. 5. 2. La couche liaison de données
La couche liaison de données a pour objectif de
réaliser le transport des données et elle est constituée
de deux sous-couches :
. 5.2. 1. La couche LLC (Logical Link Control) :
La couche LLC a été définie par
le standard IEEE 802.2 [5], elle permet d'établir un lien logique entre
la couche MAC et la couche réseau du modèle OSI (transition vers
le haut jusqu'à la couche réseau). Ce lien se fait par
l'intermédiaire du Logical Service Access Point (LSA P).
La trame LLC contient une adresse en en-tête ainsi
qu'une zone de détection d'erreur en fin de trame : le forward error
correction (FEC) comme le montre la figure 1.5.2.1 :
FIG 1.5.2.1. L'organisation de la couche Liaison
Son rôle principal réside dans son système
d'adressage logique, qui permet de masquer aux couches hautes les informations
provenant des couches basses. Cela permet de rendre interopérables des
réseaux complètements
différents dans la conception de la couche physique ou la
couche MAC possédant la couche LLC.
. 5.2.2. La couche MAC (Media Access Control) :
La sous-couche MAC est spécifique à la norme
Wi-Fi et définit deux nouveaux mécanismes qui assurent la gestion
d'accès de plusieurs stations à un support partagé dans
lequel chaque station écoute le support avant d'émettre, elle
assure aussi le contrôle d'erreur permettent de contrôler
l'intégrité de la trame à partir d'un CRC (voir
format de trame). Elle peut utilisée deux modes de
fonctionnement :
. 5.2.2.1. Distributed coordination fonction
(DCF)
C'est un mode qui peut être utilisé par tous les
mobiles, et qui permet un accès équitable au canal radio sans
aucune centralisation de la gestion de l'accès (mode totalement
distribué). Il met en oeuvre un certain nombre de mécanismes qui
visent à éviter les collisions et non pas à les
détecter. Dans ce mode tous les noeuds sont égaux et choisissent
quand ils veulent parler. Ce mode peut aussi bien être lorsqu'il n'y a
pas de station de base (mode ad hoc) que lorsqu'il y en a (mode
infrastructure).
Ce mode s'appuie sur le protocole CSMA/CA.
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La méthode d'accès de base CSMA/CA
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Un protocole CSMA/CA (Carier Sense Multiple Access with
Collision Avoidance) utilise un mécanisme d'esquive de collision en
imposant un accusé de réception systématique des paquets
(ACK), ce qui signifie que pour chaque paquet de données arrivé
intact, un paquet ACK est émis par la station de réception.
Ce protocole fonctionne de la manière suivante : Une
station voulant émettre, doit d'abord écouter le support de
transmission, s'il est occupé (i.e. une autre station est en train
d'émettre), alors, la station remet sa transmission à plus tard.
Dans le cas contraire, la station est autorisée à transmettre
[11].
La procédure de vérification se fait en
utilisant deux types de messages, le premier est appelé
RTS (Ready To Send) qui est envoyé par la station et
contenant des informations sur le volume des données qu'elle souhaite
émettre et sa vitesse de transmission. Le récepteur
(généralement un point d'accès) répond par un
deuxième message qui est le CTS (Clear To Send), puis
la station commence l'émission des données (voir
FIG 1.5.2.2.1) :
FIG 1.5 Mécanisme de
vérification du canal
A chaque paquet envoyé, l'émetteur doit recevoir
un accusé de réception ACK (ACK nowledgement), qui indiquera
qu'aucune collision n'a eu lieu.
Si l'émetteur ne reçoit pas de l'accusé
de réception, alors il retransmet la trame après un ACK_TIMEOUT
jusqu'à ce qu'il obtienne ou abandonne au bout d'un certain nombre de
transmission.
Ce type de protocole est très efficace quand le support
n'est pas surchargé, mais il y a toujours une chance que des stations
émettent en même temps (collision). Cela est dû au fait que
les stations écoutent le support, repèrent qu'il est libre, et
finalement décident de transmettre, parfois en même temps qu'un
autre exécutant, cette même suite d'opération.
Ces collisions doivent être détectées pour
que la couche MAC puisse retransmettre le paquet sans avoir à repasser
par les couches supérieures, ce qui engendrerait des délais
significatifs.
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