INTRODUCTION
1. Problématique
L'Etat est le droit gouvernement de plusieurs
ménages et de ce qui leur est commun avec
puissance souveraine dira Jean Bodin. La souveraineté est un
critère reconnu à l'Etat. Ce critère peut être
récusé à une entité territoriale dépendant
d'une autre. C'est ce qui a conduit la doctrine à la considérer
comme le synonyme de l'indépendance politique. Toute entité
à laquelle est attribué le qualificatif
d ' « Etat » peut ne pas être souveraine
par absence de la personnalité morale sur la scène
internationale, corollaire de cette indépendance. Cette
souveraineté systématisée en Occident, en l'occurrence sur
le vieux continent a été exportée de par le monde dans
toutes ses conquêtes. (1(*))
Plusieurs opinons sont avancées au sujet de la
souveraineté de la République Démocratique du Congo
pendant la 3e République. Partout dans le monde, le principe
de la souveraineté a été dominant et inconditionnel en
matière de Droit International. Nous constatons que la est RDC est en
mesure d'étouffe toute tentative de limiter ou même ::: de
mettre en cause le caractère absolu de son pouvoir souverain.
La souveraineté des Etats n'est pas le simple droit
d'exercer le pouvoir sur un territoire de finie, il s'agit aussi d'un
engagement de gouverner d'une manière acceptable. Elle s'inscrit dans le
concept des Etats indépendant qui bénéficient de la
plénitude de maintien de leur intégrité territoriale.
En effet, tenant compte de multiples agressions et
faiblesses, auxquelles la République Démocratique du Congo est
confrontée, il est normal qu'on se pose des questions de
savoir :
· Si les institutions de la 3e
République n'ont pas mis en cause le caractère absolu de son
pouvoir souverain ?
· Si l'autorité de l'Etat est exercée sur
tout étendue de la RDC ?
Il importe ainsi que les citoyens que nous sommes de nous
poser la question de savoir si l'indépendance de la RDC est effective
pendant la 3e république ?
2. Hypothèse du
travail.
Une hypothèse scientifique constitue une sorte
d'anticipation de la part du chercheur qui s'efforce de répondre de
manière pouvant susciter sa problématique de recherche. Il
importera de pouvoir répondre aux différentes questions que nous
avons posées dans la problématique. (2(*)).
De ce fait, la souveraineté dans la doctrine
juridique francophone est synonyme de pouvoir, de l'indépendance
d'action et de l'organe de décision. Par ce constat, le peuple à
qui revient le droit d'élire la personne qui se chargera de la
destinée de l'Etat est le souverain, ce que Rousseau appelle
« souverain primaire ». De même, le parlement
décide par la loi le sort de la République, il exerce la
souveraineté. Et enfin, le chef de l'Etat en prenant la décision
de nommer ou révoquer un ministre est aussi souverain.
Par ailleurs, nous sommes dans une étude de recherche
de la souveraineté de l'Etat ou qui s'articulera autour de la
République Démocratique Congo. Après avoir circonscrit la
souveraineté dans la sphère politique occidentale, nous devons
admettre que la RDC dotée des ressources incommensurables à la
dimension de sa superficie, fait l'objet depuis longtemps de contrebande et de
trafic enrichissant sa classe dirigeante, de convoitises et de l'exploitation
illégale de ses richesses par les pays voisins ainsi que des acteurs
inédits parfois difficilement repérables. Au cours de ces
dernières années, cette exploitation illégale des
ressources s'est réalisée consécutivement à la
conflagration et déflagration des conflits de l'Est que connaît la
RDC, qui menacent totalement sa souveraineté
nationale.
3. Choix et
Intérêt du Sujet.
Etant étudiant en relations internationales, le choix
du sujet s'inscrit dans l'optique de l'apprentissage relatif aux pilotages de
ce dur métier pour permettre l'élargissement de notre
connaissance en ce qui concerne le fonctionnement de l'autorité de
l'Etat.
Ce sujet fait ressortir une importance capitale du point de
vue social, il est devenu une réalité quotidienne dans les
relations existantes entre la RDC et les Etats voisin qui menace sa
souveraineté en exploitant et en pillant illégalement ses
ressources naturelles en complicité avec les congolais.
Bref, une perspicace et abondante littérature
relève que la dynamique des récurrentes guerres dans l'Afrique
des Grands Lacs en général et en RDC singulièrement est
vraisemblablement des guerres des ressources dont les objectifs sont
économiques. Et ces guerres menacent la souveraineté et
l'intégrité territoriale de l'Etat congolais.
4. Délimitation de la
Recherche.
Tout travail scientifique est limité dans le temps et
dans l'espace liés à l'objet de l'étude (3(*)).
Dans le temps, notre travail s'intéresse à la
période allant de 2006 à 2008.
Dans l'espace, elle se situe en RDC suite à des actes
violant la souveraineté nationale de la RDC. La guerre d'agression que
subit notre pays constitue une violation et une menace pour l'autorité
de l'Etat.
5. Méthodes et
Techniques
5.1. Méthodes
« La méthode est l'ensembles de recherches
raisonnée, suivie pour parvenir a un but, il s'agit d'un ensemble des
démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la
vérité » (4(*)).
Etant donné que ce thème renferme une certaine
complexité, nous jugeons nécessaire de pouvoir recourir aux
méthodes :
La méthode comparative qui nous permettra de
procéder à la comparaison entre diverses constitutions des autres
Etats, est la politique menée pour le maintien de
l'intégrité territoriale et la défense de sa
souveraineté.
La méthode dialectique, car elle intègre
toutes les autres méthodes, elle résout de façon globale,
graduelle et globalisante toutes les autres méthodes
susnommées.
A croire LOUBET DELABAYLE : « la Dialectique
est d'abords associé au concept totalité en niant l'isolement
entre le constituant de leurs parties et que la réalité sociale
est faite de l'ensemble des interactions entre les différents
éléments qui tendent ensuite à privilégier la
recherche dernière l'apparente unité du réel, les
tensions, les oppositions, les conflits, les luttes, les contraintes et
contradictions. » (5(*))
5.2.Techniques
Par cette technique qui complète la méthodes
dans toutes démarches scientifiques, nous entendons : »
l'ensemble des procédées exploités par un chercheur dans
la phase de la collecte des données qui intéressent son
étude (6(*)).
Nous utiliserons :
La technique d'interview, qui est en fait un
procédé d'investigation sociologique qui consiste à
interroger un individu librement ou selon un questionnaire établi
à l'avance. Elle peut-être orale ou écrite, directe ou
indirecte, qualitative ou quantitative.
La technique documentaire qui est la plus importante et
nécessaires parce qu'elle va nous inciter à pouvoir consulter des
ouvrages et des instruments juridiques renfermant de grandes idées et de
grands principes qui permettront d'élargir nos connaissances.
6.Canevas du Travail.
Hormis l'introduction et la conclusion, cette étude
comporte trois chapitres :
· Le premier traite de la Souveraineté et Etat
· Le second est consacré sur La
souveraineté menacée en RDC pendant la 3e
République ;
· Le troisième parle de la souveraineté
face à la Crise actuelle en RDC.
CHAPITRE I : LA
SOUVERAINETE ET ETAT
Dans ce chapitre, nous parlerons de la souveraineté
et de l'Etat.
Ce chapitre se subdivise en deux sections : Section 1
traite sur l'Aperçu général de la souveraineté et
la section 2 : porte sur l'Etat et la RDC
SECTION I :
APERÇU GENERAL DE LA SOUVERAINETE
La souveraineté est une notion complexe et
polysémique désignant de nombreuses situations politiques ou
juridiques relatives soit à la légitime du pouvoir soit à
l'exercice de prérogatives, soit à la définition de
l'Etat. C'est ainsi qu'on parle aussi bien de la souveraineté du roi de
la nation ou du peuple que de la souveraineté de législateur, du
constituant ou bien encore de la souveraineté de l'Etat.
D'autres usages sont seulement dérivés, comme
lorsqu'on parle de la souveraineté d'une juridiction pour dire qu'elle
statue en dernier ressort. C'est à l'explorateur des trois premiers
champs sémantiques que s'attachera la présente définition
d'une manière générale.
Concrètement, la souveraineté est la
faculté pour un Etat d'agir dans la liberté, sans aucune
contrainte et cela d'une manière égale sur la scène
internationale face aux autres Etats.
I.1. Utilité
légitime de la Souveraineté
Le premier usage de la souveraineté est relatif
à son titulaire légitime. En ce sens, la souveraineté est
un concept politique qui sert à désigner le titulaire
légitime de la puissance susceptible dans un cadre étatique
qu'elle présuppose d'être unilatéralement soit par le
souverain lui-même, soit par les autorités constituées
agissant en son nom.
On parle ainsi de la souveraineté du monarque, du
peuple, de la nation ou lorsque le titulaire est un mixte anotologique de
souveraineté du roi en son parlement et son souveraineté de
l'Etat du siècle dernier qui tente, ou de cette puissante abstraction de
combiner le principe monarchique avec celui de la représentation du
peuple.
Il en résulte d'une part que la souveraineté
sert à qualifier la volonté supposée du titulaire
légitime de la puissance en signifiant premièrement que cette
volonté n'en connaît pas de plus haute et supérieure
à toutes les autres volontés. En ce sens que le souverain est la
source de la force obligatoire de tout le droit positif même s'il n'en
détermine pas nécessairement le contenu qui peut être, par
exemple coutumier.
La souveraineté signifie donc le pouvoir exclusif de
son titulaire de composer ou modifier l'ordre juridique. Elle n'implique pas
l'exercice d'un pouvoir physique mais plutôt d'une omniprésence de
la puissance.
D'autres part, la reconnaissance de la souveraineté
d'un titulaire revient à lui reconnaître un véritable droit
naturel sur lequel le souverain lui-même ne peut avoir prise car ce droit
est la condition de possibilité de son pouvoir.
C'est en ce sens que SIEYE peut écrire de la nation
souveraine qu'elle « existe avant tout, elle est l'origine de
tout. Sa volonté est toujours légale, elle est la loi même.
Avant tout elle est au-dessus d'elle, il n'y a que le droit
naturel » (7(*)).
La souveraineté du monarque, du peuple, de la nation
se présente aussi à la fois comme un droit naturel et la source
du droit positif.
I.2. Caractéristiques de
la Souveraineté
1°) L'Unité
La souveraineté est d'abord régit par un
principe d'unité. Même si la souveraineté n'exerce pas
lui-même directement, la puissance dont il est le titulaire, tous les
pouvoirs exercés dans l'Etat par ses agents officiers ou par les organes
de l'Etat le son au nom du souverain qui se trouve ainsi normalement, l'auteur
des actes de puissance.
En conséquent, il doit exister un certain nombre des
procédures qui permettent au souverain de faire entendre à
prévaloir sa voix sur celle de ses agents, soit au moyen de la sanction
des actes juridiques ou de leur évocation directe devant la
composabilité des gouvernants, du référendum ou du droit
du petit dans les systèmes de la souveraineté de la nation ou du
peuple, on comprend aussi que la forme de l'organisation de l'Etat et
l'exercice de la souveraineté sont étroitement liés au
principe politique qui les justifies et donne à l'Etat une certaine
forme.
2°) L'indivisibilité
Cette unité de l'instance souveraine permet de
souligner une deuxième caractéristique de la souveraineté,
sur laquelle les plus grandes légistes de la monarchie comme de la
république (LOYSEAU SIEYES) n'ont cessé d'insister : son
indivisibilité. Cardin le Bret en donne une formulation abstraite et
analytique lorsqu'il écrit « De la souveraineté du
roi ». (8(*))
L'indivisibilité signifie qu'une seule
autorité peut détenir la souveraineté. Ce qui exclut les
formes d'Etat mixte.
Bien que la monarchie soit un évidement
préféré, beaucoup de scientifiques reconnaissent qu'un
Etat peut reposer sur la souveraineté populaire ou nationale.
Toutefois, la souveraineté ne peut, dans son essence,
être partagée. Mais cela ne signifie pas que son exercice ne
puisse être reparti entre plusieurs organes dont la collaboration et le
contrôle mutuels nécessaires au fonctionnement de l'Etat. Enfin,
il y a une autre signification qui accepte que la souveraineté sort
imputée à l'ensemble que compose le monarque et le parlement et,
qui proclame simplement qu'ainsi conçue la souveraineté n'est pas
partagée.
On comprend ici que le principe de l'indivisibilité n'a
pas plus de signification politique mais logique.
3°) l'Inaliénabilité
Soutenir qu'une certaine instance (le monarque, la nation,
le peuple) est le titulaire légitime de la puissance, c'est lui
reconnaître un véritable droit naturel à la
souveraineté, logiquement antérieur à l'institution du
droit positif. Cette idée est d'autant plus importante à rapport
que l'on rencontre fréquemment des constitutions comprenant, en l'un de
leurs articles, l'énoncé du principe de la souveraineté de
la nation, du peuple, voire du monarque.
Cette idée est toute fois incompatible avec le
constat que le souverain est l'auteur de la constitution et qui est la
condition politique de sa souveraineté. Un corollaire du principe
d'inaliénabilité de la souveraineté est sa permanence. La
souveraineté appartient aux vivants. Pas plus que les
générations actuelles ou le monarque actuel ne peuvent être
liées par les générations (passés) futures. Elles
ne peuvent être liées par les générations
passées.
Ce n'est donc pas le passé mais le présent, la
présence continue du souverain qui fonde la légitimité du
pouvoir. C'est pourquoi son actualisation, à travers l'exercice de la
souveraineté en est l'élément caractéristique.
I.3. Exercice de la puissance
Souveraine
Il soulève le problème de
l'articulation de l'ordre de l'égalité qui constitue le souverain
avec l'ordre de la légitimité qui le souverain avec l'ordre de la
légitimité qui l'autorise, pris dans son acceptation
précise, écrit carré de Malberg, « le mot
souveraineté désigne non pas une puissance, mais bien une
qualité, une certaine façon d'être, un certain degré
de la puissance ». La souveraineté, c'est le caractère
suprême d'un pouvoir : suprême, en ce que le pouvoir n'en
admet aucun autre ni au-dessus de lui, ni en concurrence avec lui. (9(*))
Cette définition très générale
prend des significations très éloignées selon qu'on le met
en relation avec une conception volontariste de l'exercice de la
souveraineté ou que l'on prend en considération sa
constitutionnalisation.
I.4. Conceptions volontaires de
l'exercice de la Souveraineté
La conception absolutiste de l'exercice de l
souveraineté est long temps la plus répandu jusqu'à
l'avènement de la constitution contemporain des révolutions
Américaines et Française, consécutives à la
reconnaissance de la souveraineté au peuple et à la nation, elle
pause que le pouvoir suprême comme exercé directement par le
souverain en ce qu'il est non seulement un organe mais l'incarnation,
l'incorporation de l'Etat. Ce n'est pas le lieu d'énumérer, ici
les vraies marques de la souveraineté.
La puissance de donner la loi à tous en
générale et à chacun en particulier, sans le consentiment
de plus grand, ni de pareil, ni de moindre que soi. Une telle conception place
clairement le souverain au dessus de l'actes dont il est l'auteur mais par
lequel il n'est pas lié le souverain peut tout faire dans l'ordre du
droit qu'il poses et dont il est l'exclusif auteur.
L'avènement des monarchies limités, la
montée en puissance des assemblées représentant les
ordres, les peuples ou la nation, notamment en Allemagne au XIXe
siècle, modifient la conception de l'exercice de la souveraineté.
Le monarque n'est plus l'exclusif détenteur de la puissance mais
détient, ce pendant les prérogatives principales dont le droit de
sanction qui confère à la délibération d'une
assemblée sa puissance législative. La souveraineté n'est
plus la toute puissance, l'acte du souverain. Elle recède cependant
comme sorte de réserve, en cas de lacune du droit ou de situation
d'urgence, puisque le monarque conserve dans le silence de la constitution
(lacune ou urgence) une plénitude de pouvoir de monarque absolu.
La souveraineté apparaît ici comme l'exercice
d'un pouvoir que limite la constitution mais qui ne dérive pas d'une et
recouvre son amplitude passé dans le silence ou la suspension de celle -
ci.
I.5. Constitution de l'Exercice
de la Souveraineté
La reconnaissance de l'exercice de la souveraineté du
peuple ou de la nation, consécutive aux révolutions
Américaines et français, va profondément modifier les
conceptions de l'exercice de la souveraineté assimilé au niveau
pouvoir constituant et pensé comme une compétence.
Cette évolution résulte de la
difficulté à penser le statut juridique du peuple ou de la
nation. Le principe de la souveraineté de la nation ou du peuple
précède ici l'acte constituant en ce sens que on peut bien dire
que la révolution politique qui s'achève le dix-huitième
siècles est simplement celle d'un déplacement de la titulaire de
la souveraineté du monarque à la nation ou au peuple. Toute fois
cette entité collective, quand même personnalisée, est
incapable d'exercer par elle-même est spontanément de pouvoir
qu'on lui reconnaît et ne veut ou ne dit que par l'intermédiaire
de sa présentation, laquelle est nécessairement constituée
par la date électorale. Ainsi apparaît une distinction,
caractéristique du constitutionnalisme entre le titulaire
légitime de la souveraineté (la nation, le peuple) et/ou les
détenteurs de son exercice qui sont des organes constitués.
Alors qu'en monarchie, la souveraineté est
caractérisée par un pouvoir d'un souverain qui peut ce pendant
tout faire dans le constitutionnalisme ou la souveraineté est
qualité d'un pouvoir qui n'est pas exercé directement par le
souverain.
Cette distinction apparaît très nettement dans
la constitution Américaine de 1787, dont le préambule commence
par une proposée : « nous, le peuple des Etats -
Unies... » puis précise dans son article VII, la
procédure juridique d'amendement de la constitution : ce sont des
organes constituées quand même ils le sont des organes
constituées, quand bien même ils le sont spécialement
à cet effet qui vont formuler la volonté du peuple
Américain. Ce n'est plus au terme d'un schéma linéaire et
causal que le peuple Américain est auteur de la constitution, mais bien
au terme d'une imputation qu rétrospectivement, il est qualifié
d'auteur.
De manière analogue, la déclaration de 1781
pose dans son article 3, que « le principe de toute
souveraineté réside essentiellement dans la nation, nul corps,
nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane
expressément » et la constitution de 1791 (titre III, article
1) rappelle que « la souveraineté est une
indivisibilité, inaliénabilité, elle appartient à
la nation, aucune section du peuple, ni aucun individu, ne peut s'en attribuer
l'exercice » (10(*)).
Mais le même texte dispose à l'article premier
du titre VII de la constitution française de 1791, que si «
la nation a le doit de changer sa constitution » elle ne peut
l'effectuer que par les moyens pris dans la constitution. Ce qui revient
à dire, par prétérition, que la nation ne peut
elle-même exercer le pouvoir constituant.
Dans le constitutionnalisme moderne, tous les pouvoirs de la
constitution et lors d'elle ne sont rien. Le discours à priori de la
légitimité tend alors naturellement à se transformer en un
discours apostériorité de la légitimation.
La souveraineté est la qualité d'un pouvoir
suprême reconnu à l'Etat qui implique l'exclusivité de sa
compétence sur le territoire national, soit la souveraineté
interne, et non indépendance absolue dans l'ordre international ou il
n'est limité que par ces propos engagements, soit la souveraineté
externe.
I.6. Souveraineté Interne
et Externe
La souveraineté traduit à la
fois la notion de souveraineté dans l'Etat et celle de l'Etat.
I.6.1. la Souveraineté Interne de l'Etat
Cette conception se rapporte à l'autorité
suprême intérieure qui définit en droit interne son contenu
positif de plénitude des pouvoirs que l'Etat exerce sur ce qui lui sont
soumis. Celle - est implique que l'Etat ne soit subordonné a aucune
autre entité, que sa volonté prime celle de toutes les autres
personnes morales ou physique dans et hors de lui.
I.6.2. Souveraineté Externe de l'Etat
Celle - ci quant à elle, se rapporte à celle
qualifiée extérieure qui ne s'analyse pas en des termes positifs,
comme un ensemble des pouvoirs que l'Etat détiendrait sur ses sujets sur
les autres, mais se définit négativement comme la non -
soumission à une autorité supérieure.
I.7. Souveraineté
Indépendant
Cette idée comporte comme corollaire immédiat,
l'égalité des Etats, tous son égaux, et à ce titre
négocient et discutent leurs accords sur base de l'égalité
et de la liberté contractuelle.
Il faut signaler qu'un Etat souverain est celui dans lequel
le peuple détient le pouvoir originaire, c'est-à-dire qui
n'émane que de lui-même et qui autorise à édicter
ses propos règles, lois et règlements, librement sans
considération des règles extérieures à lui.
(11(*))
Ce pouvoir est en outre illimité.
Cependant, tout Etat, en adhérant à
l'organisation régionale (en l'occurrence de l'Union Africaine, l'Union
Européenne, etc), doit en adopter la charte qui contient des devoirs et
obligations auxquels l'Etat est tenu de se soumettre ce qui est une limite
considérable de la souveraineté.
SECTION II : L'ETAT
II.1. Définition.
La définition et les fonction attribuées
à l'Etat varient selon les différents auteurs : le mot Etat
selon le professeur Djelo comporte deux sens :
1. Au sens le plus large le mot Etat désigne une
collectivité organisée, ayant comme support sociologique une
nation ;
2. au ses restreint, il indique dans cette
société politique les pouvoirs publics, les gouvernants par
rapport aux gouvernés (12(*))
II.2. Caractéristique de
l'Etat.
L'un des sens de la souveraineté est
qu'elle a une qualité constitutive de l'Etaticité de l'Etat, lui
-même défini par différence avec les organes
infra-Etatique qu'il ignore. En ce sens, l'idée compris comme ordre
géographiquement circonscrit mais juridiquement souverain s'opposes
à celle d'Empire universel englobant des collectivités
territoriales qu'il n'abord pas juridiquement.
Dans l'organisation politique de l'Europe postérieure
au traité de Westphalie, ce la signifie que l'Etat est à la fois
le détenteur de la puissance suprême dans l'ordre interne et
indépendant dans l'ordre externe (composés égaux), tandis
que la souveraineté se manifeste dans l'ordre international sous - forme
d'actes bilatéraux et d'ententes horizontales. Il faut préciser
qu'une telle présentation de l'Etat prétend en donner une
définition analytique comme l'a écrit Loyseau en formule
ramenée « la Souveraineté est du tout
inséparable de l'Etat ». La souveraineté est la forme
qui donne l'être à l'Etat. (13(*))
II.3. Souveraineté dans
les Etats Modernes
II.3.1. Problématique des limites de la
souveraineté sécurisée.
A ce stade, nous cherchons à savoir comment en effet,
penser une norme s'imposant à l'Etat en dehors et au dessus de lui, sans
se référer à une entité extérieure
transcendante ?
Quelle instance, d'autre part peut être investie de la
compétence de définir le contenu du droit limitant le pouvoir de
l'Etat, si non le détenteur du pouvoir souverain originaire
lui-même ?
Au XXème siècle, deux
définition de l'Etat de droit ou l'Etat souverain limité par le
droit.
L'une, substantielle, confie au pouvoir constituant le soin
d`inscrire des droits et libertés fondamentale, qui encadreront
l'activité de l'Etat. C'est ainsi que des nombreux préambules de
constitutions d'Etats modernes contiennent des déclarations des doits
plus ou moins précise, et plus ou moins respectées, l'autre,
procédurale, et qui se combine souvent à la première, fait
reposer sur des instances et des procédures préétablies la
mission de faire respecter par les autorités étatiques la
règle de droit, sans préjuger de son contenu.
C'est le rôle qui incombe aux cours constitutionnelles
instituées dans des nombreux Etats depuis la fin de la seconde guerre
mondiale. C'est également la fonction des juridictions supra -
nationales, qui voient le jours à la fin du XXème
siècle et qui sont investies par les Etats eux -même du pouvoir de
léguer au regard de règle inscrites dans les traités
internationaux, en particulier dans le domaine des droits de l'homme.
Il n'en reste pas moins que le pouvoir souverain originaire
qu'il réside dans le peuple, la nation demeure toujours susceptible de
reprendre ce qu'il a concédé, puis que ce pouvoir est
inhérent à son existence même.
II.3.2. Problématique de la souveraineté
aujourd'hui et dans l'ordre international
Dans l'ordre international, les Etats sont, en principe,
souverains et égaux, indépendants les uns des autres et tenus au
respect de leur souveraineté respective, ainsi que le traduit le devoir
de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
Toute fois en droit international, la souveraineté a
pour contrepartie le devoir de respecter les engagements librement consentis.
Les Etats sont soumis au respect des traités et conventions qu'ils
signent et ratifient souverainement. L'organisation des Nations Unies est
aujourd'hui la principale organisation à se porter garante des
conventions du droit et des traités internationaux.
Par ailleurs certaines constructions politiques de la
seconde moitié du XXème siècle conduisent
à repenser la question de l'autorité suprême. Dans un monde
où les interdépendances entre les Etats vont croissant, la
souveraineté parait remise en cause à de nombreux égards,
notamment par les flux transfrontaliers et la globalisation de
l'économie et des échanges.
Pour tenter d'adopter une solution aux défis que ce
nouveau contexte impose aux Etats européens. Certains sont
engagés dans une construction européenne, l'union
européenne ; résultant du transfert à des instances
supranationales de certains éléments de l'autorité
suprême. Le débat porte sur les implications, pour la
souveraineté des Etats et pour la démocratie, de l'adaptation des
modes traditionnels d'exercice de l'autorité suprême au monde
actuel.
II.4. République
Démocratique du Congo
II.4.1.
Présentation
République démocratique du Congo, anciennement
république du Zaïre, pays d'Afrique centrale, partageant ses
frontières avec la république du Congo à l'ouest, la
République centrafricaine et le Soudan au nord, l'Ouganda, le Rwanda, le
Burundi, la Tanzanie à l'est, la Zambie et l'Angola au sud. La
République démocratique du Congo s'étend sur une
superficie de 2 345.000 km2. Sa capitale est Kinshasa.
(14(*))
II.4.2. Historique
L'historique du Congo moderne commence par la
pénétration européenne au 19e Siècle
laquelle constitue un prélude à l'occupation colonial belge.
Celle - ci s'est exercée d'abord sous l'absolutisme de
Léopold II avant d'être renié par le Belge elle -
même.
Ce système d'exploitation et de coercition sera
constaté puis remis en cause par le congolais. Cependant, les
institutions créées par les colonisateurs vont former les cadres
nouveaux de la politique au Congo.
Cet historique portera sur l'E.I.C en passant par la
Belgique, sur les deux République précédentes et sur une
partie de la troisième République.
II.4.2.1. l'Etat indépendant du
Congo
L'EIC a vu le jour lorsque Léopold II
s'intéressa au Congo à la suite des explorations de Livingstone
et de Stanley. Les explorations ont décrit les ravages de la traite
négrière au centre de l'Afrique, mais également les
richesses en caoutchouc et en ivoire de cette partie du continent. Pour
concrétiser ses ambitions, Léopold II réunit la
conférence Internationale de Géographie à Bruxelles en
Septembre 1876 au cours de laquelle il sera décidé de
créer l'Association Internationale pour l'exploitation et la
civilisation de l'Afrique (AIA) en sigle dont le roi est nommé
président (15(*)).
Léopold II crée ensuite une
société privée le comité d'études du haut
Congo (CEHC) qu'il transforme en AIC afin de faire l'amalgame avec l'A.I.A.
Le comité engage Stanley qu'il envoie
secrètement au Congo signer des traités avec des chefs
indigènes et fonder des postes. Ces traités et ces postes vont
servir de base aux revendications du territoire Congolais et à la
reconnaissance Internationale de l'A.I.C comme Etat.
Le revendication poussent les pays qui
s'intéressaient au Congo à organiser la conférence de
Berlin du 15 Novembre 1884 au 26 février 1985, le Congrès de
Berlin reconnaît officiellement sa souveraineté sur
« l'Etat indépendant du Congo » (actuelle
République Démocratique du Congo) qu'il lègue a son
Pays(16(*))
II.4.2.2. Annexion par la
Belgique
Contrairement à l'histoire coloniale traditionnelle,
la colonisation belge au Congo ne fut ni souhaitée ni recherchée
par les congolais. Elle s'imposa par des conquêtes militaires sur les
autochtones et les concurrents arabes. Une fois l'occupation devenues
réelle, Léopold II va inclut en place un régime de
domination et d'exploitation qui fait du Congo patrimoine. Suite aux abus
résultent de ce régime, le roi est obligé de céder
ses possessions à la Belgique contre son gré. Les Belges ont
poursuivi l'oeuvre de Léopold II tout en éliminant les abus les
plus criants. Ils ont mis en place un système qu'eux -mêmes ont
appelé paternaliste et qui consistait à prendre en charge le noir
au plan social et économique sans lui laisser aucun droit politique.
(17(*))
Suite à ce système d'exploitation
économique et de domination politique. Ce qui poussa aux belges de
véritable guerre de conquête pour s'emparer de nouveau du Congo.
Il y a eu de guerre contre les arabes et leurs alliés et les guerres
contre les autochtones. L'unité du Congo était bafoué par
un système de la discrimination raciale (le régime
indigénat) institué au nom de l'administration indirecte
« soumettait » le noir à un traitement
dégradant en matière judiciaire et Administrative.
Ce régime a engendrée deux
sociétés antagonistes, la société blanche
privilégiée et la société noire opprimé, en
vivant de plus en plus dans le désarroi. Le monde paysan connaît
l'exode rural pour faire les corvées et les travaux obligatoires, les
citations sont frappés par le parasitisme certain, tandis que
l'élite demeure insatisfaite dans sa recherche à intégrer
la société des évolués. Ainsi se forment les germes
des révoltes et des revendications qui vont aboutir à
l'indépendance et la souveraineté des autochtones.
II.4.2.3. l'Indépendance et
souveraineté des autochtones
L`éveil du nationalisme congolais, pousse a ce
dernier de chercher le pouvoir reconnu à l'Etat, qui implique,
l'exclusivité de sa compétence sur le territoire nationale et son
indépendance dans l'ordre international ou il est illimité que
par ses propres engagement. (18(*))
Les belges vont se lancer dans la décolonisation avec
une rapidité d'autant plus de consentante qu'ils ont été
lents à réagir.
La crise congolaise a posée, même pour les
observateurs les avertis un nombre considérable de questions et
problème auxquels il est fort difficile de répondre. Personne, en
effet, mêmes parmi ceux qui prédisaient une crise grave au Congo,
n'avait prévu le déclenchement des événements tel
qu'il s'est produit, ni le cours est forte devant tant de faits et de
comportements surprenant, posant autant d'énigmes, de répondre en
imaginant des complots et le jeu de machiavélique de certaines
puissances politique ou financières toutes puissantes tant dans
l'opinion congolais que belge et international, l'année 1960 au Congo
fut par Excellence une année de complots. Plus tard, la Belgique fut
accusée d'avoir accordé l'indépendance politique dans la
hâte parce que le Congo commençait à lui coûter trop
cher.
L'indépendance du Congo telle qu'elle fut
revendiquée et cédée le 30 juin 1960 était un
malentendu, mais un malentendu inévitable. Tout au plus pouvait - on
espérer que les nouvelles structures politiques allaient permettre
à un pouvoir congolais de réaliser la décolonisation par
étapes et par secteurs que l'Administration belge avait
été incapable de concevoir.
En mais 1960, les élections donnent la victoire au
MNC de Lumumba, qui cède cependant la présidence à
Kas-Vubu, après la proclamation de l'indépendance à
Léopoldville, suite au débat soulevé pendant le
déroulement des travaux de la Table ronde Belgo - Congolaise sur le
domaine électoral. La condition d'éligibilité
prévue par la commission ad.hoc était ainsi conçue que M.
Lumumba eut été dans l'impossibilité de se faire
élire, compte tenu de ses condamnations passées, en séance
Publique. (19(*))
L'indépendance du Congo fut la plus raide qu'une
colonie ait acquise et suivi d'une crise qui a faillit emporter le jeune Etat
depuis lors, l'histoire du Congo est formée de crises suivis des
tentatives de solutions mais des solutions souvent avortés.(20(*))
Dès cette date la 1er République a
été caractérisée en deux périodes : la
période des sécessions et des Rébellion une période
dans laquelle l'Etat ne répondait pas aux critères d'un Etat
souverain ou toute les mondes faisait la loi.
Les partis exclus de gouvernement ont été les
auteurs des troubles et les forces armées congolaises se sont
révoltées. La population interprète l'intervention des
belges comme une tentative de retour de la puissance coloniale. S'ensuivent des
actes de violences contre les européens, à Léopold
ville.
Le désordre s'accroît lorsque en juillet,
Moïse Tshombé proclame l'indépendance de la province du
Katanga avec l'appui de l'Union minière et demande l'aide militaire
belge, le 8 Août, Kalonji Proclame, à son tour la sécession
du sud Kasaï.
Avec l'arrestation de Lumumba, le Congo était encore de
nouveau en difficulté, un autre gouvernement est installé par
Joseph Iléo comme premier Ministre du Congo. Il faut noter que le pays
était occupé et dirigé par trois gouvernements
différents dont le premier celui du pays par Joseph Iléo, le
deuxième par Antoine GIZENGA dans la province Orientale et le
troisième par Moïse Tshombé au Katanga. Il faut aussi noter
que ce partage au Congo tricéphales représentait seulement le
gouvernement territorial hérité de la colonisation. La
souveraineté ainsi partagée, pose problème. Malgré
les dites élections, la souveraineté n'avait jamais
été respectée durant cette période allant de 1960
à 1964. Ce qui a occasionné le coup d'Etat de joseph MOBUTU en
1965.
II.5. La deuxième
République
Cette période a connu joseph
Désiré Mobutu et Laurent désiré Kabila comme
dirigeants.
II.5.1 Prise de pouvoir de
Mobutu.
Le régime de
Mobutu est basé sur l'autorité et le
nationalisme, qui sont
les secrets de sa longévité. D'entrée, Mobutu se
présente comme le libérateur des Noirs, en nationalisant les
mines (1966) et déboulonnant les
statues coloniales dans la
capitale rebaptisée
Kinshasa la même
année. Les Congolais qui viennent de sortir de l'époque coloniale
sont alors très sensibles à cette propagande. Mobutu rebaptise
Léopoldville en Kinshasa et amorce sa célèbre politique
d'authenticité africaine. Le sixième anniversaire de
l'indépendance il organise un défilé qui montre l'histoire
du pays, et le Belge infligeant la chicotte comme indécrottable raciste.
Mobutu fera aussi piller et renvoyer l'ambassade de la Belgique. Cependant tout
ceci se faisait avec la complicité du pouvoir belge. En effet, dans un
Congo avec une poignée d'universitaires tous les ministres congolais ont
leurs conseillers belges, l'armée nationale est encadrée par des
officiers belges. L'enseignement universitaire, secondaire ou même
primaire ne saurait fonctionner sans le personnel belge. Mobutu se voit
personnellement comme un monarque noir après Léopold II. Des
journalistes ont remarqué comment le jeune
chef de
l'État essayait de ressembler au roi Baudouin à ses
débuts. Tout le plan de Mobutu est là, diriger un État
énorme en
monarque absolu et mourir
en
milliardaire. (21(*))
Mobutu fonde le Mouvement populaire pour la
révolution (MPR), dorénavant parti unique, puis fait approuver
par référendum une constitution de type présidentiel (juin
1967). Il va gouverner autoritairement en s'appuyant sur sa garde
présidentielle. En 1971, Mobutu lance une campagne pour un « retour
à l'authenticité africaine », les personnes, les
régions, le fleuve et les villes retrouvant des noms africains. Ainsi,
le Congo est rebaptisé Zaïre en 1971. Cependant, la corruption et
la mauvaise gestion entraînent le pays dans un cycle de
dégradation économique. En 1977 et 1978, les pays occidentaux
apportent leur soutien à Mobutu dans les deux guerres du Shaba (nouvelle
dénomination du Katanga). En 1982, Mobutu devient maréchal.
Depuis le début des années quatre-vingt-dix,
l'opposition politique, jusqu'alors affaiblie par des divisions internes, s'est
renforcée, et les pays occidentaux ont fait pression sur Mobutu, en
bloquant ses avoirs personnels à l'étranger, pour l'instauration
du multipartisme. En avril 1990, Mobutu annonce l'abandon du système de
parti unique. L'année suivante, soixante partis sont officiellement
reconnus et une conférence nationale est organisée pour doter le
pays de nouvelles institutions. Depuis juin 1994, un régime transitoire
établit un partage du pouvoir entre le président et un Haut
Conseil de la République. Jusqu'en 1995, cependant, la
démocratisation s'est accompagnée d'émeutes,
sévèrement réprimées (plus de 500 étudiants
sont tués par la garde présidentielle en 1995), et de mutineries.
En 1993, plusieurs milliers de ressortissants étrangers sont
évacués de Kinshasa à la suite d'une mutinerie de
l'armée et des incidents au cours desquels l'ambassadeur de France,
Philippe Bernard, trouve la mort. Isolé diplomatiquement pour avoir,
notamment écarté autoritairement le Premier ministre radical
Tshisekedi, Mobutu a retrouvé en 1995 sa place dans les
conférences internationales. Mais la situation zaïroise demeure
précaire jusqu'en 1997, date à laquelle Mobutu est
renversé par Laurent-Désiré Kabila. Depuis cette date, son
successeur écrit une nouvelle page de l'histoire de ce pays qui a vu
disparaître en 1997, celui qui l'a dirigé pendant plus de trente
ans.
Le régime de Mobutu `est un régime qui ne
faisait que violé la souveraineté de l'Etat par de tuerie et
violation de la loi.
En octobre 1996, dans l'est du Zaïre, les membres de la
minorité Tutsi du Congo connus sous le nom de Banyamulenge, se rebellent
contre les projets d'extension des cultures aux dépend de leurs
pâturages. Kabila réalise l'union entre ces rebelles et des
opposants au régime du maréchal Mobutu, au pouvoir depuis 1965,
et devient le leader de l'Alliance des forces démocratiques pour la
libération du Congo-Zaïre (AFDL). Il bénéficie du
soutien de l'Ouganda, du Rwanda, de l'Angola, du Burundi et de la Zambie. La
confiance que Kabila peut avoir dans le président ougandais Museveni et
le dirigeant rwandais Paul Kagamé est alors déterminante.
Après la capture de Kisangani grâce aux troupes angolaises, la
marche de Kabila sur Kinshasa, la capitale, et l'éviction de Mobutu en
mai 1997 sont saluées par des explosions de joie. Rejetant le nom de
« Zaïre », il renomme le pays République
démocratique du Congo, nom qu'il portait à l'époque de
Lumumba, et se proclame président.
Mais la popularité de Kabila s'évanouit
rapidement. Les opposants menés par Étienne Tshisekedi, qui a
longtemps lutté contre Mobutu, l'accusent de n'être qu'un pantin
dirigé par le Rwanda et l'Ouganda. Kabila refuse de nommer Tshisekedi
Premier ministre et promet la tenue d'un référendum
constitutionnel au plus tard en décembre 1998 et celle
d'élections en avril 1999. Il est, de plus, accusé de faire
obstruction aux enquêtes diligentées par les Nations unies sur les
massacres de près de 200 000 Hutu dont sont soupçonnées
les troupes de l'AFDL dominées par les Tutsi. En août 1998, Kabila
demande à ses alliés rwandais et ougandais de repartir. Ils
refusent et s'allient avec des opposants à Kabila et d'anciens
alliés de Mobutu, puis s'emparent de la province du Kivu avec l'aide des
Rwandais et des Ougandais, et menacent Kinshasa. Kabila fait alors jouer ses
amitiés révolutionnaires auprès des chefs d'États
d'Angola, de Namibie et du Zimbabwe, trois pays qui ont des
intérêts politiques et économiques dans la
région.
En janvier 2001, Kabila est assassiné à
Kinshasa dans des circonstances mal élucidées. Au lendemain de
ses obsèques, son fils, Joseph Kabila, est investi président de
la République par le Parlement provisoire réuni en session
extraordinaire. Et il dote le pays d'une constitution qui conduira la
troisième République et il organise les élections en
2006.
CHAPITRE II : LA
SOUVERAINETE MENACE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La personnalité morale de l'Etat est le corollaire
de sa souveraineté. Cette dernière procure à l'Etat la
capacité d'agir sur la scène internationale. Mais il arrive que
l'Etat mène une politique subsidiaire d'un autre Etat. La RDC, Etat
souverain, organisée sur le modèle Belge qui reste jusqu'alors
l'une des sources principales du droit romano-germanique qui est la principale
source du droit positif. De nombreux juristes ou sociologues, voire philosophes
ont élaboré des théories abondantes sur la notion de la
souveraineté. Celle -ci tendent à défendre une sorte de
société par laquelle les maux seront éradiqués
parmi les hommes. Toutes ces théories se sont confrontées au
cours de l'histoire tout en engendrant des conséquences de toutes
natures.
L'évolution humaine a des impacts sur le cadre
même de l'exercice du pouvoir. Ces impacts peuvent constituer une menace
pour la souveraineté de l'Etat. Mais quels sont ces impacts ? La
réponse à cette question est à rechercher dans la
souveraineté considérée comme élément
définitionnel attribué à l'Etat.
Aujourd'hui l'individu commence même à
bouleverser l'ossature d'une manière qui le considérait comme
son objet en lui procurant des droits directement sans que son Etat ne fasse
écran. Ailleurs cette configuration a des conséquences sur l'Etat
qui se voit dépouillé de sa compétence primordiale.
Ce chapitre comportera 3 sections. La première
section est consacrée à la souveraineté
élément fondamentale de la RDC, la seconde sur la
dépendance politique et la troisième portera sur l'Esquisse de
quelques causes de l'effondrement de l'Etat congolais.
SECTION 1 : LA
SOUVERAINETE ELEMENT FONDAMENTALE DE LA RDC
1.1. La consécration
de la Souveraineté pendant la 3e
République.
La volonté de l'Etat, symbole de la
souveraineté étatique, est encadrée par un processus de
décision. En effet, le pouvoir dévolu à un parti et
exercé par un seul individu a exigé une organisation de l'Etat
par un principe de trilogie en vertu des auteurs de décisions.
Ce principe consacré pendant l'ère du Marxisme
léninisme, appelé par le « socialisme
scientifique » détermine l'association de rois couches de la
société pour la prise des décisions de la Nation :
les gouvernants, la représentation de masse populaire (les
législatifs) et le syndicats. La volonté de l'Etat est donc celle
de ce trio.(22(*))
En revanche, cette situation diffère pour ce lui
relève de la politique extérieur. Les gouvernants associent le
trio pour la gestion nationale dans l'Etat. Concernant celle - ci, le peuple
est conscient de la réalité et apte à faire valoir son
point de vue par rapport à la vie quotidienne. Il en est
différent des questions internationales, domaine réservé
du président de la République pour ne pas parler de l'Etat, il
exerce la souveraineté sur ce terrain animé par la
« reconnaissance » et
« l'effectivité ».
La théorie de la souveraineté serait illusoire
si l'autorité de l'Etat n'est pas effective. Dans un Etat où ne
compte que la volonté des gouvernants, on ne saurait parler de
souveraineté. Cette dernière, associée à la nation
de norme, signifierait que la souveraineté de l'Etat est l'expression du
respect du droit. Le gouvernants agiraient conformément au droit car le
rôle de celui - ci est d'être au service des hommes qui composent
la collectivité, un droit au service des besoins de la population.
Toutes les constitutions congolaises ont toujours consacré la
sociabilité de l'Etat, elles seraient en ce sens au service du bien
être de la population. C'est donc un objet que cet Etat est loin
d'atteindre.
L'accession à la souveraineté internationale de
la RDC des autochtones est le fruit d'un processus motivé par la
politique des années 1960. La souveraineté est affirmée
d'une façon négative à l'égard de l'ancienne
puissance coloniale, l'ébranlement de la communauté ampute la
souveraineté à la métropole en matière
internationale. (23(*))
Elle est affirmée depuis l'indépendance dans
toutes les constitutions : un Etat souverain, uni, indivisible,
inaliénable. Mais, nous ne devons pas rester dans une perspective de la
doctrine internationale sur la souveraineté qui se contente seulement de
l'aspect externe de celle - ci. Cet aspect n'est en principe que le corollaire
de l'aspect interne de la souveraineté. Nous pouvons remarquer sur le
plan interne de la puissance congolaise, l'existence d'une dégradation
de trois éléments qui expliquent la faiblesse de l'Etat
congolais.
Dans cet Etat, c'est le peuple qui est souverain,
conformément à ce que dit la constitution « le peuple
congolais devra donc être consulté directement soit pour approuver
le projet ».(24(*))
Cette souveraineté reconnue aux peuples par le biais de
la Nation est effective. Les peuples ne possèdent pas des conditions
d'exercice de cette puissance.
En effet, ce n'est pas la volonté du peuple qui
s'exprime dans le processus de prise de décision, dont nous pouvons nous
appuyer à l'exemple du contrat signé par la RDC et le groupe des
hommes d'affaires chinois. Un contrat qui a été jugé
improfitable à la nation congolaise mais les gouvernants l'approuve par
leur propre gré.
Il se pose un problème d'effectivité de
l'autorité de l'Etat. En effet, l'administration centrale est mal
représentée sur toute l'étendue du territoire. Il y a plus
de la moitié de ceux -ci dans la capitale politique. Cette
dernière ainsi que la deuxième ville, Lubumbashi (Katanga), se
repartissent presque tout effectif de la fonction publique. L'Etat a du mal
à faire exécuter ses décisions sur l'ensemble du
territoire à défaut d'agent de relais. Ainsi l'entité
étatique fonctionne par « appartenir à ».
La question de la souveraineté soulevée ici,
concerne le dépositaire de l'autorité étatique. En effet,
l'Etat a des organes qui reflètent sa puissance. Il convient de
dégager l'organe de la puissance étatique entre le gouvernement,
le parlement et l'autorité judiciaire d'un côté. Cette
question avait déjà été tranchée. Il s'agit
d'en reproduire la solution : le gouvernement est l'incarnation de cette
autorité. Le gouvernement a une machine administrative à sa
disposition dont le but consiste à mettre en oeuvre une politique de
satisfaction des besoins collectifs. Il doit exercer ses buts pour
refléter cette puissance.
Il y a une corrélation entre la puissance de l'Etat et
ses buts. Cette corrélation amène les institutions de la RDC
à pas de tortue.
1.2. La souveraineté
dans les institutions de la troisième République
Ce que l'on conçoit bien, s'énonce clairement,
dit-on. Plus de deux ans passés et les voix s'élèvent
déjà pour réclamer aux institutions de la troisième
République la concrétisation de leur programme et objectif. C'est
tout ce que peut demander un peuple resté longtemps dans l'espoir et qui
a cru à un retour de la situation normal avec l'organisation des
élections libres, démocratiques et transparente.
Le parlement comme institution en ce qui nous concerne
tourne en rond avec des séances à huis clos et n'est pas encore
en mesure de répondre aux interrogations du souverain primaire.
Les députés, Sénateurs souvent le fait
d'établir leur ververatoire à la Tribune devant les cameras et
dictaphones mais rien de ce qu'ils défendent ne parvient a être
mis application. Tout se traite comme du temps de transition ou pour apaiser
les esprits devant une question qui met en cause un chef d'une composition, on
est obligé de se taire. Le même rythme continue avec la loi de la
majorité plurielle et personne n'est dupe pour ne pas constater.
Le vote du budget 2007, l'a démontré,
critiqué par plus d'un député et Sénateur au point
qu'il pouvait même être rejeté, on a dû l'adopter
parce qu'il provenait d'un premier ministre issus de la majorité
plurielle et qu'il fallait défendre son honneur et non du pays. Et ce la
constitue une violation du principe souverain qui dit que « Chaque
citoyen détient une
part de souveraineté et cela se traduit traditionnellement par un
régime de
démocratie
directe, avec
suffrage
universel, puisque nul ne peut être dépossédé de
la part de souveraineté qui est conférée à chaque
citoyen.
Que dire du pouvoir judiciaire ? l'un des organe
influent qui assure le fonctionnement harmonieux des institutions de l'Etat, la
RDC est comparé aujourd'hui à Irak et Afghanistan où les
crimes se commettent par des inciviques qu'on arrive jamais à punir
convenablement. Au nom de la procédure d'enquête que l'on initie,
rien ne débouche sur le concret. Ce la donne l'impression que le pouvoir
judiciaire n'est pas indépendant du pouvoir exécutif ce qui est
contraire à la l'article 138 de la constitution. (25(*))
Les résultats des élections
législatives nous servent d'exemple, ou nous avons vu la cour
suprême qui publiait avec une contradiction en validant le jours et
après cette même cour déments les résultats qu'elle
avait publiait. (Cas de Monsieur CHALUPA).
L'attitude de gouvernement face à la situation
socio-politique qui prévaut au pays fait que d'aucun le considère
comme défenseur de préoccupation majeur de l'Etat :
« instaurer un Etat de droit, Lutter contre
l'impunité » et en défendant la souveraineté
nationale.
SECTION 2 : LA
DEPENDANCE POLITIQUE ET LA L'AFFAIBLISSEMENT DE L'ETAT CONGOLAIS.
Nous visons dans cette section, la dépendance d'une
nation a l'égard d'une autre ou des autres, ses caractères
structurels qui la prédisposent à subir les conséquences
des mouvements et des politiques émanant d'une autre nation ou des
autres nations, et ses caractères viole la souveraineté de ses
Etats.
I.1. Notion et type de
Dépendance.
La question de la dépendance est un sujet vaste et
complexe mais ici, il est question d'analyser le poids de la dépendance
extérieure et ses conséquences sur le devenir politique de la
République Démocratique du Congo et qui constitue la menace de
sa souveraineté.
I.1.1. Définition de la dépendance
Selon Monsieur LAROUSSE, la dépendance signifie
rapport qui fait qu'une chose dépende d'une autre. (26(*))
Autrement dit, c'est le fait pour une personne de
dépendre de quelqu'un. En bref la dépendance signifie aussi la
soumission ; la subordination, l'esclavage etc.... d'une entité ou
d'un groupe à un autre.
I.1.2. les différents types de dépendance
en RDC
a. La dépendance Economique et
financière
La fragilité et la dépendance excessive de
l'économie des pays « sous
développés » sont un thème sur lequel tant
d'experts ont insisté depuis bien longtemps, et qu'il n'est pas inutile
d'y revenir.
La République Démocratique du Congo par
exemple dispose d'une économie essentiellement extravertie
c'est-à-dire économie congolaise tournée vers
l'extérieure. Une économie congolaise portée à la
merci des interférences extérieures. Ses efforts conjugués
par l'actuel gouvernement dans ce domaine sont butés à des
nombreuses difficultés, cela pour des raisons diverses
notamment :
- l'importation des biens de consommation ;
- L'absence d'industrie lourde ;
- La détention par les étrangères des
secteurs clés de l'économie.
Par ailleurs, il sied de remarquer que la dépendance
financière à la quelle la RDC se trouvent confrontés face
aux institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale)
laisse en suspend le destin, sinon le développement institutions
financières ne peuvent aider que des pays ou des Etats qui remplissent
certaines conditions. Cela relève de pure exploitation et empêche
la RDC d'édicté ses normes juridiques : celles de la
«
Constitution »,
c'est une seconde colonisation de l'Etat par l'occident.(27(*))
b. la dépendance politique
La RDC bien que bloqué
économiquement par le bon vouloir du fond monétaire international
et les pays occidentaux, restes un des états clefs de l'Afrique. Son
avenir est incertain et dépend essentiellement des interférences
extérieures, en dépit des élections organisées.
Pour l'occident, toutes les décisions importantes, surtout celles
touchant l'économie nationale, l'exploitation et la commercialisation
des matières premières ne peuvent être prises
souverainement. Ce qui remettent en cause le principe de l'indépendance
politique des Etats et les stabilités de relations Internationales.
(28(*))
I.2. Les raisons justifiant la
dépendance de la RDC vis-à-vis des Etats du Nord.
I.2.1. La crainte de perte de pouvoir part les
dirigeants.
En Afrique, les modes d'accession au
pouvoir sont plusieurs et variées. Il faut dire que dans bien de cas,
nos dirigeants accèdent au trône de pouvoir politique par des
coups d'Etats ou des élections dit libres, démocratique et
transparente mais en réalité non. Le peuple dont on dit qu'il est
souverain, n'est rien ou presque rien. Il est esclave, marginal ou absent dans
sa grande majorité et dans la plupart des Etats du jeu politique.
La RDC malgré les élections organisées
n'empêchent pas à cette règle. Le jeu politique est
restreint à un cercle étroit d'individus, à certains
éléments de la classe politique, le droit de suffrage, par
l'intermédiaire duquel devrait s'exercer la souveraineté
populaire (ou la souveraineté nationale), ne permet pas aux citoyens
d'exprimer véritablement leurs volonté. La crise du Bas - Congo
avec les élections du gouverneur, les arrestations arbitraire des
opposants nous l'ont démontre. (29(*))
I.2.2. L'émiettement de la Souveraineté
de l'Etat Congolais
Les foyers de tension et les guerres désolent la RDC,
témoigne l'incapacité des autorités d'assumer leur
rôle en tant qu'un Etat souverain de ramener une paix durable dans des
Provinces en poste conflit. La présence remarquable de l'occident est
toujours de mise. La présence de la MONUC témoigne
fidèlement de cette incapacité des dirigeants de la RDC à
résoudre les conflits par eux-mêmes. Ils associent les occidentaux
au règlement pacifique du conflit alors que ce sont les mêmes
occidentaux qui sont promoteurs.
Comme on le sait, la dépendance politique qui se
pratique sur le devenir de la RDC depuis bien de temps demeure un obstacle
majeur, sinon fondamental à son indépendance réelle et
effective, et affaiblit sa souveraineté.
II.3. l'affaiblissement de
l'Etat congolais
La guerre d'agression que nous subissons, est une menace
grave en ce qu'elle porte atteinte à la souveraineté nationale et
à l'intégrité territoriale de notre pays.
II.3.1. l'absence d'une armée
Républicaine.
La question de l'absence d'une armée
Républicaines est actuellement le problème le plus grave qui se
pose aux pays d'Afrique, en général, et en particulier au Congo
Démocratique.
La guerre freine considérablement le
développement socio-économique, en même temps qu'elle
constitue une menace pour la stabilité politique sociale de la
société, le constant est unanime. D'une manière
générale, on peut dire que les armées en RDC sont
fondamentalement l'armée dont le recrutement des candidats se fait
à base de critères essentiellement tribaux et ethniques. Elles ne
sont pas utilisées de façon optimale et Républicaine.
Elle est politisée à outrance capable à tout faire pour
solidifier le régime en place. L'inconscience reste un défaut
irrémédiable aux autorités.
II.3.2. une inconscience regrettable
Face au problème des cadres, de salaire des
fonctionnaires, et à la réalité politique, notre
inconsciente saute visiblement aux yeux. Les journaux s'en font souvent
écho. Cette inconscience peut être illustrée par l'attitude
des dirigeants, envers non seulement les fonctionnaires, étudiants
congolais mais également envers la détérioration de la
situation sociale politique du pays.
Actuellement, notre administration politique est pleinement
paralysée par la grève des fonctionnaires jusque là, leurs
revendications salariales formulées auprès des autorités
politiques n'ont pas encore trouvés un écho favorable. Tout se
passe comme si ce pays n'était pas pourvu de chef.
II.3.3. l'absence d'une justice juste.
En RDC, la notion de la justice a perdu toute son
acceptation ou son sens. La mission de dire le droit qui est dévolu aux
cours et tribunaux, ses pratiques d'une manière pas tout a fait
catholique. C'est celui qui est fort financièrement qui l'emporte
l'impunité et l'injustice sont devenues le credo des dirigeants.
Le passage de la justice ordinaire politisée à
la justice politique marquent un degré nouveau dans le scandale de la
violation institutionnalisée.
Il n'est plus caché que l'objectif est de confier le
jugement de certains procès à des juridictions manifestement
politiques, à des tribunaux d'exception, par ce qu'on attribue à
l'infraction un caractère politique.
SECTION III : ESQUISSE
DE QUELQUES CAUSES DE L'EFFONDREMENT DE L'ETAT CONGOLAIS
On ne peut donc pas comprendre avec lucidité
l'épineuse question du pillage ou de l'exploitation illégale des
richesses naturelles et minières de la RDC sans pour autant faire le
point sur les causes profondes qui expliquent l'effondrement de l'Etat et de
l'Economie et la permanence de la violence. Les causes immédiates
pourraient bien se résumer en une triple interaction (politique, sociale
et économique). Le point de départ le plus évident pour
l'analyse de l'effondrement de l'Etat en RDC comme dans bien d'autres pays
africains en situation de crise se trouve l'examen du mode relationnel entre
ressources intérieures, élites politiques et marché
international. Rien d'exceptionnel ou original à ces variables :
dans le tiers monde en général, le pérennité des
Etats dépend de la capacité de pression que leurs dirigeants
retiennent du contrôle des ressources politiques et économiques
(30(*)).
III.1. Dépouillement de
l'Etat Congolais.
La RDC est un état dépouillé non
seulement de l'intérieur mais aussi de l'extérieur, depuis
l'accession de notre pays à la souveraineté nationale par les
nationalistes, en dépit des ses énormes et inépuisables
richesses naturelles, le peuple congolais croupit toujours dans des
misères et pauvretés horribles, institutionnalisées par
des puissances occidentales.
L'Etat congolais demeure sous le coup de menaces multiformes
de déstabilisation. Dans ce contexte, la logique de l'informel devient
nécessaire à la survie d'une par croissance de la population. Les
élections ne résolvent rien en elle-même si, elles ne sont
pas accompagnées d'une politique pouvant éviter le pillage du
Congo et le dépouillement de ses ressources.
De l'intérieur la RDC est dépouillée
par la classe dirigeante en appliquant l'exploitation illégale des
richesses, le trafic illicite. De l'extérieur, le Congo est
dépouillé par les pays voisins soutenus par les grandes
puissances mondiales animées par la convoitise. Ce qui le pousse
à exploiter illégalement les richesses du Congo. Ce là
constitue une violation de la souveraineté.
La guerre d'agression, occupation des provinces de l'Est et
de la RDC a causé la mort de plus de trois millions de civils congolais
innocents. Le rapport de la MONUC montre, que le commerce des ressources
naturelles pillées et exploitées illégalement par les
troupes régulières de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, sert
à financer les fonctionnaires et les armées de ces pays et
l'achat des armes engagés contre le peuple congolais. Une violation
totale de la souveraineté de la RDC que l'organisation des Nations Unies
n'en tienne même pas compte. (31(*))
La société civile congolaise, les ONG
internationales et certains groupes de combattants avaient demandé avec
insistance au Conseil de Sécurité de l'ONU d'enquêter sur
les activités des multinationales accusées de profiter de cette
ignoble guerre. Malheureusement certains diplomates, particulièrement
ceux des pays bénéficiaires, indifférents aux pillages
systématiques et à l'exploitation illégale des ressources
naturelles de la RDC estiment qu'il n'appartient pas à l'ONU de jouer ce
rôle, ce qui ne peut étonner les congolais qui sont les plus
grandes victimes de cette guerre imposée, mais contre laquelle ils ont
courageusement lutté et victorieusement résisté. Aussi
tous les projets de balkanisation et de sécession concoctés par
les grandes puissances occidentales ont-ils lamentablement échoué
malgré la traîtrise de ceux qui ont collaboré avec les
agresseurs occupants de nos provinces de l'Est. On peut se demander quelle est
la réalité de la souveraineté des États lorsque
certains groupes d'entreprises ou d'individus ont plus de moyens d'influencer
au niveau politique la fonctionnalité de l'Etat.
Le Conseil de Sécurité de l'ONU devra se
servir des quatre rapports, fruit de trois années d'enquêtes du
groupe d'experts qui a désigné en 2002 déjà plus de
150 entreprises et individus impliqués directement ou indirectement dans
le pillage et l'exploitation illégale des ressources de la RDC. Comme on
le sait, ces criminels continuent de violer délibérément
les règles commerciales et pénètrent impunément
dans les zones en conflit.
En effet, depuis 1960, le peuple congolais n'a jamais connu
une véritable période de paix et de développement. Il en a
toujours été privé à cause des immenses richesses
du sol et du sous-sol convoitées par les grands groupes
d'intérêts internationaux. Ces derniers ont tout fait pour
acquérir à vil prix ces matières premières
stratégiques pour les industries occidentales et viole la
souveraineté de la RDC.
Les congolais autochtones savent maintenant que ce qui se
passe dans leur pays n'est jamais un fait du hasard. Les freins au
développement, les guerres imposées aux paisibles populations,
les idéologies politiques, etc. sont les plans montés
minutieusement dans les laboratoires stratégiques des grandes puissances
pour le maintien du néocolonialisme dans notre pays. La paix et le
développement de la patrie de Patrice-Emery Lumumba ont
toujours fait peur, non seulement aux pays voisins et aux autres pays
africains, mais surtout aux grandes puissances.
III. Mondialisation, Guerre
et exploitation des ressources du Congo
Depuis la fin de la
guerre froide en
1989, la
mondialisation,
surtout en matière économique, transforme la notion de
souveraineté en ne la faisant plus dépendre exclusivement des
États. La souveraineté, par le biais de transferts de
compétences, est de plus en plus attaquée, à la fois au
niveau international, mais aussi au niveau national et régional. Elle
est la composante de la politique économique internationale, la
mondialisation, cette remarquable accélération des degrés
d'ouverture des économies avec sa plus grande amplitude des
échanges des biens et des services dont l'impact le plus perceptible
est la compression du temps et de l'espace, amène de nouvelles
préoccupations sécuritaires. En rapport avec l'économie,
la situation politique congolaise décrit l'économie de la
manière suivante : « abandon de souveraineté
et mondialisation de l'économie libérale permettant aux capitaux
de circuler sans contrôle d'un bout à l'autre de la
planète, ont favorisé l'explosion d'un marché de la
finance hors la loi, moteur de l'expansion capitaliste, et lubrifié par
les profits d'une grande criminalité. Partenaires associés sur
l'archipel planétaire du blanchissement d'argent sale, gouvernements,
réseaux maffieux et criminels, particuliers, sociétés
transnationales prospèrent sur les crises et se livrent au pillage du
bien commun et ce, en toute impunité ».
En effet produit de l'expansion du capitalisme mondial, le
Congo est depuis ses origines, au centre des controverses entre les puissances
occidentales. L'enjeu apparaît pour la première fois lors de la
conquête de l'Afrique par les puissances occidentales de l'époque.
Les conflits qui ont opposé ces puissances au sujet du contrôle de
ce vaste continent, et surtout du bassin du Congo, ont occasionné la
tenue de la conférence de Barlin. C'est à l'issue de cette
conférence que le statut international du Congo a été
décrété, pour régler les différends qui
opposaient principalement la France, le Portugal et l'Association
Internationale du Congo (AIC) de Léopold, Roi de Belges, l'espace Congo
est désormais un consortium international et non un Etat au sens moderne
du terme. Tout ceci se vérifie bel et bien dans la dynamique de guerre
en République Démocratique du Congo et rencontre cette
vérité évidente.
En effet, la guerre de l'Est de la RDC est une guerre des
minerais le Congo se trouve au centre d'une véritable compétition
implacable pour l'accès libre et exclusif aux dernières
ressources naturelles non encore exploitées de la planète mettant
aux prises les Américains et leurs alliés sud - Africains, avec
des concurrents européens parmi lesquelles les allemands et les
français.
Nous devons savoir que la convoitise suscitée par les
richesses minières et naturelles de la RDC plonge le pays dans une
guerre des ressources où pays invités, pays agresseurs,
réseaux maffieux de grande contrebande impliquent des acteurs locaux,
chacun dans la Zone qu'ils occupent se sert impunément les richesses en
les dépouillant systématiquement pour financier la guerre selon
le schéma le pillage - finance -la guerre et celle - ci permet le
pillage. S'agissant de ces pays, quelques soit la raison de leurs
présences, la logiques évidente est la même à savoir
les visés économiques comme nous avons cessé de le
mentionner. Il s'agit du Zimbabwe, du Rwanda et de l'Ouganda. Il faut noter la
mondialisation est une exploitation de pays pauvres par les pays riches. Les
recettes de la RDC sont constituées en grande partie par les recettes
provenant de frontières nationales, avec la mondialisation, les
frontières seront supprimées et cela consiste a limité la
souveraineté nationale parce que chaque membre assurera la
conformité de ses lois, réglementations et procédures
administratives avec ses obligations telles qu'elles sont
énoncées dans les accords. Elle entraîne une
véritable perte de souveraineté étatique, puisqu'elle
contraint les États à légiférer, et ce de
manière conforme aux règles.
III.3. La gestion commune des
ressources de la RDC comme alternative au développement Africain
L'exploitation illégale des richesses du Congo
Kinshasa longuement analysées dans les lignes précédentes
ne porte pas seulement préjudice à la RDC mais à l'Afrique
toute entière dans la mesure où ce pillage a plus profité
aux réseaux maffieux, aux personnes privées prises isolement qui
aux Etats. Ainsi, le délimitement de l'Etat Congolais exacerbé
actuellement par son incapacité l'amener à ne plus continuer
à s'accrocher à ses richesses et surtout que certaines de ses
richesses sont déclarées « patrimoines de
l'humanité » sans tenir compte de son pouvoir absolu sur la
forêt, le bassin du fleuve. Il ne s'agit donc pas d'une aliénation
servile de la souveraineté bien plus être réaliste.
La RDC appartient à la fois à plusieurs sous -
régions africaines et par conséquent, se révèle
comme le noeud de l'intégration de l'Afrique, en servant de point de
jonction entre les diverses organisations sous - régionales.
En effet, membre de la communauté de
Développement de l'Afrique Australe (SADC), de la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Est (COMESA), de la communauté
Economique des Etats des grandes lacs (CEPGL) ; le Congo offre à
ces organisations la possibilité d'une conception en vue d'une action
commune et permet à chacun d'elles de bénéficier des
effets multiplicateurs réalisés par les autres.
Une stratégie simple pour concrétiser cette
gestion commune des ressources serait par exemple de créer des
sociétés devant exploiter ces richesse mais qui auraient comme
main d'oeuvre les ressortissants de pays membres des organisations sous
-régionale où la RDC est aussi membre. Cette stratégie a
pour avantage de prévenir les conflits fussent- il armés entre
les autres Etats et la RDC. Cette gestion commune constitue une limitation de
l'autorité de l'Etat congolais suite aux accords signés avec ses
organisations sous-regions - Africain.
CHAPITRE III : LA
SOUVERAINETE FACE A LA CRISE
ACTUELLE EN RDC.
SECTION 1 : CONCEPTS DE BASE
Ce chapitre traite de la souveraineté face à
la crise actuelle en République Démocratique du Congo.
Ainsi, parmi les différents acteurs de la crise que
connaît notre pays actuellement, ils sont légion, mais pour des
raisons multiples de difficultés d'accès aux données
pouvant nous permettre à bien réaliser cet travail, nous n'avons
pu nous atteler que sur les deux protagonistes dont notamment : Laurent
NKUNDABATWARE et NE MUANDA NSEMI.
Mais avant d'y arriver, il est d'une importance capitale de
comprendre le mot souveraineté.
1. Définition étymologique
Ainsi tirant son origine du latin classique :
« supers » supérieur et du concept grec «
Basileus », la
souveraineté est le droit exclusif d'exercer l'
autorité
politique
(législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une zone
géographique
ou un groupe de
peuples.
Le concept émerge avec celui d'État, au Moyen
Âge. Le souverain est donc au départ une personne
identifiée (le représentant de l'État, le roi) puis se
détache de plus en plus de sa personne pour devenir un concept
théorique indépendant et intemporel.
La souveraineté n'est en principe qu'étatique,
mais on voit apparaître aujourd'hui un concept de souveraineté qui
se détache de plus en plus des États.
2. Définition juridique
Le concept émerge pour la première fois avec
Jean Bodin dans les Six
livres de la République (
1576), même si
Machiavel y fait allusion
dans son oeuvre - sans l'expliquer ouvertement toutefois. La
souveraineté sert de pilier à l'analyse de l'
État et constitue
le critère de distinction, des différentes formes de
gouvernement qu'il
décrit. (32(*))
La souveraineté est la puissance absolue et
perpétuelle d'une République (la République étant
prise au sens d'État ici). Cette notion de souveraineté est
définitivement adoptée avec la décrétale Per
Venerabilem de 1202 qui consacre la souveraineté du roi et non plus sa
suzeraineté
Il y a donc convergence entre l'apparition des États
modernes (
XIIIe siècle
-
XVIe siècle)
et la notion de souveraineté. La souveraineté n'appartient pas
à un individu (le roi), mais à l'État,
représenté par un ou plusieurs individus.
La définition retenue aujourd'hui en
droit est celle
énoncée par
Louis
Le Fur à la fin du
XIXe siècle :
La souveraineté est la qualité de l'
État de
n'être obligé ou déterminé que par sa propre
volonté dans les limites du principe supérieur du droit et
conformément au but collectif qu'il est appelé à
réaliser. (33(*))
Cette définition retient donc deux
critères :
· l'
État
souverain n'agit que selon sa propre volonté, c'est le corollaire du
droit à l'
autodétermination
(
droit
des peuples à disposer d'eux-mêmes) ;
· cette volonté ne peut se manifester qu'à
l'intérieur des règles du droit. De nos jours, il faut
compléter cette définition par une autre limitation à la
souveraineté des États : l'activité des organisations
internationales, principalement celles qui existent en vue de la coordination
inter-étatique (pour la France, il s'agit de l'
Union
européenne essentiellement, mais il peut aussi s'agir dans une
moindre mesure de l'
Organisation
des Nations unies ou de l'
Organisation
mondiale du commerce).
Un politologue américain,
Stephen Krasner,
limite les dimensions de la souveraineté aux questions d'
autorité et de
contrôle. Cependant, cette position reste contestable.
En République Démocratique, l'actuelle
constitution, dans son article 5, alinéa 1er (la constitution
de 2005) décrit la souveraineté comme étant tout pouvoir
émanant du peuple qui l'exerce directement par voie
référendaire(34(*)).
La souveraineté se traduit également en droit
par la notion de pouvoir constituant (originaire ou dérivé), qui
édicte des normes juridiques : celles de la
Constitution. Dans la
théorie classique de la
hiérarchie
des normes, ces normes sont supérieures à toutes les autres.
Cette hiérarchie est cependant mise à mal par les questions de la
transformation de la souveraineté, notamment au vu du
développement du
droit
international et surtout de l'intégration mondiale. Cette
complexité du droit entraîne une in
sécurité
juridique (35(*)).
3. Rapports entre
souveraineté et compétences
Selon la définition classique du
droit
constitutionnel, qui est très souvent reprise, la
souveraineté est la "
compétence de
la compétence", c'est-à-dire que celui qui
décide quelles
sont les personnes
compétentes
pour telle ou telle matière est le
souverain. Le souverain
peut donc déléguer ou transférer des
compétences,
sans que cela ne touche à sa souveraineté, tant qu'il conserve la
possibilité de reprendre ces
compétences.
Mais le souverain ne délègue pas toutes ses
compétences.
Avec l'émergence, sous l'effet du
libéralisme
politique, de la théorie d'un
État
gendarme minimaliste, les compétences reconnues à l'
État furent
restreintes à ce que l'on nomme ses
fonctions
régaliennes, c'est-à-dire les compétences minimales de
tout souverain, qui ne peuvent faire l'objet d'aucune
délégation.
Cependant, par la théorie de l'
État
providence, développée en réaction contre
l'État minimaliste, d'autres
compétences,
d'ordre social notamment, font partie de l'exercice de la
souveraineté.
4. Typologie des souverainetés
Selon
Jean-Fabien Spitz
dans John Locke et les fondements de la liberté moderne (
2001), "l'introduction [du
concept de souveraineté] dans la philosophie politique aux débuts
de l'époque moderne semble avoir eu pour effet un déplacement
définitif des questions pertinentes : il ne s'agit plus de savoir
si un pouvoir est juste (ce qui revient à subordonner l'existence du
pouvoir à sa moralité), mais de savoir à qui appartient le
pouvoir de commander et comment ce pouvoir a été
conféré.(36(*))"
Cependant, cette typologie basée sur les personnes
qui possèdent la souveraineté et la manière dont celle-ci
leur a été conférée montre ses limites aujourd'hui,
puisqu'elle entraîne des confusions. Les différentes typologies
modernes se basent donc sur les formes de la souveraineté.
4.1. Souveraineté populaire
et souveraineté nationale
Défendue à l'origine par les
révolutionnaires "radicaux", notamment par certains éminents
philosophes des
Lumières
avec en première place
J.J
Rousseau.
Chaque
citoyen détient une
part de souveraineté et cela se traduit traditionnellement par un
régime de
démocratie
directe, avec
suffrage
universel, puisque nul ne peut être dépossédé de
la part de souveraineté qui est conférée à chaque
citoyen.
La souveraineté populaire repose sur le
peuple, c'est-à-dire
l'ensemble des citoyens actuels d'un pays (c'est donc un ensemble réel,
on prend en compte les vivants). Il peut s'exprimer directement. Si sa taille
l'oblige à recourir à des mandataires, il ne leur donnera qu'un
mandat impératif : il leur dira quoi voter.
En revanche, ce que voteront ces mandataires,
représentant obligatoirement la volonté du peuple, sera
intouchable et inviolable. Le Peuple ne pouvant prendre des
lois contraires à ses
intérêts, la Loi est forcément juste : c'est le
principe de
Primauté
de la Loi.
Défendue par les républicains
modérés de la fin du XVIII° siècle. Ici, la
souveraineté appartient à la
nation, une entité
abstraite et indivisible. Cet ensemble est fictif puisqu'il ne se limite pas
aux seuls citoyens présents, mais inclut les
citoyens passés et
futurs ; elle est supérieure aux sommes (les individus) qui la
composent.(37(*))
La souveraineté nationale se traduit par un
régime
représentatif, puisque la Nation ne peut gouverner directement,
étant fictif : il y a donc recours à des mandataires,
titulaires d'un mandat représentatif, les représentants. Ils
oeuvrent dans l'intérêt de la Nation et chacun la
représente entièrement (et non leurs seuls électeurs). La
Nation étant fictive, il ne peut y avoir de contrôle sur
eux ; pour éviter qu'ils n'abusent de leur pouvoir, il faut mettre
en place des contre-pouvoirs (
séparation
des pouvoirs).
La souveraineté nationale va également dans le
sens d'un
suffrage
censitaire, même si elle ne s'oppose pas fondamentalement à un
suffrage universel. En effet, même en faisant voter l'ensemble des
citoyens d'un pays, seule une infime partie de la Nation pourrait voter. On
peut donc très bien limiter le suffrage à un nombre un peu plus
limité de citoyens, en privilégiant ceux considérés
comme les plus capables (capacité à lire et écrire,
comprendre la vie politique, avoir le temps et l'indépendance
nécessaire, d'où le critère de la richesse).
4.2. Mélange des deux
notions
Il faut noter d'emblée que, même au plus fort
de la séparation de ces deux notions, à l'époque
révolutionnaire,
les termes de souveraineté nationale et souveraineté populaire
étaient synonymes, quand bien même les deux notions étaient
déjà séparées. Ainsi, en faisant coexister un
régime représentatif avec des procédures de
démocratie directe, la République mêle donc les deux
notions.
4.3. Typologie moderne
On dégage aujourd'hui le plus souvent trois
dimensions de souveraineté, quoique certains auteurs, comme le
politologue
Stephen Krasner, en
présentent parfois plus. (38(*))
4.3.1. Souveraineté domestique ou interne
Celle-ci se réfère à l'administration
qu'un gouvernement organise à l'intérieur d'un État et
fait appel autant à l'
autorité
(reconnaissance de la
légitimité
d'un
gouvernement et de ses
actions par la population sur laquelle s'exerce cette autorité, par
exemple) qu'au contrôle (la
police et
l'application des
lois).
SECTION 2 : LA CRISE A L'EST ET KUNDA BATUARE
1.1. La souveraineté face
à la guerre de l'Est
Le principe de toute
Souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps,
nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane
expressément. Dans ce cadre, la Souveraineté ne peut être
exercée par un despote, ni divisée entre plusieurs fractions du
peuple : elle est détenue par un être collectif et
indivisible, distinct des individus qui la compose. Mais les contraintes de
l'exercice du pouvoir impliquent que cette Souveraineté soit
déléguée : le peuple, bien que constitué en
corps politique, ne peut en effet délibérer directement sur les
affaires publiques. Cette mission est donc confiée à des
représentants élus, dont les décisions constituent
l'expression de la volonté générale.
Voici sept ans que le
peuple Congolais vit un véritable cauchemar dans l'indifférence
générale. Depuis l'éviction du président Mobutu en
1997, la RDC, est livré aux pilleurs et aux trafiquants d'armes, de
diamants, d'or, de cobalt et coltan. Le Rwanda du président Paul KAGAME,
plusieurs fois épinglé par les Nations Unies pour le pillage des
ressources minières en RDC, tente d'annexer l'Est de la RDC, une Zone
immensément riche dont les réserves en diamants et en coltan sont
évalué a plusieurs milliards de dollars. Pour s'emparer de toutes
ces richesses, l'Armée Patriotique Rwandaise (APR) et ses alliés
occidentaux ont décidé de créer un climat de terreur
à l'encontre des populations civiles de la RDC. Massacre, violes,
exécutions sommaires, humiliations, assassinats, amputations,
persécutions, dépeuplement des villages. Voila le traitement
réservé aux congolais depuis que leur pays est placé sous
l'occupation des extrémistes Tutsi du Rwanda (39(*))
1.2. L'Auteur de la Guerre
L'un de
Généraux déchut, nommé Laurent Nkunda, né le
2 février
1967, dont le vrai nom est
Nkundabatware, est un officier rebelle tutsi de l'armée de la
République
démocratique du Congo. Il fut officier dans l'APR, l'Armée
Patriotique Rwandaise de Paul Kagame. Il est cité dans plusieurs
rapports, notamment par Human Rights Watch, d'avoir activement participé
dans le massacre de Byumba, au Rwanda en 1994, contre des populations Hutu. En
complicité avec les Rwandais et une main noire. Se sont coalisés
pour attaquer la RDC sous prétexte que le pays est sous l'emprise de la
dictature.
Il convient bien de
libérer le pays de cette dictature Kabilienne. Fondé sur cette
agression pour empêcher le pays comprendre logiquement le but ou le bien
fondé de cette guerre imposée aux congolais afin d'ouvrir une
brèche pour permettre aux étrangers de pillées
systématiquement les richesses Congolaises.
Membre du
Rassemblement
congolais pour la démocratie (RCD), localisé à partir
de
1998 dans l'est de la
République
démocratique du Congo, Laurent NKUNDA s'illustre durant la
Deuxième
guerre du Congo le O2 Août 1998 et plus particulièrement lors
des massacres de
Kisangani en août
2002 et a été largement soutenus par le
Rwanda au cours des
dernières années.(40(*))
En 2003-2006, pendant la période de Transition,
ou il y avait un président et 4 vices présidents, dite
gouvernement 1+4, Nkunda était responsable, avec le colonel
Mutebesi, de nombreuses
revendications après l'instauration en
2003 du
Gouvernement
de transition :
· Attaque de
Bukavu en juin
2004,
· Appel à la désertion aux soldats
appartenant à l'ancien
RCD-Goma
intégré dans l'armée nationale au Nord Kivu en août
2005,
· attaques de plusieurs villes dans le territoire de
Rutshuru, dans la province
du
Nord-Kivu, en janvier
2006.
Suite à ces exactions dans plusieurs territoires de
la RDC, un
Mandat
d'arrêt international a été lancé contre lui en
septembre 2005. Il est accusé d'être responsable de nombreux
crimes de guerre et
crimes
contre l'humanité (massacres, actes de torture, viols), accusations
qu'il réfute point par point. Il refuse toutefois de rejoindre
l'État-major intégré de l'armée nationale
congolaise sous prétexte que le pays est sous l'emprise de la dictature
Kabiliene.
En effet, lors des élections de 2006, Nkunda
tente de déstabiliser l'Est de la RDC lors de l'
Élection
présidentielle congolaise de juillet 2006 et à la fin de
l'année(41(*)).
En décembre 2006, le
Burundi l'accuse ainsi que
James Kabarebe et
Salim
Saleh d'avoir fomenté une tentative de '
coup
d'État au Burundi en décembre 2006.
Le 18 janvier 2007, il annonce que
ses hommes ont commencé à rejoindre les rangs de l'armée
gouvernementale de RDC à la suite de négociations menées
à
Kigali, au
Rwanda. La première
moitié de 2007 est caractérisée par de nombreux combats
à l'est forçant des dizaines de milliers de civils à l'
exil. Il accepte finalement de
"brasser" ses troupes avec les troupes gouvernementales.
Les accusations d'occupation de l'est de la RDC, de pillages
de ses ressources et de tentative de déstabilisation du
Gouvernement
de la République démocratique du Congo s'amplifient de plus
en plus durant la première moitié de 2007.
La tension monte d'un cran en mai 2007 lorsque Nkunda menace
de retirer ses soldats, lorsque la
MONUC dénonce
publiquement la présence de troupes rwandaises et ougandaises en RDC,
lorsque des dissensions apparaissent entre
Joseph Kabila et son
état-major et lorsque Louise Arbour, Haut commissaire des
Nations
unies aux '
droits de
l'homme, préconise un inventaire des crimes graves commis de 1993
à 2003 .
Début décembre 2007, une très
importante offensive gouvernementale encadrée par la MONUC est
lancée contre Nkunda à Mushake et contre son Elle se solde une
dizaine de jours par une sévère déroute et des milliers de
morts dans les rangs des troupes gouvernementales. La MONUC a été
accusée d'avoir fait défaut aux troupes gouvernementales.
L'ONU ouvre le 10 juillet 2008 une enquête sur les
déclarations de mi-avril 2008 du colonel indien Chand Saroha
(ex-commandant au Nord-Kivu) tenus peu avant son retour en Inde lors d'une
cérémonie d'adieu en présence de Nkunda et de son
état-major durant laquelle il qualifie Nkunda de
«frère» qui «combat pour une noble cause» et qui est
«prêt au sacrifice» à l'instar des «vrais
révolutionnaires». Saroha a décoré Laurent Nkunda
d'une «médaille d'honneur». En réponse, Nkunda le
remercie pour son amitié et son soutien: «Tu nous a
énormément aidés». Or, en décembre 2007, le
colonel Saroha était présent au quartier général de
campagne de l'armée congolaise, près de Sake. L'armée
venait de lancer une offensive contre le CNDP qui s'est soldée par un
cuisant échec au bout d'une semaine d'intenses combats. Saroha est
accusé de ne pas avoir appuyé comme convenu l'offensive
gouvernementale et d'avoir livré des informations à Nkunda. La
Monuc a qualifié la démarche de son officier
d'«inacceptable» et «contraire au mandat de l'ONU», tout en
soulignant qu'elle a «été menée totalement à
l'insu de son commandement». Cette affaire a relancé une
enquête déjà ouverte par le BSCI de l'ONU au Nord-Kivu.
Dans un rapport confidentiel de février 2008, le BSCI fait état
d'allégations «très sérieuses» selon lesquelles
«des membres du bataillon indien (de la Monuc) fournissaient de la
nourriture, des munitions et de l'information au général Laurent
Nkunda». (42(*))
Depuis le mois d'Août 2007 cette crise a connu une
ampleur. Pour bien comprendre la raison d'être de cette guerre, il
convient de le situer d'abord, de qui vient elle ? Est ce une
guerre ? Une incursion ? Une rébellion ou une
agression ?
1. 3. But et origine
des conflits
La République démocratique du Congo est
dotée d'une abondance de ressources minérales rares du nord-est
au sud-est du pays (coltan, diamants, or, cuivre, cobalt, zinc,
manganèse...), de ressources forestières et de faune (gorilles,
okapis...) très riches et de vastes sols fertiles propres à
l'agriculture (café, tabac, thé...).
Depuis longtemps, bien avant le conflit de 1998, de telles
richesses naturelles ont fait l'objet de troc, de contrebande et de trafic
enrichissant la classe dirigeante de l'ex-Zaïre. Elles ont toujours
exacerbé les convoitises des pays voisins de la RDC, notamment le Rwanda
et l'Ouganda. Elles expliquent l'occupation des provinces dans l'est du pays
par les troupes rwandaises et ougandaises entre 1996 et 2002, durant le
conflit. Ainsi que les luttes fratricides entre le Rwanda et l'Ouganda sur le
sol congolais.
«L'histoire de la République démocratique
du Congo n'est que la longue suite de déprédations dont ses
richesses naturelles et son capital humain ont fait
l'objet, quels qu'aient été le régime politique
ou le gouvernement en place. Cette exploitation, le plus souvent appuyée
par la force brutale, avait pour but l'enrichissement de quelques-uns. Alors
que les précieuses ressources du pays étaient pillées ou
allaient à vau-l'eau, une économie informelle faite de troc, de
contrebande et de trafic de matières premières, s'est mise
à prospérer jusqu'à devenir l'unique moyen de subsistance
de la plus grande partie de la population. Cette économie a
renforcé les liens ethniques et claniques et les structures coloniales
entre les provinces du Kivu et les États voisins, comme le Burundi et le
Rwanda, ou le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie. Des réseaux analogues
d'échanges informels unissent étroitement la province du Katanga
à la Zambie et à l'Angola.
C'est ainsi qu'un pays vanté pour l'abondance de
ses richesses naturelles s'est retrouvé au début des
années 90 dans les rangs des États les plus pauvres et les plus
endettés.»
L'exploitation illégale des ressources du pays par des
étrangers avec la participation des Congolais a commencé avec le
premier conflit en 1996. Au fur et à mesure de la progression des
rebelles de l'Alliance des forces démocratiques pour la
libération du Congo-Zaïre (AFDL) dans les régions est et
sud-est du Zaïre, appuyés par les armées rwandaises et
ougandaises, leur chef Laurent-Désiré Kabila, a signé des
contrats avec un certain nombre de sociétés
étrangères. C'est le début de la main-mise des Rwandais et
des Ougandais sur les ressources naturelles des zones qu'ils
contrôlent.
Arrivé au pouvoir en 1997,
Laurent-Désiré Kabila reprend à son compte les pratiques
frauduleuses de ses prédécesseurs. Il exerce un pouvoir personnel
sur les ressources publiques, s'appuyant sur «les figures
familières de la corruption, du clientélisme et de
l'impunité». Par la suite, des marchés lucratifs, des
concessions minières sont conclus avec l'Angola, la Namibie et le
Zimbabwe qui, en contrepartie, fournissent à la RDC en 1998 un appui
militaire dans le conflit.
Celui-ci concentre les armées de sept pays africains
sur le sol congolais. Au gré des combats et de l'avancée des
troupes qui s'élargit et pénètre en profondeur vers les
provinces de l'Equateur, du Kasaï et du Katanga, les belligérants
se partagent le territoire et l'exploitation de ses richesses naturelles : or
diamant, cuivre etc...En deux phases, ils passent du pillage
systématique à un stade méthodique et intensif
d'exploitation. Ils mettent en place une véritable "économie de
guerre" qui s'autofinance.
Première phase : les zones occupées sont
systématiquement dépouillées de tous leurs stocks entre
1998 et 1999 pour financer le conflit «Les stocks de minéraux,
de café, de bois, le bétail et les fonds qui se trouvaient dans
les territoires conquis par les armées du Burundi, de l'Ouganda et du
Rwanda ont été enlevés pour être
transférés dans ces pays, soit exportés sur les
marchés internationaux par les ressortissants de ceux-ci, militaires ou
civils. (...) Quelle que soit la nationalité du pilleur, le processus
était le même : des troupes burundaises, ougandaises, rwandaises
et/ou des soldats du RCD, commandées par un officier, visitaient les
fermes, usines et banques, se faisant ouvrir portes et coffres par la
direction. Ordre était ensuite donné aux soldats de charger les
produits et les biens sur les véhicules de l'armée».
Deuxième phase : une fois les stocks de
ressources épuisés, les Congolais, civils et militaires, et les
étrangers (surtout Rwandais, Ougandais, Zimbabwéens alliés
de Kabila), passent à une phase active d'extraction et d'exploitation
directe et illégale des ressources.
Par exemple, dans le secteur minier, «l'extraction
directe était pratiquée de trois manières, à savoir
: par des soldats pour leur compte personnel ; par des villageois
organisés par des commandants rwandais et ougandais ; par des
étrangers pour le compte de l'armée ou des commandants». En
même temps, les pilleurs se livrent à l'exploitation
illégale du système commercial. Dans certains cas, les forces
rwandaises et ougandaises et les rebelles congolais «ont contraint les
entreprises locales et certaines entreprises étrangères à
fermer. Les méthodes utilisées variaient, allant du pillage au
harcèlement des propriétaires ; l'objectif final était
d'obtenir le contrôle du commerce local, aboutissant à l'exercice
d'un contrôle sans précédent de l'économie dans les
régions est et nord-est du Congo.»
Depuis les accords de
Pretoria de juillet 2002 entre RDC et Rwanda et
les accords de Luanda de septembre 2002 entre RDC et Ouganda, les
troupes étrangères se sont retirées progressivement mais
elles ont laissé la place vacante à une prolifération de
groupes armés congolais.
Le pillage, qui était auparavant le fait des
armées, a été remplacé par des systèmes
organisés de détournement de fonds, de fraude fiscale,
d'extorsions de fonds, d'octroi d'options d'achat d'actions comme
dessous-de-table et de détournements de fonds publics sous la direction
de groupes assimilables à des organisations criminelles, (.)
qualifiées de réseaux d'élites composés d'un petit
noyau de dirigeants politiques et militaires, d'hommes d'affaires, de certains
chefs rebelles et administrateurs.»
Actuellement, l'exploitation illégale des
ressources se poursuit malgré le retrait des troupes
étrangères. Par des réseaux structurés et par
guérillas interposées, le Rwanda et l'Ouganda conservent leur
main-mise sur les richesses naturelles de l'est de la RDC. Ce pillage savamment
entretenu représente une manne pour le trafic d'armes dans la
région.
D'après les rapports des groupes d'experts au Conseil
de sécurité de l'ONU sur l'exploitation illégale des
ressources naturelles en RDC.
Les armes sont imposées
par le Conseil de sécurité de l'ONU :
«Tous les Etats, y compris la RDC, sont tenus
d'empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects
d'armes et de tout matériel connexe, ainsi que la fourniture de toute
assistance, de conseils et de formation se rapportant à des
activités militaires, à tous les groupes armés et milices
étrangers et congolais opérant dans le Nord et Sud-Kivu et
l'Ituri, et aux groupes qui ne sont pas partie à l'Accord global et
inclusif sur la transition en RDC».
Malgré cet embargo, renouvelé jusqu'au 31
juillet 2005 par la résolution 1552 du 27 juillet 2004,
l'exploitation illicite des ressources naturelles continue à financer
les trafics d'armes, difficiles à surveiller. En effet, la
porosité, la perméabilité et la permissivité des
frontières orientales de la RDC qui partage 9 000 km de frontière
avec neuf pays voisins- sont autant d'obstacles à la surveillance des
mouvements d'armes et d'autres produits illicites dans le pays, que les
fournisseurs soient des marchands d'armes ou des gouvernements
étrangers.
«Le gouvernement de transition exerce peu ou pas
d'autorité sur de vastes étendues de sa frontière
orientale. En Ituri, par exemple, le commerce transfrontière est
contrôlé par les groupes armés qui en retirent des
bénéfices substantiels tant du point de vue des impôts
prélevés que de la facilité d'accès aux produits,
licites et illicites, provenant de l'étranger. Tenir les
frontières revêt également une grand importance
stratégique car cela permet de battre rapidement en retraite dans les
pays voisins en cas de besoin».
La violation généralisée de
l'embargo sur les armes met en cause aussi bien le gouvernement congolais que
le Rwanda et l'Ouganda. Le trafic continue d'entretenir les microconflits dans
l'est du pays qui représentent un menace permanente de
déstabilisation pour le gouvernement de transition.(43(*))
La guerre d'agression que nous subissons
est une menace grave en qu'elle porte atteinte à la souveraineté
nationale et internationale. Et une question qui se pose à la tête
de plusieurs congolais de savoir si les autorité de la République
ne sont pas complice a cette guerre car la mitation du Générale
MBUNZA MABE reste juste là inexplicable dans la tête de plusieurs
Nationaux.
Ainsi, énumérant différents
évènements qui se sont déroulées jusque là,
nous avons voulu démontrer comment l'autorité de l'Etat ne
s'exerce pas sur toute l'étendue du territoire nationale. Ceci
étant, comment ne peut-on pas craindre cet embrasement qui risquerait de
toucher à la souveraineté nationale ? Voilà pourquoi,
nous avons voulu prélever ce précis qui nous nourrit avec
plusieurs éléments démontrant comment la
souveraineté nationale de la RDC est mise en mal par les individus qui
se croient au dessus de la loi.
SECTION 2 : LA
SOUVERAINETE FACE AU MOUVEMENT POLITICO- RELIGIEUX BUNDU DIA KONGO
Bundu dia Kongo (BDK) fut créé en juin 1969
par
Ne
Mwanda Nsemi. C'est un Mouvement politico-culturel qui lutte pour la
défense, la protection et la promotion des droits et des
intérêts du Peuple Kongo à travers le monde. Il est
présent en majorité dans la province du
Bas-Congo en
République
démocratique du Congo. Bundu dia Kongo prône pour
l'établissement d'un état fédéral en
République démocratique du Congo et l'éradication de
l'injustice sociale et économique imposée au peuple Kongo par le
gouvernement de la République démocratique du Congo. Le mouvement
prône également pour la résistance à la
déstructuration programmée de la conscience historique du peuple
Kongo, de ses valeurs fondatrices et de sa personnalité profonde
grâce à une meilleure connaissance de leur patrimoine
spirituel.
En effet, le Chef spirituel de Boundu Dia Kongo, NE MUANDA
NSEMI constitue l'organe suprême du Mouvement, assisté par un
collège des conseillers ressortissants respectivement de chaque District
de la Province du Bas - Congo, NE MUANDA NSEMI hérite d'un pouvoir qui
lui fait étendre son action sur l'ensemble de cette Province.
Constituant une administration parallèle à
celle de l'Etat, ce mouvement constitue un obstacle à l'Administration
étatique qui se bute à une difficulté d'étendre son
autorité sur l'ensemble du territoire du Bas - Congo.(44(*))
En outre, visant la création d'un empire KONGO ou
d'un Etat KONGO autonome pouvant réunir tous les Ba Kongo
répandus en Angola, en République du Congo voisin, au Gabon et
ceux se trouvant en République Démocratique du Congo, la
politique menée par ce mouvement politico-religieux se repositionne en
une menace contre la stabilité et la souveraineté de ces
différents Etats qui ne peuvent partager cette philosophie.(45(*))
En effet, il convient de savoir si les différents
Kongo de ces Etats vont demeurer sensible à cette politique qui viole
la charte des Nations Unies qui prône l'unité et insiste sur
l'indivisibilité de chaque Etat indépendant et autonome.
Voilà pourquoi, nous revenons à la
constitution de la République Démocratique du Congo qui insiste
sur le rôle que aucune personne ou un groupe de personnes ne peut se
prévaloir le droit d'un pouvoir quelconque en dehors des voies
légales reconnues par notre constitution.
2.1. La crise du Bas Congo
Comme nous l'avons dit plus haut, rappelons que le principe
de toute souveraineté réside essentiellement dans la
nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui
n'en émane expressément". Dans ce cadre, la souveraineté
ne peut être exercée par un despote, ni divisée entre
plusieurs fractions du peuple.
Ainsi, signalons que la crise du Bas Congo de 2006 à
2008 est née lors que le gouvernement central a envoyé les
troupes de Kinshasa au Bas Congo pour restaurer l'autorité de l'Etat
qu'il trouvait menacée par l'existence dudit mouvement Boundu dia Kongo,
qui semblait, selon les autorités de la capitale, instaurer une
administration parallèle à celle de l'Etat dans la Province du
Bas Congo.
2.1. Aperçu
général des actes de violation de l'autorité de l'Etat
par le BDK
Remarquons que depuis le début 2007, de nombreux
incidents meurtriers sont survenus entre ce groupe et les autorités
congolaises. Ils sont le plus souvent liés à l'insuffisance des
moyens de l'Etat de répondre de manière appropriée aux
actes de provocation et aux agissements souvent violents du BDK, parmi lesquels
des actes criminels allant du meurtre à l'usurpation de
l'autorité publique.(46(*))
En janvier et février 2007, au moins 105 personnes
avaient été tuées dans la province du Bas Congo à
l'occasion de la répression violente des manifestations du BDK par les
FARDC et la PNC.
Le 5 janvier 2008, le BDK et les forces de
sécurité s'étaient à nouveau affrontées. Six
personnes avaient été tuées dans le territoire de
Seke-Banza après l'échec des négociations entre la PNC et
le BDK qui protestait contre l'arrestation de deux de ses membres.
Dans ce contexte, des tensions croissantes ont
été observées depuis octobre 2007 entre les membres du BDK
et les autorités locales dans plusieurs villages et villes du Bas Congo,
notamment dans les territoires de Seke-Banza et Luozi. La présence de la
PNC dans de nombreux villages était généralement
très réduite.
Comme pour ne pas reconnaître l'autorité de
l'Etat, le BDK a ainsi pu se substituer à l'Etat, en établissant
des tribunaux `traditionnels' chargés de proposer des solutions
judiciaires alternatives avec l'appui d'une `police' connue sous le nom de
« Minkenge » ou simples « Makesa » (des partisans). Les
autorités locales des différentes localités dans le Bas
Congo rapportent souvent que le système de justice parallèle mis
en place par le BDK prévoyait le prononcé des `sentences' et
l'imposition d'amendes et de punitions corporelles avec une cravache ou un
fouet. Selon les autorités, les membres du BDK connus comme les
Minkenge, le bras armé du mouvement servant de force de police au BDK -
auraient suivi un entraînement paramilitaire de base et auraient
été chargés de l'exécution des châtiments
corporels ordonnés par les `juges' du BDK.
Il importe de souligner que, d'après de nombreux
témoins fiables interrogés, le BDK menait de telles
activités, il est apparu clairement que ces activités n'avaient
lieu que dans des petits villages où l'autorité de l'Etat
était extrêmement faible.
A titre d'exemple, il sied de signaler qu'à Kinkenge
(à 60 km à l'ouest de Luozi, territoire de Luozi), un officier de
police nommé Bernard Muchipai, Commandant du poste de la PNC de
Kinkenge, a été tabassé en novembre 2007. Toujours la
même source, dans le territoire de Tshela, Ngoma Vemba, Commandant du
poste de Mbanza Muembe, aurait également été
arrêté et passé à tabac par le BDK.
Comme pour réconforter son autorité, un
`tribunal BDK' a été mis en place dans la localité de
Luozi.
2.2. Les armes à
disposition du BDK
Soulignons en passant que les partisans du BDK
impliqués souvent dans des actes qui violent le droit et pouvoir
étatique sont presque tous des hommes. Ces hommes, armés de
pierres, noix, bâtons et morceaux de bois taillés sous forme
d'armes, refusent souvent d'obéir aux ordres des autorités
établies. Devant les mêmes autorités, le BDK scande souvent
des cris de guerre et, dans certains cas, à lancer des pierres et
manifester d'autres signes démontrant qu'ils étaient prêts
à combattre. Il est important de mentionner que les partisans du BDK
étaient convaincus que leurs armes seraient transformées, par des
sorts ou des incantations, en des instruments capables de causer beaucoup plus
de dégâts que leurs propriétés physiques leur en
permettraient effectivement.(47(*))
2.3. L'Anticonformisme des BDK
et le refus de l'autorité établie
L'anticonformisme des BDK est étayé par
plusieurs cas d'insubordination à l'autorité établie. Il
est ainsi des exactions commises par les BDK contre la population, qui, de
passage au Zikwa de Belveder, à Matadi, ne s'arrête pas pendant
leur salut au drapeau. De même, les autorités reprochent au BDK
d'instituer des tribunaux en lieu et place de l'Etat, infligeant des sanctions
et administrant des tortures : l'histoire d'un trou creusé à
Belveder où seraient jetés les réfractaires.
Enfin, l'autorité reproche aux BDK de les
empêcher de travailler à cause de l'insécurité
qu'ils font régner sur toute l'étendue de La Province. La preuve
: il existe désormais des zones de non-droit où l'Autorité
provinciale ne sait plus s'y rendre ; perdant ainsi progressivement le
contrôle sur des vastes étendues du Territoire National.
Pour les BDK, seuls les adeptes sont assujettis à
leur règlement intérieur et donc sont amenés à
saluer leur drapeau. Le drapeau n'est ni monté, ni descendu
(journellement) étant condamné directement au mat.(48(*))
CONCLUSION GENERALE
Toute recherche est toujours sujette d'une motivation.
Motivé par la menace de la souveraineté de l'Etat Congolais,
notre recherche a été orientée sur les deux crises que
connaît notre pays, notamment celle de l'Est et celle du Bas Congo.
Le but poursuivi dans ce travail est de comprendre le
rôle de la souveraineté d'un Etat en général, celle
de République Démocratique du Congo en particulier.
La menace de cette souveraineté par les
différentes crises que traverses notre pays suite à la naissance
d'un groupe armé qui déstabilise l'Est du pays et empêche
l'Etat a étendre sa souveraineté dans toute l'étendue du
pays ainsi que l'existence d'un Mouvement Politico-Religieux qui semble
restaurer une administration parallèle dans la Province du Bas Congo ont
constitué le soubassement de notre étude.
Ainsi, hormis l'introduction et la conclusion
générale, notre travail a été scindé
stratégiquement en trois chapitres dont notamment :
1. La souveraineté et Etat
2. Souveraineté menacée en RDC ;
3. Souveraineté face à la crise en RDC.
Au premier chapitre basé sur les
considérations générales sur la souveraineté et
l'Etat, nous soulignons de notion complexe et polysémique de la
souveraineté désignant de nombreuses situations politiques ou
juridiques relatives soit à la légitime du pouvoir soit à
l'exercice de prérogatives, soit à la définition de
l'Etat.
En effet, l'utilité légitime de la
souveraineté, les caractéristiques de la souveraineté,
l'exercice de la puissance souveraine, la conception volontaire de l'exercice
de la souveraineté et la constitution de l'exercice de la
souveraineté constituent les principaux axes de ce premier chapitre.
Au second chapitre dédié à la
souveraineté menacée en RDC, comprend la souveraineté
comme élément fondamental de la RDC, analyse la dépendance
politique et étude des causes de l'effondrement de l'Etat congolais.
Au troisième chapitre enfin consacré à
la souveraineté face à la crise actuelle en RDC, nous sommes
attardé sur les deux principaux mouvements qui sont à la bases de
la crise que traverse notre pays tant dans l'Est que dans le Bas Congo par le
CNP de NKUNDA BATWARE et le BDK de NE MUANDA NSEMI.
La première partie du chapitre troisième fait
un rappel sur la notion de la souveraineté d'un Etat tel que entendu par
son sens étymologique.
La seconde partie du même chapitre analyse les causes
et les motivations de la guerre de l'Est.
La troisième partie et la dernière de ce
présente chapitre retrace en revue les évènements du Bas
Congo et ses causes.
Pour clore, signalons que toute oeuvre humaine est toujours
vouée à l'imperfection, nous signalons le fait que ce travail
constitue notre première monographie et que comme nous l'avons
souligné au début de la conclusion, nous avons été
motivé par le fait que la souveraineté de notre Etat se trouvait
menacée suite aux différentes crises que nous connaissons dans
l'Est du pays et dans le Bas Congo ; nous invitons ceux qui vont nous lire
à ne pas nous en tenir rigueur, car dit-on : « errare
humanum est », l'erreur est humaine.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. Bodin Jean, » De la
souveraineté », éd PUF Paris, 1988, P.72
2. Cardien le Bret, Qu'est ce que les tiers Etats,
éd Zappirs, paris 1994, P.28
3. Diction de culture juridique, éd. 2006 P.1128.
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1995
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contemporain, Duculot, Bruxelles, 1997
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II. Instrument Juridiques et Rapport
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2. Loi électoral n°06/006 du 09 Mars 2006
3. Rapport spécial de Nations Unies sur la crise du Bas
- Congo
4. Rapport parlementaire sur la crise du Bas - Congo
III. Cours
1. BUENDELELE,« Méthodes de Recherche
scientifique » G1 SPA, UNIKIN, 1993 - 1994,
inédit.
2. KALUBI M'KOLA, cours des relations Extérieure de
la RDC, L1 R.I UPN 2007- 2008 inédit
3. MPASI MAKENGA, B., « Droit International
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4. TSHISUNGU E., cours d'histoire diplomatique et
Administrative du Congo, G1 RI, UPN 2005-2006
IV. Internet
2. www. google. Com
3. www. wikipédia.fr
4. Microsft Encarta 2004
TABLE DES MATIERES
Epigraphe................................................................................................i
Dédicace.................................................................................................ii
Avant -
Propos........................................................................................iii
Cigles et
abréviations...............................................................................iv
INTRODUCTION
1
Problématique
1
2. Hypothèses du travail.
2
3 .Choix et Intérêt du
Sujet.
2
4. Délimitation de la Recherche.
3
5. Méthodes et Techniques
3
6. Canevas du Travail.
4
CHAPITRE I : LA SOUVERAINETE ET ETAT
5
SECTION I : APERÇU GENERAL DE LA
SOUVERAINETE
5
I.1. Utilité légitime de la
Souveraineté
5
I.2. Caractéristiques de la
Souveraineté
6
I.3. Exercice de la puissance Souveraine
8
I.4. Conceptions volontaires de l'exercice de la
Souveraineté
8
I.5. Constitution de l'Exercice de la
Souveraineté
9
I.6. Souveraineté Interne et Externe
11
I.7. Souveraineté Indépendant
11
SECTION II : L'ETAT
12
II.1. Définition.
12
II.2. Caractéristique de l'Etat.
12
II.3. Souveraineté dans les Etats
Modernes
13
II.4. République Démocratique du
Congo
15
II.4.1. Présentation
15
II.4.2. Historique
15
II.5. La deuxième République
19
II.5.1 Prise de pouvoir de Mobutu.
19
CHAPITRE II : LA SOUVERAINETE MENACE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
22
SECTION 1 : LA SOUVERAINETE ELEMENT
FONDAMENTALE DE LA RDC
23
1.1. La consécration de la
Souveraineté pendant la 3e République.
23
1.2. La souveraineté dans les
institutions de la troisième République
25
SECTION 2 : LA DEPENDANCE POLITIQUE ET LA
L'AFFAIBLISSEMENT DE L'ETAT CONGOLAIS.
27
I.1. Notion et type de Dépendance.
27
I.2. Les raisons justifiants la dépendance de
la RDC vis-à-vis des Etats du Nord.
28
II.3. l'affaiblissement de l'Etat congolais
29
SECTION III : ESQUISSE DE QUELQUES CAUSES DE
L'EFFONDREMENT DE L'ETAT CONGOLAIS
31
III.1. Dépouillement de l'Etat Congolais.
31
III. Mondialisation, Guerre et exploitation des
ressources du Congo
33
III.3. L'Incapacité de Gestion et de
protection des ressources comme Préjudice au développement de la
RDC.
35
CHAPITRE III : LA SOUVERAINETE FACE A LA
CRISE
36
2. Définition juridique
36
3. Rapports entre souveraineté et
compétences
38
4. Typologie des souverainetés
38
4.1. Souveraineté populaire et
souveraineté nationale
39
4.2. Mélange des deux notions
40
4.3. Typologie moderne
40
SECTION 1 : LA CRISE A L'EST ET KUNDA
BATUARE
41
1.1. La souveraineté face à la guerre
de l'Est
41
1. 3. But et origine des conflits
44
SECTION 2 : LA SOUVERAINETE FACE AU MOUVEMENT
POLITICO- RELIGIEUX BUNDU DIA KONGO
48
2.1. La crise du Bas Congo
49
2.1. Aperçu général des actes
de violation de l'autorité de l'Etat par le BDK
49
2.2. Les armes à disposition du BDK
50
2.3. L'Anticonformisme des BDK et le refus de
l'autorité établie
50
CONCLUSION GENERALE
52
BIBLIOGRAPHIE
54
TABLE DES MATIERES
56
* (1 ) www., google.fr
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Droit Constitutionnel, G1 RI Unikin, 1993-1994, Inédit
* (13 ) Loyseau Sieyes, la
souveraineté élément fondamental de l'Etat, UQUAM
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* (14 ) Microsoft
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* (15 ) Prof. TSHISUNGU.Edward
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Congo, G1 UPN 2005-2006, P.2
* (16) Microsoft Encarta 2004.
Op.cit
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Op.cit, UPN 2005-2006, P.10
* (18 ) Petit Larousse Grand
format éd. 2002, P. 955
* (19 ) Les textes produits
sont rigoureusement fidèle.
* (20 ) Prof. TSHISUNGU.
Edourd,L. op .cit. UPN 2005-2006 P. 45.
* (21 ) www. Wikipedia. com
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* (24 ) Projet de constitution,
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institutionnelles, Projet de la constitution de la RDC, Kinshasa, juin
2005, P.56
* (26 ) Petit Robert :
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* (27 ) Jean MARC ELA,
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HARMANTHAN, pars 1992, P.27
* (28 ) MABIKA KALANDA ;
La remise en question de la décolonisation mentale. Ed. du
laboratoire d'analyses sociales de Kinshasa (LASK)1990, P. 73 et 88.
* (29 ) VUEMBA,J., et MPAKA
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dans le district du Bas-Fleuve et de luozi Kongo
Centrale ;2008 P.5
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Claphan : Mouvement et enjeux sociaux, PUF Paris, 2005, P.
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* (31 ) Article,
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* (32 )
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« De
la souveraineté » (Les six livres de la République,
Livre 1, Chap. 8)
* (33)
Stephen Krasner, la
Démocratie comme symbole de la souveraineté, PUF Paris 1984, P.27
* (34 ) Projet de la
constitution de la RDC, Op.cit, P.3
* (35)
Jacques Maritain,
L'Homme et L'État, Presses Universitaires de France,
1953
* (36) citer
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dans John Locke,et les fondements de la liberté moderne,2001
* (37)
Baruch Spinoza :
Traité
théologico-politique, éd. De Lyon Tourner, 1978, P.9
* (38 )
Stephen Krasner,
Op.cit, P.78
* (39 ) NGBANDA, NZAMBO, H.,
Afrique démocratie piégée, éd. Equilibre
Aujourd'hui Paris,1994,P.75
* (40 ) Wikipédia,
l'encyclopédie libre, 2008
* (41)Wikipédia, Op.cit
2008
* (42 ) www.google.com
* (43) Source : Rapport
du groupe d'experts sur l'application de l'embargo sur les armes, 15
juillet 2004, Conseil de sécurité de l'ONU. La parution d'un
autre rapport est prévue pour décembre 2004.
* 44 NE MUANDA NSEMI,
Connaître le Bundu Dia KONGO, éd. CRP 1994, P.14
* 45 NE MUNDA NSEMI ,
Op.cit P. 5
* (46 )United Nation, Rapport
spécial Bas Congo 2008, P.4
* (47 ) Propos receuills de S1
commandant du 3e Bataillons, UPU, Base de Matadi.
* (48 )
Rapport de Mission parlementaire Kongo Central, du 12 janvier 2008 au
2 février 2008.
Présenté par les Députés
Jean-Claude Vuemba et Ruffin Mpaka.
|