Sommaire
Introduction.
PARTIE BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE I. les caractéristiques physiques de base du
bois de Pin d'Alep
I.1. Généralité 02
I.2. Bref aperçu sur la ressource 02
I.3. Ecologie et aire de repartion de pin d'Alep 03
I.3.1. Zone à pin d'Alep en Algérie 03
I.4. Caractéristiques macroscopiques et microscopique du
bois de pin d'Alep 07
I.4.1. La résine 07
I.5. Propriétés technologiques du bois de pin
d'Alep et aptitude à l'usage 08
I.6. caractéristiques physiques et mécaniques du
bois de pin d'Alep 09
1.6.1 Les caractéristiques physiques 09
1.6.1.1. La densité 09
1.6.1.2. Infradensité 12
a. Infradensité avant dérésinement. 12
b. Infradensité après dérésinement.
12
1. 6.1.3. L'humidité 13
1.6.1.4. La rétractibilité 13
a. Retrait tangentiel. 15
b. Retrait radial. 16
1.6.1.5. Mesures du taux de résine 16
1.6.1.6. Mesure de la largeur moyenne des cernes 17
1.6.1.7- Bois juvénile et bois adulte 17
1.6.2 Les caractéristiques mécaniques 18
CHAPITRE II. Les caractéristiques physiques de base du
bois de Pin Maritime
II.1. Description de l'espèce 22
II.11. Origine 22
II.1.2.Taxonomie 23
II.2.3. Description biologique et habitat 24
II.2.4. Répartition géographique 25
II.2. Caractéristiques macroscopiques et microscopique du
pin maritime 26
II.2.1. La structure macroscopique 26
a. l'aubier. 27
b. le duramen. 27
c. l'écorce 27
d. les cernes 27
II.2.2. La structure microscopique du bois de Pin maritime 27
a. le parenchyme 27
b. le sclérenchyme. 27
II.3. La structure fine et la composition chimique du bois 27
1. la cellulose. 28
2. les hémicelluloses. 28
3. les lignines. 28
II.4. le bois de compression 28
II.5. la résine 28
II.6. la teneur en résine 29
II.7. Les propriétés physiques du bois du Pin
d'Alep 29
II.7.1. la densité 29
II.7.2. l'anisotropie du bois 30
II.7.3. la rétractibilité 30
II.7.4. la largeur moyenne des cernes 31
II.8. utilisation du bois de pin maritime 31
PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES
III.1. Description de la zone d'étude :
La wilaya de Tiaret 34
III.1.1. Caractéristique de la wilaya de Tiaret 34
III.1.2. le Couvert végétal 35
III.1.3. les caractéristiques édaphiques des sols
36
III.1.4. Caractéristiques climatologiques 37
III.1.5. Analyse des éléments du climat 37
III.1.5.1. la pluviométrie 37
III.1.5.2. la température 40
III.1.5.3. l'humidité 41
III.1.5.4. le vent 41
III.1.5.5. le siroco 41
III.1.5.6. Autres paramètres climatiques 42
a. la neige et la gelé 42
b. la grêle. 42
III.1.6. synthèse climatique 42
III.1.6.1. Courbe ombrothermique de Bagnols et Gaussen 42
III.1.6.2. Le quotient pluviométrique et le climagramme
d'EMBERGER 43
III.1.6.3. L'indice d'aridité de Demartonne 44
III.2. Description de la zone d'étude : Parc nationale
d'El Kala 46
III.2.1. Cadre de l'étude 46
III.2.1.1. Situation géographique et administrative 46
III.2.1.2. Objectifs du PNEK 48
III.2.2. Le milieu physique 48
III.2.2.1. le climat. 48
III.2.2.2. géologie 49
III.2.2.3. Richesses patrimoniales du Parc 49
a. la flore 49
b. la faune. 51
III.3. mise en place du Protocole expérimental 52
III.3.1. mesure sur terrain 52
III.3.1.1 Méthode de sondage et conservation des carottes
52
III.3.2. Mesures au laboratoire 53
III.3.2.1. Mesure de l'humidité des carottes 53
III.3.2.2. Mesure de la rétractibilité du bois
53
a. Retrait tangentiel (RT) 54
b-.Retrait radial (RR) 54
c. l'anisotropie du retrait 55
III.3.2.3. L'infra densité (ID) 55
III.3.2.4. le taux de résine 56
III.3.2.5. La largeur moyenne des cernes (LMC) 56
CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV.1. Analyse des propriétés physiques 61
IV.2. Liaison inter caractères 61
IV.3. Liaison largeur moyenne de cerne - infra densité
64
IV.4. Liaison largeur moyenne de cernes - retraits transverses
67
IV.5. Liaison infra densité - retraits transverses 70
IV.6 Liaison retrait tangentiel et retrait radial 74
IV.7. Corrélations juvénile - adulte 79
Conclusion 80
REFERENcEs BiBLioGRApHiQuEs
ANNEXEs.
LISTE DES NOTATIONS ET ABREVIATIONS UTILISEES
(A) : ETAT ADuLTE
Aniso : ANisoTRoPiE DEs RETRAiTs (%)
BJ : Bois juvENiLE BA : Bois
ADuLTE
C 1.30 : CiRCoNFERENCE A 1.30 M
1.30 : DiAMETRE A 1.30m
D12 : DENsiTE A 12% D'HuMiDiTE
H : HuMiDiTE (%).
Ht : HAuTEuR ToTALE DE L'ARBRE (M)
Hf : HAuTEuR DE LA PREMiERE FouRCHE (M)
ID : INFRA DENsiTE (G/DM3).
(J) : ETAT juvENiLE
LMC : LARGEuR MoyENNE DE CERNE (MM).
r : CoEFFiCiENT DE CoRRELATioN.
RR : RETRAiT RADiAL (%).
RT : RETRAiT TANGENTiEL (%).
RES % : TAux DE REsiNE (%)
Psat : PoiDs Du Bois A L'ETAT sATuRE
(G)
V0 : voLuME Du Bois ANHyDRE (CM3)
P0 : PoiDs Du Bois A L'ETAT ANHyDRE (G)
P1 : PoiDs Du Bois ANHyDRE AvEC REsiNE (G)
P2 : PoiDs Du Bois ANHyDRE sANs REsiNE (G)
PNEK : PARC NATioNAL D'EL KALA.
Liste des tableaux.
Tableau 1.1 : Échelle de comparaison et classement des
essences en fonction de leurs masses
volumiques 10
Tableau1.2 : comparaison de la densité du bois de Pin
d'Alep à celle des autres essences proches 10
Tableau 1.3 : densité du bois de Pin d'Alep à
différents Pourcentages d'humidité 11
Tableau 1.4 : comparaison de la densité mesurée
à différents pourcentage d'humidité du bois du Pin
d'Alep à celle des bois des autres essences qui lui sont
proches 11 Tableau 1.5 : comparaison des retraits mesurés à
différents pourcentage d'humidité du bois de Pin
d'Alep et du bois de pin maritime 14 Tableau 1.6 : comparaison
des retraits du bois de Pin d'Alep et ceux du bois de pin maritime
mesurés
dans différents pays méditerranéens
14 Tableau 1.7 : Résume les résultats de l'influence des
noeuds et de la largeur de cernes du bois
de Pin d'Alep et du Pin maritime sur la contrainte de rupture
20
Tableau 2.1 : la classification systématique du pin
maritime (Pinus Pinaster Ait.), 23
Tableau 2.2 : pourcentage des principales composantes massiques
du bois 28
Tableau 2.3: qualification du bois en fonction du coefficient de
retrait volumétrique 30
Tableau 2.4: comparaison du bois en fonction du coefficient de
retrait volumétrique 31
Tableau 2.5 : la description générale du Pin
maritime 32
Tableau 3.1 : les communes concernées par la zone de
l'Ouarsenis dans la région de Tiaret.. 34
Tableau 3.2: la pluviométrie moyenne annuelle de la wilaya
de Tiaret entre 1988 - 2009 38
Tableau 3.3 : les températures moyennes mensuelles de la
station de Tiaret 41
Tableau 3.4 : Quotient pluviométrique et étage
bioclimatique 44
Tableau 3.5 : Estimation de la surface des communes du PNEK 46
Tableau 3. 6 : La richesse floristique du PNEK 50
Tableau 4.1: Matrice de corrélation inter
caractères de Pin d'Alep 62
Tableau 4.2: Matrice de corrélation inter
caractères de Pin maritime 62
Tableau 4.3: Matrice de corrélation inter
caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin
d'Alep) 78 Tableau 4.4 : Matrice de corrélation inter
caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin
maritime) 78
Liste des figures.
Figure 1.1. Répartition du pin d'Alep en Algérie
05
Figure 1.2. Projet du barrage vert et barrage fruitier 06
Figure 1.3: Repaire d'anisotropie 09
Figure 2.1. Surface occupée par le pin maritime dans les
pays de son aire naturelle 23
Figure 2.2. Description du pin maritime 24
Figure 2.3: carte de répartition du pin maritime 26
Figure 3.1 : carte de situation géographique de la zone
d'étude (Tiaret) 35
Figure 3.2 : pluviométries moyennes mensuelles de la
station de Tiaret 39
Figure 3.3 : Courbe d'accroissement de la pluie avec l'altitude
40
Figure 3. 4 : températures moyennes mensuelles de la
station de Tiaret 41
Figure 3.5 : Quotient pluviométrique d'Emberger 43
Figure 3. 6 : Climagramme pluviométrique d'Emberger 45
Photo 3. 7 : Siège administratif du Parc 47
Figure 3. 8: Carte de situation du parc national d'El Kala
(Wilaya d'El Tarf) 47
Figure 3. 9 : Diagramme ombrothermique de la station d'El Kala
49
Figure 3. 10 : Direction d'anisotropie dans une carotte de
sondage 54
Planche 3. 11 : protocole de la séquence des mesures
effectuées sur terrain 58
Planche 3. 12 : Diagramme de la séquence des mesures
effectuées au laboratoire 59
Planche 4.1: relation largeur moyenne des cernes et infra
densité (pin d'Alep et pin maritime) 63
Planche 4.2 : relation largeur moyenne des cernes et retrait
tangentiel 65
Planche 4.3 : relation largeur moyenne des cernes et retrait
radial 66
Planche 4.4 : relation infra densité - retrait tangentiel
(pin d'Alep et pin maritime) 68
Planche 4.5: relation infra densité - retrait radial (pin
d'Alep et pin maritime). 69
Planche 4.6: relation retrait tangentiel et infra densité
(pin d'Alep et pin maritime) 71
Planche 4.7: relation retrait radial et infra densité (pin
d'Alep et pin maritime) 72
Planche 4.8: relation retrait tangentiel - retrait radial (pin
d'Alep et pin maritime) 73
Planche 4.9: relation entre l'infra densité du bois
juvénile et le bois adulte 75
Planche 4.10: relation entre le retrait tangentiel du bois
juvénile et du bois adulte 76
Planche 4.11: relation entre le retrait radial du bois
juvénile et du bois adulte 77
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Le pin d'Alep est l'essence résineuse la plus
répandue dans le bassin méditerranéen et surtout en
Algérie, comme elle est la plus rustique et capable s'adapter sur
plusieurs types du sol les climats les plus varie.
On compte prés de 881 000 ha de pin d'Alep en
Algérie en 2007 (DGF) , issue d'un reboisement
(généralement depuis l'époque coloniale) ou trouvé
à l'état naturel qui ne cesse plus de régresser suite
à des incendies répétés ou des pacages non
contrôlés.
La croissance, le volume et le traitement sylvicole de cette
essence ont été sollicités par les recherches
scientifiques préalables mais les caractéristiques de son bois
n'ont été que très peu analysées.
Malgré la richesse du patrimoine forestier
algérien en cette espèce, les caractéristiques
technologiques restent toujours défavorables pour une exploitation
industrielle (DILEM. 1992).
Par contre, il y'a une espèce qui est valorisée
à très grande échelle sur le plan industriel en France qui
est le pin maritime (Pinus Pinaster).
Notre recherche à pour but de faire une étude
comparative sur quelques propriétés physiques de base sur le bois
de pin d'Alep et celui de pin maritime, à fin de savoir si le bois de
pin d'Alep peut accepte une valorisation à l'échelle
industrielle, c'est-à-dire qu'il soit apte à tous les usages.
Pour réaliser cette étude on a adopté le
plan du travail suivant :
- une présentation bibliographique dans deux chapitres
(pin d'Alep et pin maritime). - une présentation des matériels et
méthodes en troisième chapitre.
- une présentation des résultats obtenus et des
discutions en dernier chapitre.
- une comparaison entre les caractéristiques de base des
deux bois étudiés (largeur moyenne des cernes
rétractibilité - - densité...etc.).
- présentation et comparaison entre les
corrélations des deux espèces.
- enfin une conclusion qui permet d'avoir une idée sur
les caractéristiques de bois de Pin d'Alep et qu'il peut être
valorisé au niveau industriel pour être apte aux divers usages
après leur exploitation.
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I
Les caractéristiques physiques de base du
bois de pin d'Alep
1.1 GENERALITE :
Les pins de groupe Halepensis, sont des pins à deux
feuilles, souvent connus sous le nom de pins méditerranéens.
Ils appartiennent à la famille des pinacées
(abiétacées) de genre Pinus et au sous genre Pinus, à la
section Halepensis et au sous groupe Halepensis qui renferme Pinus
halepensis Mill et Pinus brutia Ten.
C'est une espèce xérophile, thermophile et
héliophile, La température moyenne annuelle varie dans son aire
de répartition entre 13°C et 18.5°C avec optimum compris entre
13.5°C et 15.5°C (KADIK, 1987).
Il se développe dans les zones semi-arides à faible
pluviométrie de 300 à 450mm. Il est bien connu par sa
plasticité et son adaptation à différents types de sol
(MAATOUG, 1998).
1.2 BREF APERÇU SUR LA RESSOURCE :
La forêt algérienne, de type essentiellement
méditerranéen, est constituée par un certain nombre
d'essence qui sont étroitement liées au climat. A mesure que l'on
éloigne de la mer le faciès forestier change.
Concentrée surtout dans l'Algérie du nord, la
forêt est très inégalement répartie sur l'ensemble
du territoire.
- quelles sont les quantités de bois disponibles
?
Nous attendons pour la savoir l'inventaire de la ressource,
qui à ce jour n'a pas été réalisé d'une
manière qualitative ; à cet effet nous attirons l'attention du
lecteur sur la fragilité des données indiquées dans ce
paragraphe.
LEUTREUCHE (1991) signale des divergences en ce rapportant au
diverses statistiques officielles, cet auteur observe que la superficie totale
des forêts donnée par les statistiques n'est jamais la
même.
En 1970, la direction des forêts admettait que 2.400.000 Ha
font partie des terres forestières et se répartissaient à
leur tour en :
- 600.000 Ha de forêts exploitables,
- 1.800.000 Ha de maigres taillis et de maquis.
Une estimation plus récente émanant du
même organisme (secrétariat d'Etat aux forêts et à la
mise en valeur des terres ; 1983) chiffrait le patrimoine forestier existant
à 3,9 millions d'hectares ce décomposant comme suit :
- forêts (denses et claires) 1.330.000 Has ;
- maquis 2.000.000 Has,
- jeunes reboisements 630.000 Has.
Disons qu'en gros l'on peut compter sur un million d'hectares de
forêts économiquement intéressantes en pin d'Alep, pin
maritime, cèdre, chêne liège, chêne Zen et
chêne Afares.
1.3 ECOLOGIE ET AIRE DE REPARTION DE PIN D'ALEP
Le Pin d'Alep est une essence de lumière, qui supporte
le découvert dès sa naissance ; ses faibles exigences en eau
(300mm et même moins) et l'abondance de ses grains lui permettent de
coloniser rapidement les stations les plus variées, on trouve cet arbre
à l'état spontané sur tout le pourtour du bassin
méditerranéen sauf en Egypte.
1.3.1 Zone à pin d'Alep en Algérie
(fig1.1)
Le pin d'Alep est l'essence la plus répandue en
Algérie, S'étendant à lui seul sur prés de 800.000
Ha, il occupe 37% de la surface totale boisée (LEUTRECH, 1991). Bien
qu'on le rencontre partout, il constitue cependant quelques gros massifs bien
individualisés et localisés principalement dans les
régions suivantes (LEUTRECH, 1982):
-la région Est: les forets des monts de Tébessa et
des Aurès,
-la région du Centre: les forets de l'Ouarsenis,
-la région Ouest: les forets de monts de Saida, de
mascara, de sidi bel Abbés et De Telagh,
-l'atlas saharien: les forets des monts de Ouled Nail,
prés de Djelfa et du djebel Amour prés d'Aflou.
Où en le barrage vert ?
Cette barrière de barrage vert constituée pour
l'essentiel de Pin d'Alep.
Les zones arides de l'atlas saharien de notre pays sont
exposées à un danger grave de désertification suite
à une dégradation progressive de leur végétation
favorisée par les couloirs de transhumance ouverts par les nomades et
leurs troupeaux lors des mouvements saisonniers de migration vers le Nord.
Pour sauvegarder les zones présahariennes
menacées, différentes personnes ont pensé que toute
modification à grande échelle du sol et de la
végétation entraîne une transformation du bioclimat dans la
région affectée, ainsi est née l'idée du «
barrage vert »
Dans l'esprit de ses promoteurs, ce barrage devait consister
à établir une large barrière forestière (comprise
entre les isohyète 200mm et 300mm) faisant face à
l'avancée du désert. Mince filet de Ain Sefra à El-Bayadh,
le barrage vert s'élargit par la suite pour atteindre son maximum au
centre (Tadmit : région de Djelfa) puis largement
rétrécis, il continuera ainsi jusqu'à la frontière
tunisienne (fig 1.2). Il devrait occuper une superficie de 3.000.000
d'hectares.
Jusqu'à ce jour, il semble que l'on ait sacrifié
l'homme et troupeau au profit d'un reboisement purement forestier, conçu
dans la perspective de « barrière » ; le barrage vert parait
ne pas aboutir aux résultats escomptés, seuls 108.000 ha ont
été réalisés (DIL.
Les problèmes posés par le barrage vert sont de
deux types : 1°- de nature socio-économique :
-les jeunes du service national, chargés de
l'exécution des travaux, n'ont pas été initiés aux
techniques de reboisement,
-installation du chômage au niveau de la population
locale.
2°- de nature technique :
-insuffisance du nombre de véhicules nécessaires et
production insuffisante de plants dans les pépinières ;
-l'emploi généralisé du pin d'Alep dans le
reboisement, a favorisé le développement de la chenille
processionnaire qui a causé d'important dégât sur les
jeunes plantations.
1.4 CARACTERISTIQUES MACROSCOPIQUES ET MICROSCOPIQUE DU
BOIS DE PIN D'ALEP :
Le bois du Pin d'Alep a été décrit par
NAHAL (1962 ; op. cit.) il est composé, d'un aubier blanc jaunâtre
et d'un coeur brun rouge ; il ce dessèche rapidement, travaille peu et
dure longtemps s'il est soustrait aux intempéries.
Le centre technique du bois (CTB 1983) décrit le bois
de Pin d'Alep, comme hétérogène, mi-lourd, mi-dur à
dur , peu nerveux , avec des accroissements larges et irréguliers, un
aubier blanc mal délimité et un duramen fauve clair, assez
durable.
L'aspect anatomique du bois de pin d'Alep a été
décrit par (JACQUIOT, 1955) de la manière suivante :
- l'absence de parenchyme vertical,
- des rayons ligneux unisériés, hauts de 8 à
10 cellules environ hétérogènes avec 1 à 4
ponctuations pinoïdes moyennes par champ de croisement,
- des canaux verticaux (100-200 ì de diamètre) sont
disséminés dans le bois initial et le bois final et des canaux
horizontaux plus petits contenus dans certains rayons,
Les parois des trachéides transversales sont minces,
irrégulièrement épaissies et peu dentées ; les
propriétés de la fibre, en particulier l'indice feutrage (82 en
moyenne) sont très favorables dans l'industrie de la papeterie, ceci
doit être tempéré par la forte teneur en résine du
bois de Pin d'Alep.
1.4.1 La résine :
Le nom « résine » (naturelle ou
synthétique) désigne en général des produits
organiques de nature amorphe, solides ou semi fluides, insoluble dans l'eau,
tandis que le mot « gemme » est attribué plus
particulièrement à la résine d'origine
végétale.
D'après AUDIN (1938), il semblerait que la
quantité de résine produite est liée à la vigueur
de l'arbre, ainsi les arbres vivant sur les sols fertiles produisent plus de
résine que ceux qui vivant sur des stations pauvres.
VAN, AUFSESS (1976) a défini la gemme comme
étant une matière gluante, blanche, jaunâtre qui
s'écoule de blessures faites à l'écorce de certains
conifères, chauffée elle devient transparente et elle trouble au
refroidissement, son odeur est caractéristique, sa saveur est
amère.
Le bois de Pin d'Alep est souvent engorgé de
résine ce qui n'est pas un inconvénient pour certains emplois ;
en effet par distillation de la résine , on obtient l'essence de
térébenthine qui trouve son débouché dans
l'industrie da peintures à base d'huiles végétales et en
plus grande quantité de colophane à usages multiples qui,
après traitement peut être employée dans l'industrie
papetière et pour en faire des vernis, des savons ainsi que des
lubrifiants et graisses pour voitures (DILEM, 1992).
Selon VAN, AUFSESS (1976), la gemme du Pin d'Alep se compose
d'un mélange de différents acides résiniers constituant la
colophane, des terpènes distillables formant l'essence de
térébenthine et l'eau.
En 1991, NEZZAR a analysé la gemme de 56 arbres de Pin
d'Alep de la région Est d'Algérie (Beni Imloul, Wilaya de
Khanchela) et trouve les résultats suivants :
- colophane
· proportion : 67%
· densité (déterminé par la
méthode de l'éprouvette à 23°c) : 1.08
- essence de térébenthine :
· proportion : 15%
· densité (obtenu à 23°c par le
densitomètre électronique) : 0.87g/dm3.
- eau et les impuretés dans les proportions respectives
suivantes : 16% et 3%.
Sur le plan technologique, ajoute cet auteur, il a
été vérifié que le bois de Pin d'Alep gemmé
possède des caractéristiques mécaniques supérieures
à celle du Pin non gemmé ; il manifeste une bonne
résistance à la compression et la flexion.
Cependant, la résine est un défaut pour la
plupart des procédés de mise en oeuvre du bois de Pin d'Alep.
Elle s'épanche en telle abondance, qu'elle rond le bois gras,
translucide, d'une dureté et d'une pesanteur remarquable. Si l'on veut
obtenir des débits de bonne qualité, il faut procéder
fréquemment au nettoyage des lames de scie.
1.5 PROPRIETES TECHNOLOGIQUES DU BOIS DE PIN D'ALEP ET
APTITUDE A L'USAGE :
Le bois de Pin d'Alep a des caractéristiques
technologiques tout à fait acceptables (CIHEAM, 1986),
dépréciées par la présence de noeuds, de
résine ou une mauvaise conformation.
Les échantillons testés par QUIQUANDON (1966 op.
cit.), ont présenté un sciage assez facile et ont donné
des épaisseurs régulières sans déviation, ni
fentes.
Les essais d'usinage effectués sur planches de 27 mm
d'épaisseur concernent le sciage et les essais de séchage
à l'air. Les échantillons avaient été amenés
à une humidité de 12 % à 14 % et l'assortiment pour chaque
essai comprenait à la fois des débits sur dosse et sur
quartier.
En usinage longitudinal (sciage circulaire) les éclats et
arrachements ne sont que de faible importance, même au voisinage
immédiat des noeuds.
Concernant le rabotage, tous les échantillons ont
présenté une parfaite aptitude au rabotage,
particulièrement sensible au voisinage des noeuds.
En effet, il n'a pas été noté l'arrachement
dans les zones de contre fil, ce qui est assez exceptionnel sur les
résineux possédant une telle densité de noeuds.
De très bons résultats ont été
obtenus au toupillage pour tout l'échantillonnage alors que l'aptitude
au clouage s'est révélée médiocre.
RICARD, (cité dans la revue « forêt
méditerranéenne », 1988) un industriel, confirme ces
résultats et souligne que le bois de Pin d'Alep se scie, se rabote et se
travaille fort bien, sous réserve de précautions et de soins de
séchage (« danger de bleu »).
1.6 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET MECANIQUES DU BOIS DE
PIN D'ALEP :
Nous rappelons que le bois est un solide anisotrope,
c'est-à-dire que les propriétés physiques et
mécaniques varient suivant trois directions principales bien
définies :
- une direction axiale, parallèle au fil du bois (axe de
la croissance de l'arbre),
- une direction radiale, perpendiculaire à la
première et orientée dans la section droite suivant un rayon,
- une direction tangentielle, également dans une section
droite tangentiellement aux couches annuelles ou perpendiculaire à la
direction radiale.
Ces trois principales directions forment un trièdre de
référence qui sert a définir les mesurés (fig
1.3)
T
R
A
T
R
A
Fig 1.3 Repaire d'anisotropie (d'après MARTIN, 1983)
R : direction radiale ; A : direction axiale ; T : direction
tangentielle
1.6.1 LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES :
1.6.1.1 La densité :
La masse volumique est sans doute, de toutes les
caractéristiques du bois, la plus importante car elle exprime la
quantité de matière présente dans un volume ou dans une
section déterminée.
C'est pourquoi elle permet d'apprécier en
première analyse l'ensemble des propriétés et aptitudes
à l'emploi d'un bois et d'une qualité donnée ainsi que son
comportement probable à la mise en oeuvre ou en service.
Le centre technique du bois et de l'ameublement (C.T.B.A, 1988) a
établis une échelle (tableau N° 1.1) permettant de classer
les types de bois en fonction de leurs masses volumiques (Kg/m3).
Tableau 1.1 échelle de comparaison et classement des
essences en fonction de leurs masses volumiques (d'après le C.T.B.A,
1988).
Type de
bois
|
Masse volumique (Kg/m3) à H=12 %
d'humidité
|
Densité équivalente à H= 12 %
d'humidité
|
Légers
|
350
|
à
|
500
|
0.35
|
à
|
0.50
|
Mi-lourds
|
500
|
à
|
650
|
0.50
|
à
|
0.65
|
lourds
|
650
|
à
|
800
|
0.65
|
à
|
0.80
|
Le bois de Pin d'Alep se classe à la limite entre les bois
classés mi-lourds et lourds comme le montrent les résultats de la
littérature.
Le Centre Interprofessionnel de Commercialisation du Bois et
du Liège (C.I.C.B.L) a comparé la densité du bois e Pin
d'Alep à celle des autres essences qui lui sont proche ; et note
à ce sujet que la densité de cette essence la classe parmi les
bois lourds (Tableau N°1.2) ; et lui confère une meilleure
dureté et de bonnes caractéristiques mécaniques
(Voir paragraphe 1.6.2).
Tableau1.2 comparaison de la densité du bois de Pin
d'Alep à celle des autres essences qui lui sont proche (d'après
le C.I.C.B.L).
Type de bois
|
Exemples
|
Densité
|
|
Pin Cembro (Pinus Cembro)
|
0.410
|
Légers
|
Sapin pectiné (Abiès pectinata)
|
0.430
|
|
Pin à crochets (Pinus uncinata)
|
0.430
|
Mi-lourds
|
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
|
0.490
|
|
Pin d'Alep (Pinus Halepensis)
|
0.610
|
lourds
|
Pin noir (Pinus nigra)
|
0.640
|
|
Mélèze (Larix decilua)
|
0.650
|
NAHAL (1962) a qualifié le bois de Pin d'Alep, le
matériau assez léger et donne une densité (sans
préciser le degré d'humidité) qui varie entre 0.532 et
0.866.
Le C.T.B.A (1983), donne une densité au Pin d'Alep variant
de 0.40 à 0.80.
SELMI (1976) sur le bois de Pin d'Alep provenant des forêts
naturelles de la dorsale tunisienne, a noté les densités à
différents pourcentages d'humidité (tableau 1.3) :
Tableau 1.3 densité du bois de Pin d'Alep à
différents Pourcentages d'humidité (D'après SELMI,
1971).
Densité
|
|
Densité basale
|
Poids anhydre Volume a l'état saturé
|
0.55
|
Densité anhydre
|
Poids anhydre Volume anhydre
|
0.58
|
Densité à 15 % d'humidité
|
Poids a 15 % d'humidité Volume a 15 %
d'humidité
|
0.65
|
Densité à 12 % d'humidité
|
Poids a 12 % d'humidité Volume a 12 %
d'humidité
|
0.66
|
Densité à l'état vert
|
Poids à l'état vert
Volume a l'état vert
|
1.08
|
TISCHLER (1971) en étudiant la densité des 9
arbres provenant des reboisements en PALASTINE, montre que, comme c'est le cas
pour la plupart des résineux, la densité augmente du centre de la
tige vers l'écorce. La densité relativement basse de la zone du
coeur s'explique par la largeur des cernes annuels qui excède la moyenne
et par le pourcentage réduit le bois final dans ces cernes
(caractéristiques du bois juvénile).
TAKAHASHI & al. (1983) ont établi un recueil
bibliographique au sujet de la densité des bois européens
à différents pourcentages d'humidité suivant des
méthodologies différentes. Nous nous sommes contentés de
citer la densité du bois de Pin d'Alep et celle du Pin maritime (tableau
1.5)
Tableau 1.4. comparaison de la densité mesurée
à différents pourcentage d'humidité du bois du Pin d'Alep
à celle des bois des autres essences qui lui sont proches.
essences
|
(1)
|
(2)
|
(3)
|
|
(1)
|
(2)
|
(3)
|
|
0.485
|
12.7
|
Espagne
|
|
0.572
|
9.6
|
Espagne
|
|
0.534
|
10.6
|
Espagne
|
|
0.48
|
12
|
Italie
|
Pinus Halepensis
|
0.535
|
9.9
|
Espagne
|
|
0.65
|
12
|
Italie
|
|
0.545
|
13.7
|
Espagne
|
|
0.88
|
12
|
Italie
|
|
0.619
|
14.2
|
Espagne
|
|
-
|
-
|
-
|
|
0.455
|
9.1
|
Espagne
|
|
0.457
|
10.9
|
Espagne
|
|
0.459
|
8.9
|
Espagne
|
|
0.474
|
9.0
|
Espagne
|
|
0.486
|
10.1
|
Espagne
|
|
0.497
|
13.2
|
Espagne
|
|
0.504
|
10.6
|
Espagne
|
|
0.486
|
10.1
|
Espagne
|
|
0.497
|
13.2
|
Espagne
|
|
0.504
|
10.6
|
Espagne
|
Pinus Pinaster
|
0.539
|
14.9
|
Espagne
|
|
0.582
|
14.6
|
Espagne
|
|
0.597
|
10.5
|
Espagne
|
|
0.601
|
8.7
|
Espagne
|
|
0.615
|
14.5
|
Espagne
|
|
0.45
|
12
|
Italie
|
|
0.620
|
12
|
Italie
|
|
0.79
|
12
|
Italie
|
|
0.530
|
12
|
Portugal
|
|
0.60
|
12
|
Portugal
|
(1) : Densité (2) : pourcentage d'humidité (3)
: pays d'origine
|
1.6.1.2 INFRADENSITE
Par définition, elle est égale au rapport entre le
poids anhydre et le volume saturé d'un échantillon.
Elle se calcule à l'aide d'une formule issue des
travaux de KEYLWERTH (1954) (décrite par POLGE en 1963) qui offre
l'avantage de non nécessiter que la mesure des masses, la mesure des
volumes étant beaucoup plus délicate à réaliser
pour des échantillons de bois de faible taille tels que auxquels nous
nous intéressions.
Si « PM » Représente le poids de
l'échantillon intégralement saturé en eau et « PO
» son poids à l'état anhydre, l'infradensité a pour
expression :
PO 1
ID= =
VS PM
0.347
PO
|
Sur les 960 segments ayant servi au calcul du retrait radial,
nous avons déterminé l'infradensité avant
dérésinement, l'infradensité après
dérésinement et le taux de résine.
1.6.1.2.a Infradensité avant
dérésinement
Pour obtenir l'état de saturé, les
échantillons ont été immergés dans l'eau sous vide
pendant quatre jours (le vide à été cassé plusieurs
fois pendant la période d'immersion).
L'état anhydre a été obtenu par un passage
pendant 48 heures à l'étuve réglée à
102.5°C.
Le calcul de l'infradensité se fait automatiquement
grâce à un programme de saisie de données (AUBERT, 1987) au
moyen d'un ordinateur relié à une balance électronique au
1/10 de mg.
1.6.1.2. b Infradensité après
dérésinement
L'extraction de la résine a été
réalisée par passage de l'échantillon pendant
quarante-huit heures au soxhlet contenant un mélange « alcool +
cyclohexane » en partie égale.
Une période de deux jours de repos a été
nécessaire pour obtenir l'évaporation du solvant de la surface
des échantillons avant de cheminer par les mêmes étapes
décrites au paragraphe 2.3.3.1 en vue de déterminer
l'infradensité sans résine.
1. 6.1. 3- L'humidité
Le bois est un matériau hygroscopique donc capable
d'absorber et d'en perdre une partie de l'humidité de l'air.
On appelle humidité ou degré d'humidité
d'un bois, la quantité d'eau qu'il renferme,
exprimée en pourcentage de son poids à
l'état anhydre.
Le bois sur pied ou venant d'être abattu referme une
quantité d'eau considérable, celle ci dépend de l'essence,
de la saison et de la partie de l'arbre que l'on considère.
En général, la teneur en eau est maximale dans les
racines, moindre dans les branches et minimale dans le tronc.
On peut distinguer les taux d'humidité suivants :
Bois saturé
|
30%
|
Bois mi - sec
|
23 - 30%
|
Bois commercial
|
18 - 22%
|
Bois sec à l'air
|
13 - 17%
|
Bois desséché
|
13%
|
1.6.1.4 La rétractibilité
Différents normes définissent le retrait du bois
comme étant la variation de la dimension d'une éprouvette
standard quand elle passe de l'état saturé à l'état
sec à l'air (12 % d'humidité).
Ce phénomène se manifeste dés que
l'humidité du bois devient inférieure au point de saturation des
fibres (~ 30% d'humidité) ; il est particulièrement influence par
l'angle des microfibrilles.
Aux trois axes d'orthotropie du bois, correspondent trois
types de retrait qui sont : le retrait axial (ou longitudinal), le retrait
tangentiel et le retrait radial ; le retrait volumétrique est
très souvent calculé comme étant la somme de ces trois
retraits. Dans le plan transversal, l'anisotropie du retrait est définie
comme étant le rapport du retrait tangentiel au retrait radial.
SELMI (1976 op. cit.) cite une rétractibilité
volumique totale, pour le Pin d'Alep d'environ 11.7 % : il ajoute que cette
rétractibilité augmente du coeur vers l'écorce, mais cette
augmentation perd de son importance avec la hauteur tandis que le coefficient
de rétractibilité, pour cette même essence est de l'ordre
de 0.4 %. Ceci montre, conclue t-il, que le bois du Pin d'Alep est moyennement
nerveux et convient bien comme bois de service et de construction.
TISCHLER (1971 op. cit.) et RAHME (1972) ont comparé,
la rétractibilité du Pin d'Alep avec celle des autres Pins et
montrent, que celle-ci est légèrement inferieure à la
rétractibilité des autres espèces. Cela semble
d'être dû, souligne TISCHLER, à la haute teneur en
résine du Pin d'Alep.
POLGE et KILLER (1970 op. cit.) ont également
étudié la stabilité dimensionnelle du Pin d'Alep et du Pin
maritime de Tunisie, sur carotte de sondage (tableau 1.6). Ils trouvent des
valeurs peu différentes entre les deux espèces.
Tableau 1.5. Comparaison des retraits mesurés à
différents pourcentage d'humidité du bois de Pin d'Alep et du
bois de pin maritime (d'après Polge et Keller, 1973).
|
Essences
|
A
|
B
|
C
|
D
|
Retrait radial, état saturé à sec
à l'air
|
Pin d'Alep Pin maritime
|
3.427 3.006
|
3.145 3.563
|
3.297 3.729
|
3.431 3.571
|
Retrait radial, état saturé à
anhydre
|
Pin d'Alep Pin maritime
|
5.384 4.983
|
4.739 5.798
|
5.111 6.024
|
5.190 5.925
|
Retrait tangentiel, état saturé à sec
à l'air
|
Pin d'Alep Pin maritime
|
5.638 4.933
|
4.37 4.933
|
5.19 5.364
|
5.09 5.138
|
Retrait tangentiel, état saturé à
anhydre
|
Pin d'Alep Pin maritime
|
8.422 6.902
|
7.069 7.460
|
7.939 7.600
|
7.439 7.354
|
A, B, C, D : ce sont les quatres stations
d'échantillonnage
|
TAKAHASHI & al. (1983 op. cit.), citent les retrait du Pin
d'Alep et du Pin maritime déterminés de l'état vert
à l'état anhydre (tableau 1.7)
Tableau 1.6. Comparaison des retraits du bois de Pin d'Alep
et ceux du bois de pin maritime mesurés dans différents pays
méditerranéens (d'après Takahashi, 1973).
Pinus Halepensis Mill.
|
Pinus Pinaster Ait
|
Rr %
|
Rt %
|
Rv %
|
Pays d'origine
|
Rr %
|
Rt %
|
Rv %
|
Pays d'origine
|
4.71 4.70 2.32 4.07 6.66
|
7.54 7.70 3.84 5.97 9.05
-
|
16.4 13.4 6.57 10.33 14.12 12.7
|
Espagne Espagne Yougoslavie Yougoslavie Yougoslavie Espagne
|
3.33 4.25 3.84 5.0 3.86 3.33
-
-
-
-
|
6.44 8.37 6.56 8.5
7.25 6.44 -
-
-
-
|
14.2 10.6 14.7 14.0 14.8 14.2 9.4 11.5 14.2 17.7
|
Espagne Espagne Espagne Portugal Espagne Espagne Espagne
Espagne Espagne Espagne
|
Légende : Rr, Rt, Rv : sont
respectivement
Le retrait radial, Le retrait tangentiel,
|
Le retrait volumétrique calculés de l'état
vert à l'état anhydre.
1.6.1.4 LES RETRAITS :
En dessous de 30 % d'humidité environ (point de saturation
des fibres), le bois présente la particularité de changer de
dimensions en fonction du taux d'humidité.
La rétractibilité, rappelons le est un
défaut important du bois qui s'exprime d'une façon
différentielle suivant les trois axes d'anisotropie : l'axe longitudinal
ou axial, l'axe tangentiel et l'axe radial.
Les retraits ont été mesurés entre deux
états :
- un état d'humidité supérieure à 30
%. Il a été obtenu par immersion des échantillons dans
l'eau pendant 24 heures.
- L'état sec à l'air, obtenu par un
séjour des échantillons dans une salle à
température constante dans laquelle des témoins (des
tronçons de carottes) ont été pesés
régulièrement jusqu'à la stabilité de leur poids
puis mis à l'étuve pendant 24 heures à 102.5°c pour
déterminer leur humidité. Celle-ci était de l'ordre de 11
% (de 10.5 % à 11.5 %).
Nous avons aussi pris en compte le rapport entre le retrait
tangentiel et le retrait radial appelé anisotropie du retrait du bois
(A) :
Les retraits (et l'anisotropie) indiqués par la suite sont
des retrait entre le point de saturation des fibres (H > 30 %) et une
humidité d'équilibre moyenne de 11 %.
La saisie du retrait axial est extrêmement délicate
en raison des fibres valeurs obtenues sur le bois normal.
L'expérience a montré que les variations
dimensionnelles globales mesurées sur des carottes de 5 mm de
diamètre n'excèdent que très rarement la cinquantaine de
microns. Dans ces conditions les sources d'erreurs peuvent être
nombreuses.
Une légère pénétration des
mâchoires du capteur dans le bois, due à une dureté
localement plus faible au niveau du point de mesures, entraine un
résultat tout à fait aberrant.
NEPVEU en 1991 note que du fait de ces valeurs très
faibles dans le bois normal (de l'ordre de 0.1 % à 0.3 %), les
éventuelles variations de retrait longitudinal pouvant intervenir dans
le bois normal de l'arbre n'ont pas de signification technologique.
En raison de ces divers arguments, ont n'avons pas pris en
considération le retrait axial dans la présente étude.
1.6.1.4.a Le retrait tangentiel
Il a été déterminé sur l'ensemble
des 240 carottes (entières) à partir de mesures de
diamètres réalisées au capteur électronique (fig.)
monodirectionnel piloté par un programme conçu par PERRIN (PERRIN
et FERRAND, 1984).
La translation de la carotte entre les deux palpeurs a permis
de réaliser dans notre cas une mesure de diamètre tous les 1/4 de
mm. Les mesures ont été prises sur la longueur totale de
l'échantillon de l'écorce (à 5 mm du bord de carotte) vers
le coeur.
Pour chaque état (état saturé et état
sec à l'air), nous avons constitué un fichier de données
saisies suivant l'ordre de mesure simulant ainsi le profil de
l'échantillon.
Chaque fichier ou profil de dimension a été
découpé en quatre séries (numérotées de 1
à 4 du coeur vers l'écorce) ayant le même nombre de
données.
Tout se passe comme si la carotte avait été
découpée en quatre morceaux numérotées de 1
à 4 (du coeur vers l'écorce) et sur chaque desquels nous devions
faire des mesures à l'état saturé et à
l'état sec à l'air.
A ce titre nous tenons à préciser que pour une
carotte donnée, le profil de mesure à l'état saturé
contient plus de données que dans le cas de l'état sec à
l'air du fait que la longueur de l'échantillon à l'état
sec (Lc) est inferieure à longueur de l'échantillon à
l'état saturé (Ls).
Si Ds représente la moyenne des diamètres des
"N" mesures successives de la série "X" à l'état
saturé et Dc la moyenne des diamètres à l'état sec
à l'air pour la même série "X", son retrait tangentiel
calculé par rapport aux dimensions saturées (conformément
à la norme AFNOR NF B 51- 006) a pour expression :
1.6.1.4.b Retrait radial :
Chacune des 240 carottes a été
découpée en quatre zones de longueurs sensiblement gales (ceci
non pas en fonction du bois juvénile, duramène, aubier ce qui
aurait fait des tronçons de longueur inégale, mais dans le but de
simuler les quatre série de donnée correspondent aux quatre zone
dans le cas du retrait tangentiel) et numérotées de 1 à 4
du coeur vers l'écorce.
Nous avons déterminé la longueur "L" de chaque
segment de carotte (appréciée à l'aide d'un palpeur
micrométrique donnant une précision de lecture au 1/100eme de mm)
dans les deux états saturé et sec à l'air.
La formule du retrait radial est analogue à celle du
retrait tangentiel soit :
1.6.1.5 MESURE DU TAUX DE RESINE :
Le taux de résine é été déduit
pour chaque zone directement par différence des poids anhydre avant et
après dérésinement.
Si « Par » est le poids anhydre de l'échantillon
avec résine et « Pas » son poids sans résine a
été calculé grâce à l'expression suivante
:
Par - Pas
RES % = X 100
Pas
|
MESURE DE LA LARGEUR MOYENNE DES CERNES :
La largeur moyenne de cerne dépend assez fortement de
l'espèce, de la fertilité de la station et du traitement
sylvicole et aussi avec la longueur de la période de
végétation et évolue avec l'âge de l'arbre.
L'épaisseur de l'accroissement annuel chez les
conifères en général diminue significativement avec
l'âge des arbres. Chez le pin d'Alep nous assistons à une
croissance très lente sanctionnée par la formation de cernes
fins.
A fin de facilité la lecture des cernes, les
tronçons des carottes ont été légèrement
rabotés dans la direction perpendiculaire au fil du bois.
La largeur moyenne des cernes de chaque échantillon a
été déduite en reprenant la mesure de la longueur
utilisée pour le calcul de retrait radial rapportée au nombre de
cernes correspondants.
1.6.1.7- BOIS JUVENILE ET BOIS ADULTE
Le terme bois juvénile décrit le bois pendant
les premières années du fonctionnement cambial de chaque
unité de croissance, même si celle-ci est formé par un
individu adulte. Le bois juvénile est donc le bois le plus ancien de
chaque unité de croissance (CHANSON, 1988).
Des différentes études ont montré
l'existence d'un bois formé par un certain nombre de cernes
situés à proximité de la moelle et
caractérisé chez les résineux par leur grandes largeurs de
cernes. Leur texture peu élevée, la faible longueur de leurs
trachéides, leur retrait axial relativement important et par leur faible
densité, ce type de bois est connu sous le nom de juvénile
(MAATOUG, 1998).
Selon POLGE (1990), le bois juvénile est
élaboré sous l'effet d'un excès d'hormone de croissance,
tant qui existent des branches vivantes au niveau considéré, il
représente donc un volume d'autant plus important que la croissance est
plus rapide et la durée de vie des branches plus longue.
L'étude de ce type de bois est particulièrement
intéressante, car elle peut notamment ouvrir la voie dans le cas ou des
corrélations entre juvénile et adulte sont fortes au choix
précoce d'arbres aux qualités technologiques
élevées (DILEM, 1992).
Le bois adulte est de couleur clair et
généralement reconnaissable par le contraste qu'il offre avec le
bois juvénile plus foncé, mais cette différence de couleur
est peu accentuée sur des bois de couleur claire, notamment les
résineux.
Le bois adulte est inférieur en qualité que le
bois juvénile et il n'est généralement pas utilisé
par les fabricants de meubles. De plus, il n'offre pas la même
résistance à la détérioration fongique et aux
attaques des insectes coléoptères à cause des hydrates de
carbone stockés dans certaines de ses cellules.
1.6.2 LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES
GIORDANO (1976) a donné les principales
caractéristiques mécaniques du Pin d'Alep et
note :
o une résistance à la compression axiale de 3
à 6 daN, o une résistance à la flexion de 5.80 à 14
daN,
o un module d'élasticité en flexion de 950 à
1800 daN, o une résistance au choc peu élevée,
o une fissilité moyenne
o et enfin une dureté peu élevée
Le C.I.C.B.L a également comparé les
caractéristiques mécaniques des mêmes essences figurant sur
le tableau 1.2 du paragraphe 1.6.1.1 et conclut que pour :
o une résistance à la compression axiale et
à la flexion :
les meilleurs résultats sont obtenus par le Pin noir
d'Autriche,
o la résistance au fendage (fissilité) et
l'adhérence des fibres (traction) : les meilleurs résultats sont
obtenus par le Pin d'Alep.
TICSHLER (1971, op.cit.) a soumis deux lots
d'échantillons de Pin d'Alep (provenant de Palestine) aux essais
mécaniques, l'un à l'état vert, le second à
l'état sec à l'air avec une humidité de 12 %.
L'ensemble des essais mécaniques étudiés par
cet auteur sont récapitulés comme suivantes :
- résistance à la rupture du bois augmente le long
du rayon, du centre de la grume vers l'écorce mais diminue du pied au
sommet de la tige,
- La résistance à la flexion dynamique du bois vert
est supérieure à celle du bois à l'état sec
à l'air,
- L'augmentation de la résilience est de 1,6 % lorsque
l'humidité augmente de 1 %,
- Les différences entre le cisaillement appliqué
en direction radiale et celui en en direction tangentielle ne sont pas
significatives. Il en est de même pour la résistance à la
traction perpendiculaire aux fibres. Ainsi, la contrainte de la rupture
à l'état sec à l'air est de 23,4 kg/cm2 lorsque
la force est appliquée en direction radiale et de 24,8 kg/cm2
quand elle s'agit en direction tangentielle,
- Lorsque le bois à l'état vert, la
résistance au fendage augmente au centre de la tige vers
l'écorce, - La dureté du bois vert n'est que de 60 % de celle du
bois à l'état sec à l'air,
- Il existe une relation étroite entre la densité
et les propriétés mécaniques du bois,
- Enfin l'humidité du bois est l'un des plus importants
facteurs qui influe sur la résistance du bois.
EL ABID en 1980, a étudié les
caractéristiques technologiques des deux essences forestières
marocaines (Pin d'Alep et Pin maritime) et leur aptitude à produire du
bois de mine.
Pour réaliser cette étude, l'auteur a
procédé à des essais mécaniques sur un lot de 70
poteaux dont 35 poteaux ont été sollicités en flambement
et 35 autres en flexion.
Pour cette étude, auteur a voulu montrer l'influence de
la grosseur des noeuds et de la largeur des cernes sur la contrainte « R
» (contrainte de rupture) ; le tableau 1.8 récapitule les
principales caractéristiques obtenues sur le bois testés.
Aux conclusions consignées sur le tableau 1.9, EL ABID
ajoute les renseignements suivants :
- la texture du bois semble être liée à
l'âge du peuplement dont il est tiré.
Cette texture parait influencer les qualités
mécaniques du bois,
- la contrainte de rupture parait indépendante de la
section,
- pour le Pin d'Alep elle semble être peu sensible aux
variations de largeur des cernes et à la grosseur des noeuds
contrairement au Pin maritime.
Tableau 1.8. Résume les résultats de
l'influence des noeuds et de la largeur de cernes du bois De Pin d'Alep et du
Pin maritime sur la contrainte de rupture (selon EL ABID, 1981).
|
INFLUENCE DE LA CROISSENCE DES NOEUDS SUR LA CONTRAINTE
« R »
|
INFLUENCE DE LA LARGEUR DES CERNES SUR LA CONTRAINTE «
R »
|
P
I N
D '
A
L
E P
|
F
L
E
X
I
O N
|
Les noeuds de petites dimensions ont peu
d'influence sur la résistance mécanique du bois Les
noeuds de plus de 3 cm de diamètre, jouent
en défaveur de la résistance mécanique du
bois
|
La largeur des cernes n'a qu'une influence
faible sur la résistance des poteaux
|
F
L
A
M
B
|
le rôle des noeuds parait moins important qu'en
flexion
les noeuds de petites dimensions paraissent -
favoriser la résistance mécanique du bois
|
- la largeur des cernes semble avoir plus d'influence sur la
résistance du bois
|
P
I
N
M A R
I T
I
M E
|
F
L
E
X
I
O N
|
- les noeuds de petites dimensions
n'affectent pas la résistance des poteaux
|
- La largeur des cernes a une influence sur
la résistance à la flexion (r =0.81) les bois dont
les cernes ont une largeur > ou = à 7.4 mm n'ont
pas donné satisfaction
|
F
L
A
M
B E M E
N T
|
de même, les noeuds de petites dimensions ne
semblent pas affecter la résistance du bois.
Par contre les noeuds de 4 à 5 cm
considérés -
comme fortes dimensions, affecte la résistance
du bois.
|
- les cernes avec plus de bois initial, influent fortement
la résistance au flambage : le bois initial constitue une zone de
faible résistance, les cernes larges favorisent la rupture par
glissement des fibres et non par sectionnement.
|
1.7 VALORISATION ET UTILISATION DU BOIS DE PIN D'ALEP
:
Les emplois de Pin d'Alep restent assez limités ; on en
fait surtout de la caisserie, des lamelles pour confection de cageots à
primeurs, de la laine de bois, des encadrements d'huisseries extérieures
et des lattes.
Le Pin d'Alep était utilisé par les scieurs pour
faire de la palette et notamment les carrelets, pièces d'assemblage,
utilisant largement du bois déroulé, cependant cet usage a
tendance à disparaître souligne BADEL (1986).
PLAISANCE (1976) affirme qu'on faisait du charbon à partir
du bois de Pin d'Alep, qui était utilisé pour le travail des
métaux.
En Algérie, le Pin d'Alep de « race noble»
(Djelfa) fut utilisé dans la fabrication des allumettes (SIMONET, 1970)
; on en faisait également des traverses après injection, des
poteaux télégraphiques et de mine. Actuellement le bois de cette
essence est largement utilisé dans la fabrication des chalets. Au MAROC,
on l'utilise pour le même usage et comme bois de mine.
Le Pin d'Alep est utilisé dans la papeterie, dans les
mêmes conditions que les autres résineux français et on en
fait uns grosse consommation en Italie. Il produit une pâte à
fibres longues, qui donne notamment de bon résultat par le
procédé KRAFT.
L'âge des arbres a une influence sur les
caractéristiques papetières du bois de Pin d'Alep ; plus l'arbre
est vieux plus le rendement chute a remarqué ABES (1987) en testant par
le procédé POMILIO, les aptitudes papetières de trois
arbres de Pin d'Alep (d'Algérie) d'âge différent (20,40et
60 ans) ; le rendement optimal en fibres (45.2 %) et les meilleurs
propriétés mécaniques (longueur de rupture,
résistance à la déchirure, à l'éclatement et
pliage) ont été obtenus avec la pâte du bois de pin d'Alep
de 20 ans.
Ainsi, le bois de Pin d'Alep peut avoir de grandes
possibilités d'emplois. Il faut également souligner sa valeur
décorative, et le rôle qu'il joue dans la protection des bassins
versants et dans la lutte contre la désertification c'est le cas du
barrage vert en ALGERIE où il est choisi comme essence de
première importance dans les compagnes de reboisement (DILEM, 1992).
Chapitre II
Les caractéristiques physiques de base du
bois
de Pin Maritime
2.1. DESCRIPTION DE L'ESPECE :
C'est un résineux au fût flexueux qui peut
dépasser 20 m de hauteur avec une cime étalée et peu
compacte. Son écorce, très épaisse et profondément
Crevassée est brun violacé. Les aiguilles, groupées par
deux, sont vertes Foncé et très longues (10 à 20 cm). La
floraison du Pin maritime a lieu en avril mai. Les fruits sont des cônes
très gros (10 à 18 cm de long).
Le Pin maritime est une essence de pleine lumière qui
demande une légère humidité de l'air et une
pluviométrie d'au moins 600 mm/an. Il supporte la sécheresse
estivale, mais est sensible au froid au dessous de -15°C.
|
|
Le Pin maritime croît sur des sols profonds, même
acides et pauvres, voire hydromorphes. Par contre, il ne tolère pas le
calcaire. Son enracinement est d'abord plongeant, puis devient traçant
avec l'age.
Le Pin maritime est peu sensible aux abroutissements et aux
frottis des cervidés sauf cas exceptionnels (densités
élevées d'animaux). Ses ennemis sont nombreux. Il peut s'agir
d'insectes (Chenille processionnaire, Pyrale du tronc, Mineuse des bourgeons,
scolytes, Hylobe, ...) ou de champignons (Fomès, Armillaire, rouilles
diverses, ...).
Le Pin maritime croît rapidement dans le jeune âge.
Sa production moyenne se situe aux alentours de 8 m3/ha/an et peut atteindre 15
m3/ha/an. Il est exploitable entre 40 et 60 ans.
Son bois à coeur rouge sombre est assez lourd et riche
en résine. Il est principalement utilisé en : parquet, lambris,
poteaux, caisserie et pâte à papier. Les belles billes de pied
sont déroulées pour la fabrication des panneaux de
contreplaqués.
Le pin maritime occupe une aire morcelée, restreinte
à l'ouest du bassin méditerranéen et à la
façade atlantique au sud ouest de l'Europe. Il présente une
grande variabilité infra spécifique, dont la nature discontinue
reflète la mosaïque de son aire naturelle. Ceci avait conduit par
le passé à proposer une classification en deux
sous-espèces (atlantique et mésogéenne). Aujourd'hui les
données plus récentes permettent d'admettre une espèce
unique et l'existence de plusieurs races géographiques. Le pin maritime
se trouve dans le sud-ouest et le sud-est de la France, en Corse, au Portugal,
en Espagne, sur le littoral nord africain (Rif et Atlas marocains,
Algérie, Tunisie), ainsi en Italie.
2.1.1. Origine
Les pins appartiennent au plus vieux genre de la famille des
Pinaceae, apparu au mésozoïque entre -190 et -136 millions
d'années (figure 4), sous des latitudes moyennes. Pendant le
crétacé, de -136 à -65 millions d'années, le genre
Pinus s'est différencié en 2 sous-genres correspondant
aux Strobus et aux Pinus. Durant cette période, les
pins colonisèrent tout l'hémisphère nord. Les changements
climatiques qui se sont produits au cours de l'éocène (de-54
à -35 millions d'années) ont eu un impact à la fois sur la
fragmention et sur l'expansion des populations. En effet, une forte
chute de la température et de l'humidité à
la fin de cette période, a favorisé l'extension des pins dans les
latitudes moyennes et a, de plus, conduit à l'émergence des
angiospermes.
Des études basées sur l'analyse des fossiles ont
montré que les pins se trouvaient en abondance, au cours du
miocène (de -26 à -7 millions d'années), en
Amérique du Nord, en Europe ainsi qu'en Asie. Les ancêtres directs
des pins actuels proviennent de cette période.
Figure 2.1: Surface occupée par le pin
maritime dans les pays de son aire naturelle (x1000ha). D'après Ribeiro
(2001).
2..1.2. Taxonomie
Le genre Pinus contient plus d'espèces que
n'importe quel autre genre du groupe des conifères. Le sous-genre des
Pinus (Diploxylon) est lui même subdivisé en
sections et sous-sections.
La position systématique du pin maritime (Pinus
Pinaster Ait. ou Pinus maritima Mill.) dans la classification
actuelle est la suivante (d'après Farjon, 1984) :
Tableau 2.1 : la classification
systématique du pin maritime (Pinus Pinaster Ait.),
(d'après Farjon, 1984)
Embranchement
|
Phanérogames
|
Sous-embranchement
|
Gymnosperme
|
Ordre
|
Pinales
|
Famille
|
Pinacées
|
Genre
|
Pinus
|
Sous-genre
|
Pinus
|
Section
|
Pinaster
|
Sous-sections
|
Australes
|
Espèce
|
Pinaster
|
L'évolution du genre Pinus a récemment
été étudiée à partir de différentes
approches, basées notamment sur les marqueurs moléculaires.
Certaines indications laissent à penser que les pins localisés en
Méditerranée ont migré depuis l'Asie de l'Est le long des
barrières montagneuses de l'Himalaya. Cependant, en se basant sur les
divergences de séquences de régions chloroplastiques (faites pour
les pins d'Eurasie), il apparaît que les provenances
Méditerranéennes forment un groupe appartenant au sous-genre des
diploxylon, au travers duquel on retrouve P. Pinaster, P.
canariensis et P. pinea (Wang et al., 1999).
2.1.3. Description biologique et habitat
Le pin maritime est une espèce sempervirente à
longévité moyenne, bien qu'il puisse atteindre les 200 ans. Dans
la pratique sylvicole, on l'exploite entre 45 et 60 ans. Sa croissance est
rapide et peut atteindre, à l'âge adulte, une taille comprise
entre 20 et 35 mètres de haut.
Son tronc est flexueux à la base avec une écorce
rougeâtre épaisse et crevassée. Son houppier est conique,
étalé, et peu compact. Les aiguilles sont rigides. Elles
présentant des stomates sur les deux faces et sont regroupées en
fascicules de deux aiguilles, pouvant dépasser 15 à 20cm de long
(figure 2.2.A.). Le système racinaire du pin maritime
est double, traçant et plongeant (figure 2.2.B.).
Figure 2.2 : description du pin maritime.
A): Parties aériennes. a : graine ;
b : aiguilles ; c : fascicule; d
: tronc et branches ; e : cône.
B) : système racinaire. a : racine plongeante ; b :
racine traçante. (D'après Farjon, 1984).
Sur le plan du régime de reproduction, le pin maritime
est une espèce monoïque, allogame qui fleurit en avril/mai
produisant un pollen abondant, à dispersion anémophile. Les
cônelets, apparaissent précocement, entre 5 et 8 ans, pour former
des cônes volumineux (10 à 18cm), faiblement
pédonculés, bruns luisants qui contiennent des graines
ailées (anémochorie). Sur le plan moléculaire, son
caryotype est diploïde et présente 24 chromosomes (2n=2x=24,
Saylor, 1964) métacentriques ou sub-métacentriques, comme chacune
des espèces du genre.
Au niveau de son habitat, c'est un arbre qui s'adapte
très bien sur un sol sableux, pauvre et acide (podzols, sables
dunaires), tel que celui des Landes de Gascogne. Bien adapté aux climats
maritimes très tempérés, à température douce
et régulière, le pin maritime exige une légère
humidité de l'air, beaucoup de lumière (héliophyle), mais
il supporte une sécheresse estivale modérée. Cependant, il
reste sensible aux fortes gelées, surtout pour les provenances
Méditerranéennes. Enfin, le pin maritime possède de
nombreux ennemis comme la chenille processionnaire, la pyrale du tronc
(Kleinhentz, 1998), les cochenilles et certains champignons (Desprez-Loustau et
Dupuis, 1994).
2.1.4. Répartition géographique
Différentes études ont montré que les
changements climatiques rencontrées en Europe au cours du quaternaire
(de -2,4 millions d'années jusqu'à maintenant), ont joué
un rôle majeur dans la distribution géographique et
phylogénétique des plantes herbacées et des arbres
(Taberlet et al. 1998). En effet, les périodes glaciaires et
inter-glaciaires ont agi en diminuant ou en agrandissant leurs aires de
répartitions naturelles (Hewitt, 2000). Les oscillations successives
entre ces périodes du pléistocène (de - 2,4 à -0,01
millions d'années) ont créé des îlots refuges, qui
ont constitué la base génétique pour chaque recolonisation
(Taberlet et al., 1998). Pour le pin maritime, sa distribution actuelle semble
directement reliée à la dernière glaciation (de -0,7
à -0,01 million d'années, Baradat et Marpeau-Bezard, 1988).
Cependant, la répartition géographique du pin maritime a
été largement modifiée par la main de l'homme au cours des
150 dernières années (Le Maitre, 1998).
Le pin maritime est donc une espèce autochtone du
bassin méditerranéen occidental et de la façade
atlantique, entre les latitudes 31° et 46° nord et les longitudes
9° et 13° est. Bien que le pin maritime nécessite un habitat
bien caractéristique, c'est une espèce qui possède une
aire naturelle de répartition très morcelée, aux
régimes climatiques et aux caractéristiques pédologiques
très diverses. En effet, l'aire naturelle du pin maritime s'étend
du sud au nord, du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc) à la
Vendée (France) et d'ouest en est, du Portugal à l'Italie (figure
2.3.A.). Même si le pin maritime est une essence colonisatrice, son aire
d'extension naturelle reste faible.
Cependant, le pin maritime a été introduit au
Chili (100 000 ha), en Australie occidentale (50 000 ha), en Afrique du Sud (40
000 ha), en Argentine, en Nouvelle-Zélande (3 000 ha) et en Grèce
(10 000 ha). Des tentatives d'introduction ont également
été réalisées en Corée, Uruguay et aux
Etats-Unis. Actuellement, le pin maritime est étendu sur une surface de
500 000 hectares en Australie de l'ouest sur des surfaces
caractérisées par des sols salins (figure 2.3.B.).
En France, on le rencontre à l'état naturel dans
le massif des Maures et de l'Estérel (Cévennes), dans les basses
montagnes du Var et des Alpes-Maritimes, dans les Corbières ainsi qu'en
Corse. Son aire de végétation a ensuite été
étendue par plantation, principalement dans les Landes de Gascogne, puis
tout le long de la façade Atlantique, des Pyrénées
à la Bretagne (PoitouCharentes, Vendée, Sarthe, Basse-Normandie).
On le retrouve aussi dans la région Centre, notamment en forêt
d'Orléans et en Sologne. La forêt Landaise représente
environ 1 million d'hectares, répartis sur 3 départements : la
Gironde, les Landes. Cette forêt est un bloc homogène de 200km du
nord au sud et de 150km d'est en ouest.
Figure 2.3 : A): Aire de
répartition naturelle du pin maritime ( ). B): Pays
où le pin maritime a été
Introduit (*).
2.2. La structure macroscopique et microscopique du
bois de pin maritime:
2.2.1. La structure macroscopique :
Le bois est une matière fibreuse, ligneuse plus au
moins dense qui compose le tronc, les branches et les grosses racines des
arbres et des arbrisseaux, c'est la principale partie employée et
transformée de l'arbre. C'est un ensemble de tissus résistants
composés de fibres ligneuses, de parenchyme, de vaisseaux, le bois est
composé de deux parties plus au moins distinctes qui sont l'aubier et le
duramen. (MOVASSAGHI, 1985).
a) l'aubier:
C'est la partie vivante du bois, ses couches successives
servent au transport de la sève brute et à l'accumulation de la
matière nutritive. Chez le Pin maritime, cette partie du bois est bien
distincte, sa couleur est jaune pâle.
b) le duramen:
A l'inverse de l'aubier, le duramen est un ensemble de
cellules mortes, de couleur foncée appelé aussi bois mort ou bois
parfait. Il est composé de membranes épaisses et dures,
marqué par l'absence de la circulation des éléments
nutritifs.
La transformation de l'aubier en duramen est appelée
duraminisation, le duramen chez le Pin maritime est brun rougeâtre
souvent très engorgé de résine.
c) L'écorce:
C'est un tissu protecteur constitué anatomiquement par
une assise de cellules mortes formant l'assise
subéro-phéllodermique. Ce tissu est appelé aussi le suber,
le Pin maritime est de couleur brun violacé, rouge sombre en profondeur,
profondément gerçurée et très épaisse en
vieillissant.
d) cernes:
Le cerne est la matière ligneuse fabriquée par
l'arbre au bout de l'année. Chez les résineux des pays
méditerranéens, les cernes sont très visibles
contrairement aux arbres des pays tropicaux; ils sont de se fait un indice
très précieux pour dénombrer l'âge de l'arbre en
comptant le nombre de cernes à la base du tronc. (JAQUIOT, 1955).
2.2.2. La structure microscopique du bois de Pin maritime
:
Le bois est constitué de deux tissus fondamentaux:
a) le parenchyme:
C'est un tissu formé de cellules vivantes qui assurent
le transport et le stockage des métabolites d'après l'orientation
des cellules et leurs organisations on distingue un parenchyme axial et un
parenchyme radial.
b) le sclérenchyme:
C'est un tissu formé d'éléments cellulaires
morts à parois épaisses, il assure la conduction de la
sève brute et le soutien de l'arbre.
2.3. La structure fine et la composition chimique du
bois:
Le bois est un ensemble de tissus résistants
secondaires qui forment le tronc, branches et racines des plantes ligneuses. Le
bois est un tissu végétal multifonctionnel il assure à la
fois : la conduction de la sève brute, le stockage d'énergie, les
cellules de parenchyme contiennent du réserves les matières
nécessaires à certains moments à la nutrition de l'arbre
et le stockage des réserves physiologiques et biomasse, le maintien de
végétal.
Cest ensemble de fonctions laisse envisager une structure
complexe et extrêmement élaborée tant au niveau de
l'organisation dans l'espace des cellules constitutives du bois que de la
structure même de ces cellules. (CHANSON, 1988).
La composition chimique du bois montre que trois
éléments constituent à ceux seuls prés de 99% de la
matière ligneuse; chimiquement le bois se compose de 50% de carbone, 42
% d'oxygène, 6% d'hydrogène, 1% d'azote et 1% de matières
minérales diverses mis a par les composants des parois cellulaires qui
constituent l'essentiel de la masse du bois celui-ci contient des substances
protéiques et des matières de réserves (amidon, sucres, et
lipides ) dans les cellules vivantes, et une quantité importante de
tanins, résine et gommes; ainsi que l'eau pour pouvoir établir
des corrélations entre la composition chimique et les
propriétés mécaniques ces trois éléments
sont::
1) la cellulose: élément constitutif
majeur du bois; l'activité photosynthétique des
végétaux produit annuellement 50 milliards de tonnes de glucosane
et en se fait la molécule organique la plus abondant ment
synthétisée et une ressource inépuisable.
2) Les hémicelluloses: des poly saccharides qui
ont même formule élémentaire que la cellulose (C6H10O5N)
Mais dont l'hydrolyse donne d'autre sucres (mannose en
particulier) et des pentoses
3) les lignines: forment la fraction non glucidique la
plus importante des parois végétales ce sont des polymères
complexes de nature essentiellement phénolique. (MOVASSAGUI, 1985).
Tableau 2.2 : pourcentage des principales
composantes massiques du bois (Dilem, 2009).
|
Composition massique du bois (%)
|
Résineux
|
Feuillus
|
Rôle
|
Cellulose
|
40 - 45
|
38 - 50
|
Renfort
|
Hémicellulose
|
7 - 15
|
19 - 26
|
Matrice
|
Lignine
|
26 - 34
|
23 - 30
|
Matrice
|
Extractible
|
4
|
4
|
Lubrifiant
|
Cendres
|
< 1
|
< 1
|
-
|
2.4. Le bois de compression:
Le bois de réaction chez les résineux se forme
généralement lorsque l'arbre tend à retrouver un port
vertical ; il est d'ordinaire plus dense et plus dur que le bois normal ; il
s'y traduit par des cernes de plus grande largeur, en sorte que leurs sections
sont excentrées et que leur moelle se trouve déportée vers
la partie supérieure, nous notons également au niveau du bois de
compression une transition très progressive entre le bois de printemps
et le bois d'été (DILEM, 1992).
Il est situé dans la partie inférieure ou
soumise à une compression des troncs penchés ou des branches, il
se trouve dans le cerne excentré qui contient une proportion
anormalement élevée de bois final dans la zone de croissance plus
rapide (MOVASSAGHI, 1985).
2.5. La résine:
Le nom "résine" désigne en général
un produit organique amorphe solide ou semi fluide facilement fusible;
insoluble dans l'eau. C'est l'ensemble des substances très visqueuses
à grandes chaînes moléculaire, le terme "gemme" est
attribué plus particulièrement à la résine
d'origine végétale. (MAATOUG, 2003)
D'après OUDIN (1938), il semblerait que la
quantité de résine produite est liée à la vigueur
de l'arbre. Ainsi les arbres vivent sur des soles fertiles produisent plus de
résine que ceux vivent sur des stations pauvres.
2.6. La teneur en résine :
Cette caractéristique semble actuellement retenir moins
l'attention que d'autres propriétés du bois, au point qu'il n'y
est même pas fait allusion dans des études récentes
(NICHOLIS, PERRY, HOPKINS, 1968 OP. CIT.), qui prennent seulement en
considération la fibre torse, la longueur des trachéides, la
densité du bois, le pourcentage de bois d'été et la
vitesse de croissance.
Le bois de Pin maritime est souvent gorgé de
résine ce qui n'est pas un inconvénient pour certains emplois ;
en effet par distillation de la résine, on obtient l'essence de
térébenthine qui trouve son débouché dans
l'industrie da peintures à base d'huiles végétales et en
plus grande quantité de colophane à usages multiples qui,
après traitement peut être employée dans l'industrie
papetière et pour en faire des vernis, des savons ainsi que des
lubrifiants et graisses pour voitures. (R. KELLER ; 1973).
Certains indices laissent pourtant penser que cette tendance
s'inverse et qu'un regain d'intérêt se manifeste vis-à-vis
de la production de la résine. Pour cette raison, et également
pour des raisons techniques, nous avons procédé à son
extraction des échantillons, et évalué les teneurs
correspondantes ; un certain nombre de difficultés d'ordre
expérimental a fait qu'une partie des résultats est
entachée d'erreurs et que quelques-uns seulement peuvent être
considérés comme corrects. En moyenne les
prélèvements contenaient 12.0% de résine.
Les seules différences de teneur apparues entre
familles sont relatives aux cotés est des arbres où se forme le
bois de réaction ; les résultats des cotés ouest n'ont pas
permis de les mettre en évidence alors que, chez cette essence, il
s'agit là généralement du bois normale. Les valeurs
absolues de ces pourcentage semblent un peu élevées ; cependant,
la concordance observée sur les résultats, obtenus
indépendamment dans le cas des carottes droites et dans celui des
obliques. (R. KELLER ; 1973).
2.7. Les propriétés physiques du bois du
Pin maritime:
2.7.1. La densité:
La masse volumique ou bien densité est sans doute de
toutes les caractéristiques du bois, la plus importante; c'est un
paramètre physique qui vise à préciser à un
état d'humidité donné, la quantité massique de
matière ligneuse contenue dans un volume ou dans une section
déterminée de bois produit par le cambium. (POLGE, 1990)
Nous rappelons à ce titre qu'il y'a la densité
réelle du bois; celle de la cellulose et la lignine ou bien la
densité de la matière ligneuse qui constituent les parois des
cellules; elle est constante pour toute les essences est égale à
1,53 pour un degré d'humidité de 15%.
L'infra densité: qui est le rapport entre le poids
anhydre et le volume saturé qui est inférieur à la
densité réelle à cause des vides cellulaires, elle varie
avec l'essence; les conditions de vie de l'arbre et le degré
d'humidité (le climat, le sol, la lumière).
HUGER (1994) in DAKAK (1999) a constaté que la
densité de bois final et la densité de moyenne corrèlent
significativement avec la température et les précipitations.
Une période de végétation humide avec une
température modérée entraînant une densité
importante du bois final chez le Douglas, par contre en temps sec et chaud la
densité demeure faible.
KELLER et al (1976, cité par DAKAK, 1999) ont
montré chez le hêtre que la densité la plus
élevée est observée sur les sols les plus fertiles,
très riche chimiquement avec une forte minéralisation de la
matière organique. Ce sont également des sols, qui par leurs
profondeurs et leurs textures ont une très forte capacité de
retentions en eau.
En revanche (MAZET et al, 1990) in (MAATOUG, 2003) constatent
chez l'Epicéa commun, Sapin pectiné et le Pin sylvestre que
l'effet classe de fertilité s'est révélé
très marqué pour les trois essences, avec une infradensité
plus forte dans la mauvaise fertilité, les mêmes auteurs ont
observés pour les gros Epicéa une infradensité un peu plus
forte en altitude élevée.
2.7.2. L'anisotropie du bois:
Le bois est un matériau anisotrope du fait de la
distribution des différents types de cellules. (MOVASSAGHUI, 1985)
L'anisotropie du bois, c'est-à-dire la variation des
propriétés tant structurelles que mécaniques selon les
directions considérées est parfois très importante; cette
anisotropie découle les modalités de croissance des arbres qui
définissent les trois directions privilégiées
d'étude d'un bois. (CHANSON, 1985)
Les trois directions principales d'anisotropie sont:
a) Radial : lorsque le fil du bois passe par un rayon ligneux
dit bois sur quartier.
b) Tangentielle: lorsqu'il est perpendiculaire à un rayon
de bois sur faux quartier ou sur dosse.
c) Axiale: ou longitudinale est parallèle à l'axe
de l'arbre ou bien fil de bois.
2.7.3. La rétractibilité:
Différentes normes définissent le retrait du
bois comme étant la variation de la dimension d'une éprouvette
standard quand elle passe de l'état saturé à l'état
sec à l'air (12% d'humidité) ce phénomène se
manifeste dés que l'humidité du bois devient inférieur au
point de saturation des fibres (30% d'humidité) est
particulièrement influencé par l'angle de micro fibrille. (DILEM,
1992) Aux trois axes d'orthotropie du bois correspondant trois types de
retraits:
a) Le retrait axial: (longitudinal) parallèle au fil du
bois; il est pratiquement négligeable de l'ordre de 1à 2 %o.
b) Le retrait radial: perpendiculaire au premier et
orienté dans la section droite suivant un rayon ou encore
perpendiculaire aux faces des couches annuelles ou au cernes
d'accroissement.
c) Le retrait tangentiel: pris dans une section droite
tangentiellement aux couches annuelles; au cernes d'accroissement ou encore
perpendiculaire à la direction radiale.
d) Le retrait volumétrique: (volumique) il est
très souvent calculé comme la somme de ces trois retraits.
(HERTHATTE et al, 1982); ont qualifié le bois suivant
les valeurs du coefficient de rétractibilité volumétrique
qui est de la variation de volume entre l'état anhydre et l'état
de saturation de l'air.
Pour chaque variation d'humidité comme le montre le
(tableau 1.4.)
Tableau 2.3: qualification du bois en fonction
du coefficient de retrait volumétrique (HEURTEMATTE, 1982)
Valeur de coefficient de retrait volumique
|
Qualification des bois
|
utilisation
|
0.55% à 1%
|
Très nerveux
|
Bois à débiter sur quartier
|
0.35% à 0.55
|
Nerveux
|
Bois de qualité charpente
|
0.15% à 0.35%
|
Pas nerveux
|
Bois de qualité menuiserie et ébénisterie
|
TISCHLER (1972); à comparé la
rétractibilité du pin d'Alep avec celle des autres pins et
montré que celle-ci est légèrement inférieur
à la rétractibilité des autres espèces cela peut
être dû à la haute teneur en résine. (DILEM, 1992)
SELMI (1976), cite une rétractibilité
volumétrique totale pour le Pin maritime varie de 12 à 15%, et
elle augmente du coeur vers l'écorce et diminue avec la hauteur ainsi,
le bois de Pin maritime est moyennement nerveux.
Tableau 2.4: comparaison du bois en fonction du
coefficient de retrait volumétrique d'après (HURTMATTE et al,
1982):
Espèce
|
Retrait volumétrique
total
|
Retrait radial total
|
Retrait tangentiel total
|
Pin sylvestre
|
14.5%
|
5.5%
|
9%
|
Pin maritime
|
12 à 15%
|
6%
|
7.5%
|
Pin d'Alep
|
12.1%
|
4.9%
|
7%
|
2.7.4. La largeur moyenne de cerne:
Il dépend assez fortement de l'espèce, de la
fertilité de la station et du traitement sylvicole et aussi avec
l'âge des arbres. (MAATOUG, 1998).
2.9. UTILISATION DU BOIS DE PIN MARITIME
Principales utilisations connues à valider par une mise
en oeuvre dans le respect des règles de
l'art.
Certaines utilisations sont mentionnées à titre
d'information (utilisations traditionnelles Régionales ou anciennes)
Lambris
Parquet
Face ou contre face de contreplaqué
Meuble courant ou éléments
Moulure
Menuiserie intérieure Menuiserie extérieure
Lamellé-collé
Ossature
Charpente légère
charpente lourde
Emballage- caisserie Coffrage
Poteaux
Revêtement extérieur
Tableau 2.5 : la description
générale du Pin maritime
Nom pilote : PIN MARITIME
|
Famille : PINACEAE
Nom scientifique : PINUS PINASTER
Note : spontané dans l'ouest du bassin
méditerranéen le PIN MARITIME est largement utilisé en
plantation.
|
Description de la grume :
Diamètre : de 20 à 60 cm
Epaisseur de l'aubier : de 6 à 12 cm
Flottabilité : sans objet
Conservation en forets : moyenne
Description du bois :
Couleur référence : jaune
Aubier : bien distinct
Grain : grossier
Fil : droit
Contrefil : absent
Note : l'aubier est jaune pale, le duramen est
jaune veiné du brun rougeâtre, l'odeur de résine est forte
chez le bois frais.
|
Densité* : 0.55
Dureté monnin* : 2.3
Coeff. Retrait volumique: 0.45%
Retrait tangentiel total : 9.0% Retrait radial total :
4.5% Pt de saturation des fibres: 32%
|
DURABILITE NATURELLE ET IMPERGNABILITE DU
BOIS
Les résistances en champignons et aux termites
mentionnées correspondent à des utilisations sous climat
tempéré. Sauf mention particulière relative à
l'aubier. Les caractéristiques de durabilité concernent le
duramen des bois arrivés à maturité : l'aubier doit
toujours considéré comme non durable vis-à-vis des
agents
de dégradation biologique du bois.
|
ASSEMBLAGE
Clouage vissage : bonne tenue
Collage : correct
Note : collage difficile pour les bois à forte teneur en
résine. Mais le séchage au dessus de 70 °C supprime
pratiquement ce problème.
|
PRINCIPALES APPELLATIONS
Pays : Appellations :
Allemagne SEEKIFFER
Espagne PINO MARITIMO
France PIN MARITIME
Italie PINO MARITIMO
Portugal PINHIERO BRAVO
NECESSITE D'UN TRAITEMENT DE PRESERVATION
Contre les attaques des insectes de bois sec : ce bois ne
nécessite pas de traitement de préservation.
En cas d'humidification temporaire : ce bois nécessite un
traitement
de préservation adapté.
En cas d'humidification permanente : l'utilisation de ce bois
n'est pas
conseillée.
Effet désaffutant : normale
Denture pour le sciage : acier ordinaire ou allié.
Outils d'usinage : ordinaire
Aptitude au déroulage : bonne
Aptitude au tranchage : bonne
UTILISATION
Principales utilisations connues à valider par une mise en
oeuvre dans
le respect des règles de l'art.
Certaines utilisations sont mentionnées à titre
d'information (utilisations traditionnelles Régionales ou anciennes)
Lambris
Parquet
Face ou contre face de contreplaqué
Meuble courant ou éléments
Moulure
Menuiserie intérieure Menuiserie extérieure
Lamellé-collé
Ossature
Charpente légère
charpente lourde
Emballage- caisserie Coffrage
Poteaux
Revêtement extérieur
|
PARTiE EXPERiMENTALE
CHApiTRE III
MATERiELs ET METHoDEs
3.1. Description de la zone d'étude : La wilaya
de Tiaret
3.1.1. Caractéristique de la wilaya de Tiaret :
Elle caractérisé aussi par une
géomorphologie hétérogène :
Une zone montagneuse au nord ; La wilaya de Tiaret est
situé à l'ouest de pays, couvre une superficie de 20399,10
km2, elle s'étend sur une partie de l'Atlas tellien au nord
et sur les hauts plateaux au centre et au sud.
Elle se situe entre le massif de l'Ouarsenis occidentale au nord
et les hauts plateaux steppiques du sud à l'ouest, elle est
délimitée par plusieurs wilayas à savoir :
ü Tissemsilt et Relizane au nord ;
ü Laghouat au sud ;
ü Mascara et Saida à l'ouest ;
ü Djelfa et Médéa à l'est
La région de Tiaret est caractérisée par un
relief varie et une altitude comprise entre 800-1200
m.
Leur superficie est répartie comme suite :
ü Superficie agricole utile SAU : 684851 ha ;
ü Forêts : 141842 ha ;
ü Terres incultes : 10000 ha ;
ü Steppe et alfa : 199.217 ha.
ü Les hautes plaines au centre des espaces semi-arides au
sud, ceci démontre la variation des paysages agricoles et la variation
des reliefs.
Les communes concernées par la zone de l'Ouarsenis dans la
wilaya de Tiaret sont indiquées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 3.1 : les communes concernées par la zone
de l'Ouarsenis dans la région de Tiaret
Les communes
|
Superficie en ha
|
Rahouia
|
27730
|
Guertoufa
|
18010
|
Oued lili
|
22640
|
Sidi ali mellal
|
14290
|
Tidda
|
10360
|
Mghila
|
|
Sebt
|
|
Sidi hosni
|
23060
|
dahmouni
|
16390
|
tagdempt
|
14870
|
Mechraa sfa
|
30180
|
Sebaine
|
26870
|
Source : conservation des forêts de la wilaya de
Tiaret
Fig. 3.1 : carte de situation
géographique de la zone d'étude (Tiaret)
3.1.2. Couvert végétal :
Notre zone d'étude est constituée essentiellement
d'une végétation à dominance résineuse.
Les espèces dominantes sont :
· Pin d'ALEP -Pinus halepensis
Mill (Snouber en arabe) : arbre forestier qui accepte des
terrains médiocres, c'est une essence spontanée en
Algérie, la floraison est printanière, la fructification est
abondante, la faculté germinative des graines se conserve plusieurs
années, la régénération naturelle est toujours
abondante lorsque le sol s'y prête.
· LE Chêne vert - Quercus ilex
- (Bellout, kerrouche en arabe) : arbre à croissance
relativement lente, il ne présente aucune exigence particulière
en matière de sol, il fleurit au printemps, le gland est mûr en
automne. Cet arbre rejette très bien de souche et drageonne abondamment,
surtout après incendie, on peut le multiplier par semis direct, sur
terre travaillé entre 400 et 1000 m d'altitude.
· Le thuya de berberie - Titraclines
articulata - (Arar en arabe) : c'est un résineux des
régions chaudes à faible altitude. Il rejette des souches, croit
lentement si le sol n'est pas roté.
· Le Genévrier rouge - Juniperus
phonicea - (Taga en arabe) : arbre de taille moyenne des
régions sèches, recépé jeune, il rejette du bas des
tiges mais non de la souche.
· Les oléastres - Olea
europea - synonyme d'olivier sauvage (Zeboudj en arabe) : arbre
centenaire (jusqu'à300 ans) de 8 à 10m, souvent en buisson
à feuillage persistant, enracinement très puissant, le tronc est
souvent tortueux. C'est un arbre rustique qui craint le froid des zones arides
à semi-aride à hiver frais et chaud. Est un arbre
indifférent pour les sols, avec une préférence pour les
terrains argileux, altitude de 0 à 1200m, parfois ces arbres se trouvent
en association avec le thuya. La reproduction se fait par semi et rejet de
souches.
· Le cyprès vert - Cupressus
sempervirens - : c'est une essence fugale de plaines et de
montagnes, jusqu'à 800 à 1000 m d'altitude, cet arbre se contente
à la rigueur de sols
rocheux et fissurés, il est utilisé aussi dans
les plaines, comme brise vents, cet arbre se trouve dans la région sous
forme dispersée.
· Le Pistachier Lentisque - Pistacia
lentiscus - (Dherou) : est très abondant partout, il peut
former des touffes atteignant de très grandes dimensions : 10m de
diamètres, son aptitude écologique est très large et
n'atteint pas ses limites dans notre zone d'étude
· Chêne kermès - Quercus
coccifera - (Bellout El Hallouf) : est souvent très
abondant, formant des peuplements denses de type garrigue ou même maquis.
Il disparaît dans les parties trop arides ou les plus froides et les plus
humides
· Alfa- Stipa tenacissima
-(Alfa) : l'Alfa joue vis-à-vis du Diss un rôle de relais dans les
zones les plus sèches. Il est rare de trouver ces deux graminées
abondantes en mélange. Lorsque c'est le cas elle se partage alors
l'espace en fonction de la sécheresse édaphique (l'Alfa sur les
pentes bien drainées et les Diss dans les bas fonds argileux à
meilleur pouvoir de rétention en eau).
· Diss- Ampelodesna
mauritanica -(Diss) : cette grande graminée, de par ses
caractéristiques, semble peu sensible à la nature chimique des
sols et colonisant les zones découvertes et à vocations
forestière.
Mais aussi on note la présence considérable de
sous bois formé principalement de Phillyrea angustifolea, Calycotome
spinosa et à un degré moindre de Citus heterophyllus, Erica
multiflora.
Il faut signaler aussi la présence de l'eucalyptus et
quelques espèces introduites, il s'agit de l'Acacia cyanophilla.
3.1.3. Caractéristiques édaphiques des
sols
Les sols sont appréciés selon leurs
caractéristiques physiques et chimiques intrinsèques liées
aux contraintes dues à la dynamique érosive, climat, la nature
géologique de la zone ainsi que l'influence du facteur anthropique,
d'après l'étude de (B.N.E.D.E.R, 1992), on a quatre classes de
sols.
a -Sols alluviaux, de plaines ou terrasses
alluviales
Constitue les terres à hautes potentialités
agricoles, ce sont des sols alluviaux de plaines ou de terrasses alluviales
avec une profondeur supérieure à 80cm, leur texture est souvent
équilibrée à lourde. Ils évoluent sur des
quaternaires d'âges indifférenciés des plaines et des
terrasses alluviales néanmoins, cette catégorie de sol reste
marquée par quelques phénomènes d'érosion
légers tels que le ruissellement diffus ou linéaire (rigoles).
Les pierres de surface sur des sols restent insignifiantes voire nulles.
b- Sols bruns et sols rouges méditerranéens
peu évolués
Ces sols très étendus dans la zone
d'étude. Ils occupent les versants moyennement déclives (à
mi-versant des reliefs élevés) mais aussi de grands espaces des
plateaux.
Ils sont pauvres en matière organique, de texture
généralement équilibrée à lourde, des traces
de calcaire s'y trouvent et leur profondeur avoisine les 50cm. Le
décapage est parmi les contraintes de ces sols.
c- Sols bruns ou rouges à horizon
humifère
Des sols à deux horizons (A - B) et un horizon
humifère, ces sols ont connu un processus de brunification dû
à l'humus de l'horizon superficiel, la profondeur de ces sols est
appréciable en atteignant facilement 80cm ; la texture est moyenne
à lourde avec une structure polyédrique en
profondeur. Mis à part l'horizon humifère, la
matière organique est bien présentée mais variable selon
les conditions de développement du profil, notamment la couverture
végétale sous-jacente, le ravinement comme manifestation
érosive affecte les terrains sur lesquels dominent ces types de sols et
ce, sans grande importance.
d -Lithosols
Sont assez étendus et se retrouve sur presque tous les
versant dénudés. Ils sont peu épais (moins de 20cm
généralement) et parfois laissant la place aux affleurements
rocheux, ces sols portent parfois une broussaille ou un maquis très
dégradé. Outre les affleurements de la roche mère
(calcaire, grès ou dolomie), le ravinement y est intense
3.1.4. Caractéristiques climatologiques:
Le climat est l'un des composantes importantes du milieu. Le
climat conditionne l'existence de la forêt, il détermine de
nombreux types de forêts et intervient dans la reproduction et
l'évolution de boisements.
Les principaux facteurs du climat nous permettrons donc de mieux
caractériser le milieu.
Pour assurer une bonne représentation climatique de la
zone d'étude, on recommande de rechercher les données du
régime des phénomènes météorologiques.
3.1.5. Analyse des éléments du climat :
3.1.5.1. La pluviométrie :
L'étude de facteur pluviométrique, sa
répartition sur toute l'année et son intensité est
très importante puisqu'il représente un facteur abiotique
d'importance significative sur l'évolution et la répartition des
espèces dans le milieu naturel.
Et enfin pour la wilaya de Tiaret, on remarque sua la
pluviométrie moyenne annuelles est de 358.12 mm/an, les mois les plus
pluvieux de l'année sont octobre, novembre, décembre. Avec une
pluviométrie moyenne de 35.6mm, 37.25mm, 41.06m respectivement, le
minimum est enregistré dans les mois de juillet et août avec un
moyen 8.43mm.
Tableau 3.2: la pluviométrie moyenne
annuelle de la wilaya de Tiaret entre 1988 - 2009
Pluviométrie
|
|
1988
|
34,9
|
22,1
|
22,5
|
35,7
|
32,8
|
32,2
|
0
|
1,4
|
5,1
|
30
|
46,3
|
24,9
|
1989
|
15,4
|
28,4
|
32
|
47,1
|
33,7
|
17,2
|
6,1
|
54,9
|
13,1
|
2,2
|
24,4
|
20,6
|
1990
|
50,9
|
0,1
|
23,1
|
34,6
|
42
|
35
|
8,1
|
0,2
|
22,9
|
11,1
|
39,5
|
60,1
|
1991
|
27,7
|
40,9
|
118,5
|
12,8
|
24,3
|
7,1
|
8
|
15,9
|
19,5
|
70,8
|
12,4
|
13,9
|
1992
|
22,1
|
18,9
|
48,6
|
50,9
|
58,5
|
11,2
|
18
|
4,4
|
13
|
11,4
|
19,5
|
30,8
|
1993
|
1,5
|
30,3
|
22,6
|
35,7
|
59
|
0
|
0
|
13,7
|
30,7
|
12
|
27,8
|
33,6
|
1994
|
29,5
|
32,5
|
2,9
|
23
|
8,2
|
0
|
2,2
|
6,2
|
21,5
|
28
|
39,6
|
40
|
1995
|
49,9
|
12,9
|
63,5
|
20,5
|
3,4
|
22,5
|
0
|
5,3
|
26,5
|
20,6
|
22,8
|
42,2
|
1996
|
62,4
|
125,2
|
41,5
|
63,5
|
26,1
|
23,3
|
29,6
|
9,7
|
10,9
|
15,2
|
5,7
|
43,2
|
1997
|
55,5
|
7
|
0
|
130
|
30
|
0,9
|
1,9
|
52,8
|
87,7
|
33,7
|
105,8
|
37,6
|
1998
|
25,3
|
29,2
|
17,2
|
50,4
|
65,9
|
1,5
|
0
|
3,9
|
12,4
|
7,7
|
8,8
|
29,8
|
1999
|
56,5
|
22,1
|
67
|
0
|
11,5
|
0,5
|
0,3
|
13,8
|
31,9
|
55,7
|
25,3
|
79,2
|
2000
|
0,5
|
0
|
3,9
|
22,4
|
22
|
0
|
0,6
|
2,1
|
17,5
|
22,4
|
61,6
|
53,2
|
2001
|
96,3
|
33,2
|
5,1
|
34
|
12,4
|
0,1
|
0,1
|
5,6
|
46,5
|
19,6
|
24,9
|
34,8
|
2002
|
5,6
|
14,8
|
17,9
|
39,3
|
49,5
|
8,1
|
0,7
|
29,5
|
0,5
|
16,2
|
60,4
|
28,3
|
2003
|
56,7
|
59,7
|
6,3
|
50
|
12,6
|
22,3
|
2,1
|
26,4
|
24
|
85,2
|
68
|
69,9
|
2004
|
11,7
|
38,9
|
17,3
|
39,1
|
66,6
|
19
|
5,8
|
10,5
|
34
|
35,8
|
17,5
|
64,6
|
2005
|
16,4
|
29,4
|
41,2
|
7,1
|
1,6
|
18,7
|
5,4
|
0
|
25,6
|
49,4
|
54,5
|
23,3
|
2006
|
39,63
|
74,4
|
16,77
|
41,14
|
76,96
|
3,05
|
4,07
|
1,78
|
213,1
|
11,94
|
6,61
|
39,12
|
2007
|
19,06
|
43,18
|
28,19
|
101,6
|
16
|
0,51
|
5,33
|
8,12
|
23,63
|
122,17
|
37,33
|
5,84
|
2008
|
18,55
|
20,82
|
24,4
|
16,75
|
60,47
|
15,49
|
1,02
|
1,78
|
31,74
|
66,81
|
56,38
|
68,08
|
2009
|
99,05
|
29,73
|
78,73
|
80,26
|
22,1
|
6,86
|
1,02
|
5,08
|
81,28
|
22,6
|
26,16
|
89,67
|
Moy_RR
|
41,88
|
36,13
|
33,74
|
40,09
|
31,57
|
10,72
|
4,89
|
11,98
|
33,76
|
35,06
|
37,25
|
41,06
|
A partir de ces données on remarque que la station de
Tiaret est caractérisée par une mauvaise répartition de
pluviométrie durant l'année.
45,00
40,00
35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
0,00
5,00
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois de l'année
Série1
Fig. 3.2 : pluviométries moyennes
mensuelles de la station de Tiaret
La pluviométrie constitue la charnière du climat ;
elle influence directement sur la végétation (BARY, LENGER et al,
1969 in KAZI, 1982).
Selon SELTZER (1946), la hauteur de la pluie augmente avec
l'altitude, il détermine pour chaque région de l'Algérie
l'accroissement moyen de pluie avec l'altitude (Voir Figure 3.2).
Accroissement de la pluie (mm)
|
900 800
700 600
|
500
400 300 200 100
|
|
|
1
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
500 1000
Altitude (m)
1- Littorale
2- Atlas tellien de pts d'Alger à
Constantine
3- Atlas tellien de pts d'Oran, Haute plaine, Atlas
saharien, Sahara. Fig. 3.3 : Courbe d'accroissement de la pluie avec
l'altitude (SELTZER, 1946).
Pour notre zone d'étude, nous utilisons la courbe (3) de
la (figure 3.3), qui donne un accroissement de 20mm tous les 100m.
3.1.5.2. La température :
La température est l'un des éléments les
plus importants pour caractériser le type de climat et déterminer
son régime d'humidité. Les conditions de température
varient au cour de la journée et selon l'intensité
d'insolation.
La wilaya de Tiaret, nous remarquons que les températures
moyennes annuelles de 16,6°C et atteintes les basses valeurs en
décembre, février et surtout en janvier avec une moyenne 9,3,
9,35°C, et 6,7°C, elle atteinte les valeurs les plus
élevées en fin mai, juin, août et surtout juillet avec une
moyenne 20,8, 25, 21 ,9°C et 26,5°C.
Le tableau ci-dessous indique les variations des
températures moyennes annuelles. Tableau 3.3 : les
températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret
Station
|
jan
|
fév
|
mar
|
avr
|
mai
|
Juin
|
juil
|
aoùt
|
sept
|
oct nov
|
déc
|
Tiaret
|
5,5
|
6
|
9,9
|
9,4
|
17,9
|
23,9
|
28,7
|
26,2
|
19,2
|
16,3 11,7
|
8,9
|
30
25
20
15
10
0
5
jan fév mar avr mai Juin juil aoùtsept oct nov
déc
Tiaret
Tiaret
Fig.3. 4 : températures moyennes
mensuelles de la station de Tiaret. 3.1.5.3. Humidité
:
Selon PANEY (1970), définie l'humidité de l'air
que le taux de saturation de l'atmosphère. L'humidité relative
moyenne de la station de la station de Tiaret atteint son minimum durant la fin
du mois de juillet et août avec une moyenne qui est inferieure à
5% le maximum est dans le mois de novembre, décembre, janvier avec une
moyenne supérieure à 80%.
3.1.5.4. Le vent :
Le vent est l'un des facteurs les plus caractéristiques du
climat, et la connaissance de sa force et de sa direction s'avère aussi
nécessaire, du faite qu'il accélère
l'évaporation.
Il possède un régime de déplacement
variable en fonction de l'altitude. La pression atmosphérique et les
saisons. C'est un facteur climatique qui entraine aussi des variations de
températures et d'humidité, et exerce une action mécanique
et physiologique sur les arbres forestiers.
Les vents dominants pour la région de Tiaret sont ceux
d'une direction nord-ouest, les vents d'une direction sud-est sont les moins
fréquents atteignent une vitesse de 13,2 à 14,9 m/s.
3.1.5.5. Le siroco :
C'est un vent très chaud et très sec soufflant
du sud au nord souvent associé à des particules des sables et de
terres et, fréquemment durant la période estivale. C'est durant
cette période sèche, qu'il cause plus de dégâts aux
sols déjà déshydratés par l'effet de la chaleur
estivale. Les mois pendant les quels, il se manifeste sont très
variables durant l'année. On enregistre 14 jours /an. Il faut remarquer
que le siroco commence à souffler en moyenne de 0,9 à 1,9 jours
dès le début de
mois d'avril, au moment où la végétation et
en plaine croissance, ce qui cause des dommages aux jeunes plantes.
Le sirroco peut souffler à n'importe quel moment de
l'année sauf aux mois de Janvier et de décembre. Les maximums
sont observés aux mois de Juillet avec 3.6 jours en moyenne et 2.8jours
au mois d'août.
3.1.5.6. Autres paramètres climatiques : a- La
gelée et la neige:
L'abaissement de la température au dessus de 0°C
provoque la formation des gelées, ce sont des refroidissements nocturnes
se formant en temps clair et calme en présence des températures
basses.
Il s'avère particulièrement dangereux pour les
jeunes pousses, la gelée survient en hiver et au printemps, elle croit
avec la continentalité, la gelée oscille 14 jours durant toute la
saison froide avec un maximum en décembre et en janvier.
Le nombre de jours où il a neigé augmente avec
l'altitude, aussi on note que la neige ne dure que très peu de
temps.
b - La grêle
la chute de grêle est à craindre, elle peut
endommager énormément les végétaux. Elle s'observe
le plus fréquemment en saison hivernale, en été la chute
de grêle est insignifiante, le maximum de la fréquence est
enregistré au mois de mars et coïncide avec la période de
floraison. La chute de grêle bien que rares en été ne sont
pas nulles.
3.1.6. Synthèse climatique :
De nombreux auteur sont synthétisée les
données climatiques en recherchant une classification de types de climat
par des indices et formules basées essentiellement sur la
température et la pluviosité qui sont les deux facteurs limitant
pour définir et classer les bioclimats.
D'après OZENDA (1982), « c'est un diagramme qui
permet d'avoir une idée sur les périodes sèches et humides
d'une telle région ».un mois est sec lorsque sa pluviométrie
totale en mm égale ou inferieure au double de la température
moyenne en °C.
En outre, ce mode de représentation introduit par GAUSSEN
(1954) consiste à comparer mois par mois le rapport entre les
précipitations et les températures. On convient d'appeler
période sèches telles pendant les quelles la courbe de
pluviométrie se trouve en dessous de la courbe de température.
GAUSSEN et BAGNOLS considérant que la saison sèche
représente pour de nombreux pays la période critique de
végétation et par conséquent le facteur écologique
principal d'après la loi des facteurs limitant (OZENDA, 1982)
3.1.6.1- Courbe ombrothermique de Bagnols et Gaussen
:
D'après BAGNOLS et GAUSSEN (1954), ils constatent la
relation suivante (p<2T) et à l'aide d'un courbe qui porte sur l'axe
des abscisses les douze mois de l'année, les températures
moyennes mensuelles en °C et les pluviométries en mm sont
reportées sir deux axes ordonnées.
Selon la courbe ou le diagramme ombrothermique de BAGNOLS et
GAUSEN de notre zone d'étude a permet de visualiser :
ü La période humide débute du mois d'octobre
à mi-avril ;
ü Une période sèche débute de mi-avril
à octobre ;
3.1.6.2- Le quotient pluviométrique et le
climagramme d'EMBERGER :
D'après EMBERGER (1954), montre que le climat peut
être exprimé par un quotient qui est calculé par les
formules suivantes :
2 2
Où P en mm, M et m en °k.
STEWART (1969), après simplification le quotient
pluviométrique peut s'écrire comme suit :
Avec : P (mm) : précipitation moyenne maximal
M (°C) : température moyenne maximal du mois le plus
chaud ; M (°C) : température moyenne minimal du mois le plus
froid.
P en mm
30.00
25.00
20.00
15.00
10.00
5.00
0.00
Période humide
Periode seche P=2T
Période humide
40.00
60.00
50.00
30.00
20.00
0.00
10.00
T (°C)
P (mm) T (°C)
Fig.3.5 : Quotient pluviométrique
d'Emberger
Sur la base du tableau suivant établi par Emberger, nous
pouvons situer l'étage bioclimatique de notre zone d'étude
(Figure).
Tableau 3. 4 : Quotient pluviométrique et
étage bioclimatique (BELAROUCI, 1981).
Etage bioclimatique
|
Valeur de (Q)
|
Pluviosité annuelle moyenne (mm)
|
Durée de la saison sèche
|
Etage humide
|
> 95 à 145
|
900 - 1300
|
< 3mois
|
Etage sub- humide
|
55 à 45
|
600 - 900
|
3 à 4mois
|
Etage semi - aride
|
25 à 95
|
300 - 600
|
4mois environ
|
Etage aride
|
15 à 40
|
100 - 300
|
< 5mois
|
Etage saharien
|
< 20
|
100 et irrégulière
|
Indéterminé parfois = 12 mois
|
Les valeurs de (Q) n'apparaissent pas très nettes sur
le tableau ci - dessus et des chevauchement de valeurs existent entre les
divers étages. Cela résulte du fait que les étages sont
déterminés à la fois par certaines valeurs de (Q) et de
(m). Donc à partir de ce tableau, le calcul de (Q) nous a permis de
situer notre zone d'étude dans l'étage semi - aride frais.
3.1.6.3 - L'indice d'aridité de Demartonne :
Selon Demartonne, note que l'indice d'aridité annuel est
donné par la formule suivante :
Avec : I : indice d'aridité annuel ;
P : précipitation moyenne annuelle en (mm) ;
T : température moyenne annuelle en (°C).
L'indice de Demartonne de la station de Tiaret est de 11,98.
Donc selon l'échelle d'aridité de Demartonne, on
est dans l'étage bioclimatique semi-aride avec 10>I>20.
DJELFA
TIARET
EL KALA
BISKRA
ALGER
Saharien
(°C)
Fig .3. 6 : Climagramme pluviométrique
d'Emberger
3.2. Description de la zone d'étude : Le Parc
National d'El Kala
3.2.1 - Cadre de l'étude
La présente étude a pour cadre le Parc National
d'El Kala (PNEK), qui constitue un patrimoine naturel important par la richesse
biologique de ses habitats.
D'une superficie de 80.000 ha, il est composé d'une
mosaïque particulière d'écosystèmes,
caractérisée par des zones humides dont l'ensemble constitue un
complexe considéré comme unique dans le bassin
méditerranéen.
En vue d'une gestion rationnelle et une protection de ses
divers milieux, la région d'El Kala a été
érigée en parc national dès 1983 sous le décret
n° 83-462 du 23 juillet 1983. Elle a en outre été
classée en 1990, ans la catégorie du patrimoine national et
culturel international et comme réserve de la biosphère par
l'UNESCO.
A l'intérieur de ce parc sont situés deux des
plus belles zones d'expansion touristique à savoir : Messida et Cap
Rosa, ainsi que les lacs : Mellah (eau salée), Oubeira (eau douce), et
le lac Tonga (eau saumâtre). Les deux derniers lacs (Oubeira et Tonga)
ont été considérés comme sites d'importance
internationale par la convention de Ramsar (1971).
3.2.1.1. Situation géographique et
administrative
Le PNEK est situé à l'extrême Nord-Est du
Tell algérien à 80 km à l'est d'Annaba. Il est
limité à l'est par la frontière algéro-tunisienne,
au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par les plaines
d'Annaba et au sud par les montagnes de la Medjerda (Fig. 3).
Administrativement, le PNEK est inclus dans la wilaya d'El-Taref
et comprend les communes suivantes : Bouteldja, Ain El Assel, El Kala, El
Aioun, Bougous, Souarekh, Ramel El Souk et Zitouna.
Tableau 3.5 : Estimation de la surface des
communes du PNEK.
communes
|
Km2
|
El Aioun
|
45.85
|
El Kala
|
292.00
|
Bougous
|
215.80
|
El Tarf
|
111.40
|
Ain El Assel
|
94.86
|
Ramel El Souk
|
50.00
|
Souarekh
|
87.35
|
Bouteldja
|
113.53
|
Source : Plan de gestion - PNEK. (Benyacoub et al.,
1998)
Photo 3. 7 : Siège administratif du
Parc.
Montagnes de la Medjerda
Figure 3. 8: Carte de situation du parc
national d'El Kala (Wilaya d'El Tarf) (Benyacoub et al,
1998)
3.2.1.2. Objectifs du PNEK
Il est connu que l'objectif premier d'un Parc National est la
conservation et la protection des ressources naturelles. Dans le cas du PNEK,
les objectifs sont multiples et clairement explicités par De Belair
(1990) :
- protéger et conserver toutes les richesses du milieu
naturel ;
- maintenir l'aspect naturel de tous les paysages : sites,
monuments historiques et préhistoriques et les préserver de toute
intervention artificielle incompatible avec le milieu ;
- assurer la reproduction et le développement des
espèces forestières et animales ;
- veiller à ce que les exigences touristiques ne portent
pas préjudice aux objectifs de conservation du Parc ;
- initier et développer toute activité de loisir et
sportive en rapport avec la nature de l'implantation d'une infrastructure
touristique dans la zone périphérique du parc ;
- promouvoir les activités traditionnelles des habitants
de la région conformément à l'équilibre
écologique ;
- associer l'université aux activités de recherches
scientifiques dans le Parc.
3.2.2 - Le milieu physique
3.2..2.1. Climat
La zone d'étude est sous l'influence d'un climat
subhumide, variante à hiver tempéré à chaud
(Emberger, 1955). Il se caractérise par une pluviométrie fort
généreuse dont le total annuel varie entre 710 et 910 mm. Ce
climat est à caractère méditerranéen avec une
période pluvieuse d'octobre à avril et une période
sèche de mai à septembre. La température moyenne annuelle
est de l'ordre de 18°C. Les mois les plus chauds sont juillet et
août où la température moyenne oscille autour de 25°C.
Les mois les plus froids sont décembre et janvier avec des
températures moyennes de l'ordre de 12°C (Fig. 4 et 5).
Durant la saison estivale, ce sont les vents chauds et secs
qui dominent. Ils assèchent l'atmosphère et favorisent le
déficit hydrique de la végétation et contribuent fortement
à la propagation de violents incendies de forêts. Par ailleurs, la
pluviométrie généreuse de la zone d'étude permet
non seulement l'entretien du couvert forestier, mais surtout le maintien du
réseau hydrographique important existant au sein du Parc. Ce dernier est
représenté essentiellement par les 3 grands lacs cités
précédemment à savoir El Mellah, Oubeïra et Tonga, de
même que les nombreux oueds (Rivières) et sources traversant la
zone.
Fig. 3. 9 : Diagramme ombrothermique de la station d'El
Kala.
3.2.2.2- Géologie
Les principaux traits géologiques sont en grande partie
dus aux surrections alpines du Tertiaire. Durant le Quaternaire des mouvements
transverses et des phénomènes de torsions ont mis en place une
série de dômes et de cuvettes, dirigeant les chaînes
telliennes vers le nord est. Collines et basses montagnes de la région
présentent un socle sédimentaire constitué par des
grès de Numidie (Eocène supérieur) et des argiles de
Numidie (Eocène moyen) (Marre, 1987). Des sols profonds, meubles,
sablonneux, de nature siliceuse.
Par ailleurs, cette structure géologique favorise
l'exploitation des roches pour les matériaux de construction. Ceci a
permis l'ouverture de nombreuses carrières et mines dans la zone.
3.2.2.3- Richesses patrimoniales du Parc
I- Patrimoine floristique et faunistique a- La
flore
Riche d'environ 840 espèces, la flore se
caractérise par un taux particulièrement élevé
d'espèces endémiques, rares et très rares (De Belair,
1990). Avec 231 espèces rares et très rares, appartenant à
62 familles et représentant plus du quart (27 %) de la flore du Parc,
soit 15 % de la flore rare à l'échelle nationale, cette flore
présente une valeur patrimoniale élevée. Les familles
présentant une richesse spécifique élevée en
espèces rares sont indiquées dans le tableau 3..
Tableau 3. 6 : La richesse floristique du
PNEK
Famille
|
Nombre d'espèces
|
Apiacées
|
23
|
Fabacées
|
16
|
Astéracées
|
15
|
Poacées
|
15
|
Cypéracées
|
14
|
Brassicacées
|
12
|
Lamiacées
|
11
|
Caryophyllacées
|
10
|
Scrofulariacées
|
8
|
Orchidées
|
7
|
Onagracées
|
6
|
Source : Plan de gestion - PNEK. (Benyacoub et al.,
1998).
Les forêts représentent un peu plus de la
moitié (57%) des 305 000 hectares que compte la superficie de la wilaya
d'El Tarf (174 000 hectares). Ceci met en évidence l'étendue de
la couverture végétale et la place qui revient au secteur, qui
s'en charge de la protection de la nature. Ce chiffre concerne toutes les
formations végétales, aussi bien les forêts proprement
dites que celles des pelouses qui bordent les zones humides ou couvrent les
dunes littorales. Les chênes sont dominants. 2716 ha de chênes
zeens couvrent les reliefs dans les secteurs au delà de 800m d'altitude,
le chêne-liège 43000 ha et sa forme dégradée, Pin
maritime, 5153 ha et Pin d'Alep (20 ha). Les maquis sont répandus (10649
ha).
Les peuplements artificiels sont représentés par
le pin maritime (500 ha), l'acacia sp.(1000 ha) et les eucalyptus
(8508 ha). Les peupliers, l'orme et le frêne, et les aulnaies se
partagent aussi un peu plus de 3000 hectares.
b- Flore remarquable
De par sa situation en zones humides, la flore du parc est riche
et diversifiée. Elle se caractérise par un taux
particulièrement élevé d'espèces endémiques,
rares et très rares, environ 15 % de la flore rare à
l'échelle nationale. En effet, le parc national d'El-Kala abrite le
tiers de l'ensemble de la flore d'Algérie soit 964 espèces
inventoriées dont :
· 840 espèces de plantes, dont 27 % sont des
espèces rares et très rares et dont 26 sont
protégées par décret ;
· 114 espèces de lichens dont 53
protégées ;
· 165 espèces de champignons.
La flore du parc national d'El-Kala constitue un véritable
carrefour biogéographique avec, d'une part, l'élément
méditerranéen dominant (50 % : chêne liège,
chêne kermès, oléastre, bruyère arborescente,
myrte, arbousier...) et, d'autre part, des espèces
à affinité européenne (20 % : aulne, saules, houx...),
cosmopolite (20 %) et tropicale (10 %).
II- La faune
La diversité des habits rencontrés au sein du
parc a pour conséquence la présence d'une faune
particulièrement riche et diversifiée. En effet, les principaux
groupes systématiques y sont rencontrés, à savoir les
mammifères, les oiseaux et les reptiles.
Parmi ces différents groupes systématiques, ce
sont incontestablement les oiseaux qui constituent la richesse faunistique la
plus spectaculaire du parc. 189 espèces d'oiseaux, dont 21 rapaces, 61
espèces sont protégées par le décret
présidentiel du 20 Août 1983 complété le 17 janvier
1995 (Benyacoub et al, 1998). Ce chiffre constitue presque la
moitié (46,78%) du nombre total d'espèces aviennes que compte le
pays soit 404 espèces Concernant les mammifères, leurs effectifs
ne cessent de régresser suite à l'action humaine destructive.
Ils sont représentés par 37 espèces : 14
d'entre elles sont protégées par la loi et constituent de ce fait
un patrimoine réel à préserver. Parmi ces espèces,
le cerf de Barbarie constitue le mammifère le plus précieux de la
région. Ce dernier, relique des grands cervidés africains, se
trouve confiné dans les subéraies qui représentent son
habitat idéal. Pour éviter son extinction définitive et
assurer son élevage continu, une réserve
cynégétique a été installée au sein de la
réserve de Brabtia du PNEK.
Quant aux reptiles, 3 espèces protégées
sont signalées : la tortue grecque qui fréquente surtout les
zones voisines des cours d'eau, la tortue clemmyde observée prés
du lac noir et le caméléon commun.
Conclusion :
Le climat joue un rôle primordial dans la vie de la
végétation et sa répartition, le climat de notre zone
d'étude de Tiaret est caractérisé par une
température moyenne annuelle de 16.6°C, et une pluviométrie
de 410,7 mm/an donc le climat appartient à l'étage bioclimatique
semi-aride frais.
Par contre le climat de la deuxième zone d'étude
d'El Kala est caractérisé par une température annuelle
(20°C) et une pluviométrie plus élevée (810 mm) que
la zone de Tiaret, car le climat d'El Kala appartient à l'étage
bioclimatique sub humide doux.
La saison sèche coïncidant avec
l'été est très longue, elle s'étale de mois
mi-avril jusqu'au mois d'octobre, elle est caractérisé par des
températures élevées, une pluviométrie faible et
taux d'humidité relative de l'air assez faible, pour la zone de Tiaret,
par contre à El Kala le taux d'humidité de l'air est relativement
élevée, surtout dans les trois mois très arides (juin,
juillet et août).
Les précipitations estivales sont souvent des pluies
torrentielles et les températures présentent des oscillations
considérables. Les mois de Janvier et Février sont les plus
froids durant toute l'année, le vent est de direction NW* comme nous
remarquons aussi la présence du vent chaud (Sirocco) pendant la
période estivale qui peut accélérer le
phénomène de l'érosion éolienne dans les zones
dépourvues de couvert végétal.
* : la direction du vent est dans le sens nord - ouest
3.3- Mise en place de protocole expérimental
3.3.1 Mesure sur terrain :
3.3.1.1. La méthode de sondage et conservation
des carottes
Le travail sur terrain nécessite le
prélèvement des échantillons de pin d'Alep et d'autres de
pin maritime, on a effectué le même travail pour chaque
espèce.
On a choisi cinq placettes aléatoirement en
évitant le stade juvénile du bois, c'est-à-dire les arbres
ont été dépassés les vingt cinq ans, dans chaque
placette on a sélectionné cinq arbres, sur chaque arbre on a
prélevé huit carottes. Ce qui fait au totale deux cent carotte de
pin d'Alep et deux cent carottes de pin maritime.
Suite à des contraintes de temps on a travaillé
sur deux placettes représentatives de pin d'Alep et de pin maritime. Et
on a laissé les lots restés après l'élaboration de
cette thèse. Les résultats obtenus sont voulus pour des fins
personnelles à un prolongement après la soutenance.
La période d'échantillonnage s'est
échelonné sur deux mois (mars et avril 2010), le travail commence
par le choix des placettes, on a choisi aléatoirement 5 placettes
différentes. Dans chaque placette on a pris cinq arbres au totale de 25
arbres de pin d'Alep et le même travail été effectué
sur le pin maritime.
Dans chaque région nous avons délimité cinq
placettes aléatoirement où les sujets sont matures, cela pour
éviter la dominance du bois juvénile dans les échantillons
effectués.
Dans chaque placette nous avons choisi 5 arbres par la
méthode d'échantillonnage aléatoire simple, nous avons
effectué des mesures dendrométrique sur les arbres
sélectionnés (la hauteur totale, la hauteur de la première
fourche, circonférence), ces mesures étaient pris à l'aide
d'un mettre ruban et Blum leiss.
A l'aide d'une boussole nous avons déterminé le
nord magnétique sur la base du tronc de l'arbre et à 1.30m pour
l'opération de prélèvement des carottes, il est
nécessaire d'utiliser une tarière de Pressler maintenue
perpendiculaire au tronc.
Ainsi nous avons prélevé quatre carottes
à 30cm (à partir de la base du tronc). Diamétralement
opposé (au sens inverse des aiguilles d'une montre) pour avoir quatre
carottes dans les directions nord, ouest, sud et puis Est.
Ce prélèvement à 30cm était
effectué par les mêmes principes à 1.30m (hauteur
d'homme).
Les carottes prélevées sont mises dans des sachets
de conservation en plastique et numérotés, chaque carotte avec un
matricule approprié.
La numérotation s'est effectuée de la
manière suivante:
Elle porte quatre chiffres rappelant le numéro de
placette (de 1 jusqu'à 5), numéro de l'arbre (de 1 jusqu'à
5), la hauteur (1 signifie 30cm et 2 signifie 1.30m) et le quatrième
chiffre désigne le numéro de carotte selon le nord
magnétique (de 1 à 4).
Exemple: le matricule 1321 désigne placette une, arbre
trois, hauteur 1.30m et carottes numéro un c'est-à-dire nord.
La numérotation chez le pin maritime était la
même pour le pin d'Alep sauf une prime été mise au haut du
matricule. Exemple: 2513'.
3.3.2. Mesures au laboratoire
3.3.2.1- Mesure de l'humidité (H) des
carottes
L'humidité d'un bois est le rapport de la masse d'eau
contenue dans ce bois, c'est-àdire la masse du bois vert ou bien humide
(Mh) sur sa masse anhydre ou poids du bois absolument sec (Mo), le taux de
l'humidité (exprimé en pourcentage) est donné par la
formule suivante :
Mh Mo
H
%
Mo
Mh : Est la masse de l'échantillon sec à l'air (g)
; Mo : La masse de l'échantillon à l'état anhydre (g).
Au laboratoire, pour déterminer l'humidité des
carottes témoins (de Pin d'Alep et de Pin maritime) ont
été pesées régulièrement jusqu'à la
stabilisation de leur poids puis mis au four pendant 48H à 110°C
pour déterminer leur humidité (suivant la formule
précédente), cela était de l'ordre de 11.5% à
12.5%.
3.3.2.2- Mesure de la rétractibilité de
bois
La rétractibilité du bois ou retrait quantifie
les variations dimensionnelle du bois de taux d'humidité, elle est
responsable du « Jeu du bois », car c'est un défaut important
du bois qui s'exprime d'une façon différentielle ; suivant trois
(03) axe d'anisotropie, l'axe longitudinal, ou axial, l'axe tangentiel et l'axe
radial (Figure 2. 5).
Les retraits ont été mesurés entre deux
états :
- à l'état humide estimé de l'ordre de 30%.
Il a été obtenu par immersion des carottes dans l'eau pendant
48h
- et à l'état sec à l'air par le
séjour des échantillons dans une température ambiante
jusqu'à la stabilisation du pois des échantillons par des
pesées régulières, dans ce cas on parle du poids sec
à l'air.
L : direction longitudinale ; T : direction tangentiel ; R :
direction radiale Figure 3. 10 : Direction d'anisotropie dans
une carotte de sondage.
a- Le retrait tangentiel (RT%)
Le retrait tangentiel s'opère suivant un
diamètre perpendiculaire à la direction des fibres, les mesures
des retraits tangentiels ont été effectuées dans un
premier lieu en quatre points sur les deux segments de la même carotte
(bois juvénile et bois adulte).
La mesure des dimensions des carottes s'effectue à l'aide
d'un pied à coulisse à affichage digital (précision de
0,01mm).
Le retrait tangentiel est obtenu à l'aide de la formule
suivante :
DH
DH : Le diamètre mesuré à l'état
saturé ; DSA : Le diamètre mesuré à l'état
sec à l'air.
b- Le retrait radial (RR%)
C'est la longueur radiale de chaque segment de carotte, elle est
définit par l'expression suivante :
LSat : La longueur de segment à l'état de
saturation des fibres.
Ls : La longueur de segment à l'état sec à
l'air.
Les mesures de la longueur des zones ont été fait
par un pied à coulisse à affichage digital précision
1/100mm.
c- Anisotropie des retraits (A)
L'anisotropie du retrait nous informe sur la stabilité
dimensionnelle du bois et elle est calculée par le rapport entre le
retrait tangentiel et radial :
Selon DAKAK (2002), plus que l'anisotropie A est proche de 1 plus
les déformations sont isotrope,
En ce qui concerne le retrait axial plusieurs
expériences ont montré que la dilatation du bois normal dans le
sens axial est négligeable (exception fait des arbres à bois de
réaction).
NEPVEU, 1991 (in DILEM, 1992), notons que du fait de ces valeurs
très faible dans le bois normal (de l'ordre de 0,1 à 0,3%).
Les éventuelles variations de retrait longitudinal
pouvant intervenir dans le bois normal de l'arbre n'ont pas des significations
technologiques pour ces différentes raisons, nous n'avons pas pris le
retrait axial dans la présente étude.
3.3.2.3. Mesure de l'infra densité
La densité du bois est appréciée par le
calcul de son infradensité (ID) ou densité basale, elle est
définie comme étant le rapport entre le poids anhydre (P0) et le
volume saturé (Vs) d'un échantillon :
P0 : Poids du bois à l'état anhydre.
Vs : Volume du bois a l'état saturé.
D'après la méthode de saturation intégrale
cité par POLGE (1966) in MAATOUG (2003).
?
ID
P 0 P0
?
V bois + Veau Vbois
On admet que
|
+ ( P sat Psec
|
)
|
1
,
Vbois = P03 , la densité
de la matière ligneuse étant prise égale 1,53. 5
ID =
1
?
P0
P0
1,5 3 1,5 3 P 0
+(P P
sat sec
? ) ?
1 Psat 1
Cette expression devient :
ID (g / dm
|
3
|
)
|
|
1
|
|
Psat
P0
|
0,3 47
|
Au laboratoire, la mesure de l'infradensité du bois se
réduit à une double pesée des zones :
· A l'état saturé où les zones sont
immergées dans l'eau pendant 2 jours ;
· A l'état anhydre, les zones mises dans un four
réglé à une température de 110°C pendant 48h
;
· Après faire immergées les
échantillons dans l'eau pendant 2 jours, il faut au moins en cassant le
vide une quinzaine de fois (c'est-à-dire en renvoyant quelques instants
la pression atmosphériques) ;
· Peser les échantillons aura été
passé rapidement sur un papier buvard afin de débarrasser de
l'eau à sa surface ;
· Placer les échantillons dans un four de
dessiccation réglée à 110°C pendant 48h, les carottes
ont été retiré par la suite de le four puis pesé
rapidement afin d'éviter une reprise d'humidité surtout dans le
cas de l'état anhydre (le poids anhydre est très
hygroscopique).
3.3.2.4. Le taux de résine (%RES)
Suite a des contraintes de temps le taux de résine
à été déduit sur un nombre limité de
carotte, mesuré par la différence des poids anhydre avant et
après dérésinement.
Le dérésinement a été effectué
à l'aide d'un appareil dite « le soxhlet » on utilisant un
solvant contenant un mélange d'alcool et le cyclohexane, pendant 7
à 8H.
% RES = avec sans
Où:
sans
Avec : poids anhydre des carotte avec résine ;
Sans : poids anhydre des carotte sans résine
3.3.2.5. La largeur moyenne des cernes (LMC)
La largeur moyenne des cernes est le premier critère
sur lequel on peut agir par le biais des opérations sylvicoles, elle
nous renseigne sur la vitesse de croissance. En effet, la largeur moyenne des
cernes est obtenue par mesure de longueur de carotte utilisé pour le
calcul des retrait radial rapportée au nombre de limite de cernes
visibles correspondante.
La largeur moyenne des cernes est obtenue par la formule suivante
:
LMC = L Où :
Nc
L : La longueur des carottes ;
Nc : Nombre des cernes.
Profitant de la disponibilité de la mesure du retrait
radial, nous avons calculé la largeur moyenne de cerne par segment :
LMCzone =
|
L ( Longueur de chaquesegment)
|
N ( Nombre de cerne de chaquesegment)
|
Région de Tiaret - PIN D'ALEP-
Placette 1 : Manège (1)
Placette 2 : Manège (2)
Placette 3 : Nadora (Mahdia)
Placette 4 : Chaouchaoua
Placette 5 : Sidi m'hamed
Tirage au sort 5 arbres par placette aléatoirement
Mesures dendrométriques effectuées sur chaque arbre
:
- Hauteur totale
- Hauteur de la 1
fourche
- circonférence à 1.30m - Diamètre avec
écorce
- La forme de la sellette
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prélèvement de 4 carottes diamétralement
opposées (à la base du tronc - à 50 cm -)
|
|
|
|
Prélèvement de 4 carottes diamétralement
opposées (à la hauteur d'homme - à 1.30m -)
|
|
2
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stockage des carottes dans des sachets portant le matricule
de chaque carotte
Région d'El Kala - PIN MARITIME -
Placette 1 : Ain El Khiar
Placette 2 :
Placette 3 : Tonga (1)
Placette 4 : Tonga (2)
Placette 5 : Arborétum
Tirage au sort 5 arbres par placette aléatoirement
Mesures dendrométriques effectuées sur chaque
arbre : (Hauteur totale, hauteur de la 1E E E fourche, circonférence
à 1.30m , le diametre et la forme de la sellette)
|
|
3
|
|
|
|
Prélèvement de 4 carottes diamétralement
opposées (à la base du tronc - à 50 cm -)
|
|
|
|
Prélèvement de 4
carottes diamétralement opposées (à la
hauteur d'homme - à 1.30m -)
|
2
|
|
4
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stockage des carottes dans des sachets portant le matricule
de chaque carotte
|
Régions
|
placettes
|
arbres
|
niveaux
|
carottes
|
2
|
2 x 5
|
10 x 5
|
50 x 2
|
100 x 4
|
total
|
2
|
10
|
50
|
100
|
400
|
Planche 3. 11 : protocole de la séquence
des mesures effectuées sur terrain.
Choix de deux placettes pour chaque espèce
|
|
|
Soit 160 carottes
|
|
|
|
|
|
|
|
Découpe de chaque carotte en deux zones
numérotées de coeur vers l'écorce A, B en séparant
le bois d'aubier (juvénile) et le bois de duramen (adulte)
|
|
|
|
Soit 320 segments
|
|
|
Mesure de diamètre de chaque zone
|
Longueur radial de chaque zone
|
Retrait radial (RR)
Retrait tangentiel (RT)
Etat sec
Etat humide
Etat sec
Etat humide
Infradensité (ID)
Etuvage à 110°C pendant 4h
Saturation pendant 2jours
Poids anhydre
Poids saturé
Nombre de cerne de chaque zone
Longueur de chaque zone
Largeur moyenne de cerne
Planche 3. 12 : Diagramme de la séquence
des mesures effectuées au laboratoire.
Chapitre IV
Résultats et discussions
4.1. Analyse des propriétés
physiques:
Dans ce chapitre, nous nous sommes proposé de
présenter et discuter la liaison entre les propriétés
physiques inter du bois de pin d'Alep et de Pin maritime en comparaison sous
forme des nuages de points. (à l'aide d'un logiciel
STATISTICA).
Les facteurs intrinsèques peuvent être
divisés en deux parties, évidemment très liés, qui
expriment l'originalité du matériau bois CHANSON (1988,
cité par MAATOUG, 2003) souligne que ce sont l'anisotropie du bois qui
résulte des modalités de croissance des végétaux
ligneux et son origine biologique c'est-à-dire l'ensemble des
propriétés communes des êtres biologiques (structure
cellulaire, autorégulation.....etc.) qui confort au bois (en tant que
matériau) des caractéristiques tout à fait originales
dés le stade de fabrication.
Nous rappelons que les propriétés physiques du bois
de Pinus halepensis Mill et de Pinus Pinaster Ait. Qui sont
étudiées, dans ce chapitre sont:
-le retrait radial (RR)
-le retrait tangentiel (RT)
-l'infra densité (ID)
-la largeur moyenne des cernes (LMC)
4.2. Liaison inter caractères :
Ce test statistique permet la mise en évidence des
relations où l'absence des relations entre les différents
caractères et d'évaluer l'intensité de cette liaison.
Les résultats de l'analyse sont consignés dans les
tableaux (4.1 et 4.2)
Les seuils de significations des testes statistiques retenus sont
les suivants :
NS : test non significatif
*: test significatif au seuil de 5%
** : test significatif au seuil de 1% *** : test significatif au
seuil de 1%o
Tableau 4.1: Matrice de corrélation inter
caractères de Pin d'Alep
Correlations (PIN D'ALEP) N=160 (Casewise deletion of
missing data)
|
LMC
|
1,00
|
|
|
|
|
RT%
|
-0,17 *
|
1,00
|
RR%
|
-0,09 NS
|
-0,08 *
|
1,00
|
ID (g/dm3)
|
0,37 ***
|
-0,07 NS
|
-0,08
|
1,00
|
ANISO
|
-0,06 NS
|
0,27 ***
|
-0,30 ***
|
-0,06 NS
|
1,00
|
|
LMC
|
RT%
|
RR%
|
ID (g/dm3)
|
ANISO
|
Tableau 4.2: Matrice de corrélation inter
caractères de Pin maritime
Correlations (PIN MARITIME ) N=160 (Casewise deletion of
missing data
|
|
LMC (mm)
|
1,00
|
|
|
|
|
RT%
|
-0,35 ***
|
1,00
|
RR%
|
-0,17 *
|
-0,02 NS
|
1,00
|
ID (g/dm3)
|
0,16 *
|
0,09 NS
|
0,01 NS
|
1,00
|
ANISO
|
-0,04 NS
|
0,34 ***
|
-0,21 **
|
-0,07 NS
|
1,00
|
|
LMC (mm)
|
RT%
|
RR%
|
ID (g/dm3)
|
ANISO
|
pin maritime
0,35
0,30
0,25
0,20
ID (g/d m3)
0,15
0,10
0,05
0,00
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
LMC (mm)
PIN D'ALEP
0,350
0,300
0,250
0,200
ID (g/d m3)
0,150
0,100
0,050
0,000
-
LMC
1,000 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000
Planche 4.1: relation largeur moyenne des cernes et infra
densité (pin d'Alep et pin maritime)
4.3. Liaison largeur moyenne de cerne - infra
densité (LMC -ID) :
La liaison entre la densité et la largeur moyenne de
cerne est la plus importante pour le sylviculteur puisque la largeur des cernes
est un facteur primordial de la production et que la densité du bois est
un critère intéressant.
Chez les conifères ainsi, Courbet & Zegers (1983,
op.cit) montre que la densité est étroitement liée
à la largeur moyenne des cernes ; plus le cerne est large plus la
proportion de bois d'été est faible, plus la densité est
faible.
Nous trouvons (planche 4.1) que la corrélation positive
entre l'infra densité et la largeur moyenne des cernes pour le pin
d'Alep et le pin maritime.
Par contre Dilem (1992) a été établie que la
densité du bois étant corrélée négativement
à la largeur moyenne de cerne chez le pin d'Alep.
MAATOUG (1998) a étudié les
propriétés physiques du bois de compression à partir des
carottes de sondage, chez le pin d'Alep, il a constaté que l'infra
densité corrélée négativement avec le retrait
radial et positivement avec la largeur moyenne du cerne, le bois de compression
a certainement eu une influence sur la qualité technologique du bois.
On peut déduire que le bois étudié est un
bois de compression.
pin maritime
8
7
6
5
4
RT%
3
2
1
0
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
LMC (mm)
PIN D'ALEP
8,000
7,000
6,000
5,000
4,000
RT%
3,000
2,000
1,000
0,000
1,000 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000
LMC (mm)
Planche 4.2 : relation largeur moyenne des cernes et retrait
tangentiel (pin d'Alep et pin maritime)
RR%
4,000
2,000
7,000
6,000
5,000
3,000
0,000
1,000
1,000 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000
LMC(mm)
PIN D'ALEP
Planche 4.3 : relation largeur moyenne des cernes et retrait
radial (pin d'Alep et pin maritime)
4.4. Liaison largeur moyenne de cernes - retraits
transverses (LMC-RT et LMC-RR) :
Généralement pour le bois des conifères,
quant la largeur des cernes augmente la densité du bois diminue, de ce
fait le retrait diminue car le retrait et la densité du bois sont
liée d'une manière positive (Dilem, 1992).
L'étude des liaisons entre les retraits transverses et
la largeur moyenne de cernes présente un intérêt
primordial, puis qu'elle permet de donner des informations sur la
stabilité dimensionnelle de bois.
La liaison entre La largeur moyenne de cerne et le retrait
tangentiel et même le retrait radial pour les deux espèces sont de
signe négatif, cette observation donne une idée
générale que La largeur moyenne de cerne est un indicateur
statistique de la rétractibilité, qui est un grand défaut
grave pour l'utilisation du bois (aussi c'est un signe de dégradation
dimensionnel du bois avec l'accélération de la vitesse de
croissance).
La corrélation négative entre les retraits
transverses et la largeur moyenne de cerne (planches 4.2et 4.3) montre que les
retraits diminuent en fonction de l'accroissement annuelle (La diminution
résultant de la perte de densité de bois signale plus haut).
(Dilem, 1992).
Planche 4.4 : relation infra densité - retrait
tangentiel (pin d'Alep et pin maritime)
Planche 4.5: relation infra densité - retrait radial (pin
d'Alep et pin maritime)
4.5. Liaison infra densité - retraits
transverses (ID-RR et ID-RT) :
Pour le retrait tangentiel la planche (4.4) montre une
corrélation très faible pour les deux espèces mais cette
faible corrélation est positive chez le pin d'Alep et négative
pour le pin maritime.
Pour le retrait radial l'analyse montre une corrélation
aussi très faible, (planche 4.5) pour le pin d'Alep et le pin maritime,
mais au contraire de retrait tangentiel ici la corrélation est
négative pour les deux espèces.
MAZET et NEPVEU (1991) ont étudié la relation
entre les caractéristiques des retraits et la densité du bois
chez le pin sylvestre, le sapin pectiné et L'épicéa commun
par un régression multiple, ils concluent que l'infra densité est
le variable le mieux corrélé aux caractéristiques des
retraits.
Planche 4.6: relation retrait tangentiel et infra densité
(pin d'Alep et pin maritime)
Planche 4.7: relation retrait radial et infra densité (pin
d'Alep et pin maritime)
Planche 4.8: relation retrait tangentiel - retrait radial (pin
d'Alep et pin maritime)
4.6. Liaison retrait tangentiel et retrait radial
(RT-RR):
Le retrait est un caractère physique lié
étroitement à la structure anatomique du bois, il varie
considérablement d'une espèce à l'autre, au sein d'une
même espèce et même à l'intérieur de chaque
individu.
Les résultats illustrés dans les tableaux (4.1et
4.2) apparaissent qu'il existe une forte liaison positive pour le pin maritime
et presque négative pour le pin d'Alep entre le retrait tangentiel et le
retrait radial.
Et d'après la planche (4.8) la corrélation
apparaît que le bois initial (c'est le bois juvénile à une
densité minimale pour le pin d'Alep et moyenne pour le pin maritime)
contribue avec le bois final (le bois adulte qui présente une
densité mieux chez le pin d'Alep que chez le pin maritime).
Le retrait radial est plus corrélé que le retrait
tangentiel, donc le bois final est plus anisotrope que le bois initial.
Comme on a cité dans la partie bibliographique, selon
POLGE (1985), le retrait radial et le retrait tangentiel chez le pin maritime
sont plus élevé du coté opposé que du coté
comprimé et vers l'écorce que vers le coeur. Donc du bois adulte
que bois juvénile.
Planche 4.9: relation entre l'infra densité du bois
juvénile et le bois adulte
Planche 4.10: relation entre le retrait tangentiel du bois
juvénile et du bois adulte (pin d'Alep et pin maritime)
Planche 4.11: relation entre le retrait radial du bois
juvénile et du bois adulte (pin d'Alep et pin maritime)
Tableau 4.3: Matrice de corrélation inter
caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin
d'Alep)
Correlations (PIN D'ALEP) N=80 (Case wise deletion of
missing data)
|
RT% J
|
1,00
|
|
|
|
|
|
RR% J
|
-0,03 NS
|
1,00
|
ID (J)
|
0,004 NS
|
-0,09 NS
|
1,00
|
RT% A
|
0,61 ***
|
-0,13 *
|
0,04 NS
|
1,00
|
RR% A
|
0,001 NS
|
0,98 ***
|
-0,10 NS
|
-0,11 NS
|
1,00
|
ID (A)
|
-0,20 *
|
-0,09 *
|
0,24 *
|
-0,18 NS
|
-0,05 NS
|
1,00
|
|
RT% J
|
RR% J
|
ID (J)
|
RT% A
|
RR% A
|
ID (A)
|
Tableau 4.4: Matrice de corrélation inter
caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin
maritime)
Correlations (PIN MARITIME ) N=80 (Casewise deletion of
missing data)
|
RT% J
|
1,00
|
|
|
|
|
|
RR% J
|
-0,04 NS
|
1,00
|
ID (J)
|
0,13 NS
|
0,04 *
|
1,00
|
RT% A
|
0,60 ***
|
0,03 NS
|
0,27 **
|
1,00
|
RR % A
|
-0,03 NS
|
1,00 ***
|
0,05 NS
|
0,03 NS
|
1,00
|
ID (A)
|
0,09 NS
|
-0,04 NS
|
0,35 **
|
0,15 *
|
-0,03 NS
|
1,00
|
|
RT% J
|
RR% J
|
ID (J)
|
RT% A
|
RR % A
|
ID (A)
|
4.7. Corrélation juvénile - adulte :
D'après les matrices de corrélation ( 4.3 et
4.4), la mise en évidence d'un bois à caractère
juvénile ou adulte nous a incités de déterminer la
corrélation entre le bois jeune et le bois adulte pour toutes les
propriétés physiques étudiées au paravent.
Le bois juvénile à souvent une structure
différente du bois adulte, il est consédéré comme
étant plus primitif. (CHANSON, 1988)
Chez les résineux le bois juvénile est
caractérisé par leur grande largeur de cerne; leur texture peu
élevée. La faible longueur de leurs trachéides, leur
retrait axial relativement important et par leur faible densité.
(MAATOUG, 1998)
Le passage du bois juvénile au bois adulte se
réalise de façon progressive; la forte variation des
propriétés physiques, chimiques et anatomiques entre le bois
juvénile et adulte à pour conséquence de poser de nombreux
problèmes lors de la mise en oeuvre du bois.
a- le retrait radial juvénile et adulte :
il y'a une très forte corrélation positive entre le bois
juvénile et le bois adulte, soit pour le pin d'Alep et pour le pin
maritime.
La liaison entre le retrait radial pour le bois
juvénile et adulte forme une droite parfaite (planche 4.9)
c'est-à-dire que le retrait à l'état juvénile
augmente au fur et à mesure que le retrait a l'état adulte
augmente (voir planche 4.11).
b- le retrait tangentiel juvénile et adulte :
il y'a une corrélation positive entre le bois juvénile
et le bois adulte pour les deux espèces (planche 4.10).
c- l'infra densité juvénile et adulte :
l'analyse apparaît une corrélation positive entre le bois
juvénile et le bois adulte chez le pin d'Alep et chez le pin maritime
(planche 4. 9).
Cette corrélation est peut être
considérée comme une corrélation significative entre le
bois juvénile et le bois adulte.
Suivant la bibliographie qui indique que le bois
juvénile présente des défauts technologiques pour le bois
qui nécessite l'application des travaux sylvicole pour
l'amélioration de qualité de son bois.
CONCLUSION
Conclusion
Nous savons que le bois de pin maritime est bien exploité
en Europe et surtout en France, et d'après les résultats qu'on a
obtenus on voit une claire similarité entre les cractérestiques
de base du bois de pin d'Alep et celles du pin maritime, les points
négatifs ou les défaut présents dans les deux
espèces obligent une valorisation à l'échelle
industrielle.
Les études réalisées dans ce mémoire
nous ont aidé à atteindre notre objectif, par un suivi d'une
étude comparative entre les caractéristiques de base du bois de
pin d'Alep et de pin maritime qui a consisté à prouver que la
qualité du bois de pin d'Alep et non pas médiocre, mais il
présente quelques défauts qui peuvent être valoriser
industriellement. le but ici est bien défini dans la très faible
exploitation de cette espèces dans notre pays, et de notre part de faire
encourager l'état algérien à l'exploitations et la
valorisation industrielle du bois de pin d'Alep, pour avoir une production
interne du bois à multiple utilisation à fin de diminuer
l'importation énorme du bois et pour construire une économie
durable.
REFERENcEs BiBLioGRApHiQuEs
REFERENcEs BiBLioGRApHiQuEs
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royat. Extrait des annales de l'école nationale des eaux et forets et de
la station de recherche et expériences. Tome XX-fascicule 3.
-POLGE.H, (février 1963) :
compte rendu des études technologique faites sur
quatre essences en provenance de l'arboretum du servite, revue forestier
français, 14, rue cirardet, Nancy France, 126p.
-POLGE, H & al; (1973).
Influence de l'élagage des branches vivantes sur la
structure des accroissements annuels et sur quelques caractéristiques du
bois de douglas et de grandis. Ann. Sci. Forest. 30 (2), pp 127-140.
-POLGE.H et ILLY.G, (mai 1967) :
héritabilité de la densité du bois et
corrélation avec la croissance étudié à l'aide de
tests non destructif sur plants de pin maritime de quatre ans, centre national
de recherche forestière, France.181p.
-POLGE.H, (janvier 1985) :
étude complémentaire sur l'influence de la
fertilisation sur la qualité du bois de pin maritime (expérience
de Mimizan), Nancy, 433p.
- POLGE;(1990). Aptitude
technologique du bois a croissance rapide 3eme colloque (science et industrie
du bois) ARBORA, BORDEAUX.
-QUIQUANDON B; (1966). Etudes des
bois de pin d'Alep en tunisie. Centre technique des bois. Paris XII.
19p
-RAHME A; (1972). Contribution
à l'étude des propriétés physiques,
mécanique, micro densitométriques et papetières du bois de
Pinus brutia Ten; de quatre stations du nord-ouest de la syrie. Liaison entre
caractéristiques et influence de divers facteurs du milieu. Thèse
de docteur ingénieur de Nancy 1. 190p.
- RIBEIRO MM (2001). Genetics of
Pinus Pinaster Aiton with cytoplasmic and nuclear markers.PhD thesis, Swedish
University of Agricultural Sciences, Umea, Sweden.
-SELMI;(1976). Utilisation
mécanique et technique du bois et de gemme de pin E.N.G.R.E.F NANCY
P32.
-SELMI M T; (1976). Utilisation
mécanique et chimique du bois (et de la gemme) de Pin d'Alep.
Thème personnel. E.N.G.R.E.F. Nancy, 32p.
-SIMONET M; (1970).
Conférence sur le pin d'Alep. E.N.G.R.E.F. Centre de
Nancy. 13p.
-TAKAHASCHI A & al; (1983).
Compilation of data on the mechanical properties of
foreign woods (part IV) European woods. Laboray of
wood
science and engineering. Faculty of forestry Shimane
University
Matsue, Japan.
-TISCHLER K; (1971). Les
propriétés physiques et mécaniques du bois de pin d'Alep.
Institut, Volcani des Recherches Agronomiques. 37p.
-VAN.AUFSESS; (1976).enquête
sur la possibilité de distillation de gemme du pin d'Alep dans le massif
des Aurès, Ministre de l'agriculture P49.
Annexes
Annexe 01.
Mesures dendrométriques
Parcelle 01 (Pin d'Alep) : Sidi m'hamed
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
sellette
|
01
|
1
|
10 m
|
2.20 m
|
27.07 cm
|
85 cm
|
|
|
|
2
|
10 m
|
2.61 m
|
27.70 cm
|
87 cm
|
|
|
|
3
|
13 m
|
2.84 m
|
29.61 cm
|
93 cm
|
|
|
4
|
11 m
|
2.34 m
|
30.25 cm
|
95 cm
|
|
|
|
5
|
12 m
|
2.30 m
|
30.89 cm
|
97 cm
|
|
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
sellette
|
02
|
1
|
15 m
|
2.58 m
|
29.3 cm
|
92 cm
|
|
|
|
2
|
13 m
|
3.67 m
|
30.57 cm
|
96 cm
|
|
|
3
|
14 m
|
3.17 m
|
35 cm
|
110 cm
|
|
|
|
4
|
13 m
|
2.23 m
|
28 cm
|
88 cm
|
|
|
5
|
9.50 m
|
2.77 m
|
26.45 cm
|
83 cm
|
45°
|
|
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
03
|
1
|
9 m
|
2.65 m
|
27.70 cm
|
87 cm
|
|
2
|
11.50 m
|
3.62 m
|
33.45 cm
|
105 cm
|
|
|
|
3
|
11 m
|
3.04 m
|
28.66 cm
|
90 cm
|
|
|
|
|
4
|
9 m
|
2.04 m
|
27.38 cm
|
86 cm
|
|
5
|
10 m
|
3.22 m
|
28.34 cm
|
89 cm
|
|
Parcelle 04 (Pin d'Alep) : Mahdia « nsisa » (les monts
de Nadhora)
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
04
|
1
|
7 m
|
2.32 m
|
19.10 cm
|
60 cm
|
|
|
|
2
|
7 m
|
2.05 m
|
20.70 cm
|
65 cm
|
|
|
3
|
8 m
|
2.36 m
|
27.38 cm
|
86 cm
|
|
|
|
4
|
7 m
|
2.10 m
|
16.87 cm
|
53 cm
|
|
|
|
5
|
7.5 m
|
2.41 m
|
18.15 cm
|
57 cm
|
|
|
Parcelle 05 (Pin d'Alep) : Chaouchaoua
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
05
|
1
|
11 m
|
2.45 m
|
29.30 cm
|
92 cm
|
|
|
|
2
|
9 m
|
2.17 m
|
33.45 cm
|
105 cm
|
|
|
3
|
10 m
|
2.49 m
|
29 cm
|
91 cm
|
|
|
|
4
|
9 m
|
2.23 m
|
28 cm
|
88 cm
|
|
|
5
|
9.50 m
|
2.77 m
|
26.45 cm
|
83 cm
|
45°
|
|
Parcelle 01 (Pin maritime) : Ain Khiar
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
01
|
1
|
12 m
|
2.00 m
|
23.88 cm
|
75 cm
|
|
|
|
|
|
|
2
|
10 m
|
2.65 m
|
27.07 cm
|
85 cm
|
|
3
|
13 m
|
3.48 m
|
27.70 cm
|
87 cm
|
|
|
4
|
11.5 m
|
3.06 m
|
29.93 cm
|
94 cm
|
|
|
|
5
|
13.50 m
|
3.63 m
|
36.30 cm
|
114 cm
|
1.30 m
|
|
Parcelle 02 (Pin maritime) : Ougbet Ecchaiir
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
02
|
1
|
8.5 m
|
2.67 m
|
25.47 cm
|
80 cm
|
|
|
2
|
8.5 m
|
2.24 m
|
20.38 cm
|
64 cm
|
|
|
|
3
|
10 m
|
3.36 m
|
27.07 cm
|
85 cm
|
|
|
|
|
4
|
12 m
|
2.55 m
|
24.52 cm
|
77 cm
|
|
|
5
|
17 m
|
10.5 m
|
24.20 cm
|
76 cm
|
|
|
|
|
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
03
|
1
|
17 m
|
12 m
|
28.34 cm
|
89 cm
|
|
|
2
|
16 m
|
7 m
|
24.52 cm
|
77 cm
|
|
|
|
3
|
17.5 m
|
10 m
|
26.75 cm
|
84 cm
|
|
|
|
4
|
16 m
|
11 m
|
30.25 cm
|
95 cm
|
|
5
|
16 m
|
9.5 m
|
23.56 cm
|
74 cm
|
|
|
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
04
|
1
|
16 m
|
10 m
|
28.34 cm
|
89 cm
|
|
|
|
2
|
16 m
|
10.5 m
|
22.61 cm
|
71 cm
|
|
|
3
|
16 m
|
9 m
|
29.30 cm
|
92 cm
|
|
|
|
4
|
15.5 m
|
9 m
|
25.15 cm
|
79 cm
|
|
|
|
5
|
16.50 m
|
8 m
|
25.47 cm
|
80 cm
|
|
|
|
Parcelle 05 (Pin maritime) : Chemin des oiseaux
placette
|
N° arbre
|
Ht
|
Hf
|
~ 1.30
|
C 1.30
|
Sellette
|
05
|
1
|
11 m
|
1 m
|
22.29 cm
|
70 cm
|
|
|
|
2
|
11 m
|
5.5 m
|
26.45 cm
|
83 cm
|
|
|
3
|
11.5 m
|
5.5 m
|
27.70 cm
|
87 cm
|
|
|
|
4
|
12 m
|
5 m
|
30.25 cm
|
95 cm
|
|
|
|
5
|
12.50 m
|
6 m
|
27.70 cm
|
87 cm
|
|
|
|
Annexe 02.
Les photos des stations d'étude
PHOTO DE LA ZONE DE TONGA (PIN MARITIME)
PHOTO DE LA ZONE DE TONGA -2- (PIN MARITIME)
PHOTO DE LA ZONE D'ETUDE CHEMIN DES OISEAUX
(PIN MARITIME)
PHOTO DE LA ZONE DE AIN EL KHIAR (PIN MARITIME)
PHOTO DE LA ZONE DE SIDI M'HAMED (PIN D'ALEP)
PHOTO DE LA ZONE DE MANEGE (PIN D'ALEP)
PHOTO DE SOXHLETIGINAL)
Résumé
Le pin d'Alep (Pinus halepensis
Mill) est l'essence forestière la plus répandue en
Algérie, mais elle n'est pas valorisée à l'industrie comme
le bois de Pin maritime (Pinus Pinaster) en France,
pour la connaissance se qui concerne la qualité de son bois, une
étude comparative a été établie dans ce contexte
sur les deux essences. Nous avons choisi 25 arbres de Pinus
halepensis Mill, provenant de cinq stations différentes,
situés dans forêt de Tiaret, et 25 arbres de Pin maritime
prélevé de la région d'El Kala pour comparer les
propriétés physiques de base du bois de ces 2 espèces
(retraits transverses, infra densité, largeur moyenne des cernes).
Les résultats obtenus Montrent que la qualité bois
des deux espèces étudiées est intrinsèquement
identique se qui nous permet de déduire que le bois de pin d'Alep peut
être valorisé à l'industrie.
Mots clés : Pinus halepensis,
Pinus Pinaster, retraits transverses, densité,
largeur moyenne des cernes, valorisation industrielle.
Summary
The Aleppo pine (Pinus halepensis Mill) is the most common
tree species in Algeria, but it is not valued to the industry such as wood of
maritime pine (Pinus Pinaster) in France, for which knowledge is the quality of
its wood, a comparative study has been established in this context the two
species. We selected 25 trees of Pinus halepensis Mill, from five different
stations located in forest Tiaret, and 25 maritime pine trees taken from the
region of El Kala to compare basic physical properties of wood of these two
species ( withdrawals, transverse infra density, average width of rings). The
results show that the quality wood of both species is intrinsically identical
to that we can infer that the Aleppo pine can be valued to the industry.
Keywords: Pinus halepensis, Pinus Pinaster,
withdrawals transverse average width of tree rings, industrial development.
:
|
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|
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