UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI (UAC)
******
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
******
ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
******
NOUVEAU PROGRAMME DU TROISIEME CYCLE INTER-UNIVERSITAIRE EN
ECONOMIE
******
PREMIERE PROMOTION DU MASTER RECHERCHE EN ECONOMIE (2007-
2009)
MEMOIRE PRESENTE POUR L'OBTENTION DU DEA-MASTER
RECHERCHE MASTER ES-SCIENCES ECONOMIQUES
******
OPTION : ECONOMIE
INTERNATIONALE
SPECIALITE : MACROECONOMIE
APPLIQUEE
DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN
THEME :
Par : AVOUTOU Mathieu
Mai
2009
LA FACULTE N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS LES MEMOIRES.
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES
À LEURS AUTEURS.
A
mon père Paul Sègbonou AVOUTOU et ma mère Aminatou
BEHANZIN
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Professeur
Fulbert GERO AMOUSSOUGA grâce à qui
l'opportunité de faire ce diplôme du troisième cycle m'a
été offerte. Ses conseils, son attention, ses encouragements et
les conditions d'étude et de recherche dont il a comblés toute la
promotion ont été très déterminants tant du point
de vue moral qu'intellectuel. J'adresse également mes sincères
remerciements aux membres du jury pour m'avoir fait l'honneur de participer
à ce jury et pour l'intérêt qu'ils portent à ma
recherche.
J'adresse mes vifs remerciements au Professeur Magloire
LANHA, Coordonnateur National du programme NPTCI. Ses sages conseils
et sa rigueur professionnelle m'ont été très utiles. Je
tiens également à remercier tout le corps professoral du
programme NPTCI, en particulier Patrick VILLIEU pour sa
sensibilité à nos rares difficultés de
compréhension.
Je remercie toute la Direction et tous les membres du conseil
d'Administration du Programme NPTCI pour m'avoir accordé ces subventions
qui m'ont permis de faire ses études.
Je suis reconnaissant envers tous les chercheurs de
l'école doctorale de la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion, en particulier les Docteurs CHABOSSOU, IGUE, ACLASSATO et
SOGLO pour l'encadrement et les conseils très capitaux qu'ils
m'ont prodigués lors de ma pré-soutenance.
Big up à tous les étudiants de la première
promotion NPTCI du campus de Cotonou qui ont su créer et entretenir lors
des cours de tronc commun, un environnement si convivial et propice pour
étudier dans de bonnes conditions.
J'ai passé dix semaines inoubliables à
l'Université de Lomé, et cela n'aurait pas été
possible sans tous les étudiants et étudiantes que j'ai connus au
Campus Commun des Cours à Option et qui sont devenus de vrais amis.
Mes remerciements vont également à l'endroit de mes
promotionnaires Brice Létondé HOUETON et Alain
BABATOUNDE pour m'avoir beaucoup aidé lors de la collecte des
données et d'informations dans le cadre de cette recherche. Je remercie
Léonide AKPO, agent du trésor public du
Bénin et ami personnel pour son soutien.
Un merci particulier à Prisca Papysse K.
LOKOSSOU pour le soutien moral dont elle a fait preuve à mon
égard tout au long de ce travail.
Merci à tous mes amis Justin K. AFFOUDJI, Antoine
SOGNIBO, Gbèwanou K. BOKPE, Sandrine W. M. YAHOUEDOH pour votre
sympathie.
A tous mes frères et soeurs, cousins et cousines, tantes
et oncles, je dis merci.
Tous ceux que je n'ai pas nommément cités se
reconnaîtront, je leur dis merci.
Merci à tous.
Titre : Développement
financier et croissance économique au Bénin
RESUME :Le doute lié
à la nature du lien entre développement financier et croissance
économique sur le plan empirique n'est pas encore entièrement
levé surtout pour le cas du Bénin. Ce travail vise en effet une
vérification empirique d'un tel lien dans le contexte béninois
avec la prise en compte du secteur de la microfinance. L'approche
économétrique basée sur l'estimation d'un modèle
linéaire comportant à la fois des variables réelles et des
variables financières, suivi d'une analyse de causalité à
la « Granger » est celle privilégiée.
L'arsenal des données est composé des observations annuelles sur
la période de 1972-2004, soit 33 observations.
Les résultats de l'estimation du modèle
stipulent qu'il existe un effet positif de la sphère financière
sur la sphère réelle au Bénin. Aussi, le test de
causalité révèle qu'au Bénin le lien entre
développement financier et croissance économique est à
double sens. Par ailleurs, une analyse séparée de la microfinance
a montré que ce sous-secteur est un outil efficace de lute contre la
pauvreté. L'étude recommande en effet un développement du
secteur financier béninois en vue d'une accélération de la
croissance économique et de la réduction de la pauvreté.
Mots clés : Développement financier
- croissance économique - microfinance-test de causalité -
Bénin
Title: Financial development and economics' growth in
Benin
ABSTRACT: This study object is to discover the
financial development effect on the economics' growth in Benin. Here, the
indicators of micro finance sector will be used. The study will use the
econometric method based on linear model with reels and financials variables.
We'll use again the Granger causality test for seeing the causality
relationship beetwing financial development and economic growth in Benin.The
results of the estimation show that there is a positive effect of financials
variables on economics' growth in Benin. The causality test shows that in
Benin, the relationship beetwing financial development and economics' growth is
in the two directions. The micro finance analysis show that that sector is a
good strategy for reducing poverty. The work would want that the financial
sector of Benin be developed for increasing the economics' growth and reducing
poverty.
Key words: Financial development - economics' growth -
micro finance - causality test - Benin.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF
|
Augmented Dickey Fuller
|
AssEF
|
Association pour l'Entraide des Femmes
|
BHB
|
Banque de l'Habitat du Bénin
|
BIBE
|
Banque Internationale du Bénin
|
BOA
|
BANK OF AFRICA
|
BRS
|
Banque Régionale de Solidarité
|
BSIC
|
Banque Sahélo saharienne d'Investissement et du
Commerce
|
CBDIBA
|
Centre Béninois pour le Développement des
Initiatives à la Base
|
CERIDAA
|
Centre Elémentaire de Recherche des Idées de
Développement Agricole et Artisanal
|
CLCAM
|
Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
|
CNCA
|
Caisse Nationale de Crédit Agricole
|
CRCAM
|
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel
|
DF
|
Dickey Fuller
|
DFID
|
Department of International Development
|
ECOBANK
|
Ecowas Bank
|
FECECAM
|
Fédération des Caisses d'Epargne et de
Crédit Agricole Mutuel
|
FINANDEV
|
Financial Development
|
FNPEJ
|
Fond National Pour la Promotion de l'Emploi et de la Jeunesse
|
IFD
|
Institution Financière Décentralisée
|
IFM
|
Institution Financière Mutualiste
|
IFNM
|
Institution Financière Non Mutualiste
|
IMF
|
Institution de Micro Finance
|
MDB
|
Mutuelle pour le Développement à la Base
|
MCPP
|
Micro Crédit aux Plus Pauvres
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PADME
|
Association pour la Promotion et l'Appui au Développement
des Micro-Entreprises
|
PAPME
|
Association pour la Promotion et l'Appui aux Petites et Moyennes
Entreprises
|
PARMEC
|
Programme d'Appui à la Réglementation des Mutuelles
d'Epargne et de Crédit
|
PIB
|
Produit Intérieur Brut
|
SFD
|
Système Financier Décentralisé
|
SGBBE
|
Société Générale des Banques du
Bénin
|
UEMOA
|
Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
|
SOMMAIRE
Introduction Générale
Chapitre I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET
CONTEXTE FINANCIER DU BENIN
Section 1 : Cadre théorique de
l'étude
Section 2 : Contexte financier du Bénin
Chapitre II : VALIDATION EMPIRIQUE DU LIEN
ENTRE DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN
Section 1 : Méthode d'analyse
Section 2 : Résultats et implications de
l'étude
Conclusion Générale
INTRODUCTION GENERALE
Le lien entre le développement financier et la
croissance économique a été souligné dans la
littérature depuis plus d'une cinquantaine d'années par les
auteurs comme Goldsmith (1955,1969) et Gurley et Shaw (1955,1960). Mieux, les
finances étaient devenues un des éléments de
stratégie de développement économique sous l'impulsion
d'auteurs comme Gurley et Shaw (1967), Mckinnon (1973,1991)... (Confère
Garip Turinç 1999).
La définition du concept de développement
financier n'est pas statique. Shaw (1973) définissait le
développement financier comme « l'accumulation d'actifs
financiers à un rythme plus rapide que l'accumulation d'actifs non
financiers ».Or selon Levine (1997) il y a développement
financier lorsque les instruments financiers, les marchés et les
intermédiaires financiers réduisent, sans toutefois
éliminer, les coûts d'obtention de l'information, les coûts
d'exécution des contrats et les coûts des transactions. KPODAR
(2006) adopte dans sa thèse une définition inspirée de
celle de la DFID (Department of international Development). Il considère
donc qu'un système financier se développe lorsqu'il se produit
(a) une accumulation des actifs financiers, (b) une augmentation de la gamme
des instruments financiers (autrement dit une diversification des actifs
financiers et un accroissement de la diversité des institutions
financières),(c) une amélioration de l'efficacité et de la
concurrence dans le secteur financier, et (d) un accroissement de
l'accès de la population aux services financiers. Cette dernière
définition cadre bien avec celle de la conception du
développement financier dans cette étude. Elle est par
conséquent celle que nous retenons dans le cadre de cette étude.
A travers ces différentes définitions, l'on est
en droit de soupçonner une influence positive du développement
financier sur la croissance économique, ceci d'autant plus qu'un
accès plus large à des services financiers de meilleur
qualité et à des coûts moins élevés
favoriserait le développement des capacités productives et, par
ricochet, celui du secteur réel. En effet, la plupart des auteurs
s'accordent, du moins sur le plan théorique, sur le fait qu'un bon
fonctionnement du système financier exerce un effet favorable sur la
croissance économique.
Par ailleurs les différentes crises financières
qu'a connues l'humanité, en l'occurrence celle née des
« subprimes » qui secoue actuellement le monde, qui se
transforment généralement en des crises économiques
internationales renforcent la thèse d'un rôle
prééminent du secteur financier et la nécessité
d'organiser le mieux possible son fonctionnement.
Cependant, si la corrélation entre développement
financier et croissance est largement admise, il subsiste un doute sur le sens
de causalité opposant d'une part, le développement financier
exogène (conduit par l'offre des services financiers) et, d'autre part,
le développement financier endogène (induit par la demande des
services financiers) (Garip Turinç 1999).C'est ainsi que certaines
études comme celle de Patrick (1966) qui montre que c'est le
développement financier qui induit la croissance économique dans
les pays sous-développés et non l'inverse,alors que c'est le
contraire dans les pays développés. Parcontre d'autres
études sur le plan empirique comme celles de Raffinot et venet (1998)
ont montré que cette thèse n'est pas toujours
vérifiées.
D'autres auteurs comme Lucas 1988 et les économistes du
développement sont quant à eux septiques au sujet du lien entre
finances et croissance économique.
Plusieurs études empiriques ont tenté de valider
la liaison entre le développement financier et la croissance
économique avec des résultats presque divergents. Cet état
de chose s'explique d'une part, par la multiplicité des méthodes
d'analyse utilisées et, d'autre part, par la différence entre
les échantillons étudiés. Tout porte alors à croire
que la manifestation de l'effet du développement financier est un
processus qui varie suivant les économies.
Le Bénin, un pays de l'Afrique subsaharienne et
classé parmi les pays les plus pauvres très endettés, a
besoin d'une croissance forte et soutenue pour atteindre les objectifs du
millénaire pour le développement. Le taux de croissance
économique dans ce pays est de 3,96 en moyenne entre 2000 et 2004
(calculé à partir des données collectées) ce qui
s'avère être très insuffisant pour l'atteinte des objectifs
du millénaire. Cette situation illustre la nécessité d'une
plus grande maîtrise des paramètres économiques en vue de
l'élaboration de meilleures stratégies de développement.
En effet, même si le rôle du secteur financier dans
l'économie béninoise a déjà fait l'objet
d'études empiriques (Raffinot et Venet 1998), il demeure que la reprise
de cette étude avec une approche nouvelle est opportune. Ainsi dans le
cadre de cette étude, non seulement la microfinance sera prise en
compte, mais aussi la stationnarité des données, un
préalable nécessaire pour une régression plus
réaliste, sera étudiée.
Le document est composé de deux chapitres. Le premier
sera consacré à la présentation du cadre théorique
et contexte de l'étude alors que le deuxième présentera
les différents résultats empiriques.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET
CONTEXTE FINANCIER DU BENIN
INTRODUCTION
Ce premier chapitre comprend deux sections. La première
section présente les fondements sur lesquels repose la présente
étude à savoir : la problématique, les objectifs, les
hypothèses de recherche et la revue de littérature. La seconde
section quant à elle présente le contexte financier
béninois.
SECTION 1 : Cadre
théorique de l'étude
Paragraphe 1 : De la Problématique aux hypothèses
de Recherche
A- Problématique et
intérêt de l'étude
1-Problématique
Le rôle des finances dans la croissance
économique constitue de nos jours un thème intéressant
dans la recherche économique. Les travaux précurseurs sur le
phénomène de répression financière de Goldsmith
[1969], McKinnon [1973] et Shaw [1973] ont suscité une vaste
littérature théorique et empirique sur ce sujet. Les principales
suggestions issues de cette école dite de la répression
financière ont été largement mises en application dans bon
nombre de pays en développement pendant les années 70 et 80.Elles
visent essentiellement à libéraliser le secteur financier dont
l'objectif est de soutenir le développement de l'épargne, de
l'investissement et donc à augmenter l'efficacité du capital. Ces
thèmes ont connu un renouveau particulier lors de l'évaluation,
au début des années 90, de ces politiques de
libéralisation financière entreprises aux cours des années
80.La question du lien entre développement financier et croissance
économique a donc déjà fait l'objet de plusieurs
études tant théoriques qu'empiriques avec des conclusions
mitigées. Sur le plan théorique on peut citer les travaux de
Diamond et Dybvig 1983, de Gurley et Shaw 1960, de Shumpeter 1935 etc.... Mais
malgré ces nombreux travaux déjà effectués sur la
question, la théorie économique reste caractérisée
par deux courants. Il y a le courant de ceux qui pensent comme Bagehot et Hicks
que le secteur financier joue un rôle actif dans la croissance et celui
de ceux qui sont sceptiques au sujet de ce rôle. C'est ainsi que
Shumpeter 1911 dans son ouvrage «la théorie de
l'évolution» précise que le crédit sert le
développement industriel et qu'il est une condition préalable
à la création et au développement de l'innovation et donc
à la croissance économique alors que Lucas 1988 affirme que les
économistes exagèrent le rôle des facteurs financiers dans
la croissance. La nécessité de rechercher la nature du lien entre
développement financier et croissance économique reste en effet
d'actualité.
Les travaux empiriques qui captivent notre attention seront
exposés dans la revue de littérature. Ces travaux qui ont
tenté de valider empiriquement le lien supposé entre les
variables financières et la croissance économique
diffèrent à travers leurs méthodologies, leurs
échantillons et leurs résultats mitigés. Ce constat laisse
croire que la nature de l'influence des finances sur la sphère
réelle n'est ni statique ni universelle et donc varie d'un contexte
à un autre. Dans cette logique, il s'avère indispensable que le
cas de chaque économie soit étudié.
Le Bénin, un pays de l'UEMOA (Union Economique et
Monétaire Ouest-Africaine), est caractérisé ces derniers
temps par un effort de développement financier avec le
développement d'activités des grandes firmes bancaires qui
existaient comme ECOBANK BENIN, BOA BENIN (Bank Of Africa), BIBE (Banque
Internationale du Bénin) etc....et l'installation de nouvelles
compagnies internationales (DIAMOND BANK, SGBBE (Société
Générale des Banques du Bénin), BANQUE ATLANTIQUE du
Bénin...).Le secteur de microfinance connaît elle aussi une
expansion relative avec une floraison de petites structures de mobilisation
d'épargne et de microcrédit. Cette situation s'accompagne d'une
légère croissance économique à taux évoluant
quand même en Decrescendo. Des études ont déjà
porté sur la liaison entre secteur financier et secteur réel au
Bénin (comme celle de Raffinot et Venet 1998).Mais aucune de ces
études n'a tenu compte du sous secteur de microfinance qui prend de nos
jours une place importante dans les politiques gouvernementales de lutte contre
la pauvreté en zone UEMOA.
La spécificité de cette étude consiste
à répondre clairement à la légitime interrogation
ci après : quelle est l'influence du développement financier
sur la croissance économique au Bénin ?
Cette étude trouve donc son intérêt
dans la recherche d'une réponse précise à cette
interrogation.
2-Intérêt de
l'étude
Le lien entre le développement financier et la
croissance économique suscite depuis plus d'un demi-siècle un
intérêt évident dans la recherche économique. La
nécessité d'appréhender un tel lien pourrait se
justifier par deux arguments, i) les implications des différentes crises
financières qu'a connues l'humanité sur la sphère
réelle, en l'occurrence celle des « subprimes » aux
Etats-Unis qui a tôt fait de se transformer en crise financière
internationale avec des implications sur les investissements, la
réduction des emplois (cas du secteur de l'automobile aux Etats-Unis et
au Japon), la chute des productions et des chiffres d'affaires de grandes
firmes ;ii)les faibles résultats des différentes
stratégies de croissance qui jusque là ne prévoient pas
clairement un plan de développement financier ;
Le cas du Bénin est utile pour deux raisons :i)il
s'agit d'un pays pauvre caractérisé d'une part, par un
système financier très peu développé qui n'est pas
à l'abri des crises et d'autre part, par des besoins de financement
avérés surtout dans le secteur primaire ;ii)c'est
également un pays aspirant aujourd'hui à l'émergence
économique avec la mise en place des initiatives d'ordre financier
telles que le FNPEJ (Fond National de la Promotion de l'Emploi et de la
Jeunesse) pour, prétend t'il, promouvoir l'emploi et la création
de richesse, et le MCPP (Microcrédits aux Plus Pauvres) plus luter
contre la pauvreté et qui exprime la besoin de créer une banque
agricole.
Alors cette étude permettra de juger de la pertinence
des initiatives de financement déjà mises sur pied afin
d'envisager une adaptation de la sphère financière aux ambitions
économiques actuelles du Bénin.
Les différents travaux de cette étude visent en
effet l'atteinte d'un certain nombre d'objectifs à travers la
vérification d'hypothèses précises.
A- B- Objectifs et hypothèses de
l'étude
1-Objectifs
Les objectifs de cette étude sont de deux ordres :
l'objectif général et les objectifs spécifiques.
Ø Objectif général
L'objectif général de cette étude
consiste à déterminer l'influence du système financier sur
la croissance économique au Bénin. Cet objectif
général se décline en deux objectifs
spécifiques.
Ø Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de l'étude
sont :
i- Vérifier si les indicateurs de développement
financier influence favorablement la croissance économique au
Bénin;
ii- Déterminer la relation causale entre le
développement financier et la croissance économique au
Bénin.
Pour atteindre ces différents objectifs, les travaux
de cette recherche iront dans le sens de vérifier certaines
hypothèses.
2-HYPOTHESES
Les hypothèses sont au nombre de deux :
H1 : Le développement financier a un effet positif
sur la croissance économique au Bénin ;
H2 : La relation entre développement financier et
croissance économique au Bénin est bidirectionnelle ;
Paragraphe
II : Revue de littérature
Il existe une flopée de travaux sur le lien entre le
développement financier et la croissance économique. Dans cette
revue de littérature, une distinction se fera entre les analyses
théoriques et les travaux empiriques.
A- Travaux théoriques et empiriques sur le lien
entre développement financier et croissance
économique
1- Travaux
théoriques sur la liaison entre développement financier et
croissance économique
Sur le plan théorique, plusieurs études
justifient un lien positif du développement financier sur la croissance
économique. La plupart de ces travaux tentent dans un premier temps de
justifier le bien fondé de l'intermédiation financière en
s'appuyant sur les asymétries d'information puis débouchent sur
une conséquence positive de la sphère financière sur la
sphère réelle. Ainsi Levine (1996) recense cinq arguments qui
peuvent fonder théoriquement l'existence d'une liaison positive entre
développement financier et croissance. Ces arguments, pour la plupart
justifiés par la théorie de l'information, sont les
suivants :
· Le système financier faciliterait la
protection contre le risque et le partage de celui-ci;
· Il permettrait une allocation optimale des
ressources ;
· Il permettrait un meilleur contrôle des
dirigeants et de l'entreprise par les actionnaires ;
· Il faciliterait la mobilisation de l'épargne
domestique ;
· Enfin, la présence d'un système
financier suffisamment développé faciliterait l'échange de
biens et services
Tout investisseur est principalement confronté à
deux types de risques : un risque de liquidité et un risque individuel.
Le premier est lié à l'incertitude concernant la conversion d'un
actif financier en moyen d'échange. Cette transformation est plus
difficile lorsqu'il existe des asymétries d'information ou des
coûts de transaction. L'existence d'un secteur financier peut
réduire l'importance de ces imperfections de marché,
réduire le risque de liquidité et favoriser ainsi le
développement de la sphère réelle. En effet, les projets
dont les rendements sont les plus élevés nécessitent
souvent une immobilisation longue du capital. Or, ceci n'est pas
forcément compatible avec les intérêts de
l'épargnant. En l'absence de système financier, le risque de
liquidité peut inciter les agents à financer des projets moins
rentables mais qui requièrent une immobilisation plus courte des fonds
(Diamond & Dybvig 1983). En revanche, la présence d'une banque qui
transforme des ressources courtes (dépôts) en emplois longs
(crédits) ou des instruments financiers liquides en investissements
longs et illiquides favoriserait la réduction du risque de
liquidité. En fournissant un service de dépôts à
l'épargnant et en réalisant un mixage judicieux entre actifs
liquides et illiquides, la banque améliore le bien-être des
déposants en leur garantissant un rendement indépendant de
l'état du monde connu par l'emprunteur (Bencivenga & Smith 1991). De
plus, les institutions financières permettent d'éviter les
liquidations prématurées de capital. Cela réduit le risque
de liquidité, favorise le financement d'investissements de long terme et
élève ainsi le taux de croissance de l'économie. Le
même raisonnement s'applique au risque individuel. En effet, un
investisseur individuel peut préférer financer des projets
à faible risque et donc à faible rendement. La présence du
système financier favorise la diversification du portefeuille de
l'investisseur (Gurley & Shaw 1960, Goldsmith 1969) et l'incite à
financer des projets plus risqués (parce que plus longs) mais
également plus rémunérateurs (Saint-Paul 1992, Pagano
1993). De plus, la présence d'asymétries d'information ou de
coûts de transaction rend difficile l'allocation optimale des ressources.
La présence d'un coût individuel élevé d'acquisition
de l'information sur les projets d'investissement peut inciter les agents
à se regrouper pour socialiser la dépense ou à
déléguer à une institution (une banque, par exemple), le
soin d'obtenir ces informations (Diamond 1984 ou Boyd & Prescott 1986).
L'économie ainsi réalisée peut conduire à une
meilleure allocation des ressources et favoriser le développement de la
sphère réelle (Greenwood & Jovanovic 1990). Schumpeter (1935)
avait déjà insisté sur le rôle essentiel joué
par le banquier dans l'allocation des ressources, qui permet à
l'entrepreneur d'innover en « détournant » des moyens de
production. Les travaux de King & Levine (1993) ou les études
empiriques de Gerschenkron (1962) et Cameron (1972) sur le développement
industriel au XIXe siècle s'appuient en partie sur l'analyse
schumpetérienne. L'impact positif du développement financier sur
la croissance passe aussi par la mise en place d'un contrôle accru des
actionnaires sur les dirigeants et sur l'entreprise. L'idée est que le
développement financier peut favoriser la croissance par la
réduction du coût d'acquisition de l'information à la fois
ex ante et ex post. Ex ante, l'existence d'un marché d'actifs peut
permettre à l'investisseur d'acquérir des informations sur la
valeur de l'entreprise et de sa direction avant l'achat de titres. Ex post, il
peut être onéreux pour un investisseur externe de vérifier
les rendements d'un investissement entrepris par le dirigeant de l'entreprise.
Ce dernier peut avoir intérêt à dissimuler les
résultats (asymétrie d'information). Si la vérification du
rendement ex post est coûteuse, alors le contrat optimal est un contrat
de dette dans lequel sont spécifiés les cas où le
prêteur va vérifier le rendement de l'investissement (Townsend
1979, Gale & Hellwig 1985). Plus la vérification est coûteuse
et moins l'investisseur externe est incité à vérifier.
Cela peut conduire, en liaison avec le point précédent, à
une mauvaise allocation des ressources. La présence d'un système
financier où existe une multitude de contrats financiers et où
une institution spécialisée se charge des vérifications ou
met en place un système de caution (Williamson 1987, Bernanke &
Gertler 1989, 1990) peut donc favoriser la croissance, sous réserve de
savoir quel type de contrôle s'exerce sur l'institution
vérificatrice. L'idée selon laquelle le développement
financier a un impact sur la croissance du fait d'une meilleure mobilisation de
l'épargne à la fois domestique et externe se retrouve souvent
dans la littérature. En l'absence de système financier, les
agents en seraient réduits à autofinancer leurs projets
d'investissement. C'est le paradigme du «petit paysan pauvre »
présenté par McKinnon (1973) qui, en l'absence de système
financier, est incapable de financer la mise en place de techniques de
production plus efficaces parce que cela représente un sacrifice trop
important en termes de consommation. Ainsi, comme l'épargne constitue un
préalable à tout investissement et que l'accumulation du capital
est à l'origine de la croissance, il est nécessaire que se
développent les structures financières destinées à
faciliter la constitution de l'épargne financière. Pour McKinnon
(1973), comme pour Shaw (1973) le développement de la sphère
financière constitue donc une condition nécessaire au
développement économique. On peut compléter cette
première explication en ajoutant que la collecte de l'épargne sur
une grande échelle induit des coûts de transaction difficilement
supportables par un seul individu. Dans ces conditions, la mobilisation de
l'épargne est facilitée par la mise en place du système
financier. Enfin, une mobilisation accrue de l'épargne et une meilleure
allocation des ressources dans l'économie doivent permettre une
extension des possibilités de production et l'adoption de techniques
plus efficaces. Cela peut conduire les entrepreneurs à se
spécialiser. Cependant, une plus grande spécialisation requiert
davantage de transactions qu'une situation où chaque agent produirait
l'ensemble des biens dont il a besoin. En réduisant les coûts de
transaction, le développement financier faciliterait la
spécialisation et donc la croissance de la sphère réelle
(Greenwood & Smith 1995).
L'ensemble de ces arguments plaide en faveur d'un sens de
causalité univoque entre développement financier et croissance de
la sphère réelle. C'est l'approfondissement financier qui
faciliterait l'accumulation du capital et donc le développement
économique. Pourtant, et à la suite des travaux de Patrick
(1966), il convient de s'interroger sur l'existence d'un lien de
causalité inverse : en quoi le développement économique
peut-il induire le développement financier ? Patrick (1966) distingue
deux étapes dans le développement économique d'un pays.
Dans la première, c'est le développement financier qui induit le
développement économique. C'est la phase de « supply leading
» où l'approfondissement financier permet, comme chez Schumpeter
(1911), le transfert des ressources d'un secteur traditionnel peu productif
vers un secteur moderne plus efficace. Transfert nécessairement
progressif, eu égard aux risques de faillite des institutions
financières qu'il peut provoquer (Patrick imagine même un soutien
provisoire de l'Etat à ces dernières). Une fois cette
première étape franchie, le sens de causalité
s'inverserait. C'est la phase de « demand following » où le
système financier répond de manière passive à la
demande de services qui s'adresse à lui.
Pagano (1993), par un modèle basé sur la
théorie de la croissance endogène montre comment le secteur
financier pourrait impacter le secteur réel. Il part du modèle
développé par Rebelo (1991) dans lequel la production
agrégée est une fonction du stock de capital :
(1)
Il y introduit une équation relative à
l'investissement brut It
It=Kt+1-(1-ä)Kt
(2)
Où le coefficient ä représente le taux de
dépréciation du capital sur une période.
Il suppose qu'une fraction (1- )
de l'épargne est perdue dans le processus d'intermédiation
financière (il s'agit du coût de l'intermédiation et des
règles prudentielles telles que les réserves
obligatoires) :
It=St
(3)
Le taux de croissance de l'année t+1 s'écrit en
tenant compte de (1) :
(4a)
Les équations (2) et (3) permettent de déduire
le taux de croissance stationnaire g :
(4b)
Où
représente le taux d'épargne brut
L'équation (4b) indique les trois canaux par lesquels
le système financier peut affecter la croissance. (i) D'abord en
augmentant la proportion
de l'épargne nationale allouée aux investissements productifs.
Selon Pagano (1993) l'augmentation de
peut être du à la baisse de l'inefficacité de la
sphère financière. Lors de la libéralisation du secteur
bancaire, l'on peut penser aussi à la baisse des réserves
obligatoires ou des taxes associées aux transactions. (ii) Ensuite en
augmentant la productivité marginale A, grâce à la collecte
d'informations et à l'incitation des investisseurs à replacer
leurs argents dans des projets plus risqués à cause d'un partage
du risque plus significatif de la part des intermédiaires. (iii) Enfin
le secteur financier influence la croissance par l'intermédiaire du taux
d'épargne s de l'économie.
Même si la plupart des travaux théoriques tentent
de légitimer l'existence d'un lien causal et univoque entre
approfondissement financier et croissance de la sphère réelle, un
sens inverse de causalité peut également être
envisagé. Ainsi Pagano (1993) montre également que le
développement financier, quoique généralement favorable
à la croissance, peut également lui être
défavorable, en raison du risque de réduction de la collecte de
l'épargne. Ceci peut se produire si la meilleure protection contre le
risque que fournissent les intermédiaires et les marchés
financiers conduit à une réduction de l'épargne (en cas
d'aversion au risque supérieure à un). De plus, la fourniture de
crédit aux ménages peut accroître leur consommation et
réduire leur taux d'épargne. Compte tenu du faible niveau de
revenu par habitant dans les pays d'Afrique sub-saharienne, nous devions
cependant nous attendre à trouver un sens de causalité allant du
financier au réel plutôt que l'inverse.
D'autres économistes ne croient pas qu'il y ait une
relation importante entre système financier et la croissance
économique. Ainsi, Robert Lucas (1988) pense que le rôle des
facteurs financiers dans la croissance économique est
exagéré par les économistes qui le défendent. Mayer
(1988) affirme qu'un marché boursier développé n'est pas
important pour le financement de l'entreprise. Robinson (1952) qui croit que le
développement financier est seulement un côté du
développement économique vient soutenir l'idée d'un sens
de causalité inverse qui mérite d'être mise en
lumière. Stiglitz (1991) affirmait déjà que la
liquidité des marchés financiers n'a pas d'impact sur le
comportement des gestionnaires de compagnies et donc n'exerce pas un certain
contrôle corporatif.
2-Travaux empiriques sur
le développement financier et croissance
économique
Plusieurs études ont tenté de valider
empiriquement le lien entre la sphère financière et la
sphère économique. Goldsmith (1969) est l'un des pionniers dans
l'étude des liens entre croissance et développement financier.
Son étude portée sur un échantillon de 35 pays sur la
période 1860- 1963 a abouti au fait qu'il existe une liaison entre le
secteur financier et le secteur réel. Son étude cependant
présente des limites : d'abord il ne tient pas compte des variables de
contrôle pouvant influencer la croissance économique et ensuite il
n'identifie pas le sens de causalité. D'autres travaux également
étudient directement la corrélation entre approfondissement
financier et croissance. Si l'on s'en tient à un exercice du genre, on
obtient un lien très fort entre les finances et la croissance. Ainsi,
Saint Marc (1972) avait montré que les pays les plus riches de l'UEMOA
se caractérisaient aussi par des ratios d'approfondissement financier
plus élevés. Spears (1992) obtient une corrélation proche
de 1 entre approfondissement financier et croissance dans 9 des 10 pays
africains qui composent son échantillon. Mais, évidemment,
l'absence de prise en compte d'autres variables susceptibles d'influencer la
croissance économique peut laisser supposer un problème
d'identification, et donc une surévaluation de l'impact du
développement financier sur la croissance de la sphère
réelle. C'est pourquoi la plupart des études postérieures
intègrent d'autres variables inspirées des modèles
traditionnels de croissance ou des théories de la croissance
endogène, de manière à contrôler la relation entre
approfondissement financier et croissance, et utilisent des panels (plusieurs
pays sur plusieurs périodes). Les résultats sont alors beaucoup
plus mitigés.
King et Levine (1993), ont porté leur analyse sur un
échantillon de 80 pays développés sur une période
allant de 1960 à 1989 en examinant l'ensemble des facteurs financiers
susceptibles d'influencer la croissance à long terme. Dans leur
conclusion, ils notent une contribution positive et statistiquement
significative des variables financières sur le secteur réel. A
cet effet, ils ont considéré comme variables financières
trois indicateurs qui sont : les engagements liquides du secteur financier
rapportés au PIB et représentés par le ratio (M2/PIB) ;
les dépôts auprès des banques commerciales rapportés
à ces même dépôts majorés des
dépôts des banques commerciales auprès de la banque
centrale et enfin le montant des crédits accordés aux entreprises
privées toujours rapportés au PIB.
De Gregorio et Guidotti (1995) obtiennent un effet positif du
ratio « crédit au secteur privé/PIB » sur la
croissance. Cet effet est même plus fort pour les pays à faible
revenu, conformément à la thèse de Patrick (mais l'effet
est négatif pour 12 pays latino-américains).
Savvides (1995) traite un échantillon de 28 pays
africains (dont les trois pays du Maghreb). Le ratio « quasi-monnaie / PIB
» apparaît exercer un impact positif sur la croissance, mais
significatif au seuil de 10 %, et uniquement si la variable «
libertés politiques » n'est pas prise en compte.
Odedokun (1996) étudie un panel de 71 pays, dont 21
d'Afrique sub-saharienne. Les deux indicateurs d'approfondissement financier
utilisés (ratio « stock moyen des actifs liquides / PIB » et
taux de croissance de l'intermédiation financière) exercent un
effet positif et significatif au seuil de 10 %, mais ceci n'est
vérifié que pour un tiers environ des pays d'Afrique
sub-saharienne de l'échantillon.
Collier et Gunning (1997) reprennent l'échantillon de
King et Levine, et montrent que l'effet de l'approfondissement financier sur la
croissance est positif en Afrique, mais plus réduit que dans les autres
pays en développement
Levine et Zervos (1998) ont essayé dans leur
étude d'évaluer l'incidence de la bourse et le
développement du secteur bancaire sur la croissance économique.
Ils ont utilisé à cet effet un échantillon de 49 pays sur
la période 1976-1993 et ont considéré comme variables
financières : le ratio de rotation des actifs, le ratio de
capitalisation boursière, la volatilité du marché et les
indicateurs du développement bancaire. Ils considèrent comme
variables endogènes: le taux de croissance du PIB réel, du
capital, de la productivité et de l'épargne comme l'ont
considéré King et Levine (1993). Leur résultat met en
lumière l'impact des variables financières sur la croissance
économique. Selon la conclusion de ces deux auteurs, il existe deux
mécanismes à travers lesquels l'impact du développement
financier se manifeste: Le premier concerne l'augmentation de
l'efficacité du capital, grâce à la meilleure allocation
des ressources ; le second concerne la mobilisation de l'épargne qui
accroît le volume d'investissement. Ils concluent enfin dans leur
étude que les économies ayant un niveau élevé de
développement financier présentaient des taux de croissance assez
importants.
Ces différents résultats peu satisfaisants
peuvent se justifier par les interactions à double sens susceptibles
d'exister entre la croissance économique et le secteur financier. En
effet Berthélemy et Varoudakis (1998) développent une approche
qui montre la possibilité d'équilibres multiples.
Berthélemy et Varoudakis (1998) ont
porté leur analyse sur la contribution du développement financier
à la croissance économique sur 82 pays pendant six
périodes quinquennales dès le début des années
soixante jusqu'aux années quatre vingt dix. Toutefois ils traitent
différemment la variable M2 / PIB considérée comme un
indicateur de développement financier d'un pays. En effet, le traitement
de cette variable est modifié par rapport aux travaux antérieurs
dans la mesure où ils introduisent le rôle de la répression
financière. Ils ont choisi de synthétiser son incidence par une
variable indicatrice binaire qui vaut 1 pour les périodes
précédentes à la réforme financière et 0
pour les périodes suivantes y compris la période de sa mise en
place. Ces auteurs ont ajouté donc cette variable pour
différencier l'impact du développement financier selon les
périodes de répression financière et de
libéralisation financière. Ils ont obtenu une influence minimale
de la croissance du système financier en période de
répression financière. Le coefficient associé à
cette variable indicatrice multiplié par le ratio (M2 / PIB) est
négatif et significatif. De là, les deux auteurs ont conclut q'un
système financier réprimé, semble avoir une influence
nuisible sur la croissance. Ce résultat confirme la position des
défenseurs de la libéralisation. Par ailleurs, les deux auteurs
ont constaté que le développement du système financier n'a
pas un effet significatif sur la croissance. Le seul effet mis en
évidence est un effet négatif lorsqu'il est associé
à un régime de répression financière. L'explication
proposée pour interpréter cette situation concerne la
possibilité d'existence d'équilibres multiples de croissance en
liaison avec le niveau du développement financier :
Un « équilibre haut » avec forte
croissance et développement normal du système financier et un
« équilibre bas » avec faible croissance, où
l'économie ne réussit pas à développer son secteur
financier. Entre les deux, il y a un équilibre instable qui
définit un effet de seuil du développement du système
financier sur la croissance. Au-delà de ce seuil, l'économie
converge vers l'équilibre avec forte croissance, alors que, en
déça de celui-ci, elle reste bloquée dans une situation de
piège de pauvreté. Par le biais de cette analyse, ils ont
validé l'idée suivant laquelle l'impact de l'approfondissement
financier sur la croissance ne se manifeste qu'à partir d'un certain
seuil (M2/PIB) au moins égal à 36,5%. Cela signifie que dans les
pays ayant un faible ratio (M2/PIB) l'impact du développement financier
sur la croissance ne sera pas significatif.
Mais la recherche empirique a mis en oeuvre
parallèlement une démarche très différente,
fondée sur l'analyse statistique de causalité (le test le plus
fréquemment utilisé dans ce cas étant le test de
Granger).Ce test peut mettre en évidence plusieurs cas de figure : une
causalité de l'une des variables vers l'autre, sans que la
réciproque ne soit vraie (causalité unidirectionnelle), une
causalité dans les deux sens (bidirectionnelle), ou pas de
causalité du tout.
Un des premiers travaux utilisant l'analyse de
causalité est l'article de Jung (1986), effectué sur 56 pays,
industrialisés ou en développement. En ce qui concerne les pays
en développement, l'analyse de la causalité unidirectionnelle
montre que 24 pays présentent une causalité allant du financier
vers le réel, contre 14 en sens inverse. L'analyse de Patrick semble
donc globalement validée, mais de façon non systématique.
De plus, Jung n'intègre que deux pays d'Afrique sub-saharienne dans son
échantillon (Nigeria et Kenya).
L'étude de Spears (1992) présente une analyse
en termes de causalité consacrée spécifiquement à
des pays d'Afrique sub-saharienne. Spears montre ainsi que
l'intermédiation financière (mesurée par M2/PIB) est une
cause, au sens de Granger, de la croissance du PIB par tête au Cameroun,
en Côte d'Ivoire, au Kenya et au Malawi. Le Burkina Faso présente
la particularité d'avoir une causalité bidirectionnelle. En
revanche, les tests rejettent l'hypothèse suivant laquelle
l'approfondissement financier mesuré par le rapport de la quasi-monnaie
à M2 puisse être la cause de la croissance réelle.
Toutefois (comme dans l'article de Jung), la stationnarité de
séries n'a pas été testée, ce qui laisse planer un
doute sur la qualité des résultats.
Anne Joseph, Marc Raffinot et Baptiste Venet (1998) dans une
étude intitulée «l'approfondissement financier et croissance
: analyses empiriques en Afrique subsaharienne », pour la période
1970-1995 ont conclu que l'approfondissement financier joue un rôle dans
la croissance réelle d'une grande majorité des pays de
l'U.E.M.O.A, ainsi que dans le cas du Cameroun entre 1963 et 1995. Ils ont
utilisé dans leur étude d'une part la croissance
économique mesurée par le PIB réel par tête comme
régresseur et d'autre part les variables financières telles que :
le ratio M2/PIB étant donné le faible nombre d'institutions
financières non bancaires dans les pays d'Afrique sub-saharienne ; le
ratio quasi-monnaie/M2, variable destinée à rendre compte des
progrès de l'intermédiation financière dans la mesure
où c'est au travers de la croissance des dépôts à
terme et d'épargne que les intermédiaires financiers sont
supposés pouvoir pleinement jouer leur rôle de promoteur de
l'accumulation de l'épargne domestique et d'orientation des ressources
vers l'allocation optimale des ressources ; l'encours nominal de crédits
au secteur privé et l'encours réel de crédit par habitant.
La relation entre croissance et approfondissement financier dans le cas de
l'U.E.M.O.A. a été étudiée de deux manières
: par l'économétrie de panel, d'une part, et par l'analyse de
causalité d'autre part. Ils concluent à partir de leurs
résultats qu'il existe dans six cas sur sept (non compris la
Guinée Bissau dû à son intégration récente
à l'union), un lien de causalité au sens de Granger entre
approfondissement financier (mesuré par M2/PIB) et croissance de la
sphère réelle. Seul le Niger n'exhibait aucun lien de
causalité significatif (ce résultat n'implique pas
forcément l'absence de lien économique entre les deux secteurs
dans ce pays). Par ailleurs ils observent que dans la moitié des cas,
c'est la croissance du secteur réel qui impliquerait l'approfondissement
financier et non l'inverse (contrairement au sens de causalité
postulé par Patrick 1966). Le Burkina Faso, le Sénégal et
le Togo connaîtraient des phénomènes de « demand
following » tandis que le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Mali
seraient dans une configuration dite de « supply-leading » où
la croissance serait positivement influencée par le développement
de la sphère financière. Pour ce qui concerne le Bénin
dans cette étude, les deux auteurs ont conclu donc qu'il existait un
lien unidirectionnel allant du secteur financier au secteur réel.
Condé Laciné (1999) dans une étude sur
l'intermédiation financière et croissance économique dans
l'UEMOA conclut qu'il existe une liaison causale significative entre les
sphères réelles et financières des pays de son
échantillon. L'auteur affirme qu'en Côte d'Ivoire et au
Sénégal, le sens de causalité va des finances au
réel mais par contre au Togo, on observe une liaison dans le sens
inverse.
En dépit de cette floraison d'études
basées sur l'approche de panel, il existe néanmoins quelques
études qui se sont intéressées au cas isolé d'une
telle économie ou d'une autre.
Mally Komla (1998) dans une étude sur l'épargne,
l'investissement et croissance économique au Togo, révèle
qu'à long terme la ressource extérieure a un impact positif et
significatif sur l'investissement alors que la ressource domestique a une
influence positive mais non significative sur l'investissement ; de plus son
étude a révélé l'existence d'une relation
négativement significative entre la production réelle et
l'investissement public, alors que l'investissement privé influence
négativement et presque significativement la production réelle
à long terme.
Mba Nguéma B. (2000) a pour sa part
réalisé une étude sur l'intermédiation
financière et la croissance au Gabon. Il conclut que malgré les
périodes régulières de surliquidité du
système bancaire gabonais, les banques ne finançaient pas la
croissance. Le modèle de Levine qu'il a utilisé et qui met en
relation le taux d'investissement et les indicateurs du système
financier montre que les indicateurs du système financier gabonais
n'influencent pas la croissance de ce pays. Il aboutit au fait que la
contribution du secteur financier à la croissance ne s'est pas
accrue.
Boujelbène Younes et Chtioui Slim (2006) ont
réalisé une étude sur la libéralisation et l'impact
du développement financier sur la croissance économique en
Tunisie. S'inspirant des travaux de Levine et Renelt (1992), King et Levine
(1993), et Levine (1997), les deux auteurs ont confirmé l'étroite
liaison positive entre les variables financières et réelles.
Leurs résultats vérifient la relation positive et statistiquement
significative entre les indicateurs de développement financier
utilisés. Ils déduisent à cet effet que le système
financier peut donc contribuer à la performance de l'économie en
Tunisie à partir des équations à correction d'erreurs
analysées.
Ayira Blaise KOREM 2004, dans un mémoire
intitulé « Développement financier et croissance
économique au Togo » étudie le lien entre le secteur
financier et le secteur réel au Togo entre 1965 et 2002.Il a,
contrairement aux travaux cités ci-dessus, pris en compte la
contribution de la microfinance au secteur financier. Les résultats de
ses travaux ont montré qu'au Togo, le développement financier a
un impact positif sur la croissance économique mais n'ont pas permis de
trancher sur le sens de causalité entre les différentes variables
financières et la mesure de la croissance économique.
Les différentes analyses empiriques qui ont fait
l'objet de cette revue de littérature présentent les limites
suivantes :
La plupart des études empiriques concernent plusieurs
pays à la fois avec l'utilisation des données de panel. Cette
technique ne permet pas de rendre compte de la spécificité de
chaque pays.
Très rares sont les études qui se sont d'abord
intéressées à l'analyse préalable de la
stationnarité des variables avant les estimations. Une telle estimation
peut sans nul doute produire des résultats fallacieux.
Nombre de ces travaux empiriques se sont contentés de
vérifier la nature du lien qu'il existe entre les variables
financières et la croissance économique et sont restés
muets sur le sens de causalité de ce lien.
Enfin, aucune des études empiriques citées
dans cette revue sauf celle de Ayira Blaise KOREM 2004, n'a mis l'accent sur
la microfinance en tant qu'un autre sous-secteur de la sphère
financière. En effet, le secteur informel joue un rôle important
dans la mobilisation de l'épargne, dans l'allocation des
microcrédits et donc dans l'investissement national en ce sens que dans
les pays en développement, une marge importante des populations exercent
dans l'informel et donc ne peut accéder aux services financiers des
banques classiques. Il convient alors de souligner la contribution du
sous-secteur de la microfinance à la croissance économique.
B- Microfinance et croissance
économique
La microfinance désigne l'activité de collecte
d'épargne et de refinancement des petits producteurs ruraux et urbains.
Elle peut être aussi définie comme un système d'offre de
services financiers (épargne, microcrédit,etc.) de
proximité aux pauvres économiquement actifs (tirée du
documents de la cellule de microfinance intitulé « Bilan
et perspectives à court et moyen termes de la microfinance au
Bénin »).La microfinance se démarque du système
financier classique par deux critères à savoir :la
population bénéficiaire, relativement pauvre ou tout au moins
exclue du système bancaire classique puis les opérations
d'épargne et de crédits de faibles montants.
Ce secteur est actuellement régi par la loi PARMEC
(Projet d'Appui à la Réglementation sur les Mutuelles d'Epargne
et de Crédit) au niveau de l'UEMOA. Cette loi constitue au niveau
communautaire le cadre légal de reconnaissance, de gestion et de
viabilité des Systèmes Financiers Décentralisés
(SFD).
La microfinance a un double objectif : d'abord favoriser
l'accès des petits producteurs exclus du circuit bancaire à des
services financiers de proximité et adaptés à la taille de
leurs activités (microentreprises/microcrédits) et ensuite,
réaliser une meilleure collecte de l'épargne des ménages
et des petits entrepreneurs pour la réinjecter dans le circuit
économique. Cette activité de microfinance est exercée par
des sociétés de droit privé ayant titre d'Institutions
Financières Décentralisées (IFD) qui se divisent en trois
catégories : les Institutions Financières Mutualistes (IFM), les
Institutions Financières Non Mutualistes (IFNM) et les autres Structures
de la Microfinance.
1-Microfinance :
sous secteur de moindre importance
Selon Kamalan (2006), les IMF
représentent une quantité négligeable lorsqu'on compare
les données de crédits et d'épargne avec les banques
commerciales. Les données actuelles sur les institutions de microfinance
dans les différents pays de l'UEMOA ne poussent guère à
l'optimisme en ce qui concerne l'idée d'une relation et d'une incidence
de ces institutions sur le développement des institutions
financières dans l'union. L'auteur conclut également que les IMF
qui ont émergé dans ces pays et se sont consolidées au
milieu des années 1995 ne contribuent pas au développement des
institutions financières en terme d'accroissement des capacités
de création monétaire et de mobilisation de l'épargne.
Selon cet auteur si l'on s'en tient à cette perception
du développement économique sacralisée autour de la
variable PIB, on peut alors valider l'idée que les IMF sont proprement
inefficaces en tant que programmes de développement d'un pays vu leur
contribution négligeable dans la variable déclencheur de
croissance qu'est le développement financier. Pour apprécier la
contribution des IMF en tant que programme de développement dans les
pays francophones d'Afrique de l'Ouest, on a besoin de développer une
microfinance pérenne.
Dossou (2003), dans son étude portant sur 5
pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali et
Sénégal) a utilisé le ratio encours de crédit des
IMF rapportés au crédit accordé au secteur privé
par les banques. Il a abouti à un faible impact macroéconomique
des IMF car tous les taux sont en dessous de 12% et surtout que dans certains
pays ce taux se situait à moins de 2%. La figure ci-dessous est celle
qu'il a utilisée pour traduire les mécanismes relationnels entre
la microfinance et la croissance
Economie réelle
Flux financiers
Economie Financière
Epargne
Services d'épargne
Intérêt
Ménages
Individus
Groupe d'individus pauvres
Institution de microfinance
Remboursement
Microentreprises
Service de crédits
Microcrédits
Figure 1 : Lien entre microfinance et
économie réelle.
Néanmoins, Dossou (2003) estime que du point de vue
qualitatif, la microfinance a bel et bien un impact spécifique sur des
populations bien spécifiques. En effet, selon cet auteur, la
microfinance est pour les pauvres entrepreneuriaux, un outil bien adapté
pour réduire la pauvreté en débloquant la contrainte du
capital, permettant l'investissement, le lissage de la consommation dans le
temps et de répondre aux besoins urgents de liquidités.
2- Microfinance :
puissant outil de lute contre la pauvreté
Kacou (2006) affirme qu'en dépit de ce
consensus sur le rôle de la microfinance, dans de nombreux pays en
développement et en Afrique plus particulièrement, une partie
importante de la population n'a pas accès aux services financiers de
base et s'enfonce dans la paupérisation. Cette exclusion
financière des populations constitue un frein important au
développement économique des pays dans la mesure où il est
désormais unanimement reconnu que l'accès au crédit,
à l'épargne, à un emploi décent, à des
moyens de paiement sécurisés, aux services d'assurance favorisent
le développement économique, social et humain des populations.
L'auteur pour évaluer l'impact de la part des crédits de la
microfinance dans le crédit à l'économie utilise le ratio
du crédit accordé par les institutions de microfinance
rapporté au crédit bancaire. La conclusion de cet auteur soutient
le fait que la microfinance est un facteur de développement
économique.
Pour Lustin (2005), la microfinance est un puissant
outil de développement avec le potentiel d'atteindre les populations
pauvres, d'élever leur niveau de vie, de créer des emplois, de
créer la demande pour de nouveaux biens et services, et de contribuer
à la croissance économique. La microfinance joue un rôle
d'instrument de réduction de la vulnérabilité des pauvres
aux chocs économiques.
Toutes ces analyses qui ont été menées
sur la relation entre la finance et la croissance ont été
menées dans des contextes différents.
SECTION II : Cadre
contextuel de l'étude
Paragraphe
I : Niveau de développement du système financier au
Bénin
Au Bénin, comme dans la plupart des pays en
développement le secteur financier est dualiste. On a la finance
formelle qui regroupe les banques et la finance informelle qui regroupe
l'ensemble des institutions de microfinance.
A- Le secteur financier
classique
Le système financier formel béninois est assez
restreint. On comptait au Bénin en Août 2006 onze (11) banques
à savoir la BOA-BENIN (Bank Of Africa), la Financial Bank,l'Ecobank
Bénin,la Continental Bank Bénin, la BIBE (Banque Internationale
du Bénin), la Diamond Bank Bénin, la SGBBE (Société
Générale des Banque du Bénin),la BSIC (Banque
Sahélo Saharienne d'Investissement et du Commerce), la BHB ( Banque de
l'Habitat du Bénin), la Banque Atlantique du Bénin et la BRS(
Banque Régionale de Solidarité ) et deux établissements
financiers à savoir l'Equipbail Bénin et le Crédit
Africain du Bénin. En 2003, il n'existe que trente-sept guichets de
banque au Bénin dont la majorité se trouve dans les trois plus
grandes villes (Cotonou, Porto Novo et Parakou) ce qui faisait seulement 0,005
guichets pour mille habitants. Le tableau suivant montre le niveau relatif de
développement financier du Bénin par rapport à l'UEMOA
2004.
Tableau 1: Niveau relatif de
développement financier du Bénin par rapport à celui de
l'UEMOA
Postes
|
BENIN
|
UEMOA
|
Crédit Intérieur/PIB
|
0,101
|
0 ,189
|
Crédit à l'économie/PIB
|
0,148
|
0,158
|
Masse monétaire/PIB
|
2,641
|
0,269
|
Dépôts à vue en banque/PIB
|
0,095
|
0,098
|
Dépôts à terme en banque/PIB
|
0,078
|
0,086
|
Base monétaire/PIB
|
0,105
|
0,123
|
Multiplicateur M2/BM
|
2,2
|
2,2
|
Source : Calculé à
partir des données de la BCEAO (2005)
Ce tableau indique que le niveau de développement du
secteur financier formel du Bénin est légèrement en
dessous du niveau moyen de sa zone. Ainsi et par exemple, le ratio masse
monétaire/PIB au Bénin en 2004 est de 2,641contre une moyenne de
0,269 pour la zone, 0,237 pour la Côte d'Ivoire et 1,575 pour le Niger.
En ce qui concerne le multiplicateur (M2/Base monétaire), le
Bénin s'aligne sur la moyenne de sa zone mais derrière le Togo
(3,1), le Burkina Faso (2,8) et le Sénégal (2,6).Certes, le
Bénin n'est pas le dernier de sa zone en matière de
développement financier. Mais le niveau de son système financier
reste insuffisant et en dessous du niveau moyen de sa zone dont le niveau de
développement financier est en lui-même très faible. Cette
situation a suscité la naissance et le développement d'un secteur
financier informel.
B- Le secteur de la microfinance
L'institutionnalisation moderne de la microfinance date de la
création du crédit agricole mutuel par le gouvernement
béninois en 1975 avec la mise en place des Caisses Locales de
Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), des Caisses Régionales de
Crédit Agricole Mutuel (CRCAM) et de la Caisse Nationale de
Crédit Agricole (CNCA).La CNCA, société bancaire
d'économie mixte est l'organe de tutelle du réseau. Mais avec une
crise financière du système bancaire béninois,la CNCA a
été liquidée en 1987 et donna laissant la place à
la Fédération des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole
Mutuel (FECECAM) créée en 1993.De nos jours,le secteur de la
microfinance au bénin est animé par divers acteurs dont les
principaux sont les systèmes de Financement Décentralisés
(SFD) qu'on peut regrouper en trois catégories à
savoir :i)les mutuelles et coopératives d'épargne et/ou de
crédits, ii)les institutions de crédits directs,iii)les projets
et organisations Non Gouvernementales (ONG) à volet de microfinance. Le
tableau suivant montre l'évolution du nombre d'institutions de
microfinance autorisées au Bénin.
Tableau 2: Evolution du nombre
d'institutions de microfinance autorisées au bénin
N°
D'ordre
|
RUBRIQUES
|
1999-2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
TOTAL
|
1
|
Nombre d'agréments signés
|
4
|
6
|
5
|
3
|
18
|
2
|
Nombre de reconnaissances signées
|
-
|
69
|
49
|
27
|
145
|
3
|
Nombre de conventions signées
|
2
|
2
|
0
|
2
|
6
|
|
TOTAL
|
6
|
77
|
54
|
32
|
169
|
Source : Cellule de Microfinance
(2004)
Ce tableau montre qu'en 2003 au bénin, 169 institutions
de microfinance sont officiellement autorisées. Mais le recensement des
IMF effectué par la cellule de microfinance en novembre 2002
dénombrait 516 IMF. Ainsi un grand nombre de structures de microfinance
exerce dans l'informel ce qui biaise les données statistiques du
secteur. Depuis 2006, le gouvernement béninois a mis sur pied un
programme complémentaire de microfinance dénommé
Microcrédit aux Plus Pauvres par le biais du Fond National de
Microcrédits. Ce programme vise la réduction de la
pauvreté à travers la mise en place de crédits de faibles
montants à un taux bonifié en faveur des plus pauvres. Ainsi,
démarré avec un montant de 6 milliards de francs CFA, ce fond est
passé aujourd'hui à plus de 20 milliards.
Paragraphe II : Comparaison entre
l'activité financière classique et la microfinance
La comparaison de l'activité financière des deux
secteurs financiers se présente dans le tableau suivant :
Tableau 3 : Comparaison de
l'activité financière des banques et des SFD
Paramètres
|
2001
|
2002
|
2003
|
Banques
|
SFD
|
Banques
|
SFD
|
Banques
|
SFD
|
Dépôts (millions FCFA)
|
403585
|
26213
|
249191
|
33771
|
471252
|
36774
|
% des dépôts
|
93,90%
|
6,10%
|
91,18%
|
8,82%
|
92,76%
|
7,24%
|
Rapport SFD/Banques
|
|
6,50%
|
|
9,67%
|
|
7,80%
|
Encours de crédits (millions FCFA)
|
210417
|
23249
|
264398
|
49574
|
329081
|
66317
|
% des crédits
|
90,05%
|
9,95%
|
84,21%
|
15,79%
|
83,23%
|
16,77%
|
Rapport SFD/Banques
|
|
11,05%
|
|
18,75%
|
|
20,15%
|
Guichets
|
36
|
570
|
33
|
1239
|
37
|
1239
|
% guichets
|
5,94%
|
94,06%
|
2,59%
|
97,41%
|
2,90%
|
97,10%
|
Taux d'usure
|
18%
|
29,10%
|
18%
|
29,10%
|
18%
|
27%
|
Source: Cellule de microfinance
(2004)
Ce tableau nous montre que l'activité financière
a été marquée au Bénin par une croissance
simultanée des dépôts et des crédits tant au niveau
des systèmes financiers décentralisés que du
système bancaire. Le taux d'intérêt débiteur est
moins élevé au niveau du système bancaire (taux d'usure
18%) qu'au niveau des IMF(taux d'usure 27%) tandis que le taux
d'intérêt créditeur est plus attrayant au niveau des IMF
(maximum 12%) qu'au niveau du système bancaire (3,5% en moyenne).Les IMF
constituent véritablement un secteur financier de proximité dans
la mesure où le nombre de guichets de ce secteur est d'environ trente
quatre fois celui des banques (1239 contre 37 pour les banque en 2003). Cette
situation justifie clairement du point de vue analytique aussi bien la
nécessaire existence de la microfinance et de son développement
que de la nécessaire complémentarité qui doit exister
entre le secteur financier classique et la microfinance en vue du renforcement
de l'impact s'il y en a de la sphère financière sur la
sphère réelle. Le chapitre suivant consacre la
vérification empirique de cet impact.
CHAPITRE II :
VALIDATION EMPIRIQUE DU LIEN ENTRE DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE
ECONOMIQUE
INTRODUCTION
Ce dernier chapitre livre dans la première section et
de façon détaillée la méthodologie adoptée.
Dans la deuxième section, les résultats de l'étude et
leurs implications sont présentés.
SECTION I :
Méthodologie de l'étude
La démarche méthodologique adoptée dans
la présente étude suivra deux étapes
différentes : vérification économétrique du
lien entre le développement financier et la croissance économique
avec la détermination du sens de causalité entre les deux
secteurs puis l'analyse isolée de l'influence de la microfinance.
Paragraphe I: Validation économétrique du
lien entre développement financier et croissance économique
Pour valider la relation entre le secteur financier et le
secteur réel au Bénin, nous avons estimé un modèle
linéaire pour vérifier l'existence de ce lien. Ensuite nous nous
sommes servis de l'analyse de causalité au sens de Granger pour tester
le sens de causalité.
A- Vérification de l'existence d'un lien entre
développement financier et croissance
économique
1- Modèle
retenu
Le modèle qui est estimé est inspiré par
le modèle théorique de croissance endogène de Pagano
(1993). Ce modèle est déjà utilisé par Ayira Blaise
KOREM (2004) pour mesurer l'influence du développement financier sur la
croissance économique au Togo. Ici les variables réelles
susceptibles d'influencer la croissance économique ou celles
suggérées par les théories de la croissance
endogène (telles que l'ouverture commerciale, les dépenses
publiques, le taux d'investissements etc....) sont prises en compte
simultanément avec des indicateurs de développement financier.
L'absence de marché financier significatif au Bénin autorise
à se limiter aux banques et à la microfinance. Pour
spécifier le modèle, il s'est agi dans un premier temps d'estimer
une équation ne prenant en compte que seules les variables de la
sphère réelle, ce qui a permis de retenir les variables
réelles dont l'influence sur la croissance est plus importante puis dans
un second temps une analyse des indicateurs de développement financier a
été faite en vue d'ajouter à cette équation les
variables financières les plus pertinentes. Ce procédé
permet de voir dans quelle mesure les variables financières
améliorent la relation. En Effet selon cette procédure, seules
les dépenses publiques ont apparu significatives au seuil de 5%
après l'estimation de spécification. Les autres comme le taux
d'investissement, le taux d'ouverture commerciale etc. ne le sont pas,
même au seuil de 10%. Alors le modèle, pour des besoins de
simplicité, a pris en compte seulement les dépenses publiques.
Les variables financières retenues sont celles utilisées par
Raffinot et Venet (1998).
La spécification retenue est donc la suivante :
Où
LPIBPOP désigne le logarithme du PIB
réel par tête d'habitant.
á une constante
LDG : le logarithme des dépenses
publiques rapportées au PIB
LMASSPIB : le logarithme du ratio
M2/PIB. Cette variable est destinée à mesurer l'approfondissement
financier.
LQMMASS : le logarithme ratio
quasi-monnaie/M2.Cette variable mesure le progrès de
l'intermédiation financière dans la mesure où c'est au
travers de la croissance des dépôts à terme et
épargnes que les intermédiaires financiers sont supposés
pouvoir jouer pleinement leur rôle de mobilisateur de l'épargne
domestique et d'orientation des ressources vers les projets les plus rentables
(allocation optimale des ressources).
LTCREE : le logarithme du total des
crédits à l'économie (crédits accordés par
les banques commerciales aux entreprises + crédits octroyés par
les institutions de microfinance au secteur privé)
LCRIHAB : le logarithme de l'encours
nominal de crédits par tête d'habitant. Il est obtenu par le
rapport du total des crédits intérieurs sur la population
totale.
En ce qui concerne la source des données, toutes les
données financières à l'exception de celles relatives
à la microfinance, sont tirées des documents intitulés
« Statistiques Financières Internationales » de la
BCEAO. Les données de la microfinance sont obtenues à la cellule
de microfinance du ministère des finances du Bénin. Les
données relatives aux variables réelles sont obtenues de sources
diverses.
Le PIB est tiré de World Bank (World Development
Indicators CD-ROM62007) : GDP and PPP data/CD-ROM-2007) pour la
période 1972-1990 et de l'UEMOA,
http://www.uemoa.int/publication2004/annexes%20statistiques%,
http://www.izf.net (Investir en Zone Franc) pour la
période de 1990-2004.
Les dépenses publiques sont obtenues sur le site de la
Banque Mondiale
http://www.worldbank.org/data&statistics
pour la période de 1972-1999 et à l'Institut National de
Statistique et d'Analyse Economique du Bénin pour la période
1999-2004.
L'analyse économétrique est donc basée
sur des données annuelles sur la période de 1972 à 2004,
donc 33 observations.
2-Méthode
d'analyse
Pour apprécier les relations qui existent entre les
différentes variables de notre modèle, nous avons estimé
le modèle retenu. Mais préalablement les tests de diagnostic sur
les données (stationnarité et cointégration) - par le
logiciel Evews3.1 ont été effectués.
L'analyse a débuté donc par l'étude de la
stationnarité des variables. Pour ce faire, on a utilisé les
tests de racine unitaire développés par Fuller (1976) et Dickey
et Fuller (1979, 1981). Cette analyse permet de déterminer l'ordre
d'intégration des différentes variables retenues. On dit qu'une
série est intégrée d'ordre (d) si sa différence
d ième est stationnaire ; Après la
détermination de l'ordre d'intégration, si toutes les variables
en scène sont intégrées d'ordre 1, l'on pourrait
espérer une cointégration entre les variables suivant l'approche
de Engle et Granger (1987). Alors on estime par la méthode des moindres
carrés ordinaires la relation de long terme puis on étudie la
stationnarité du résidu. Si ce dernier est stationnaire alors les
variables en jeu cointègrent et on estime donc un modèle à
correction d'erreur. Dans notre cas, la cointégration à la Engle
et Granger (1987) n'est pas possible puisque toutes nos variables sont
stationnaires en niveau. Par souci de confirmation, nous avons effectué
le test de cointégration de Johansen. En effet ne recquiert pas
nécessairement un même ordre d'intégration des variables en
jeu pour une présomption de cointégration. Ainsi, ce test a
montré l'existence des relations de cointégration entre les
variables du modèle. Mais lorsque le modèle à correction
d'erreur a été estimé, le coefficient de rappel à
l'équilibre était négatif mais non significatif ce qui
n'autorise pas à valider ce modèle. En définitif les
résultats exploitables et qui ont fait l'objet de notre analyse du lien
entre développement financier et croissance économique sont ceux
d'une régression simple par les moindres carrés ordinaires. Enfin
quelques tests usuels ont été utilisés pour la validation
du modèle.
B- Détermination du sens de
causalité
Pour déterminer le sens de causalité entre le
développement financier et la croissance économique au
bénin, nous avons utilisé le test de causalité de Granger.
La causalité « à la Granger » est différente de
la notion de causalité du langage courant. L'analyse de la
stationnarité et de la cointégration des variables est ici aussi
un préalable et dans la même forme que présentée
dans la méthode d'analyse précédente. En effet, comme
ci-dessus mentionné, toutes les variables sont stationnaires en
niveau.
Les tests de causalité au sens de Ganger peuvent
mettre en évidence plusieurs cas de figure : une causalité de
l'une des variables vers l'autre, sans que la réciproque ne soit vraie
(causalité unidirectionnelle), une causalité dans les deux sens
(causalité bidirectionnelle) ou pas de causalité. Le sens de
causalité de Granger a permis donc de tester notre seconde
hypothèse selon laquelle le développement financier induirait la
croissance économique au Bénin. Les variables utilisées
sont d'une part la croissance économique (PIB réel par habitant),
et d'autre part les variables de développement financier. Il a
été question d'étudier la relation entre le taux de
croissance du PIB par habitant, ses propres valeurs passées et les
valeurs passées de l'une des variables de développement financier
(et réciproquement). Si les coefficients des valeurs passées de
la variable d'approfondissement financier sont significatifs, on dit que
l'approfondissement financier est une « cause » de la croissance
réelle.
Paragraphe II-
Analyse isolée de la microfinance
L'influence particulière de la microfinance sur
croissance est analysée à travers deux approches : une
approche graphique et une approche qualitative.
A- Approche graphique
Etant donné que la microfinance est un sous secteur du
secteur financier dont l'efficacité donne lieu à beaucoup de
controverses, il est nécessaire de l'étudier
séparément afin d'appréhender son apport
intrinsèque à la croissance. En effet, bien que les indicateurs
de ce secteur seront additionnés à ceux du secteur bancaire pour
donner les indicateurs du secteur financier global, une analyse graphique est
faite entre l'évolution des indicateurs de la microfinance et
l'évolution du logarithme du PIB réel par habitant. Un tel
graphique permet d'appréhender s'il y a une similitude entre
l'évolution dans le temps de ces deux variables.
B- Approche qualitative
Ici, indépendamment des résultats de l'approche
graphique, l'étude s'appuie sur les contextes socio-économique et
financier du Bénin afin d'appréhender la pertinence et le
rôle qu'y joue la microfinance dans la croissance économique.
SECTION II :
Résultats et implications de l'étude
Paragraphe
I : Résultats et interprétations
A- Liaison entre finance et croissance
économique
1- Résultats de
l'estimation
Les résultats des tests de stationnarité sont
synthétisés dans les tableaux ci-après. La
stationnarité de la variable est jugée à partir de la
comparaison entre les statistiques ADF (Augmented Dickey Fuller) et les valeurs
critiques tabulées par Mackinnon (Mackinnon critical value = CV).
L'alternative d'hypothèses qui se présente à l'issue du
test est la suivante :
H0 : racine unitaire ou non
stationnarité
H1 : non racine unitaire ou
stationnarité
Dans la mesure où les valeurs critiques sont
négatives, la règle de décision est la suivante :
Si en valeur absolue ADF CV, on rejette l'hypothèse
nulle de non stationnarité.
Si en valeur absolue ADF CV, on accepte l'hypothèse
nulle de non stationnarité.
Les tests sont appliqués en niveau puis en
différence première au cas où il y aurait présence
de racine unitaire à ce premier stade.
Tableau 4: Résultats des tests
de stationnarité en niveau sur les variables réelles
test
|
LPIBPOP
|
LDG
|
t
|
CVà 5%
|
t
|
CVà5%
|
ADF(1)
|
-2,1649
|
-3,5614
|
-1,7934
|
-3,5614
|
Source :
Réalisé à partir des résultats de Eviews
(2009)
ADF(1) = Statistiques de Dickey Fuller
Augmenté
CV= valeur critique
Ce tableau montre que toutes les variables réelles sont
stationnaires en niveau.
Tableau 5 : Résultats
des tests de stationnarité en niveau sur les variables
financières.
Test
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
t
|
CVà5%
|
t
|
CVà5%
|
t
|
CVà5%
|
t
|
CVà5%
|
ADF(1)
|
-2,8745
|
-3,5614
|
-3 ,0222
|
-3,5614
|
2,0791
|
-3,5614
|
-2,2447
|
-3,5614
|
Source : Réalisé
à partir des résultats de Eviews (2009)
Ce tableau montre que toutes les variables financières
sont stationnaires en niveau
Alors les variables du modèle ne sont pas
intégrées d'ordre 1.L'approche de Engle et Granger (1987) n'est
donc pas utilisable. En effet il est nécessaire de vérifier ce
résultat par l'approche de Johansen.
Le test de Johansen est basé sur les
hypothèses suivantes :
H0 : non cointégration
H1 : cointégration
On compare le ratio de vraissemblance (Likelihood Ratio)
à la valeur critique (Critical Value).On retient le nombre
d'équations de cointégration (No.of CE(s)) correspondant. Si le
rang de cointégration est supérieur ou égal à un,
on accepte l'hypothèse de cointégration. Le tableau suivant est
un extrait des résultats de ce test sur Evews3.1.
Tableau 6 :Résultats des
tests de cointégration à la Johansen
Date: 05/12/09 Time: 20:18
|
Sample: 1972 2004
|
Series: LPIBPOP LDG LMASSPIB LQMMASS LTCREE LCRIHAB
|
Lags interval: 1 to 1
|
|
Likelihood
|
5 Percent
|
1 Percent
|
Hypothesized
|
|
Eigenvalue
|
Ratio
|
Critical Value
|
Critical Value
|
No. of CE(s)
|
|
0.617058
|
95.09735
|
82.49
|
90.45
|
None **
|
0.581814
|
65.34132
|
59.46
|
66.52
|
At most 1 *
|
0.376497
|
38.31462
|
39.89
|
45.58
|
At most 2
|
0.320253
|
23.67017
|
24.31
|
29.75
|
At most 3
|
0.225119
|
11.70309
|
12.53
|
16.31
|
At most 4
|
0.115271
|
3.796686
|
3.84
|
6.51
|
At most 5
|
*(**) denotes rejection of hypothesis at 5%(1%) significance
level
L.R. test indicates 2 cointegrating equation(s) at 5%
significance level
Source: Extrait des resultants de
Evews3.1 (2009)
Le rang de cointégration vaut 2. Les variables du
modèle sont cointégrées.Ce résultat impose un
modèle à correction d'erreur.
Les résultats de l'estimation du modèle à
correction d'erreur sur Evews3.1 se présentent comme suit :
D(LPIBPOPt) = 0 ,142 + 0,018D(LDGt) - 0,006D(LMASSPIBt)
-0,003D(LQMMASSt) + 0,003D(LTCREEt) +
(0,872) (1,95)
(-0,76) (-0,50)
(0,62)
0,00004D(LCRIHABt) - 0,008LPIBPOPt-1 -
0,0041LDGt-1 + 0,011LMASSPIBt-1 + 0,005LQMMASSt-1 +
(0,007) (-0,047)
(-0,538) (1,81)
(0,774)
0,001LTCREEt-1 - 0,002LCRIHABt-1
(0,164) (-0,442)
=
0,36
Le coefficient de correction d'erreur est négatif
(-0,008) mais non significativement différent de zéro au seuil de
5%. La spécification du type ECM (Modèle à Correction
d'erreur ne saurait être validée. Et mieux, aucun des coefficients
du modèle n'est significatif au seuil de 5%. Il convient alors d'estimer
simplement la relation de long terme. La relation de long terme est en effet la
suivante :
LPIBPOPt = 1,046** - 0,043LDGt** +
0,013LMASSPIBt - 0,002LQMMASSt +
0,014LTCREEt**
(13,32) (11,74)
(1,65) (-0,263)
(2,76)
- 0,001LCRIHABt
(-0,228)
=
0,97 Prob(F-Statistic) = 0,000000
**Significatif à 5% ** Significatif à
10%
Le coefficient de détermination ajusté (=
0,97) montre que les fluctuations du taux de croissance économique sont
expliquées par les variables du modèle.
Le modèle est globalement significatif car la valeur de
Prob(F-statistic) est inférieure à 5%
Tableau 7 : Test
d'hétéroscédasticité
ARCH Test:
|
F-statistic
|
0.384083
|
Probability
|
0.765330
|
Obs*R-squared
|
1.273098
|
Probability
|
0.735531
|
Source :Extrait des résultats de Evews3.1(2009)
Les deux probabilités sont supérieures à
5%.On accepte l'hypothèse d'homocédasticité des erreurs.
Les estimations obtenues par les moindres carrés ordinaires sont
optimales.
Tableau 8 : Test Reset de Ramsey
Ramsey RESET Test:
|
F-statistic
|
2.952210
|
Probability
|
0.070631
|
Log likelihood ratio
|
6.996773
|
Probability
|
0.030246
|
La probabilité est supérieure à 5%.On
accepte l'hypothèse que le modèle est bien
spécifié.
Selon ces résultats, il existe une relation
négative entre le ratio quasi-monnaie/masse monétaire, le
crédit intérieur par habitant et le taux de croissance du PIB par
tête d'une par puis une relation positive entre le rapport masse
monétaire/PIB, l'encours de crédit à l'économie et
le taux de croissance du PIB par tête d'autre part. Remarquons le
coefficient de l'encours de crédit à l'économie qui est le
seul significatif au seuil de 5% est positif. L'on pourrait conclure qu'il
existe un effet positif du développement financier sur la croissance
économique au Bénin. Ainsi, une augmentation de 10% de l'encours
de crédits à l'économie entraîne augmentation du
taux de croissance économique de 0,14%. Les coefficients des autres
variables à savoir le rato quasi-monnaie/M2, le rapport M2/PIB et le
crédit intérieur par habitant ne sont pas significatifs
même au seuil de 10%. Cela pourrait se justifier. Le ratio M2/PIB qui est
souvent retenu comme une mesure de l'approfondissement financier a des limites
en la matière. Ce dernier ne rend pas compte de la proximité
réelle des services financiers vis-à-vis des populations (la
plupart des agences des grands établissements financiers du Bénin
sont concentrées dans les trois plus grandes villes) ; La relation
non significative du ratio quasi-monnaie/M2 signifierait qu'un accroissement
permanant des dépôts à terme pourrait à long terme
s'avéré préjudiciable à la consommation et donc
réduirait la demande globale. Cette situation à son tour
limiterait l'augmentation de la production ;enfin le crédit
intérieur par habitant regroupe les crédits à
l'administration publique, les crédits au secteur privé
(crédits à l'économie) octroyés par les banques et
la microfinance. Plus les premiers sont importants, moins les second le sont
selon la théorie d'éviction de FRIEDMAN. Or, compte tenu des
résultats de cette étude, ce sont seulement les crédits
à l'économie qui influence significativement le taux de
croissance économique au Bénin. Alors, l'effet combiné des
crédits à l'administration publique et des crédits au
secteur privé qui est traduit ici par celui du crédit
intérieur par habitant pourrait bien ne pas être perceptible. Ces
résultats confirment notre première hypothèse et cadrent
bien avec le contexte béninois dans lequel plusieurs secteurs en besoin
de financement restent à promouvoir.
La vérification de la seconde hypothèse de
l'étude nécessite les tests de causalité.
2- Résultats de
test de causalité
Ici l'étude s'intéresse uniquement à la
relation causale entre les variables de la sphère financière et
la croissance du PIB réel par tête d'habitant. Les tests de
stationnarité sur les variables financières et le taux de
croissance du PIB par habitant effectués dans le paragraphe
précédent révèlent que toutes les variables sont
stationnaires. Alors le modèle à correction d'erreur n'est pas
nécessaire.
Les résultats des dits tests sont dans le tableau
suivant :
Tableau 9 : Résultats du test
de causalité
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 05/13/09 Time: 10:30
|
Sample: 1972 2004
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
LMASSPIB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
12.3270
|
0.00148
|
LPIBPOP does not Granger Cause LMASSPIB
|
0.04426
|
0.83485
|
LQMMASS does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
1.15441
|
0.29149
|
LPIBPOP does not Granger Cause LQMMASS
|
4.74308
|
0.03769
|
LTCREE does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
1.34736
|
0.25521
|
LPIBPOP does not Granger Cause LTCREE
|
2.25387
|
0.14409
|
LCRIHAB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
0.00812
|
0.92882
|
LPIBPOP does not Granger Cause LCRIHAB
|
0.93324
|
0.34201
|
Source : Tiré des
résultats du test sur Eviews (2009)
La lecture de ce tableau consiste à comparer la
probabilité critique (Probability) à 5%.
Si la dite probabilité est supérieure à
5%, alors l'hypothèse nulle (Null Hypothesis) est acceptée.
Lorsque cette probabilité est inférieure à 5% alors
l'hypothèse nulle est rejetée et l'on conclut qu'il y a une
causalité telle qu'indiquée entre les variables en question.
Les conclusions liées à ces résultats
sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau 10: Conclusions issues
des résultats du test de causalité
Variables impliquées
|
Relations de causalité
|
Sens de causalité entre secteurs
|
LMASSPIB et LPIBPOP
|
LMASSPIB ne cause pas LPIBPOP
|
Financier Réel
|
LQMMASS et LPIBPOP
|
LPIBPOP cause LQMMASS
|
Réel Financier
|
LTCREE et LPIBPOP
|
Pas de causalité
|
-
|
LCRIHAB et LPIBPOP
|
Pas de causalité
|
-
|
Source : Elaboré à
partir de l'analyse des résultats (2009)
Il n'y a pas de relation causale entre deux des variables
financières (l'encours de crédits à l'économie et
le crédit intérieur par habitant) et le PIB. Parcontre,en
considérant le rapport M2/PIB c'est le développement
financier qui induit la croissance économique alors que c'est le
contraire quand il s'agit du ratio quasi-monnaie/M2.En somme, la relation entre
développement financier et croissance économique est
bidirectionnelle au Bénin. Le sens de causalité tel que
postulé par Partrick (1966) n'est donc vérifié au
Bénin. Ces résultats confirment notre deuxième
hypothèse.
B- Impact de la microfinance
1-Résultats
graphiques
Dans cette partie l'analyse est basée sur un graphique
qui traduit simultanément les évolutions des crédits
octroyés par le secteur de la microfinance et du logarithme du PIB
réel par tête d'habitant.
Figure
2 : Courbes d'évolution du PIB par tête
et des crédits (2009)du secteur de la microfinance au bénin.
Sur la période de 1972 et 1999, les crédits du
secteur de la microfinance sont supposés nuls. Entre 1999 et 2004, on
note une croissance forte et presque régulière de ces
crédits. Mais, selon le graphique ces crédits n'ont pas pour
autant influencé l'évolution du PIB par tête d'habitant qui
a gardé sa tendance d'avant 1999. A partir de ce graphique, l'on ne
saurait en effet soupçonner un quelconque lien entre les crédits
de la microfinance et le PIB par tête d'habitant au Bénin. Ce
résultat parait étonnant quand on se souvient que le total des
crédits à l'économie du système financier global a
un impact positif et significatif su la croissance. Mais lorsqu'on regarde la
faible proportion des crédits de la microfinance dans ces crédits
globaux, alors plus rien n'est évident. Alors une analyse qualitative
basée sur les interventions des structures de microfinance permettrait
de mieux apprécier l'importance de ce sous-secteur.
2-Résultats
analytiques
A voir la part bien faible de l'activité des
institutions de microfinance dans l'activité financière globale
(seulement en moyenne 14,88% des montants globaux des crédits entre 1999
et 2004 au Bénin), il n'est pas erroné de négliger
l'apport de la microfinance en matière d'influence du
développement financier sur la croissance économique. Cela
justifierait la tendance de la plupart des chercheurs à ignorer le
secteur de la microfinance dans le cadre des recherches sur le lien entre
finances et croissance. Mais affirmer d'emblée l'inefficacité ou
l'inutilité de ce secteur serait trop dire. En effet, le Bénin
est un pays à économie dominée par le secteur informel
(plus de 70% de contribution à la formation du PIB selon un rapport de
la Cellule de Microfinance), un secteur exclu de la cible du système
bancaire. La microfinance constitue le seul moyen de drainage de fonds vers le
secteur informel et les couches défavorisées. Ainsi les cibles
couvertes par la dizaine d'IMF représentant la quasi-totalité
(plus de 90% des dépôts et/ou crédits) du secteur de la
microfinance selon la Cellule de Microfinance en 2003 se présentent
comme suit :
Tableau 11: Cibles des dix plus
grandes IMF du Bénin en 2003
Dénominations
|
Cibles
|
FECECAM
|
Plus de 400 000 membres dont 70% d'agriculteurs du monde
rural
|
PADME
|
33 000 clients actifs composés des
commerçants, artisans, restaurateurs, transformateurs, conducteurs de
taxi moto
|
PAPME
|
Mêmes cibles que PADME en plus des travailleurs des
administrations publiques et privées.
|
Vital Finance
|
Même cibles que PAPME
|
AssEF
|
Uniquement les femmes à revenu limité
spécifiquement en milieu urbain et périurbain
|
FINADEV
|
Même clientèle que AssEF mais dans les grandes
villes
|
MDB
|
Cibles classiques de la microfinance à l'exception des
acteurs du monde rural
|
CBDIBA
|
Petits agriculteurs, femmes du monde rural et
commerçants ruraux des villes de l'intérieur
|
Groupe d'ONG (S'IAN SON ONG,
CEREBE, CERAPIP, CERIDAA, etc.)
|
Sous-segments du monde rural avec une combinaison des services
non financiers
|
DONGA WOMEN Microfinance
|
Uniquement les femmes du monde rural de la ville de DJOUGOU et
ses alentours
|
Source : Elaboré à
partir des informations de la Cellule de microfinance (2009)
Les différents segments de ce tableau sont pour la
plupart exclus du financement bancaire en raison de la rigueur de
l'intermédiation financière. Par contre, en 2003, plus de 66
milliards de FCFA (selon la Cellule de Microfinance) ont été
affectés à ces différentes couches sous forme de
crédits octroyés par les IMF. Par ailleurs les IMF ont
contribué au cours de la même année à la
création de 1264 emplois directs et auraient offert une
opportunité à plus de 500 000 emplois
régulièrement entretenus à travers les
bénéficiaires de crédits, soit 15% de la population active
du Bénin. Une enquête sur l'impact de la microfinance
réalisée par la Cellule de Microfinance en 2003 sur un
échantillon de 498 bénéficiaires des villes de Cotonou et
de Bohicon révèle que 62% de ces bénéficiaires ont
enregistré une augmentation de leur revenu, et 86,5% en majorité
des femmes non chef de ménage (55,6%) participent de façon
substantielle aux charges des ménages. Ces différents
résultats mettent en évidence la pertinence de la microfinance en
matière de contribution à la création de richesse et deonc
à la croissance économique.
Paragraphe
II : Recommandations de l'étude
Ce paragraphe contient des recommandations
concernant le secteur bancaire d'une part et des suggestions par rapport
à la microfinance d'autre part.
A- Recommandations en faveur du système
bancaire
Les résultats de notre étude montrent que non
seulement il existe un lien positif entre développement financier et
croissance économique mais aussi que ce la relation d'influence entre le
secteur financier et le secteur réel est une relation réciproque
au Bénin. Ainsi pour bouster la croissance économique au
Bénin, la promotion du secteur financier et un certain nombre de
réformes dans ce secteur seraient salutaires. Plus
précisément, il est nécessaire de :
- Faciliter l'accès des agents du secteur privé
au crédit en favorisant d'une part l'augmentation du nombre de banques
dans le secteur, et d'autre part la multiplication des guichets à
travers des mesures incitatives. Cela augmenterait la proximité des
banques vis-à-vis des agents économiques et participerait
à la réduction des taux d'intérêt
débiteurs.
- La création des conditions pour l'accroissement de la
masse des crédits bancaires par des mesures visant l'entrée des
acteurs économiques potentiels dans le secteur formel en vue de
l'augmentation de la cible des banques, et/ou par des politiques de l'Etat
-avaliseur.
- La limitation des demandes de crédits par les
administrations publiques pour éviter le phénomène de
l'éviction et pour rendre le crédit plus disponible pour les
entreprises privées qui sont plus efficaces en matière de
création de richesse.
B-Recommandations en faveur
de la microfinance
Les résultats obtenus par l'expérience de la
microfinance au Bénin ne sont pas moins reluisants. Néanmoins
certaines actions sont nécessaires pour l'amélioration de ces
résultats et pour la pérennisation de ce secteur. Ces actions
sont les suivantes :
- l'Etat doit renforcer son rôle régalien et
régulateur dans le secteur pour une surveillance plus accrue, ce qui
éviterait les éventuels abus de certains acteurs qui continuent
d'exercer dans l'ombre.
- La création d'un environnement favorable à la
concurrence dans ce secteur est nécessaire. Cela pourrait réduire
les taux d'usure, et entraîner l'innovation de nouveaux produits plus
adaptés aux besoins des pauvres tels que la micro-assurance, le
mico-leasing, le crédit scoring, le micro-warrantage etc....
- L'Etat pourrait augmenter les capacités du Fonds
National de Microfinance pour permettre à ce dernier de refinancer les
IMF dont les ressources restent insuffisantes pour faire face à une
grande demande encore non couverte (selon la cellule de microfinance seulement
24% des 2 millions enciron de personnes susceptibles sont servies 2003) et de
mener des activités de garantie, de subvention et de bonification
d'intérêt.
CONCLUSION GENERALE
Cette étude est engagée dans le but de
vérifier empiriquement l'influence, s'il y en a, du développement
financier sur la croissance économique au Bénin d'une part, puis
la nature de relation causale entre la sphère financière et la
sphère réelle d'autre part. L'estimation d'une équation
prenant en compte les déterminants traditionnels de la croissance les
plus significatifs pour le cas du Bénin et des variables
financières montre une relation fortement significative (coefficients
significatifs à 5%) et positive entre une variable financière
(l'encours de crédits à l'économie) sur les quatre
retenues et la croissance économique ce qui autorise à conclure
de l'existence d'un effet positif du développement financier sur
croissance au Bénin. De plus l'analyse de causalité à la
« Granger » permet de confirmer qu'il existe un lien
bidirectionnel entre le développement financier et la croissance
économique au Bénin. Ces différents résultats
confirment les deux hypothèses de l'étude mais infirment ceux
déjà obtenus par Raffinot et Venet (1998) puis la thèse de
Patrick (1966) selon laquelle c'est le développement financier qui
induit le développement réel dans les pays en
développement, et non l'inverse. Par ailleurs l'analyse isolée de
la microfinance a montré l'efficacité de ce secteur en
matière de contribution à la croissance.
En effet l'étude recommande un développement du
secteur financier béninois orienté vers l'accroissement des
masses de crédits distribués aux entreprises en vue d'une
accélération de la croissance économique. Aussi un
assainissement et la mise en place d'un cadre favorable à la concurrence
dans le secteur de la microfinance seraient bénéfiques pour un
accès plus important des individus pauvres mais actifs aux services
financiers de qualité.
Cette étude comporte néanmoins un certain nombre
d'insuffisances. Une limite importante concerne la période retenue. En
effet cette période s'arrête en 2004 alors que l'étude est
réalisée en 2008/2009. Cela est lié à
l'accès très difficile aux données récentes de
certaines des variables du modèle de l'étude. L'étude a
également occulté le lien qui peut exister entre le
développement financier et l'inflation d'une part, et le lien entre
développement financier et instabilité financière au
Bénin. En effet selon leurs nature et ampleur, ces différents
liens pourraient réduire voire compromettre l'impact positif du
développement financier sur la croissance économique. Par
ailleurs l'activité de microfinance au Bénin est supposée
nulle sur la période de 1972-1999 alors que non seulement les
systèmes traditionnels de microfinance tels que les tontines et les
usures existent bien avant 1972 mais aussi, comme il est mentionné plus
haut, les CLCAM ont été crées depuis 1975 au
Bénin. Mais les données globales de la microfinance ne sont
disponibles à la cellule de microfinance qu'à partir de 1999, un
an après la date de la création de cette dernière. Aussi
l'analyse de la microfinance aurait pu être réalisée par un
modèle économétrique, mais la courte période sur
laquelle sont disponibles les données de ce secteur ne rend pas une
telle analyse possible.
Les prochaines études dans le domaine devront prendre
en compte dans la mesure du possible ces différentes limites, en
intégrant par exemple à l'analyse, l'influence du
développement financier sur l'inflation et/ou celle du
développement financier sur l'instabilité financière.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ayira Blaise KOREM «Développement financier et
croissance économique au Togo»,mémoire de Dea-NPTCI,2004,pp
71
Bencivenga, Valerie R. & Smith, Bruce D. (1991), «
Financial Intermediation and Endogeneous Growth »,
Review of Economic Studies, avril, vol 58, n°2, pp. 195-209.
Bernanke, Ben & Gertler, Mark. (1989), « Agency
Costs, Net Worth and Business Fluctuations », American
Economic Review, vol 79, n°1, pp. 31-41.
8 Avec deux retards, et un seuil de significativité de 1
%, pour un test effectué sur la période 1963-1995.10
Bernanke, Ben & Gertler, Mark. (1990), Financial
Fragility and Economic Performance, Quarterly Journal of Economics,
février, vol 105, n°1, pp. 87-114.
Berthélémy Jean-Claude & Varoudakis
Aristomène (1998), « Développement financier,
réformes financières et croissance : une approche en
données de panel », Revue Economique, volume 49,
n°1, pp.195-206.
Boyd, John H. & Prescott, Edward C. (1986), «
Financial Intermediary Coalitions », Journal of
Economic Theory, avril, vol 38, n°2, pp. 211-232.
Cameron, Rondo (1972), Banking and Economic Development :
Some Lessons of History, Oxford University Press, New York.
Collier Paul et Gunning Jan Willem (1997), Explaining African
Economic Performance, mimeo, Centre for the Study of African Economies,
University of Oxford. Department of Economics, Free University, Amsterdam.
De Gregorio, Jose & Guidotti, Pablo E. (1995), «
Financial Development and Economic Growth », World
Development, vol 23, n°3, pp. 433-448.
Diamond, Douglas W.(1984), « Financial
Intermediation and Delegated Monitoring », Review of Economic
Studies, juillet, vol 51, n°3, pp. 393-414.
Diamond, Douglas W. & Dybvig, Philip H. (1983), «
Bank Runs, Deposit Insurance, and Liquidity »,
Journal of Political Economy, juin, vol 93, n°3, pp. 401-419.
Fodiyé B. DOUCOURE (2005), «Méthodes
écnométriques: cours et travaux pratiques» 2ieme
edition ;
Gale, Douglas & Hellwig, Martin. (1985), «
Incentive-compatible Debt Contracts : The One-Period Problem
», Review of Economic Studies, vol 52, pp. 647-663.
Gerschenkron, Alexander. (1962), Economic Backwardness in
Historical Perspective - A book of Essays, Harvard University Press,
Cambridge.
Goldsmith, Raymond R. (1969), Financial Structure and
Development, Yale University Press, New Haven.
Greenwood, Jeremy & Jovanovic, Boyan. (1990), «
Financial Development, Growth, and the Distribution of Income
», Journal of Political Economy, octobre, vol 98,
n°5, pp. 1076 1107.
Greenwood, Jeremy & Smith, Bruce. (1995), Financial
Markets in Development, and the Development of Financial Markets ,
Rochester Center for Economic Research, working paper n° 406,
août.
Gurley, John G. & Shaw, Edward S. (1960), Money in a
Theory of Finance, The Brookings Institution, Washington DC.
Joseph, Anne (1998), Le rationnement du crédit dans
les pays en développement, le cas du Cameroun et de Madagascar,
Thèse de doctorat, Université de Paris I La Sorbonne.
Jung Woo S. (1986), « Financial Development and
Economic Growth : International Evidence », Economic
Development and Cultural Change, 34 (2),
King, Robert G. & Levine, Ross. (1993), «
Finance and Growth : Schumpeter Might Be Right »,
Quarterly Journal of Economics, août, vol 108, n°3, pp.
717-738.
Levine, Ross. (1996), Financial Development and Economic
Growth :View and Agenda, Banque Mondiale, Working paper n°1678,
Washington. 11
McKinnon, Ronald I. (1973), Money and Capital in Economic
Development, The Brookings Institution, Washington DC.
Odedokun, M.O. (1996), « Alternative Econometric
Approaches for Analysing the Role of the Financial Sector in Economic Growth :
Time-Series Evidence from LDCs », Journal of Development
Economics, vol 50, pp. 119-146.
Pagano, Marco. (1993), « Financial Markets and
Growth : An Overview », European Economic Review, avril,
vol 37, n°2-3, pp. 613-622.
Patrick, Hugh. (1966), « Financial Development and
Economic Growth in Underdeveloped Countries », Economic
Development and Cultural Change, janvier, vol 14, n°2, pp.
174-189.
Raffinot Marc et Venet Baptiste (1998) : «
Approfondissement financier, libéralisation financière et
croissance : le cas de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(U.E.M.O.A.) », Contribution au colloque de
l'AFSE, Paris, septembre.
Saint-Marc Michèle (1972), « La
monétarisation, condition de la croissance en Afrique
Occidentale », in Tremblay R., Afrique et intégration
monétaire, HRW, Montréal, Toronto, 1972, pp. 109-130.
Saint-Paul, Gilles. (1992), « Technological Choice,
Financial Markets and Economic Development », European
Economic Review, mai, vol 36, n°4, pp. 763-781.
Savvides Andreas (1995), « Economic
Growth in Africa », World development,vol 23,
n°3, pp. 449-458.
Schumpeter, Joseph A. (1935), Théorie de l'Evolution
Economique. Recherches sur le profit, le crédit, l'intérêt,
et le cycle de la conjoncture, Dalloz, Paris.
Shaw, Edward S. (1973), Financial Deepening in Economic
Development, Oxford University Press, New York.
Spears, Annie. (1992), « The Role of Financial
Intermediation in Economic Growth in Sub-Saharan Africa »,
Canadian Journal of Development Studies, vol 13, n°3, pp.
361-379.
Townsend, Robert M. (1979), « Optimal Contracts and
Competitive Markets with Costly State Verification », Journal
of Economic Theory, octobre, vol 21, n°2, pp. 265-293.
Venet, Baptiste (1996), Théories de la
Libéralisation Financière et Dualisme Financier,
Thèse de doctorat, Université Paris IX Dauphine.
Willamson, Stephen D. (1987), « Costly Monitoring,
Loan Contracts, and Equilibrium Credit Rationing », Quarterly
Journal of Economics, février, vol 102, n°1, pp. 133-145.
ANNEXES
SELECTION DES VARIABLES
Dependent Variable: LPIBPOP
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/23/09 Time: 23:45
|
Sample: 1972 2004
|
Included observations: 33
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
6.696967
|
4.031158
|
1.661301
|
0.1174
|
LINVPIB
|
0.036067
|
0.024464
|
1.474281
|
0.1611
|
LOUV
|
-0.035587
|
0.059751
|
-0.595598
|
0.5603
|
LOUVER
|
0.057197
|
0.062126
|
0.920668
|
0.3718
|
LCOUV
|
0.026998
|
0.048963
|
0.551383
|
0.5895
|
LDEDUC
|
-0.007120
|
0.018270
|
-0.389679
|
0.7023
|
LTCHOM
|
0.015241
|
0.041212
|
0.369814
|
0.7167
|
LTACT
|
7.220513
|
5.625156
|
1.283611
|
0.2188
|
LRACTIN
|
-3.827606
|
3.037743
|
-1.260016
|
0.2269
|
LDEF
|
0.031952
|
0.024179
|
1.321488
|
0.2061
|
LTSCPR
|
-0.006901
|
0.033927
|
-0.203404
|
0.8416
|
LTSCS
|
0.005239
|
0.017786
|
0.294579
|
0.7724
|
LTSSUP
|
-0.006601
|
0.014123
|
-0.467350
|
0.6470
|
LTANPH
|
-0.007244
|
0.223595
|
-0.032398
|
0.9746
|
LCHAN
|
0.001774
|
0.002667
|
0.665231
|
0.5160
|
LIPC
|
0.004296
|
0.015971
|
0.268999
|
0.7916
|
LCAPHY
|
-0.002650
|
0.002562
|
-1.034475
|
0.3173
|
LDG
|
0.027684
|
0.007459
|
3.711365
|
0.0021
|
R-squared
|
0.996820
|
Mean dependent var
|
2.439386
|
Adjusted R-squared
|
0.993215
|
S.D. dependent var
|
0.055436
|
S.E. of regression
|
0.004566
|
Akaike info criterion
|
-7.637799
|
Sum squared resid
|
0.000313
|
Schwarz criterion
|
-6.821522
|
Log likelihood
|
144.0237
|
F-statistic
|
276.5553
|
Durbin-Watson stat
|
1.670796
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Tests de stationnarité
En niveau
Lpibpop
ADF Test Statistic
|
-2.164925
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LPIBPOP)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:14
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LPIBPOP(-1)
|
-0.151601
|
0.070026
|
-2.164925
|
0.0394
|
D(LPIBPOP(-1))
|
0.424574
|
0.162765
|
2.608502
|
0.0146
|
C
|
0.360882
|
0.164154
|
2.198441
|
0.0367
|
@TREND(1972)
|
0.000743
|
0.000401
|
1.855623
|
0.0745
|
R-squared
|
0.281303
|
Mean dependent var
|
0.006146
|
Adjusted R-squared
|
0.201448
|
S.D. dependent var
|
0.006429
|
S.E. of regression
|
0.005745
|
Akaike info criterion
|
-7.361044
|
Sum squared resid
|
0.000891
|
Schwarz criterion
|
-7.176013
|
Log likelihood
|
118.0962
|
F-statistic
|
3.522661
|
Durbin-Watson stat
|
2.324727
|
Prob(F-statistic)
|
0.028289
|
LDG
ADF Test Statistic
|
-1.793457
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDG)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:17
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LDG(-1)
|
-0.162886
|
0.090822
|
-1.793457
|
0.0841
|
D(LDG(-1))
|
0.539068
|
0.196364
|
2.745247
|
0.0106
|
C
|
3.757469
|
2.074309
|
1.811432
|
0.0812
|
@TREND(1972)
|
0.017746
|
0.009238
|
1.921008
|
0.0653
|
R-squared
|
0.258580
|
Mean dependent var
|
0.115382
|
Adjusted R-squared
|
0.176200
|
S.D. dependent var
|
0.139290
|
S.E. of regression
|
0.126424
|
Akaike info criterion
|
-1.178433
|
Sum squared resid
|
0.431543
|
Schwarz criterion
|
-0.993403
|
Log likelihood
|
22.26572
|
F-statistic
|
3.138866
|
Durbin-Watson stat
|
1.950766
|
Prob(F-statistic)
|
0.041646
|
LINVPIB
ADF Test Statistic
|
-1.829147
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LINVPIB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:18
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LINVPIB(-1)
|
-2.101384
|
1.148833
|
-1.829147
|
0.0784
|
D(LINVPIB(-1))
|
2.332953
|
1.589393
|
1.467827
|
0.1537
|
C
|
0.017874
|
0.018440
|
0.969273
|
0.3410
|
@TREND(1972)
|
-0.002977
|
0.001179
|
-2.525444
|
0.0177
|
R-squared
|
0.209966
|
Mean dependent var
|
-0.009131
|
Adjusted R-squared
|
0.122184
|
S.D. dependent var
|
0.050859
|
S.E. of regression
|
0.047651
|
Akaike info criterion
|
-3.129932
|
Sum squared resid
|
0.061305
|
Schwarz criterion
|
-2.944902
|
Log likelihood
|
52.51395
|
F-statistic
|
2.391912
|
Durbin-Watson stat
|
1.362862
|
Prob(F-statistic)
|
0.090571
|
LDEF
ADF Test Statistic
|
-2.442362
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDEF)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:20
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LDEF(-1)
|
-0.184170
|
0.075407
|
-2.442362
|
0.0214
|
D(LDEF(-1))
|
0.464167
|
0.161129
|
2.880723
|
0.0077
|
C
|
0.725602
|
0.273482
|
2.653195
|
0.0132
|
@TREND(1972)
|
0.008994
|
0.004429
|
2.030769
|
0.0522
|
R-squared
|
0.354668
|
Mean dependent var
|
0.059412
|
Adjusted R-squared
|
0.282964
|
S.D. dependent var
|
0.068099
|
S.E. of regression
|
0.057665
|
Akaike info criterion
|
-2.748425
|
Sum squared resid
|
0.089781
|
Schwarz criterion
|
-2.563394
|
Log likelihood
|
46.60058
|
F-statistic
|
4.946303
|
Durbin-Watson stat
|
2.239307
|
Prob(F-statistic)
|
0.007269
|
LMASSPIB
ADF Test Statistic
|
-2.874563
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LMASSPIB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:21
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LMASSPIB(-1)
|
-0.482378
|
0.167809
|
-2.874563
|
0.0078
|
D(LMASSPIB(-1))
|
0.141219
|
0.186841
|
0.755826
|
0.4563
|
C
|
-0.678718
|
0.273269
|
-2.483697
|
0.0195
|
@TREND(1972)
|
0.004176
|
0.004226
|
0.988209
|
0.3318
|
R-squared
|
0.273452
|
Mean dependent var
|
0.015220
|
Adjusted R-squared
|
0.192725
|
S.D. dependent var
|
0.167963
|
S.E. of regression
|
0.150912
|
Akaike info criterion
|
-0.824326
|
Sum squared resid
|
0.614909
|
Schwarz criterion
|
-0.639296
|
Log likelihood
|
16.77706
|
F-statistic
|
3.387346
|
Durbin-Watson stat
|
2.044930
|
Prob(F-statistic)
|
0.032389
|
LQMMASS
ADF Test Statistic
|
-3.022277
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LQMMASS)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:22
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LQMMASS(-1)
|
-0.595262
|
0.196958
|
-3.022277
|
0.0054
|
D(LQMMASS(-1))
|
0.063636
|
0.166993
|
0.381073
|
0.7061
|
C
|
-1.093563
|
0.383094
|
-2.854555
|
0.0082
|
@TREND(1972)
|
0.014100
|
0.006195
|
2.276122
|
0.0310
|
R-squared
|
0.283340
|
Mean dependent var
|
0.022012
|
Adjusted R-squared
|
0.203711
|
S.D. dependent var
|
0.203331
|
S.E. of regression
|
0.181443
|
Akaike info criterion
|
-0.455838
|
Sum squared resid
|
0.888881
|
Schwarz criterion
|
-0.270807
|
Log likelihood
|
11.06548
|
F-statistic
|
3.558253
|
Durbin-Watson stat
|
1.883245
|
Prob(F-statistic)
|
0.027305
|
LTCREE
ADF Test Statistic
|
-2.079190
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LTCREE)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:23
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LTCREE(-1)
|
-0.201851
|
0.097082
|
-2.079190
|
0.0472
|
D(LTCREE(-1))
|
0.020602
|
0.180562
|
0.114101
|
0.9100
|
C
|
5.023231
|
2.337944
|
2.148568
|
0.0408
|
@TREND(1972)
|
0.009569
|
0.007860
|
1.217500
|
0.2339
|
R-squared
|
0.148861
|
Mean dependent var
|
0.110185
|
Adjusted R-squared
|
0.054290
|
S.D. dependent var
|
0.253051
|
S.E. of regression
|
0.246086
|
Akaike info criterion
|
0.153644
|
Sum squared resid
|
1.635076
|
Schwarz criterion
|
0.338674
|
Log likelihood
|
1.618525
|
F-statistic
|
1.574061
|
Durbin-Watson stat
|
2.011017
|
Prob(F-statistic)
|
0.218608
|
LCRIHAB
ADF Test Statistic
|
-2.244769
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LCRIHAB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:25
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LCRIHAB(-1)
|
-0.231793
|
0.103259
|
-2.244769
|
0.0332
|
D(LCRIHAB(-1))
|
-0.163596
|
0.182400
|
-0.896905
|
0.3777
|
C
|
2.305315
|
0.944064
|
2.441907
|
0.0214
|
@TREND(1972)
|
0.001787
|
0.006943
|
0.257376
|
0.7988
|
R-squared
|
0.210133
|
Mean dependent var
|
0.077345
|
Adjusted R-squared
|
0.122371
|
S.D. dependent var
|
0.303776
|
S.E. of regression
|
0.284583
|
Akaike info criterion
|
0.444328
|
Sum squared resid
|
2.186656
|
Schwarz criterion
|
0.629358
|
Log likelihood
|
-2.887081
|
F-statistic
|
2.394330
|
Durbin-Watson stat
|
1.905605
|
Prob(F-statistic)
|
0.090339
|
LDEPIB
ADF Test Statistic
|
-3.794034
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDEPIB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:36
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LDEPIB(-1)
|
-0.538911
|
0.142042
|
-3.794034
|
0.0008
|
D(LDEPIB(-1))
|
0.210254
|
0.165174
|
1.272927
|
0.2139
|
C
|
-0.729893
|
0.233062
|
-3.131753
|
0.0041
|
@TREND(1972)
|
-0.001239
|
0.003933
|
-0.314921
|
0.7552
|
R-squared
|
0.375960
|
Mean dependent var
|
0.021010
|
Adjusted R-squared
|
0.306623
|
S.D. dependent var
|
0.225082
|
S.E. of regression
|
0.187424
|
Akaike info criterion
|
-0.390975
|
Sum squared resid
|
0.948447
|
Schwarz criterion
|
-0.205944
|
Log likelihood
|
10.06011
|
F-statistic
|
5.422162
|
Durbin-Watson stat
|
2.120786
|
Prob(F-statistic)
|
0.004736
|
LDATER
ADF Test Statistic
|
-3.660331
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDATER)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 00:37
|
Sample(adjusted): 1974 2004
|
Included observations: 31 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LDATER(-1)
|
-0.424128
|
0.115871
|
-3.660331
|
0.0011
|
D(LDATER(-1))
|
0.141249
|
0.158391
|
0.891771
|
0.3804
|
C
|
9.968622
|
2.662361
|
3.744279
|
0.0009
|
@TREND(1972)
|
0.034606
|
0.011774
|
2.939186
|
0.0067
|
R-squared
|
0.378630
|
Mean dependent var
|
0.116407
|
Adjusted R-squared
|
0.309589
|
S.D. dependent var
|
0.216170
|
S.E. of regression
|
0.179618
|
Akaike info criterion
|
-0.476057
|
Sum squared resid
|
0.871089
|
Schwarz criterion
|
-0.291026
|
Log likelihood
|
11.37888
|
F-statistic
|
5.484127
|
Durbin-Watson stat
|
2.089774
|
Prob(F-statistic)
|
0.004483
|
ADF EN DIFFERENCE PREMIERE
LPIBPOP
ADF Test Statistic
|
-2.260461
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LPIBPOP,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 22:48
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LPIBPOP(-1))
|
-0.472233
|
0.208910
|
-2.260461
|
0.0324
|
D(LPIBPOP(-1),2)
|
-0.230942
|
0.183990
|
-1.255192
|
0.2206
|
C
|
0.003908
|
0.002987
|
1.308529
|
0.2021
|
@TREND(1972)
|
-5.86E-05
|
0.000131
|
-0.448182
|
0.6577
|
R-squared
|
0.345137
|
Mean dependent var
|
-3.85E-05
|
Adjusted R-squared
|
0.269576
|
S.D. dependent var
|
0.007150
|
S.E. of regression
|
0.006110
|
Akaike info criterion
|
-7.234076
|
Sum squared resid
|
0.000971
|
Schwarz criterion
|
-7.047249
|
Log likelihood
|
112.5111
|
F-statistic
|
4.567650
|
Durbin-Watson stat
|
1.956825
|
Prob(F-statistic)
|
0.010655
|
LINVPIB
ADF Test Statistic
|
0.301413
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LINVPIB,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 22:46
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LINVPIB(-1))
|
0.790700
|
2.623313
|
0.301413
|
0.7655
|
D(LINVPIB(-1),2)
|
-0.453256
|
1.668681
|
-0.271625
|
0.7881
|
C
|
0.021389
|
0.021243
|
1.006904
|
0.3233
|
@TREND(1972)
|
-0.001777
|
0.001089
|
-1.631299
|
0.1149
|
R-squared
|
0.093724
|
Mean dependent var
|
-0.009704
|
Adjusted R-squared
|
-0.010847
|
S.D. dependent var
|
0.051122
|
S.E. of regression
|
0.051398
|
Akaike info criterion
|
-2.974865
|
Sum squared resid
|
0.068686
|
Schwarz criterion
|
-2.788038
|
Log likelihood
|
48.62297
|
F-statistic
|
0.896275
|
Durbin-Watson stat
|
1.164882
|
Prob(F-statistic)
|
0.456313
|
LDG
ADF Test Statistic
|
-1.852604
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDG,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 22:44
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LDG(-1))
|
-0.438929
|
0.236926
|
-1.852604
|
0.0753
|
D(LDG(-1),2)
|
-0.172214
|
0.230407
|
-0.747434
|
0.4615
|
C
|
0.018225
|
0.061076
|
0.298391
|
0.7678
|
@TREND(1972)
|
0.002258
|
0.002833
|
0.796910
|
0.4327
|
R-squared
|
0.239130
|
Mean dependent var
|
0.012359
|
Adjusted R-squared
|
0.151338
|
S.D. dependent var
|
0.145570
|
S.E. of regression
|
0.134103
|
Akaike info criterion
|
-1.056849
|
Sum squared resid
|
0.467575
|
Schwarz criterion
|
-0.870023
|
Log likelihood
|
19.85274
|
F-statistic
|
2.723810
|
Durbin-Watson stat
|
1.744560
|
Prob(F-statistic)
|
0.064715
|
LDEF
ADF Test Statistic
|
-2.988837
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDEF,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 22:45
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LDEF(-1))
|
-0.638360
|
0.213582
|
-2.988837
|
0.0060
|
D(LDEF(-1),2)
|
0.008270
|
0.191959
|
0.043083
|
0.9660
|
C
|
0.068548
|
0.032594
|
2.103075
|
0.0453
|
@TREND(1972)
|
-0.001727
|
0.001402
|
-1.231932
|
0.2290
|
R-squared
|
0.326965
|
Mean dependent var
|
-0.000731
|
Adjusted R-squared
|
0.249307
|
S.D. dependent var
|
0.074393
|
S.E. of regression
|
0.064456
|
Akaike info criterion
|
-2.522095
|
Sum squared resid
|
0.108020
|
Schwarz criterion
|
-2.335269
|
Log likelihood
|
41.83143
|
F-statistic
|
4.210329
|
Durbin-Watson stat
|
1.906653
|
Prob(F-statistic)
|
0.014875
|
LMASSPIB
ADF Test Statistic
|
-3.577548
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LMASSPIB,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 23:04
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LMASSPIB(-1))
|
-1.042566
|
0.291419
|
-3.577548
|
0.0014
|
D(LMASSPIB(-1),2)
|
-0.027010
|
0.200179
|
-0.134930
|
0.8937
|
C
|
0.080175
|
0.075503
|
1.061878
|
0.2981
|
@TREND(1972)
|
-0.003841
|
0.003800
|
-1.010881
|
0.3214
|
R-squared
|
0.526393
|
Mean dependent var
|
-0.010898
|
Adjusted R-squared
|
0.471746
|
S.D. dependent var
|
0.241502
|
S.E. of regression
|
0.175526
|
Akaike info criterion
|
-0.518492
|
Sum squared resid
|
0.801045
|
Schwarz criterion
|
-0.331666
|
Log likelihood
|
11.77739
|
F-statistic
|
9.632610
|
Durbin-Watson stat
|
1.795760
|
Prob(F-statistic)
|
0.000189
|
LQMMASS
ADF Test Statistic
|
-4.354533
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LQMMASS,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 23:06
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LQMMASS(-1))
|
-1.269110
|
0.291446
|
-4.354533
|
0.0002
|
D(LQMMASS(-1),2)
|
0.088642
|
0.175157
|
0.506069
|
0.6171
|
C
|
0.061537
|
0.091245
|
0.674418
|
0.5060
|
@TREND(1972)
|
-0.001635
|
0.004599
|
-0.355534
|
0.7251
|
R-squared
|
0.579643
|
Mean dependent var
|
0.011245
|
Adjusted R-squared
|
0.531141
|
S.D. dependent var
|
0.310519
|
S.E. of regression
|
0.212623
|
Akaike info criterion
|
-0.135029
|
Sum squared resid
|
1.175419
|
Schwarz criterion
|
0.051797
|
Log likelihood
|
6.025432
|
F-statistic
|
11.95074
|
Durbin-Watson stat
|
1.980803
|
Prob(F-statistic)
|
0.000042
|
LTCREE
ADF Test Statistic
|
-3.484845
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LTCREE,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 23:06
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LTCREE(-1))
|
-0.988012
|
0.283517
|
-3.484845
|
0.0018
|
D(LTCREE(-1),2)
|
-0.048381
|
0.198101
|
-0.244223
|
0.8090
|
C
|
0.141591
|
0.121908
|
1.161458
|
0.2560
|
@TREND(1972)
|
-0.002140
|
0.005788
|
-0.369727
|
0.7146
|
R-squared
|
0.521891
|
Mean dependent var
|
-0.005785
|
Adjusted R-squared
|
0.466724
|
S.D. dependent var
|
0.368287
|
S.E. of regression
|
0.268944
|
Akaike info criterion
|
0.334940
|
Sum squared resid
|
1.880605
|
Schwarz criterion
|
0.521766
|
Log likelihood
|
-1.024097
|
F-statistic
|
9.460287
|
Durbin-Watson stat
|
1.941580
|
Prob(F-statistic)
|
0.000213
|
LDEPIB
ADF Test Statistic
|
-3.879867
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LDEPIB,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 23:07
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LDEPIB(-1))
|
-1.047348
|
0.269944
|
-3.879867
|
0.0006
|
D(LDEPIB(-1),2)
|
0.068117
|
0.187877
|
0.362560
|
0.7199
|
C
|
0.069771
|
0.097623
|
0.714702
|
0.4812
|
@TREND(1972)
|
-0.003394
|
0.004946
|
-0.686220
|
0.4986
|
R-squared
|
0.504951
|
Mean dependent var
|
-0.017461
|
Adjusted R-squared
|
0.447830
|
S.D. dependent var
|
0.308180
|
S.E. of regression
|
0.229003
|
Akaike info criterion
|
0.013400
|
Sum squared resid
|
1.363499
|
Schwarz criterion
|
0.200226
|
Log likelihood
|
3.798998
|
F-statistic
|
8.840013
|
Durbin-Watson stat
|
2.022549
|
Prob(F-statistic)
|
0.000330
|
LCRIHAB
ADF Test Statistic
|
-3.508661
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LCRIHAB,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/24/09 Time: 23:08
|
Sample(adjusted): 1975 2004
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(LCRIHAB(-1))
|
-1.242612
|
0.354156
|
-3.508661
|
0.0017
|
D(LCRIHAB(-1),2)
|
0.017761
|
0.222455
|
0.079841
|
0.9370
|
C
|
0.209069
|
0.153276
|
1.363999
|
0.1843
|
@TREND(1972)
|
-0.006740
|
0.007478
|
-0.901375
|
0.3757
|
R-squared
|
0.588293
|
Mean dependent var
|
0.011014
|
Adjusted R-squared
|
0.540789
|
S.D. dependent var
|
0.466116
|
S.E. of regression
|
0.315864
|
Akaike info criterion
|
0.656559
|
Sum squared resid
|
2.594029
|
Schwarz criterion
|
0.843385
|
Log likelihood
|
-5.848379
|
F-statistic
|
12.38391
|
Durbin-Watson stat
|
1.882771
|
Prob(F-statistic)
|
0.000032
|
RESULTATS DE L'ESTIMATION DU MODELE
Dependent Variable: LPIBPOP
|
Method: Least Squares
|
Date: 03/25/09 Time: 11:15
|
Sample: 1972 2004
|
Included observations: 33
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.678344
|
0.131502
|
5.158429
|
0.0000
|
LINVPIB
|
0.023258
|
0.011380
|
2.043667
|
0.0526
|
LDG
|
-0.004582
|
0.004613
|
-0.993193
|
0.3310
|
LDEF
|
0.001563
|
0.009811
|
0.159286
|
0.8748
|
LMASSPIB
|
-0.011715
|
0.006015
|
-1.947440
|
0.0638
|
LQMMASS
|
-0.003668
|
0.002368
|
-1.549058
|
0.1350
|
LTCREE
|
0.007728
|
0.001611
|
4.797979
|
0.0001
|
LDEPIB
|
-0.063422
|
0.010042
|
-6.315572
|
0.0000
|
LDATER
|
0.061597
|
0.009944
|
6.194486
|
0.0000
|
LCRIHAB
|
0.004448
|
0.001548
|
2.873925
|
0.0086
|
R-squared
|
0.998489
|
Mean dependent var
|
2.439386
|
Adjusted R-squared
|
0.997898
|
S.D. dependent var
|
0.055436
|
S.E. of regression
|
0.002542
|
Akaike info criterion
|
-8.866970
|
Sum squared resid
|
0.000149
|
Schwarz criterion
|
-8.413482
|
Log likelihood
|
156.3050
|
F-statistic
|
1688.911
|
Durbin-Watson stat
|
1.750455
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
TEST DE CAUSALITE
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 03/25/09 Time: 11:26
|
Sample: 1972 2004
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
LMASSPIB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
12.3270
|
0.00148
|
LPIBPOP does not Granger Cause LMASSPIB
|
0.04426
|
0.83485
|
LQMMASS does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
1.15441
|
0.29149
|
LPIBPOP does not Granger Cause LQMMASS
|
4.74308
|
0.03769
|
LTCREE does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
1.34736
|
0.25521
|
LPIBPOP does not Granger Cause LTCREE
|
2.25387
|
0.14409
|
LDEPIB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
6.59402
|
0.01565
|
LPIBPOP does not Granger Cause LDEPIB
|
0.14902
|
0.70229
|
LDATER does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
7.53934
|
0.01026
|
LPIBPOP does not Granger Cause LDATER
|
0.92335
|
0.34454
|
LCRIHAB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
0.00812
|
0.92882
|
LPIBPOP does not Granger Cause LCRIHAB
|
0.93324
|
0.34201
|
LQMMASS does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.35244
|
0.55734
|
LMASSPIB does not Granger Cause LQMMASS
|
2.30995
|
0.13938
|
LTCREE does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.05198
|
0.82125
|
LMASSPIB does not Granger Cause LTCREE
|
0.14208
|
0.70897
|
LDEPIB does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
1.39939
|
0.24643
|
LMASSPIB does not Granger Cause LDEPIB
|
0.98505
|
0.32917
|
LDATER does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.01468
|
0.90441
|
LMASSPIB does not Granger Cause LDATER
|
0.27856
|
0.60166
|
LCRIHAB does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.29780
|
0.58944
|
LMASSPIB does not Granger Cause LCRIHAB
|
4.99715
|
0.03325
|
LTCREE does not Granger Cause LQMMASS
|
32
|
1.01114
|
0.32295
|
LQMMASS does not Granger Cause LTCREE
|
0.18577
|
0.66965
|
LDEPIB does not Granger Cause LQMMASS
|
32
|
1.48432
|
0.23292
|
LQMMASS does not Granger Cause LDEPIB
|
0.14946
|
0.70187
|
LDATER does not Granger Cause LQMMASS
|
32
|
7.14035
|
0.01224
|
LQMMASS does not Granger Cause LDATER
|
0.15395
|
0.69766
|
LCRIHAB does not Granger Cause LQMMASS
|
32
|
1.50753
|
0.22939
|
LQMMASS does not Granger Cause LCRIHAB
|
0.01640
|
0.89899
|
LDEPIB does not Granger Cause LTCREE
|
32
|
2.15525
|
0.15285
|
LTCREE does not Granger Cause LDEPIB
|
0.03424
|
0.85449
|
LDATER does not Granger Cause LTCREE
|
32
|
0.23422
|
0.63205
|
LTCREE does not Granger Cause LDATER
|
0.05304
|
0.81947
|
LCRIHAB does not Granger Cause LTCREE
|
32
|
1.82497
|
0.18717
|
LTCREE does not Granger Cause LCRIHAB
|
18.6451
|
0.00017
|
LDATER does not Granger Cause LDEPIB
|
32
|
0.11241
|
0.73983
|
LDEPIB does not Granger Cause LDATER
|
1.72647
|
0.19916
|
LCRIHAB does not Granger Cause LDEPIB
|
32
|
0.14580
|
0.70536
|
LDEPIB does not Granger Cause LCRIHAB
|
7.96385
|
0.00853
|
LCRIHAB does not Granger Cause LDATER
|
32
|
0.28027
|
0.60056
|
LDATER does not Granger Cause LCRIHAB
|
2.97042
|
0.09545
|
Test de cointégration de Johansen
|
Likelihood
|
5 Percent
|
1 Percent
|
Hypothesized
|
|
Eigenvalue
|
Ratio
|
Critical Value
|
Critical Value
|
No. of CE(s)
|
|
0.617058
|
95.09735
|
82.49
|
90.45
|
None **
|
0.581814
|
65.34132
|
59.46
|
66.52
|
At most 1 *
|
0.376497
|
38.31462
|
39.89
|
45.58
|
At most 2
|
0.320253
|
23.67017
|
24.31
|
29.75
|
At most 3
|
0.225119
|
11.70309
|
12.53
|
16.31
|
At most 4
|
0.115271
|
3.796686
|
3.84
|
6.51
|
At most 5
|
*(**) denotes rejection of the hypothesis at 5%(1%)
significance level
|
|
|
|
|
|
L.R. test indicates 2 cointegrating equation(s) at 5%
significance level
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unnormalized Cointegrating Coefficients:
|
LPIBPOP
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
5.202475
|
-0.298292
|
0.580178
|
0.372851
|
-0.273745
|
0.303217
|
7.828547
|
-0.489133
|
0.102634
|
0.338387
|
-0.173234
|
-0.193397
|
4.322623
|
-0.179961
|
-0.619065
|
0.642651
|
-0.414766
|
0.441722
|
-5.906475
|
-0.077584
|
-0.783691
|
0.977373
|
0.946182
|
-0.723452
|
-5.592936
|
0.414054
|
-0.518004
|
-0.344179
|
0.014407
|
0.211385
|
2.639621
|
-0.606642
|
0.023368
|
0.270093
|
0.330401
|
0.070590
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 1 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
LPIBPOP
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
1.000000
|
-0.057337
|
0.111520
|
0.071668
|
-0.052618
|
0.058283
|
|
(0.01710)
|
(0.03755)
|
(0.03971)
|
(0.02424)
|
(0.02577)
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
211.1624
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 2 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
LPIBPOP
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
1.000000
|
0.000000
|
1.208410
|
0.388703
|
-0.392463
|
0.983274
|
|
|
(4.69575)
|
(1.79645)
|
(1.14832)
|
(3.84380)
|
0.000000
|
1.000000
|
19.13070
|
5.529354
|
-5.927189
|
16.13263
|
|
|
(77.2471)
|
(29.5524)
|
(18.8904)
|
(63.2322)
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
224.6758
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 3 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
LPIBPOP
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.367304
|
-0.284179
|
0.527384
|
|
|
|
(0.74485)
|
(0.31889)
|
(0.90966)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
5.190593
|
-4.212912
|
8.915296
|
|
|
|
(12.7583)
|
(5.46222)
|
(15.5812)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.017708
|
-0.089609
|
0.377265
|
|
|
|
(1.06554)
|
(0.45619)
|
(1.30131)
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
231.9980
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 4 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
LPIBPOP
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
-0.167766
|
0.179103
|
|
|
|
|
(0.03421)
|
(0.08624)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
-2.567802
|
3.993540
|
|
|
|
|
(0.77539)
|
(1.95493)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
-0.083996
|
0.360474
|
|
|
|
|
(0.16864)
|
(0.42519)
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
-0.316941
|
0.948207
|
|
|
|
|
(0.26445)
|
(0.66673)
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
237.9816
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 5 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
LPIBPOP
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
LCRIHAB
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
-0.738367
|
|
|
|
|
|
(9.46048)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
-10.04915
|
|
|
|
|
|
(144.995)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
-0.098882
|
|
|
|
|
|
(4.66249)
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
-0.785065
|
|
|
|
|
|
(17.9032)
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
-5.468759
|
|
|
|
|
|
(56.2562)
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
241.9348
|
|
|
|
|
Estimation du modèle à correction
d'erreur
Dependent Variable: D(LPIBPOP)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/13/09 Time: 00:29
|
Sample(adjusted): 1973 2004
|
Included observations: 32 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.142471
|
0.163356
|
0.872145
|
0.3935
|
D(LDG)
|
0.018000
|
0.009231
|
1.950085
|
0.0653
|
D(LMASSPIB)
|
-0.006144
|
0.008011
|
-0.766946
|
0.4521
|
D(LQMMASS)
|
-0.003084
|
0.006135
|
-0.502668
|
0.6207
|
D(LTCREE)
|
0.003222
|
0.005116
|
0.629825
|
0.5359
|
D(LCRIHAB)
|
4.79E-05
|
0.006047
|
0.007926
|
0.9938
|
LPIBPOP(-1)
|
-0.007745
|
0.161778
|
-0.047873
|
0.9623
|
LDG(-1)
|
-0.004156
|
0.007720
|
-0.538272
|
0.5963
|
LMASSPIB(-1)
|
0.011193
|
0.006168
|
1.814640
|
0.0846
|
LQMMASS(-1)
|
0.005294
|
0.006831
|
0.774987
|
0.4474
|
LTCREE(-1)
|
0.000971
|
0.005907
|
0.164443
|
0.8710
|
LCRIHAB(-1)
|
-0.002070
|
0.004677
|
-0.442541
|
0.6628
|
R-squared
|
0.591393
|
Mean dependent var
|
0.005886
|
Adjusted R-squared
|
0.366658
|
S.D. dependent var
|
0.006494
|
S.E. of regression
|
0.005168
|
Akaike info criterion
|
-7.412615
|
Sum squared resid
|
0.000534
|
Schwarz criterion
|
-6.862964
|
Log likelihood
|
130.6018
|
F-statistic
|
2.631521
|
Durbin-Watson stat
|
2.394463
|
Prob(F-statistic)
|
0.028995
|
Estimation de l'équation de long terme
Dependent Variable: LPIBPOP
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/13/09 Time: 00:17
|
Sample: 1972 2004
|
Included observations: 33
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.046551
|
0.078563
|
13.32123
|
0.0000
|
LDG
|
0.043335
|
0.003689
|
11.74558
|
0.0000
|
LMASSPIB
|
0.013745
|
0.008318
|
1.652405
|
0.1100
|
LQMMASS
|
-0.002038
|
0.007745
|
-0.263161
|
0.7944
|
LTCREE
|
0.014051
|
0.005077
|
2.767786
|
0.0101
|
LCRIHAB
|
-0.000993
|
0.004339
|
-0.228781
|
0.8208
|
R-squared
|
0.979488
|
Mean dependent var
|
2.439386
|
Adjusted R-squared
|
0.975689
|
S.D. dependent var
|
0.055436
|
S.E. of regression
|
0.008644
|
Akaike info criterion
|
-6.501037
|
Sum squared resid
|
0.002017
|
Schwarz criterion
|
-6.228945
|
Log likelihood
|
113.2671
|
F-statistic
|
257.8552
|
Durbin-Watson stat
|
0.886712
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Test de causalité de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 05/13/09 Time: 10:30
|
Sample: 1972 2004
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
LMASSPIB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
12.3270
|
0.00148
|
LPIBPOP does not Granger Cause LMASSPIB
|
0.04426
|
0.83485
|
LQMMASS does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
1.15441
|
0.29149
|
LPIBPOP does not Granger Cause LQMMASS
|
4.74308
|
0.03769
|
LTCREE does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
1.34736
|
0.25521
|
LPIBPOP does not Granger Cause LTCREE
|
2.25387
|
0.14409
|
LCRIHAB does not Granger Cause LPIBPOP
|
32
|
0.00812
|
0.92882
|
LPIBPOP does not Granger Cause LCRIHAB
|
0.93324
|
0.34201
|
LQMMASS does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.35244
|
0.55734
|
LMASSPIB does not Granger Cause LQMMASS
|
2.30995
|
0.13938
|
LTCREE does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.05198
|
0.82125
|
LMASSPIB does not Granger Cause LTCREE
|
0.14208
|
0.70897
|
LCRIHAB does not Granger Cause LMASSPIB
|
32
|
0.29780
|
0.58944
|
LMASSPIB does not Granger Cause LCRIHAB
|
4.99715
|
0.03325
|
LTCREE does not Granger Cause LQMMASS
|
32
|
1.01114
|
0.32295
|
LQMMASS does not Granger Cause LTCREE
|
0.18577
|
0.66965
|
LCRIHAB does not Granger Cause LQMMASS
|
32
|
1.50753
|
0.22939
|
LQMMASS does not Granger Cause LCRIHAB
|
0.01640
|
0.89899
|
LCRIHAB does not Granger Cause LTCREE
|
32
|
1.82497
|
0.18717
|
LTCREE does not Granger Cause LCRIHAB
|
18.6451
|
0.00017
|
Les données
obs
|
LCRIHAB
|
LDG
|
LMASSPIB
|
LPIBPOP
|
LQMMASS
|
LTCREE
|
1972
|
7.9334012536
|
22.9182657193
|
-1.89207129043
|
2.34084667295
|
-2.45793553301
|
23.0669928733
|
1973
|
8.15961401464
|
22.9500492165
|
-1.83109286479
|
2.33865223779
|
-1.79378992678
|
23.2680124871
|
1974
|
8.29062594842
|
23.0746410941
|
-1.71966461774
|
2.34687712947
|
-1.91443249018
|
23.5235913142
|
1975
|
8.4593446301
|
23.1391796152
|
-1.25714756681
|
2.352557881
|
-1.85391539472
|
24.2026580662
|
1976
|
9.17797724734
|
23.1656128723
|
-1.47585987911
|
2.36724433215
|
-1.81254200841
|
24.1921218671
|
1977
|
9.16462299686
|
23.3185205439
|
-1.42367401145
|
2.37233046224
|
-1.83029313323
|
24.3502698873
|
1978
|
9.19496990565
|
23.3835253742
|
-1.45391947722
|
2.38308409865
|
-1.58463279352
|
24.5321480835
|
1979
|
9.41365323638
|
23.4511186653
|
-1.50772534681
|
2.38958365283
|
-1.76130026174
|
24.8744632108
|
1980
|
9.54224620124
|
23.5797360432
|
-1.22953484238
|
2.39915659334
|
-1.3449839661
|
25.1659170934
|
1981
|
9.9126962507
|
23.7289484414
|
-1.20609144919
|
2.41305051751
|
-1.61528743722
|
25.1891739556
|
1982
|
9.86421343762
|
23.9697568288
|
-1.10428491328
|
2.42507568148
|
-1.88139702442
|
25.558753778
|
1983
|
10.3605261624
|
24.1921218671
|
-1.28607524496
|
2.43712531137
|
-1.8666607774
|
25.6128628027
|
1984
|
10.4645436911
|
24.500613939
|
-1.32707572088
|
2.44942848108
|
-1.65579004208
|
25.4842424741
|
1985
|
10.4237604147
|
24.8209381893
|
-1.31798597644
|
2.44673349801
|
-1.51520338709
|
25.7029607081
|
1986
|
10.5343513034
|
24.8600311151
|
-1.43632712706
|
2.45229314344
|
-1.28421912615
|
25.3053720833
|
1987
|
10.1460324865
|
25.0027058828
|
-1.57998239997
|
2.45158923646
|
-1.01825974366
|
25.2667733625
|
1988
|
10.1170125743
|
24.9802959814
|
-1.55418916823
|
2.44753001642
|
-1.32890889129
|
25.3881190251
|
1989
|
10.1436509578
|
25.0137252781
|
-1.50651653928
|
2.44605571855
|
-1.65952462652
|
25.0157779644
|
1990
|
9.61038601622
|
24.8774503995
|
-1.28143086336
|
2.44565321823
|
-1.51419552694
|
25.3492185621
|
1991
|
10.0801313084
|
24.6954427652
|
-1.17178926668
|
2.44219402361
|
-1.54359464985
|
25.1799360146
|
1992
|
9.68580954954
|
24.7378454307
|
-1.04754810419
|
2.44331476188
|
-1.30193651109
|
24.9631527045
|
1993
|
9.61268535275
|
24.7698197353
|
-1.13355537149
|
2.44535908672
|
-1.05671232905
|
24.9383520169
|
1994
|
9.28179394998
|
24.8357777031
|
-0.81501750518
|
2.4490316817
|
-1.33945010879
|
25.0407539505
|
1995
|
9.80620555983
|
24.8455497679
|
-0.87802233057
|
2.4505483954
|
-1.05787104024
|
25.1102800131
|
1996
|
9.97260180534
|
25.1552724039
|
-1.08784019169
|
2.47655666555
|
-1.12943975246
|
25.3521525496
|
1997
|
9.98488193584
|
25.4506536557
|
-1.22758266997
|
2.48978021526
|
-1.07901044443
|
24.9957565846
|
1998
|
9.68561797002
|
25.5190563825
|
-1.38629436112
|
2.49768149541
|
-1.05565452343
|
25.3294355233
|
1999
|
9.67502259897
|
25.5752961009
|
-1.19659269703
|
2.5044455521
|
-1.2399774062
|
25.906340688
|
2000
|
9.85519566588
|
25.5830782413
|
-1.05605267425
|
2.50972110651
|
-1.43233829962
|
26.063924044
|
2001
|
10.0846259054
|
25.7136984237
|
-1.0040444994
|
2.51484383316
|
-1.37045317519
|
26.1000246298
|
2002
|
9.70463988256
|
25.9490125107
|
-1.16818207898
|
2.52009158308
|
-1.32320515181
|
26.3184975273
|
2003
|
10.0958578916
|
26.0315335343
|
-1.14375394433
|
2.52212023697
|
-1.3281343647
|
26.601717314
|
2004
|
10.5573027741
|
26.5268936466
|
-1.35927113982
|
2.52919004036
|
-1.11142784252
|
26.6837443124
|
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
...............................................................................................................................
........................iii
REMERCIEMENTS..................................................................
.................iv
RESUME..............................................................................
.....................v
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS.................................... ................
vi
SOMMAIRE............................................................................................viii
INTRODUCION
GENERALE........................................................................
1
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL DE
L'ETUDE................4
Section 1 : Cadre théorique de
l'étude................................................5
PARAGRAPHE 1 : De la problématique aux
hypothèses de
recherche.....................................................................................5
A- Problématique et intérêt de
l'étude ..................... .....................5
1 -
Problématique..........................................................
5
2- intérêt de
l'étude.............................................
.................7
B- objectifs et hypothèses de
recherche..................... ...............7
1-
objectifs.........................................................
..........7
2- hypothèses de
recherche.............................................. .8
PARAGRAPHE 2 : Revue de
littérature ..................... ............8
A- travaux théoriques et Empiriques sur le
lien entre développement financier et croissance économique
........................................8
1- Travaux théoriques sur la liaison
entre développement financier et croissance
économique................................................................8
2-Travaux Empiriques sur développement
financier et croissance
économique..............................................................................14
B- Microfinance et croissance
économique..............................20
1- Microfinance : sous secteur
de moindre importance.............21
2- Microfinance : puissant outil de lute
contre la pauvreté.........22
Section II : Cadre contextuel de l'étude
..............................................23
PARAGRAPHE I : Niveau de développement du
système financier au
Bénin.......................................................................................23
A- Le secteur financier
classique..........................................23
B- Le secteur de la
microfinance....................................... .24
PARAGRAPHE II : Comparaison entre
l'activité financière bancaire et l'activité de la
microfinance..........................................26
CHAPITRE II : Validation empirique du lien entre
développement financier et croissance
économique...............................................27
Section 1 : Méthodologie de
l'étude...............................................28
PARAGRAPHE I : Validation
économétrique du lien entre développement financier et
croissance économique ........................28
A- Vérification de l'existence d'un lien
entre développement financier et croissance économique au
Bénin........................................28
2- Modèle
retenu................................................28
3- Méthode
d'analyse..........................................30
B- Détermination du sens de
causalité ..................................31
PARAGRAPHE II : Analyse isolée de la
microfinance............................31
- Approche
graphique....................................................31
- Approche
qualitative.....................................................32
Section 2 : Résultats et implications de
l'étude.......................................32
PARAGRAPHE I : Résultats et
interprétations.............................32
A- Liaison entre finance et croissance économique au
Bénin.....32
1- Résultats de
l'estimation.......................................32
2- Résultats du test de
causalité...................................36
B- Impact de la
microfinance..........................................37
1- Résultats
graphiques............................................37
2- Résultats analytiques
............................................38
PARAGRAPHE 2 : Recommandations de
l'étude.........................40
A- Recommandations en faveur du
système bancaire.........40
B- Recommandations en faveur de la
microfinance............40
Conclusion générale
....................................................................42
Références
bibliographiques............................................................44
Annexes
...................................................................................48
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 :
Niveau relatif de développement financier du Bénin par
rapport à celui de
l'UEMOA.......................................................................24
TABLEAU 2 : Evolution du nombre des
institutions de microfinance autorisées au
bénin......................................................................25
TABLEAU 3 : Comparaison de l'activité
financière des banques et des
SFD............................................................................................................26
TABLEAU 4 : Résultats des
tests de stationnarité en niveau sur les variables
réelles.........................................................................33
TABLEAU 5 : Résultats des tests de
stationnarité en niveau sur les variables
financières....................................................................33
TABLEAU 6 :
Résultats des tests de cointégration à la
Johansen...............33
TABLEAU 7 :
Résultats des tests
d'hétéroscédasticité............................34
TABLEAU 8 :
Résultats du test de
Ramsey........................................35
TABLEAU 9 : Résultats du test de
causalité ............................................36
Tableau 10 : Conclusions issues du trest de
causalité...........................37
TABLEAU 11 : Segments de
marché couverts par les dix plus grandes IMF du Bénin en
2003.............................................................................39
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : Lien entre microfinance et
économie
réelle..................................................................22
FIGURE 2 : Courbes
d'évolution du PIB par tête et des crédits du secteur de la
microfinance au
bénin...................................................................38
|