6.2.3 Ressources sanitaires
6.2.3.1 infrastructures sanitaires
o Sectorisation et répartition spatiale des
structures de l'offre de soins
Selon la carte sanitaire l'offre de soins en République
de Djibouti est organisée en district sanitaire. Les limites
géographiques du District sanitaire sont celles de la région
administrative. Il existe au total 7 districts sanitaires à savoir
District de Djibouti, de Balballa, Dikhil, Arta, Ali Sabieh, Tadjourah et
Obock. Chaque district sanitaire se subdivise en sous-districts sanitaires qui
se subdivisent eux aussi en Secteurs Sanitaires.
Selon la sectorisation et la répartition des structures
de soins illustrées sur la carte (annexe n°3), nous
recensons dans le tableau n°4 ci-dessous le nombre des structures par
région.
Tableau 4 : Répartition des
structures sanitaires fonctionnelles par District (secteur public)
District sanitaire
|
hôpitaux
|
Centre de santé
|
Poste de santé
|
nbre lit
|
Lit/hab
|
nbre
|
struct/ hab
|
nbre
|
struct/ hab
|
Capital :
|
900
|
1,87/1000
|
10
|
0,2/10000
|
2
|
0,02/10
|
|
|
hab
|
|
hab
|
|
000 hab
|
Djibouti-ville &
|
|
|
|
|
|
|
Balballa
|
|
|
|
|
|
|
Dikhil
|
80
|
1,2/1000
|
0
|
|
5
|
0,7/100
|
|
|
hab
|
|
|
|
00 hab
|
TOTAL national
|
1225
|
1,6/1000
|
10
|
0,1/10000
|
28
|
0,4/100
|
|
|
hab
|
|
hab
|
|
00 hab
|
- en 1999, le ratio population par structure de santé
(OMS : 1/10.000) était de l'ordre de 16.000 habitants par structure
(8700 en rural et 22.000 en urbain)28.
- Hormis les zones rurales où la population est
très dispersée, en milieu urbain environ 90% de la population vit
à moins de 5 km d'un service de santé.
- Le ratio lit/population est de 1/680 (OMS : 1/1.000).
En termes de structures, ce ratio est proche des normes de
l'OMS, mais, néanmoins, la qualité des services fait
défaut surtout en milieu rural. Le poste de santé joue le
rôle de centre de santé, mais, il ne dispense toutes les
28 Les données démographies pose
problème pour compléter notre analyse. Il existe plusieurs
sources qui donnent des informations différentes. Pour ce raison, notre
analyse et commentaire ne peut être pertinent.
prestations notamment, les consultations médicales, la
consultation prénatale et autres activités de soins qui
nécessitent un médecin.
6.2.3.2 Ressources humaines
La politique de développement de ressources humaines
est érigée comme une priorité et constitue l'un de cinq
leviers d'intervention, avec la décentralisation et la
déconcentration des services de santé.
Tout d'abord, un projet de décret portant augmentation
des émoluments des médecins et des paramédicaux a
été adopté et appliqué dès le mois d'avril
2007, avec une incidence budgétaire de 350 millions de francs Djibouti
que compensait l'effet recherché de motivation par le gain d'un
personnel au pouvoir d'achat drastiquement diminué.
Par décision politique, les promotions des
élèves du Centre de Formation pour le Personnel de la
Santé ont vu le nombre d'inscrits augmenté
régulièrement depuis 2003, passant de 60 élèves par
cycle de formation à 120 par an, répartis dans les
différentes filières d'auxiliaire paramédical, d'infirmier
diplômé d'Etat, de sage femme, de laborantin et
dernièrement celle de gestionnaires de pharmacie.
Les formations à l'étranger ont augmenté
aussi de façon exponentielle depuis deux ans, et ce grâce aux
accords de coopération avec les pays du Maghreb qui accueillent à
eux seuls plus de 60 % de stagiaires dont 71 candidats ont été
accepté pour la seule année 2007, en majorité des
techniciens supérieurs dans les domaines d'anesthésie
réanimation, d'imagerie médicale et d'instrumentaliste.
Depuis 1999, 158 médecins et pharmaciens ont
été formés par les différentes universités
étrangères, dont une bonne quarantaine prendra du service en
même temps cette année. Toutefois, la pénurie de
médecins généralistes et de spécialistes ainsi que
de techniciens supérieurs de la santé reste de mise. Face
à cette situation, le gouvernement vient d'opter pour la solution d'une
formation locale, avec le lancement de l'Ecole de
médecine, dont la première promotion qui a fait
sa rentrée au mois de Novembre 2007, compte 36 étudiants, un
chiffre qui sera majoré à 50 dès la rentrée
prochaine.
Afin de pallier au besoin d'enseignants, un premier cadre de
partenariat est scellé avec le gouvernement tunisien qui a aligné
trois de ses meilleures facultés de médecines qui ont
octroyé des professeurs.
De même, les facultés du Maroc et de
l'Algérie se sont engagées à appuyer l'Ecole de
Médecine, tant en professorat qu'en appui technique pour mettre en place
des Centres hospitalo-universitaires. L'OMS et la Coopération
Française sont les autres partenaires clés dans la
réalisation de cette initiative.
Parallèlement à la mise en place de
l'école de médecine, le Ministère de la santé s'est
attelé à la transformation du Centre de Formation pour le
Personnel de la Santé (CFPS) en un Institut Supérieur des
Sciences de la Santé (ISSS), ouvrant ainsi les filières à
d'autres fonctions du secteur sanitaire, toutes aussi importantes que celles
d'infirmier et de sage femme. Ce qui donne la possibilité de former sur
place les techniciens supérieurs de la santé.
A ce jour, toutes professions confondues, l'effectif du
personnel de la santé est passé de 961 agents en mai 2005
à 2163 en fin 2007, ce qui montre l'effort exceptionnel de l'Etat pour
relancer ce domaine prioritaire.
Tableau 5 : Répartition
du personnel de santé secteur public et principaux ratios par district
sanitaire
|
National
|
Ressources Humaines
|
Effectif
|
Population
|
Ratio
|
normes OMS
|
Médecin
|
96
|
734.000
|
1/7645 hab
|
1/5000 ou
1/10.000
|
Infirmiers (DE,Ax)
|
293
|
1/2505 hab
|
1/1500
|
Sage femme
|
115
|
1/1085 FAR29
|
1 /300 FAR
|
En 2007, le ratio médecin (tous secteurs
confondus)/population est de 1 médecin pour 7645 habitants (6.800 en
2001) ; l'OMS préconise 1 médecin pour 10.000 habitants. Mais si
l'on prend en compte les seuls médecins de nationalité
Djiboutienne (58 médecins), le ratio devient 1 pour 12655 personnes
(18000 en 2001). Le ratio infirmier uniquement ministère de la
santé est de 1 infirmier pour 2505 habitants (si l'on inclut les «
aidesinfirmiers »).
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