universités du pays (Kinshasa, Lubumbashi et
Kisangani) qui fonctionnaient convenablement.
Avec un revenu limité, ce ne sont pas tous les
parents qui étaient à mesure d'envoyer leurs enfants dans
d'autres milieux poursuivre leurs études.
Néanmoins, certains individus en étaient
capables. C'est pourquoi le niveau suivant sont les enquêtés de
sexe masculin dont leurs parents sont gradués et licenciés avec
des effectifs de vingt chacun soit 16.81%. Et enfin, le nombre de quelques
parents qui ont poursuivi leur cursus et ayant obtenu un doctorat
s'élève à quatre soit 3.36%.
Bon nombre d'entre eux étaient des
boursiers.
Quant aux femmes, la situation change. Le grand nombre
des femmes enquêtées ont des parents licenciés. Leur
effectif s'élève à 13 soit 30.23%. Suivi des femmes dont
leurs parents sont diplômés et gradués avec des effectifs
de 10 chacun soit 23.26%.
Les parents ayant une maîtrise et ceux n'ayant
pas étudié ont un même chiffre, quatre soit 9.3% chacun. Et
enfin le nombre le plus petit est celui des parents ayant un diplôme de
doctorat et dont leurs filles ont été enquêté et
leur nombre s'élève à deux soit 4.65%. Ces
résultats traduisent la réalité que connaît notre
pays la RDC. La grande partie des filles, femmes dont leurs parents leurs
permettent de poursuivre leurs études sont celles dont ces derniers ont,
dans la plupart de cas, étudié. Car des parents instruits
comprennent le bien fondé de l'éducation de leurs filles.
Malheureusement, beaucoup des parents qui pensent avoir fait l'essentiel,
laissent leurs filles obtenir un diplôme d'Etat puis attendre le mariage.
C'est pourquoi même certaines filles se disent qu'il y a des hommes qui
étudient pour elles. A quoi bon étudier ? Les parents non
instruits pensent qu'investir dans l'éducation de leurs garçons
est plus rentable que le faire chez leurs filles. Ils se disent que la fille
partira après son mariage mais le garçon restera.
C'est dans ce cadre que l'Unicef a constaté avec
regret ce problème et s'est lancé le défi de le relever
avec le fameux slogan : Toutes les filles a
l'école.
L'effet attendu est un signe positif pour cette
variable.
4°. Le revenu des parents
La presque totalité des pays en
développement en général et la RDC en particulier voient
leurs systèmes éducatifs aux mains des entreprises
privées.
Dans la presque totalité de ces pays, a
fortiori le notre, le régime public d'éducation a
cédé la place au régime privé. Or nous sommes sans
ignorer que dans un régime privé d'éducation, la
qualité de l'éducation de l'enfant est déterminé
par le revenu de ses parents contrairement aux régimes publics
d'éducation où tous les élèves reçoivent une
éducation de même qualité, déterminée par le
revenu moyen.
Le niveau général de vie de la
population congolaise étant de très bas niveau, bon nombre des
parents ne sont pas à mesure de financer l'éducation de tous
leurs enfants. Ces derniers vont à la faculté à tours de
rôle. Ce qui n'est pas une garantie pour l'achèvement de leurs
cursus universitaire. Or, comme prédit, le nombre d'années
d'étude est l'un des déterminants du revenu d'un
individu.
C'est pourquoi, il nous a été impossible
d'omettre cette variable (revenu des parents) dans les variables explicatives
du revenu.
Le nombre d'enquêtés dont le revenu de leurs
parents se situe dans une certaine tranche de revenu se présente de la
manière suivante :
Graphique N° 7 : le revenu des parents des
individus par sexe des enquêtés
40
35
30
25
20
15
10
5
0
101- 200
201- 300
501- 700
301- 500
701- 1000
REVENU DES PARENTS
1-100
1001- 4000
HOMMES FEMMES
Source : nos enquêtes
Le nombre d'individu de sexe masculin le plus
important se trouve dans la tranche de revenu 1-100. Leur nombre
s'élève à 38 soit 32.2% du total des hommes. Celui-ci est
suivi de la tranche 101-200 soit 25.43% puis de la tranche 201-300 avec un
effectif de 17 soit 14.41%. La dernière tranche comprenant le petit
nombre d'individus est la tranche 507-700 soit 2.54%.
Chez les femmes, la situation n'est plus la
même. La grande partie des femmes enquêtées a des parents
dont le revenu est situé entre 301-500. Suivi de la tranche 101-200 avec
un effectif de 8 soit 18.18%, puis la tranche 701-1000 avec un nombre de 7 soit
15.91%. La dernière tranche comprenant le plus petit nombre est la
tranche 1001-4000.
Nous ne sommes pas étrangers à ces
résultats. Ce sont les mêmes que ceux relatifs l'éducation
des parents.
Rares sont les parents ayant un faible revenu qui
priorisent l'éducation de leurs filles. Tandis que chez les
garçons, la situation n'est pas la même. Ce n'est que le
contraire.
C'est pourquoi, nous avons remarqué un nombre
élevé des garçons ayant étudié mais dont
leurs parents n'ont pas étudié ou assez étudié mais
dont leurs parents n'ont pas assez de moyen non plus. Ce qui n'est pas le cas
chez les filles.
L'effet attendu de cette variable est de signe
positif.
5° Type d'éducation
Le système éducatif en RDC est en
éventuel déclin. Le pouvoir public n'est plus à mesure de
supporter à lui seul l'éducation de sa population.
Les entreprises privées l'assistent.
Malheureusement, les institutions privées fournissent, en
général, une éducation de qualité par rapport aux
institutions publiques. Cela a été plus au moins
détaillé dans la première section de ce chapitre
(effectifs d'étudiants, nombre des places assises, permanence des
enseignants,...)
C'est cette situation qui nous a inspiré afin
d'intégrer cette variable dans le modèle et ainsi vérifier
si elle peut aussi influencer significativement le revenu d'un
individu.
Il s'agit d'une variable indicatrice qui prend la
valeur 1 quand l'individu a été inscrit dans un plus grand nombre
d'écoles publiques que d'écoles privées au cours de sa
scolarité, et la valeur 0 si non.
De part notre enquête menée sur terrain,
notre échantillon se présente comme suit (en terme de type
d'éducation reçue) :
Graphique N°8 : Types d'éducation
reçu par les enquêtés par sexe.
90 80 70
|
|
|
|
60
|
|
|
50 40
|
|
HOMMES FEMMES
|
30 20 10 0
|
|
|
|
PRIVEE PUBLIQUE
|
|
|
Source Nos enquêtes
Ce graphique récapitule le nombre
d'enquêtés par rapport au type d'éducation adopté
par chacun d'eux. Chez les hommes, la grande partie entreprennent leurs
études dans des institutions publiques avec un effectif de 77 soit
65.81%. Quarante seulement entreprennent leurs études dans des
institutions privées, soit 34.19%.
Chez les femmes, la même situation y est
reprise. 28 d'entre elles entreprennent leurs études dans des
institutions publics soit 62.22%. Tandis que les 17 restantes entreprennent
dans des institutions privées soit 37.78%.
Ce choix n'est justifié par rien d'autre que le
revenu limité des parents. L'éducation privée est une
éducation qui coûte cher par rapport à celle publique.
C'est pourquoi, bon nombre d'individu se décide d'aller étudier
dans des institutions publiques.
Par ailleurs, les institutions publiques attirent plus
d'étudiants parce qu'elles regorgent la plus grande partie des
départements.
De même pour certaines facultés,
l'institution publique est la mieux indiquée. Prenons à titre
d'exemple la faculté de droit et de médecine. Pendant longtemps,
le licencié en droit ayant terminé dans une institution
privée avait des difficultés pour passer le test d'admission au
barreau. Mais actuellement la situation se décante petit à petit.
De même pour les jeunes médecins provenant des institutions
publiques, ces derniers avaient aussi des difficultés au niveau de
l'ordre de médecin. C'est pourquoi beaucoup d'individus ayant choisi
cette filière de formation, optent pour les institutions publiques pour
palier à ces problèmes.
L'effet attendu de cette variable est de signe
positif.
Nous voici au terme de notre deuxième chapitre
qui a porté sur la présentation du système éducatif
en RDC et de l'approche méthodologique de la présente
étude. Il a été question de présenter sous une
forme détaillée le système éducatif
congolais.
Dans la section suivante, nous avons
présenté notre approche méthodologique. Dans cette
dernière, nous avons tout d'abord spécifié notre
modèle d'étude en partant du modèle théorique de
Mincer puis celui aménagé par Florence ARESTOFF au modèle
retenu.
Ensuite, nous avons présenté notre
échantillon et les variables retenues dans notre modèle
d'étude.
Chapitre troisième: PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Le bien fondé de ce chapitre est de
présenter et d'interpréter les résultats de l'approche
économétrique utilisée d'une part et de suggérer
des recommandations sur la situation observée.
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
Dans cette section, il sera question de présenter
et d'interpréter notre régression suivie des tests
économétriques utilisés. Ainsi, nous aboutirons à
notre modèle définitif.
III.1.1. Régression linéaire simple
Notre modèle de base se présente de la
manière suivante:
LnYi = ~+r1Si+r2S2
i+~1Ti+~2Ei+~3E2 i+~4Xi+~1i
La prise en compte des variables Si et Ei
sous forme quadratique, nous a exposée au problème de
multicolinéarité entre nos variables.
Cet état de chose a rendu impossible
l'application de la méthode de OLS dans l'estimation de notre
modèle. D'ou, il nous a semblé approprié de ne prendre en
compte que les variables non quadratiques.
Le nouveau modèle se présente de la
manière suivante:
LnYi = ~+r1Sii+~1Ti+~2Eii+~3Xi+~1i
Etant donné que les variables ont des nombres
ayant des écarts trop élevés, nous avons
suggéré l'introduction des logarithmes sur les variables dont les
données chiffrées sont trop grandes pour les ramener à une
variable ayant des nombres dont les valeurs sont proches entre
elles.
De même, nous avons séparé les deux
caractéristiques parentales pour mesurer l'impact de chacune d'elle
prise distinctement.
Ainsi, le dernier modèle se présente comme
suit:
Log (REVIND )= c + a EDUCIN + b TYPE + c EXPI + d
EDUP + e log(REVP)
Au vu du tableau N° 3 présenté en
annexes, après régression, on obtient le modèle suivant
:
LogREVIND = 4,3 82
0,048
+ EXPI + 0,1 3 8 EDUP
+ 0,077 EDUCIN - 0,1 0
1TYPE + 0,1 42 LogREVP
(9, 87) (3, 33) (1, 01) (1, 33) (-0, 84) (2,
25)
R2 =0, 99 0,07
R 2 = F-Stat= 3, 415 Prob
(F-Stat) = 0, 0058
Au vu du tableau N° 3 présenté en
annexe, nous constatons que la probabilité critique de certaines
variables est significative à des seuils de 1 et 5 %, tandis que pour
les autres elle s'avère non significative. Les variables EXPI et Log
(REVP) sont respectivement significatives au seuil de 1 et 5%. Quant aux autres
variables TYPE, EDUP et EDUCIN elles s'avèrent non significatives
même à un seuil de 10 à 15%.
La probabilité de F-Statistique est aussi
significative à un seuil de 1%.
L'utilisation de la méthode de MCO exige que la
régression satisfasse aux principaux tests usuels en
économétrie.
III.1.2 Tests économétriques
1. Test sur la forme fonctionnelle du modèle
(Test de RAMSEY RESET)
À partir des résultats obtenus lors de
l'application de ce test,voir tableau annexe N°4, nous constatons que la
probabilité associée au F-Statistique dans le test de RAMSEY
RESET à une valeur largement supérieure soit
0,632933.
Nous pouvons, à cet effet conclure que le test
de RESET sur la forme fonctionnelle indique que l'hypothèse nulle peut
être rejetée, ce qui implique qu'avec F-Stat s'élevant
à 63,29%, la spécification du modèle est
valable.
2. Test de
multicolinéarité
Pour détecter la multicolinéarité,
l'on recourt aux résultats de la matrice de corrélation
disponible dans le logiciel Eviews.
Tableau N° 7 : Matrice de
corrélation
|
TYPE
|
REVP
|
EXPINDU
|
EDUP
|
REVIND
|
EDUCIN
|
TYPE
|
1
|
-0.117771983183
|
0.187279044116
|
-0.0465070962444
|
0.0200403752114
|
-
0.0965146435819
|
REVP
|
-0.117771983183
|
1
|
-0.114703479499
|
0.214859756614
|
0.123465568589
|
0.0918817178359
|
EXPINDU
|
0.187279044116
|
-0.114703479499
|
1
|
-0.0427676242636
|
0.0923066127618
|
0.0976298787007
|
EDUP
|
-
0.0465070962444
|
0.214859756614
|
-
0.0427676242636
|
1
|
0.00888095787092
|
0.0280601987348
|
REVIND
|
0.0200403752114
|
0.123465568589
|
0.0923066127618
|
0.00888095787092
|
1
|
0.0200428468587
|
EDUCIN
|
-
0.0965146435819
|
0.0918817178359
|
0.0976298787007
|
0.0280601987348
|
0.0200428468587
|
1
|
Source : Nos estimations
Au vu de cette matrice de corrélation
partielle, nous constatons qu'aucun coefficient de corrélation n'est
supérieur à 70%. Nous pouvons ainsi affirmer qu'il y a absence de
multicolinéarité entre les variables.
3. Test d'hétéroscedasticité
(Test de WHITE)
Les résultats auxquels nous avons aboutis
(voir annexe 6) en appliquant ce test nous démontrent que la
probabilité du test de F-Stat est supérieure au seuil de
signification avec une valeur de 59,92%. Ceci nous amène à
affirmer que notre modèle est Homoscédastique.
4. Test de normalité
La probabilité associée à la valeur
de JARQUE BERA est de 32,52% soit une valeur supérieure à 0,05.
(Voir annexe 7)
Nous pouvons donc affirmer qu'il n'y a pas violation de
l'hypothèse de normalité. Notre modèle est normalement
distribué.
III.1.3. Résultat du modèle
définitif
Apres vérification des différents tests
exigés, nous avons constaté que notre modèle
est
bon.
Pour déboucher sur le modèle
définitif de notre étude, nous allons adopter la démarche
préconisée par la méthode de Backward
elimination.63
63 Cette méthode
consiste après chaque régression à éliminer chaque
fois la variable la moins significative afin d'aboutir à un
modèle globalement significatif.
1°. Elimination de la variable
TYPE
Tableau indicatif N°9
Dependent Variable: LOG(REVIND)
Method: Least Squares
Date: 10/23/08 Time: 10:50
Sample(adjusted): 1 161
Included observations: 161 after adjusting
endpoints
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.294594
|
0.430917 9.966174
|
0.0000
|
EXPI
|
0.045406
|
0.014072 3.226702
|
0.0015
|
LOG(REVP)
|
0.145439
|
0.062791 2.316221
|
0.0218
|
EDUP
|
0.138338
|
0.136258 1.015269
|
0.3115
|
EDUCIN
|
0.080591
|
0.058120 1.386629
|
0.1675
|
R-squared
|
0.095141
|
Mean dependent var
|
5.741497
|
Adjusted R-squared
|
0.071939
|
S.D. dependent var
|
0.750536
|
S.E. of regression
|
0.723036
|
Akaike info criterion
|
2.219847
|
Sum squared resid
|
81.55377
|
Schwarz criterion
|
2.315543
|
Log likelihood
|
-173.6977
|
F-statistic
|
4.100621
|
Durbin-Watson stat
|
1.604092
|
Prob(F-statistic)
|
0.003457
|
Source : Nos estimations
L'élimination de la variable TYPE
n'améliore pas les résultats de notre régression, car les
variables EDUP et EDUCIN demeurent toujours non
significatives.
2°. Elimination de la variable
EDUP
Tableau indicatif N° 10
Dependent Variable: LOG(REVIND)
Method: Least Squares
Date: 10/23/08 Time: 10:51
Sample(adjusted): 1 161
Included observations: 161 after adjusting
endpoints
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.358593
|
0.426323 10.22368
|
0.0000
|
EXPI
|
0.042844
|
0.013845 3.094481
|
0.0023
|
LOG(REVP)
|
0.155532
|
0.062006 2.508350
|
0.0131
|
EDUCIN
|
0.079571
|
0.058117 1.369142
|
0.1729
|
R-squared
|
0.089162
|
Mean dependent var
|
5.741497
|
Adjusted R-squared
|
0.071757
|
S.D. dependent var
|
0.750536
|
S.E. of regression
|
0.723107
|
Akaike info criterion
|
2.214010
|
Sum squared resid
|
82.09263
|
Schwarz criterion
|
2.290567
|
Log likelihood
|
-174.2278
|
F-statistic
|
5.122901
|
Durbin-Watson stat
|
1.589416
|
Prob(F-statistic)
|
0.002084
|
Source : Nos estimations
L'élimination de cette variable, n'améliore
non plus les résultats de notre régression étant
donné que la variable EDUCIN demeure non significative.
3°. Elimination de la variable
EDUCIN
Tableau indicatif N° 11
Dependent Variable: LOG(REVIND)
Method: Least Squares
Date: 10/23/08 Time: 10:52
Sample(adjusted): 1 161
Included observations: 161 after adjusting
endpoints
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.669352
|
0.361878 12.90312
|
0.0000
|
EXPI
|
0.039923
|
0.013718 2.910350
|
0.0041
|
LOG(REVP)
|
0.160644
|
0.062064 2.588359
|
0.0105
|
R-squared
|
0.078287
|
Mean dependent var
|
5.741497
|
Adjusted R-squared
|
0.066619
|
S.D. dependent var
|
0.750536
|
S.E. of regression
|
0.725105
|
Akaike info criterion
|
2.213457
|
Sum squared resid
|
83.07280
|
Schwarz criterion
|
2.270875
|
Log likelihood
|
-175.1833
|
F-statistic
|
6.709936
|
Durbin-Watson stat
|
1.555332
|
Prob(F-statistic)
|
0.001596
|
Source : Nos estimations
Le modèle final se présente de la
manière suivante :
LogREVIND = 4, 669352 0,
039923
+ EXPI + 0,
160644LogREVP
(12, 9) (2, 9) (2, 5)
R 2 = 0,078 0,066
R 2 = F-Stat = 6,709 Prob
(F-Stat) = 0,001
III. 2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans cette section, nous nous proposons
d'interpréter les résultats obtenus après
régression. L'explication du revenu d'un individu à partir de la
qualité de son éducation en RDC se heurte à plusieurs
incohérences par rapport à celle des pays
développés. Sur le marché de l'emploi de la ville de Goma,
le coefficient R2 ajusté montre que l'équation de
notre modèle explique à 7% les variations des revenus des
individus. Ce qui signifie que le revenu des travailleurs intellectuel de la
ville de Goma serait expliqué par d'autres variables que celles retenues
dans notre modèle.
Nos résultats tirent leur explication dans
l'organisation du marché du travail dans la ville de Goma.
La régression de notre modèle nous a
révélé que les variables EDUP, EDUCIN et TYPE ne se sont
pas avérés significatives dans l'explication des revenus tandis
que les variables REVP et EXPI l'ont été respectivement au seuil
de 1% et de 5%.
III.2.1. Types d'éducation reçus par
l'individu (TYPE)
Au vu de nos résultats, cette variable n'influe
pas sur le revenu de l'individu. Cette non significativité pourrait
s'expliquer par le fait que sur le marché du travail, les demandeurs de
la main d'oeuvre ne tiennent pas compte du type d'institution que l'individu a
fréquenté. Comme prédit, les barrières à
l'entrée au Barreau et à l'admission d'un médecin au sein
leur Ordre volent de plus en plus en éclat. Aussi, ne le
considère-t-on presque plus avec la même rigueur
qu'avant.
C'est ainsi que P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT ont
constaté qu'en Afrique la réduction très forte de
recrutement dans la fonction publique supprime la relation directe qui existait
entre l'éducation publique et embauche publique.64 Il en
résulte donc que le type d'éducation ne détermine plus le
revenu de l'individu.
III.2.2. Education des parents (EDUP)
La régression étant faite,
l'éducation des parents n'influe pas significativement au revenu d'un
individu avec une probabilité associée au F-Stat de 30,98%. Cette
situation trouve son explication dans le marché éducatif et celui
de l'emploi dans la ville de Goma. Dans notre deuxième chapitre, nous
avons constaté que la forte proportion des individus se situait dans la
tranche de ceux dont les parents n'ont que faiblement étudié
voire sans éducation aucune. Leur effectif s'élève
à 89 tous sexes confondus soit 54,94% de l'échantillon. Avec des
chiffres pareils, nous pouvons dire que l'éducation des parents
n'influence pas significativement l'éducation des individus à
Goma.
En effet, nous avons en plus constaté,
après régression, que l'éducation d'un individu n'explique
pas significativement son revenu. C'est ainsi que, par transitivité,
nous pouvons
dire que l'éducation des parents n'influe pas,
dans une certaine mesure, sur le revenu de l'individu.
III.2.3 Education de l'individu (EDUCIN)
Nous avons constaté, après
régression, que la variable éducation de l'individu n'expliquait
pas significativement le revenu de l'individu.
Avec le déséquilibre visible, entre l'offre
d'emploi formel et la demande de l'emploi, le niveau de l'éducation
n'est plus totalement un déterminant des revenus élevés
des individus.
Dans notre pays (RDC) en général et dans
notre ville (Goma) en particulier, la capacité des entreprises à
absorber les demandeurs d'emploi est très faible comme c'est le cas dans
les PVD. C'est ainsi que, P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT ont constaté que
le secteur public et plus généralement le secteur moderne ont
à présent une capacité d'absorption de la main d'oeuvre
voisine de zéro. Les programmes ont singulièrement mis en mal le
droit accordé à chaque diplômé d'accéder
à un poste dans l'administration. Ce faisant, ils ont annulé le
pacte social organisant, depuis des décennies, le rapport entre
l'appareil étatique et les couches sociales
instruites.65
Un autre cas est celui de la méfiance de la
population à l'égard de l'enseignement et de la qualité du
système éducatif national qui laisse à
désirer.66 Ce qui réduit la confiance des
entrepreneurs oeuvrant surtout dans l'informel vis-à-vis des jeunes
intellectuels. Ceux-ci préfèrent employer un profane qui aura une
faible rémunération plutôt qu'un intellectuel trop exigeant
par rapport à la rémunération quand bien même ses
compétences seraient douteuses.
Enfin, avec la situation sécuritaire
précaire dans les milieux ruraux, bon nombre d'individus en provenant
pour entreprendre leurs études en ville se trouvent contraints d'y
rester pour chercher un emploi car ne pouvant retourner à la campagne
faute de sécurité mais également de ne pas espérer
d'y trouver mieux qu'en ville.
Ce qui accroît de plus en plus le secteur informel.
La croissance de ce secteur trouve son explication dans l'explosion urbaine
récente.67
Conséquence, une forte demande de travail ne
correspondant pas à l'offre du marché.
Le comble en est que les individus instruits ne trouvent
pas d'emploi même si les charges sociales ne cessent de les envahir et de
leur faire pression. Ce qui les oblige à
65 Ibidem, p.
172
66 R.S. BERG et Alii,
Stratégie pour un nouveau développement en Afrique, ed.
NOUVEAUX HORIZONS, Paris, p.346
67 P. JACQUEMOT et M.
RAFFINOT, op.cit, p. 105
exécuter n'importe quel travail, simplement
pour des raisons de survie personnelle. Les habitants les plus démunis
apparaîtront sans doute moins souvent dans les statistiques de
chômage des PVD, et quand ils sont repérés par les
enquêtes sur les populations actives, la durée de leur
chômage n'est pas longue. Faute de ressource, ils ne peuvent rester au
chômage que pour une courte période, sous peine de mourir de faim
avec leurs familles. Ils doivent accepter pratiquement tout travail disponible,
quel qu'il soit. Etant donné que dans les PVD, comme ailleurs, l'on doit
travailler pour vivre, l'on devrait se poser principalement la question de
savoir quel type de travail l'on trouve et quel en est le revenu plutôt
que de connaître le nombre des actifs qui trouvent un
emploi.68
Cela pourrait signifier que l'accès à
certains emplois est rendu difficile par l'existence des obstacles à
l'entrée qui oblige les individus désireux de travailler à
accepter des emplois très faiblement
rémunérés.
Florence ARESTOFF a constaté dans son
étude que le niveau d'étude lui-même, ne constitue plus un
déterminant significatif du revenu. Il semblerait que l'éducation
n'exerce en elle-même aucun impact direct sur les revenus de l'individu.
Elle ne servirait que d'indicateur de la motivation et des facilités de
chacun à travailler.69
Nos résultats corroborent avec ceux trouvés
par F. ARESTOFF pour le cas de la capitale Malgache.
III.2.4. Expérience professionnelle
La variable explicative expérience
professionnelle s'avère significative au seuil de 1%. Toute augmentation
d'un pourcent de la variable EXPI entraîne une augmentation du
revenu de l'individu de 4,78%. La significativité de cette variable
trouve son explication dans le marché du travail des PVD dont la RDC
fait partie. Notre marché du travail se présente de la
manière où il existe plusieurs obstacles à
l'entrée.
C'est le cas de certaines entreprises, surtout
organisations internationales (ONG) qui prônent l'expérience
professionnelle d'au moins un ou deux ans pour bénéficier de
l'engagement. Les plus expérimentés sont avantagés au
détriment des jeunes finalistes dont les connaissances ne sont
constituées que des matières acquises à la faculté.
L'explication de leur décision se trouverait dans l'idée de
chercher à bénéficier de l'économie d'apprentissage
des nouvelles unités mais aussi de la productivité
élevée que détiennent ces individus. C'est
68 M. GILLIS et Alii,
Economie du développement, ed.DE BOECK, Paris, 1998 ;
pp.293-294
69 F. ARESTOFF,
Op.cit, p. 25
ainsi que l'expérience professionnelle influe
sur le revenu d'un individu dans les PVD. L'éducation acquise à
l'école n'étant pas encore éprouvée,
l'expérience professionnelle pourrait relever le
défi.
Toute fois, on n'humilie pas les travailleurs des PVD
en notant que les caractéristiques qu'ils présentent
eux-mêmes constituent une autre cause de la faiblesse de la
productivité et des salaires. Ce n'est pas leur faute si seule une
minorité d'entre eux possèdent la formation et
l'expérience requises pour exercer une activité hautement
qualifiée.70
Nous constatons que si les entreprises veulent
accroître leurs productivités, elles doivent tenir compte, dans
une certaine mesure de l'expérience qu'un individu acquiert sur le
marché du travail. Malheureusement, notre pays étant
caractérisé par une fraude et une corruption indescriptible, les
expériences s'acquièrent dans les chambres ou même un peu
partout dans les rues. Néanmoins, nous sommes convaincu du rendement
élevé de l'expérience sur le marché du travail dans
notre pays suite aux imperfections de notre système éducatif. Le
travail, dans les PVD, a pour autres caractéristiques que l'écart
des salaires reçus à différents niveaux du savoir faire et
de formation est plus large que dans les pays développés. Les
travailleurs manuels qualifiés des pays d'Afrique, peuvent atteindre
100% ou plus du gain que leurs homologues non
qualifiés.71
Ces écarts s'observent beaucoup plus dans les PVD.
Ils sont justifiés par le fait que la rareté des
compétences et de l'acquis scolaire confère une prime accrue sur
le marché.
III.2.5. Revenu des parents
Apres analyses des données, cette variable
s'avère significative au seuil de 5%. Toute variation positive d'un
pourcent du revenu des parents entraîne automatiquement une augmentation
de 14 ,17% du revenu de l'individu. Ce qui n'est que normal dans la ville de
Goma. Ces résultats ne traduisent que la pure réalité de
notre vécu quotidien.
Cette variable influence la qualité de
l'enseignement des individus, car un parent ayant un revenu
élevé, ne peut permettre dans la mesure du possible à son
enfant de fréquenter les institutions de faibles qualités
d'enseignement.
Quant au marché du travail dans cette ville,
celui-ci revêt un caractère informel. Or nous savons que dans
un secteur où règne l'informel, ce sont le trafic
d'influence, l'appartenance tribale (surtout pour les PVD) et religieuse,...
qui facilitent l'obtention de
70 M. GILLIS et Alii ;
Op.cit, p.284
71 P. JACQUEMOT et M.
RAFFINOT, Op.cit, p.
l'emploi. Les personnes dont les parents occupent de
hautes fonctions ou parviennent à réunir un revenu consistant
bénéficient de cette condition sociale de la facilité de
l'obtention du travail.
Ceci se vérifie dans notre travail par cette
significativité de cette variable à influencer positivement le
revenu de l'individu. C'est dans ce cadre que Florence ARESTOFF écrit en
ce qui concerne le Madagascar, que l'environnement parental (leur classe
sociale) exerce à la foi un effet direct sur le revenu de l'individu et
un effet indirect transitant par son éducation.72
Rappelons encore que notre marché du travail
est dominé par le secteur informel. Or, un individu dont le père
oeuvre ou a oeuvré dans ledit secteur a presque la possibilité de
travaillé avec lui ou à défaut avec ses collègues
de services, accroissant, par le fait même sa probabilité de
participer au marché du travail.73
Voila pourquoi l'on ne s'étonnera guère que
son revenu soit influencé positivement par celui de ses
parents.
Pour cette variable, nos résultats ne sont pas
différents de ceux obtenus par ARESTOFF pour le cas
d'ANTANANARIVO.
III.3. RECOMMANDATIONS
Eu égard aux situations ci haut
présentées, nous ne saurions terminer notre analyse sans
suggérer quelques recommandations.
La première serait de demander à l'Etat
congolais de revoir sa politique budgétaire quant à la part de
l'éducation sur le total des dépenses publiques. Ainsi le niveau
de l'éducation pourrait s'améliorer et partant, nous aurions des
établissements d'enseignement remplissant toutes les conditions
souhaitées (espace, hygiène,...), les matériels
didactiques et autres indispensables à un enseignement de qualité
cesseraient d'être un problème.
La fonction enseignante serait revalorisée et par
conséquent l'absentéisme, la corruption, la démotivation
n'auront plus leur place dans le chef des enseignants.
D'où, l'augmentation de leur productivité
et ipso facto la capacité des apprenants à assimiler les
matières dispensées serait un acquis.
Ainsi le secteur éducatif public retrouverait
l'élan qu'il a perdu depuis de longues dates. Ayant fournie une
éducation efficiente, les entreprises qui recourraient à la main
d'oeuvre étrangère pour chercher des qualifications n'auront plus
ni prétexte, ni raison de le faire.
72 F. ARESTOFF,
Op.cit, p. 19
73 Idem
Ce qui aurait comme impact l'augmentation du revenu de la
population congolaise et par ricochet la réduction de la pauvreté
accrue tant décriée.
Le marché du travail doit être aussi
réglementé par certaines directives aussi bien effectives
(applicables et appliquées) qu'efficaces.
En outre, l'Etat congolais devrait mettre en place des
mécanismes susceptibles de faciliter l'accession des nouveaux venus au
marché du travail soit en offrant à tout le monde les chances
égales de participer objectivement aux tests d'embauche, soit en
relançant une politique de recrutement dans le secteur public où
le personnel vieillissant, maintenant improductif, devrait être mis
à la retraite.
L'Etat devrait créer en plus, une structure
fiscale permettant la croissance aisée des activités des
entrepreneurs privés plutôt que de les étouffer par des
impôts et taxes multiples. Il serait aussi souhaitable que le
gouvernement congolais subventionne certaines activités productrices car
celles-ci contribuent à plusieurs égard à l'accroissement
du bien être social (création de l'emploi, accroissement la
production nationale,...).
Les pouvoirs publics ainsi que les dirigeants des
différentes sociétés devraient se battre en vue de
l'élimination des différents obstacles existants pour
l'entrée sur le marché du travail à Goma.
Bien que nous parlions de la qualité de
l'éducation, la quantité n'est pas omise. Notre Etat devrait
penser à une politique non seulement de qualité mais
également de quantité. En ce sens, les individus
bénéficiant de cette formation scolaire cesseront d'être
analphabètes, plus encore ils tireront profit des avantages relatifs
à l'éducation. Il résulte de ce qui précède
que l'enfance délinquante ne peut qu'être réduite à
la baisse.
Comme l'a souligné un illustre écrivain que
nous citons de mémoire, « ouvrir une école c'est fermer une
prison ».
En définitive, le pouvoir public devrait
actualiser la situation salariale des travailleurs oeuvrant dans le formel,
surtout dans le secteur public en adaptant le SMIG au coût de la vie des
citoyens.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude qui a porté sur
l'impact de la qualité de l'éducation sur le revenu individuel
à Goma, il convient d'en présenter les grandes lignes qui l'ont
constituées. Il a été question de relever les
conséquences de la qualité du système éducatif sur
le revenu de l'individu car nous avons constaté que celui-ci
était plus en crise et le revenu de nos populations trop
faible.
Ainsi, pour y parvenir nous avons subdivisé notre
travail en trois chapitres précédés d'une introduction et
couronné par la présente conclusion.
Le premier nous a présenté
brièvement la revue de la littérature ; le deuxième
l'aperçu générale du système éducatif en RDC
et l'approche méthodologique et le troisième enfin, la
présentation et l'interprétation des
résultats.
En effet, il convient de rappeler que notre seule
grande préoccupation consistait à savoir si la dégradation
de notre système éducatif avait un impact sur la baisse du niveau
de revenu de la population congolaise.
Face à ce problème, nous avons pensé
a priori que la dégradation de notre système éducatif
pourrait influer négativement sur la variation des revenus des
congolais.
La science étant de rigueur, nous ne nous
sommes pas limité uniquement à notre jugement individuel. La
vérification de notre réflexion par des données
recueillies sur terrain nous a été d'une grande
utilité.
C'est ainsi que nous avons recouru à la technique
documentaire et d'interview pour la récolte des données de
terrain.
Néanmoins, l'exploration de certains ouvrages et
articles de revues nous a permis d'enrichir, mieux d'appuyer notre
étude.
La méthode inductive soutenue par des analyses
statistiques et économétriques nous a aussi été
d'une importance indéniable pour aboutir à nos
conclusions.
Nous avons remarqué, après analyse et
traitement des données disponibles que le niveau d'éducation des
parents, celui de l'individu et le type d'éducation reçu par un
individu n'influençaient pas significativement le revenu d'un
individu.
Néanmoins l'expérience professionnelle et
le revenu des parents influençaient respectivement au seuil de 1% et de
5% significativement le revenu de l'individu.
Le fait que l'Etat congolais n'affectent plus des
ressources importantes au secteur éducatif pour assurer son bon
fonctionnement, les entrepreneurs privés ont pris la relève.
C'est
pourquoi le type d'éducation reçu par un
individu devrait influencer valablement la qualité de l'éducation
acquise par celui-ci et par conséquent son revenu.
Malheureusement, le constat est que cette variable est la
moins significative dans notre modèle d'étude. Par
conséquent, notre hypothèse de base est
infirmée.
La baisse de confiance dans l'éducation acquise
par un individu en RDC se manifeste par une exigence focalisée beaucoup
plus sur les compétences acquises sur le marché du travail que
sur celles acquises sur le banc de l'école.
De même, le revenu des parents détermine
celui de leurs enfants en ce sens qu'ils leur offrent les opportunités
de travail de part tant leur revenu, leur position sociale que par leurs
relations.
Somme toute, nous pensons avoir fourni des informations
nécessaires à la compréhension et à la
vérification de notre étude.
Le domaine étant trop vaste, nous n'avons pas
la prétention de l'avoir entièrement exploré. C'est
pourquoi, nous invitons d'autres chercheurs désireux d'aborder des
thèmes similaires de nous compléter si
nécessaire.
Il peut en être ainsi de celui qui voudrait bien
réfléchir autour de « L'impact de la qualité de
l'éducation sur la croissance économique à Goma
».
BIBLIOGRAPHIE
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l'éducation sur le marché du travail d'un pays en
développement, DT/2000/11
7. G. MOKONZI, L'éducation pour tous d'ici
2015, quelle chance de réussite pour la RDC ? Université de
Kisangani
8. Gratuité de l'enseignement primaire et
secondaire en RDC, in Le Potentiel
9. M. CARNOY, Mondialisation et reforme de
l'éducation : ce que les planificateurs doivent savoir,
UNESCO
10. M.DUEE, L'impact du chômage des parents
sur le devenir scolaire des enfants, institut National de la Statistique
et des Etudes Economiques, France, Juillet 2004
11. M. FALL, Qui et où sont les
analphabètes ? En Afrique Subsaharienne francophone, UNESCO,
2005
12. M. VITULLO, Enseignement primaire et secondaire
en RDC, situation des enseignants à Kinshasa, 2006
13. S. BOWLES, « schooling and inequality from
generation to generation » in journal of political economy
14. Société civilistes
indépendantes, Analyse du budget de la RDC, Kinshasa,
2005
15. T. SAM, Situation actuelle de la ville de Kolwezi en
RDC, 2003-2004
16. Unesco, Rapport Mondial de suivi sur
l'éducation pour tous, Unesco, 2005
III. DOCUMENTS OFFICIELS
1. BCC, Bulletin mensuel d'information et
statistiques, Mai 2005
2. Ministère de l'EPSP (RDC), Plan d'action
de l'éducation pour tous, Kinshasa, 2005
IV. SOURCES ELECTRONIQUES
1. Education pour un développement durable en
Afrique disponible sur
www.asmp.fr
2. L'accès à l'éducation n'est
pas suffisant : l'élément clé est la qualité de
l'apprentissage, http//
go.worldbank.org
3. M. CARNOY, Mondialisation et reforme de
l'éducation : ce que les planificateurs doivent savoir, UNESCO,
disponible sur http//
www.unesco.org/liep
4. M. KUPELESA, Etat de lieu de l'enseignement en
RDC
5. T. KANZA, L'enseignement en RDC, disponible
sur
www.c-rectro-actuel.net
6. Unicef, L'éducation des filles en RDC, des
colis pour les enfants, 2005, disponible sur
www.unicef.org//french/Suplly
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
THABO MBEKI I
REMERCIEMENT III
SIGLE ET ABREVIATION V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES VI
I. TABLEAUX VI
II. GRAPHIQUES VI
INTRODUCTION 1
I . PROBLEMATIQUE 1
2. HYPOTHESE 3
3. APPROCHE METHODOLOGIQUE 4
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4
6. SUBDIVIDION DU TRAVAIL 5
Chapitre premier : 6
REVUE DE LA LITTÉRATURE 6
I.1.REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
6
I.1.1. LA QUALITE DE L'EDUCATION 6
I.1.2 FACTEURS INFLUENCANT LA QUALITE DE L'EDUCATION
8
I.3. IMPACT DE LA QUALITE DE L'EDUCATION SUR LE
REVENU INDIVIDUEL 18
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
20
Chapitre deuxième : 24
PRESENTATION DU SYSTEME EDUCATIF EN RDC ET DE
24
L'APPROCHE METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL 24
II.1 PRESENTATION DU SYSTEME EDUCATIF EN RDC
24
II.1.1 PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO 24
II. 1.2.LE SYSTEME EDUCATIF EN RDC 25
II.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE 44
II.2.1. SPECIFICATION DU MODELE 44
II.2.2. ECHANTILLONAGE ET PRESENTATION DES VARIABLES DU
MODELE
48
II.2.2.1. ECHANTILLONNAGE 48
II.2.2.2. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE
49
Chapitre troisième: 61
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
61
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS 61
III.1.1. Régression linéaire simple
61
III.1.2 Tests économétriques 62
III.1.3. Résultat du modèle
définitif 63
III. 2. INTERPRETATION DES RESULTATS
66
III.2.1. Types d'éducation reçus par
l'individu (TYPE) 67
III.2.2. Education des parents (EDUP) 67
III.2.3 Education de l'individu (EDUCIN) 68
III.2.4. Expérience professionnelle 69
III.2.5. Revenu des parents 70
III.3. RECOMMANDATIONS 71
CONCLUSION GENERALE 73
BIBLIOGRAPHIE 75
TABLE DES MATIERES 77
n X
i i
X=
n
20700
= =
37
559,46
Annexe N° 1 : Calcul de la taille de
l'échantillon
Tranches de
revenu
|
xi
|
ni
|
xini
|
xi- X
|
(xi- X )2
|
n(xi- x )2
|
[0-200[
|
100
|
4
|
400
|
-450,46
|
211103,4916
|
844413,9664
|
[200-400[
|
300
|
8
|
2400
|
- 259,46
|
67319,4916
|
538555,9328
|
[400-600[
|
500
|
10
|
5000
|
-59,46
|
3535,4916
|
35354,916
|
[600-800[
|
700
|
9
|
6300
|
140 ,54
|
1975,4916
|
177763,4244
|
[800-1000[
|
900
|
3
|
2700
|
340,54
|
115967,4916
|
347902,4748
|
[1000-1200[
|
1100
|
1
|
1100
|
540,54
|
292183,4916
|
292183,4916
|
[1200-1400[
|
1300
|
1
|
1300
|
740,54
|
548399,4916
|
548399,4916
|
[1400-1600[
|
1500
|
1
|
1500
|
740,54
|
884615,4916
|
884615,4916
|
Total
|
37
|
|
20700
|
|
|
3669189,189
|
Annexe N° 2 : Calculs du revenu moyen de la
population de la ville de Goma
Tranches de
revenu
|
xi
|
ni
|
xini
|
xi- X
|
(xi- X )2
|
n(xi- x )2
|
[0-200[
|
100
|
41
|
4100
|
-327,16
|
107033,6656
|
4388380,29
|
[200-400[
|
300
|
58
|
17400
|
- 127,16
|
16169,6656
|
937840,6048
|
[400-600[
|
500
|
21
|
10500
|
72,84
|
5305,6656
|
111418,9776
|
[600-800[
|
700
|
25
|
17500
|
272,84
|
74441,6656
|
1861041,64
|
[800-1000[
|
900
|
9
|
8100
|
472,84
|
223577,6656
|
2012198,99
|
[1000-1200[
|
1100
|
1
|
1100
|
672,84
|
452713,6656
|
452713,6656
|
[1200-1400[
|
1300
|
0
|
0
|
872,84
|
|
0
|
[1400-1600[
|
1500
|
7
|
10500
|
1072,84
|
1150985,6656
|
8056899,659
|
Total
|
162
|
|
69200
|
|
|
17820493,83
|
Annexe N° 3 : Régression linéaire
simple
Dependent Variable: LOG(REVIND)
Method: Least Squares
Date: 10/22/08 Time: 10:02
Sample(adjusted): 1 161
Included observations: 161 after adjusting
endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.382775
|
0.443897 9.873395
|
0.0000
|
EXPI
|
0.047826
|
0.014376 3.326686
|
0.0011
|
EDUP
|
0.138973
|
0.136388 1.018953
|
0.3098
|
EDUCIN
|
0.077516
|
0.058290 1.329842
|
0.1855
|
TYPE
|
-0.101446
|
0.120688 -0.840562
|
0.4019
|
LOG(REVP)
|
0.141762
|
0.063003 2.250096
|
0.0259
|
R-squared
|
0.099247
|
Mean dependent var
|
5.741497
|
Adjusted R-squared
|
0.070190
|
S.D. dependent var
|
0.750536
|
S.E. of regression
|
0.723717
|
Akaike info criterion
|
2.227721
|
Sum squared resid
|
81.18370
|
Schwarz criterion
|
2.342556
|
Log likelihood
|
-173.3316
|
F-statistic
|
3.415635
|
Durbin-Watson stat
|
1.616934
|
Prob(F-statistic)
|
0.005898
|
Annexe N°4 : Forme fonctionnelle du modèle
Ramsey RESET Test:
F-statistic 0.229010 Probability 0.632933
Log likelihood ratio 0.239176 Probability
0.624802
Test Equation:
Dependent Variable: LOG(REVIND)
Method: Least Squares
Date: 10/22/08 Time: 18:30
Sample: 1 162
Included observations: 162
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
Prob.
C -2.151895 13.66291 -0.157499 0.8751
TYPE 0.340866 0.934300 0.364836 0.7157
LOG(REVP) -0.459076 1.256811 -0.365270 0.7154
EXPI -0.158563 0.431488 -0.367480 0.7138
EDUP -0.455181 1.250087 -0.364120 0.7163
EDUCIN -0.254791 0.697524 -0.365280 0.7154
FITTED^2 0.373107 0.779661 0.478550 0.6329
R-squared 0.100657 Mean dependent var
5.742216
Adjusted R-squared 0.065843 S.D. dependent var
0.748257
S.E. of regression 0.723204 Akaike info criterion
2.231998
Sum squared resid 81.06874 Schwarz criterion
2.365413
Log likelihood -173.7918 F-statistic 2.891326
Durbin-Watson stat 1.614785 Prob(F-statistic)
0.010645
Annexe N° 5 Test d'heteroscedasticitéWhite
Heteroskedasticity Test:
F-statistic 0.883401 Probability 0.599217
Obs*R-squared 16.21132 Probability
0.577802
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2
Method: Least Squares
Date: 10/22/08 Time: 18:25
Sample: 1 162
Included observations: 162
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
Prob.
C -0.320485 2.300441 -0.139314 0.8894
TYPE -1.529802 1.073560 -1.424980 0.1563
TYPE^2 0.147197 0.362914 0.405596 0.6856
TYPE*(LOG(REVP)) 0.108931 0.142650 0.763624
0.4463
TYPE*EXPI 0.038156 0.038554 0.989666 0.3240
TYPE*EDUP 0.377656 0.281316 1.342461 0.1816
TYPE*EDUCIN 0.090220 0.112565 0.801492 0.4242
LOG(REVP) 0.249093 0.506302 0.491985 0.6235
(LOG(REVP))^2 0.013485 0.027634 0.487973
0.6263
(LOG(REVP))*EXPI -0.003893 0.018515 -0.210259
0.8338
(LOG(REVP))*EDUP -0.181217 0.175570 -1.032165
0.3037
(LOG(REVP))*EDUCI -0.065033 0.069251 -0.939082
0.3493
N
EXPI 0.084770 0.133624 0.634391 0.5268
EXPI^2 -0.002170 0.003573 -0.607307 0.5446
EXPI*EDUP -0.061910 0.027994 -2.211561 0.0286
EXPI*EDUCIN -0.003747 0.013235 -0.283157
0.7775
EDUP 0.231249 1.082800 0.213566 0.8312
EDUP*EDUCIN 0.175339 0.125364 1.398633 0.1641
EDUCIN 0.137213 0.398366 0.344439 0.7310
R-squared 0.100070 Mean dependent var
0.501164
Adjusted R-squared -0.013208 S.D. dependent var
0.623233
S.E. of regression 0.627335 Akaike info criterion
2.015145
Sum squared resid 56.27757 Schwarz criterion
2.377270
Log likelihood -144.2267 F-statistic 0.883401
Durbin-Watson stat 1.966921 Prob(F-statistic)
0.599217
Annexe 6 : Test de Normalité
Series: Residuals Sample 1 162
Observations 162
Mean -3.90E-15
Median -0.006532
Maximum 1.751931
Minimum -1.532074
Std. Dev. 0.710124
Skewness 0.172021
Kurtosis 2.536924
Jarque-Bera 2.246433
Probability 0.325232
12 10 8 6 4 2
0
-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5
Annexe 7 Données brutes
N° TYPE REVP EDUP EXPI REVIND
EDUCIN
1
|
0
|
250
|
1
|
2
|
350
|
5
|
2
|
0
|
300
|
1
|
3
|
500
|
5
|
3
|
1
|
150
|
1
|
1
|
100
|
5
|
4
|
1
|
200
|
1
|
1
|
300
|
5
|
5
|
0
|
150
|
1
|
1
|
150
|
3
|
6
|
0
|
200
|
1
|
1
|
650
|
3
|
7
|
1
|
300
|
1
|
4
|
1500
|
5
|
8
|
1
|
400
|
1
|
4
|
2000
|
5
|
9
|
1
|
350
|
1
|
1
|
250
|
3
|
10
|
1
|
450
|
1
|
1
|
850
|
3
|
11
|
1
|
150
|
0
|
2
|
100
|
3
|
12
|
1
|
200
|
0
|
2
|
350
|
3
|
13
|
0
|
100
|
0
|
1
|
250
|
5
|
14
|
0
|
100
|
0
|
1
|
900
|
3
|
15
|
1
|
750
|
1
|
1
|
600
|
5
|
16
|
0
|
850
|
1
|
1
|
700
|
5
|
17
|
1
|
100
|
0
|
12
|
250
|
5
|
18
|
1
|
100
|
0
|
10
|
300
|
5
|
19
|
1
|
250
|
1
|
2
|
250
|
5
|
20
|
0
|
270
|
1
|
4
|
300
|
5
|
21
|
0
|
150
|
1
|
1
|
100
|
5
|
22
|
0
|
200
|
1
|
1
|
650
|
5
|
23
|
1
|
1000
|
1
|
4
|
300
|
5
|
24
|
1
|
1500
|
1
|
4
|
850
|
5
|
25
|
0
|
150
|
1
|
2
|
100
|
3
|
26
|
0
|
200
|
1
|
2
|
500
|
3
|
27
|
1
|
250
|
1
|
2
|
100
|
5
|
28
|
1
|
300
|
1
|
2
|
650
|
5
|
29
|
1
|
100
|
1
|
10
|
200
|
3
|
30
|
1
|
100
|
1
|
10
|
250
|
3
|
31
|
1
|
100
|
0
|
13
|
100
|
3
|
32
|
1
|
100
|
0
|
13
|
500
|
3
|
33
|
1
|
150
|
1
|
10
|
250
|
5
|
34
|
1
|
200
|
1
|
10
|
700
|
5
|
35
|
0
|
350
|
1
|
6
|
600
|
5
|
36
|
0
|
500
|
1
|
5
|
650
|
5
|
37
|
1
|
350
|
1
|
2
|
350
|
5
|
38
|
0
|
500
|
1
|
2
|
500
|
5
|
39
|
1
|
150
|
1
|
1
|
400
|
3
|
40
|
1
|
200
|
1
|
1
|
450
|
3
|
41
|
1
|
100
|
1
|
10
|
100
|
3
|
42
|
1
|
100
|
1
|
10
|
200
|
3
|
43
|
0
|
100
|
0
|
3
|
200
|
3
|
44
|
0
|
100
|
0
|
3
|
150
|
3
|
45
|
1
|
250
|
1
|
1
|
100
|
3
|
46
|
1
|
300
|
1
|
1
|
100
|
3
|
47
|
1
|
100
|
1
|
15
|
750
|
3
|
48
|
1
|
100
|
1
|
15
|
850
|
3
|
49
|
1
|
150
|
0
|
4
|
250
|
5
|
50
|
1
|
200
|
0
|
4
|
300
|
5
|
51
|
1
|
350
|
1
|
1
|
300
|
5
|
52
|
1
|
1200
|
1
|
4
|
700
|
3
|
53
|
1
|
500
|
1
|
15
|
500
|
3
|
54
|
1
|
300
|
1
|
2
|
500
|
5
|
55
|
1
|
500
|
1
|
13
|
600
|
3
|
56
|
1
|
200
|
0
|
15
|
1500
|
3
|
57
|
1
|
100
|
1
|
3
|
700
|
5
|
58
|
1
|
250
|
1
|
2
|
600
|
5
|
59
|
1
|
200
|
0
|
15
|
800
|
5
|
60
|
1
|
700
|
1
|
1
|
250
|
5
|
61
|
1
|
800
|
0
|
3
|
800
|
5
|
62
|
1
|
700
|
1
|
2
|
400
|
5
|
63
|
1
|
100
|
0
|
12
|
400
|
3
|
64
|
1
|
700
|
1
|
2
|
600
|
5
|
65
|
1
|
500
|
1
|
2
|
100
|
3
|
66
|
1
|
200
|
0
|
3
|
100
|
3
|
67
|
1
|
150
|
1
|
1
|
100
|
5
|
68
|
0
|
100
|
1
|
5
|
200
|
5
|
69
|
1
|
100
|
1
|
4
|
300
|
5
|
70
|
1
|
100
|
0
|
4
|
150
|
5
|
71
|
1
|
100
|
1
|
15
|
200
|
3
|
72
|
1
|
100
|
1
|
8
|
200
|
5
|
73
|
1
|
100
|
1
|
3
|
1500
|
5
|
74
|
1
|
400
|
1
|
7
|
850
|
3
|
75
|
0
|
100
|
1
|
1
|
300
|
5
|
76
|
0
|
100
|
1
|
3
|
650
|
5
|
77
|
0
|
750
|
1
|
2
|
700
|
5
|
78
|
1
|
100
|
1
|
2
|
700
|
5
|
79
|
0
|
400
|
1
|
2
|
500
|
5
|
80
|
0
|
800
|
0
|
2
|
500
|
5
|
81
|
1
|
850
|
1
|
4
|
200
|
5
|
82
|
1
|
200
|
1
|
13
|
500
|
3
|
83
|
1
|
200
|
0
|
7
|
700
|
5
|
84
|
1
|
500
|
0
|
15
|
1000
|
3
|
85
|
0
|
1500
|
1
|
5
|
350
|
3
|
86
|
1
|
200
|
1
|
1
|
300
|
3
|
87
|
1
|
1800
|
1
|
2
|
350
|
3
|
88
|
0
|
1000
|
1
|
2
|
300
|
5
|
89
|
0
|
80
|
1
|
1
|
300
|
3
|
90
|
0
|
1700
|
1
|
6
|
500
|
5
|
91
|
1
|
250
|
0
|
8
|
450
|
3
|
92
|
0
|
1
|
1
|
1
|
500
|
5
|
93
|
0
|
150
|
1
|
2
|
200
|
3
|
94
|
0
|
200
|
0
|
13
|
1500
|
3
|
95
|
1
|
450
|
1
|
1
|
300
|
3
|
96
|
0
|
500
|
1
|
10
|
700
|
5
|
97
|
0
|
500
|
1
|
3
|
500
|
3
|
98
|
0
|
100
|
0
|
10
|
100
|
5
|
99
|
0
|
250
|
0
|
12
|
300
|
5
|
100
|
1
|
900
|
1
|
10
|
1500
|
3
|
101
|
1
|
100
|
1
|
8
|
170
|
5
|
102
|
1
|
100
|
1
|
14
|
300
|
5
|
103
|
1
|
300
|
1
|
15
|
400
|
5
|
104
|
1
|
200
|
0
|
15
|
100
|
5
|
105
|
1
|
100
|
1
|
6
|
180
|
3
|
106
|
1
|
100
|
0
|
2
|
100
|
3
|
107
|
1
|
200
|
1
|
2
|
300
|
3
|
108
|
0
|
470
|
1
|
5
|
100
|
3
|
109
|
1
|
450
|
1
|
1
|
180
|
5
|
110
|
1
|
200
|
0
|
2
|
200
|
5
|
111
|
1
|
100
|
0
|
3
|
250
|
5
|
112
|
1
|
70
|
1
|
1
|
200
|
5
|
113
|
1
|
1800
|
1
|
2
|
170
|
5
|
114
|
1
|
280
|
1
|
2
|
180
|
3
|
115
|
1
|
200
|
0
|
1
|
100
|
5
|
116
|
0
|
250
|
1
|
3
|
150
|
3
|
117
|
1
|
100
|
1
|
5
|
100
|
3
|
118
|
1
|
170
|
1
|
1
|
350
|
5
|
119
|
0
|
470
|
1
|
6
|
600
|
5
|
120
|
1
|
500
|
1
|
2
|
180
|
5
|
121
|
2
|
100
|
1
|
4
|
100
|
3
|
122
|
0
|
500
|
1
|
1
|
100
|
5
|
123
|
1
|
650
|
1
|
2
|
350
|
5
|
124
|
0
|
1000
|
1
|
1
|
100
|
5
|
125
|
1
|
200
|
0
|
6
|
200
|
3
|
126
|
1
|
200
|
0
|
4
|
150
|
3
|
127
|
1
|
200
|
1
|
1
|
300
|
5
|
128
|
0
|
500
|
1
|
1
|
200
|
3
|
129
|
1
|
300
|
0
|
1
|
250
|
3
|
130
|
1
|
100
|
0
|
1
|
180
|
5
|
131
|
1
|
1700
|
1
|
12
|
250
|
3
|
132
|
1
|
200
|
1
|
4
|
300
|
5
|
133
|
1
|
100
|
1
|
4
|
200
|
3
|
134
|
1
|
870
|
1
|
4
|
100
|
3
|
135
|
0
|
200
|
1
|
8
|
250
|
3
|
136
|
1
|
350
|
1
|
2
|
200
|
5
|
137
|
1
|
100
|
1
|
3
|
100
|
3
|
138
|
0
|
500
|
1
|
3
|
300
|
5
|
139
|
0
|
500
|
1
|
1
|
100
|
5
|
140
|
0
|
200
|
0
|
1
|
100
|
5
|
141
|
1
|
900
|
1
|
7
|
150
|
5
|
142
|
1
|
500
|
0
|
4
|
1500
|
3
|
143
|
0
|
1300
|
1
|
1
|
650
|
3
|
144
|
0
|
200
|
0
|
4
|
200
|
5
|
145
|
1
|
250
|
1
|
2
|
500
|
3
|
146
|
1
|
150
|
1
|
10
|
650
|
3
|
147
|
0
|
950
|
1
|
1
|
650
|
5
|
148
|
1
|
100
|
1
|
7
|
850
|
3
|
149
|
1
|
80
|
1
|
5
|
350
|
5
|
150
|
0
|
850
|
0
|
4
|
500
|
5
|
151
|
0
|
500
|
0
|
5
|
350
|
5
|
152
|
0
|
650
|
1
|
2
|
350
|
5
|
153
|
0
|
700
|
1
|
3
|
480
|
5
|
154
|
0
|
350
|
1
|
1
|
150
|
3
|
155
|
0
|
500
|
1
|
1
|
850
|
3
|
156
|
1
|
250
|
1
|
1
|
150
|
3
|
157
|
1
|
300
|
0
|
1
|
200
|
3
|
158
|
0
|
300
|
1
|
3
|
150
|
3
|
159
|
0
|
500
|
1
|
5
|
180
|
3
|
160
|
0
|
100
|
1
|
2
|
500
|
3
|
161
|
0
|
100
|
1
|
3
|
300
|
5
|
162
|
1
|
580
|
1
|
5
|
870
|
5
|
Annexe 8 : Questionnaire d'enquête
UNIVERSITE DE GOMA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION B.P 204 GOMA
Mr, Mme, Mlle,
Nous sommes finaliste du cycle de licence en la
faculté des sciences économiques et de gestion à
l'Université de Goma. Nous rédigeons un travail scientifique dont
le sujet est intitulé Impact de la qualité de
l'éducation sur le revenu individuel dans la ville de
Goma.
C'est ainsi que nous vous soumettons ce questionnaire en
vue de solliciter votre collaboration dans la rédaction de ce dit
travail.
Nous vous garantissons l'anonymat et vous remercions
d'avance.
I. IDENTITE DE L'ENQUETTE
1 Age :
2. Sexe :
3. Etat civil :
4. Religion :
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES
1. Depuis quand avez-vous fini vos études
universitaires?
2.
Dans quelles types d'institutions supérieures et
universitaires avez-vous entrepris vos études ? >
Privée
> Publique
Si c'est les deux, indiquez le nombre d'année que
vous avez passé dans chacune
d'elles.
> Privée ans
> Publique ans
3. Pourquoi avez-vous choisi l'institution dans laquelle
vous avez étudié ?
> Influence
> Contrainte
> Choix personnel
> Revenu des parents > Proche
de la maison > Autres (à
préciser)
4. Combien de fois avez-vous repris de promotion
à la faculté?
5. Quel est votre niveau d'étude ? >
Gradué
> Licencié
> Maître (maîtrise) >
Docteur (à thèse) > Autres
à préciser
6. L'institution privée dans la quelle vous aviez
étudié, si elle est conventionnée, de quelle confession
religieuse appartient-elle ?
> Catholique
> Protestante
> Autres (à préciser)
7. Les enseignants étaient-ils
réguliers?
OUI
NON
Si NON, pourquoi ?
9. A combien estimez-vous le revenu mensuel de vos
parents (tuteur) lorsque vous étiez étudiant ?
|
>
|
1$-100$
|
>
|
101$-200$
|
>
|
201$-300$
|
>
|
301$-500$
|
>
|
501$-700$
|
>
|
701$-1000$
|
>
|
1000$ et plus
|
10. A combien étiez-vous à la charge de
vos parents (tuteur) lorsque vous étiez étudiant ? (Nombre
d'enfants en terme de scolarisation)
11. Quel est le niveau d'étude de votre
père (tuteur) ?
> Diplômé d'Etat >
Gradué
> Licencié
> Maître (maîtrise) >
Docteur (à thèse) > Autres
à préciser
12. Quel est le niveau d'étude de votre
mère ?
> Diplômée d'Etat >
Graduée
> Licenciée
> Maître (maîtrise) >
Docteur (à thèse) > Autres
à préciser
13. Quel genre d'activité exerçaient vos
parents (père, mère) quand vous étiez encore
étudiant ? .
14. Depuis quand travaillez-vous ? (Nombre
d'années)
15. Quel est le type de votre premier emploi
?
> Formel
> Informel
> Formel
> Informel
17. A combien estimez-vous votre revenu
|
>
|
1$-100$
|
>
|
101$-200$
|
>
|
201$-300$
|
>
|
301$-500$
|
>
|
501$-700$
|
>
|
701 -1000$
|
>
|
1000 et plus
|
16. Quel est le type de votre emploi actuel ?
mensuel ?
18. Avez-vous été soumis à un test
d'admission pour accéder à votre (vos) emploi(s) ?
> Oui
> Non
Annexe 9 : Dépenses courantes de
l'éducation faites par le pouvoir public de 1980-2004
|
ANNEES
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
2000
|
2001
|
2002
|
Dépenses courantes
|
31%
|
26%
|
24%
|
34%
|
27%
|
29%
|
29%
|
14%
|
18%
|
31%
|
Dépenses en capital
|
16%
|
1%
|
0%
|
5%
|
0%
|
17%
|
27%
|
100%
|
100%
|
|
|