1.3 Pollution et insecticides
La présence de pesticides dans l'environnement
pose problème, pour la santé humaine et pour
l'équilibre des écosystèmes. Lorsqu'on en trouve dans
l'eau de consommation humaine, les risques sont particulièrement
élevés ; de même pour les écosystèmes
aquatiques, très sensibles aux pesticides, qui peuvent se concentrer
dans la chaîne trophique. De plus, les utilisations de pesticides
elles-mêmes impliquent aussi des risques sanitaires pour les utilisateurs
et les personnes amenées à fréquenter les surfaces
traitées, ce qui est courant pour les utilisations non agricoles
(boulet, 2005).
Car libérés dans l'environnement, les
pesticides vont évidemment éliminer les organismes contre
lesquels ils sont utilisés. Mais, la plupart de ces produits
vont également toucher d'autres organismes que ceux visés au
départ, de manière directe (absorption, ingestion,
respiration, etc.) ou indirecte (via un autre organisme
contaminé, de l' eau pollué, etc.). Les effets sur la
biodiversité, et notamment la flore et la faune terrestres et
aquatiques, sont donc indéniables.
Plusieurs phénomènes peuvent en effet
accroître l'impact des pesticides sur la faune et la flore sauvages.
Parmi ceux-ci, retenons notamment :
- la dispersion des produits : lors du traitement
d'une culture par des pesticides, une proportion non négligeable
de produit est disséminée dans l'environnement,
au-delà des zones traitées ;
- la non sélectivité : rares sont les
pesticides qui ont un effet sélectif, c'est-à-dire ciblé
sur une seule espèce ou un groupe d'espèces, car ils
interviennent sur des processus fondamentaux du métabolisme
(photosynthèse, croissance, reproduction, etc.) communs aux
espèces visés et aux autres espèces ;
- la toxicité de la molécule active et de ses
produits de dégradation : elle est variable d'un groupe d'espèces
à un autre ;
- la rémanence de la molécule et sa
capacité d'accumulation dans la chaîne alimentaire : certains
pesticides comme les organochlorés (le DDT ou le lindane par
exemple) sont peu ou pas dégradés dans le sol et les milieux
contaminés (eau, etc.). De ce fait, ces pesticides vont s'accumuler
dans les plantes, voire dans les graisses animales, et donc de se
concentrer tout au long de la chaîne alimentaire.
Iv- les plantes
L'histoire des plantes aromatiques et
médicinales est associée à l'évolution des
civilisations. Dans toutes les régions du monde, l'histoire des peuples
montre que ces plantes ont toujours occupé une place importante en
médecine, dans la composition des parfums et dans les
préparations culinaires.
La valorisation de ces ressources naturelles
végétales passe essentiellement par l'extraction de leurs huiles
essentielles. Ces dernières sont des produits à forte valeur
ajoutée, utilisées dans les industries pharmaceutiques,
cosmétiques et agroalimentaires. L'étude des activités
biologiques et biotechnologique des extraits de plantes est d'un grand
intérêt. Les activités antimicrobiennes des huiles
essentielles ont été rapportées dans plusieurs travaux
(Janssen et al., 1987 ; Bouzouita et al., 2005).
Dans la plupart des cas ces activités sont
attribuées aux monoterpènes oxygénés (Carson et
al., 1995). D'autre part nous savons que la conservation des denrées
entreposées est généralement assurée par des
insecticides de synthèse qui peuvent être le moyen le plus
efficace et le moins coûteux pour contrôler les insectes.
Cependant l'utilisation abusive des insecticides chimiques a des effets
négatifs. Des travaux sont effectués dans ce contexte et ont
montré une efficacité des extraits des plantes (Guarrera, 1999).
En effet les plantes constituent une source de substances naturelles qui
présente un grand potentiel d'application contre les insectes et
d'autres parasites des plantes et du monde animal.
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