I. 2. 3. Données Sociales
a) Domaine politique
Avant l'indépendance, le Mwami était le
maître absolu et détenait le pouvoir de façon
incontestable. Il était chef ayant a sa disposition les notables comme
représentant dans le groupement. L'exploitation était du genre
féodal.
La propriété des sols dans les stratifications
sociales distingue trois types d'occupation :
1. Les notables
Ils sont propriétaires des terres mises a leur
disposition par le Mwami. Ils les distribuent aux sous notables moyennant une
redevance appelée « Kalinzi »
2. Les Sous notables
Chacun d'eux possède des sujets subordonnés a
lui et a qu'il distribue les terres reçues du notable au moyen d'une
redevance (Kalinzi) comme était le cas chez les précédents
en nature ou en espèce, qu'ils ramènent au Mwami par
l'intermédiaire du notable. Une partie de « Kalinzi » reste
chez le notable
3. les Bashamuka
Ils sont indépendants du notable et de sous notable.
Pour ce qui concerne l'appropriation du Sol, Ils subordonnent directement au
Mwami a qui il donne directement un kalinzi sans intermédiaire d'une
personne interposée. Il est a noter que ce « Kalinzi » se paie
une fois et reste valable pour les générations futures.
10 Jean pierre BITUNDU MWANA THANYA Cours de
Gestion durable de Ressources Naturelles G3 ISDR/ Bukavu 2009-2010
Inédit
Néanmoins par le canal du notable qui recoit les
instructions ou l'aval du Mwami, pour les sous notables, le Kalinzi peut se
renouveler suivant le tempérament du notable.
Tous les conflits liés au sol étaient
résolus par le Mwami. Aujourd'hui, ce sont les services de l'Etat qui
tranchent ces sortes des différends.
L'avènement de la colonisation et celui de
l'indépendance du pays suivis de l'implication de l'état dans les
affaires coutumières ont amené le Mwami a prendre progressivement
sa majorité et sa puissance sur la population. Les groupements sont
gérés par le chef de groupement
b) Domaine de santé
J'adis, les préoccupations sanitaires étaient
négligées. Un centre de santé seulement ouvrait ses portes
pendant la période coloniale. Il s'agissait du centre de santé de
Bugobe qui aujourd'hui est porté au rang de centre de santé de
référence de Bugobe bien reconnu ou nom de «
compétence » en 1987. Deux autres centres de santé ont
été créés en l'occurrence celui de Kalulu (en 2002)
et celui de Cifuma a Kahave (en 2003) par mobilisation des efforts locaux.
Ils sont tous sous la responsabilité de l'hôpital
général de référence de Mukongola dans la zone de
santé rural de Kabare. Le groupement, outre ces centres de santé
compte une dizaine de postes de santé privés ainsi que des
centres nutritionnels : Bugobe et Kalulu
Tableau 3. Statistique de la santé.
Centre de santé
|
Personnel administratif
|
Ouvriers
|
total
|
Nombre de lits
|
Hommes
|
Femme s
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Centre de santé de référence de
BUGOBE
|
4
|
3
|
3
|
-
|
10
|
32
|
KALULU
|
4
|
1
|
2
|
-
|
7
|
6
|
CIFUMA
|
2
|
5
|
-
|
1
|
8
|
5
|
TOTAL
|
10
|
9
|
5
|
1
|
25
|
43
|
Source : Statique de la santé, centre de
santé de référence de Bugobe, 2005.
La morbidité dans le groupement de Bugobe, se
présente ainsi a travers le tableau ci-dessous.
Tableau n°4 La morbidité ou la
prévalence dans le centre de santé de référence de
Bugobe
Cas des maladies
|
Totaux
|
-
|
Paludisme
|
263
|
-
|
Maladies sexuellement transmissibles
|
249
|
-
|
Pheumonie
|
364
|
-
|
Choléra
|
25
|
-
|
IVRF
|
421
|
-
|
Malnutrition égüe globale
|
247
|
-
|
Malnutrition modérée
|
159
|
-
|
Sévère
|
88
|
-
|
Affection, ophtalmique
|
37
|
-
|
Amibiase
|
|
|
|
324
|
Total
|
|
1.177
|
|