REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE INSTITUT SUPERIEUR DE
DEVELOPPEMENT RURAL
B.P 2849.BUKAVU
INCIDENCE DE LA PROLIFERATION DE LA CULTURE DE LA
CANNE A SUCRE SUR LE REVENU DES MENAGES DANS LE TERRITOIRE DE
KABARE, Cas du groupement de BUGOBE
Par : CHIRHUZA KASOLE Yves
Dirigé par : C.T CIRIMWAMI Jean Pierre
Licencié en Développement Rural
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme
de gradué en développement
rural
Option : Environnement et Développement
Durable
Niveau de technicité A1
E..92a.RE
Mon time exate fe seigneur,
Et mon esprit oe v.* uit en Dieu, mon oautaur
fflacee gu'il a fete feo geux owl fa
6aoaeooe de son am-item, maci
Deowanaio touted feo ginaationo me chi tont Bien
fieuxeux, pause que fe tout puissant a fait pour mai des panda!, shooed saint
eat son nom,--
Et oa miobticaule o'itend
d'age en age owl ceux qui fe cxaignent if a depeoge fa force
de son bras, if a diopmoi ceux qui avaiet. tt dana fe
cam des penoieo wujueilleuoeo.
f a verwmoi feo puiooanto de fano &taw, et if a eleue
feo humble.
f a caooaoie de Bien feo affamio, et if a towage feo
riches à vide
Luc 1 -- 46 it 53
« L'impactant ce
t'eot pas ce que an a fait de now, main ce que now ammo fait
de ce qu'on a fait de now » q. AaSCE.
Yves XCSORE
DEDgeaCE
(9 Dieu tout puissant, AioexicaNdieux!
fru eo man essence et man &Ie
fru ne ceooeo de millet owl mai et ptatige/t man
existence.
(9 men parents faludcanto de man &Ice, Papa
C9ARICA 3C(LSON90 Pascal et maman Na.D.M.Pli A'e9.1.2aNYi
agnio,
Vaici entin, le caufumutement de 00.5 efforts et de
yoke patience. Vaud 'deo pour mai fa source, le piliert et le oaufiaooement ;
yaw auez conzenti et accepté tauten fez peineo et oaufftanceo de ce
monde deo ma genède pour &vox, eduquert, former et tetufse utile ma
madeote pexoanne. Vad efforts ne tandtexant jamaio caduqueo.
a men (limo et ammo : 3RENEE uggsgto
es amuza, EVELIJNE LEA tWa.K.I.N9 es amuza, PATIENT .MOSEN90
C92.7elall, &Ws 0..NCDaNJI C.7 ARICA ..7.EON a3CSaN f IS esxgeuza, DEVOILTE
N.qe9 C32.7eUZ11, Saqez to attentifo aux canoed, clue nouo podiguent nos
parents et uouo viudokerz.
a men meted patexnelo, matexneto et tante,' : JOSEPH
C9.9.7(ESa 9CILSON90, S2R...7.e.e.E 2.7.9.7.4tWa NILSON91 9, .Da.e5.7(12Za.%
NILSON919, NJ OW NILSON919, .DEN3ifa 9CQSON90, 3Ca.eljaffita7tENDE .9.7.MON,
PASCAL eggtammamia, 'mut?' At eggtammamia, NENE Atil5W(LDILKTU, NESTOR
Atuvuzamacama, 911.D.R7E.E C3ItailtDaYil, .Ara i33 N fill At'
XaStES.RE, NS3.44,32E AriltitellN3 20, 92aff jaNNE, PATRICK
AtilSON911.
a men cousins et neaeux : ROBERT C94,21Sa C.7.9.7(ESa,
ROSE eg sgasa, xoDA egsgasa, Ngamoma 0.E3V3EN, euxa agssAtwa, eumagca agssAtwa,
tiugagta agssAtwa, ISAAC, oaqez unio en famine.
a men amio et cannaiooanceo : Emeu
.a.laga.WaDO,Nadligue .DEN9Egelja,(9.E.7V3E2 Mil , 0.E.7V3E2 tuammea, (9.E3V3
3E2 .a iff., ada au (ysgomoznE, SERGE gasgadDo, DON ALD(Villt, COONXWA JIMMIE,
9:a.e.eu, a. vs t2Ua.K9N7 JULIE, PATRICK 9ael3., EdEU ma.esamwamo, aadruze es
awagcaamt.ea, ..7.E.ON eg madv ;a, ERIC MakiLkiLltE, ROGER xwadvadvzapive
magamaxo ,David .40.1411.k113Ca, geti gcaegmaa...
a ceux que j n'ai pas nanuniment cite-6
yaw taw qui m'iteo utile,' az &die ce travail.
.W.I.,AtE.M.7EACE.ArriS
.Tfein de gratitude au Seigneur qui now a donni fe
souffle et fa force de mewl ce travail it bon port.
qtatitudea it nos parents pour ea mortification et
privation afficflizo it 'tam endwit ; &Imo eoutietto &ant pas
été oetteentent tnatadeie maio aueoi mammy et owdaut
patentato.
Nos eemvicie" men& a Monsieur fe C.T. Jean Pierre C9
LiltWa.R9 pour awair accepté fa direction de ce travail en dépit
de oeo multiples tacheo.
Reconnaissances it cewx, qui de loin tut de pike, ant
catthifiué a nottte ipatouiooetent et it fa tialioation de ce ptioent.
Now ne pa000no pas sous silence, fee, cama'tadeo étudia Ida auec qui now
atuuto passé ceo twio ano it C. 7.S.D.M.V113CaPli.
Que Dieu uouo feettiooe.
.
SIGLES ET ABREVIATIONS.
I.S.D.R. : Institut Supérieur de Développement
Rural
T.D.R. : Technicien de Développement Rural
ADABU : Association de Développement des Artisans de
Bugobe
A.D.I-Kivu : Actions pour Développement
Intégré du Kivu
CIDISHA : Comité d'Initiatives de Développement
d'Ishamba
P.N.K.B. : Parc National de Kahuzi Biega
SIDEBU : Syndicat d'Initiatives pour le Développement de
Bugobe
C.T. : Chef des Travaux
UPDI : Union Paysanne de Développement
Intégré
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
% : Pourcentage
CERUKI : Centre d'Etude et de Recherche Universitaire de Kivu
UNILU : Université de Lubumbashi
C.C.T. : Congo Chine Télécom
G.T.Z. : Deutshe Gesellscht Füs technishes Zusamme
narbeit(cooperation
technique Allemande
SARCAF : Service d'Accompagnement et de Renforcement de
capacitéd'Autopromotion de la femme.
B.D.O.M. : Bureau Diocésain des cEuvres
Médicales
A.D.E.K.A : Association de Développement de Kalulu
P.A.M. : Programme Alimentaire Mondial
C.I.C.R. : Comité International de la Croix Rouge
C.A.B. : Comité Anti-Bwaki
$ : Dollar américain
IRC : International Rescue Comminittee
RCK : Radio Communautaire de Kabare
CHAP. 0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
En Afrique et en ses régions rurales, l'agriculture est
au centre des activités humaines. Elle occupe plus de quatre vingt
pourcent de la population congolaise.
Elle est née au cours de la préhistoire
dès que l'homme a dépassé le stade de la chasse et de la
cueillette et qu'il a commencé a domestiquer les plantes et les animaux
pour assurer leur production selon sa volonté ou assurer les meilleures
conditions de vie 1
L'agriculture constitue le facteur le plus essentiel pour le
développement du fait qu'elle a été la base de
l'amélioration des conditions de vie de l'homme dès
l'antiquité jusqu'a présent, selon la satisfaction socio
économique des ménages qui se justifie par le progrès
agricole mondial avec augmentation du revenu de la population2
Traditionnelle avec peu ou pas du tout d'intrants externes, et
une main d'oeuvre locale et mécanique, elle conduit les pratiquants a
exploiter une petite fraction de la superficie du territoire national qui
s'élevé a 2.345Km2. Qu'il s'agisse de la culture
vivrière ou celle d'exportation autrement dit de plantation, elle est
toujours source de revenu, des biens et de services.
La canne a sure dit saccharum SPP est appréciée
pour sa tige sucrée dont le liquide cristallisable est riche en
saccharose. Elle est utilisée pour la consommation directe comme canne
de bouche en plus comme canne fourragère aussi pour la production du
sucre.
La cause de la prolifération de cette culture a Bugole
est multidimensionnelle. Elle se rapporte d'abord a l'économie : dans le
dessein de se procurer des montants colossaux d'argent, les paysans y recourent
pour subvenir a leurs besoins soit de construction, de mariage, paiement de
frais scolaire, ....
La principale conséquence est que la production
vivrière devient inférieur par rapport aux besoins des
populations ; ce qui a un impact négatif sur le revenu des
ménages. Plusieurs villages de Bugobe se trouvent dans ces roues
négatives enchamnées par la monoculture des cannes a sucre. Une
désintégration socio économique et
1 MWANGALALO AITE, cours d'agriculture
générale, G1 ISDR /Bukavu, 2006-2007, inédit
2 Roger MPANANO Cours de géographie humaine
et économique, G2 ISDR/Bukavu, inédit
culturelle s'en suit pourtant, pour l'homme, il faut une
production suffisante, stable et a long terme pour améliorer son
standing de vie.
La canne a sucre n'étant pas capable de subvenir aux
besoins vitaux familiaux de manière directe et de facon quotidienne,
mais, elle occupe une grande superficie champêtre toute la durée
de sa croissance. Elle est prédatrice, concurrence et étouffe
d'autres cultures surtout celles vivrières.
Son circuit de commercialisation, lui a son tour reste informel
sans réglementation.
La monoculture de canne a sucre, qui est assez
générale montre ses limites dans diverses régions oü
elle dégrade les sols sur le plan physique (compaction, diminution de la
réserve utile), chimique (acidification du sol, carence en silice) et
biologique (réduction de l'activité microbienne,
prolifération des nématodes) avec conséquences
négatives sur le revenu des ménages3
Après trois a quatre productions successives, Elle
devient de plus en plus faible. Ainsi, il ne sera plus possible de produire
suffisamment des denrées vivrières, le sol étant
dégradé. Avec cette allure combien inquiétante, on se pose
la question et demain ?parce que cette culture peut détruire l'agro
écologie ; la génération future ne produira plus jamais
dans un environnement écologiquement sain, économiquement
viable,socialement équitable,adapté et humanisé pour un
lendemain meilleur des ménages.
Quel bilan peut on réellement faire par rapport a cette
culture a
Bugobe ?
Quelles stratégies faut- il adopter en vue de
réduire sensiblement d'adoption de la conne a sucre a Bugobe ?
Que faire pour augmenter la production et le rendement des
plantes vivrières au détriment de la canne a sucre ? C'est ce
questionnement qui va guider notre réflexion tout au long de ce
travail.
0.2. Hypotheses
Selon Lalande (1968) cité par TCHIMANGA,
l'hypothèse est la conjoncture douteuse mais vraisemblable par laquelle
l'imagination anticipe sur la
3 CIRAD- CRET, Mémento de l'agronome,
Ministère des affaires étrangères, Jouve,
décembre 2002.
connaissance et qui est destinée à être
ultérieurement vérifiée soit par une observation directe
soit par l'accord de toutes les conséquences4
GRAWITZ M. dit « préciser l'objet de
l'enquête consiste à formuler des hypothèses
vérifiables et à obtenir des résultats
généralisables. C'est-à-dire, ayant la portée la
plus vaste possible 5
Les incidences de la prolifération de la culture de
canne à sucre pèsent sur l'amélioration économique
dans le groupement de BUGOBE et freinent l'augmentation du revenu des
ménages. Cela fait demeurer la population dans la pauvreté
.L'abandon de cette culture par les agriculteurs et l'intensification de la
culture de mals dans ce groupement apparaissent comme réponses
palliatives à ce problème.
.0.3. Choix et intérët du sujet
L'intérêt de ce sujet vise à accroTtre la
production agricole surtout celle vivrière en milieu rural oü la
terre est occupée par la canne à sucre, pour ainsi tenter de
remédier aux problèmes lié au revenu et à
l'alimentation adéquate des conditions de vie de la population .il
s'agira de valoriser les denrées vivrières au détriment de
la culture de la canne à sucre.
0.4. But du travail
Notre but s'inscrit dans l'optique d'accroTtre une production
agricole variée surtout celle des produits vivriers afin d'optimiser le
gain de l'exploitant et du consommateur dans un circuit commercial.
0.5. Définition des concepts clés
En vue de bien comprendre la question posée, il nous est
important de
comprendre les différents concepts constituant le titre de
notre travail.
Incidence : ce qui arrive, survient,
circonstance. Selon le dictionnaire PETIT ROBERT.
En économie ; c'est l'effet de la charge fiscale sur
une personne ou une classe qui la supporte finalement au lieu de la
contribution qui, légalement, l'acquitte. Ex : Incidence des
impôts de consommation.
4 TCHIMANGA MWANZA, cours d'initiation a la
recherche scientifique, éd, CERUKI, 1996, Bukavu p. 41.
5 BWAMI IKANDO IRS, G1, ISDR/Bukavu
2003-2004, Inédit
Une incidence est aussi une conséquence, effet, influence,
impact ex : Quelle sera sur la communauté congolaise l'incidence
phénoméne « Enfants de la rue ? >,
Ainsi, parlant des conséquences, on sous entendra les
causes qui en sont l'origine. Petit Robert.
Revenu : c'est un pouvoir d'achat, ce qui
revient a quelqu'un. c'est un gain, profit, rapport, un intérêt,
de rente, par exemple salaire.
Ménages : Veut dire famille,
administration des choses domestiques. En économie, c'est un pouvoir
d'achat, intérêt, gain, ce qui est globalement pour les familles
aprés exploitation.
0. 6. Delimitation patio temporelle
Elle nous améne a situer notre étude dans le temps
et dans l'espace.
a) Delimitation dans l'espace
Notre réflexion se rapporte sur la circonscription
administrative du groupement de Bugobe limité :
- Au nord par : le groupement de cirunga (localité de
cibingu)
- Au sud par : le territoire de Walungu (groupement d'Ikoma)
- A l'Est par : localité Ludaha (groupement de
Cirunga)
- A l'Ouest par : le Parc national de Kahuzi Biega.
b) Delimitation dans le temps
Ce travail veut cibler la période du retour a la culture
de la canne a sucre a Bugobe. Cette dernière va de 2003 a 2009.
0.7. Méthodologie du travail
Toute appréhension d'une réalité
nécessite l'usage des méthodes et techniques pour récolter
les informations et le analyser6. Ainsi tout travail qui se veut
scientifique est réalisé suivant une méthodologie qui lui
confère son authenticité et sa valeur.
0.8. Les méthodes utilisées
La méthode se définit selon le professeur
CIBENDA comme un ensemble de démarches rationnelles de l'esprit soit
pour découvrir la vérité et de la démontrer, soit
pour parvenir a un but déterminé.
Dans un sens restreint, elle est « un ensemble concret
d'opérations mis en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un
ensemble des normes permettant de sélectionner et de coordonner ses
techniques7
6 BWENDELELE, Cours de Méthodologie de
Recherche UNILU, 1992, Inédit
Pour notre travail, nous avons fait recours aux méthodes
suivantes :
a) La méthode historique
Elle nous a permis de comprendre et de connaltre l'origine du
groupement de Bugobe ainsi que celle de la culture de canne a sucre non
seulement dans le monde mais aussi en RD Congo et a Bugobe.
b) Méthode descriptive
Cette méthode nous a servi a la description du groupement
de Bugobe.
c) La méthode comparative.
Elle nous a été utile dans la confrontation
comparative du revenu et des conditions de vie des exploitants de la canne a
sucre
d) La méthode analytique
Elle est la décomposition d'un tout en ses observes
parties en vue de cerner chaque partie et leur reconstitution pour en tirer une
conclusion. L'analyse nous a permis de comprendre les aspects
généraux et particuliers de la population de Bugobe dans
l'exploitation de la canne a sucre.
0.9. Techniques utilisées
Par définition, la technique est un moyen situé au
niveau des faits ou des étapes pratiques servant a atteindre un but
déterminé8
Les techniques utilisées dans ce travail sont :
a) L'interview libre.
Pour nous rendre compte de la vérité des faits
observés, nous avons pu échanger avec la population, exploitants
de la canne a sucre, les agronomes et agents de l'état en
matières d'agriculture, ainsi que les économistes.... Sur la
problématique de la canne a sucre dans le marais et sur les flancs des
collines.
b) La technique documentaire
Cette technique s'est avérée indispensable dans
ce travail car nous avons fait recours aux textes de diverses natures et des
documents qui nous ont servi de référence pour son
élaboration, son envahissement.
Nous avons a cet effet consulté les notes des cours, des
travaux de fin des cycles, des oeuvres ou livres et autres documents
importants.
7 Justin NYORHA Cours de Méthodologie de
Recherche 2003 -2004 Inédit
8 MUSUL KABONG, Cours de Méthode de
Recherche, G3 ISDR/ Bukavu 2008-2009 Inédit
c) L'observation participative.
Nous nous sommes confondues à la population paysanne en
vue de bien comprendre le problème tel qu'il se pose et son
acuité sur le développement. Surtout que nos sommes
nous-mêmes ressortissants de ce groupements.
0.10. Difficultés rencontrées
- Notre descente sur le terrain lors des enquêtes
donnait à certains paysans l'impression d'un espionnage et là,
quelques exploitants devenaient de plus en plus hostiles à
l'enquête.
- La circonscription spatiale de notre sujet a été
si éloignée et nécessitait un moyen de transport
permanent.
- Coupures intempestives de l'énergie électrique
lors de la saisie de ce travail
0.11. Presentation sommaire du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte
quatre chapitres. Le premier porte sur la présentation du milieu
d'étude, le deuxième débat les
généralités sur la canne à sucre, alors que le
troisième relate l'analyse et interprétation des données
d'enquête, en fin, le quatrième chapitre retrace l'intensification
de la culture de mals dans le groupement de Bugobe en tant qu'une solution
palliative aux problèmes décrits.
CHAP. I. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
I.1. Aperçu sur le territoire de Kabare
Créé officiellement le 12 janvier 1923, le
territoire de Kabarde est aujourd'hui une entité administrative
décentralisée et l'un de huit territoires constituant la province
du Sud Kivu.
Son premier administrateur de l'histoire fut Monsieur
Terlinden. Le chef lieu du territoire de Kabare est situé a Nyacibimba
dans le groupement de Cirunga en chefferie de Kabare a 4 Km de la ville de
Bukavu.
Ce gigantesque territoire englobait a l'époque les
chefferies indigènes de la trubu « SHI » comportant les
chefferies de Kabare, Kalonge, Ninjdja, Burhinyi, Kaziba, Luhwuinja, et Ngwenge
ainsi qu'une poignée des pygmées dans le nord du territoire
parlant la langue « Shi ».
Plus tard, ce grand territoire fut scindé en deux. Le
premier acte de sa scission fut signé au cours de l'assemblée
provinciale du Kivu par l'édit n°4 du 10 octobre 1961 relatif a la
scission du territoire de Kabare et celui de Walungu.
Elle sera effective et confirmée six ans plus tard par
l'ordonnance n°67-221 du 03 mai 1967 du président de la
République du ZaIre
Le territoire de Kabare compte 17 groupements répartis en
deux collectivités chefferies (Kabare et Nindja).
Il recouvre une superficie de 1960km2 et 535.114
habitants soit 288 habitants par Km2. Il est limité :
- Au nord par le territoire de Kalehe
- Au sud , le territoire de Walungu par les biais de la
rivière Kazinzi (SudOuest) et la rivière LUBIMBE (Sud-est).
- A l'Est par la ville de Bukavu, le lac Kivu
- A l'Quest par le territoire de Shabunda (la rivière
Lugulu)
Tableau n°1. Liste des groupements du territoire de
Kabare en ses collectivités chefferies et leurs populations.
a. Chefferie de Bakare.
N°
|
Subdivision administrative
|
Populations
|
01
|
BUGOBE
|
28.487
|
02
|
BUSHWIRA
|
44.741
|
03
|
BUGORHE
|
61.968
|
04
|
BUSHUMBA
|
44.437
|
05
|
CIRUNGA
|
54.804
|
06
|
IRHAMBI/KATANA
|
53.513
|
07
|
ISHUNGU
|
7.689
|
08
|
KAGABI
|
37.822
|
09
|
LUHIHI
|
25.435
|
10
|
LUGENDO
|
18.011
|
11
|
MUDAKA
|
39.815
|
12
|
MUDUSA
|
62.452
|
13
|
MUMOSHO
|
38.602
|
14
|
MITI
|
17.613
|
Total
|
|
536.114
|
Tableau n°2. Chefferie de NINDJA, ses groupements et
ses populations
01
|
IHEMBE
|
13407
|
02
|
IRHEGABARHONYI
|
7943
|
03
|
LUHAGO
|
8000
|
Total
|
|
29350
|
Source : Bureau administratif du territoire de
Kabare, rapport annuel 2008.
I.2. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGOBE
Le groupement de Bugobe est l'un de quatorze groupements de la
chefferie de Kabare et un de quatre groupements de Kabare centre. Il est
subdivisé en trois localités et Vingt huit villages
répartis en sous localités. Ce groupement fut créé
vers les années 1800 sous l'égide de Mwami Byaterana. Il s'agit
notamment des localités de :
- Bugobe centre avec onze Villages : Bugobe, Mukaban, Nyenje,
Mulongo,
Cabarhungue, Kasinga , NyundaI, NyundaII ,NyundaIII ,NyundaiV et
NyundaV - Kahave : Couvrant également sept villages, Kahave I,Kahave II,
Cifuma,
Cihumbu, Kalengera, Nshala et Burhebo
- Kalulu : Comptant à son tour dix villages :
Mucira, Kanabuba, Burhembu, Kalulu centre, Mwera, Karhwa,
Kalambo, Burhalange, Nawaze et Mukumba
Il est habité en grande partie par la communauté
Shi, subdivisée en clans, en familles restreintes et élargies
parlant le Mashi.
Avec une superficie de plus ou moins 20Km2 il est
séparé de la ville de Bukavu par 22Km pour une population totale
28.572 habitants (source : bureau administratif de l'Etat civil de Bugobe).
Tableau : n°:3. Répartition de la population
de Bugobe par localité.
N°
|
Localités
|
Hommes
|
Femmes
|
Garcon
|
Filles
|
Total
|
1
|
BUGOBE
|
1731
|
1837
|
3734
|
3801
|
11103
|
2
|
KAHAVE
|
1210
|
1045
|
1887
|
2034
|
6176
|
3
|
KALULU
|
1829
|
1710
|
3876
|
3878
|
11293
|
Total
|
|
4770
|
4592
|
9497
|
9713
|
28572
|
Source : Bureau administratif de l'état
civil de Bugobe, rapport annuel 2009.
I.2.1. Historique du groupement
Selon la légende, Bugobe, groupement localisé au
centre de la
chefferie Kabare dans sa parti méridionale a
été crée par Mwami BYATERANA en 1800. Sa population est
bien connue au nom de « MVUZA BUBANGO » c'est-à-dire le Mwami
mérite des civilités et non le subalterne.
Vers 1800, Buliga fils de Nacigemwa fut nommé par Mwami
Byaterana pour diriger le groupement. Il devient le tout premier chef de
groupement succédé par Ndeko. Quelques années plus tard,
Kaningu prit la houlette après que Ndeko soit déchu par le
Mwami.
En 1916, intervient la nomination de Musafiri Cinyema
décision prise avant que CHYOKA fils de NCURO ne porte la Couronne du
chef de groupement des mains du Mwami Mafundwe, lors que ce dernier
épousa la fille de Nabushi. Quelques années plus tard, M' Nabushi
dirige a son tour le groupement et se fait représenter directement par
Ntakenyula sous le règne du Mwami Mpozi a l'aube de
l'indépendance.
Karumba, en 1946 justement après la deuxième
guerre mondiale, entra sur la scène. Mais son règne fut
caractérisé par une déstabilisation économique
étant donné que le groupement venait d'une guerre qui touchait
toute l'univers.
En 1960, a l'indépendance, le Mwami Kabare installe
MUSAFIRI RWEMA a la tête du groupement avant qu'il ne parte pour
Léopoldville. Le Mwami se fera succédé par Masonga.
Ainsi, la suite fut manquée par les chefs comme Cimanuka
joseph et
fontaine.
Il importe de signaler que l'actuel chef de groupement en la
personne de Monsieur Biringanine oscar a été nommé par
Mwami Désiré Kabare Rugemanzi II quand il était en exil a
Kinshasa, en 2000.
I. 2. 2. Aspect physique
a. relief
Le groupement de Bugobe est touché par le vaste graben
Africain. C'est ce qui explique son relief accidenté constitué
des collines a fortes pentes, de hauts plateaux et des vallées ou bas
fonds encaissés. Dans la localité de KALULU, la chamne des Mulume
Munene surplombe le parc national de Kahuzi Bièga et déverse les
eaux de pluie dans les rivières Chuna et kambogolo qui s'ouvrent a leur
tour sur les marais de Nyamuziba et Nyamonde causant des inondations
incommensurables.
b. Le climat
La climatologie est conditionnée par les facteurs reliefs,
altitude,la température, et les précipitations.
Avec une température moyenne de 20°c, le
groupement de Bugobe en particulier et le territoire de Kabare en
général est caractérisé par une courte saison
séche de 3 mois (de, juin a aoüt) et une longue saison de pluie de
9 mois (septembre au mai). De fois, les irrégularités se
présentent et la saison séche se prolonge d'un mois de plus.
L'analyse de cette situation conduit aux constats selon
lequels les précipitations sont trés suffisantes, mal reparties
annuellement et varient entre 1300 a 1800mm ; ce qui bloque la croissance
adéquate des cultures surtout vivriéres tels que le haricots,
maniocs, et les cultures maraTchéres dans le bas fond.
C.Vegetation.
Compte tenu du climat et son relief de montagne, le groupement
de Bugobe devraient être dominée par une végétation
forestiére. Les vallées sont revêtues d'une verdure des
cultures faites par les paysans. Les collines de leurs cotés sont
caractérisées par les plantations d'arbres notamment l'eucalyptus
et les quinquinas pour l'agro industriel.
D.Le sol
En ce qui concerne le sol, dans nombreux villages du
groupement de Bugobe, la structure et la texture sont dominées par
l'argile et l'humus en dégradation. Ce sol est exposé de plus en
plus a la dégradation due a l'érosion et le manque d'engrais de
toute origine (organique et minérale) a certains endroits, il est
basique érodé a cause des pratiques, méthodes et
techniques agricoles inadéquates et le débroussement abusif. Ce
qui cause des érosions violentes et les dégradations des couches
pédologiques.
Avec des pluies abondantes, les roches volcaniques ont subie
une altération trés poussée par le phénoméne
de l'hydrosol9. ces sols connaissent néanmoins des
phénoménes de lessivage et lixiviation phénoménes
s'observant sur des vallées.
La protection des collines, de pentes et l'agroforesterie
restent des impératifs en matiére agricole dans cette
contrée.
E.Hydrographie
9 George MWANGALALO op cit,
La surface hydraulique d'un milieu constitue aussi un a tout
pour son développement car l'hydrologie joue multi fonction : elle est
source des produits halieutiques, fournit de l'énergie, elle
régularise le climat 10
Quant a l'hydrographie de Bugobe, celle-ci prend source dans
le parc national de Kahuzi Bièga. Cependant, les cours d'eau
reçoivent les affluents le long de leur parcourt. Epinglons les plus
importantes.
Kambogolo, Cunha, Nankase, Kazinzi, ... et un grand nombre des
réseaux comme Nyamonde, Nyamumve, Nyamuziba, Nyangembye,, Cidurhu,
Cihago, nabiliga,
Itudu...
Trois chutes sont signalées aussi. Il s'agit de
Nyamunkungwe, Kambogolo et Cuna qui pourraient constituer une grande source
d'énergie électrique de Bugobe.
I. 2. 3. Données Sociales
a) Domaine politique
Avant l'indépendance, le Mwami était le
maître absolu et détenait le pouvoir de façon
incontestable. Il était chef ayant a sa disposition les notables comme
représentant dans le groupement. L'exploitation était du genre
féodal.
La propriété des sols dans les stratifications
sociales distingue trois types d'occupation :
1. Les notables
Ils sont propriétaires des terres mises a leur
disposition par le Mwami. Ils les distribuent aux sous notables moyennant une
redevance appelée « Kalinzi »
2. Les Sous notables
Chacun d'eux possède des sujets subordonnés a
lui et a qu'il distribue les terres reçues du notable au moyen d'une
redevance (Kalinzi) comme était le cas chez les précédents
en nature ou en espèce, qu'ils ramènent au Mwami par
l'intermédiaire du notable. Une partie de « Kalinzi » reste
chez le notable
3. les Bashamuka
Ils sont indépendants du notable et de sous notable.
Pour ce qui concerne l'appropriation du Sol, Ils subordonnent directement au
Mwami a qui il donne directement un kalinzi sans intermédiaire d'une
personne interposée. Il est a noter que ce « Kalinzi » se paie
une fois et reste valable pour les générations futures.
10 Jean pierre BITUNDU MWANA THANYA Cours de
Gestion durable de Ressources Naturelles G3 ISDR/ Bukavu 2009-2010
Inédit
Néanmoins par le canal du notable qui recoit les
instructions ou l'aval du Mwami, pour les sous notables, le Kalinzi peut se
renouveler suivant le tempérament du notable.
Tous les conflits liés au sol étaient
résolus par le Mwami. Aujourd'hui, ce sont les services de l'Etat qui
tranchent ces sortes des différends.
L'avènement de la colonisation et celui de
l'indépendance du pays suivis de l'implication de l'état dans les
affaires coutumières ont amené le Mwami a prendre progressivement
sa majorité et sa puissance sur la population. Les groupements sont
gérés par le chef de groupement
b) Domaine de santé
J'adis, les préoccupations sanitaires étaient
négligées. Un centre de santé seulement ouvrait ses portes
pendant la période coloniale. Il s'agissait du centre de santé de
Bugobe qui aujourd'hui est porté au rang de centre de santé de
référence de Bugobe bien reconnu ou nom de «
compétence » en 1987. Deux autres centres de santé ont
été créés en l'occurrence celui de Kalulu (en 2002)
et celui de Cifuma a Kahave (en 2003) par mobilisation des efforts locaux.
Ils sont tous sous la responsabilité de l'hôpital
général de référence de Mukongola dans la zone de
santé rural de Kabare. Le groupement, outre ces centres de santé
compte une dizaine de postes de santé privés ainsi que des
centres nutritionnels : Bugobe et Kalulu
Tableau 3. Statistique de la santé.
Centre de santé
|
Personnel administratif
|
Ouvriers
|
total
|
Nombre de lits
|
Hommes
|
Femme s
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Centre de santé de référence de
BUGOBE
|
4
|
3
|
3
|
-
|
10
|
32
|
KALULU
|
4
|
1
|
2
|
-
|
7
|
6
|
CIFUMA
|
2
|
5
|
-
|
1
|
8
|
5
|
TOTAL
|
10
|
9
|
5
|
1
|
25
|
43
|
Source : Statique de la santé, centre de
santé de référence de Bugobe, 2005.
La morbidité dans le groupement de Bugobe, se
présente ainsi a travers le tableau ci-dessous.
Tableau n°4 La morbidité ou la
prévalence dans le centre de santé de référence de
Bugobe
Cas des maladies
|
Totaux
|
-
|
Paludisme
|
263
|
-
|
Maladies sexuellement transmissibles
|
249
|
-
|
Pheumonie
|
364
|
-
|
Choléra
|
25
|
-
|
IVRF
|
421
|
-
|
Malnutrition égüe globale
|
247
|
-
|
Malnutrition modérée
|
159
|
-
|
Sévère
|
88
|
-
|
Affection, ophtalmique
|
37
|
-
|
Amibiase
|
|
|
|
324
|
Total
|
|
1.177
|
Source : statistique annuelle de centre de santé
de référence de Bugobe 2009. c) Domaine social
Au Bushi, le système patrilinéaire est en vigueur
:
L'enfant appartient a la lignée père ce genre de
situation domine a la lignée du père. ce genre de lignée
domine le territoire de Kabare et le groupement de Bugabe.
Il a été remarqué qu'au fur et a mesure
que l'enfant grandit, on l'initie a la garde des bêtes, aux travaux
champêtres et de ménages, selon le sexe le faisant
parallèlement a la scolarisation.
Habitudes alimentaires
Depuis la période de peinerie économique dans le
groupement, vers 1940 1945 correspondant a la deuxième guerre mondiale,
sous le règne de Muhigirwa, la pâte de farine de manioc constitue
le principal repas. Elle s'accompagne généralement des nutriments
végétaux auxquelles on a l'habitude selon les coutumes et les
disponibilités monétaires d'associer soient de la viable, du
poisson (fretin). Par ailleurs, on ne peut pas négliger l'importance
qu'on accorde aux haricots qui, constituent aussi un des repas
préférés au Bushi la patate douce
Habitats.
« Il n'existe par au Bushi de villages proprement dits
avec rues exception faite pour les huttes alignées le long des routes et
boulevards par ordre de l'administration et par celles des travailleurs
employés par les blancs »11.
Dans le groupement de Bugobe, le système d'habitat est
dispensé chacun vit dans sa parcelle pour laquelle il a payé son
droit de jouissance. L'habitat reste celui décrit par JB Cuypers :
« Une habitation se présente souvent sous forme
d'enclos composée d'une ou plusieurs huttes réunies est
encastrées dans une palissade des branches et de types des
graminées ou des bambous ou plus rarement d'une haie » 12
Quelques uns font exceptions et construisent en plante en boue
avec couverture en tôle. Ces maisons sont fugitives le long des collines
présentant des conditions, hygiéniques malsaines. Les veux
restent hostiles a toute forme d'innovation et trouvent cette macabre situation
normal .D'après leur conviction, ils ne peuvent point se séparer
de leurs bêtes.
d. Domaine de l'éducation
Il s'agit de l'enseignement primaire et secondaire tenu par
différents réseaux dans le cadre de mieux l'adapter et
l'orienter. Ces réseaux sont : catholique, protestant, Kimbanguiste.
11 J.B. Cuyprs, l'alimentation chez les Bashi,
éd. Teruven, Belgique, 1970, p.20.
12 Idem
Tableau n°5 Statistique scolaire du groupement de
Bogobe
N°
|
Ecoles
|
personnel administratif
|
Ouvriers
|
Total
|
Nombre des
classes
|
Elèves
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Hommes
|
Femmes
|
|
|
Garcon
|
Fille
|
|
1
|
Ep Cifuma
|
13
|
6
|
1
|
-
|
20
|
18
|
234
|
261
|
495
|
2
|
Ep Kalulu
|
7
|
-
|
1
|
-
|
8
|
6
|
164
|
212
|
375
|
3
|
Ep karhwa
|
9
|
3
|
1
|
-
|
13
|
11
|
173
|
164
|
337
|
4
|
Ep Bugobe
|
15
|
13
|
3
|
-
|
31
|
24
|
496
|
503
|
999
|
5
|
Ep Cidaho
|
9
|
4
|
-
|
-
|
13
|
12
|
169
|
142
|
311
|
6
|
Ep Mukaba
|
7
|
-
|
-
|
-
|
7
|
6
|
76
|
60
|
136
|
7
|
Ep Cidaho
|
6
|
1
|
1
|
-
|
8
|
6
|
173
|
181
|
354
|
8.
|
EpIshamba2
|
11
|
5
|
2
|
-
|
18
|
15
|
278
|
300
|
578
|
9
|
Ep Mukaba
|
15
|
13
|
3
|
-
|
31
|
24
|
260
|
459
|
719
|
10
|
Ep Ishamba
|
28
|
1
|
1
|
-
|
30
|
15
|
262
|
238
|
500
|
11
|
Institut
|
13
|
-
|
1
|
-
|
14
|
8
|
188
|
166
|
354
|
12
|
Ishamba
|
13
|
-
|
1
|
-
|
14
|
8
|
|
|
|
13
|
Institut
|
26
|
4
|
5
|
2
|
28
|
16
|
276
|
230
|
506
|
|
Cifuma
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
Institute
notre dame
de la paix
|
15
|
13
|
3
|
-
|
31
|
24
|
496
|
503
|
999
|
|
/Bugobe.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
E.P.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ishamba
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source du tableau : bureau du groupement de
Bugobe, rapport annuel, statistique scolaire 2009.
Remarque : les filles sont plus
scolarisées a l'école primaire que les garcons a cause » de
l'influence de la campagne de l'UNICEF « toutes les filles a
l'école » et l'animation y relative. A l'école secondaire
les garcons battent record. Dans ce groupement de Bugobe, il n'y pas
d'universités ni d'instituts supérieurs. C'est un défi a
relever pour un développement durable..
e). Coutumes et croyances diverses
Dans le groupement, la coutume est une source importante de
droit qui régit les cultures et les moeurs des gents. Elle influence
l'alimentation, l'éducation, et la technologie. Celle-ci maintient
surtout la femme de Bugobe dans une soumission et une oppression excessives et
indésirables.
Cette coutume a pour conséquence d'amener la population
et de la maintenir dans un traditionalisme excessif. Le grand retard de
développement et de la misère
observé dans ce groupement aujourd'hui, trouve en grande
partie leur origine de cette coutume rétrograde
A Bugobe, les gens sont unis entre eux par des alliances. La
forme la plus répandue de ces alliances est le « le mariage »,
qui unit les époux entre eux et par ricochet leurs familles. Les shi
s'unissent aussi par le don des bêtes ; la vache constitue
l'élément le plus sensible qui marque cette union13
L'organisation communautaire shi, montre que la famille est
l'unité de base de l'organisation ou de la promotion sociale.
Toutes les relations de fraternité se tissent à
partir de la famille restreinte pour déboucher en suite sur les
groupements complexes qu'on appelle « clan et ethnie ». La famille
est un facteur qu'il faut suffisamment exploiter et prendre en
considération pour promouvoir un développement. En ce qui
concerne les croyances religieuses, nous retrouvons dans le groupement de
bugobe le
Christianisme c'est-à-dire les confessions religieuses
d'obédience catholique, protestante, kimbanguiste, anglicane.
Outre cela, on dénote la présence des sectes. Les
palens aussi se font remarquer mais avec insuffisance
f) Domaine sécuritaire
L'insécurité reste un point si fragile dans le
groupement de Bugobe. Cela s'explique par des crimes, de violes, des voles,
violences, et enlévement qui sont observés ici et là
malgré la présence d'une armée dite
intégrée, d'une police formée. Equipée ainsi que la
présence de la MONUSCO. Les attaques perpétrées par les
brigands et les interahamwe et FDLR
Sur les bases principales de l'insécurité à
Bugobe. ils habitent le PNKB
DOMAINE DE SPORT ET LOSIR
Sur le plan sport, chaque village du groupement de Bugobe a
une équipe de foot ball et la localité est tenue de
sélectionner une.C'est ainsi à Bugobe on dénombre deux
terrain de foot à savoir : BWIRHALIKE et CIRHAGABWA.S'agissant de la
musique, elle est presque traditionnelle basée forcement sur le folklore
(ntole).
13 Rapport de l'administration du Territoire de
Kabare, 2004, p.12.
ASPECTS ECONOMIQUES A. Domaine
agricole
Les économistes physiocrates à l'instar de
Quesnay soutiennent que l'agriculture est la seule activité productrice
; car elle seule donne des produits nouveaux. Lorsque vous semez un grain de
haricot ou mals, à la récolte vous obtenez dix, vingt et
plus...
Les autres activités économiques (industrie et
commerce) sont stériles soutiennentils. Elles ne font que transformer ou
transporter les biens savamment crées par l'agriculture14
L'agriculture reste la principale et importante activité
quotidienne à Bugobe. Elle apparalt aux yeux des économistes
comme étant la plus importante des activités accomplies par
l'homme 15
A Bugobe, l'agriculture sert de moyen d'auto subsistance et de
source de revenus. Les
a. Cultures vivrières
Bien que se trouvant dans un relief peu accidenté,
surplombé par des collines, Bugobe aurait des bonnes terres arables qui
correspondraient à une diversité, variabilité et
variété des cultures vivrières.
En voici les principales :
- le manioc : (manihot esculanta)
Elle est aujourd'hui parmi les principales cultures
pratiquées au Bushi. Ceci se justifie du fait que la patte de manioc
constitue l'aliment de base pour plus d'un.
- les haricots : (phraséolum virgari)
Il est consommé surtout au moment de la récolte.
Cultivé pour la consommation de ses graines et ses feuilles. Cette
culture est souvent associée quasiment à la culture de sorgho ou
patate douce ainsi que les mals.
Plusieurs saisons déjà que le haricot a connu un
problème lié à des perturbations dues à la
prolongation des périodes pluvieuses et/ou de sécheresses.
La conséquence est que le haricot semé en mars
jaunit totalement sans atteindre la maturité exceptée dans le
marais. En plus le manque des intrants ou inputs fertilisants a rendu la
production de haricot médiocre.
14 QUESNAY, Le tableau économique
15 LUMPUNGU KAMANDA, Le régime foncier au
ZaIre et son incidence sur le développement agricole in cahier
économique et sociale, vol XI, n° 03 et 04 , 1973, p.55. et 57
- La patate douce :( Ipomoea poir )
Cette culture est souvent ravagée par les cocherelles
surtout pendant la saison séche. Elle est déjà presque
abandonnée par les paysans compte tenu de l'échec dü aux
facteurs climatiques.
Les boutures outre la semence, sont utilisées comme
fourrages
- Le sorgho : (sorghum vulgara)
Le sorgho est en voie de disparition. Il se cultive trés
généralement dans le marais qui, aujourd'hui envahi par la canne
à sucre.
- Le mals : (zea mays)
Cultivé en association avec le haricot, la
variété à graine jaune serait à vulgariser suite
à son cycle végétatif précoce que la
variété blanche.
- La banane : (musa sp.)
Elle occupe aussi une plus grande étendue par rapport
à d'autres cultures sauf les cultures industrielles. Ceci est dü au
fait qu'elle est source de revenu et constitue une base de l'alimentation dans
le Bushi. Elle intervient dans la fabrication de la boisson locale
appelée « Kasiksi >,
b. Les cultures maraIchères
Elles se pratiquent dans les marais comme Nyamonde, Nyamumve,
Nyangembye, Nyamuziba et Itudu. Elles desserrent la ville de Bukavu en
denrées telles que : choux blanc, choux fleurs, carottes, amarantes,
salades, poireaux,...
c. Les cultures industrielles
- Quinquina qui tend à la disparition
- Plantation de théier à Irabata aujourd'hui
inexploitée
- Cyprés trés négligés et
Eucalyptus.
d. Autres cultures
- la pomme de terre (solanum tuberosum) cultivée dans les
bas-fonds et dans des zones forestiéres de Kalulu.
- La tomate et le tabac qui sont malheureusement dans les
oubliettes.
Tableau n° 6 Calendrier agricole de
Bugobe.
Mois
culture
|
Jv
|
F
|
M
|
A
|
M
|
Jn
|
Jt
|
At
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Haricot
|
L+R
|
L
|
S
|
E
|
E
|
R
|
R+L
|
L
|
L+S
|
S
|
E
|
E
|
Manioc
|
E
|
E
|
-
|
-
|
E
|
E
|
R
|
R
|
L
|
S
|
S
|
-
|
Mals
|
R
|
R
|
S
|
E
|
E
|
-
|
R
|
L
|
L
|
S
|
E
|
E
|
Sorgho
|
R
|
-
|
-
|
-
|
-
|
L
|
L
|
S
|
E
|
E
|
-
|
R
|
Patate douce
|
S
|
L
|
S
|
R
|
-
|
-
|
R
|
-
|
-
|
-
|
-
|
L
|
Source : bureau du groupement de Bugobe, rapport
annuel de l'agronomie, bugobe, 408
Légendes :
R : récolte
L : labour
E : entretien
S : semis
En somme, la production agricole est insuffisante suite aux
conditions suivantes ; semences non améliorées, manque
d'engrais,pillage, rongeurs et autres ravageurs.
c). Régime foncier
Les différents régimes fonciers du bushi se
trouvent également a Bugobe étant qu'il est une subdivision
administrative du territoire de Kabare a l'instar des autres groupements du dit
territoire
Le « kalinzi » est a la base du
droit foncier. Le mwami est le chef distributeur des terres .Le « kalinzi
» est une redevance coutumière faite en guise de reconnaissance et
de soumission ; c'est lui qui donne droit a d'usage et de la jouissance et
d'exploitation foncière.
La personne ayant obtenu une autre partie de terre, d'une
tierce lui paie alors une autre « kalinzi » ainsi de suite pour une
cession de terre. Par contre le « bwasa ,, est une forme
de contrat locatif donnant a l'emprunteur le droit d'usage d'un terrain pour
une durée déterminée. Le prix de location est
conventionnel mais
qu'à ceci ne tienne, l'emprunteur sera frappé
par un travail hebdomadaire qu'il doit rendre, c'est le « salongo »
et parfois payer une redevance en nature ou en espèce appelé
« cishoko ». Chaque ménage dispose d'au moins 50 X 50 m de
superficie arable.
L'agriculture étant toujours accompagnée par
l'élevage, selon le principe rien ne se crée, rien ne se perd,
mais tout se transforme ; l'agriculture apporte aux animaux du fourrage et
d'aliment en retour, l'élevage, lui apporte aux cultures l'engrais issus
de matières fécales. D'o0 rendez vous de donner et de recevoir
L'élevage set fait en divagation d'une part et en
stabulation pourr ceux qui ont subi l'influence de agents de
développement. Le premier type d'élevage doit etre
déconseillé pour améliorer son rendement. Les animaux
élevés sont ; vache, chèvre, mouton, porc, lapin, cobaye,
poule, pigeon, canard,...
La pisciculture est pratiquée dans certains marais
près d'un cour d'eau permanant pour une quotidienne alimentation en eau
des étangs piscicoles.
La pisciculture ne prend pas la queue sur la liste
d'activités économiques Bugobe, celle là est tenue par un
groupe d'apiculteur en vue de diversifier la production agricole.
d). Domaine géologique
Le sous sol du groupement de Bugobe n'est pas quasiment pauvre ;
il est carrément inexploité
. Certaines expertises montrent que dans le marais de
nyabiriga , il y a du sable. Il est à signaler pour porter l'attention
de secteur, politique et scientifique aussi bien aux décideurs
qu'à un moment de l'histoire à kamishesha une extradition d'or a
été faite par la population locale vers les années
1970-1980. Dans le marais de nyamonde, une équipe mise en place par le
chef de localité de kalulu, dans leurs fouilles parvirent à
l'aide de leurs expériences à rencontrer des traces d'or disant
« poussière » .
En ces jours, la terre de nyamirangwe sert au rechargement des
routes, elle est sablonneuse et exploitée actuellement par le chinois.
Certes, la géologie de bugobe demeurt méconnue, il
Sied de mener des investigations et de recherches scientifiques
pour mettre en valeur toutes ces ressources potentielles.
Des traces d'exploitation des pierres datant de
l'époque coloniale s'observent. Il s'agit des carrières de
kahave, bugobe précisément à bugangura sur la colline de
kabujangala à bugobe toujours. Les objectifs visés par ces colons
dans l'exploitation de cette colline pierrée reste jusque là non
connue. Celle de cidaho demeurt inexploitée
e). Domaine d'energie Dans le groupement de
Bugobe, l'unique source d'énergie produite et utilisée est le
bois. Il est usé d'abord pour du charbon de bois
ensuite pour les bois de chauffe et de constructions. La recherche excessive de
bois est à la base de la déforestation et de déboisement
est devenue monnaie courante avec toutes ses conséquences sur
l'environnement.
f). Le petit commerce. Les habitants de Bugobe
font de petit commerce dans de petits marchés
communément appelés « Kasoko » pour
s'approvisionner de facon substantielle. D'autres le font aux marchés de
Mana, Kasheke et Mugogo (Walungu), Nindja (Bitara) et à Kalonge.
Les jeunes plus mobiles se livrent aux commerces ambulatoires,
qui à Kamituga, qui à Shabunda, Walikale, Numbi etc.
g). Domaine artisanal Il est le secteur le plus
négligé à Bugobe, ceci se justifie en ce sens que les
artistes
ne sont pas regroupés et encadrés, le manque de
formation professionnelle adéquate et de qualité, le manque de
fond de roulement...
C'est uniquement en menuiserie oü nous rencontrons
l'activité structurée par « ADABU » située au
centre de Bugobe et produit des meubles de diverses qualités et le
« petit poisson » à Kahave fait la vannerie, tapisserie,
cordonnerie etc.
Malheureusement, (( petit poisson )> n'est pas bien
structuré et vient de relancer ses activités dernièrement.
Signalons que ces deux associations ne sont pas équipées, chacun
produit pour sa survie.
Le tressage des cordes de sisales reste un métier des
vieux et des
bergers. Elles servent à attacher les bêtes dans les
prairies.
La briqueterie
Exploitée dans le marais Nyamonde, fief du secteur
Mwera de l'église catholique. Les briques y son fabriquées sur
ordre de la paroisse saint joseph de Kabare. Elles sont aussi faites a Kahave
chez MUDAHAMA pour des fines commerciales
Domaine de transport et communication
Une route anciennement principale relie le groupement de
Bugobe a la ville de Bukavu via la colectivité de Kabare et la commune
de Bagira. Elle communie Nindja, Walungu et Bugobe.
Les informations sur le groupement circulent a travers deux
radios inter clubs obwinja burhabola et Erinyuma eshokole.
La radio communautaire de Kabare (RCK) émet a Bugobe
sans ambages et bien d'autres chamnes du pays qu'internationales et
différents réseaux de communication cellulaire ou
téléphonique (CCT, ZAIN, VODACOM R-Cell) y sont accessibles. Le
transport est assuré par moto et quelque peu les taxis.
h) les dynamiques communautaires et organisations de
développements
Les associations non gouvernementales de développement
ci-dessous travaillent avec la population dans cette entité.
1. ADI KIVU : Actions pour le développement
intégré au Kivu
2. UPDI : Union paysanne pour le développement
Intégré
3. Solidarité paysanne.
4. SARCAF : Service d'accompagnement et de renforcement des
capacités d'autopromotion de la femme.
5. BDOM : Bureau diocésain des oeuvres médicales.
Pour l'encadrement des centres de santé.
Il existe également des organisations locales de
développement initiées, gérées et
coordonnées par les paysans eux-mêmes pour leur autopromotion qui,
du reste travaillent en connivence avec les associations susdites. Il s'agit de
:
- CIDISHA : Comité d'initiative d'Ishamba
- ADABU : Association de développement artisanal de
Bugobe
- Petit poisson
- ADEKA : Association de développement de Kalulu
Selon les objectifs poursuivis et les domaines d'intervention,
les organisations internationales non gouvernementales interviennent aussi pour
accompagner et assister les communautés de facon diverse :
Ces organisations humanitaires sont : GTZ, IRC, PAM, CICR,
etc.
CHAP.II. LITTERATURE SUR LA CANNE A SUCRE
II.1. ORIGINE DE LA CANNE A SUCRE : saccharin a
officinarum
Pour Marcel VAN DON ABBELE, dans son livre les principales
cultures du Congo belge, la canne a sucre est originaire croit- on, de
l'Asie méridionale. Les chinois la connaissaient bien avant notre
ére c'est au moyen age que la canne a sucre fut introduite en Egypte, en
Sicile et dans le Sud de l'Espagne. D'oü, au XVe Siécles, elle se
propagea aux canaries et en Afrique occidentale.
Selon Romain H. Raemackers, dans Agriculture en Afrique
tropicale, soutient que la canne a sucre, saccharunm officinarum aurait
été domestiquée des 8000 avant JC en Malaisie,
probablement en nouvelle guinée. De ces régions, elle aurait
été diffusée progressivement vers l'Ouest pour donner,
apres hybridation naturelle entre S. Officinarum et S. Spontaneum, les deux
especes rustiques S. sinense (en chine) et S. barberi (en Inde).
R. Fauconier affirme dans son ouvrage intitulé la
canne a sucre qu'elle est utilisée et même cultivée
depuis les temps les plus reculés. Cette utilisation dit- il a
été la cause des migrations et des croisements qui rendent
l'étude de son origine trés difficile renchérit-il. La
théorie actuelle la plus généralement admise, propose le
saccharum Robustum comme espéce botanique de départ et nouvelle
guinée et les lles voisines comme centre d'origine.
A partir de 500 ans avant JC, les perses introduisent le S.
Barberi jusqu'en région méditerranéenne ou elle s'imposa
comme plante sucriére des le 8e Siécles et se
répandit en syrie, chypre, Egypte et maroc. Les portugais
l'introduisirent des le 15 siècle au canaries et en Afrique
occidentale.
Les S. Sinense, espéce plus rustique et
résistante a plusieurs maladies, furent introduites dans l'lle Maurice
et au natal (En Afrique du Sud) en 1882. Par sa productivité
élevée, son trés haut taux de sucrose (ou saccharasse) et
sa basse teneur en fibre, un type de canne appelée « la canne noble
>, dont le première fut le bourbon s'imposa au niveau mondial
jusqu'au milieu du 19e Siècle. Aujourd'hui, la canne a sucre
est la plus importante source de sucre dans le monde suivie de la betterave
sucriére (Beta vulgaris c'est donc la nouvelle guinée qui est
origine de la canne a sucre.
La culture de la canne à sucre a été
instaurée dans la chefferie de Kabare vers les années 1960. C'est
une culture qui est venue de la pleine de la RUZIZI et a été
plantée à Kabare pour la première fois, à MUDAKA,
plus précisément dans les villages de Kashowe et Nshanga, sous le
nom de < Cisheke » en Mashi. Comme pour la canne << noble »,
le saccharun morbeck était et demeure cultivée à des fins
de consommation humaine telle que < canne à bouche
»16,
Avec le temps, des contacts et échange des cultures,
techniques, et variétés agricoles, la canne à sucre se
propagea dans tout le territoire en général et le groupement de
Bugole en particulier et cela vers les années 1990-2000 tout Bugobe
connaissait déjà le saccarum offinarum.
II.2. Description de la canne a sucre.
La canne à sucre, saccharum officinarum est une
monocotylédone vivace appartenant à la famille des
graminées, qui, en certains endroits est cultivée comme plante
annuelle. Elle est cultivée comme plante pluri annuelle et peut faire
objet de deux à trois coupes, au Congo, selon la qualité du
sol.
Deux à trois semaines après récolte, les
souches rejettent et produisent les repousses. Le cycle végétatif
s'étend en général sur une période variant entre
une année (dans les zones écologiques ou la canne fleurit) et
deux ans (dans la zone oü la floraison et inhibée cas du groupement
de Bugobe) le cycle peut également atteindre trois ans.
Le cycle cultural (période s'étalant entre deux
plantations successives) peut durer 4 ans à 12 ans selon le
système intensif ou extensif (paysanal) 17
La tige de la canne à sucre est cylindrique ou
légèrement aplatie, atteint 2 à 5 mètres de hauteur
et de 3 à 5 cm de diamètre selon la variété. Elle
ne se ramifie pratiquement pas au dessus du sol mais les ncuds de la base
développent des bourgeons donnant naissance à d'autres tiges. Une
canne à sucre bien tallée peut former une touffe de 12 à
15 tiges.
La tige présente des ncuds plus ou moins saillants et
les entre ncuds plus ou moins renflés ont une longueur variant de 7
à 22cm, suivant les variétés ; elle est de couleur
jaune, verte, rouge, violette, brune. Cette tige est remplie de moelle
sucré
16 Joël MABAYA CIBALONZA, filiere cane a
sucre, une pratique a l'impacte négatif dans le processus de
réduction de la pauvreté dans le Territoire de Kabare,
Mémoire, ISDR/Bukavu 2005 p34 Inédit
17 Romain H. Raemacks, Agriculture en Afrique
tropicale, Direction Générale de la coopération
Internationale, Bruxelles Belgique
contenant par rapport a son poids total 11 a 16% de sucre. La
tige porte des feuilles étroites alternes, mesurant 1 a 2 m de longueur
et 5 a 7 cm de largeur. Grace a sa surface Foliaire, la canne a sucre fait
partie des plantes capables de capter le maximum d'énergie solaire.
II. 3. Ecologie de la canne a sucre.
La canne a sucre prospère bien dans les régions
tropicales. Dans les zones oü la température est adéquate,
le régime pluvial périodique convenable, et un bon
ensoleillement.
La monoculture, qui est assez générale montre
ses limites dans divers milieux, oü elle dégrade les sols sur le
plan physique (compactions, diminution de la réserve utile), chimique
(acidification, carence en silice) et biologique (réduction de
l'activité microbienne prolifération de
nématode)18
D'une manière générale, on la cultive
avec succès sur des argiles très lourds que sur des tourbes
presque pures ou sur des sols extrêmement sableux. Il faut une centaine
profondeur, une bonne aération, un PH allant de 4 à 10, une
absence de sels toxiques (alminium, sodium etc.
En ce qui concerne l'eau, s'elle est exigeante en eau, c'est
une culture qui les valorise très bien et qui justifie l'irrigation dans
de nombreuses situations, les besoins en eau stade de végétation
est de 10 a 700 mm/mois et une saison sèche marquée de 4 a 5
mois/100 a 200mm/an
Comme dit tant tot, la canne a sucre supporte des
températures élevées mais craint le froid, la
température optimale pour la levée se situe entre 26 et 33.
Tandis que pour la croissance elle est de 30 a 33°c. La culture
tolère difficilement une température de moins de 15°c sans
que sa croissance en soit affectée. Pendant la maturité, la canne
exige une basse température. Elle nécessite une insolation pour
bien taller et pour assurer une forte teneur en sucre en maturité d'au
moins 1.200 heures par an.
II. 4. Systèmes culturaux
En Afrique tropicale, les opérations de plantation,
d'entretien, de coupe et de chargement sont réalisées
manuellement. Quelques fois, seule la
18 Memento de l'Agronome, p.1114 op cit
preparation des terres, le transport de la canne rOcoltOe,
ainsi que la fertilisation est mOcanisOe dans certains pays.
AMENAGEMENT DES TERRES
Les terres sont défrichées,
épierrées, planées, sous solées, a une profondeur
de 50 a 70 cm, labourées a environ 35 cm et meublées par hersage
de surface (10 a 15 cm) ; elles seront également aérées et
incorporées d'importants débris organiques, chaulées en
tête de plantation pour élever le PH avant la plantation et
réaliser la culture en courbe de niveau ... suivra en suite
l'épandage d'engrain de fond ou billonnage en tracant des sillons
parallèles profonds de 25 cm et distants de 1,5m a 17m dans lesquelles
sont déposées les boutures.
La canne a sucre est une plante conservatrice et
épuisante de la fertilité du sol ; cependant, une culture
pratiquée sans apport d'engrains, a longueur d'année, doit
évidemment aboutir a l'épuisement du sol et il est bon de se
rappeler qu'il est beaucoup moins cher d'entretenir une bonne fertilité
que de tenter de la restaurer 19
II. 5. Culture ; Multiplication et cycle de la canne a
sucre.
a) Culture.
En culture, la canne a sucre se reproduit normalement par
boutures. On les prélève, a raison de deux a trois par tige. Dans
les meilleurs champs et sur des couches agées maximum d'un an. Les
sommets. Les boutures doivent être soigneusement tirées afin
d'éliminer celles n'offrant pas les garanties sanitaires voulues ou
celles ayant commencé a germer. Les boutures sont couchées bout a
bout dans les sillons de 25 cm de profondeur écartés de 1m de
centre a centre. De cette manière, on est assuré d'obtenir un
minimum suffisant de 10 bourgeons par mètre. Les boutures sont
recouvertes de 3 a 5 cm de terre, suivant le degré de sécheresse
du sol. Il faut éventuellement prévoir des fossés
d'irrigation ou de drainage.
b) Multiplication
La canne a sucre se multiplie comme évoqué
précédemment par boutures. Cette multiplication
végétative ou asexuée fut la seule pratiquée par
l'homme jusqu'au moment oü l'on s'apercut que les graines de canne
pouvaient être fertiles, ce qui permit en 1888 l'entreprendre a Java et
aux barbades les premières multiplications sexuées.
19 R. FAU CONIER, La canne a sucre. techniques
agricoles productions tropicales, Maisonneveu et larose, Veme,
France, p.67.
A Bugobe, pour notre cas, l'utilisation des boutures ou
multiplication asexuée est encore en vogue.
Cycle de la canne a sucre.
Les boutures sont des parties plus ou moins longues de la tige de
canne et comprennent un nombre variable et limité de bourgeons
latéraux.
Le cycle de la canne se résume ainsi :
- La plantation : les boutures sont
placées sous un peu de terre
- Levée : a partir des réserves
contenues dans la bouture, les bourgeons germent et donnent des tiges, dites
primaires et les radicelles naissent a partir des primordia situés au
niveau des bourgeons et prennent le relais de l'alimentation de la jeune
plante.
- Tallage : formation de la touffe de tiges par
germination des bourgeons axillaires
- Le développement des racines
normales : les racines dites de tige directement issues des primordial
des entre ncuds du jeunes tiges, naissent et se développent a mesure des
besoins de la touffe de canne et des possibilités du milieu.
- Croissance : les tiges grandissent, les
feuilles implantées a chaque ncud croissent, se déroulent,
vieillissent et séchent pour être remplacées par des
feuillis plus jeunes et que les racines se ramifient et s'allongent
- La floraison : A partir d'un certain age, le
bourgeon apical peut se transformer en bourgeon floral.
- La maturation : elle correspond a une
accumulation de saccharose dans la tige et a une corrélative
diminution de la teneur en eau, de l'acidité et du glucose.
- Repousses ou rejet.
Il y a donc deux cycles de la canne a sucre selon que l'on
considére celui allant de plantation a plantation qui peut durer de
trois a plus de dix ans selon les pays ou celui allant de plantation au de
coupe précédente a coupe suivante et qui dure au maximum deux
ans.
II. 6. Soins et entretiens de la plantation de
canne
Les soins d'entretien consistent en plusieurs opérations
dont :
- Plusieurs binages et sarclages au cours de trois premiers mois
de végétations. Les binages comblent a peu prés le sillon.
Au cours de la première année, on
commence a butter légérement, deuxiéme
année, on poursuit l'opération pendant
les deux ou trois années suivantes.
- L'irrigation et le drainage au cas de
nécessité
- Les désherbages ou lutte contre les mauvaises herbes.
- Contrôle de la vitesse de croissance - Diagnostic
physiologique et fumure - Contrôle de l'évolution de la richesse
en sucre
- Contrôle des maladies et les diverses attaques
- Etc.
II. 7. Maladies et ennemis de la canne a sucre.
II.7.1Les ennemis de la canne a sucre
Il s'agit principalement des insectes et des rongeurs, les
principaux sont :
- Les bores de la tige dont les larves creusent la canne et
abaissent sa richesse en
sucre. Pour remédier a ces ennemis, il faut appliquer la
lutte biologique.
- Les nématodes souvent trés graves en sol. Le
traitement du sol s'avére un
moyen efficace pour éradiquer ces nématodes
- Les insectes (vers, blancs, cigales, termites) la lutte
chimique et biologique sont des moyens forts pour mettre fin ou atténuer
ces genres d'attaques.
- Les bores du sommet et les chenilles phyllophages
- Les rats qui apprécient beaucoup la canne a sucre et
sont difficiles a combattre. On peut toute fois utiliser les herbes nuisibles a
ces rongeurs, soit utiliser son prédateur comme le chat, et autres
rondenticides.
II.7.2Maladies
Les principales maladies de la canne a sucre sont :
Tableau 8. Maladies de la canne a sucre.
Noms
|
Principaux symptômes
|
Traitements
|
Agents causaux
|
I. Maladies bactériennes Commose (gumming)
|
Raies jaunes sur les
feuilles de désechant
|
Désinfection couteaux variétés
résistances
|
Santhomonas compstris
|
Echaudures des feuilles
(leaf-scald)
|
Raies blaches, fines et longeurs sur les feuilles
|
Désinfection couteaux.
|
Xathomonas albilineans
|
|
et graines ailerons
|
Thermothérapie longue (3h,50°c=
variétés,
résistantes
|
|
Rabougrissement des
pousses. (Ratoon studing desease)
|
Parfois décolorations
rouges en virgules dans les ncEuds
|
Traitement long
des boutures 2h a 50°c désinfection couteaux
pépinières.
|
Clavibacter xyli
|
II. Maladies cryptogamiques Charbon (smut)
|
Fouet charbonneux,
tiges allongés et fines.
|
Traitement thérmique court a 45°,25'
|
Ustilago scitaminea
|
Mildiou (D. Mildew)
|
Stries pâles allongées,
duvet blanc, face inférieure des feuilles.
|
Pépinières,
labour, variétés
résistantes
|
Speonosilero spora
sacchari
|
Fusarioses (Pokkah Boeng) Stenrot, Wilt)
|
Pourriture du sommet de la tige, de la
bouture, déformation,
dessechement des feuilles
|
Variétés
résistantes soins
aux boutures
|
Fusarium moniliforme
|
Morve rouge (red rot)
|
Nervures des feuilles
rougies, tiges et
boutures rougies, pourriture des tiges
|
Variétés résistantes. Choix des boutures
|
Colletotrichum jalcatum
|
Ananas (minéapple)
|
Pourriture rouge des
boutures, odeur d'ananas
|
Variétés
résistantes traitements fonnricides des boutures
|
-
|
III. Maladies vurales MosaIque
|
Marbure des feuilles
jaunes
|
Variétés résitantes
|
Sugar canne mosaIque
potyvirus
|
|
Stries chlorotiques
|
Lignes jaunâtres a
bonds mal définis
|
Traitement court
50°c30'. Variétés
résistantes
|
Cicadulina
|
Maladie de Fidji
|
Déformation au sommet tumeurs jaunes
étroites de plus ou moins 1 cm
|
Variétés résistantes
|
-
|
|
de longueur, en relief
surface inférieure des jeunes feuilles
|
|
|
IV. Maladies fongiques Bopolaris
|
Infection des feuilles et production des taches
|
Variétés résistantes
|
Pucciniamelanocephala.
|
Source, mémento de l'agronome, ministére de affaire
étrangére, Jouve, décembre 2002.
II. 8. Variétés de Ia canne a sucre
Un seul nom d'espéce ne peut être assigné
a la canne a sucre de grande culture. C'est ainsi qu'on s'efforce de
réaliser des hybridations entre parents (géniteurs) ayant dans
leurs ascendantes une grande teneur en saccharum a partir de la canne a sucre
noble (saccharum officinarum). Les apports des cannes a sucre sauvages ont
permis la réaction d'hybrides plus productifs tolérant a
certaines conditions diverses ou résistantes en sept a dix ans. Parmi
des nombres trés élevés, de plantules (seed lings) sont
désignés par le sigle de la station de création souvent
suivi de l'année de croisement et du numéro de clone. Par exemple
: B54 142 est le 142° clore sélectionné en 1954 par la
station de Barbade.
Dans cette mesure, toutes les variétés
intéressantes sont produites en générale par des stations
de recherche spécialisées
A kabare, la canne a sucre est cultivée en
variété de saccharum morbeck. Néanmoins, cette
derniére présente plusieurs sortes dont :
§ Kipadri : qui contient beaucoup d'eaux
§ Kilaya
§ Kishikazi ou malenge, qui a plus de quantité que
les deux autres (car elle contient beaucoup de saccharum
II. 9. La récolte
Elle commence a la période de Maturité
physiologique de la canne laquelle correspond a la teneur maximale en sucre
dans la tige. Cette maturité est atteinte entre 11 et 18 moins et 24 a
30 mois suivant la variété plantée.
Les indices en sont le jaunissement des feuilles et le
gonflement des ncuds, mais le détermination chimique de la teneur en
saccharose et en sucre reste le critére le plus sür. Les tiges sont
coupées a la machette, auras du sol, et même
légérement en dessous. Elles sont débarrassées de
leurs feuilles et de leur extrémité dont d'ailleurs
les teneurs en sucre est trés faible. Les récoltes
sont vraiment décroissantes d'année en années. A Bugobe,
on se contente de deux a trois repousses.
II. 10. Le rendement
Le rendement a l'hectare d'une plantation de canne a sucre est
fonction de nombreux facteurs : climat, sol, engrais, soins culturaux,
variétés, époque de semi, et de récolte, capitaux,
mains d'oeuvres l'organisation agricole pour la production des cannes a sucre
est un atout, on doit faire appel aux moyens techniques les plus récents
et a une mécanisation poussée. A Bugobe on se contente d'un
rendement de deux a trois repousses et trés souvent pauvre.
II. 11. Utilisation de la canne a sucre
La canne a sucre est avant tout cultivée pour le sucre
contenu dans ses tiges. Elle est consommée comme « canne de bouche
» (consommation directe).
Son sucre est beaucoup plus apprécié dans
l'alimentation humaine, il est riche en énergie (glucide).
De plus, elle est parfois cultivée comme canne
fourragére. A partir du jus de canne, on fabrique également le
rhum de vesou (rhum agricole) et diverse boissons alcoolisées.
Les sous produits servent pour plusieurs besoins dont :
La bagasse (Résidu ligneux) : Employée comme
combustible de la sucrerie ou pour la fabrication de panneaux et pâte a
papier.
La mélasse : Utilisée aprés fermentation,
en distillerie pour produire le rhum et l'alcool industriel (alcool moteur
anhydre) en levurerie. Elle sert également a l'alimentation du
bétail. Elle sert en fin a la confection de pain d'épice et a une
valeur fertilisante, étant assez riche en potasse.
Les écumes : (boues ou tourteaux) de filtration qui
servent d'amendement ou fertilisant.
Les bouts blancs servent de fourrage.
II. 12. Extraction du sucre
La fabrication du sucre de canne comporte diverses
opérations dont les principaux sont, dans l'ordre : la coupe, le
tronconnement l'extraction, l'épuration, évaporation, la
cristallisation et l'essorage.
1) La coupe : consiste a couper et a antroconer
les cannes a sucre.
2) L'extraction : elle a pour but de
séparer les tiges du jus sucré dont elles renferment par des
broyages successifs.
3) L'épuration : consiste a envoyer
le jus sucré ou « vesous » sur un tamis épulpeur qui
retient la fine bagasse en suspension dans le jus. La bagasse est recueillie
par un élévateur et renvoyée aux moulins.
4) Evaporation et la cristallisation :
Evaporation : consiste a concentrer le jus clair qui a subi la
décantation lors de l'épuration.
La cristallisation : consiste a transformer le jus
concentré, en cristaux de sucre ayant une forme cylindrique.
5) L'essorage et le séchage :
opération consistant a faire passer la masse cristallisée (cuite)
dans des turbines a mailles serrées, oü, sous l'action de la force
centrifuge, les égouts sont éliminés. Ainsi, le sucre et
séché.
II. 13. Production du sucre
Presque toute la production de sucre est consommée sur
place dans le pays. En République Démocratique du Congo, la canne
est consommée de facon brute.
En Afrique, différents pays exportent le sucre de
canne. Les grands producteurs de la canne a sucre sont. Etats Unis
d'Amérique, Cuba, Brésil, Afrique, Inde. ...
II. 14. Autres plantes sucrières.
- Le palmier a sucre : Produit du sucre dans
leurs jeunes tissus, abondant dans les inflorescences.
- La betterave sucrière : Occupe la
deuxiéme place au monde dans la production du sucre, trés
répandue dans la zone de méditerranéenne.
- Le panicum : Répandu dans la zone
d'inondation du Niger renferme du sucre
dans sa tige et sert a Tombouctou, a la fabrication du vin
consommée localement. - Le fruit du caroubier :
abondant en Afrique du Nord, contient 20 a 25% de sucre
et sert essentiellement a la nourriture du bétail.
CHAP. III. BILAN SUR LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE A
BUGOBE
III. 1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
L'enquete que nous avons menée s'est
déroulée dans le groupement de Bugore à travers les marais
et flancs des collines surplombant les bas fonds dans le groupement. Cinq
marais ont été ciblés Nyamuve, Nyamonde, Kambogolo,
Cigurhi, et Nyangembye alors que Mwera, Kahave, Burhebo et Kalulu sont des
flancs ou collines sur lesquels notre choix a porté.
Les enquetés étaient rencontrés à
domicile, au champ au lieu de service, dans différentes institutions
etc.
Nous avions au total 12 questions qui ont été
posées par écrit ou oralement à un échantillon
tiré par catégorie de la population en français, en
swahili ou en mashi conformément à l'entendement de chacun. Au
total 128 personnes ont été interviewées.
III. 2. Objectifs de l'enquëte
L'objectifs était ce lui d'avoir une idée sur le
niveau de revenu de ménages face à l'exploitation de la canne
à sucre dans le groupement de Bugobe.
III.3. LES DONNEES DE L'ENQUETE Tableau 9.
Identification des enquêtes
Groupe d'age
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
18-25
|
26
|
7
|
33
|
25,7
|
26-35
|
15
|
15
|
30
|
23,5
|
36-45
|
16
|
14
|
30
|
13,5
|
45-au delà
|
29
|
6
|
35
|
27,3
|
Total
|
86
|
42
|
128
|
100
|
Source : Nos enquetes sur le terrain, mai 2010.
ce même intervalle. Soit un total de 33 personnes
equivalent a 25,7%. 30 interviewes dont 15 par sexe soit 23,5% dans
l'intervalle d'age compris entre 26 et 35 ans ; 23,5% pour 30 enquêtes
dont 16 hommes et 14 femmes ayant l'age compris entre 35 et 45 ans. En fin
27,3% pour 35interviewes dont 29 hommes et 6 femmes a l'age compris entre 45
ans jusqu'au-dela.
Tableau 10. Catégories sociales des
enquêtés
Categories
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Agriculteurs
|
61
|
34
|
95
|
74,83
|
Enseignants
|
10
|
2
|
12
|
9,37
|
Agents soignants
|
8
|
2
|
10
|
7,37
|
Eléves
|
7
|
4
|
11
|
8,59
|
Total
|
86
|
42
|
128
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain mai
2010.
- sur 128 enquêtes, il y a eu 42 femmes et 86 hommes dont
74,83% d'agriculteurs (61 hommes et 34 femmes) soit 95 au total),
- 9,37% d'enseignants dont 10 hommes et 2 femmes soit 12 au
total
- 7, 81% d'agents soignants dont 8 hommes et 2 femmes soit 10 au
total, - 8,59% d'eleves soit 7 garcons et 4 filles soit 11 au total.
Tableau 11. Exploitation de la canne a sucre a
Bugobe
|
Effectifs
|
Hommes
|
Femmes
|
%
|
Oui
|
109
|
73
|
36
|
85,1
|
Non
|
19
|
12
|
7
|
14,9
|
Total
|
128
|
85
|
43
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain Mai 2010
85,1% de la population exploitent la canne a sucre seul 14,9%
n'exploitent pas cette culture. Pour une population de 128 enquêtes dont
12 hommes et 7 femmes. 19 n'exploitent pas la canne a sucre et 109 par contre
pratiquent cette culture soit 73 homes et 36 femmes. Tous sont des chefs de
ménages.
Tableau 12. Ancienneté dans l'exploitation de la
canne a sucre.
Durée années
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
1-5
|
60
|
23
|
83
|
68,8
|
6-10
|
19
|
13
|
32
|
26,2
|
11-15
|
1
|
2
|
3
|
2,5
|
15-au delà
|
3
|
0
|
3
|
2,5
|
Total
|
83
|
38
|
121
|
100
|
Source : Nos enquetes sur terrain Mai 2010.
La plupart d'exploitants de la canne à sucre ont une
durée comprise entre 1 et 5 ans. Ils couvrent 68,8%. Dans cette
catégorie il y a 60 hommes et 23 femmes. En deuxième lieu, ceux
ayant une durée comprise entre 6-10 ans d'exploitation, 26,2% soit 19
hommes et 13 femmes soit 32 personnes. En suite 2,5% pour l'intervalle compris
entre 11 et 15 ans d'exploitation et en fin 2,5% pour l'intervalle compris
entre 15 ans et au-delà. Soit 3 personnes pour chaque durée.
Tableau 13. Exploitation de la canne a sucre dans les
marais
Marais
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Nyamumve
|
21
|
2
|
23
|
16,1
|
Nyamonde
|
1
|
0
|
1
|
1,3
|
Nyangebye
|
14
|
4
|
18
|
20,4
|
Cigurhi
|
19
|
6
|
15
|
28,4
|
kalbogolo
|
15
|
6
|
21
|
23,9
|
Total
|
70
|
18
|
88
|
100
|
Source : Nos enquetes sur terrain. Mai 2010.
L'exploitation de la canne à sucre est plus forte dans
les marais Cigurhi 28,4% (19 hommes et 6 femmes soit 25 au total ; 26,1% dans
le marais Nyamumve soit 23 enquetés dont 21 hommes et 2 femmes. Alors
que Kambogolo couvre 23,9% d'exploitants soit 21 enquetés dont 15 homes
et 6 femmes. En suite 20,4% dans le marais Nyangembye soit 18
interviewés dont 14 hommes et 4 femmes et en fin NYamonde, marais sous
la gestion de la paroisse catholique de Kabare qui interdit toute exploitation
de la canne à sucre dans sa concession n'a qu' 1,3% d'exploitant soit 1
homme et 0 femmes. Ainsi, 69,27% d'exploitants de la canne à sucre le
fait dans le marais.
Tableau 14. Exploitation de la canne a sucre sur les
collines ou flancs
Collines
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Mwera
|
5
|
3
|
8
|
38
|
Kahave
|
1
|
3
|
4
|
19,2
|
Burhebo
|
1
|
1
|
2
|
9,5
|
Kalulu
|
7
|
0
|
7
|
33,3
|
Total
|
14
|
7
|
21
|
100
|
Source : Nos enquetes sur terrain. Mai 2010Kalulu et Mwera
sont deux villages qui battent record dans l'exploitation de la canne a sucre.
38% d'exploitants a Mwera et 33,3% a Kalulu alors que 19,2%pour les flancs
Kahave et 9,5% a BURHEBO.
Buts poursuivis dans l'exploitation de la canne a
sucre.
76% les enquetés ont déclaré ce qui suit au
sujet du but poursuivi dans l'exploitation de canne a sucre a Bugobe:
- trouver de l'argent suffisant pouvant permettre et favoriser la
subsistance des ménages exploitant la canne a sucre
- construire et amélioré l'habitat ainsi que
acheter les géniteurs pour élevage - répondre aux
différents besoins familiaux
- trouver la dote pour les jeunes désireux de se
marier.
- scolariser les enfants
- fertiliser le champ de facon biologique et naturelle
- trouver un capital pour amorcer les activités de petit
commerce.
- Lutter contre la pauvreté dans le ménage
Difficultés rencontrées dans l'exploitation
de la canne a sucre
72% des enquetés ont déclaré qu'ils
s'affrontent aux difficultés que vois - Taxe élevée : Elle
s'élève a 20$ par an, par champ et par exploitant - La canne a
sucre est source de conflit dans le village ; étant une culture
enviée
par la plupart comme canne a bouche, cela débouche aux
vols intempestifs au
point de s'entretuer.
- La famine dans le milieu : elle est due a la longue
durée de la canne a sucre sur le champ
- C'est une culture nécessitant l'avoir de plusieurs
champs pour pratiquer la rotation.
- Ravage par les rats et autres ennemis de cette culture
- Acidification et épuisement de la fertilité du
sol
- Rendement inférieur par rapport aux attentes et aux
objectifs que l'exploitant s'était assigné avant d'amorcer cette
culture.
- Faibles revenus par rapport aux moyens capitaux investis et aux
charges surtout fiscales durant toute la période culture.
La commercialisation de la canne a sucre.
25%
en gros
vente au champs
75%
La commercialisation se fait de deux maniéres dans le
groupent de Bugobe ; en gros et la vente au champ. Graphique 1.
75% d'exploitants pratiquent la vente au champ et 25% en gros.
Revenu obtenu a la récolte
Le revenu est relativement trés faible étant
donné qu'il y a plusieurs mesures visant à interdire
l'exploitation de la canne à sucre dans le groupement notamment la taxe
qui est fixée à un montant élevé, le vol et les
autres attaques, la concurrence sur le marché, ... ce la justifie ce
faible revenu.
Tableau 15. Revenu obtenu a la
récolte.
Intervalle des revenus en $
|
Effectifs
|
%
|
100-150
|
73
|
57,0
|
151-200
|
36
|
28,2
|
201 au-delà
|
19
|
14,8
|
Total
|
128
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain. Mai 2010.
En moyenne, chaque habitant exploite 50x50m. Le revenu
après récolte s'élève a une moyenne située
entre 100 et 150$ pour une superficie moyenne de 50x50m par habitant et pour 2
ans.
Alors que, 57% des exploitants de la canne a sucre ont un revenu
compris entre 100 et 150$ par an pour un champ de 50x50m soit 73
interviewés ;
28,2% soit 36 enquêtés dont le revenu est
situé dans la gamme comprise entre 151 et 200% et en fin, 14,8 soit 19
interviewés entre 201 jusqu'au-dela.
Suffisance du revenu de la canne a sucre.
Tableau 16 : suffisance du revenu de la canne a sucre
REPONSES
|
HOMMES
|
FEMMES
|
TOTAL
|
%
|
OUI
|
65
|
36
|
101
|
79,52
|
NON
|
13
|
8
|
27
|
21,25
|
Source : nos enquêtes sur le terrain
Le revenu de la canne a sucre dans le groupement de Bugobe ne
suffit pas ; 79,52% de nos enquêtés le prouve alors que 21,25%
affirment que le revenu de la canne a sucre suffit car, a partir de
l'exploitation de cette culture, ils ont construit ou amélioré
leur habitat, scolariser leurs enfants et trouver la dote pour mariage, les
géniteurs afin d'élever..
Consequences de la canne a sucre sur l'environnement
agricole
A cause du manque d'infirmations en matières
agronomiques, le paysan de Bugobe pensait que la canne a sucre seule suffisait
pour reconstituer ou restituer la fertilité du sol érodé
sans utilisation d'autres intrants comme les fumiers organiques. Ainsi,
plusieurs ont investi cette culture dans le but d'améliorer la
qualité et la fertilité de leur champ ou l'amande. Mais il
s'ensuit fiasco de production après déracinement. Voici quelque
conséquence de la canne a sucre sur l'environnement agricole :
Acidité du sol, épuisement de la
fertilité, dechessement et grande vulnérabilité a la
sécheresse, incompatibilité avec les autres cultures sur le champ
(elle exige d'être homogène ou monoculture sur le champ).
Cependant, dans la mesure ou l'on utilise directement
aprés déracinement l'engrais du type NPK, la biomasse de la canne
a sucre se comporte en bon engrais et favorise l'approche GIFS.
Tableau 17. Possibilité d'abandon ou non abandon
de la canne a sucre à Bugobe.
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Oui
|
65
|
36
|
101
|
79,52
|
Non
|
13
|
8
|
27
|
21,25
|
Source : Nos enquetes sur terrain. Mai 2010
Il apparalt clairement dans ce tableau que 79,52%
d'exploitants de la canne a sucre soit 101 enquetés dont 65 hommes et 36
femmes acceptent d'abandonner la culture de la canne a sucre 21,25% des
exploitants de la canne a sucre a Bugobe ne peuvent jamais abandonner cette
culture soit 12 hommes et 8 femmes.
Tableau 18. Raisons d'abandonner cette
culture
Raisons
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Famine
|
38
|
17
|
55
|
35,4
|
Longue durée
|
26
|
15
|
41
|
26,7
|
Taxe exagérée
|
9
|
10
|
19
|
12,4
|
Faible revenu
|
18
|
5
|
23
|
14,8
|
Pauvreté
|
8
|
4
|
12
|
7,7
|
Infertilité
|
1
|
4
|
5
|
2,2
|
Total
|
100
|
55
|
155
|
100
|
Les raisons pouvant poussait les exploitants de la canne a
sucre a la l'abandon de cette culture sont la famine dont 35,4% d'exploitants
soit 55 interviewés dont 38 hommes et 17 femmes, la longue durée
de cette culture sur le champ couvrant 26,7% pour une population de 41 dont 26
hommes et 15 femmes ; 14,8% affirmant que le faible revenu est la cause de
l'abandon de cette culture pour une population totale de 23 dont 18 hommes et 5
femmes ; exploitants
La taxe exagérée a son tour
s'élève a 12,4% pour une population totale de 19 exploitants dont
10 femmes et 9 hommes. La pauvreté et l'infertilité couvrent
respectivement 7,7% et 3,2%.
NB : Un enquêté pouvait donner plus
d'un avis. C'est pourquoi le total a changé.
Tableau 19. Raison de non abandon de la
canne a sucre
Raisons
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Revenu élevé
|
12
|
6
|
18
|
54,54
|
Manque d'autres semences
|
2
|
0
|
2
|
6,6
|
Scolarise les enfants
|
6
|
4
|
10
|
30,30
|
Trouver n géniteur pour élevage
|
3
|
0
|
3
|
9,0
|
Total
|
23
|
10
|
33
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
NB : Un enquêté pouvait donner plus
d'un avis. C'est pourquoi le total a changé.
Ce tableau nous montrent clairement que les exploitants
soutenant la pérennité de la culture de canne a sucre se basent
sur le revenu qu'ils qualifient d'élevé 54,54% soit 18
exploitants dont 12 hommes et 6 femmes. D'autres, soit 6,16 soit un total de 2
exploitants dont 2 hommes et 0 femmes disent qu'ils y a disparition des
semences améliorées et résistantes alors ils il ne peuvent
pas abandonner la canne a sucre ;
30,30% paysans scolarisent leurs enfants a partir de
l'exploitation de la canne a sucre dont 6 hommes et 4 femmes soit un total de
10 personnes.
En fin, 9% d'habitants de Bugobe trouvent les géniteurs
pour élevage en exploitant la canne a sucre dont 3 hommes et 0 femmes
pour un total de 3 enquêtés.
Cela pour une totalité de 33 enquêtés ou
interviewés sur le non abandon de cette culture.
Les causes de la proliferation de la canne a sucre dans
le groupement de Bugobe.
- Le revenu élevé dü a l'exploitation de la
canne a sucre
- Scolariser les enfants : Beaucoup recourent a cette culture
pour qu'après récolte, l'on soit a même de payer les frais
scolaires pour enfants.
- L'ignorance et l'imitation : certains paysans pensaient que
comme les premiers exploitants se sont tailles beaucoup bénéfices
a partir de la canne a sucre, en revanche, ils croyaient que cela serait
statiquo pour eux. Pour d'autres, la canne
a sucre améliore les qualités physique et chimiques
du sol de facon organique et naturelle.
Causes d'abandon d'autres cultures au profit de la canne
a sucre. - L'imitation
- Manque de semences restantes et améliorées,
recherche excessive de l'argent. - La faim et la faible productivité de
champ dü au manque d'intrants agricoles.
- Manque d'encadrement en matières agricoles
Remèdes aux causes de la proliferation de la
culture de canne a sucre dans le groupement de BUGOBE
Tableau n°20 remèdes aux causes de la
prolifération de la culture de canne a sucre dans le groupement de
Bugobe
Remèdes
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
Formation de la population sur la promotion des cultures
vivrières
|
18
|
4
|
22
|
14,2
|
Intensification de la culture de maIs
|
26
|
17
|
43
|
27,8
|
Promouvoir les maraTchers dans les bas fonds
|
8
|
5
|
13
|
8,4
|
Impliquer les autorités politiques
|
1
|
15
|
16
|
10,55
|
Créer un centre d'encadrement
agricole
|
9
|
4
|
13
|
8,55
|
Créer un marché local des produits agricoles
|
38
|
10
|
48
|
30,5
|
Total
|
100
|
55
|
155
|
100
|
Ce tableau portant sur les remèdes a appliquer aux
causes de la prolifération de la culture de la canne a sucre dans le
groupement de BUGOBE révèle que créer un marché
local des produits agricoles occupe 30,5% pour un total de 155
interviewés soit 38 homme et 10 femmes, un quotas de 48.
Puis, intensifier la culture de mals couvre 27,8% pour la
même population. Ainsi, 26 hommes et 17 femmes soit un total de 43 le
soutient.
En suite, la formation de la population sur la promotion des
cultures vivrières est considérée comme moyen dissuasif
pour bouter dehors des champs la culture de canne a sucre dans le groupement.18
hommes, 4 femmes, un total de 22 interrogés l'affirment soit 14% sur une
population de 155 enquêtés. Alors qu'impliquer les
autorités politiques couvre 10,22%.
En fin, créer un centre d'encadrement agricole et
promouvoir les maraTchers dans les bas fonds n'intéresse que 8% de la
population.
II.4 CONCLUSION PARTIELLE
Le revenu des ménages des exploitants de la canne a
sucre est faible a cause des taxes fixées a un taux élevé,
la concurrence sur le marché, le vol, l'ignorance, une longue
durée sur le champ, infertilité du sol,...
Un grand nombre d'exploitants de la canne a sucre dans le
groupement de BUGOBE se dit prêt d'abandonner cette culture car elle est
source de faim, de pauvreté, et son revenu est faible par rapport aux
attentes et objectifs de ces exploitants. L'environnement agricole est
touché surtout dans le cadre d'épuisement de la
fertilité.
Ainsi, il ressort de nos enquêtes que 79,52%
d'exploitants a BUGOBE de la canne a sucre dont 63 hommes et 36 femmes soit un
total de 101 interviewés acceptent d'abandonner la culture de canne a
sucre au détriment des cultures vivrières. 13 hommes, 8 femmes
soit 21 exploitants sur 155 interrogés restent hostiles a l'abandon de
la culture épuisante. Ces derniers avancent pour raisons de non abandon
de la canne a sucre a savoir :
> La canne a sucre procure un revenu élevé ;
> La canne a sucre facilite la scolarisation des leurs enfants
et de se procurer des géniteurs pour élevage ;
> Le manque d'autres semences etc
Pour ce qui est du revenu des ménages, il est moins
signifiant.73% d'exploitants de la canne a sucre le prouvent. Néanmoins,
27% affirment que le revenu de la canne a sucre suffit. Les raisons sont
évoquées ci haut.
En vu de remédier a ces problèmes, les pistes des
solutions envisagées par la population se présentent comme suit
:
1' Créer un marché local se traduisant par la
création de la coopérative d'approvisionnement et
d'écoulement des produits agricoles dans le
groupement de BUGOBE oü 30,5% pour 155 interviewés
soit 38 hommes et 10 femmes, u n total de 48 exploitants recourent a cela.
v' 27,8% de la même population (26 hommes et 17 femmes
soit un total de 43 agriculteurs) soutiennent que l'intensification de la
culture de mals parait comme activité salutaire.
v' La formation de la population sur la promotion des cultures
vivrières, un moyen facile pour mettre la canne a sucre hors
d'état de nuire aux champs et au revenu des ruraux. ceci pour 14% de la
population cultivatrice de BUGOBE oü 18 hommes et 4 femmes se sont
prononcés.
v' Impliquer les autorités politiques dans la
résolution de ce problème revêt une importance capitale
pour 10,55% de cultivateurs de BUGOBE.
v' Créer un centre d'encadrement agricole et promouvoir
les marchés dans les
bas fonds préoccupent 17% d'opérateurs agricoles
dans le groupement.
En somme, la prolifération de canne a sucre dans le
groupement de BUGOBE présente une incidence négative sur le
revenu des ménages. Pour cela, nous proposons le projet
d'intensification de la culture de mals dans le groupement de BUGOBE en terme
de riposte.
CHAP. IV PROJET D'INTENSIFICATION DE LA CULTURE DE MAIS
DANS LE GROUPEMENT DE BUGOBE.
Pour l'élaboration de ce projet, nous avons utilisé
le schéma de PNUD.
IV.1. RESUME DU PROJET.
Ce projet d'intensification de la culture de mals et
création d'une coopérative
D'approvisionnement et écoulement des produits
agricoles dans le groupement de Bugobe est conçu dans un contexte
oü ces dernières décennies, la culture de canne a sucre
occupe presque la totalité de l'environnement agricole aussi bien dans
les marais que sur les flancs ou collines du groupement de Bugobe, conduisant
ainsi la population a, la famine, l'endettement, le faible revenu ... Bref dans
la misère, alors qu'elle recourait a cette culture pour gagner des
sommes d'argent suffisantes.
Son but est d'accroTtre la production de mals en vue de
réduire la faim et augmenter a la fois le revenu du paysan.
La population de Bugobe dont l'effectif est de 5200
ménages répartie dans 3 localités a savoir : Kalulu,
Bugobe centre et Kahave est bénéficiaire de ce projet qui sera
installé au Centre Bugobe avec comme agence d'exécution la
synergie pour le développement de Bugobe regroupant toutes les
associations et collectifs de développement de cette partie du
territoire de Kabare.
Pour parler des résultats attendus les activités
a réaliser iront du mois de janvier d'ici 2011 a décembre 2012 ;
son coüt s'élevant a 188.244,1 $ américains dont 21.900 $
comme apport local et 166.344,1 $, montant a solliciter auprès des
bailleurs de fonds. La population étant incapable elle-même de
réaliser ce projet.
Voici la stratégie qui nous amènera aux
résultats :
- la sensibilisation et conscientisation de la population en vue
de s'impliquer et s'approprier le projet.
- La distribution des semences et d'engrais aux paysans sous
forme de crédit dont
10 % de ces semences octroyées seront remboursées
après récolte au service
de collecte, sélection, conservation et distribution des
semences. Cela pour
favoriser la pérennité de l'action.
- la réparation de deux moulins a mazout disponibles a
Bugobe pour la transformation en farine des maIs produits par les paysans ;
- en vue d'aboutir a l'accroissement du revenu des
ménages et la réduction de la faim, il y aura création
d'une coopérative d'écoulement et d'approvisionnement des maIs et
farines par les producteurs. Ainsi, il y aura création d'un
marché local sous forme d'entreprise.
- Au fur et a mesure que les actions s'intensifient, il y aura
intégration d'autres produits au sein de la coopérative au
service du paysan de Bugobe.
IV.2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET.
L'agriculture est la principale activité
pratiquée par l'homme en général et en particulier le
paysan de Bugobe. Elle présente beaucoup d'importances dans son
vécu quotidien : elle est source de production et de service, elle
augmente le revenu de la population et du pays, elle permet de subvenir aux
besoins des ménages, joue une grande influence sur les autres secteurs
notamment l'élevage, le commerce ainsi que l'industrie.
Depuis une dizaine d'années, la canne a sucre occupe la
quasi-totalité de l'environnement agricole dans le groupement de
Bugobe.
Bien qu'elle procure de l'argent aux paysans, elle est devenue
source de faim, de conflit et de pauvreté pour la plupart. Etant une
culture pérenne (dure longtemps au champ) et épuisante, elle
diminue la fertilité du sol ; d'ou l'improductivité de ce dernier
apres déracinement. Alors que son rendement et son revenu sont
faibles.
Comme le pays venait de sortir de la guerre, chaque habitant
voulait vite retrouver ou dépasser sa situation économique de
jadis ; étant donné que le milieu est a vocation agricole, les
paysans se sont donnés a la culture de la canne a sucre pour trouver un
montant suffisant en vue de construire, acheter les géniteurs pour
élevage, scolariser les enfants ou se trouver la dote ... Bref
répondre aux besoins ménagers. Pourtant, la canne a sucre, une
culture industrielle ne sert pas directement a l'alimentation humaine.
Cette situation a conduit aux multiples conséquences sur
l'environnement agricole : épuisement de la fertilité,
acidité du sol etc.
D'ou le faible revenu, la faim, l'endettement du ménage
durant la période culturale de la canne a sucre.
Par rapport au social, il existe beaucoup de conflits entre
paysans et même entre frères.
Actuellement, on constate malheureusement que dans le milieu,
il y a recrudescence des maladies carentielles telles que marasme, Kwashiorkor
et autres. En même temps, les enfants n'étudient plus, la
population n'accède plus aux soins médicaux et nombreuses
familles ne savent plus résoudre bons nombres de problèmes.
La jeunesse et certains pères de famille fuient cette
situation pour se diriger vers des zones minières abandonnant ainsi des
familles plusieurs années avec des conséquences inestimables.
Les mamans a leur tour se rendent soit au Rwanda ou a Bukavu
pour s'approvisionner en farine de mais pourtant nos champs sont capables d'en
produire, pour d'autres, il faut plus de 30 Km pour atteindre le moulin et
souvent rentrent non servies.
L'intensification de la culture de mais dans cette partie de
Kabare serait un meilleur moyen d'encadrer cette population qui veut
améliorer son vécu de chaque jour, les conditions de vie, de
chaque habitant, résoudre le problème de faim et atteindre
l'avoir plus et l'être mieux.
Si le projet est exécuté :
- les hommes et les femmes seront occupés par les
activités agricoles, il y aura production suffisante de mais qui
favorisera l'amélioration du revenu des ménages ainsi que la
diminution sensible de la faim, et l'exode de jeunes et de pères de
familles vers les zones minières,
- la scolarisation, la construction, la dote ... seront
effectives car en vendant les produits récoltés, la famille
trouvera de l'argent suffisant ;
- moins d'enfants souffriront des maladies carentielles et il y
aura accès aux soins médicaux ;
- la population adoptera un système moderne de culture,
trouvera facilement les semences améliorées et s'approvisionnera
en mais localement ;
- un grand nombre de femmes ne se rendra plus au Rwanda et a
Bukavu pour s'approvisionner en farine de mais.
IV.3. Objectif du projet.
a) Objectif global
Contribuer a l'amélioration des conditions de vie de
5.200 ménages du groupement de Bugobe d'ici 2012.
b) Objectif specifique.
L'objectif spécifique de notre projet est d'accroTtre le
revenu du paysan du groupement de Bugobe.
IV.4. Résultats et produits attendus.
A l'issue de notre projet :
- le revenu par habitant de Bugobe passera de moins d'un
dollar a deux dollars. Chaque habitant produire pour un champ de 50X50 metres
soit 25 ares ou 2.500 m2, 72 tonnes de mais soit 3 tonnes par are sur une
population de 5.200 ménages ;
- les conditions de vie de la population seront
améliorées a 65 % ;
- plus de 39.000 tonnes seront produites dans le groupement de
Bugobe ; - 4 a 5 tonnes de mals ou farine de mais seront écoulées
chaque jour par Notre coopérative d'approvisionnement et
d'écoulement des produits
Agricoles, elle sera ouvrable chaque jour excepté le
dimanche ;
- 2 kg de semences de mals seront distribués a chaque
agriculteur
(5.200 agriculteurs) soit environs 1,5 tonnes de semences.
- 2 moulins a mazout fonctionneront chaque jour de 7h a 17h
30'
Excepté le dimanche et moudront plus d'une tonne par
jour.
IV.5.STRATEGIES ADOPTEES POUR ABORDER CES PROBLEMES
> Sensibilisation intense de la population pour la
préparer a l'intensification de la culture de mals.
> Intensifier la culture de mals dans le groupement de
Bugobe. Etant une céréale, le mals se présente comme
amandement ou fertilisant biologique. C'est une culture a courte durée,
alors on peut récolter deux ou une fois par an et cela pour augmenter
les revenus de ménages. C'est une culture prolifique. Dans la mesure
oü cette culture atteint la maturation, séchée et
broyée elle intervient dans la réduction de la pauvreté et
la faim.
> Réparation de deux moulins disponibles pour moudre
les mals récoltés dans les champs des paysans
> Création d'une coopérative
d'écoulement et approvisionnement des produits agricoles. A la
récolte les paysans désireux de vendre ses produits agricoles
pourront soit écouler directement les grains des mals a la
coopérative soit le moudre au moulin aprés les avoir
séchés. Toute fois, le producteur peut décider de moudre
les mals pour l'alimentation familiale
> Création d'un service de collecte conservation et
sélection de semences de mals
IV. 6. LES ACIVITES DU PROJET
- Recruter le personnel : il sera question de
recruter 26 agents dont 7 pour l'administration, 1 agronome, 2 TDR, 4 agents de
la coopérative, 6 pour le moulin, 4 pour le service de sélection
conservation et distribution des semences, et 2 pour le service de garde ;
- Sensibiliser et conscientiser la population
: il sera question de préparer et impliquer la population a l'action du
projet. Cela nous permettra d'amener la population a ne pas prématurer
la culture et de la laisser atteindre sa maturation jusqu'au
desséchement.
- Former la population : elle sera
formée sur l'usage des insecticides, engrais organiques et
minéraux, le semis ainsi que sur les différentes méthodes,
techniques agricoles et la gestion des ressources
- Rendre disponibles l'engrais et semences
- Distribuer l'engrais et les semences a la population
bénéficiaire directe du projet.
- Réparer les deux moulins a mazout
disponibles et réhabiliter le hagard qui abrite ces moulins. L'un est de
marque LOMBARDINI et l'autre YANMAR.
- Collecter, sélectionner, conserver, et
distribuer les semences.
- Le suivi et l'évaluation du projet.
1.
56
IV.7. ORGANISATION DU PROJET
a) Organigramme
Synergie pour le développement de Bugobe
Coordination
Secrétariat
Service de sensibilisation, animation
et accompagnement
|
Coopérative
d'approvisionnement et
écoulement des produits Service de garde
agricoles (collecte,
a) attrbutions des t sélection et distribution
|
Service de moulins
|
le coordinateur : il est l'organe de gestion
quotidienne des activités du projet. La coordination est composée
d'un coordinateur nommé par la synergie et travaille a temps plein. Il
représente l'organisation du projet a l'extérieur, coordonne et
supervise toutes les activités, il gère aussi les ressources
humaines, matérielles et financières.
2. le secrétariat : il assure la
correspondance, recoit et expédie les courriers du projet, rédige
les comptes rendus et rapports. Il classe tous les documents (lettres,
rapports, et autres) recus et mais aussi assume la comptabilité du
projet sous surveillance du coordinateur
3. service de sensibilisation, animation, et
accompagnement : c'est un service
4. composé d'un agronome et 2 TDR. L'agronome
interviendra dans la formation de la population sur l'utilisation des engrais,
semis, entretien, technique et méthodes agricoles. Il accompagnera la
population en suite en matières de suivi et des cultures aux champs. les
TDR s'occuperont de l'animation, sensibilisation et autres techniques
nécessaires.
5. la coopérative d'écoulement et
approvisionnement des produits agricoles : sa mission est de faciliter
la vente et l'achat de produits agricoles
récoltés. Ce service sera chapoté par un
responsable, 2 agents de vente graines mals, deux chargés de vente
farine et 1 caissier
6. le service de moulin : s'occupera de la
transformation de mals produits dans les champs des paysans en farine. Il est
géré par un responsable aidé par un caissier et quatre
meuniers.
7. service de garde : deux sentinelles
assureront la garde de ces services ou installations. L'une oeuvrera la nuit et
l'autre la journée
IV.8. LES PHASES DU PROJET
1 .Recruter et former le personnel
a) recruter le personnel
-cible : mettre en place un personnel
compétent
-nombre : 26 agents
-qualité du personnel : 2 TDR
,1agronome, 3 formés en comptabilité et 20 autres agent dont
1chef de service chargé de la coopérative aidé par 2
agents de vente mals, 1 caissier et 2 agents de vente farine de mals ,1chef de
service moulin secondé par 1caissier et 4 meuniers, 1 un chef de service
de garde composé de 2 personnes. Ainsi que l'administration, qui,
composée de 6 personnes.
-échéance : du 2janvier au 28
février 2011
-durée : 3 mois
-réalisation : coordinateur
· leaders locaux
· autorités locales
-ressources : 1.Humaines :
· coordonnateur
· autorités locales
· leaders locaux
2 matérielles
· rames de papier
· stylos
· moyen de transport
-Conditions préalables
La connaissance des langues swahili, française, ainsi que
la dialecte SHI par les membres des organes et du personnel recrutés.
Que les organes du projet soient bien repartis
Que le personnel engagé réponde aux attentes de
l'organisation et qu'il y soit accepté par les
bénéficiaires du projet
-stratégie
· avoir évolué dans le milieu
· test de recrutement
· être qualifié : gradué ou
licencié en développent rural et /ou licencié en
agronomie
-évaluation : coordinateur
Date : le 1er février 2011
Moyens de vérification : les rapports
-activités et sous activités
· affichage de l'offre d'emploi
· composition du test
· test proprement dit
· affichage des résultats
· signature des contrats de prestation
2. Mobiliser le fonds
· cible : avoir les moyens pour rendre
effectif le projet
· source : population locale et bailleurs
de fonds
· montant :-apport local : 21 900 $
· apport externe : 166 344 ,1$
· coüt global : 188 244 ,1 $
-Echéance : 2 Janvier au 30 mars 2011
-Responsable : le secrétaire comptable
-Moyen de vérification : bordereaux,
liste de dépôt, chèque bancaire, ... -Conditions
préalables : que les fonds ne soient pas
détournés et qu'ils soient utilisés a bon escient pour des
fins du projet.
Que les bailleurs parviennent les fonds au temps opportun.
-Activités et sous activités
Affecter les fonds aux différentes activités du
projet -matériels : souches, talons, stylos, cahiers ministres ...
3. Former, animer et sensibiliser la population
a) former la population
-cible : former la population sur le bien fait
de la promotion des cultures vivrières -Echéance
: 8 avril au 8 aoüt 2011
-durée : 4 mois
-réalisation : le TDR, l'agronome
(service d'animation et sensibilisation) -responsable : le
coordonnateur
-ressources : Humaines :
chargés de sensibilisation et formation
Matérielles : cahiers, stylos, papiers,
...
-moyen de vérification : descente sur le
terrain, rapport, photos ...
-activités et sous activités
Elaboration du programme des activités annuelles sur
l'intensification de la culture des mals dans le groupement de BUGOBE.
-évaluation ex ante
-Suppositions
Que tous les participants comprennent le bien fondé de la
formation et mettent en application ses clauses.
· -évaluation
· Responsable : le coordinateur
· Date : 8 janvier au 8 aoüt 2011
· Durée : 2 mois
b)animer et sensibiliser la population
Responsable : le coordonnateur
Cible : les associations membres de la synergie
pour le développement de BUGOBE Acteur : TDR
Echéance : 8 juin au 8 aoüt 2011
Durée : 2 mois
Themes : -sensibilisation sur
l'intensification de la culture de mals et création d'une
coopérative d'approvisionnement et d'écoulement des produits
agricoles dans le groupement de BUGOBE
-que faire pour augmenter le revenu des ménages ?
-comment remplacer la canne a sucre avec le mals dans le
groupement de BUGOBE ?
Réalisation : le T.D.R
Ressources : stylos, cahier, papier,
flip-chips
Supposition s : que la population se rende
disponible
-moyen de vérification : rapports
Date : le 7aoüt 2011
4. Rendre disponibles les semences, engrais et
matériels agronomiques
a) Semences
-responsable : le coordinateur
-bénéficiaires : les agriculteurs
; 5 200 Ménages membres de la synergie pour le développement de
Bugobe
-échéance : 2juin 2011
-Durée : 2mois
-réalisation : agronome et TDR
-ressources : humaines : agronome et TDR
Matérielles : Semences de mals
amélioré, engrais et stylos ainsi que les rames de papiers.
Suppositions : que la semence parvienne a
Chaque membre de l'association sans discrimination
Activités et sous activités
-fixer la mesure de semences pour chaque membre
-distribuer les semences selon les groupes
préétablis
Evaluation : le 3 Aoüt 2011
Moyens de vérification : -rapport
-témoignage de la population
-photos
b) Engrais
-bénéficiaires : les agriculteurs
(5 200 ménages membres de la synergie pour le développement de
BUGOBE
-échéances : 2 juin au 3 Aoüt
2011
-durée : 2 mois
-réalisation : agronome et TDR
- ressources : Humaine :
agronome et TDR
Matérielles : engrais du type N-P-K
Suppositions : -que l'engrais parvienne a chaque
individu, membre d'une ou l'autre association affiliée a la synergie.
- que l'engrais soit bien utilisé par les agriculteurs.
Acticités et sous activités
-fixer la mesure pour chaque bénéficiaire
-grouper les bénéficiaires en groupes de 10.
-distribuer l'engrais
Evaluation : le 3 Aoüt 2011
Moyen de vérification: rapports,
témoignages, photos, ...
b) matérielles agronomiques
-responsable : coordinateur
-bénéficiaires : 5200
ménages membres des associations regroupées au sein de la
synergie pour le développement de BUGIBE.
-échéance : du 2 juin au 2
Aoüt 2011
-durée : 2 mois
-réalisation : service d'animation
-ressources : humaines : TDR et
Agronome
Matérielles : camionnette pour
transport, stylos, papiers, houes,
pesticides,
Suppositions : distribution équitable des
ressources
Gestion transparente
Activités et sous activités :
-fixer la modalité de distribution ;
-grouper les bénéficiaires en 10 par groupe ;
-distribuer les matérielles.
Evaluation : date : le 3 Aoüt 2011
Moyens de vérification : rapports,
témoignages des bénéficiaires, photos,...
5. Réparer les moulins :
-responsable : le secrétaire
comptable.
-cible : réparation de deux moulins
disponibles : l'un de marque LOMBARDINE et l'autre YANMAR
-échéance : 1 avril au 30 mai
2011
-Durée : deux mois
-Réalisation : service de moulin
-Ressources :-humaines : service de moulin
-matérielles : sections et segments de
nos moulins
Suppositions : que les deux moulins soient
réparés a temps. Moyens de vérification :
rapport, visite, sondages de la population, Evaluation :
le 1 mai 2011
6. collecter, sélectionner, distribuer les
semences
Cette activité porte sur la collecte des mals produits
dans les champs des membres de la synergie pour le développement de
BUGOBE dans le soucis constituer la banque des
Semences, qui, sera redistribuée a toute la
communauté par le service de collecte des semences. Ainsi, chaque
membre pourra remettre 1 de la semence lui octroyée
3
par le service au début du projet, et la redistribution de
cette semence.
-responsable : le coordonnateur du
projet -cible : collecter et sélectionner les semences
-échéance : 4 mai au 4 décembre 2012
-durée : 7 mos
-ressources : humaines : le chargé de
distribution des semences
Matérielles : papiers, stylos,
classeurs, recus, fiches, de stocks Suppositions :
que la collecte se fasse avec ordre.
Activités et sous activités :
- collecter les semences ;
-sélectionner les semences ;
-redistribuer les semences ;
-aprés chaque activité, il y aura suivi
Moyens de vérification : rapport,
sondage,...
5. moudre les mals
-responsable : le coordinateur
-cible : moudre les mals produits dans les
champs des paysans -échéance : 7 mois
-ressources : humaines : 4 meuniers
Matérielles : fiches de stocks, péses...
Suppositions : que tous les clients soient
servis.
6. créer la COOPERATIVE
-responsable : le coordonnateur
-cible : créer la coopérative
d'approvisionnement et écoulement des produits
agricoles dans le groupement de BUGOBE.
-échéance : 7 mois
-ressources : humaines : 6 agents de
coopérative
Matérielles : fiches de stocks, fiches
de ventes, classeurs, cahiers ministres, rames de papiers, stylos,
calculatrices,...
Suppositions : que le marché soit
favorable.
7. suivre et évaluer le projet
-cible : suivi et évaluation
-échéance : chaque 3 mois
-réalisation : chaque service
-ressources : humaines : chaque chef de service,
les leaders locaux, et les partenaires. -supposition : que
toutes les parties prenantes soient impliquées dans le suivi et
évaluation. NB : le rapport doit se faire
quotidiennement pour chaque activité et présenté a la
coordination.
IV.9. BENEFICIAIRES DU PROJET
1. bénéficiaires directs
5.200 habitants du groupement de Bugobe répartis dans 3
localités a savoir : Bugobe centre, Kahave et Kalulu.
2. bénéficiaires indirects
La population des groupements environnant auront a
bénéficier car elle s'approvisionnera auprès de la
coopérative, viendra moudre aux moulins et trouvera des semences a
travers le service de collecte, sélection, conservation et distribution
des semences. La ville de BUKAVU trouvera aussi sa part car l'écoulement
sera possible grâce au rendez-vous d'échange.
IV.10. STRATEGIES DE PERENNISATION DU PROJET
Pour pérenniser l'action, chaque producteur pourra
après récolte rembourser au service de collecte,
sélection, conservation et distribution de semence 10% da la
quantité de semence lui octroyée pour permettre son
fonctionnement.
Etant donne que le projet est a caractère productif, il
engendra le revenu pour la continuation de l'action : payer le personnel,
réparer les moulins et autres infrastructures comme bâtiments,
hagard, séchoir, et créer d'autres.
Ainsi, les séances de formation et de capacitation en
matières de gestion seront organisées pour maintenir longtemps le
projet jusqu'a le rendre entreprise.
IV.11. SUIVI ET EVALUATION
Il sera exécuté d'une manière permanente
et continuelle. Dès le premier jour jusqu'au dernier du projet, il y
aura toujours le suivi. Alors que l'évaluation sera faite tous le 3
mois. Dans le suivi et évaluation seront impliques aussi bien les
bénéficiaires, les partenaires que le personnel du projet
IV.12. CHRONOGRAMMES DES ACTIVITES
Le projet couvre la période allant de janvier 2011 au
décembre 2012 soit 2 ans il sera installé au centre Bugobe
communément appelé compétence
Tableau n° 20 suivi et evaluation
|
2011
|
2012
|
|
ACTIVITES
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J T
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J T
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Recruter le personnel
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Mobiliser le fonds
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Animer et sensibiliser
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Former le personnel et la
population
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Rendre disponibles les
semences
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Distribuer semence et engrais
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Réparer les moulins
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|
Collecter, sélectionner,
distribuer les semences
|
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Moudre les maIs
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Créer la coopérative
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Suivre le projet
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Evaluer le projet
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Rapporter le projet
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|
IV.13. BUDGETISATION DU PROJET
TABLEAU n° 21 1. Moyens
humains
Description
|
Effectif
|
Niveau
|
Durée de
travail en
mois
|
Salaire mensuel en $
|
Total en $
|
Coordinateur
|
1
|
_
|
24
|
300
|
7.200
|
Secrétaire
|
1
|
_
|
24
|
250
|
6.000
|
Comité de suivi
|
5
|
_
|
24
|
100(x5)
|
12.000
|
Responsable coopérative
|
2
|
-
|
16
|
200(x2)
|
6.400
|
Agronome
|
1
|
A0
|
24
|
250
|
6.000
|
TDR
|
2
|
A1
|
24
|
25(x2)
|
12.000
|
Chargés de
distribution caissier
|
4
|
_
|
16
|
180(x4)
|
11.520
|
Meunier
|
2
|
D6
|
16
|
180(x2)
|
5.760
|
Ouvrier
|
4
|
_
|
16
|
100(x4)
|
6.400
|
Sentinelle
|
2
|
_
|
16
|
100(x2)
|
3.200
|
|
2
|
_
|
16
|
80(x2)
|
2.560
|
TOTAL
|
26
|
_
|
_
|
4 040
|
79 000
|
Source : nos investigations
Tableau N° 22 : moyen materiel 2.
disponible localement
Désignation
|
Quantité
|
Valeur unitaire en $
|
Valeur total
|
-Terrain
|
50x30m
|
2.800
|
2.800
|
Hagard pour -moulin
|
1
|
3.300
|
3.300
|
- Dépôt
|
1
|
4.300
|
4.300
|
Bâtiment pour
coopérative - -
|
1
|
2.500
|
2.500
|
Moulins a mazout
|
2
|
1.500
|
1.500
|
- Outils aratoires
|
_
|
6.000
|
6.000
|
TOTAL
|
|
21.900
|
21.900
|
Tableau n° 23 : matériels
agronomiques.
Désignation
|
Quantité
|
Prix unitaires en
|
unité
|
Pris total en ü
|
Engrais
|
17 tonnes
|
5$
|
Kg
|
85.000
|
Insecticides
|
20litre
|
18
|
Litre
|
360
|
Semences
|
1.5 tonnes
|
0.8
|
Kg
|
1.200
|
Transports
|
-
|
100
|
-
|
100
|
Total
|
-
|
-
|
-
|
86.660
|
N.B : Pour une surface de 100ha cultivable dans
le groupement de Bogobe, il faut 17 tonnes d'engrais.
Tableau n° 24 : fourniture de bureau
Désignation
|
Quantité
|
Prix unitaires $
|
Pris total $
|
Classeurs
|
10
|
5
|
50
|
Farde -- chemise
|
30
|
0.2
|
6.6
|
BoIte de stylo
|
3
|
1.5
|
4.5
|
Rame de papier
|
3
|
5
|
15
|
Agrafeuse
|
2
|
5
|
10
|
BoIte d'agrafes
|
7
|
2
|
14
|
Rame de carbone
|
2
|
8
|
16
|
Cahier ministres
|
10
|
4
|
40
|
TOTAL
|
-
|
-
|
156,1
|
8. Réparation moulin.
Deux moulins dont l'un est de marque YANMAR et l'autre
LOMBARDINI sont réparés chacun a la l'aide des pistons de marque
correspondante au moyen d'un montant forfaitaire de 488$.
SYTHESE DUDGETAIRE EN $
Moyens Humaines : 79.040 $
Moyens matériels -
Disponibles localement: 21.900 $
Matériels agronomiques : 86.660 $
Fournitures de bureau : 156,1$
Réparation moulin : 488$
Total : 188.244,1 $
Le coüt global de note projet remonte a 188.244,1$
américains.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail est intitulé, incidence de la
prolifération de la culture de canne a sucre sur le revenu des
ménages dans le territoire de Kabare cas du groupement de Bugobe.
La quasi totalité d'exploitants de la canne a sucre a
Bugobe se fixe un objectif de gagner un montant d'argent suffisant d'un coOt
pour pouvoir satisfaire aux besoins du ménage. Malheureusement cette
culture accentue la famine dans toute la contrée car ayant envahi
presque toutes les superficies exploitables pour le cultures
vivrières.
La canne a sucre est une culture industrielle, pérenne et
même pluri annuelle capable d'épuiser facilement la
fertilité du sol.
Les mesures contraignantes tel que la taxe
exagérée la concurrence et les limitations font que la vante de
la canne a sucre ne procure plus de gros montant attendus par l'exploitant en
terme d'objectif. Ce qui entraIne un faible revenu dans les manages.
Ainsi, former et informer la population sur le bienfait de
promouvoir les cultures vivrières s'avère essentielle.
Après enquête, il a été
constaté que le revenu des ménages est faible suite a
l'exploitation de canne a sucre. Pour réduire sensiblement cette
situation macabre, nous proposons comme solution recourir a l'utilisation des
variétés diverses des produits agricoles notamment les maraIchers
et les autres produits vivrières suivis d'un encadrement agricole
efficace.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
constitué de quatre chapitres a savoir :
La présentation du milieu d'étude, le
deuxième porte sur les généralités sur la canne a
sucre, le troisième retrace l'analyse et interprétation des
résultats d'enquête enfin, le quatrième chapitre est
consacré a l'intensification de la culture de maIs et création
d'une coopérative d'approvisionnement et d'écoulement des
produits agricoles comme remède a la problématique posée
dans ce travail. Son coOt s'élevé a 118.224,1$ pour deux ans.
Nous ne prétendons pas avoir terminé tous les
questionnements relatifs a ce sujet, néanmoins ouvrons un champs de
recherche a toute personne éprit d'esprit scientifique pour pouvoir y
apporter des éventuelles perfections.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1) CIRAD-CRET, mémento de l'agronome,
ministère des affaires étrangères, jouve, décembre
2002.
2) J.B cuypers, l'alimentation chez les bashi, éd.
Teruven belgique, 1970
3) LUMPUNGU KAMANDA, le régime foncier au zaIre et son
incidence sur le développement agricole, in cahier économique
et social, volume XI n°03 et 4.
4) Quesnay, le tableau économique
5) Romain H. Raemack, agriculture en
Afrique tropicale, direction générale de la
coopération internationale, Bruxelles, Belgique
6) R. Faucomier, la canne a sucre, techniques agricoles et
productions tropicales, maison noeuvre et rose, paris Congo belge.
TFC,mémoire ,cours et rapport
1. MABAYA Cibalonza JOELLE,
filière canne a sucre, une pratique a l'impact positif dans le
processus de réduction de la pauvreté dans le territoire de
kabare , mémoire ,ISDR bukavu 2004-2005
2. MWANGALALO KITUMBA Aite, cours
d'agriculture générale G1, ISDR, Bukavu, 2006 -2007,
inédit.
3. MPANANO ROGER? Cours de géologie
humaine et économique G2, ISDR Bukavu
4. TCHIMANGA MWANGA, cours d'initiation a
la recherche scientifique, éd CERUKI, 1996, Bukavu.
5. BWAMI IKANGO, IRS, G1 ISTD,
2003-2004, inédit
6. TSHUNGU B; cours de travail
scientifique, UNILU, G1 SPA 1992.
7. Rapport annuel du groupement de
BUGOBE ,2008
8. BITUNDU MWANA THANYA Jean Pierre, cours
de gestion durable des ressources naturelles, G3 , ISDR / Bukavu
2008-2009
9. BWENDELELE, cours de méthodologie de recherches,
UNILU,1992,inédit
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE......................................................................................................
II
REMERCIEMENTS..........................................................................................
I
SIGLES ET
ABREVIATIONS..............................................................................
IV
CHAP. 0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. PROBLEMATIQUE 6
0.2. Hypothèses 7
.0.3. Choix et intérêt du sujet 8
0.4. But du travail 8
0.5. Définition des concepts clés 8
0. 6. Délimitation spatio temporelle 9
0.7. Méthodologie du travail 9
0.8. Les méthodes utilisées 9
0.9. Techniques utilisées 10
0.10. Difficultés rencontrées 11
0.11. Présentation sommaire du travail 11
CHAP. I. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE 12
I.1. Apergu sur le territoire de Kabare 12
I.2.1. Historique du groupement 14
I. 2. 2. Aspect physique 15
I. 2. 3. Données Sociales 17
ASPECTS ECONOMIQUES 23
A. Domaine agricole 23
Les cultures vivrières 23
Les cultures maraTchères 24
c). Régime foncier 25
d). Domaine géologique 26
e). Domaine d'énergie 27
f). Le petit commerce. 27
g). Domaine artisanal 27
Domaine de transport et communication 28
h) les dynamiques communautaires et organisations de
développements 28
CHAP.II. LITTERATURE SUR LA CANNE A SUCRE 30
II.1. ORIGINE DE LA CANNE A SUCRE : saccharin a officinarum
30
II.2. Description de la canne a sucre. 31
II. 3. Ecologie de la canne a sucre. 32
II. 4. Systèmes culturaux 32
II. 5. Culture ; Multiplication et cycle de la canne a sucre
33
II. 6. Soins et entretiens de la plantation de canne 34
II. 7. Maladies et ennemis de la canne a sucre. 35
II.7.1Les ennemis de la canne a sucre 35
II.7.2Maladies 35
II. 8. Variétés de la canne a sucre 37
II. 9. La récolte 37
II. 10. Le rendement 38
II. 11. Utilisation de la canne a sucre 38
II. 13. Production du sucre 39
CHAP. III. BILAN SUR LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE A BUGOBE
40
III. 1. PRESENTATION DE L'ENQUETE 40
III. 2. Objectifs de l'enquete 40
III.3. LES DONNEES DE L'ENQUETE 40
III.4 CONCLUSION PARTIELLE 48
FCOOPERATIVE D'APPROVISIONNEMENT ET ECOULEMENT DES
PRODUITS AGRICOLES A BUGOBE. 51
IV.1. RESUME DU PROJET. 51
IV.2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET. 52
IV.3. Objectif du projet 54
IV.4. Résultats et produits attendus. 54
IV.5.STRATEGIES ADOPTEES POUR ABORDER CES PROBLEMES 54
IV. 6. LES ACIVITES DU PROJET 55
IV.7. ORGANISATION DU PROJET 56
IV.8. CADRE LOGIQUE 57
IV.9. BENEFICIAIRES DU PROJET 62
IV.10. STRATEGIES DE PERENNISATION DU PROJET 62
IV.11. SUIVI ET EVALUATION 62
IV.12. CHRONOGRAMMES DES ACTIVITES 62
IV.13. BUDGETISATION DU PROJET 64
SYTHESE DUDGETAIRE EN $ 65
CONCLUSION GENERALE 66
BIBLIOGRAPHIE 67
ANNEXE
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