II.1.4 LES MOBILES DES
PARTENARIATS
L'économie nationale, disions - nous, en grande
partie sur l'exploitation des produits miniers notamment le Cuivre
exploité par la Gécamines, qui constituent l'essentiel des
exportations du pays . or à partir des années 1975, notre
économie nationale manifestant déjà certains signes
annonciateurs de son effondrement suite à l'incompétence des
gestionnaires des entreprises publiques, en l'occurrence la GCM de la
corruption quasi institutionnalisée par le régime de
l'époque, de la chute spectaculaire des cours du cuivre sur le
marché mondial .
C'est dans ce contexte que la Gécamines KOLWEZI ne
pouvait pas échapper au divers maux rongeant le secteur minier et connut
entre autres les difficultés ci - après :
- Le non financement des projets à réaliser
suite à la suppression de financement par les bailleurs des fonds
internationaux
- L'effondrement partiel en Septembre 1991 de la mine
souterraine de KAMOTO privant ainsi la GCM - KOLWEZI d'une partie de sa
production.
- Le manque des outils de production et des pièces de
rechange pour les divers engins, de processeurs, des consommables et d'autres
articles nécessaires aux travaux d'exploitation
- La détérioration au fil des années de
la capacité d'autofinancement de la GCM ainsi que de son
insolvabilité.
- Le refoulement massif du personnel Kasaien (#177; 9200
agents) de 1992 à 1993, sous l'investigation des problèmes socio
- économiques
- L'opération « mitrailles »
dépouillant surtout la GCM - Kolwezi de son matériel cuivreux
technique pour des raisons fallacieuses économiques (création
d'une classe moyenne katangaise).
- L'assainissement d'une partie du personnel sous
l'étiquette trompeuse de « l'opération départs
volontaire » ou « ODV » en 2004 avec le concours
de la Banque Mondiale (#177; 4500 travailleurs du groupe Ouest sur 10.655 ODV
pour un effectif total de près de 21000 agents).
- Le délaissement du personnel GCM à son triste
sort avec un salaire mensuel échelonné sur toute une
année, d'où la démotivation, l'indiscipline, la
débrouillardise,...
C'est suite à ce tableau combien sombre que l'Etat
congolais, dans ses multiples tentatives et mesures de redressement
économico - financier de la Gécamines, avait jugé bon
d'autoriser cette entreprise minière à trouver des partenaires
étrangers pour constituer des joints - ventures de longue durée
en vue de rentabiliser l'exploitation des gisements dont elles
détenaient les titres et les droits.
Pour l'Etat congolais, les mobiles de ces partenariats sont
les suivants :
· La situation socio - économique catastrophique
ayant engendré une pauvreté extrême de la majorité
de la population.
· Un faible taux de croissance
· Des nombreuses infrastructures de base à
réhabiliter ou à construire.
· Un endettement extérieur insoutenable.
· Un refus de mourir des entreprises minières
congolaises et en l'occurrence la Gécamines.
Comme on peut le constater, le souci de l'Etat congolais est
de relancer le secteur minier notamment à Kolwezi jadis
considéré comme « le poumon économique du
Congo » en vue d'en faire un catalyseur de l'économie du pays
pour en tirer le maximum des revenus (l'impôts, dividendes et autres
redevances), ressources nécessaires pour jeter les fondements d'une
croissance durable et réduire, à terme, la pauvreté
à Kolwezi et par ricochet dans tout le pays. C'est à ce titre que
les contrats miniers des partenariats ont été signés avec
DCP et KOL.
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