IN MEMORIUM
A mes très chers parents : maman Jacqueline
M'NGWASI et papa Théophile NSHAMAMBA qui nous ont quitté alors
que nous avions encore besoin eux ; que vos prières conduisent
toute la grande famille de NSHAMAMBA.
PRELUDE
« Ce qui compte n'est pas la qualité du
papier dont est fait un billet de banque, mais uniquement la valeur du chiffre
écrit sur lui. Il faut, au moins au départ, que quelqu'un pose
arbitrairement un tel chiffre ».
Philippe d'Arcy
DEDICACE
Au Dieu tout puissant, maître de temps et des
circonstances, pour tous ses bienfaits.
A vous mes chers parents Théodore, Innocent, J.
Baptiste, Tory ; pour vos sages conseils.
A vous maman Marie-Jeanne, pour vos multiples
sacrifices et vos doux conseils.
A vous mes frères et soeurs : Célestin,
Florentin, Déogratias, Aimée, Yvonne, Virginie, Yves, Victorien,
Tatiana, Ines, Pascal, et les autres pour vos encouragements et soutiens tant
matériels que morals ;
A tous les amis et camarades ;
A mes oncles, tantes et cousins ;
A tous ceux qui nous ont assistés dès le
bas âge jusqu'aujourd'hui.
A tous ceux qui nous sont chers.
AVANT-PROPOS
Ce travail est le fruit de multiples sacrifices, le parcours a
été très long et plusieurs personnes ont concourus
à la réalisation de cette oeuvre. Qu'il nous soit donc permis
d'adresser nos remerciements les plus émus à tous ceux qui de
loin ou de près ont contribué à l'élaboration du
présent travail ;
Nos remerciements s'adressent particulièrement à
l'assistant Janvier KILOSHO, qui malgré ses multiples occupations a
accepté volontiers d'assurer la direction de ce travail ;
A tout le corps académique, scientifique et
administratif de l'Université Catholique de Bukavu pour leur
encadrement et leur soutien, sans oublier tous nos formateurs tant du primaire
que du secondaire qui ont fait de nous l'homme que nous sommes aujourd'hui.
Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude ;
Nos sentiments de sincère reconnaissance s'adressent
à nos camarades Francine KAKURU, Patrick OMBENI, Claude MUTABESHA, Ringo
KABANJA C., Michel BUNANI, tous membres du groupe les Etoiles, KHI-ZERBO Juste,
Josué LWANZO, Pacifique, FEZA, membres du Club éco-Kivu, avec qui
nous cherchons la transformation de l'environnement ;
Nous pensons également à Marlène, Blaise,
Guylaine, Akim, BYENDA SIFA, George, Lucien MAKELELE, BINJA, Pascal, Delphin,
Faisan, Emmanuel, SIFA M., Rosalie, Isidore, Claudine, Aline, Alice, Nathalie,
Didier, MUSIWA, Crispin, Alain, Belamie, Eloi, AMATO, Liliane, Florentin,
Déo, RUZI, KADENDE, Léa, Augustin, pour leur collaboration.
Que par ces mots frères et amis non cités
communément, trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.
SIGLES ET ABREVIATIONS
FB : Franc Belge
FC : Franc Congolais
DTS : Droits de Tirage Spéciaux
NZ : Nouveau Zaïre
PPA : Parité des Pouvoirs d'Achat
PTI : Parité de Taux
d'Intérêt
R.D.C : République Démocratique du Congo
SME : Système Monétaire
Européen
SMI : Système Monétaire
International
$UD : Dollar Américain
Z : Zaïre
? : Sommation
: Moyenne arithmétique
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM
i
PRELUDE
ii
DEDICACE
iii
AVANT-PROPOS
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
v
0. INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Hypothèse
2
0.3. Objectif du travail
3
0.4. Délimitation
3
0.5. Méthodologie
3
0.6. Plan du travail
4
Chapitre premier : GENERALITES SUR LE TAUX DE
CHANGE
5
I.1. Définitions
5
I.2. Variétés des taux de change
5
I.2.1. Le taux de change nominal
6
I.2.2. Le taux de change réel
6
I.2.3. Le taux de change fixe
7
I.2.4. Le taux de change flottant
7
I.2.5. Le taux de change glissant
7
I.2.6. Le taux de change flexible
8
I.2.7. Le taux de change au comptant et le taux de
change à terme
8
I.3. Le marché des changes
8
I.3.1. Les participants au marché des
changes
10
I.3.2. Les stratégies en présence sur
le marché des changes
12
I.3.3. Les risques associés aux
opérations de change
12
I.4. Les déterminants des taux de change
15
I.4.1. La balance des transactions courantes
15
I.4.2. La parité des pouvoirs d'achat
15
I.4.3. La parité des taux
d'intérêt
16
I.4.4. Les prix de monnaies
16
I.4.5. Les taux d'intérêt
17
I.4.6. Le solde courant
17
I.4.7. Le taux de change futur
17
I.4.7. Les valeurs futures des monnaies
17
I.4.8. Les prix relatifs des biens et services
17
I.5. Conclusion partielle
18
Chapitre deuxième : EVOLUTION DU COURS
DE CHANGE DE 2007 A 2009
19
II.1. Introduction
19
II.2. Bref aperçu sur l'évolution
monétaire en RDC de 1960 a 2009
19
II.3. conversion du franc congolais par rapport au
dollar américain
22
II.3.1. Notion de la parité des monnaies
23
II.3.2. Notion de cotation
24
II.4. Méthodologie
29
II.4.1. Présentation de
l'échantillon
29
II.4.2. Déroulement de l'enquête
30
II.5. Conclusion partielle
31
Chapitre troisième IMPACT DE LA
FLUCTUATION DU TAUX DE CHANGE A BUKAVU
33
III.1. Impact de la variation du cours sur la
conservation des richesses : motif de détention des devises par les
ménages
33
III.2. Impact sur la détention des
devises
34
III.3. Impact sur la quantité
détenue
35
III.4. Relation entre évolution du taux de
change et évolution des prix des produits à Bukavu
- 39 -
III.4.1. La variation du taux de change par
rapport aux prix des produits locaux
- 40 -
III.4.2. La variation taux de change par rapport
aux prix des produits importés
- 41 -
III.4.3. variation des prix des produits locaux
par rapport à celle de prix des produits importés
- 41 -
III.5. Le commerce intérieur et
extérieur face la fluctuation du cours de change
- 42 -
III.6. Conclusion partielle
- 44 -
CONCLUSION GENERALE
- 45 -
BIBLIOGRAPHIE
- 48 -
0. INTRODUCTION
0.1.
Problématique
Par la suite des échanges internationaux, il se forme
des dettes et créances entre pays. Le règlement de ces
dettes envers l'étranger ne peut se faire en monnaie nationale (qui n'a
pas cours à l'étranger) ; il se fait en devises (monnaies
étrangères, chèques, traites et surtout transferts en
monnaies étrangères) que le débiteur doit acheter dans son
pays en les échangeant contre une certaine quantité de la monnaie
nationale. (BURDA Michel et alii, 1993). Ce processus de transformation est
rendu possible grâce à un instrument connu sous le vocable du
cours de change.
Les taux de change sont au coeur des relations
économiques internationales et font partie intégrante du paysage
quotidien des agents économiques. L'essor des relations commerciales et
financières internationales et l'indépendance croissante qui en
est la conséquence sont un premier élément explicatif de
l'importance stratégique de cette variable (taux de change). En plus de
sa dimension économique et financière, le taux de change joue un
rôle fondamental en tant qu'instrument ou objectif de la politique
économique, voire en tant que symbole de la puissance politique. Dans le
monde totalement globalisé et sans règles formelles, les
économistes cherchent à appréhender les évolutions
et les déterminants des taux de change, de plus en plus volatils et
échappant à tout contrôle. Les médias
spécialisés commentent jour après jour les
évolutions des principales devises internationales que sont le dollar et
l'euro, et analysent les turbulences qui vit depuis quelques années le
système monétaire international « SMI »
(MONDHER Chérif, 2004).
En effet, les autres auteurs comme Marc BASSONI et Alain
BEITON expliquent le développement des relations monétaires
internationales en disant qu'elles se nouent autour des opérations de
change ; qui permettent de réaliser la conversion (ou
l'échange de l'Italien cambion) de la monnaie nationale en devises ou
celle des devises entre elles. Cette appellation concerne toutes les
créances détenues sur l'étranger, libellé en
monnaies étrangères et payables à l'étranger. (Marc
BASSONI et alii, 1998). C'est cette conversion qui permet de mettre en relation
les mouvements des devises entre pays.
Dans tout pays, il y a des flux monétaires entrants et
des flux monétaires sortants. Ces mouvements traduisent la
présence des différentes monnaies qui entrent en relation par le
biais de la conversion ; cette dernière est une opération
strictement comptable faisant recours aux taux de change. La faible
intensité des relations entre nations serait jadis due au fait que les
pays impliqués dans les échanges internationaux auraient ne
monnaie de référence « l'or ». Ce
système n'a pas permis la croissance des relations internationales
d'autant plus que la monnaie unique était difficilement accessible.
(Banque mondiale, 1976).
Aujourd'hui, les opérations qui étaient
impossibles par la monnaie unique sont devenues possibles grâce à
la méthode de taux de change qui facilite la confrontation des
différentes monnaies. Avec cette nouvelle option, les échanges
n'ont pas atteint la perfection car certains pays ont tendance à
être strictement créanciers et d'autres débiteurs par le
fait même de l'inégalité dans la conversion des monnaies
aux marchés des changes. L'instabilité accrue du taux de change
à l'intérieur de pays s'accompagne d'un ralentissement de la
croissance économique telle que mesuré par des échanges
internationaux. (J-P FITOUSSI et alii, 1988).
C'est la présence de cette instabilité
observée dans le chef de la monnaie congolaise par rapport aux autres
monnaies et le fait que l'économie congolaise est dollarisée, qui
nous a poussés à mener une étude sur les effets que
pourrait provoquer l'évolution du cours entre ces deux monnaies.
Eu égard ce qui précède, nous pouvons
nous demander : quel a été l'impact de l'évolution du
cours de change à Bukavu pendant la période allant de 2007
à 2009.
0.2. Hypothèse
Partant de ce questionnement, nous pensons que le taux de
change étant une vase communiquant qui permettrait la
convertibilité de différentes monnaies et la monnaie étant
un apanage de la banque centrale, la compréhension passerait par
l'analyse de celle-ci ensemble avec de comportement d'autres agents
économiques tels les ménages.
La banque centrale est particulièrement menacée
par le caractère ambigu de l'argent. Elle l'est d'autant plus qu'elle
constitue le noyau de l'économie monétaire et qu'elle remplit
une fonction économique centrale vis-à-vis des banques de second
rang et des particuliers. Elle est soumise dans une large mesure à la
rationalité du calcul économique, calcul qui porte aussi sur
l'homme et l'évolution monétaire, comme l'indique
l'expression « l'être digne de crédit »
(credit worthiness,...). (Banque mondiale, 1976).
L'évolution du taux de change dépendant des
anticipations et de préférences de détention des devises
à la place et lieu de la monnaie nationale aurait des effets
néfastes sur la vie socio-économiques en général,
notamment sur le prix des biens et services commercialisés et
consommés dans la ville de Bukavu si elle n'est pas
contrôlée.
0.3. Objectif du travail
Notre souhait pour le choix de ce sujet de recherche
s'observe sous deux angles :
- La compréhension du cours de change et ses
implications économiques
- La découverte des effets de l'évolution du
taux de change dans ville de Bukavu.
Nous ne prétendons pas élaborer une
théorie sur la thématique du taux de change, ce travail se veut
une contribution à la compréhension et à
l'intériorisation du phénomène lié au taux de
change et qui pourra aboutir à des propositions si
nécessité y a. Ce travail permettra la mise en évidence
des facteurs qui poussent à l'instabilité du taux cours de change
entre le Franc Congolais et le dollar américain et la
quantité de monnaie détenue et ses effets, les prix des biens.
0.4. Délimitation
L'objet principal d'un travail scientifique étant de
fournir un modèle permettant de préciser la thématique, et
en évitant d'être trop général ; le champ
d'application du taux de change étant très vaste, nous nous
limiterons au cas de la ville de Bukavu.
Le temps de recherche n'étant pas élastique,
nous nous sommes limités à la période allant de Janvier
2007 jusqu'à décembre 2009.
0.5.
Méthodologie
L'élaboration d'un travail scientifique exige des
préalables dont les plus sûrs sont ceux recourant aux outils
capables de faciliter la collecte et le traitement des données.
(GABRIEL-R. CHEVRY, 1962).
Pour analyser et mener à bout notre travail de
recherche, nous nous sommes servis :
- de la méthode historique : cette méthode
nous a permis de palper du doigt les données traitent du cours de change
à l'occurrence celles détenues par la Banque centrale du
Congo.
- de l'approche analytique : a rendu possible l'analyse
de la thématique de recherche.
- de l'approche comparative nous a permis de mettre en
relation d'une part les taux de change et les prix des produits locaux et
d'autre part avec les prix des produits importés.
- de l'approche documentaire qui a facilité la
découverte des théories sur le sujet.
Les techniques d'entretien, d'enquête et d'interview
nous ont permis d'accéder aux données empiriques en
complément des celles reçues par la méthode historique.
0.6. Plan du travail
Pour aérer ce travail, mis à part
l'introduction et la conclusion, nous nous sommes proposé de le
structurer en trois chapitres.
La première porte sur les
généralités du taux de change, et permet d'avoir une
idée globale sur la problématique du taux de change. Le
deuxième aborde l'évolution du cours de change entre le franc
congolais et le dollar américain pendant la période allant de
janvier 2007 à décembre 2009. Le troisième et dernier
chapitre se focalise sur l'impacte de la fluctuation du taux de change par
rapport à la vie socio-économique à Bukavu.
Chapitre premier :
GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE
Dans ce chapitre, nous allons passer en revue quelques notions
relatives au taux de change notamment quelques définitions, les
variétés de taux de change, le marché de change et les
déterminants du taux de change.
I.1. Définitions
Le taux de change est une manifestation aux agents
économiques de prix de la monnaie d'un pays exprimé par rapport
à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permettant
d'évaluer l'évolution de la situation économique.
(Mondher Chérif, 2004).
L'opération de change peut se comprendre comme un prix
établi sur le marché du change : c'est le prix
exprimé sous forme de relations entre deux unités
monétaires d'un titre de créance sur l'étranger exigible
à vue. (Yves SIMON, 1995).
Ainsi, le taux de change est compris comme le prix qui permet
d'une part l'achat et d'autre part la vente des devises entre elles. Le prix
d'une monnaie étrangère dans un pays donné permet le
développement aisé des échanges entre leurs populations
impliquées dans le commerce international.
Sur un marché de change, interviennent plusieurs agents
avec des buts différents et donc de manière dispersée.
Chacun en visant ses propres intérêts choisit le mode de
conversion qui lui est favorable. (Alain BEITONE et alii, 2001).
Toutes ces définitions montrent clairement que la
relation entre les devises n'est possible que grâce à un
intermédiaire qui est le cours de change. Ces différents
arguments exhibent en fait la même pensée mais sous des horizons
différents.
C'est ainsi que les auteurs distinguent une
variété des taux de change selon les besoins des
opérations économiques à amorcer.
I.2. Variétés
des taux de change
La classification de taux de change se fait selon la nature,
le besoin des intervenants sur le marché de change.
Les transactions en devises ont lieu soit au comptant soit
à terme, comme pour toute autre opération commerciale. (Alain
BEITON et alii, 2001).
En effet, la comptabilité du marché de change
distingue différentes formes des taux de change :
I.2.1. Le taux de change
nominal
Le taux de change nominal est considéré comme
le prix relatif de deux monnaies sans tenir compte de la conjoncture. Ce taux
peut être modifié par le changement dans l'offre ou la demande des
monnaies même si le prix peut aussi l'affecter mais dans une faible
proportion.
Nous pouvons le constater par exemple face à
l'évolution en R.D.C, le prix du dollar en Franc Congolais était
de 500,66FC en décembre 2007 et de 510FC pour les biens et services.
(Banque centrale du Congo).
Une appréciation de la monnaie congolaise est aussi
une augmentation du prix de la monnaie congolaise en monnaie
étrangère ; alors qu'une dépréciation en est
une diminution. Une appréciation de la monnaie nationale correspond
à une baisse du taux de change par rapport à une devise
considérée. Lorsque l'on cherche à avoir le prix absolu de
deux monnaies, on fait appel au taux de change réel.
I.2.2. Le taux de change
réel
Le taux de change réel entre deux monnaies est une
mesure synthétique de prix des biens et services d'un pays par rapport
à l'autre. Les taux réels sont très importants pour
quantifier les déviations vis-à-vis de la parité de
pouvoir d'achat mais il permet d'analyser les conditions
macroéconomiques de la demande et de l'offre dans une économie
ouverte. (MONDHER Chérif, 2004).
Ceci nous conduit à dire que le taux de change tel
qu'observé à Bukavu est le prix du panier des biens, il
détermine la différence de marge en terme de taux nominal et du
niveau de prix.
Ceci dit, le taux de change Dollar américain-Franc
congolais peut être compris comme le prix en dollar du panier des biens
congolais en dollar par rapport au panier américain.
Les taux de change nominaux et réels sont les moyennes
pondérées des taux d'un pays vis-à-vis du reste du monde,
et en pratique vis-à-vis des principaux partenaires commerciaux. Ces
deux taux sont fondamentaux dans la stabilité de la monnaie d'une nation
en se rattachant à la tendance macroéconomique du pays. (Michel BURDA et alii, 1993).
Mais la stabilité des relations économiques sur
le plan international ainsi que sur le plan national coordonnée par la
banque centrale, est rendue possible avec la fixation d'une
référence « le taux de change fixe ».
I.2.3. Le taux de change fixe
Le taux de change fixe est observable dans
des pays où la banque centrale offre la monnaie à un prix fixe et
achète l'or à un prix plus ou moins équivalent.
Lorsque le cours de change de la monnaie est fixé ou
déterminé en terme d'or, toutes choses restant égales par
ailleurs, toutes les monnaies ont un taux de change fixe les unes conte les
autres. L'appréciation ou la dépréciation de la monnaie
dépend dans ce cas du volume des échanges sur les marchés
des biens et services. (Nicolas MEUNIER, 2005).
La banque ne peut modifier ce taux que lorsque quantité
la monnaie détenue par elle a sensiblement diminué et la seule
voie de sortie favorable est le recoure au taux flottant qui est
momentané.
I.2.4. Le taux de change
flottant
Le taux de change flottant permet au taux de flotter sans
problème pendant un temps déterminé afin de stabiliser le
niveau de négociation de la monnaie sur les marchés libres. Ce
taux de change libre se détermine par le jeu des forces concurrentielles
de l'offre et de la demande de monnaie. Ce type de taux de change est
difficilement contrôlable par les autorités
monétaires ; et pour y faire face, ils font appel au taux glissant.
La détermination du type de change est une question de choix de
politique monétaire d'un pays.
I.2.5. Le taux de change
glissant
Le taux de change glissant permet de faire évoluer le
taux de change à un rythme contrôlé, de manière
automatique ou délibérée. Ce taux assure une
stratégie de stabilisation pour les échanges et les payements
internationaux et facilite des ajustements à long terme. Lorsque la
banque a réajusté sa quantité qu'elle peut offrir et pour
lui permettre de suivre le mouvement sur le marché libre, elle met en
place la politique du taux flexible.
I.2.6. Le taux de change
flexible
C'est un taux de change déterminé par le
mécanisme né sur le marché libre sans aucune intervention.
A ce niveau, chaque pays serait libre de laisser le taux de change s'ajuster
à la situation économique. Ce taux rend moins intolérable
les effets de l'inflation et rigide la fixation de prix des biens et services.
Dans un pays où ce taux de change est d'application, l'Etat ou la banque
centrale a du mal à introduire une politique pour évaluer et
contrôler l'évolution de l'économie. (BEITON Alain ,
2001)
I.2.7. Le taux de change au
comptant et le taux de change à terme
Le taux de change au comptant est un taux utilisé dans
les transactions en devise au comptant. Les transactions en gestion prennent
deux jours pour se réaliser car dans la plupart de cas, il faut deux
jours pour que les ordres de payements tels que les chèques soient
compensés à travers le système bancaire. (Hans TIETMEYR,
1999).
Lorsque la date de validation peut être de plus de deux
jours, dans ce cas, le cours utilisé dans les transactions pareilles est
appelé à terme. Ces deux taux ne sont pas égaux mais sont
proches. Les opérateurs préfèrent s'engager dans les
opérations effectuées sous un taux de change au comptant, car
présentant moins de risques.
En fait, la tension est forte de rendre prévisible son
change en utilisant tel ou tel autre taux et malgré le risque de crise.
Bien de pays ont tenté de mettre en place un régime de change
fixe ou modérément flexible : Union monétaire (en
Europe), dollarisation (Equateur), encrage fixe (Argentine, Hong Kong, Estonie,
Lituanie, Bulgarie, Chine) avec éventuellement une marge de fluctuation
(SME) avant l'euro, République Tchèque ou Slovaquie après
1993 ; change fixe mais ajustable (Hongrie après 1995), bande de
fluctuation continu.
Mais cette politique fait courir le risque d'une progressive
surévaluation du taux et les crises ont presque toutes été
liées à un change réel trop élevé ou en
appréciation constante. Cette politique n'a pas su maîtriser le
risque que courent les intervenants au marché des changes. (MEUNIER
Nicolas, 2005).
Toutes les sortes de taux ci-haut mentionnées sont
applicables sur le marché de change et les intervenants sur ce
marché choisissent le taux qui pourra jouer à leur faveur.
I.3. Le marché des
changes
Le marché des changes est la première
manifestation concrète des relations internationales. Toute entreprise
qui exporte et/ou importe, tout particulier qui se rend à
l'étranger, tout agent économique qui prête ou emprunte en
devise se heurte immédiatement à un problème de change.
Les monnaies étrangères sont
échangées contre la monnaie nationale sur toutes les places
financières internationales. Le marché des changes n'est pas
géographiquement limité : le marché du Franc
Français couvre non seulement les transactions des devises à
Paris, mais également celles effectuées en Franc contre les
monnaies locales à New York, à Zurich, à Londres, à
Singapour, etc. Comme le souligne C.P. Kindleberg : « les
marchés des changes actuels suivent le trajet du soleil autour du globe
par l'intermédiaire des satellites de
télécommunication ». (Yves SIMON, 1995).
Comme n'importe quel marché, le marché des
changes fonctionne selon la loi de l'offre et de la demande. Il s'agit sur ce
marché de l'achat et/ou de la vente des devises contre la monnaie
nationale. Pour faciliter les échanges sur ce marché, il faut
fixer une unité de préférence que l'on appelle taux de
change, et qui est considéré comme le prix auquel on obtient les
monnaies étrangères ou les devises. (Michel BURDA et alii,
1993).
Vu la multiplicité des monnaies
étrangères, certaines monnaies peuvent être retenues comme
monnaies de référence pour servir de comparaison, il s'agit
principalement du Dollar américain, de l'euro et du Deutschemark pour ne
citer que les plus connues ; ces monnaies sont choisies compte tenu de
degré avancé de leurs économies qui entraîne leur
stabilité.
Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes basés
sur le dollar américain comme devise entrant en relation de
manière directe pour la fixation de l'indice de change des biens et
services échangés et consommés sur le sol congolais.
Sur un marché, un taux de change peut être
exprimé de deux manières :
- soit comme le prix d'une monnaie étrangère en
termes de la monnaie nationale (par exemple 0,0019$ par FC en décembre
2006),
- soit comme le prix de la monnaie nationale en fonction de la
devise (par exemple 605,58FC par dollar américain en décembre
2008). (Banque centrale du Congo).
La compréhension du marché des changes passe par
la connaissance des opérateurs ou agents économiques intervenant
sur ce marché.
I.3.1. Les participants au
marché des changes
Le marché des changes est réservé aux
institutions financières : banques, investisseurs institutionnels
et les institutions financières non bancaires. Ces opérateurs
interviennent pour leur compte ou celui de leur clientèle. Ils peuvent
négocier entre eux ou passer par l'intermédiaire des courtiers.
(Yves SIMON, 1995).
a) Les banques commerciales et
d'investissement
Ce sont les importants opérateurs sur le marché
des changes. Elles prennent en charge les opérations de change pour leur
propre compte ou celui de leurs clients. Pour faciliter leurs
opérations, les banques ont des dépôts auprès
d'institutions financières étrangères qui jouent le
rôle de correspondants.
Le profit des banques sur le marché des changes a deux
origines : la première est commerciale et la seconde est
spéculative.
- Le profit commercial s'explique par la différence
entre le cours sur le marché intermédiaire : celui auquel la
banque achète des devises et celui auquel elle les vend.
- Le profit spéculatif peut se comprendre par le fait
que les banques disposent de cambistes et une compétence comparable
à celle des établissements financiers.
La réduction du profit commercial s'explique par le
fait que les banques sont poussées à prendre des positions
spéculatives sur le marché en anticipant une variation du
taux.
b) les banques centrales
Elles interviennent massivement, mais de manière
irrégulière sur le marché des changes. En opérant
sur ce marché, la banque centrale remplit trois fonctions
principales :
- La banque centrale exécute les ordres de sa
clientèle : administration nationale, les banques commerciales, les
organismes internationaux, les banques étrangères,...
- Elle assure sinon le contrôle, du moins la supervision
du marché monétaire. Cette emprise est plus ou moins forte selon
l'importance du contrôle exercé sur le marché et surtout
l'importance des intervenants.
- Elle influence la stabilité et l'évolution du
cours de change, pour des raisons de politiques économiques et
monétaires internes, d'une part, et d'autre part pour respecter certains
engagements internationaux.
Le marché des changes interbancaires est
indiscutablement le plus important et le plus liquide de tous les
marchés financiers et non financiers. L'étude de la banque des
règlements internationaux effectuée en Avril 1992 avec l'aide des
20 plus grandes banques centrales de la planète établit que le
volume des transactions à cette époque, considérée
par ailleurs comme particulièrement calme de 930 milliards de dollars
par jour. (Yves SIMON, 1995)
c) Les autres institutions financières
Ces institutions comprennent les filiales financières
ou bancaires des groupes industriels et des entreprises commerciales.
A côté de ces filiales financières, les
investisseurs institutionnels et les grandes fortunes privées sont aussi
des acteurs de première importance, car les gérants de ces fonds
mettent l'accent sur les placements à l'étranger pour
diversifier les risques et améliorer les rendements destinés
à se procurer des devises ou à couvrir un risque lié au
change.
d) Les investisseurs institutionnels
Ils sont les plus importants participants non bancaires du
marché de change. Cet ensemble regroupe plusieurs catégories
d'opérateurs : les caisses de retraite, les fonds de pension, les
sociétés d'assurance, les fonds gérés pour le
compte de tiers,...
e) La clientèle privée
Elle n'intervient pas directement sur le marché des
changes. Elle procède à des achats et à des ventes des
devises en s'adressant aux banques qui ont une activité de teneur de
marché ou en utilisant les services des courtiers.
Les la clientèle privée regroupe trois
catégories d'opérateurs :
- les opérateurs particuliers dont l'influence est tout
à fait marginal, ils s'intéressent à la marge existante
sur les différents marchés ;
- les entreprises industrielles et commerciales, souvent
dénommées sociétés non financières. Elles
confient leur crédibilité aux intermédiaires qui agissent
à leurs noms mais pour le compte de ces institutions.
- Les institutions financières qui n'ont pas une
présence permanente sur le marché monétaire ou qui ne
disposent pas des fonds propres requis pour participer directement à ce
marché.
f) Les courtiers
Ils jouent un rôle essentiel sur le marché des
changes en tant qu'informateurs et en tant qu'intermédiaires sans
qu'eux-mêmes ou la banque soient obligés d'acheter ou de vendre
des devises, ils informent les opérateurs des cours auxquels se vendent
ou s'achètent les différentes monnaies.
Ils ont un rôle d'intermédiaire dans la mesure
où ils centralisent les ordres d'achat et de vente de plusieurs banques
et qu'il est en conséquence, plus facile et moins coûteux pour les
cambistes d'utiliser leurs services que de contacter leurs confrères
susceptibles de leur acheter ou de leur vendre la devise recherchée
à un prix majoré.
I.3.2. Les stratégies en
présence sur le marché des changes
Diverses stratégies se confrontent sur le marché
des changes qui visent toutes à gérer la position de change des
opérations :
- la stratégie d'arbitrage, qui cherche à tirer
profit de différence de cours (par exemple la différence de cours
à un moment donné sur différentes places
financières) ;
- La stratégie de couverture, qui vise à fermer
la position de change afin de ne pas courir le risque de change ;
- La stratégie de spéculation, qui consiste
à rester en position de change ouverte en fonction des anticipations que
l'on forme (par exemple, vendre à terme des devises que l'on ne
possède pas si on veut anticiper une baisse du cours).
I.3.3. Les risques
associés aux opérations de change
En effectuant des transactions, les
opérateurs sont exposés à plusieurs risques. A
côté du risque de change dont ils peuvent tirer profit ou qu'ils
peuvent gérer sans réelle difficulté, les intervenants
sont confrontés aux risques suivants :
- Risque de liquidité
- Risque de contrepartie
- Risque de conversion
- Risque économique
- Risque de transactions.
a) Le risque de liquidité
Ce risque auquel est exposé un opérateur est
celui de ne pas pouvoir effectuer une transaction sur le marché des
changes ou de la faire mais en subissant une importante moins-value lors de
l'achat ou de la vente des devises.
En fait, en temps normal, ce risque n'est guère
important mais il peut arriver que le marché d'une devise disparaisse,
momentanément ou définitivement, suite à une crise ou
à la mise en place de contrôles administratifs affectant le
marché des changes ou le marché monétaire international de
la devise (euro-marché).
Ce risque ne concerne toutefois que des devises de faible
importance négociées sur des marchés régionaux.
Pour toutes les devises convertibles utilisées dans le commerce
international ou faisant l'objet de transactions sur les marchés
financiers internationaux, ce risque est très faible.
b) le risque de contrepartie
Le risque de contrepartie recouvre le risque de livraison et
le risque de crédit. Le premier correspond à la faillite de la
contrepartie le jour de l'échéance de la transaction. Le second
correspond à la faillite de la contrepartie préalablement
à l'échéance de la transaction.
Les cambistes sur le marché au comptant ne sont
exposés qu'au risque de livraison. Ceux qui opèrent sur le
marché à terme, sont confrontés au risque de livraison et
au risque de crédit.
Le risque de livraison est évidement plus important que
celui de crédit, car il entraîne la perte de la totalité de
transactions. Le risque de crédit, lorsqu'il se manifeste, conduit
l'opérateur à reconstituer sa position. Le cambiste est donc
exposé au risque de variation du taux de changé, toujours
inférieur, même si la fluctuation lui est défavorable.
c) Le risque de conversion
Il apparaît lorsqu'une entreprise détient des
filiales dans les pays étrangers. En effet, chacune des filiales va
établir ses résultats dans la monnaie de son pays mais par la
suite il faudra les convertir dans la monnaie de la maison-mère pour
établir les bilans consolidés. Quel cours de change faut-il alors
retenir ?
Diverses approches sont possibles : le cours de
clôture, le cours historique, l'un ou l'autre de ces cours suivant les
postes du bilan.
d) Le risque économique
Ce risque est lié au futur de l'entreprise ; il
est donc difficile à apprécier ou à mesurer. En effet, il
s'agit de prendre en compte toutes les conséquences que pourra avoir une
variation du taux de change sur une entreprise (c'est-à-dire sur ses
coûts de production, sur son chiffre d'affaires,...).
La rentabilité de l'entreprise et sa
compétitivité peuvent être remises en cause du fait de la
variation des changes. Ce risque est parfois appelé risque de
compétitivité, risque induit ou encore risque industriel.
e) Le risque de transaction
Ce risque apparaît dans :
- Les importations et exportations libellées en devises
étrangères si un délai de règlement est
accordé, il y a un risque de change entre la signature du contrat
commercial et le règlement car ces deux dates peuvent causer que le
cours de devise à la facturation puisse fluctuer, modifiant ainsi la
valeur du règlement.
- Les emprunts et les prêts libellés en devises
étrangères à court, moyen ou long terme : si
l'entreprise a obtenu un emprunt, elle redoute une appréciation de la
devise empruntée car cela augmenterait la valeur de ses
remboursements ; en revanche, si l'entreprise a consenti un prêt
elle sera pénalisée par une baisse de la devise.
- Les investissements effectués à
l'étranger, si une entreprise possède une filiale à
l'étranger, il y aura des échanges entre la filiale et la
maison-mère : les dividendes, redevances,... en outre, si les
activités de ces deux entreprises sont liées ou
complémentaires, des échanges commerciaux seront
effectués. Pour toutes ces opérations le risque est
présent.
Comme souligné ci-haut, on comprend alors que la
notion du risque de change peut prendre plusieurs formes en se situant dans les
activités commerciales, financières ou d'investissements.
D'où un agent est en situation de risque de change lorsqu'il est en
position de change ouverte ; dans ce cas, il peut subir une perte ou
bénéficier d'un gain en raison d'une modification de taux de
change. Il importe donc pour chaque agent de déterminer les
éléments qui entrent en jeu lors de la modification du taux de
change.
I.4. Les
déterminants des taux de change
Plusieurs variables entrent en jeu pour rendre compte de la
détermination et la variation des cours de changes :
I.4.1. La balance des
transactions courantes
L'analyse théorique la plus utilisées jusqu'au
début des années 70 se base sur la situation des balances
commerciales ou des balances courantes pour expliquer les mouvements des taux
de change. Mundell (1960) et Fleming (1962) deux auteurs d'inspiration
Keynésienne, ont développé les modèles dans
lesquels la dynamique des taux de change est fonction de l'état du solde
des échanges extérieurs, lui-même lié au niveau de
la demande domestique et à celui de taux d'intérêt.
L'observation empirique montre en effet, qu'en moyenne période, les pays
à monnaie faible sont ceux dont la balance courante a tendance à
être déficitaire. De manière symétrique, les pays
à devise forte sont ceux dont le solde extérieur est positif. Le
cas typique du Japon qui accumulait des excédents structurels au cours
des décennies 80 et 90, notamment vis-à-vis des Etats -Unis. Le
Yen s'est alors apprécié par rapport au dollar. (Mondher
Chérif, 2004).
I.4.2. La parité des
pouvoirs d'achat
Introduite par Ricardo (1817), la théorie de la
parité des pouvoirs d'achat défend de l'idée que la
« valeur de la monnaie est partout la même ».
Autrement dit, à l'équilibre le cours de change doit
refléter l'égalité du pouvoir d'achat de deux devises
considérées. Dans un régime de change fixe, si le prix
réel de biens diffère d'un pays à l'autre, la demande
supplémentaire des biens dans le pays où ils sont « le
moins cher » va engendrer un accroissement des prix : il y a
ajustement au taux de change par le prix.
Dans le taux de changes flottants, il y a ajustement au
différentiel des prix par la variation des cours de change : les
variations du taux de change reflètent e différentiel
d'inflation. Les recherches ont dégagé quatre principaux facteurs
de variation des taux par à leur valeur : l'hypothèse due
aux coûts d'ajustement, la rigidités des prix nominaux, le fait
que les biens échangés ne sont pas parfaitement superposables, et
l'évolution différente des techniques pour les biens et services
échangés et non échangés.
I.4.3. La parité des
taux d'intérêt
Développé par Keynes, la théorie de la
P.T.I s'explique par les possibilités d'arbitrage entre les
marchés financiers.
Le différentiel des taux d'intérêt entre
deux pays doit compenser l'évolution des cours de change. Elle exprime
l'idée que la différence entre le cours de change au comptant et
à terme, exprimée en pourcentage, tend à égaliser
l'écart de taux d'intérêt entre les placements à des
termes similaires dans les monnaies en cause ; soit :
Y(1+i)= Y(1+i*)*F/S
ou encore i-i*= (F-S)/S Où :
- Y représente un capital exprimé en monnaie
domestique ;
- i et i* les taux d'intérêt respectifs
domestique et étranger ;
- F le taux de change à terme ;
- S le taux de change courant.
Il s'agit de comparer le rendement en monnaie domestique d'un
placement en actifs domestiques et d'un placement en actifs étrangers
après couverture à terme. L'investisseur sera indifférent
à détenir l'un ou l'autre des actifs lorsque leurs rendements
sont égaux.
En d'autres termes, les différentiels de taux entre
deux pays devraient refléter le taux de dévaluation ou de
réévaluation anticipée d'une monnaie par rapport à
l'autre. Dans la pratique, les cours à terme sont de peu
d'utilité pour les prévisions des cours de change.
I.4.4. Les prix de monnaies
Dans la théorie de la parité du pouvoir d'achat
la monnaie d'un pays dont le taux d'inflation est supérieur à
celui de ses partenaires doit se déprécier. Cette
dépréciation est surtout fonction de la place qu'occupe le pays
concerné, son pouvoir de négociation sur le marché ainsi
que la compétitivité de ses produits sur l'échiquier
international.
I.4.5. Les taux
d'intérêt
Il existe une relation inverse entre le taux
d'intérêt réel et le cours de change, si la monnaie est
faible les agents n'acceptent la détenir que moyennement un taux
d'intérêt élevé qui les protège contre le
risque de dépréciation.
I.4.6. Le solde courant
La monnaie d'un pays dont le solde courant est négatif
doit se déprécier si les monnaies qui sont prises comme devises
accusent un solde courant positif. Cette situation affecte
l'appréciation et la dépréciation du cours de change de
l'une ou de l'autre pays considéré.
I.4.7. Le taux de change
futur
Dans un pays où la stabilité de la monnaie
nationale n'est pas garantie, les opérateurs économiques ont
tendance à se procurer une devise en vue de se couvrir. Dans ces
conditions, la devise est demandée pour motif de spéculation.
Sachant que les taux de change ne varient pas seulement pour
égaliser internationalement le prix des biens et services
échangés, il convient de savoir à la longue aussi pour
égaliser les retours attendus des actifs financiers. Comme une monnaie
sera plus demandée selon qu'on s'attend à une hausse de taux de
change dans le futur, cela va entraîner une hausse de taux de change si
l'offre ne s'adapte pas.
I.4.7. Les valeurs futures des
monnaies
Soit la monnaie A d'un pays V et la monnaie
B d'un pays W. le taux de change entre les deux monnaies sera celui qui va
équilibrer le rapport des valeurs de deux pays ; ainsi, un tel prix
relatif est fondé sur la rareté et l'utilité. Cette
rareté se mesure par le rapport de coefficient d'expansion des
unités monétaires respectivement M.A et M.B.
L'unité quant à elle se mesure par le rapport
de coefficient de croissance réelle de production des biens et services
échangeables P.A et P.B. Ainsi les indicateurs d'inflation
monétaire seront donnés par : M.A/P.A et M.B/P.B.
Si l'expansion de la demande intérieure est
relativement moindre que celle de la monnaie demandée, la balance de
payements devient excédentaire, la masse monétaire augmente plus
que la demande intérieure en raison de l'accroissement des avoirs
extérieurs nets. Le taux de change se prête à une
réévaluation qui peut conduire à l'appréciation de
la monnaie nationale.
I.4.8. Les prix relatifs des
biens et services
Le taux de change est aussi fonction du rapport des niveaux
des prix dans les pays respectifs. Un pays exposé à la
concurrence internationale doit faire le nécessaire pour maintenir sa
compétitivité. Ainsi, lorsque le pays a des coûts de
production qui croissent plus vite que ses partenaires, cela entraîne une
détérioration du rapport : Pi/Px où
Pi = le prix à l'intérieur et Px = le prix
à l'extérieur.
Cette détérioration entraîne une
augmentation de la demande de monnaie et par-dessus le marché une
modification du taux de change, ce qui fait qu'un pays dont les coûts
augmentent rapidement que ceux des autres, devient moins compétitif et
perd les parts de marché au détriment de sa balance
commerciale.
I.5. Conclusion
partielle
Nous sommes à la fin de ce premier chapitre qui traite
de la généralité sur le taux de change. Nous sommes partis
de la définition du taux de change qui n'est rien d'autre que le prix
d'une monnaie étrangère dans un pays donné. Nous avons
exhibé les différentes types des taux de change : le taux
nominal, réel, fixe, flottant, glissant, flexible, ainsi que le taux de
change au comptant et à terme. En suite nous avons
présenté le marché des changes, les agents qui y
interviennent, les stratégies présentes sur ce marché, les
risques associés sur ce marché et les risques liés aux
opérations de change.
En fin, nous avons présenté les
éléments qui aident à déterminer le taux de change
notamment la balance des transactions courantes, la parité des pouvoirs
d'achat ; la parité des taux d'intérêt, les prix de
monnaies, les taux d'intérêt, le solde courant, le taux de change
futur, les valeurs futures des monnaies, les prix relatifs des biens et
services.
Les différentes notions abordées dans ce
chapitre sont un tremplin permettant de bien analyser la problématique
sur l'évolution du cours de change entre le FC et le dollar
américain en R.D. Congo.
Chapitre
deuxième : EVOLUTION DU COURS DE CHANGE DE 2007 A 2009
II.1. Introduction
Compte tenu du rôle que joue le taux de change dans
l'économie, il est utile de comprendre comment il évolue dans le
temps et l'espace.
Dans un pays où la stabilité de la monnaie n'est
pas assurée, les opérateurs économiques (agents
économiques) peuvent vouloir se procurer les devises en vue de se
couvrir contre les risques probables qui proviendraient soit de la
dépréciation soit de l'appréciation de la monnaie
nationale. Dans ces conditions, les devises sont demandées pour motif de
spéculation. La question qui se pose, c'est à quel taux
acquérir ces devises. (Gregory N. MANKIW, 2003).
Sachant que les taux de change ne varient pas seulement pour
égaliser internationalement les prix des biens et des services
échangeables, il convient de savoir à la longue comment va
évoluer le cours tendanciel de deux monnaies pour égaliser les
cours attendus des opérations effectuées.
Comme une monnaie sera plus demandée selon qu'on
s'attend à une hausse de taux de change, ce qui va entraîner une
hausse de taux si l'offre ne s'adapte pas. (STAENS Alain, 1998).
L'histoire de la monnaie Congolaise est longue et est
accompagnée par plusieurs dépréciations qui ont conduit
à diverses réformes monétaires.
II.2. Bref aperçu
sur l'évolution monétaire en RDC de 1960 a 2009
Avant que la R.D.Congo n'ait l'unité monétaire
qu'elle a aujourd'hui, la monnaie Congolaise a transité par plusieurs
autres considérations. On utilisait d'abord le Franc belge pendant la
période coloniale, puis le Franc congolais avec l'avènement de
l'indépendance ; ensuite est intervenue la période du
Zaïre-monnaie (le Zaïre et le Nouveau Zaïre) ; en fin la
période du Franc congolais que le R.D.Congo utilise depuis 1998.
Le tableau suivant nous montre en synthèse comment
s'est modifiée au fil du temps la parité monétaire en RD
Congo.
a) Tableau n°1 : Modification de
la parité monétaire de 1960 à 2006
Date
|
Par rapport au FB
|
Par rapport au $UD
|
Par rapport aux DTS
|
Observation
|
30/06/1960
|
1FC = 1FB
|
1FC = 0.02$UD
|
-
|
En parité avec le FB
|
14/11/1961
17/11/1963
|
1FC = 0.676FB
1FC = 0.33FB
|
-
-
|
-
-
|
Fin de la parité avec le FB
|
23/10/1967
|
1Z = 1000FC
= 100FB
|
1Z = 2$UD
|
-
|
Réforme ayant introduit
l'unité« Zaire » rattachée au $US
|
31/10/1978
|
1Z = 37.86FB
|
1Z = 1.33$UD
|
1Z = 1DTS
|
Une succession de mini dévaluation
|
01/11/1978
|
1Z = 30.34FB
|
1Z = 1.21$UD
|
1Z = 0.9DTS
|
15/12/1978
|
1Z = 29.29FB
|
1Z = 0.97$UD
|
-
|
02/01/1979
|
1Z = 18.76FB
|
1Z = 0.65$UD
|
1Z = 0.5DTS
|
27/08/1979
|
1Z = 14.30FB
|
1Z = 0.48$UD
|
1Z = 0.375DTS
|
22/02/1980
|
1Z = 10.19FB
|
1Z = 0.34$UD
|
1Z = 0.262DTS
|
22/10/1993*
|
-
|
1NZ = 0.33$UD
|
-
|
Réforme ayant introduction l'unité
« NZ »
|
30/06/1998**
|
-
|
1FC = 0.71$UD
|
-
|
Réforme ayant réintroduit l'unité
FC
|
28/05/2001
|
-
|
1FC = 0.0031$S
|
-
|
Taux de change flottants
|
31/12/2006
|
-
|
1FC = 0.0019$U
|
-
|
Taux de change flottants
|
* 1NZ = 3 000 000Z
** 1FC = 100 000NZ =
14 000 000Z
Source : Banque centrale du Congo, 2006
De 1960 à 1967, la monnaie congolaise était
rattachée successivement au Franc belge et au dollar américain.
Plusieurs modifications vont suivre jusqu'en Juin 1998, sous le couvert de
« réformes monétaires » accompagnées
le plus souvent de changements d'unité monétaire nationale.
Le 30 Juin 1960, 1FC équivalait 1FB et 0.02$UD. Il est
passé à 0.769FB, à 0.44FB en Novembre 1963. Le 23 Juin
1967, le FC était remplacé par le Zaïre-monnaie au taux de
conversion de 1Z = 1000FC = 100FB = 2$UD. Mais comme nous pouvons le lire dans
ce tableau, cette nouvelle unité monétaire s'est
dépréciée aussi très rapidement à telle
enseigne que 1Z était égal à 10.19FB, à 0.32$UD en
Février 1980.
En Octobre 1993, est apparue une nouvelle unité
monétaire dénommée « Nouveau
Zaïre » au taux de conversion de 1NZ égal à
3 000 000Z, égal à 0.33$UD.
Quelques années plus tard, soit en 1998 ; une
année après la chute du régime de MOBUTU, le FC a
été de nouveau remis en circulation en remplacement du NZ au taux
de conversion de 1FC à 100 000NZ et à 0.76$UD.
Comme nous pouvons le constater, la monnaie Congolaise
(zaïroise à l'époque) était rarement rattachée
aux DTS. Toutes les manipulations monétaires ont été
considérées comme des dévaluations
nécessitées par la persistance de pénuries des devises et
autres réserves, dues à des ruptures avec l'économie
internationale, les dettes accrues sans remboursement et le souci de
rétablir autant que possible les équilibres
macroéconomiques rompus.
Depuis l'existence de la monnaie congolaise, elle
était comparée à plusieurs devises. Dans le cadre de notre
travail, nous nous limiterons au dollar Américain. Cette comparaison a
été rendue possible grâce à la mise en oeuvre d'un
instrument connu sous le nom du convertisseur monétaire. Le graphique
ci-contre montre en synthèse du tableau n°1 comment a
évolué la parité monétaire de 1960 jusqu'en 2006 en
R.D.Congo entre le FB, le $UD et le DTS.
Figure1 : Comparaison de la parité
monétaire en R.D.Congo
Ce graphique montre en synthèse comment la
parité a évolué en R.D.Congo ex-Zaïre depuis 1960
jusqu'en 2006 et cela entre le Franc Belge, le dollar américain et les
Droits de tirage spéciaux.
II.3. conversion du franc
congolais par rapport au dollar américain
Lorsque les réserves d'un pays, c'est-à-dire
ses avoirs en or, sa production et ses avoirs en devises qui garantissent sa
propre monnaie, diminuent considérablement pour des raisons
économiques ou politiques, excluant un redressement, ce pays est
contraint de modifier la parité de sa monnaie par rapport à l'or.
C'est la dévaluation qui permet de maintenir la libre
convertibilité monétaire. Lorsque s'accumulent les
réserves, la réévaluation peut être
décidée. (Banque centrale, 2006).
II.3.1. Notion de la
parité des monnaies
Les règlements de change peuvent se faire soit
à destination de l'étranger, soit en provenance de
l'étranger :
- Ils sont à destination de l'étranger, dans le
cas d'espace, lorsqu'ils sont effectués en Franc congolais par versement
au crédit d'un compte étranger, ouvert en Franc congolais en
R.D. Congo, au nom du créancier ou de sa banque. Ils peuvent aussi
être effectués en devises par cession au créancier
étranger ou par l'entremise de sa banque, des devises acquises sur le
marché de change.
- Ils sont en provenance de l'étranger, par le
crédit du compte de l'étranger, ouvert en R.D. Congo au nom du
débiteur étranger ou de sa banque. (Banque centrale, 2006)
C'est ainsi que nous distinguons :
? Les changes manuels
Couramment utilisés par les voyageurs, ils consistent
à la conversion des monnaies sur les marchés noirs (on l'appelle
marché de gré à gré). Un touriste Américain
qui désire acquérir les biens et services en R.D. Congo, doit
acheter et/ou payer en dollar les billets de banque ou les moyens de payement
libellés en Franc congolais.
Ces modes de change peuvent aussi être utilisés
par les nationaux à l'intérieur des frontières nationales.
Un résident qui souhaite obtenir les services accessibles en Franc
congolais, peut s'adresser aux maisons de change pour acheter les billets et
autres moyens de payement qui sont libellés en Franc congolais ; et
céder ceux libellés en devises.
Cette catégorie de change est fréquent à
Bukavu à cause de la sous bancarisation et le développement du
secteur informel. Mais il faut souligner que les maisons de change n'existent
pas ; d'où les agents économiques sont obligés
d'utiliser les services des cambistes.
? Les changes par transferts
Les transferts sont une spécialité des banques
qui sont en transactions. Les transferts épargnent les agents
économiques des risques liés à la manipulation des
espèces. Cette pratique peu se faire entre deux ou plusieurs banques
d'un même pays ou de pays différents.
Lorsque les transferts se font entre deux ou plusieurs banques
des pays différents, pour y parvenir ces banques en relation doivent
utiliser la même politique de parité en vue de faciliter la
conversion et donc la cotation. (KRUGMAN Paul et alii, 1992).
La cotation permet donc de faire face aux problèmes
d'approximation des monnaies entre deux lieux différents utilisant deux
ou plusieurs monnaies différentes.
II.3.2. Notion de cotation
Il en existe deux types : la cotation au certain et la
cotation à l'incertain.
a) La cotation au certain
Lorsque sur une place de base les moyens de payement et les
unités sont exprimés en monnaie nationale et la cote en monnaie
étrangère (devise), nous disons que cette place cote au
certain.
Coter au certain en R.D.Congo, c'est donc exprimer à
combien une unité de la monnaie congolaise s'échange contre une
devise considérée. Il est à noter qu'un taux de change
peut en fait être exprimé de deux façons ; soit comme
le prix d'une monnaie étrangère en termes de la monnaie nationale
(0.0021$ par FC) ou comme le prix de la monnaie nationale en fonction de la
devise (900FC par dollar américain).
Le tableau ci-dessous reprend le cas de l'expression du FC en
fonction du dollar américain.
b) Tableau n°2 : Cotation au certain entre
le FC et le $UD de 2007 à 2009
MOIS & ANNEES
|
2007
|
2008
|
2009
|
JANVIER
|
0.00188
|
0.00191
|
0.00146
|
FEVRIER
|
0.00182
|
0.00182
|
0.00137
|
MARS
|
0.00178
|
0.00180
|
0.00126
|
AVRIL
|
0.00181
|
0.00179
|
0.00119
|
MAI
|
0.00188
|
0.00178
|
0.00126
|
JUIN
|
0.00201
|
0.00179
|
0.00126
|
JUILLET
|
0.00202
|
0.00178
|
0.00130
|
AOUT
|
0.00202
|
0.00178
|
0.00129
|
SEPTEMBRE
|
0.00201
|
0.00176
|
0.00124
|
OCTOBRE
|
0.00201
|
0.00171
|
0.00118
|
NOVEMBRE
|
0.00201
|
0.00171
|
0.00115
|
DECEMRE
|
0.00199
|
0.00164
|
0.00110
|
Source : Rapport annuel de la banque centrale 2009
Ce tableau nous montre les différentes cotations au
certain depuis le mois de Janvier 2007 (pris comme point de départ pour
notre travail) jusqu'au mois de Décembre 2009.
Pour comprendre la variation du taux pendant ces trois
années, servons-nous de la moyenne mobile, utilisée très
souvent dans les calculs des cotations bancaires et les prévisions.
Cette technique consiste en une moyenne par palier connue
sous le nom de moyenne en escalier. Elle se calcule de façon
régressive jusqu'à aboutir au niveau où le
dénominateur devient 1. On fait alors la sommation de différentes
moyennes comparées à leurs effectifs.
Posons :
MM = la moyenne mobile
= les moyennes primaires
n = nombre des tranches
considérées par le modèle
MM =
Nous présentons dans le tableau ci-contre les
résultants des calculs issus de la formule de la moyenne mobile pendant
les trois années prises en considération.
c) Tableau n°3 : Représentatif des
moyennes mobiles
& ANNEES
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
0.00193
|
0.00177
|
0.00126
|
|
0.00194
|
0.00176
|
0.00124
|
|
0.00195
|
0.00176
|
0.00123
|
|
0.00197
|
0.00176
|
0.00122
|
|
0.00199
|
0.00176
|
0.00123
|
|
0.00201
|
0.00175
|
0.00122
|
|
0.00201
|
0.00175
|
0.00122
|
|
0.002008
|
0.00174
|
0.00121
|
|
0.002007
|
0.00174
|
0.00116
|
|
0.002006
|
0.00175
|
0.00114
|
|
0.002005
|
0.00167
|
0.00112
|
MM =
|
0.0021633
|
0.00176363
|
0.0012045
|
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 1FC
était coté en moyenne à 0.0021633 en 2007, à
0.00176363 en 2008 et à 0.0012045 en 2009.
Nous pouvons aussi intégrer ces trois moyennes dans la
recherche de l'appréciation ou de la dépréciation de la
monnaie, en posant :
= la moyenne de 2007
= la moyenne de 200
= la moyenne de 2009
Pour comprendre le moment favorable pour la monnaie, il
suffit de comparer ces trois moyennes en appliquant la relation
suivante :
Appréciation (dépréciation) = 1-
Si ce rapport est inférieur à zéro, comme
nous sommes dans une cotation au certain, il y aura dépréciation.
Dans le cas contraire nous observons une appréciation de la monnaie
nationale.
1-= 1-= 1-1.227 = - 0.227
Cette comparaison signifie que la cotation a connu une chute
de plus de 22.7% dans le chef de la monnaie congolaise et une
appréciation dans la même proportion du dollar américain
par rapport au Franc congolais, soit en moyenne 0.004 en faisant
M1-M2.
1-= 1-= 1-1.466 = - 0.466
Ce résultat révèle que pendant la
période comprise entre 2008 et 2009, la monnaie congolaise s'est
dépréciée avec une moyenne de plus de 46.6 %, soit
0.00056 en utilisant la méthode de comparaison
(M2-M3).
1-= 1-= 1-1.8 = - 0.8
Cette relation montre une dépréciation de la
monnaie congolaise dans l'ordre de 80% depuis janvier 2007 jusqu'en
décembre 2009 du point de vue de la cotation. Cette situation prouve
à suffisance, que la monnaie congolaise affiche un caractère
d'instabilité continue. Ceci car à l'espace (intervalle) de trois
ans seulement, le Franc congolais a connu une dépréciation de
plus de 80%, du moins par rapport au dollar américain.
d) La cotation à l'incertain
Les opérations de change qui permettent aux agents
économiques d'obtenir, contre monnaie nationale et/ou devise, des moyens
de payement libellés en d'autres devises prennent traditionnellement
deux formes :
- La forme d'une livraison sur un compte et/ou des billets et
chèques de voyage.
- La forme d'un virement sur un compte ouvert auprès
d'une banque étrangère. (Marc BASSONI, 1998).
La cotation à l'incertain exprime la quantité
de Franc congolais que l'on obtient à partir d'une unité de
monnaie étrangère prise comme référence (1$ =
497.37FC en Novembre 2007)
Dans le tableau ci-dessous nous pouvons lire
l'évolution de la cotation à l'incertain du dollar
américain et le Franc congolais. Ce même mécanisme est
à la base des comportements spéculatifs que l'on observe en
matière de fixation du cours des monnaies partout où on effectue
ce genre de calcule.
e) Tableau n°4 : Cotation à
l'incertain entre le dollar américain et le Franc congolais de 2007
à 2009
MOIS & ANNEES
|
2007
|
2008
|
2009
|
JANVIER
|
530.52
|
523.27
|
680.75
|
FEVRIER
|
549.38
|
549.15
|
728.98
|
MARS
|
559.41
|
553.54
|
792.73
|
AVRIL
|
552.53
|
558.26
|
835.98
|
MAI
|
529.15
|
558.15
|
787.80
|
JUIN
|
497.45
|
559.32
|
764.81
|
JUILLET
|
495.59
|
558.44
|
770.86
|
AOUT
|
494.86
|
559.09
|
802.63
|
SEPTEMBRE
|
495.36
|
560.64
|
841.06
|
OCTOBRE
|
496.98
|
567.47
|
869.30
|
NOVEMBRE
|
497.37
|
582.25
|
898.82
|
DECEMBRE
|
500.66
|
606.58
|
904.53
|
Source : Rapport annuel de la banque centrale du Congo
2009
Les données de ce tableau de cotation à
l'incertain ne sont que des données de la cotation inversées car
l'accession aux données de l'extérieur de la R.D.Congo n'a pas
été facile. Par conséquent, les raisonnements menés
sur la cotation au certain sont aussi valables mais de manière
inversée pour la cotation à l'incertain.
Pour une connaissance projetée dans le temps de
l'évolution séquentielle du cours de change, les responsables
monétaires utilisent la technique de la « moyenne
mobile » en vue d'intégrer toutes les décisions
antérieures dans celles qui peuvent être envisagées dans le
futur.
Dans certains pays (Francophones) les cotes de change
indiquent le nombre d'unités monétaires nationales correspondant
à une unité de monnaie étrangère ou devise. C'est
la cotation à « l'incertain ». Dans d'autres,
Anglo-saxons, le plus souvent les cotes indiquent le nombre d'unités
monétaires étrangères équivalent à une
unité de monnaie nationale. Il s'agit de la cotation au
« certain ».
Si en R.D.Congo, on cote 1$ = 500FC, il faut que dans le chef
du dollar en cote
1FC = 0.0019FC. La première place se nomme place de
base et la seconde place de cote ; d'où pour qu'il y ait
parité nous devons avoir l'égalité suivante :
Parité = cote x cote = base x base
Les banques congolaises vendent des devises à un
coût supérieur au cours officiel de change et achètent
à un coût inférieur. Si pour une banque la demande en
devises libellées en dollar est plus importante que d'éventuelle
offre, le cours du dollar aura tendance à augmenté. Il aura
tendance à baisser dans le cas contraire.
Il existe une variété de cours
qui expriment, à un moment donné, la valeur d'une monnaie par
rapport à une autre unité monétaire. Il y a un cours en
continu qui résulte de l'état des transactions se
déroulant sur l'ensemble des marchés financiers sur lesquels
s'échangent les monnaies. Il peut être complété par
un cours officiel (ce que l'on appelle le fixing). Une séance est alors
consacrée à la fixation d'un cours des monnaies. Lors de la
clôture de la séance boursière, les cours qui se sont
établis constituent la cote officielle : c'est ce cours qui sert de
référence pour les opérations de change de la
clientèle des banques, notamment les particuliers, qui n'interviennent
pas sur les marchés financiers en qualité de cambistes.
L'évolution du cours des monnaies peut varier
également en fonction de la réalisation effective des
transactions qui se règlent en devises : il se fixe alors un cours
au comptant et un cours à terme. Ce dernier permet de se prémunir
contre les variations des taux de change, car il autorise à fixer pour
aujourd'hui le prix d'une transaction qui sera réglée en devises
à une date ultérieure. (A. DAYAN et alii, 2004).
II.4.
Méthodologie
L'élaboration d'un questionnaire d'enquête, qui
nous a permis de récolter les données a été
guidée par les hypothèses que nous avons établies. Ce
questionnaire était adressé à 120 ménages de Bukavu
et a permis la compréhension du problème au niveau
microéconomique.
La taille de l'échantillon est présentée
dans les paragraphes qui suivent.
II.4.1. Présentation de
l'échantillon
L'échantillon est une partie de l'univers, un
sous-ensemble auquel on limitera éventuellement l'observation, soit pour
réduire le coût d'enquête et rendre plus rapide son
exécution et son exploitation, soit parce que la population tout
entière est inaccessible (cas des études de marché et de
certaines enquêtes d'opinion), soit parce que l'observation
détruit les éléments observés (cas de certains
contrôles de fabrication). (GABRIEL-R. CHEVRY, 1962).
L'objectif de l'échantillonnage est d'assurer la
représentation de la population totale à partir d'un nombre
réduit d'individus. Le choix de la taille de l'échantillon ne
doit donc pas reposer sur l'arbitraire. En effet, à chaque taille de
l'échantillon correspond des limites de confiance précises qui
qualifient le niveau de représentativité auquel on peut
valablement s'attendre.
Le théorème central limite stipule :
étant donné une population ayant une moyenne u et une variance
², la distribution d''échantiollonnage de moyenne aura une moyenne
égale à u, une variance égale à ²/n et un
écart-type de /. (NGAO Mirindi Charles, 2006).
Pour déterminer cette différence nous partons de
l'hypothèse que lorsque cette moyenne et cet écart-type ne sont
pas connus dans la population à étudier, on applique la formule
suivante en choisissant un échantillon qui sert uniquement à
estimer les valeurs. En vue de tirer notre échantillon, nous nous
servons de la loi des grands nombres. Si nous voulons avoir une estimation qui
soit de 0.01 soit 1% de la moyenne et un niveau de confiance de 95%.
Nous savons que la forme générale des limites
est +/- Z. Comme nous voulons que Z soit de 1%, la taille de l'échantantillon est obtenue en
résolvant l'équation suivante, si Z= 0.01 or le niveau de confiance que nous désirons est de 95%
c'est-à-dire une valeur de Z dans la table de 1.98 :
1.96 =0.01
== 0.00510204
Au niveau de confiance de 95%, =5%
L'erreur-type est donc égale à 0.00510204.
Puisque le facteur de corrélation pour la population n'est pas connu, la
formule pour est donnée par :
= en élevant les deux membres au carré nous avons
()= or ²= 0.05 et = 0.00510204
D'où n== 96.0400373
En vertu de cette formule nous devons appliquer un
échantillon où n = 96. Mais pour rendre l'échantillon plus
représentatif, étant donné que la population est grande,
nous arrondissons n jusqu'à 120. Cette taille nous permet de
généraliser nos résultats sur le total de la population
cible.
II.4.2. Déroulement de
l'enquête
Notre enquête s'est déroulée à
partir du 30juin 2010 et a pris fin le 06 Août de la même
année. Au cours de cette période nous avons fait en plus de la
distribution du questionnaire, des multiples descentes sur terrain pour des
observations et pour interroger les agents économiques dans la ville de
Bukavu.
En ce qui concerne l'enquête, elle a consisté
à distribuer à certains ménages choisis de façon
aléatoire, le questionnaire dans les trois communes de la ville :
Bagira, Ibanda et Kadutu.
Pour répartir notre échantillon dans les trois
communes, à l'absence de la population de 2009, nous avons tenu compte
de la répartition de 2008. Cette répartition est reprise dans le
tableau suivant :
Tableau n° 5 : Répartition de la
population bukavienne en 2008
Communes
|
BAGIRA
|
IBANDA
|
KADUTU
|
TOTAL
|
Effectifs
|
92 874
|
253 856
|
272 431
|
619 161
|
pourcentage
|
15%
|
41%
|
44%
|
100%
|
Source : Mairie de Bukavu
Les effectifs sont répartis à raison de 15%
dans la commune de Bagira, 41% dans la commune d'Ibanda et 44% dans celle de
Kadutu. A partir de cette partition, nous pouvons répartir notre
échantillon au prorata de cette distribution. Ainsi pouvons-nous
reprendre notre échantillon dans le tableau ci-contre :
Tableau n° 6 : Répartition de
l'échantillon
Communes
|
BAGIRA
|
IBANDA
|
KADUTU
|
TOTAL
|
Nombre de ménages enquêtés
|
18
|
49
|
53
|
120
|
Poids dans l'échantillon en %
|
15%
|
41%
|
44%
|
100%
|
A la lumière de ce tableau, 18 ménages ont
répondu à nos questions dans la commune de Bagira, 49
ménages dans la commune d'Ibanda et 53 dans la commune de Kadutu.
II.5. Conclusion
partielle
La variation du taux de change a non seulement un impact sur
les devises mais et surtout sur la monnaie locale. L'histoire de la monnaie
congolaise est longue et a été accompagnée par plusieurs
dépréciations qui ont conduit aussi à plusieurs
réformes. Ces réformes ont permis à la monnaie congolaise
de retrouver sa place, tant soit peu, par rapport au dollar
américain.
La première monnaie congolaise (le Franc congolais),
tout juste après la colonisation, était rattaché au Franc
belge (1FC = 1FB) en 1960, mais s'est vite dépréciée et a
conduit à la réforme de 1967 qui a permis l'avènement du
Zaïre-monnaie. A son origine il coûtait plus cher que le dollar
américain auquel il fut rattaché (1Z = 2$ = 100FB). La
réforme de 1993 n'était qu'une sorte de manipulation pour se
couvrir des risques de l'inflation qui se sont généralisés
en R.D.Congo Zaïre à l'époque (1NZ = 3 000 000Z).
Par contre celle de 1998 était un déclassement définitif
du Zaïre-monnaie au profit de Franc congolais, qui a cours légal
jusqu'à présent. Pour connaître le comportement de la
population de Bukavu face à la modification des taux de change, nous
avons jugé utile d'élaborer un questionnaire d'enquête pour
les ménages. Dans l'ensemble, les questions sont subdivisées en
deux groupes permettant d'appréhender les effets de la fluctuation du
cours entre le Franc congolais et le dollar américain. Le premier groupe
se rapporte à la préférence dans la conservation des
richesses par les ménages dans la ville de Bukavu et le second concerne
le comportement de ces agents quant à la variation du taux de change.
Pour traiter les données empiriques recueillies sur
terrain, nous nous sommes servis de quelques statistiques : la moyenne
arithmétique, l'écart-type, le coefficient de variation et
l'indice de BERI (Business Environ ment Risk of investment) nous a permis de
faire calculer les indices de prix.
Chapitre troisième
IMPACT DE LA FLUCTUATION DU TAUX DE CHANGE A BUKAVU
Dans ce chapitre nous présentons les résultats
obtenus à base de la méthodologie utilisée qui nous a
permis de découvrir les effets d'une variation du taux de change
à Bukavu.
La modification du cours de change à Bukavu influe sur
différentes aspects de la vie socio-économique. Ces effets
peuvent être observés sous divers angles : au niveau de la
conservation de richesse par les agents économiques, la
référence dans la détention de devises ou de la monnaie
locale, l'évolution du taux de change par rapport à
l'évolution des prix des produits.
III.1. Impact de la
variation du cours sur la conservation des richesses : motif de
détention des devises par les ménages
L'économie congolaise est une économie
dollarisée après les observations et les entretiens
réalisés. Le dollar américain prend de l'espace sur le
Franc congolais, monnaie en R.D.Congo. Les entreprises avec lesquelles nous
avons réalisé les entretiens, la majorité utilise le
dollar américain dans leurs activités. Sur 120 ménages
constituant notre échantillon, 87 soit 72.5% ont affirmé qu'ils
désirent garder leur richesse monétaire en dollar à cause
de l'instabilité du FC. Ils détiennent pour se prémunir
contre une chute éventuelle de la monnaie congolaise confrontée
au dollar américain. 9.2% soit 11 ménages seulement conservent
leur richesse en FC et cette pratique est due au fait qu'ils exercent des
activités qui nécessitent l'intervention de la monnaie locale. Le
reste des ménages, 22 soit 18.3% n'utilisent ni le FC ni le dollar
américain pour conserver leur richesse du fait qu'ils donnent une
considération moindre au FC à cause de sa perte de valeur non
prévisible. Nous pouvons le lire dans le tableau suivant :
Tableau n° 7 : De la conservation des
richesses à Bukavu
Communes
|
BAGIRA
|
IBANDA
|
KADUTU
|
TOTAL
|
%
|
MOYENNE
|
Conservation en FC
|
01
|
02
|
08
|
11
|
9.2
|
3.66
|
Conservation en dollar
|
11
|
32
|
44
|
87
|
72.5
|
29
|
Autres (FR, FB, ...)
|
06
|
15
|
01
|
22
|
18.3
|
7.33
|
Total
|
18
|
49
|
53
|
120
|
100
|
-
|
En moyenne 4 ménages sur 120 conservent leur
richesse en FC, 29 ménages en dollar américain et 7 en moyenne
conservent en d'autres instruments de paiement que le FC ou le dollar
américain (le Franc Rwandais, le Franc Burundais, ...). Si cette
situation persiste, en vertu de la loi de Gresham, la demande de devise pourra
s'accroître et si l'offre ne se conforme pas ; nous observerons sur
le long terme une appréciation du FC si la production intérieure
s'en suit ; toutes choses restant égales par ailleurs.
III.2. Impact sur la
détention des devises
Les trois motifs traditionnels de la détention de la
monnaie sont aussi mis en exergue dans le cas ci que se soit pour les
ménages ou pour les entreprises de Bukavu en rapport avec les
devises.
a) Le motif de transaction
C'est le besoin de liquidité pour effectuer les
opérations courantes, achats pour ménages et achats/ventes pour
les entreprises, qui poussent les agents à détenir plus le dollar
que le FC. Ce motif peut être subdivisé en deux à
Bukavu :
- motif des dépenses : c'est une détention
de devise entre l'intervalle de perception et celui où interviennent les
dépenses. Le coût de détention est plus élevé
si on détient les FC plutôt que les devises.
- Motif d'affaire : concerne spécifiquement les
entreprises. Il correspond à la détention des devises pour
assurer les dépenses ou les coûts de production avant la
perception des recettes au cours de vente. Ce motif dépend de la valeur
de la production et des relations avec l'extérieur, qui exécute
les opérations en devises. Nous pouvons le voir dans le tableau
ci-contre.
Tableau n°8 : raisons de conservation de
la monnaie
Communes
|
Monnaie
|
BAGIRA
|
IBANDA
|
KADUTU
|
TOTAL
|
%
|
Conservation pour transactions
|
FC
|
02
|
0
|
10
|
12
|
1
|
$UD
|
08
|
36
|
39
|
83
|
69.16
|
Conservation pour précaution
|
FC
|
01
|
04
|
0
|
05
|
0.041
|
$UD
|
07
|
03
|
04
|
14
|
11.7
|
Conservation pour spéculation
|
FC
|
0
|
01
|
0
|
01
|
0.009
|
$UD
|
0
|
05
|
0
|
05
|
0.041
|
Total
|
18
|
49
|
53
|
120
|
100
|
b) Le motif de précaution
C'est le désire de disposer des devises pour faire face
aux inopinés : ce motif est plus exploité à Bukavu
selon que les dépenses croissent avec le dollar américain,
d'où la nécessité de détenir les devises.
c) Le motif de spéculation
Ce motif est pratiqué dans le chef des cambistes, qui,
exercent une influence sur le marché de change à Bukavu. Les
cambistes ajoutent à ces trois motifs un autre lié à la
préférence et au regret de la monnaie stable et/ou instable.
Une monnaie stable est nécessaire bien qu'insuffisante
seule pour garantir le bon fonctionnement des marchés des biens, du
travail et des capitaux ; sur lequel le concept d'économie sociale
de marché s'appui essentiellement. Une monnaie stable contribue en outre
à la justice sociale et est donc indispensable à
l'équilibre de la société que l'économie... (Hans
TIETMEYER, 1999).
Le motif de spéculation occupe un pourcentage maigre
à cause de l'absence du marché boursier dans la ville de Bukavu.
La majorité de la population interrogée conserve le dollar
américain pour motif de transaction. Nous le remarquons par le tableau
n°8 car 83 sur 120 ménages soit 69.16 % le conservent en $UD
contre 12 ménages seulement soit 1% en FC pour le même motif.
III.3. Impact sur la
quantité détenue
Nous avons voulu connaître en quantité quelle
marge préfèrent disposer les agents à Bukavu. Nous en
présentons dans le tableau que voici :
Tableau n° 9 : Des quantités
détenues par les ménages
Quantités détenues
|
Nombre de ménages
|
Détention moyenne
|
Ecart-type
|
En FC
|
En $UD
|
En FC
|
En $UD
|
En FC
|
En $UD
|
En FC
|
En $UD
|
1000-10000
|
1-50
|
3
|
2
|
1
|
0.666
|
0.091
|
0.105
|
10000-20000
|
50-100
|
2
|
28
|
0.666
|
9.333
|
0.105
|
0.394
|
20000-50000
|
100-500
|
5
|
14
|
1.666
|
4.666
|
0.166
|
0.278
|
50000-100000
|
500-1000
|
1
|
9
|
0.333
|
3
|
0.0740.
|
0.224
|
100000-n
|
1000-n
|
0
|
34
|
0
|
11.33
|
0
|
0.436
|
Bien que nous observons des grandes dispersions dans chaque
intervalle, la quantité de monnaie détenue par les ménages
est inférieure à 100000 FC et supérieure à
1000$.
Cette situation montre que la préférence est
plus élevée du coté du dollar américain et moins
élevée du coté des FC. Dans l'intervalle entre 1000 et
10000 FC, 3 ménages seulement sur les 120 sont dans la marge de
détention en FC soit 2.5% ; la majorité conserve le dollar
à concurrence de plus de 72% soit 87 ménages sur les 120 de
l'échantillon.
Comme les ménages veulent détenir les devises
au détriment de la monnaie nationale, ce comportement a un impact sur la
quantité de la masse monétaire dans l'économie car cette
dernière, rappelons-le, que la quantité de monnaie détenue
par les agents économiques non financiers. Ce qui conduit à une
trop ouverte et cela a comme conséquence l'inflation importée
due à une hausse des prix des importations à la suite d'une
dépréciation anticipée du FC conditionnée aussi
bien par cette hausse des prix que par la faible parité des pouvoirs
d'achat.
Introduit par Ricardo (1817), la théorie de la P.P.A.
dépend de l'idée que la valeur de la monnaie est partout la
même. Autrement dit, à l'équilibre le cours de change doit
refléter l'égalité des pouvoirs d'achat de deux devises
considérées. (MONDHER Chérif, 2004).
En vertu des calculs du tableau 8 nos données
prouvent que sur le long terme les prix exprimés dans la même
monnaie tendent à s'égaliser entre les différents niveaux
ou du moins leurs écarts tendent à converger vers l'unité
(au fur et à mesure que la quantité détenue en FC croit
à la hausse, le prix du dollar américain par rapport au FC
diminue). Cette situation s'observe dans le chef du FC en comparaison avec le
dollar américain depuis le mois de novembre 2009 et serait due au fait
que les autorités monétaires ont mis en place une politique pour
récupérer les FC qui étaient en surplus sur le
marché et les ont remplacé par des dollars américains.
La compréhension de la P.P.A. passa par le niveau de
convertibilité entre les différentes devises, que nous n'abordons
pas malheureusement. Le FC sera convertible au dollar américain lorsque
celui qui le détient peut changer sans contraintes majeures. Notons que
la convertibilité n'est pas à confondre avec
l'acceptabilité de la monnaie.
Ce sont les utilisateurs privés (les ménages,
les entreprises, les banques,...) qui déterminent par rapport à
leur préférence et leurs choix rationnels ; le degré
d'acceptabilité d'un monnaie convertible et permet ainsi la
hiérarchie des monnaies au niveau international. (Marc BASSONI et alii,
1998).
C'est en vertu de la P.P.A. que les agents économiques
à Bukavu anticipent quant à la détention du dollar
américain. Mais ce comportement pourrait conduire sur le long terme, en
vertu de la loi de l'offre et de la demande de monnaie, à une
appréciation non attendue du FC car il pourrait être rare sur le
marché du fait que les agents économiques ont tendance à
le délaisser. Comme il est logique qu'une appréciation du FC est
en même temps une dépréciation du $UD, nous pouvons
conclure que « lorsque le FC s'apprécie, les importations
deviennent meilleurs marché par rapport à la R.D.Congo (à
condition que toutes les autres devises intervenants suivent le mouvement du
dollar américain) et les exportations deviennent chères pour
l'étranger (qui utilise aussi les $UD dans ses transactions).
Ainsi donc comme le taux de change est le prix entre les
différentes monnaies, aussi influence-t-il de la production, des
importations et exportations, des prix des biens et services, ... Au total, une
dépréciation du FC entraîne une hausse des prix sur les
marchés locaux des biens et services.
III.3. Impact de la variation du taux de change sur
l'évolution des prix des produits à Bukavu
Dans nos calculs des indices des prix, nous nous sommes
servis de l'indice de BERI : c'est un indice du risque encouru par
l'entreprise lorsqu'elle évolue dans un environnement inflationniste.
Nous nous sommes basés sur quinze critères du Business Environ
ment Risk of investment, un des instruments de mesure de l'économie le
plus connu. (Hans TIETMEYER, 1999).
Nous avons prix l'année 2007 comme celle de
référence et nous avons retenu quelques produits comme Farine de
mais, Pain carré, Farine de manioc, Haricots, Tomate fraiche, Poissons
salés, Viande , Primus , Huile de palme, Farine d froment, Sucre, Tomate
concentré, Riz, ... pour notre analyse. Ainsi donc en ce qui concerne la
période allant de 2007 jusqu'à 2009, nous sommes aboutis aux
résultats repris dans les tableaux 1, 2 et 3 en l'annexe.
En lisant ces tableaux, nous remarquons que l'évolution
des prix des produits est très sensible pour la période allant de
2007 jusqu'en 2009. Les prix sont passés en moyenne de 100.7 à
106.95 pour les produits locaux, soit une diminution du pouvoir d'achat de plus
de 5.8% ; de 89.95 à 104.39 pour les produits importés, soit
une diminution de du pouvoir d'achat de l'ordre 13.83% en 2007.
En 2008, les prix sont passés en moyenne de 100
à 129.44 pour les produits locaux et de 100 à 123.11 pour les
produits importés, soit une diminution du pouvoir d'achat sur le
marché local de 22.27% et de 18.77 respectivement.
En 2009, nous observons une petite hausse du pouvoir d'achat
en moyenne pour les produits locaux, dont l'indice est passé de 130.28
à 125.77, soit une appréciation du pouvoir d'achat de plus de
3.58%.
Par contre, pour les produits importés, durant la
même période nous constatons une baisse du pouvoir d'achat de
6.23%.
Mais comme on peut le voir de manière très
claire, les fluctuations des prix n'ont pas été linéaires
ni proportionnelles. Nonobstant que les fins de périodes sont
sanctionnées par des chutes de prix remarquables, nous devons noter
qu'au cours de cette période la variation s'est
caractérisée par des multiples baisses et hausses des prix qui
logiquement suivaient le mouvement du taux de change.
En ce qui concerne la dispersion par rapport à la
moyenne, écart-type, Il a été très fort durant
toute la période et ça permet d'affirmer que les prix ont
fluctué. Par exemple l'indice de la viande était de 77.31 en
Janvier 2007, de 100 en Décembre de la même année ; de
100 en Janvier 2008 et est allé jusqu'à 118.78 en Décembre
2008 ; et enfin, il était de 123.71 en janvier 2009 et de 100.18 en
Décembre de la même année.
III.4. Relation entre
évolution du taux de change et évolution des prix des produits
à Bukavu
La mise en place d'un rapprochement les indices des prix des
produits et ceux des taux de change renseigne sue l'effet qu'a eu la
fluctuation du taux de change sur les prix dans l'économie. Le graphique
ci-dessous expose l'évolution des taux de change par rapport à
l'évolution des produits locaux et les produits importés durant
la période d'étude.
figure2 : rapprochement entre les moyennes de prix
des produits importés, des produits locaux et des taux de
change
A partir du tableau n°4 en annexe, nous pouvons dégager
l'analyse du coefficient de variation pour les trois variables : le taux
de change, les prix des produits locaux et ceux des produits importés
comme elles sont toutes exprimées dans une même monnaie.
Ces résultats ainsi trouvés nous aident de
calculer la relation qui peut exister entre ces différentes variables
ci-haut mentionnées. Cette relation est établie ici par la
recherche du coefficient de variation (CV). Pour l'année 2007 nous avons
les données suivantes :
III.4.1. La variation du taux
de change par rapport aux prix des produits locaux
= 118.64 et s= 5.66
= 101.64 et s= 7.57
Où décrit la moyenne des taux de change appliqués en 2007
Décrit la moyenne des prix des produits locaux en 2007
S la dispersion au tour des taux de change de l'année 2007
S la dispersion au tour des prix des produits locaux pour l'année
2007.
Ainsi :
Le cv qui concerne le taux de change sera donné par S/ = = 0.047
Le cv qui concerne les prix des produits locaux est donné par
S/= = 0.074
A la lumière de ces calculs, nous remarquons que la
variation du taux de change est inférieure à la variation des
prix des produits locaux ; ceci implique que la fluctuation des prix des
produits locaux affecte directement l'évolution ou la négociation
des devises en R.D.Congo.
III.4.2. La variation taux de
change par rapport aux prix des produits importés
= 118.64et = 5.66 pour les indices du taux de change
= 96.27 et = 5.27 pour les indices de prix des produits importés
En appliquant toujours la formule de coefficient de variation,
nous obtenons :
- Pour le taux de change on a = 0.047
- Pour le prix des produits importés = = 0.054
Ceci montre que la variation du taux de change est encore une
fois inférieure à celle des prix des produits importés.
Cette situation prouve que les implications des produits locaux sont les
mêmes que celles des produits importés.
III.4.3. variation des prix
des produits locaux par rapport à celle de prix des produits
importés
= 101.35 et = 7.57 pour les indices de prix des produits locaux
= 96.27 et = 5.27 pour les indices de prix des produits importés
Nous obtenons les coefficients de ces deux données
toujours par la formule du coefficient de variation :
- 0.074
- 0.054
Par rapport à ces calculs, les indices de prix des
produits locaux ne s'écartent pas trop de ceux des produits
importés. Cette situation se justifie par le fait que le taux de change
n'a pas fortement fluctué durant l'année 2007 ; il est
passé de 530.52FC pour 1$UD en Janvier à 500.66FC en
Décembre. Ceci aurait comme conséquence l'interdépendance
entre les prix des importations et ceux des produits locaux.
Ces calculs peuvent être
généralisés sur les deux autres années de notre
étude. En vertu des résultats trouvés, lorsque le taux de
change croît d'une unité, le prix des produits locaux suit le
mouvement en augmentant de 1.63 unités ; et le prix des produits
importés varie jusqu'à 1.87 unités, ceci pour
l'année 2007. Visiblement, les trois variables sont toujours en
corrélation mais pas de manière proportionnelle.
Comme sans monnaie, il n'y aurait pas de commune mesure des
biens et services ; de même, sans le taux de change il n'y aurait
pas la possibilité de rapprocher les devises ou les biens
exprimés dans des monnaies différentes. Ce rapprochement est
aussi influencé par la présence du commerce intérieur face
au commerce extérieur.
III.5. Le commerce
intérieur et extérieur face la fluctuation du cours de
change
Le développement des échanges a conduit à
la distinction du commerce intérieur et du commerce extérieur.
Par commerce intérieur nous devons retenir les opérations
commerciales qui se déroulent à l'intérieur des
frontières nationales.
Par contre, le commerce extérieur est celui dont l'une
des parties, vendeur ou acheteur, est placée à l'extérieur
des frontières nationales. Cette distinction est facilitée par
les importations et les exportations des uns et des autres.
Le taux de change appliqué dans l'un ou dans l'autre
pays intervenant dans les échanges permet de mettre en relation les
importations et les exportations. Dans ce cadre, le taux du terme de
l'échange est formé par le rapport entre le prix des importations
avec les prix des exportations. Les prix doivent être exprimés en
une même unité monétaire pour faciliter le rapprochement,
cela n'est possible que lorsqu'il existe un instrument pouvant faciliter cette
gymnastique : les taux de change des monnaies impliquées.
Chacun de ces prix est obtenu par le rapport entre la valeur
et le volume des échanges après avoir subi le traitement de
convertibilité.
Nous le découvrons dans la démonstration
suivante :
- Taux d'importation (Pi) =
Vi X taux de change du pays A / volumes des importations.
- Taux d'exportation (Pe) =
Ve X taux de change du pays B / volumes des exportations.
Où Vi est la valeur des importations
Ve est la valeur des exportations A et B sont respectivement
le pays importateur et le pays exportateur.
Le taux des échanges est alors donné par
Pi/Pe.
En 2007 nous avons enregistré les données
suivantes :
* vi = 179584963807 FC au taux de 0.00199
pour 188.999 tonnes
* Ve = 85965100 FC au taux de 500.66 pour
47314 tonnes
D'où nous en déduisons le calcul
suivant :
1. pi =
2. pe =
Ce qui nous donne un taux
des échanges internationaux suivant :
pi/pe =
Ceci signifie que les échanges internationaux entre le FC
et le $UD était en moyenne de 0.0207 $ soit à peu près
559.41 FC.
Les données de 2008 et de 2009 n'ont pas était
accessible jusqu'au moment où nous avons fini la rédaction de ce
travail. Ce taux est utilisé pour l'étude de trois
problèmes principalement : l'équilibre du commerce
international, l'avantage que procurent les échanges internationaux et
l'analyse de la balance de payement. Un taux d'exportation supérieur au
taux de d'importation indique une situation favorable à
l'équilibre international. Inversement, un taux d'exportation
inférieur au taux d'importation traduit une situation
défavorable. Nous n'approfondissons pas cette partie faute des
données car il nous a été impossible d'accéder aux
données à cause des problèmes purement internes aux
bureaux contactés. Par ailleurs nous pouvons lire en annexe un extrait
du Décret-loi n°004 du 31 janvier
2001 : Relatif au régime des opérations en
monnaies nationale et étrangère en RDC. Nous
présentons ci-contre un tableau qui nous permet d'avoir une vue
d'ensemble sur l'impact de la fluctuation du taux de change à Bukavu en
vertu des questions que nous avons adressé à la population
cible.
III.6. Conclusion
partielle
Les conséquences de la fluctuation continue du taux de
change sont multiples que ce soit sur le plan micro ou macroéconomique.
Notre ambition, dans ce chapitre était d'établir la relation qui
existe entre la variation du taux de change et quelques variables de la vie
micro et macroéconomiques telles que la préférence de
monnaie, la quantité de monnaie détenue et ses effets, les prix
des biens,...
Il ressort, en vertu de la méthodologie
utilisée, que la vie socio-économique à Bukavu est
fortement affectée par la variation du cours de change entre le FC et le
$UD. . Les prix sont passés en moyenne de 100.7 à 106.95 pour les
produits locaux, soit une diminution du pouvoir d'achat de plus de 5.8% ;
de 89.95 à 104.39 pour les produits importés, soit une diminution
de du pouvoir d'achat de l'ordre 13.83% en 2007.
En 2008, les prix sont passés en moyenne de 100
à 129.44 pour les produits locaux et de 100 à 123.11 pour les
produits importés, soit une diminution du pouvoir d'achat sur le
marché local de 22.27% et de 18.77 respectivement.
En 2009, nous observons une petite hausse du pouvoir d'achat
en moyenne pour les produits locaux, dont l'indice est passé de 130.28
à 125.77, soit une appréciation du pouvoir d'achat de plus de
3.58%.
Les relations avec l'extérieur font toujours appel
à la convertibilité des monnaies, qui implique ainsi
l'intervention du taux de change pour établir la relation entre elles.
La variation des prix des produits importés ou exportés en
dépend fortement ; une augmentation du prix des exportations
libellés en FC est automatiquement la hausse de convertibilité de
la monnaie congolaise par rapport aux devises avec lesquelles elle est en
relation. Ceci se justifie par l'évolution du taux échanges
internationaux illustré ici par le rapprochement entre le FC et le $UD
qui était en moyenne de 0.0207 $ soit à peu près 559.41 FC
en 2007.
CONCLUSION GENERALE
Au début de ce travail, nous nous sommes proposé
d'appréhender l'évolution du taux de change et l'impact de cette
fluctuation. Le problème lié à la montée du taux de
change entre le FC et le $UD a été examiné grâce
à l'hypothèse que nous nous sommes fixée : le taux de
change est une vase communiquant entre différentes monnaies ; et la
fluctuation non contrôlée a des conséquences multiples sur
la vie socio-économique dans la ville de Bukavu.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
recours à la méthode historique qui a permis de récolter
les données sur les trois années auxquelles porte notre
étude ; les approches analytique, comparative, documentaire et les
techniques d'enquêtes et d'interview ont facilité de relever les
faits suivants :
- Le cours de change est de différents
ordres selon la nature et la préférence d'une politique mise
en place par les autorités monétaires. C'est ainsi qu'on
distingue le taux de change nominal, le taux de change réel, le taux de
change fixe, le taux de change flottant, le taux de change glissant, le taux de
change flexible, ainsi que le taux de change au comptant et à terme.
Chaque type est utilisé selon le choix des autorités qui
gèrent la monnaie.
- Le marché de change est réservé
à certaines institutions financières telles que les banques,
investisseurs institutionnels et les institutions financières non
bancaires. Ces opérateurs interviennent pour leur propre compte ou pour
celui de leur clientèle. Quant aux stratégies mises en place sur
ce marché, la stratégie d'arbitrage, la stratégie de
couverture et celle de spéculation.
Les opérations de change sont confrontées
à plusieurs risques notamment le risque de la liquidité, le
risque de la contre partie, le risque de conversion, le risque
économique et celui de transaction. En ce qui concerne les
éléments qui déterminent le cours de change nous avons
entre autre les prix des monnaies, le taux d'intérêt, le solde
courant de pays, le taux de change future, la valeur future de la monnaie, et
les prix relatifs des biens et services.
Dans le chapitre deuxième il a été
question, compte tenu que le rôle du taux de change dans
l'économie est énorme, est nous a été utile de
présenter une évolution du cours de change entre le FC et le
$UD.
Nous avons exhibé un bref aperçu de
l'évolution monétaire de la R.D.Congo de 1960 jusqu'en 2006 et
les analyses prouvent que la monnaie congolaise a connu plus d'une mutation
caractérisée par des changements plusieurs fois du nom de la
monnaie.
La parité des monnaies nous a permis de comprendre les
différents changements qui interviennent dans le chef des devises
à travers l'économie : les règlements à
destination de l'étranger et les règlements en provenance de
l'étranger qui recourent indéfiniment à la pratique de
conversion, par des cotations au certain ou à l'incertain.
Le troisième chapitre c'est focalisé sur les
effets de la fluctuation du cours de change dans la ville de Bukavu. De
manière générale, l'évolution du taux de change
affecte l'activité économique et se concrétise par les
agents qui veulent abandonner la monnaie locale,
dépréciée, au profit des devises,
appréciées, par le fait même du changement du taux de
change.
Nous avons constaté que l'évolution des prix des
biens et services, et l'évolution du taux de change sont positivement
corrélés du fait que l'une influence l'autre mais de
manière proportionnelle.
SUGGESTIONS
Ainsi, pour une éventuelle stabilisation du cours de
change, nous suggérons aux autorités monétaires de revoir
la politique et le type de change qui est d'application, de faire le suivi et
de militer pour la création des cabinets de change.
Cela pourrait permettre le contrôle de la quantique de
monnaie en circulation et décourager la pratique de la détention
des devises au détriment de la monnaie nationale. Aussi l'identification
des cambistes locaux pourra-t-elle conduire à une meilleure
réglementation de change et permettra-t-elle ainsi que les agents non
accrédités détiennent les devises ; une situation qui
plonge le pays dans une économie où plusieurs monnaies
apparaissent comme ayant cours légal.
Etant donné que la fluctuation du taux de change est
provoquée en partie par les importations supérieures aux
exportations, les autorités devraient encourager la production
intérieure qui serait synonyme d'une baisse des importations et finirait
à une stabilisation de cours de conversion des monnaies.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé
cette thématique, raison pour la quelle nous invitons toute personne qui
voudra bien nous compléter de bien vouloir affronter ce champ, qui, du
reste très vaste. Nous n'avons traité qu'en partie le
problème lié taux applicable aux échanges
internationaux.
Comme tout travail humain nous ne pensons pas avoir atteint la
perfection, nous reconnaissons volontiers que ce travail souffre
particulièrement de la taille de l'échantillon qui est due aux
moyens financiers limités. Nous restons donc ouverts aux critiques
constructives.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Banque Centrale du Congo : Une rétrospective
historique, Kinshasa, 2007.
2. BASSONI Marc et alii : Problèmes
monétaires internationaux, Armand colin, Paris, 1998.
3. BEITONE Alain et alii : Dictionnaire des sciences
économiques, Armand colin, Paris, 2001
4. BRIMO A. : Les méthodes des sciences
sociales, éd. Mont chrétiens, Paris, 1972.
5. BURDA Michael et alii : Macroéconomie, une
perspective européenne, De Boeck, Paris,
1993.
6. DAYAN A. et alii : Manuel de gestion, Vol II,
Paris, 2004.
7. DU PAGE R. et alii : Action commerciale
internationale, Bordas, paris, 1976.
8. GABRIEL-R. CHEVRY : Pratique des enquêtes
statistiques, Presse universitaire, paris,
1962.
9. KRUGMAN Paul et alii : Economie internationale,
de Boeck, Paris, 1992
10. MANKIW Gregory : Macroéconomie,
3e éd. De Boeck, 2003.
11. MEUNIER Nicolas et alii : Economie du risque
pays, éd. La découverte, Paris, 2005.
12. MONDHER Chérif : Les taux de change,
édt. 18, Une fayette 75009, Paris, 2004.
13. SIMON Yves: Marché des changes et gestions
du risque de change, éd. Dalloz, paris,
1995.
14. STAENS Alain: Monnaie et finance, 2e
édition, De Boeck, Bruxelles, 1988.
15. TIETMEYER Hans: Economie sociale de marché et
stabilité monétaire, Economica,
Paris, 1999.
II. REVUES
1. Banque mondiale : Questions et réponses,
Revue de la Banque mondiale, 1976.
2. FITOUSSI J-p. et alii : Ruptures et
continuités dans l'orientation des politiques
macroéconomiques des
pays, Revue de L'OFCE, n° 22, 1988.
III. MEMOIRES ET TFC
1. AKILIMALI BASIMAGE : Taux de change et prix
des biens de première nécessité, TFC,
UCB, 2008.
2. NGAO MIRINDI : Les
déterminants de l'endettement des ménages à Bukavu,
Mémoire,
UCB, 2006
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
1
|
Profession du chef du répondant
|
Fonctionnaire
|
|
Commerçant
|
|
Autres
|
|
2
|
Adresse
|
Commune
|
|
3
|
Quelle monnaie souhaitez-vous détenir entre le FC et le
$UD ?
|
Franc congolais
|
|
Dollar américain
|
|
Autres
|
|
4
|
Quelle quantité de monnaie souhaite-vous conserver
comme réserve pour faire face aux dépenses
éventuelles ?
|
En FC
|
Entre 1000 et 10000
|
|
Entre 10000 et 20000
|
|
Entre 20000 et 50000
|
|
Entre 50000 et 100000
|
|
Entre 100000 et plus
|
|
En $UD
|
Entre 1 et 50
|
|
Entre 50 et 100
|
|
Entre 100 et 500
|
|
Entre 500 et 1000
|
|
Entre 1000 et plus
|
|
5
|
En cas de la variation du taux de change, quel est
généralement votre comportement ?
|
Abandonner la monnaie dépréciée au profit
de celle appréciée
|
|
Rester indifférent
|
|
6
|
Selon vous, à quoi est du l'instabilité du taux
de change entre le FC et le $UD ?
|
Mauvaise politique monétaire
|
|
Présence de deux monnaies entre circulation
(économie bi-monétaire)
|
|
7
|
Quel taux appliquez-vous pour convertir vos FC en $UD ou vos
$UD en FC ?
|
Taux officiel
|
|
Taux du marché noir (cambistes)
|
|
8
|
D'après vous, quel serait l'impact de la fluctuation du
taux de change à Bukavu ?
|
Hausse des prix des biens
|
|
Chômage
|
|
Hausse de coût de vie
|
|
9
|
Selon vous que faut-il pour une éventuelle
stabilisation du taux de change entre les FC et les $UD ?
|
Révision de la politique monétaire
|
|
Création des cabinets de change
|
|
10
|
Quelle autre monnaie utilisez-vous à part le FC et le
$UD ?
|
L'euro
|
|
Le Franc rwandais
|
|
Le Franc Burundais
|
|
|
|
Autres
|
|
EXTRAIT DU DECRET-LOI N°004 DU 31 JANVIER
2001
[Relatif au régime des opérations en
monnaies nationale et étrangère en RDC]
Art.1.- Les transactions se déroulant
sur le territoire national s'expriment et se dénouent en monnaie
nationale. Elles peuvent également s'exprimer et se dénouer en
monnaies étrangères, suivant les modalités
édictées par la Banque Centrale du Congo.
Art.2.- Les prestations de service sur le
territoire national sont évaluées et
rémunérées en monnaie nationale Elles peuvent
également être évaluées et
rémunérées en monnaies étrangères selon les
modalités édictées par la Banque centrale du Congo.
Art.3.- Les loyers des baux d'immeubles
à usage d'habitation, les frais scolaires et académiques ainsi
que ceux ayant trait aux soins de santé. à la consommation d'eau
et d'électricité sont fixés et payés en monnaie
nationale lorsqu'ils se rapportent aux opérations conclues entre
résidents.
Art.4.- Toute opération de change doit
s'effectuer auprès de la Banque Centrale du Congo, des banques
commerciales, des bureaux de change agréés et autres
intermédiaires agréés par la Banque Centrale du Congo.
Art.5.- Les Ministères ayant dans
leurs attributions les Finances et l'Economie ainsi que la Banque
Centrale du Congo sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent Décret-loi.
Art.6.- Sont abrogées toutes les
dispositions antérieures et contraires au présent
Décret-loi qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Tableau n°1 : Indices des prix des quelques
produits vendus sur les marchés de Bukavu en 2007
N°
|
PRODUITS
|
UNITES
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
|
s
|
PRODUITS LOCAUX
|
1
|
Farine de mais
|
1KG
|
87.11
|
87.11
|
87.11
|
87.11
|
87.11
|
68.05
|
76.86
|
77.77
|
76.38
|
83.33
|
88.88
|
100
|
83.9
|
7.80
|
2
|
Pain carré
|
1PCE
|
85.71
|
85.71
|
85.71
|
85.71
|
85.71
|
85.71
|
103.02
|
103.02
|
103.02
|
100
|
100
|
100
|
93.66
|
8.04
|
3
|
Farine de manioc
|
1KG
|
85.7
|
88.33
|
83.33
|
91.66
|
83.33
|
83.33
|
66.66
|
66.66
|
66.66
|
83.33
|
83.33
|
100
|
81.86
|
9.93
|
4
|
Haricots
|
1KG
|
62.51
|
70.62
|
45
|
60
|
75
|
65
|
66.87
|
66.87
|
66.87
|
75
|
75
|
75
|
66.97
|
8.29
|
5
|
Tomate fraiche
|
TAS
|
110
|
115
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
102.08
|
4.76
|
6
|
Poissons salés
|
1KG
|
207.50
|
225
|
300
|
306
|
300
|
300
|
170
|
165
|
147
|
100
|
100
|
200
|
210.04
|
73.96
|
7
|
Viande
|
1KG
|
77.31
|
81.25
|
75
|
81.25
|
87.5
|
62.50
|
71.87
|
71.87
|
75
|
87.50
|
87.5
|
100
|
79.87
|
9.43
|
8
|
Primus
|
1BLE
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
0
|
9
|
Huile de palme
|
1BLE
|
90.62
|
93.75
|
100
|
93.75
|
87.52
|
87.5
|
104.15
|
104.15
|
102.5
|
87.5
|
87.55
|
87.56
|
93.88
|
6.67
|
MOYENNE
|
100.7
|
105.19
|
108.46
|
111.70
|
111.79
|
105.78
|
95.49
|
95.03
|
93.04
|
90.74
|
91.36
|
106.95
|
|
|
ECART-TYPE
|
39.76
|
43.92
|
69.64
|
69.63
|
66.94
|
69.91
|
30.33
|
28.91
|
23.99
|
8.95
|
8.60
|
33.90
|
|
|
PRODUITS IMPORTES
|
1
|
Farine d froment
|
1KG
|
68.03
|
69.36
|
72
|
74
|
76
|
67.85
|
75.66
|
73.88
|
77.98
|
67.85
|
67.85
|
81.07
|
72.62
|
4.32
|
2
|
Sucre
|
1KG
|
107.92
|
109.86
|
106.12
|
103.61
|
100.88
|
97.35
|
101.65
|
100.22
|
101.32
|
99.11
|
99.11
|
100
|
102.26
|
3.68100
|
3
|
Tomate concentrée.
|
1BTE
|
100
|
105
|
100
|
100
|
100
|
100
|
150
|
150
|
150
|
150
|
150
|
150
|
125.41
|
24.61
|
4
|
Riz
|
1KG
|
89.15
|
92.36
|
101.14
|
100.79
|
100.44
|
99.55
|
98.39
|
93.32
|
96.18
|
83.70
|
83.70
|
100
|
94.89
|
6.18
|
5
|
Lait NIDO
|
1BTE
|
84.65
|
85.12
|
85.90
|
83.86
|
81.81
|
79.54
|
89.77
|
89.77
|
84.97
|
86.93
|
90.90
|
90.90
|
86.18
|
3.46
|
MOYENNE
|
89.95
|
92.36
|
93.03
|
92.45
|
91.82
|
88.85
|
103.08
|
101.43
|
102.09
|
97.51
|
98.31
|
104.39
|
|
|
ECART-TYPE
|
13.66
|
14.46
|
12.48
|
11.53
|
10.71
|
12.95
|
29.11
|
25.77
|
25.31
|
28.07
|
27.81
|
23.85
|
|
|
Tableau n° 2 : Indices des prix en
2008
N°
|
PRODUITS
|
UNITES
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
|
s
|
PRODUITS LOCAUX
|
1
|
Farine de mais
|
1KG
|
100
|
106.11
|
88.88
|
100
|
97.22
|
97.22
|
101.41
|
98.06
|
94.04
|
99.14
|
101.71
|
99.01
|
98.56
|
4.05
|
2
|
Pain carré
|
1PCE
|
100
|
114.11
|
100
|
114.28
|
114.28
|
128.57
|
129.14
|
130.12
|
131.67
|
127.47
|
132.12
|
139.90
|
120.97
|
11.49
|
3
|
Farine de manioc
|
1KG
|
100
|
100
|
166.66
|
200.01
|
100.16
|
100
|
100
|
112.61
|
114.33
|
126.12
|
124.22
|
129.17
|
118.60
|
26.78
|
4
|
Haricots
|
1KG
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
103
|
104.41
|
102.2
|
99.14
|
99.21
|
100.66
|
1.56
|
5
|
Tomate fraiche
|
TAS
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100.1
|
91.18
|
100
|
105.55
|
102.71
|
100.14
|
100
|
99.97
|
3.10
|
6
|
Poissons salés
|
1KG
|
100
|
200
|
200
|
200
|
200
|
200
|
210
|
190
|
171.71
|
206.44
|
194.96
|
196.96
|
189.17
|
28.38
|
7
|
Viande
|
1KG
|
100
|
100
|
125.6
|
125.7
|
124.3
|
125.9
|
126
|
112
|
93.75
|
93.75
|
118.75
|
118.78
|
113.71
|
12.66
|
8
|
Primus
|
1BLE
|
100
|
100
|
100
|
110
|
120
|
120
|
125
|
120
|
125
|
130
|
130
|
130
|
117.5
|
11.45
|
9
|
Huile de palme
|
1BLE
|
100
|
112.5
|
125
|
187.05
|
100
|
112.5
|
118.4
|
156.6
|
139.76
|
144.44
|
161.82
|
161.94
|
135.03
|
26.79
|
MOYENNE
|
100
|
110.20
|
125.90
|
157.49
|
109.53
|
120.47
|
122.34
|
124.71
|
120.02
|
125.80
|
129.23
|
129.44
|
|
|
ECART-TYPE
|
0
|
26.36
|
35.16
|
42.11
|
43.46
|
30.32
|
33.62
|
28.73
|
23.74
|
32..82
|
29.87
|
30.61
|
|
|
PRODUITS IMPORTES
|
1
|
Farine d froment
|
1KG
|
100
|
109.92
|
61.07
|
69.64
|
110
|
110
|
107.43
|
111.1
|
94.19
|
96.24
|
99.12
|
84.59
|
96.13
|
15.88
|
2
|
Sucre
|
1KG
|
100
|
102.95
|
95.37
|
105.46
|
133.08
|
133.48
|
143.43
|
143.09
|
157.19
|
160.11
|
179.11
|
140.47
|
132.81
|
25.62
|
3
|
Tomate concentré.
|
1BTE
|
100
|
100
|
120
|
120
|
100
|
100
|
115
|
120
|
117.7
|
144.08
|
176.32
|
126.81
|
119.99
|
21.26
|
4
|
Riz
|
1KG
|
100
|
101.32
|
123.34
|
129.29
|
143.12
|
145.63
|
154.73
|
123.43
|
129.92
|
143.79
|
166.22
|
176.67
|
136.45
|
22.39
|
5
|
Lait NIDO
|
1BTE
|
100
|
102.27
|
100
|
116.81
|
136.36
|
136.36
|
142.5
|
74.33
|
78.06
|
75.67
|
75.74
|
87.01
|
102.10
|
24.44
|
MOYENNE
|
100
|
103.29
|
99.95
|
108.24
|
124.51
|
125.09
|
132.12
|
114.45
|
115.51
|
123.97
|
139.30
|
123.11
|
|
|
ECART-TYPE
|
0
|
3.45
|
22.27
|
20.74
|
16.56
|
17.18
|
18.15
|
22.58
|
27.44
|
32.26
|
43.20
|
34.55
|
|
|
Tableau n° 3 : Indices des prix en
2009
N°
|
PRODUITS
|
UNITES
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
|
s
|
PRODUITS LOCAUX
|
1
|
Farine de mais
|
1KG
|
101.84
|
100.12
|
98.31
|
99.9
|
107.14
|
110.06
|
113.33
|
113.25
|
110
|
110
|
110
|
115
|
107.41
|
5.60
|
2
|
Pain carré
|
1PCE
|
130
|
130.70
|
100.16
|
96.44
|
96.21
|
96.21
|
96.17
|
94.09
|
97.66
|
99.85
|
101.01
|
101.01
|
103.29
|
12.28
|
3
|
Farine de manioc
|
1KG
|
121.21
|
111.11
|
111.71
|
110.10
|
104.19
|
100.44
|
90.91
|
114.14
|
114.36
|
114.01
|
114.61
|
115.76
|
110.29
|
7.83
|
4
|
Haricots
|
1KG
|
99.47
|
99.30
|
99.46
|
90.12
|
90.10
|
89.86
|
97.29
|
98.37
|
99.54
|
100.46
|
104.43
|
106.55
|
95.91
|
5.16
|
5
|
Tomate fraiche
|
TAS
|
100
|
99.54
|
100.46
|
102.37
|
102.09
|
102.99
|
104.43
|
106.47
|
111.56
|
118.30
|
122.10
|
119.73
|
107.50
|
7.91
|
6
|
Poissons salés
|
1KG
|
196.19
|
198.49
|
198.86
|
199.54
|
191.26
|
191.26
|
193.67
|
193.96
|
194.24
|
194.06
|
194.90
|
194.04
|
195.03
|
2.61
|
7
|
Viande
|
1KG
|
123.71
|
114.42
|
101.01
|
101.33
|
101.6
|
99.41
|
107.92
|
109.89
|
106.12
|
100.65
|
100.22
|
100.18
|
104.80
|
8.00
|
8
|
Primus
|
1BLE
|
130
|
130
|
125
|
115
|
117.9
|
110
|
110
|
127.41
|
150
|
135
|
140
|
129
|
126.60
|
11.51
|
9
|
Huile de palme
|
1BLE
|
170.12
|
169.54
|
156.38
|
152.93
|
154.42
|
160.47
|
161.05
|
162.10
|
176.17
|
172.23
|
148.30
|
149.71
|
161.11
|
8.81
|
MOYENNE
|
130.28
|
128.13
|
121.03
|
117.66
|
118.31
|
116.96
|
119.41
|
124.43
|
128.85
|
125.61
|
126.17
|
125.77
|
-
|
-
|
ECART-TYPE
|
31.14
|
32.63
|
32.72
|
33.74
|
31.15
|
32.99
|
32.61
|
30.95
|
33.62
|
33.02
|
29.05
|
28.11
|
-
|
-
|
PRODUITS IMPORTES
|
1
|
Farine d froment
|
1KG
|
85.04
|
93.75
|
96.88
|
99.04
|
90.60
|
85.29
|
84.06
|
85.02
|
85.60
|
85.76
|
93.33
|
91.22
|
89.63
|
4.98
|
2
|
Sucre
|
1KG
|
131.74
|
136.18
|
156.36
|
136.36
|
142.5
|
156.63
|
154.73
|
143.79
|
156.22
|
176.76
|
126.00
|
143.14
|
146.58
|
13.46
|
3
|
Tomate concentré
|
1BTE
|
117.47
|
156.56
|
126.04
|
114.42
|
126.12
|
124.22
|
128.14
|
131.67
|
132.22
|
129.71
|
118.87
|
130.21
|
127.97
|
10.22
|
4
|
Riz
|
1KG
|
167.11
|
167.11
|
151.08
|
121.06
|
120
|
116.29
|
123.63
|
181.35
|
115.15
|
118.96
|
129.23
|
184.48
|
141.23
|
25.89
|
5
|
Lait NIDO
|
1BTE
|
113.27
|
90.86
|
79.71
|
85.68
|
84.25
|
81.43
|
78.88
|
75.61
|
74.14
|
96.40
|
99.28
|
106.46
|
88.83
|
12.03
|
MOYENNE
|
122.92
|
128.89
|
122.01
|
111.31
|
112.69
|
112.76
|
113.88
|
123.48
|
112.66
|
121.51
|
113.34
|
131.10
|
-
|
-
|
ECART-TYPE
|
26.78
|
31.49
|
29.87
|
17.54
|
21.99
|
27.59
|
28.57
|
38.98
|
30
|
31.73
|
14.43
|
32.22
|
-
|
-
|
Tableau n°4 : Evolution moyenne des prix des
produits locaux et des produits importés, avec le taux de change en
indices
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
|
S
|
ANNEE 2007
|
TAUX DE CHANGE
|
121.86
|
126.19
|
128.5
|
126.86
|
121.50
|
114.26
|
113.83
|
113.67
|
113.78
|
114.15
|
114.24
|
114.85
|
118.64
|
5.66
|
PRODUITS LOCAUX
|
100.7
|
105.19
|
108.46
|
111.70
|
111.79
|
105.78
|
95.49
|
95.03
|
93.04
|
90.74
|
91.36
|
106.95
|
101.35
|
7.57
|
PRODUITS IMPORTES
|
89.95
|
92.36
|
93.03
|
92.45
|
91.82
|
88.85
|
103.08
|
101.43
|
102.09
|
97.51
|
98.31
|
104.39
|
96.27
|
5.27
|
ANNEE 2008
|
TAUX DE CHANGE
|
129.2
|
126.25
|
127.15
|
128.23
|
128.20
|
128.47
|
128.27
|
128.59
|
128.94
|
130.51
|
133.91
|
139.51
|
129.01
|
4.35
|
PRODUITS LOCAUX
|
100
|
110.20
|
125.90
|
157.49
|
109.53
|
120.47
|
122.34
|
124.71
|
120.02
|
125.80
|
129.23
|
129.44
|
121.26
|
9.84
|
PRODUITS IMPORTES
|
100
|
103.29
|
99.95
|
108.24
|
124.51
|
125.09
|
132.12
|
114.45
|
115.51
|
123.97
|
139.30
|
123.11
|
117.40
|
12.12
|
ANNEE 2009
|
TAUX DE CHANGE
|
156.57
|
145.79
|
182.32
|
187.19
|
181.19
|
175.9
|
177.29
|
184.6
|
193.44
|
206.72
|
206.72
|
208.04
|
183.81
|
18.35
|
PRODUITS LOCAUX
|
130.28
|
128.13
|
121.03
|
117.66
|
118.31
|
116.96
|
119.41
|
124.43
|
128.85
|
125.61
|
126.17
|
125.77
|
123.55
|
4.47
|
PRODUITS IMPORTES
|
122.92
|
128.89
|
122.01
|
111.31
|
112.69
|
112.76
|
113.88
|
123.48
|
112.66
|
121.51
|
113.34
|
131.10
|
119.67
|
6.58
|
Tableau n°5 : récapitulation des
réponses au questionnaire d'enquête
N°
|
QUESTIONS
|
ASSERTIONS
|
BAGIRA
|
IBANDA
|
KADUTU
|
TOTAL
|
1
|
Profession du chef du répondant
|
fonctionnaire
|
10
|
13
|
02
|
25
|
Commerçant
|
07
|
29
|
43
|
78
|
Autres
|
01
|
07
|
08
|
16
|
2
|
Adresse
|
Commune
|
18
|
49
|
53
|
120
|
3
|
Quelle monnaie souhaitez-vous détenir entre le FC et le
$UD ?
|
Franc congolais
|
01
|
02
|
08
|
11
|
Dollar américain
|
11
|
32
|
44
|
87
|
Autres
|
06
|
15
|
01
|
22
|
4
|
Quelle quantité de monnaie souhaite-vous conserver
comme réserve pour faire face aux dépenses
éventuelles ?
|
En FC
|
Entre 1000 et 10000
|
01
|
0
|
02
|
03
|
Entre 10000 et 20000
|
02
|
0
|
0
|
02
|
Entre 20000 et 50000
|
01
|
01
|
03
|
05
|
Entre 50000 et 10000O
|
0
|
0
|
01
|
01
|
Entre 100000 et plus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
En $UD
|
Entre 1 et 50
|
0
|
01
|
01
|
02
|
Entre 50 et 100
|
14
|
10
|
04
|
28
|
Entre 100 et 500
|
03
|
05
|
06
|
14
|
Entre 500 et 1000
|
06
|
03
|
0
|
09
|
Entre 1000 et plus
|
09
|
15
|
10
|
34
|
5
|
En cas de la variation du taux de change, quel est
généralement votre comportement ?
|
Abandonner la monnaie dépréciée au profit
de celle appréciée
|
08
|
17
|
14
|
29
|
Rester indifférent
|
10
|
32
|
39
|
81
|
6
|
Selon vous, à quoi est du l'instabilité du taux
de change entre le FC et le $UD ?
|
Mauvaise politique monétaire
|
09
|
29
|
14
|
52
|
Présence de deux monnaies entre circulation
(économie bi-monétaire)
|
09
|
20
|
39
|
68
|
7
|
Quel taux appliquez-vous pour convertir vos FC en $UD ou vos
$UD en FC ?
|
Taux officiel
|
12
|
21
|
33
|
66
|
Taux du marché noir (cambistes)
|
06
|
28
|
20
|
54
|
8
|
D'après vous, quel serait l'impact de la fluctuation du
taux de change à Bukavu ?
|
Hausse des prix des biens
|
07
|
13
|
19
|
39
|
Chômage
|
03
|
11
|
29
|
43
|
Hausse de coût de vie
|
11
|
25
|
05
|
41
|
9
|
Selon vous que faut-il pour une éventuelle
stabilisation du taux de change entre les FC et les $UD ?
|
Révision de la politique monétaire
|
07
|
30
|
03
|
40
|
Création des cabinets de change
|
11
|
19
|
50
|
80
|
10
|
Quelle autre monnaie utilisez-vous à part le FC et le
$UD ?
|
L'euro
|
0
|
17
|
02
|
19
|
Le Franc rwandais
|
05
|
21
|
24
|
50
|
Le Franc Burundais
|
02
|
11
|
27
|
40
|
Autres
|
11
|
0
|
0
|
11
|
|