Conclusion
Nos résultats enregistrés auprès des SSS
du CHIS ne peuvent qu'attester la validité de la théorie
bi-factorielle de Herzberg sur le rôle supposé des facteurs
avancés sur la variation du degré de satisfaction au travail.
Vraisemblablement, en analysant l'insatisfaction au travail des SSS, on peut
isoler un certain nombre de facteurs radicalement différents des
facteurs intrinsèques. Tel est le cas respectivement des facteurs
extrinsèques relatifs à l'environnement matériel des SSS
(1) Affectation du personnel, (2) Salaire, (3) Politique de l'organisation et
(4) conditions de travail. C'est dire que, malgré les lacunes
contrariantes dans le gestion des ressources humaines du personnel infirmier au
Maroc, il convient de considérer désormais l'insatisfaction des
SSS comme un problème prioritaire à résoudre, car les
compétences acquises en formation du 2ème cycle de ces
derniers, leur dévouement, et leurs qualités d'acteurs de
changement constituent les clés de réussite de la réforme
hospitalière engagée au Maroc. Cependant, s'il est vrai que les
SSS sont influencés négativement par des facteurs de
l'environnement matériel, nos résultats confirment que l'ensemble
des facteurs de l'environnement social représentés par la
communication avec les supérieurs et particulièrement les
collègues suscitent quant à eux la satisfaction des SSS. Au
demeurant, cette satisfaction, tient pour le SSS lui-même, son esprit
d'innovation et de créativité, son sens d'autonomie, son style
d'autorité, pour son activité, sa complexité, sa
variété.
Somme toute, la visée de l'étude était de
décrire les facteurs pouvant influencer la satisfaction au travail. Cet
objectif fut en partie atteint, mais nous sommes conscients que tous les
aspects de la satisfaction au travail n'ont pas été
explorés, les liens de causes et conséquences entre les facteurs
n'ont pas étudiés d'où émane la
nécessité de conduire des travaux de recherche dans ce sens
D'autres avenues intéressantes peuvent également
s'offrir dans la poursuite de cette recherche. On pourrait à titre
d'exemple, questionner la population par entrevue, afin de connaître leur
vision des politiques organisationnelles sur les facteurs procurant le plus
d'insatisfaction. Aussi, Les résultats ci-dessus exposés et les
questions posées à leur propos amènent à se poser
une question d'importance: comment réduire, à défaut de
l'éradiquer, l'insatisfaction chez les SSS ? Comment renforcer leur
satisfaction? C'est là une question essentielle que la visée
descriptive du travail n'a pas pu cerner tout les aspects, et à laquelle
une prochaine recherche devra répondre.
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