3.2.2 - Le milieu physique
3.2..2.1. Climat
La zone d'étude est sous l'influence d'un climat
subhumide, variante à hiver tempéré à chaud
(Emberger, 1955). Il se caractérise par une pluviométrie fort
généreuse dont le total annuel varie entre 710 et 910 mm. Ce
climat est à caractère méditerranéen avec une
période pluvieuse d'octobre à avril et une période
sèche de mai à septembre. La température moyenne annuelle
est de l'ordre de 18°C. Les mois les plus chauds sont juillet et
août où la température moyenne oscille autour de 25°C.
Les mois les plus froids sont décembre et janvier avec des
températures moyennes de l'ordre de 12°C (Fig. 4 et 5).
Durant la saison estivale, ce sont les vents chauds et secs
qui dominent. Ils assèchent l'atmosphère et favorisent le
déficit hydrique de la végétation et contribuent fortement
à la propagation de violents incendies de forêts. Par ailleurs, la
pluviométrie généreuse de la zone d'étude permet
non seulement l'entretien du couvert forestier, mais surtout le maintien du
réseau hydrographique important existant au sein du Parc. Ce dernier est
représenté essentiellement par les 3 grands lacs cités
précédemment à savoir El Mellah, Oubeïra et Tonga, de
même que les nombreux oueds (Rivières) et sources traversant la
zone.
Fig. 3. 9 : Diagramme ombrothermique de la station d'El
Kala.
3.2.2.2- Géologie
Les principaux traits géologiques sont en grande partie
dus aux surrections alpines du Tertiaire. Durant le Quaternaire des mouvements
transverses et des phénomènes de torsions ont mis en place une
série de dômes et de cuvettes, dirigeant les chaînes
telliennes vers le nord est. Collines et basses montagnes de la région
présentent un socle sédimentaire constitué par des
grès de Numidie (Eocène supérieur) et des argiles de
Numidie (Eocène moyen) (Marre, 1987). Des sols profonds, meubles,
sablonneux, de nature siliceuse.
Par ailleurs, cette structure géologique favorise
l'exploitation des roches pour les matériaux de construction. Ceci a
permis l'ouverture de nombreuses carrières et mines dans la zone.
3.2.2.3- Richesses patrimoniales du Parc
I- Patrimoine floristique et faunistique a- La
flore
Riche d'environ 840 espèces, la flore se
caractérise par un taux particulièrement élevé
d'espèces endémiques, rares et très rares (De Belair,
1990). Avec 231 espèces rares et très rares, appartenant à
62 familles et représentant plus du quart (27 %) de la flore du Parc,
soit 15 % de la flore rare à l'échelle nationale, cette flore
présente une valeur patrimoniale élevée. Les familles
présentant une richesse spécifique élevée en
espèces rares sont indiquées dans le tableau 3..
Tableau 3. 6 : La richesse floristique du
PNEK
Famille
|
Nombre d'espèces
|
Apiacées
|
23
|
Fabacées
|
16
|
Astéracées
|
15
|
Poacées
|
15
|
Cypéracées
|
14
|
Brassicacées
|
12
|
Lamiacées
|
11
|
Caryophyllacées
|
10
|
Scrofulariacées
|
8
|
Orchidées
|
7
|
Onagracées
|
6
|
Source : Plan de gestion - PNEK. (Benyacoub et al.,
1998).
Les forêts représentent un peu plus de la
moitié (57%) des 305 000 hectares que compte la superficie de la wilaya
d'El Tarf (174 000 hectares). Ceci met en évidence l'étendue de
la couverture végétale et la place qui revient au secteur, qui
s'en charge de la protection de la nature. Ce chiffre concerne toutes les
formations végétales, aussi bien les forêts proprement
dites que celles des pelouses qui bordent les zones humides ou couvrent les
dunes littorales. Les chênes sont dominants. 2716 ha de chênes
zeens couvrent les reliefs dans les secteurs au delà de 800m d'altitude,
le chêne-liège 43000 ha et sa forme dégradée, Pin
maritime, 5153 ha et Pin d'Alep (20 ha). Les maquis sont répandus (10649
ha).
Les peuplements artificiels sont représentés par
le pin maritime (500 ha), l'acacia sp.(1000 ha) et les eucalyptus
(8508 ha). Les peupliers, l'orme et le frêne, et les aulnaies se
partagent aussi un peu plus de 3000 hectares.
b- Flore remarquable
De par sa situation en zones humides, la flore du parc est riche
et diversifiée. Elle se caractérise par un taux
particulièrement élevé d'espèces endémiques,
rares et très rares, environ 15 % de la flore rare à
l'échelle nationale. En effet, le parc national d'El-Kala abrite le
tiers de l'ensemble de la flore d'Algérie soit 964 espèces
inventoriées dont :
· 840 espèces de plantes, dont 27 % sont des
espèces rares et très rares et dont 26 sont
protégées par décret ;
· 114 espèces de lichens dont 53
protégées ;
· 165 espèces de champignons.
La flore du parc national d'El-Kala constitue un véritable
carrefour biogéographique avec, d'une part, l'élément
méditerranéen dominant (50 % : chêne liège,
chêne kermès, oléastre, bruyère arborescente,
myrte, arbousier...) et, d'autre part, des espèces
à affinité européenne (20 % : aulne, saules, houx...),
cosmopolite (20 %) et tropicale (10 %).
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