LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF
|
Augmented Dickey Fuller
|
AssEF
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Association pour l'Entraide des Femmes
|
BHB
|
Banque de l'Habitat du Bénin
|
BIBE
|
Banque Internationale du Bénin
|
BOA
|
BANK OF AFRICA
|
BRS
|
Banque Régionale de Solidarité
|
BSIC
|
Banque Sahélo saharienne d'Investissement et du
Commerce
|
CBDIBA
|
Centre Béninois pour le Développement des
Initiatives à la Base
|
CERIDAA
|
Centre Elémentaire de Recherche des Idées de
Développement Agricole et Artisanal
|
CLCAM
|
Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
|
CNCA
|
Caisse Nationale de Crédit Agricole
|
CRCAM
|
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel
|
DF
|
Dickey Fuller
|
DFID
|
Department of International Development
|
ECOBANK
|
Ecowas Bank
|
FECECAM
|
Fédération des Caisses d'Epargne et de
Crédit Agricole Mutuel
|
FINANDEV
|
Financial Development
|
FNPEJ
|
Fond National Pour la Promotion de l'Emploi et de la Jeunesse
|
IFD
|
Institution Financière Décentralisée
|
IFM
|
Institution Financière Mutualiste
|
IFNM
|
Institution Financière Non Mutualiste
|
IMF
|
Institution de Micro Finance
|
MDB
|
Mutuelle pour le Développement à la Base
|
MCPP
|
Micro Crédit aux Plus Pauvres
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PADME
|
Association pour la Promotion et l'Appui au Développement
des Micro-Entreprises
|
PAPME
|
Association pour la Promotion et l'Appui aux Petites et Moyennes
Entreprises
|
PARMEC
|
Programme d'Appui à la Réglementation des Mutuelles
d'Epargne et de Crédit
|
PIB
|
Produit Intérieur Brut
|
SFD
|
Système Financier Décentralisé
|
SGBBE
|
Société Générale des Banques du
Bénin
|
UEMOA
|
Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
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SOMMAIRE
Introduction Générale
Chapitre I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET
CONTEXTE FINANCIER DU BENIN
Section 1 : Cadre théorique de
l'étude
Section 2 : Contexte financier du Bénin
Chapitre II : VALIDATION EMPIRIQUE DU LIEN
ENTRE DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN
Section 1 : Méthode d'analyse
Section 2 : Résultats et implications de
l'étude
Conclusion Générale
INTRODUCTION GENERALE
Le lien entre le développement financier et la
croissance économique a été souligné dans la
littérature depuis plus d'une cinquantaine d'années par les
auteurs comme Goldsmith (1955,1969) et Gurley et Shaw (1955,1960). Mieux, les
finances étaient devenues un des éléments de
stratégie de développement économique sous l'impulsion
d'auteurs comme Gurley et Shaw (1967), Mckinnon (1973,1991)... (Confère
Garip Turinç 1999).
La définition du concept de développement
financier n'est pas statique. Shaw (1973) définissait le
développement financier comme « l'accumulation d'actifs
financiers à un rythme plus rapide que l'accumulation d'actifs non
financiers ».Or selon Levine (1997) il y a développement
financier lorsque les instruments financiers, les marchés et les
intermédiaires financiers réduisent, sans toutefois
éliminer, les coûts d'obtention de l'information, les coûts
d'exécution des contrats et les coûts des transactions. KPODAR
(2006) adopte dans sa thèse une définition inspirée de
celle de la DFID (Department of international Development). Il considère
donc qu'un système financier se développe lorsqu'il se produit
(a) une accumulation des actifs financiers, (b) une augmentation de la gamme
des instruments financiers (autrement dit une diversification des actifs
financiers et un accroissement de la diversité des institutions
financières),(c) une amélioration de l'efficacité et de la
concurrence dans le secteur financier, et (d) un accroissement de
l'accès de la population aux services financiers. Cette dernière
définition cadre bien avec celle de la conception du
développement financier dans cette étude. Elle est par
conséquent celle que nous retenons dans le cadre de cette étude.
A travers ces différentes définitions, l'on est
en droit de soupçonner une influence positive du développement
financier sur la croissance économique, ceci d'autant plus qu'un
accès plus large à des services financiers de meilleur
qualité et à des coûts moins élevés
favoriserait le développement des capacités productives et, par
ricochet, celui du secteur réel. En effet, la plupart des auteurs
s'accordent, du moins sur le plan théorique, sur le fait qu'un bon
fonctionnement du système financier exerce un effet favorable sur la
croissance économique.
Par ailleurs les différentes crises financières
qu'a connues l'humanité, en l'occurrence celle née des
« subprimes » qui secoue actuellement le monde, qui se
transforment généralement en des crises économiques
internationales renforcent la thèse d'un rôle
prééminent du secteur financier et la nécessité
d'organiser le mieux possible son fonctionnement.
Cependant, si la corrélation entre développement
financier et croissance est largement admise, il subsiste un doute sur le sens
de causalité opposant d'une part, le développement financier
exogène (conduit par l'offre des services financiers) et, d'autre part,
le développement financier endogène (induit par la demande des
services financiers) (Garip Turinç 1999).C'est ainsi que certaines
études comme celle de Patrick (1966) qui montre que c'est le
développement financier qui induit la croissance économique dans
les pays sous-développés et non l'inverse,alors que c'est le
contraire dans les pays développés. Parcontre d'autres
études sur le plan empirique comme celles de Raffinot et venet (1998)
ont montré que cette thèse n'est pas toujours
vérifiées.
D'autres auteurs comme Lucas 1988 et les économistes du
développement sont quant à eux septiques au sujet du lien entre
finances et croissance économique.
Plusieurs études empiriques ont tenté de valider
la liaison entre le développement financier et la croissance
économique avec des résultats presque divergents. Cet état
de chose s'explique d'une part, par la multiplicité des méthodes
d'analyse utilisées et, d'autre part, par la différence entre
les échantillons étudiés. Tout porte alors à croire
que la manifestation de l'effet du développement financier est un
processus qui varie suivant les économies.
Le Bénin, un pays de l'Afrique subsaharienne et
classé parmi les pays les plus pauvres très endettés, a
besoin d'une croissance forte et soutenue pour atteindre les objectifs du
millénaire pour le développement. Le taux de croissance
économique dans ce pays est de 3,96 en moyenne entre 2000 et 2004
(calculé à partir des données collectées) ce qui
s'avère être très insuffisant pour l'atteinte des objectifs
du millénaire. Cette situation illustre la nécessité d'une
plus grande maîtrise des paramètres économiques en vue de
l'élaboration de meilleures stratégies de développement.
En effet, même si le rôle du secteur financier dans
l'économie béninoise a déjà fait l'objet
d'études empiriques (Raffinot et Venet 1998), il demeure que la reprise
de cette étude avec une approche nouvelle est opportune. Ainsi dans le
cadre de cette étude, non seulement la microfinance sera prise en
compte, mais aussi la stationnarité des données, un
préalable nécessaire pour une régression plus
réaliste, sera étudiée.
Le document est composé de deux chapitres. Le premier
sera consacré à la présentation du cadre théorique
et contexte de l'étude alors que le deuxième présentera
les différents résultats empiriques.
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